10 CAUCHEMARS POUR LES ROCKERS PURISTES ! (le NEW-PROG)

10 CAUCHEMARS POUR LES ROCKERS PURISTES ! (le NEW-PROG)

Une checklist boursouflée par : TORNADO

C’est quoi ça ??? (dit le rocker)

C’est quoi ça ??? (dit le rocker)

Alors, c’est quoi le NEW PROG ?
Au départ, il a eu le Rock Progressif, un courant musical dérivé de la pop-music qui est apparu à la fin des années 60 (en Angleterre puis dans plein d’autres pays ensuite, dont la France) et qui a plus ou moins disparu à la fin des années 70.
Le Rock Progressif, c’est un genre qui mélange le folk, le rock et la pop (voire le jazz), à travers des compositions ambitieuses qui épousent les structures de la musique classique. Ainsi, de nombreux titres de Rock Progressif sont très longs (on dépasse régulièrement les dix minutes et certains on même dépassé les quarante !). Comme dans la musique classique, ils racontent des histoires, lesquelles sont divisées en plusieurs tableaux. Soit un genre de « musique totale », très baroque, qui fait le pont entre la musique populaire et les genres supposés plus nobles du monde musical.
Le Rock Progressif a connu ses heures de gloire avec des groupes comme Pink Floyd, Genesis, King Crimson, Yes, Jethro Tull ou encore Magma. Mais, à la fin des années 70, avec l’avènement d’un climat social plus dur, surgit le Punk, nouveau courant musical radicalement opposé qui revendique un rock plus direct (couplet-refrain-couplet), social (’faut revendiquer un truc avec une intention) et populaire (on sait pas jouer mais on s’en fout), moins démonstratif et élitiste, ce qui va flinguer le Prog aussi vite que le disco…

Vers le milieu des années 80, néanmoins, une nouvelle vague d’artistes, portés par le groupe Marillion, arrive à émerger. On appelle ce courant le Rock Néo-progressif et la différence est que les musiciens concèdent des titres plus radio-friendly que par le passé, c’est-à-dire des morceaux plus courts et accessibles, avec parfois un son FM, pouvant éventuellement se transformer en tubes (soit exactement ce qu’avaient inventé Pink Floyd ou Supertramp une dizaine d’années avant). Mais ça retombe à la fin de la décennie.

Au milieu des années 90, une nouvelle formation nommée Porcupine Tree relance le mouvement. C’est un nouveau départ qui, cette fois, va durer et faire des petits. Deux sous-genres se distinguent alors : le Métal Progressif (la même chose, mais avec du hard-rock), et le NEW-PROG (que l’on nomme également Post-prog), qui opte pour des compositions proches de l’univers pop-rock et du rock alternatif, genre Radiohead.
Plus encore que dans les années 80, les artistes du NEW-PROG mettent l’accent sur des compositions plus épurées avec, comme objectif principal, de toucher la sensibilité de l’auditeur…

Les titres qui vont vous êtres proposés aujourd’hui sont tous issus du NEW-PROG et ont été soigneusement choisis afin d’infliger la torture aux gardiens du temple de la bonne parole du rock pur et dur !
Car il se trouve que la philosophie punk a la peau dure, et que les détracteurs du rock progressif sont mordus comme jadis les schtroumpfs noirs par la Mouche Bzzz. Et les bougres sont persuadés de détenir les clés d’un bon goût rock, soit une sorte de GUIDE MICHELIN version guitare électrique qui nous pollue l’horizon sonore depuis plus de trente ans via Rock’n Folk, Les Inrockuptibles et autres magazines devenus avec le temps aussi passionnants que le Rotary Club…

Mais il se trouve que, tout de même, je les aime bien moi ces punks. Ce sont quand même mes copains (la plupart de mes meilleurs amis écoutent du punk). Et, comme dirait ma grand-mère, « qui aime bien châtie bien ». Ainsi ferais-je remarquer que lorsqu’on essaie de réhabiliter le courant Prog auprès de ces rockers dit puristes, qui prêchent le rock intègre ou le musicalement correct (ou autres formules à la noix), les arguments de mauvaise foi fusent en tous sens comme une nuée de chauves-souris ! Cette musique est en général jugée chiante, pompeuse, boursoufflée, prétentieuse, et chaque titre est alors taxé d’un superlatif où tout est « trop quelque chose », trop lent, trop long, trop mou, trop plaintif, trop psyché, trop planant, trop propre (comme si ces notions étaient des défauts par essence !), où il ya trop d’instruments, trop de synthés, trop de solos, etc, etc.
A partir du moment où Marillion a voulu reprendre le flambeau, ce fut radical : Les journalistes des principaux magasines rock les ont enterrés avant qu’ils n’aient eu le temps de respirer, et surtout en France ! Une injustice totale, tant ils ont jalonné leur carrière d’une splendide suite d’albums (à noter que seule la presse hard-rock les a défendus !).

Autre argument à charge largement répandu sur le pilori : Les groupes du NEW-PROG arriveraient après la bataille, ne créant rien et ne faisant que du recyclage en pompant honteusement leurs ainés. Bref, encore une éclatante note de mauvaise foi (le moindre gugusse qui joue du punk aujourd’hui sans la moindre petite once d’originalité est immédiatement porté aux nues par la presse rock qui reconnait là le fameux bon goût rock comme Cyril Lignac la bonne cuisine à l’huile d’olive), niant totalement la notion de Postmodernisme puisque ce que ces groupes nous proposent (ceux du NEW PROG), c’est justement de retrouver les sensations musicales du passé en les renouvelant ; des œuvres-somme où l’hommage se confond avec la continuité, où chacun peut puiser dans le magnifique patrimoine de l’histoire du rock et en effectuer une synthèse à sa manière, renouant ainsi avec ses racines musicales pour une communion de genres et un effacement des frontières (Hé ? Cela fait maintenant 70 ans que le rock existe, n’est-ce pas ? L’idée d’en proposer un florilège, c’est si grave ? Y-en-a-t-il encore ici qui ont la prétention de révolutionner ce genre à bout de souffle ? Y-en-a-t-il encore qui attendent que le genre réussisse à se renouveler ? N’a-t-on pas fait le tour du truc ? N’a-t-on pas le droit de faire comme en art contemporain : c’est-à-dire accepter que tout ait été dit et en explorer les arcanes en proposant à chaque fois sa propre synthèse ?).

Enfin, comble du comble de la mauvaise foi, on va aujourd’hui reprocher au courant NEW-PROG de produire des albums trop pop et trop facilement accessibles. Soit exactement ce que l’on reprochait au Rock progressif de ne pas être à la fin des années 70…
Notons enfin que la moitié des groupes représentatifs du NEW-PROG sont allemands, scandinaves, polonais ou québécois, ce qui montre bien que le courant a quasiment été éradiqué chez nous (merci la presse rock française), tandis qu’il a été adopté partout ailleurs.

Allez, assez parlé ! Voici la liste :

10. Mystery : LOOKING FOR SOMETHING ELSE – 2018

Alors, je commence fort car il y a ici tout ce qui est la plupart du temps jugé TOO MUCH par les représentants du bon goût rock ! Voici donc un titre (issu du dernier album en date LIES & BUTTERFLIES) trop long, qui cumule durant ses interminables dix-sept minutes la totalité de ce qui est généralement reproché à ce courant musical : En bref, il est trop… tout !

Mystery est un groupe québécois composé de six musiciens virtuoses à la géométrie variable (deux périodes distinctes avec deux frontmen différents mais dont la continuité est parfaite (le premier chanteur ayant un temps rejoint les vétérans de Yes après le départ de Jon Anderson !)). Leur style ? Et bien prenez un bonne louche de Queen, une bonne cuillère à soupe de Yes et de Genesis et un soupçon de Pink Floyd, et vous obtenez Mystery !
Chaque album est une réussite et l’ensemble repose sur l’extraordinaire talent du bonhomme qui écrit et compose quasiment tout seul l’intégralité des morceaux du groupe : le guitariste solo Michel St Père, dont l’inspiration semble inépuisable.
Le groupe est encore fort méconnu chez nous (aucun Wikipedia VF à ce jour) mais les albums sont facilement trouvables sur le net.

Les défauts :
Alors que l’on s’attend à trouver une bande de jeunes aux cheveux longs et aux jeans troués façon Led Zep, on tombe sur un groupe de quinquagénaires poilus et bedonnants, ce qui limite quelque peu le trop souvent nécessaire besoin d’identification (et de fantasme) que génère le rock.
Mais ceci est un menu défaut en comparaison du batteur Jean-Sébastien Goyette qui en fait, comment dire… des caisses ! Enlevez la moitié de ses effets et vous en aurez encore largement assez…

Note : 9/10


© Unicorn Digital

Etant donné qu’il est très frustrant de choisir un titre plutôt qu’un autre, j’ajouterais à chaque sélection une suggestion de quelques autres morceaux.
Si vous avez aimé LOOKING FOR SOMETHING ELSE, ruez-vous alors sur A SONG FOR YOU, THE AWAKENING, ou encore PRIDE.

9. Archive : AGAIN – 2002

Personne ne peut vraiment classer les anglais d’Archive dans un genre bien défini. S’ils sont arrivés sur la scène trip-hop avec leur rappeur Rosko John, ils ont ensuite évolué au gré de leur formation à géométrie variable en touchant à la musique électro et, à plusieurs reprises, au prog-rock. Pourtant, lorsqu’on écoute attentivement le titre qui leur a valu cette étiquette à demi-collée sur leur parcours musical, c’est-à-dire AGAIN et ses seize minutes lancinantes et pyschés, on n’y trouve pas vraiment de structure propre au rock-progressif. Il s’agit plutôt d’une longue balade pop, étirée à l’extrême de manière hiératique. En revanche, dès la première écoute, on ne peut s’empêcher de penser que ses couleurs évoquent profondément quelque chose de Pink Floyd.
Tout tient aux intonations choisies conjointement par le chanteur Craig Walker, le bassiste Lee Pomeroy et, surtout, le batteur Smiley et son tempo lent (entre 60 et 70 BPM). Et il y a effectivement du Pink Floyd là-dedans.

Et si nous saisissions cette occasion afin de réhabiliter ce grand batteur qu’est toujours Nick Mason, hélas décrié par un public ayant souvent cherché à le descendre sur le terrain de la virtuosité : Alors qu’il était capable de jouer des morceaux complexes (réécoutez MONEY !), son jeu, généralement basé sur un fill simple, voire basique, au tempo lent (à 65, donc) mais parsemé de syncopes et de doubles-croches d’une extrême précision, était conçu pour être au service d’une recette où le groove primait sur tout, sans la moindre velléité de démonstration technique. Swing, souplesse et sens du placement : telle a toujours été sa signature et, sans elle, Pink Floyd n’aurait jamais été Pink Floyd.
Punaise, je suis fort quand même : Je viens de vous vanter les mérites d’une chanson d’Archive en vous parlant d’un musicien qui n’y joue pas…

Les défauts : Comme dit plus haut, Archive a tellement changé et évolué à chaque album qu’il est parfois difficile de tout y apprécier selon ses goûts. Et certains de leurs titres sont des pièces expérimentales qui participent à un ensemble plutôt inégal.

Note : 9,1/10


© Affiliates

Si vous avez aimé, alors vous aimerez certainement LIGHTS, COLLAPSE COLLIDE, MEON, CONSCIENCE, VEINS et FOLD.

8. Airbag : SAFE LIKE YOU – 2009

Airbag est un groupe norvégien composé de cinq musiciens. Ils nous ont offert quatre albums et trois EPs depuis leur formation en 1999.
Si l’on devait trouver un et un seul argument pour décrire le style de ce groupe, ce serait que, manifestement, ils rêvent tous d’être Pink Floyd, et surtout d’être David Gilmour, tant ils s’appliquent à semer des cailloux depuis sa voix, son jeu et ses sonorités !
Pour autant, il faut reconnaitre qu’ils font ça bien en nous troussant avant tout de très beaux titres.
Ici encore, c’est un cauchemar absolu pour les rockers puristes puisque le groupe n’est habité d’aucune velléité de subversion ou de quelque intention que ce soit en dehors de faire ce qu’ils aiment jouer et chaque titre est un consensus de mélodies et de thèmes simples, de sons propres, portés par des nappes de synthés à la Rick Wright et des chorus de guitare à la David Gilmour, agréables et faciles à l’oreille, à la limite du pop-rock, dictés semble-t-il pas la seule et unique émotion de se couler dans le moule du Pink Floyd période WISH YOU WERE HERE.
A noter que Bjørn Riis, le guitariste du groupe, a sorti de son côté trois albums et un EP, avec le même style et une volonté toujours plus affirmée d’être David Gilmour, encore et encore…

Les défauts :
Passée l’impression que les groupes de prog ressemblent tous aujourd’hui à des gros nounours barbus ou à Tom Yorke, Airbag souffre à la longue de son manque d’originalité. A conseiller aux fans de Gilmour, notamment ceux qui acceptent qu’il ait fait des émules…

Note : 9,2/10


© phd

Si vous avez aimé, ruez-vous sur SPEED OF LIGHT, NO ESCAPE, SOUNDS THAT I HEAR et, dans un genre un poil plus musclé, KILLER et REDEMPTION.

7. Gazpacho : DREAM OF STONE – 2007

Gazpacho : Dix albums à ce jour et, depuis le quatrième (NIGHT, dont est tiré le morceau que j’ai choisi), une suite assez éblouissante d’albums-concepts dont certains lorgnent vers un univers sombre qui n’est pas sans rappeler le mythe de Cthulhu !
Dans le titre DREAM OF STONE, la formation norvégienne (six musiciens plus quelques invités) déploie une structure musicale extrêmement épurée, portée par une rythmique lente mais saturée, simple en apparence, immédiatement transcendée par l’interprétation fiévreuse du chanteur Jan-Henrik Ohme.
Aucun chorus d’aucune nature ne vient gêner la marche de ce titre suspendu au dessus du silence, hormis l’intervention du violoniste Mikael Krømer, derrière lequel tous les autres membres du groupe s’effacent momentanément.
La formule musicale du groupe se met en place dans cet album : Les instruments ne sont que rythmique lourde et simplifiée à l’extrême, sur laquelle se détache le chanteur qui réalise à lui-seul tout le travail mélodique et harmonique. Et quelles mélodies ! A chaque écoute successive, le morceau devient plus hypnotique, plus entêtant, plus viscéral, quelque part entre SPIRIT OF EDEN et LAUGHING STOCK, les deux derniers albums post-rock de Talk Talk. Le contraste entre la rusticité de la structure rythmique et le lyrisme lumineux du chanteur, qui hérite tout autant des accents de Radiohead, Muse et Jeff Buckley, impose ainsi la signature du groupe.

Les défauts :
Ici aussi, le groupe ne fait pas rêver et tous les membres sont plus moches les uns que les autres. Au-delà de ce délit de sale gueule, il faut quand même les blâmer pour le choix de leur nom. Gazpacho… Voilà probablement l’un des noms de groupe les moins appropriés et les moins charismatiques de l’histoire du rock ! A se demander ce qu’il serait advenu des Beatles et des Rolling Stones s’ils s’étaient appelés Merguez et Chipolata…

Note : 9,3/10


© Snapper Music

Comme dit plus haut, Gazpacho réalise des albums-concept qui s’écoutent d’une traite.
Vous pouvez tout écouter à partir de NIGHT, tout est bon. NIGHT demeure à ce jour l’album le plus planant. Le suivant, TICK TOCK, est nettement plus agressif. MARCH OF GHOSTS est sans doute l’album le plus abouti (un grand merci à Présence pour me l’avoir fait découvrir).

6. Porcupine Tree : ARRIVING SOMEWHERE BUT NOT HERE – 2005

Porcupine Tree, formation ambitieuse britannique dominée par le très créatif Steven Wilson, est aujourd’hui considéré comme le chef de file du courant NEW PROG. Wilson est ici au four et au moulin, composant, écrivant, chantant et jouant la plupart des parties de guitare tout en menant de concert (c’est le cas de le dire) sa carrière à cheval sur d’autres projets et formations, notamment ses albums solos, ses duos et autres groupes (No-Man avec le chanteur Tim Bowness : 12 albums, Blackfield avec l’israélien Aviv Geffen : 5 albums, Storm Corrosion et Opeth avec le guitariste et chanteur Mikael Akerfeldt : respectivement 1 et 3 albums ensemble).

Si le style du groupe a beaucoup évolué entre le début et la fin de son parcours (début de la formation en 1992 et séparation en 2009, après dix albums), il impose peu à peu un mélange entre le rock progressif et le heavy-métal très harmonique (l’extrait choisi en est l’illustration parfaite), qui va marquer le genre au point que plusieurs groupes de NEW PROG vont en reprendre la recette à la lettre (il faut dire qu’ils sont nombreux a avoir fait la première partie des concerts du groupe Dream Theater. Ça laisse des traces…).

C’est Porcupine Tree qui va offrir sa nouvelle popularité au prog, grâce à la personnalité artistique de son leader et à des compositions inspirées et efficaces (particulièrement simples dans leur structure) laissant la part belle à l’émotion plus qu’à l’expérimentation.

Les défauts :
Il faut avouer qu’il s’agit là de musiciens intellos qui livrent des prestations en concert parfois rigides et théâtrales. Leur technique est excellente, Wilson est très charismatique, mais ils ne se mettent jamais vraiment en danger. Un état d’esprit à des années lumières de la posture rock’n roll chère aux puristes, qui peut en énerver plus d’un !
Pour l’anecdote, Wilson commença sa carrière sur un canular en inventant un passé où Porcupine Tree aurait été un groupe obscur des années 70 au parcours chaotique. Viendrait-il de la face cachée de la lune ?

Note : 9,4/10


© Snapper Music

Si vous avez aimé, écoutez sans hésiter TRAINS, FADEAWAY, WAIT OUT OF HERE, SEVER, DARK MATTER, STARS DIE, THE SKY MOVES SIDEWAY – PHASE ONE, et THE MOON TOUCHES YOUR SHOULDER.

5. Riverside : THE CURTAIN FALLS – 2003

C’est de la Pologne que nous viennent les quatre gars de Riverside, excellents musiciens formés autour de leur leader Mariusz Duda, un boss capable d’imiter la voix de David Gilmour ou d’éructer façon death-metal tout en maniant la basse de manière virtuose.
Hélas, le brillant guitariste Piotr Grudziński, qui offrait au groupe l’essentiel de son identité sonore, décède d’une crise cardiaque en 2016. Très affecté, le groupe n’a pas encore eu le cœur de le remplacer et a réalisé son dernier album en trio.
A la manière de Porcupine Tree, Riverside zigzague entre le rock progressif et le heavy-métal guttural, réussissant à livrer des albums très inspirés, magnifiquement produits, solidement structurés et rapidement accrocheurs.

De tous ces artistes contemporains influencés par Pink Floyd (bien que cet élément côtoie ici l’héritage de Dream Theater au moins à part égale), Riverside est mon groupe préféré car il a su imposer une véritable identité allant bien au-delà du simple hommage. Au final, j’écoute aujourd’hui leurs albums comme des albums de Riverside, et non par nostalgie des années 70, et encore moins par nostalgie des années Gilmour 80’s comme avec RPWL.

Les défauts :
Certains titres souffrent de passages à vide qui peuvent donner une certaine impression de froideur. Il serait dommage de s’en tenir là car ces menues faiblesses sont la plupart du temps contrebalancées par des moments de grâce totale.

Note : 9,5/10


© The Laser’s Edge

Si vous aimez, essayez LOOSE HEART, ACRONYM LOVE, SATURATE ME, CATERPILLAR AND THE BARBED WIRE ou encore US. Le morceau que j‘ai choisi pour la liste est l’un des plus épurés, mais le groupe a également composé de longues plages très fournies (LIVING IN THE PAST, THE SAME RIVER, SECOND LIFE SYNDROM), ou du hard-rock épique (REALITY DREAM I, II et III). Pour les nostalgiques, écoutez BACK TO THE RIVER et son hommage à SHINE ON YOU CRAZY DIAMONDS de Pink Floyd.

4. Steven Wilson : DRIVE HOME – 2013

S’il y a bien quelque chose d’évident chez l’ancien leader de Porcupine Tree, c’est son ambition, qui trouve son aboutissement dans cette volonté de créer des tubes. Non pas des tubes à même de passer sur les ondes-radio tel un titre de Muse ou de Placebo, mais qui puisse être fredonnés et reconnus par des fans triés sur le volet, parmi une élite capable de se reconnaitre dans cette conception intellectuelle de la musique pop-rock.
Pari amplement réussi par l’artiste, qui affiche désormais une belle poignée de chansons fortes, accrocheuses et pleines de personnalité, appelées à devenir des classiques, si ce n’est pas déjà le cas.
Nul doute que, parmi toutes celles que l’anglais a semées sur les sites d’écoute en ligne, par le biais de quelques clips animés du plus bel effet, DRIVE HOME se place en tête de liste…

Les défauts :
Encore une fois, un intello chez les rockers, ça ne passe pas. Non que les rockers soient des débiles, mais parce qu’il s’agit d’une musique pulsionnelle (au sens noble) et non strictement cérébrale. Le risque est donc d’aboutir à une musique un peu froide et désincarnée. L’émotion est donc ici à rechercher ailleurs et cela nécessite une écoute totalement différente, détachée du corps, loin de la terre, etc.

Note : 9,6/10


© Snapper Music

Si vous aimez, essayez ROUTINE (magnifique), HARMONY KORINE et INSURGENTES.

3. The Pineapple Thief : REACHING OUT – 2012

C’est à l’extrême limite du Prog que l’on doit situer les britanniques de The Pinneaple Thief. Car si certains de leurs titres dépassent le quart d’heure et embrassent les structures du rock-progressif, on se retrouve plus généralement au carrefour de la pop et du rock alternatif, avec une douzaine d’albums qui évoquent davantage, à mon sens, le parcours d’un Radiohead que d’un Porcupine Tree.
Pour preuve l’album YOUR WILDERNESS sorti en 2016, salué comme étant le meilleur de leur carrière, et dont aucun titre ne me semble sortir du giron pop-rock, à l’exception peut-être du dernier avec ses dix minutes d’arpèges suspendus au gré du vent et des orages.

Un groupe qui mérite franchement d’être connu, intègre, exigeant à tout niveau, avec notamment l’ambition absolue d’écrire de bonnes chansons, libres d’explorer tous les champs du rock postmoderne, de la ballade mélancolique aux longues plages tourmentées, en passant par le rock, tout simplement.

Les défauts :
Le rocker puriste détestera leurs ballades épurées et les accusera certainement d’être des « sous-Radiohead ». Et bien évidemment, ce sera injuste…

Note : 9,7/10


© Snapper Music

Si vous aimez, impossible de se passer de NO MAN’S LAND, FEND FOR YOURSELF et THAT SHORE. Dans une veine résolument prog, essayez WHITE MIST, DIFFERENT WORLD et TOO MUCH TO LOOSE. Et dans un esprit beaucoup plus pop, SOMEONE PULL ME OUT, SEASONS PAST, TAKE ME WITH YOU et THIS WILL REMAIN UNSPOKEN.

2. Marillion : NEVERLAND – 2004

C’est de leur faute. Tout a commencé avec eux.
Alors que le rock progressif était mort et enterré depuis la fin des années 70, Marillion a rallumé la flamme. Et essuyé les plâtres…
Puisqu’il fut boudé par la presse, notamment en France, Marillion a été le premier groupe de rock à avoir su anticiper les nouveaux moyens de communications disponibles via le Web de façon à toucher directement son public, sans passer par les radios ou les magazines spécialisés. De plus, le groupe commença à s’autoproduire à partir de 1997. Il montra ainsi la voie aujourd’hui utilisée de manière exclusive par tout le courant NEW PROG (et pas seulement, puisque Radiohead en a également fait sa spécialité).

Si les albums de la période Fish (le premier chanteur) étaient très sophistiqués et engagés (mais considérés comme du sous-Genesis de pacotille par le presse du rock intègre), ceux de la période Steve Hogarth (à partir de 1989) optent au contraire pour une approche épurée et lyrique, beaucoup plus pop. Dans l’optique de choisir une musique axée sur l’émotion, il s’agit donc de ma période préférée.

Ici, avec l’album MARBLES, Marillion renoue avec ses racines progressives, vu que le titre choisi dure douze minutes (18mn pour OCEAN CLOUD quelques plages plus loin), tout en gardant la nature très épurée et strictement émotionnelle qu’il a acquis avec le temps, en mettant en avant la voix magnifique de Steve Hogarth. Il s’agit donc de la véritable naissance du courant NEW PROG.

Les défauts :
Le groupe mise tout sur l’émotion, renonçant à toute démonstration technique et à tout artifice arty. Il joue volontiers sur les effets sonores (par exemple l’écho sur la voix, ici dans NEVERLAND). D’aucun a pu juger la chose d’un mauvais œil, comme s’il s’agissait d’une musique facile, consensuelle et racoleuse. Comme je le disais, il s’agit de la naissance d’un genre. Auquel il ne faut pas être réfractaire…

Note : 9,8/10


© Madfish

Si vous avez aimé, écoutez OCEAN CLOUD, THE INVISIBLE MAN, ESSENCE, GAZA et ELDORADO. En plus énervé, HALF EMPTY JAM.

1. Anathema : THE LOST SONG (PART.1, 2 & 3) – 2014

Comment une formation aussi génialissime ne domine-t-elle pas aujourd’hui le firmament de la planète pop-rock ? Et bien tout simplement à cause de cette étiquette NEW-PROG qui lui colle à la peau et qui attise la haine de la presse rock. Encore une injustice, tant la moitié de leurs albums, au moins, tient carrément du génie !

Formé autour des trois frères Cavanagh (des anglais de Liverpool), Anathema est au départ un groupe de Death Doom (heavy metal gothique et guttural). Son style évolue rapidement vers quelque chose de beaucoup plus lumineux et, tout aussi étonnant que cela puisse paraitre, emporte ses fans de la première heure tout en touchant un public beaucoup plus large.
La signature du groupe se base avant tout sur un mélange d’arpèges et de mélodies frissonnantes, dont l’objectif semble être, aussi souvent que faire se peut, de ménager de vertigineuses montées en puissance épiques et cathartiques, sublimées par la voix chaude et intense de Vincent Cavanagh, qui rappelle carrément celle de Roland Orzabal, le leader de Tears For Fears.
Ici encore, les rockers puristes vont détester l’orientation purement lyrique et émotionnelle de compositions outrageusement mélancoliques, qu’ils taxeront volontiers, en toute mauvaise foi, de musique de fille.

Les défauts :
Un seul défaut : La chanteuse Lee Douglas. Si elle est dotée d’une très belle voix, son absence totale de charisme et de personnalité n’en fait en rien une artiste à même de mériter une place de chanteuse de tête. Le talent de Vincent Cavanagh n’est du coup pas mis assez en avant (mais qui donc est le leader de ce groupe ?) et ça restreint un peu l’esprit rock de la formation.

Note : 9,9/10


© Snapper Music

Si vous avez aimé, impossible de faire l’impasse sur UNTOUCHABLE PART. 1, ARIEL, ANATHEMA, SUNSET OF AGE, INTERNAL LANDSCAPES, UNIVERSAL, BACK TO THE START et THE OPTIMIST.

Cet article est à présent terminé. Comme d’habitude, il s’agit d’une liste tout à fait subjective et dans le genre prog très pop (NEW-PROG), on pourrait aussi y ajouter les groupes Sylvan, Nine Stones Close, Blackfield, No-man, voire Radiohead et Muse pour un rapprochement avec la scène du rock alternatif. Mais le courant Neo-prog est aujourd’hui si foisonnant qu’il est composé de nombreux autres groupes, dont certains offrent des compositions beaucoup plus denses et beaucoup moins pop que celles que je vous ai proposées. Si Storm Corrosion, Eternal Journey, Devin Thonsend Project ou Antimatter lorgnent davantage sur l’héritage de Dream Theater (ça c’est le métal progressif), si RPWL ou Innerspace s’évertuent à citer Pink Floyd, des groupes comme The Flower Kings, Kaipa, Spock’s Beard, Unitopia, Karmakanic, Big Big Train, The Mars Volta ou The Tangent proposent des albums plus complexes, plus expérimentaux, moins easy listening, dans la veine des groupes 70’s les plus extrêmes, comme Yes, Emerson, Lake & Palmer, Van Der Graaf Generator ou Amon Düül II. Demandez-en une liste à Présence, il connait bien !

Bref. Vous aurez compris que nous avons là un courant d’une richesse incomparable, que les vieux croutons du rock intègre essaient tant bien que mal de réfréner. Parions qu’ils vont finir par jeter l’éponge ! Un signe ? Alors que les groupes post-punk qui tiennent le podium sur France Inter et le haut de l’affiche dans les magazines rock sont oubliés trois mois plus tard, les groupes de Néo-prog (qui ont pour la plupart dépassé la barre des dix albums !) commencent à bénéficier d’une fan-base de plus en plus solide et élargie. Vous ne les entendrez pas à la radio, mais par le biais de nouveaux réseaux de diffusion (Internet et Youtube en particulier), la réalité tend à me donner raison.

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Bonus : Pas de quartier pour les puristes ! Voici l’un des titres du grand Led Zeppelin qui montre qu’il y a un paquet de groupes de rock qui n’ont jamais eu peur de s’aventurer sur les terres du prog !

100 comments

  • Matt  

    Bon ben j’ai appris des trucs dans la première partie de l’article^^
    Je suis incapable de parler de ça quand j’écris sur le musique. Je suis au courant de rien en termes d’histoire de la musique. Je ne raisonne même pas autant : si j’aime bien, j’aime bien. les histoires de « mais ça pompe machin truc de telle année, ou c’est trop ceci ou cela) ça me passe tellement au dessus. Moi si le son me plait, j’en ai techniquement rien à carrer que ça s’inspire de ceci ou cela, ou si c’est trop accessible ou pas. Je ne comprends même pas ces critiques.
    Il n’y a pas besoin selon moi d’intellectualiser la musique.
    Bon…dans de rares cas, si une musique est entièrement un copié/collé d’un autre artiste, je comprends que ça agace (mais j’ai pas d’exemple, je sais même pas si ça existe) Ou si les paroles sont des trucs facho je comprends aussi.
    Mais si c’est juste une question de mélodie, de son…bah chacun aime ce qu’il veut quoi. Si ça me plait, les arguments « c’est trop ceci ou cela » me rebondissent dessus.
    On est beaucoup plus dans le ressenti que dans la réflexion pour moi en matière de musique.
    Donc je comprends bien ton agacement face à certaines critiques^^

    Bon pour le reste…je suis au taf, je peux rien écouter du tout. Sauf ce soir.
    En tous cas il me manquera toujours un bagage culturel musical pour pouvoir faire un historique et des comparaisons comme tu le fais…

  • Alienor Drake  

    Vraiment très intéressant, je n’ai pas le temps d’écouter les morceaux ce matin, mais je tente de le faire dans la journée et ce week-end, et ça tombe bien, comme je vois mon père, je partagerai cela avec le grand fan des Pink Floyd qu’il est ! En tout cas c’est un régal de lire 10 conseils sur sur prog-rock, genre effectivement très méconnu en France ! Merci !

  • Eddy Vanleffe  

    Mine de rien Tornado a trouvé un bon moyen de nous accrocher à son article plus longtemps que les autres: il met des morceaux de quinze minutes dedans… ^^

    J’ai écouté Mystery avant d’aller au boulot, là je suis bloqué et donc je reviendrai sporadiquement:
    Je trouve ça très agréable à l’écoute tout est fait pour caresser l’oreille, la première phrase musicale peut paraît un peu répétitive mais c’est le genre qui aime prendre son temps pour installer une atmosphère entre musique de films et rock… sympa et doux…

    Pour ce qui est des étiquettes, Tornado je ne peux pas mieux dire que toi… je me reconnais entièrement dans ce que tu dis…
    j’ai le dégoût de Rock et Folk et de ses tables de la loi … au possible j’essaie de toute manière de me défaire le plus possible des snobismes des époques…j’écoute ce que j’aime et puis basta, surtout que ça peut varier du tout au tout, je me suis payer un stage de post punk dernièrement et une cure de Stoner rock juste après…
    d’ailleurs ce que j’écoute est très compatible ou similaire avec Mystery mais en tendance hard puisque je rapproche ça assez d’Angra…
    Mon bagage « metal » m’oriente plus sur la mouvance de Dream Theater (que je n’idolâtre pas des masses) ou de Vanden Plas (ça passe bien) et surtout d’Anathema et Gathering ou encore d’Avanstasia….
    Connais ce genre de groupe? (Bon Anathema oui il est dans la liste…)
    Et oui la presse hard a souvent soutenu (discrètement) le rock prog considérant ce genre comme une sorte de parent proche….

    @Matt
    a chacun sa démarche et je respecte la tienne…
    par contre tu ne peux nier l’existence de plagiats nombreux dans la musique avec l’appropriation souvent volée d’une partie de mélodie voir même de la chanson…
    si la SACEM existe c’est pour ça, ils sont saisi très souvent pour plagiats et tu peut voix certaines vidéos you tube assez édifiantes sur le sujet…
    personnellement j’ai beaucoup de mal à estimer un artiste qui est en fait un voleur…
    les influences, c’est une chose que je trouve assez logique mais la vol, c’est juste impardonnable et le gars qui a fait la lambada doit se faire tout petit maintenant…^^

    • Matt  

      Ah je suis d’accord pour les plagiats. C’est juste que je n’en connais pas. J’ai pas assez de connaissances là dedans pour avoir des exemples.

      Mais au delà de ça, je vois mal comment faire des reproches à de la musique. Sur les paroles oui.
      Je déteste les trucs comme maitre Gims ou Black M et tout, parce que c’est hyper creux, niais, beauf, tout ce que tu veux.
      Mais même là…si un japonais qui ne parle pas français kiffait du maitre Gims…j’aurais du mal à le lui reprocher. Après tout s’il ne comprend pas la nullité des paroles mais qu’il aime la mélodie…comment lui reprocher ?
      Et je pense même que Gims n’a pas une voix dégueu. S’il chantait des chansons bien écrites, il pourrait peut être en donner une interprétation correcte. C’est juste que comme parolier, il a l’age mental d’un gosse e 6 ans…et je trouve ça immonde^^

      Mais c’est difficile pour moi de reprocher des accords et des mélodies en disant « c’est trop ci ou trop ça »
      A moins de faire des fausses notes…si à la base la partition est écrite comme telle et jouée correctement…bah on peut détester évidemment (y’a plein de trucs que je trouve inécoutables) mais comment critiquer ça ?
      Je suis réceptif à la musique de plein de cultures, mais je comprend parfaitement qu’on trouve la musique japonaise traditionnelle hyper grinçante inécoutable^^
      Pour autant, est-ce « mauvais » ?

      Dans une BD, tu peux critiquer les dialogues, les personnages mal écrits ou détestables, la morale bienpensante mal fichu, l’absence de profondeur, mais dans une musique…à part les paroles, le reste n’a pas tellement de codes à respecter. C’est un ressenti, pas une réflexion.
      C’est comme critiquer un dessin. A moins d’avoir un style réaliste et de foirer des proportions (l’équivalent des fausses notes en musique), peut-on reprocher à Bachalo de dessiner comme il le fait ? Il maîtrise son style. ça peut déplaire mais…t’as rien à dire^^

      • Tornado  

        @Matt : Les musicologues, et dans une moindre mesure les rockers puristes, mettent beaucoup plus que du ressenti dans leur évaluation de la musique. Il y mettent des codes, une grille d’écoute rigoureuse, un état d’esprit, le respect d’une ligne de conduite, le refus de la facilité, le fait que le musicien montre « patte blanche » dans sa rigueur et sa fidélité à son oeuvre, etc.
        Tu trouves cet état d’esprit dans plein de genres musicaux, du rock à la country, en passant par le jazz, le punk ou le doom.
        Ce qui me dérange, c’est lorsque cet état d’esprit est érigé en doctrine et que les mecs jugent les artistes et les auditeurs. Ils n’ont pas compris que l’on a le droit, voire le devoir de s’ouvrir à d’autres états d’esprit et de tolérer une musique plus « facile ». Le plus important étant de rester ouvert et de limiter son esprit critique afin de pouvoir trier ce qui est de l’ordre de la création artistique ou du foutage de gueule. En dehors du foutage de gueule, toutes les musiques ont le droit d’exister et de plaire.

        • Matt  

          Je ne m’y connais pas assez pour être au courant de ces codes^^
          Du coup j’ai toujours eu tendance à penser que oui, toutes les musiques pouvaient exister…sauf si c’était du foutage de gueule (après c’est quoi le foutage de gueule ? Des paroles stupides ? Des musiques piquées à d’autres ?)
          Mais bref je n’y connais rien en codes des genre musicaux donc je suis assez ouvert je pense. Après ça veut pas dire que j’aime tout, mais si je n’aime pas je passe mon chemin, je ne m’énerve pas dessus non plus.
          En fait c’est surtout les emmerdeurs qui me disaient que j’avais des goûts de chiottes ou qu’il ne fallait pas écouter de la musique française (ah bon ? L’anglais c’est forcément mieux ?) quand j’étais gamin qui m’ont gonflé avec leur rock ou leur metal.
          Du coup j’avais plus envie de parler musique.

        • Eddy Vanleffe  

          Pour les plagiats Matt, j’essaiera de mettre des liens ce soir et tu te feras un opinion personnelle…
          je ne fais pas de hiérarchie musicale consciemment en tout cas.
          après on ne peux nier que si Trio avec DA DA DA, m’ont bien fait marrer, c’est quand même moins travaillé/composé/aboutie qu’une chanson ordinaire et là je pense autant à Goldman qu’à ABBA ou Lady gaga ou encore Adèle…

          ceux qui aiment le rock pur et dur, c’est parce qu’il recherchent un « feeling » d’immédiateté et une connexion avec les instruments, La basse vrombit dans la poitrine, la batterie amène à une sorte de transe immémoriale et la guitare tantôt caressante ou agressive nous provoque des émotions inexplicables. quand ce mélange ne se fait pas aux oreilles de l’auditeur, l’effet est raté et on commence à juger le trop de ci ou trop de cela mais ça reste de la cuisine pas vraiment un jugement de valeur sauf dans les cas décrit par Tornado de certains qui ont fait des religions miniatures de leurs discothèques…
          sans aller jusque là on commence déjà un travail critique quand on préfère un album à un autre du même artiste par exemple…

          le cas du rap: on va me reprocher de les critiquer sans vrai argument.
          on ne parle pas clowns comme maître Gims (qui aune voix abominable sans vocodeur) mais des rappeurs lambda en général…
          si j’ai du mal, c’est que oui je confesse avoir du mal avec la notion de « sample »… j’ai longtemps nier le talent de ceux qui ne faisaient que reprendre des musiques…. c’est un truc que j’ai du accepter. pour moi un gars qui compose, et bien il se case plus le cul, point barre…
          il faut savoir s’ouvrir pourtant et accepter que ce n’est pas du vol (en général les rappeurs demandent les permission ou créditent les artistes originaux…) mais une façon d’aboutir à une nouvelle chanson…
          pourtant je ne voix pas l’intérêt de reprendre Abba pour Madonna..;j’ai pas compris…

          • Matt  

            Je comprends très bien ta description du feeling.
            Mais…oui, c’est un feeling^^ Il ne sera pas le même pour tous. ça marchera sur certains, pas sur d’autres. Du coup les jugements de valeur n’ont pas de sens. Oui pour toi ce sera trop ci ou trop ça. Mais les mecs qui se cassent la nénette à descendre le truc comme quoi c’est pas de la bonne vraie musique…ben ils prennent juste leurs goûts comme un truc universel. ça va les chevilles les mecs ?

            Après non, il n’a jamais été question de dire que tout est au même niveau. Certains paroles seront plus recherchées, poétiques que des trucs « bêtement entraînant »
            Mais ça n’empêche pas que ça peut rester bien fait dans son domaine. On ne va pas comparer les genres. Sinon on en revient au même débat : le divertissement c’est mal et les reportages sur la Shoah c’est super bien !…

          • Jyrille  

            Pour parler de sample, les musiciens n’inventent rien non plus. Les accords reviennent toujours. Tu as vu ces vidéos où les gars te font 50 tubes connus avec 3 ou quatre accords qui se suivent parfaitement ?

            Hier soir, j’ai vu Angèle en concert. Elle a fait une reprise, seule au piano, de THAT LOOK YOU GIVE THAT GUY de Eels. Mais elle l’a mélangée à LE COUP DE SOLEIL de Richard Cocciante car ce sont exactement les mêmes accords.

            Tu connais le morceau Canon Rock ? C’est un dérivé d’un titre classique de de Pachelbel, le Canon en Ré, et dans cette suite de huit accords, tu dois avoir 50% de tous les tubes depuis les années 60.

            https://www.youtube.com/watch?v=Ptk_1Dc2iPY

        • Jyrille  

          100% d’accord avec toi Tornado.

  • Tornado  

    Je me suis forgé ma grille d’écoute en m’inspirant d’Isaak Asimov. sérieux ! 😀
    Ça donne :
    Loi N°1 – La meilleure musique est celle qui plait à mes oreilles.
    Loi N°2 : J’ai le droit d’écouter des musiques faciles et commerciales si cela respecte la loi N°1.
    Loi N°3 : La valeur artistique de la musique passe en premier, sauf lorsque cela va à l’encontre de la loi N°1.

    Mine de rien, cette grille me permet d’écouter ce que j’ai envie sans complexe, sachant que je crée tout de même une grille d’évaluation :
    1. Tout ce qui me plait et qui possède un véritable valeur artistique, je le place au dessus de tout le reste.
    2. J’aime plein de musiques et de chansons dont je vois très bien que dans le fond ça n’a aucune valeur artistique. Du coup je continue de les adorer, tout en sachant qu’elles valent moins que celles que je mets dans la catégorie 1.
    3. Je refuse de m’imposer des musiques que je trouve atroces, même si je vois bien qu’elles ont une véritable valeur artistique.

    Je prends souvent l’exemple de la discographie de Pink Floyd afin d’illustrer cette grille d’évaluation :
    1 : Mes albums préférés sont ceux des années 70. Je les adore et ce sont pour la plupart des chefs d’oeuvre universellement (ou quasiment) reconnus comme tels.
    2 : J’aime écouter les albums des années 80, 90 et au-delaà. Je sais très bien qu’ils sont plus commerciaux, moins bons artistiquement. Je les aime d’ailleurs beaucoup moins que ceux des années 70. Mais je les aime bien quand même.
    3 : J’aime assez bien les albums des années 60, mais il y a des titres que je déteste car je les trouve inécoutables, inaudibles, immondes (notamment sur la 2° face d’Ummagumma). Et je m’en fous bien pas mal qu’on m’explique qu’artistiquement c’est meilleur que dans les années 80 !

    En bref, cette grille d’évaluation me permet d’écouter un peu de tout (sauf du rap, faut pas déconner…), en m’autorisant à snober des tas de trucs qui, même on si on me dit que c’est génial, j’en n’ai rien à foutre*), tout en sachant que tout ne se vaut pas ! (c’est-à-dire en gardant un esprit critique) 🙂

    * : Un de mes meilleurs amis m’a bassiné avec le groupe Can et son krautrock il n’y a pas longtemps. Je me suis infligé certains albums cette semaine et, purée, ç’a été une torture pour mes pauvres oreilles… Ça m’a rappelé les boeufs interminables avec des mecs qui ne savaient pas jouer, quand j’avais 20 piges…

    • Présence  

      La grille d’écoute…

      Avec le temps, je me suis rendu compte que je ne peux pas me fier à moi-même (= le retour du schizophrène). Il m’est arrivé d’avoir un coup de foudre pour une chanson et un album, et de trouver ça nul un mois après. Par contraposée, je me suis dit que je pouvais faire l’effort d’écouter des trucs qui provoquent une forte réaction de rejet à la première écoute, ce qui m’a permis de me familiariser avec des horizons musicaux très éloignés de ma culture, ou même très proche (Devin Townsend) et de me rendre compte qu’ils me parlent aussi.

      • Jyrille  

        Comme Présence, je n’ai pas de grille d’écoute (ni même de lecture ou de visionnage). Je mise tout sur le ressenti. Et j’y ajoute des aspects techniques qui peuvent me plaire ou non et avouer que de belles ouvrages peuvent me laisser froid.

        Par contre je suis d’une curiosité maladive, je tente donc tout ce qui passe. Quitte à me forcer. Il m’a fallu du travail pour apprécier Joy Division, mais ça valait le coup au final. Mais souvent, je laisse le temps et les oeuvres venir vers moi, voire revenir vers moi (ce fut le cas pour Depeche Mode, New Order, Johnny Cash…). Parfois trop rapidement essayée, je sais qu’il faudra que je réécoute dans de meilleures conditions, ou dans un autre état d’esprit (exemple : l’ablum Birds de QUASI que je vénère alors qu’au début je trouvais ça juste sympa).

  • Présence  

    L’article que j’attendais avec impatience, avec à la fois une bonne idée de ce qu’il allait contenir parce quo’n en avait déjà parlé, à la fois beaucoup de surprises à la lecture. Dans le désordre…

    L’introduction – La catégorisation est assez rigolote. J’étais persuadé d’écouter du Néo-prog, plutôt que du New prog. Mais bon, c’est vraisemblablement parce que je lis la presse hard rock, et pas la presse rock, et que chacun a dû choisir le terme qu’il préfère. 🙂

    La sélection de groupes – J’attendais cet article avec impatience pour en découvrir de nouveaux, ce qui est le cas avec Mystery et Archive que je ne connaissais pas. Après avoir écouté, ce n’est pas ma tasse de thé, ni l’un ni l’autre.

    Étrangement, je n’apprécie pas tous les artistes choisis. J’ai écouté tous les extraits que je ne connaissais pas. Je n’ai pas accroché à Mystery, Archive, Anathema, Airbag, Pineapple Thief, même si j’ai un album de ces 3 derniers (Distant satellites, The greatest show on earth, All the Wars). C’est une musique qui manque un peu de relief à mes oreilles, même si j’aime des groupes beaucoup plus calmes par ailleurs. Porcupine Tree : j’ai un peu de mal. Du fait de leur bonne réputation, j’avais acheté In absentia et Fear of a blank planet, mais je m’ennuie un peu à leur écoute.

    Paradoxalement, j’aime beaucoup Gazpacho (8 albums) dans ma CDthèque dont la musique est souvent beaucoup plus éthérée que celle des 5 précités. Des fois, je ne comprends pas moi-même ce qui m’attire dans telle ou telle musique. Encore plus paradoxalement, je prends de plus en plus goût aux disques de Steven Wilson, pourtant souvent éloigné du rock et du prog, avec une composante beaucoup plus pop.

    Riverside : honte dur moi ! Lors d’un échange sur amazon (si ma mémoire est bonne), Tornado m’avait rappelé ce groupe à mon souvenir et je me souvenais vaguement d’avoir un CD (Shrine of New Generation Slaves) d’eux au milieu d’une pile ou d’une autre. Je l’ai ressorti, réécouté et beaucoup apprécié, sans plus me souvenir de comment j’avais pu me forger une impression négative à la première écoute. Merci Tornado.

    Marillion – J’ai commencé à apprécier ce groupe en les ayant vu en première partie de Queen sur la tournée A kind of Magic. DU coup, j’ai bien sûr arrêté de les écouter après le départ du chanteur Fish. 20 ans après, je me dis que je pourrais faire un effort et donner une seconde chance au nouveau chanteur… et d’année en année, à force d’en lire du bien des magazines hard rock (comme tu le soulignes dans ton article), je me retrouve à de plus en plus apprécier leurs disques. Je trouve Neverland excellent : très bon choix, effectivement le groupe mise tout sur l’émotion, renonçant à toute démonstration technique et à tout artifice arty. Depuis 3 ans, j’ai complété ma collection de leurs albums, et investi dans plusieurs de leurs albums live.

    La conclusion – Il m’aura fallu plusieurs années pour réussir à apprécier Devin Townsend et je ne commence que maintenant à l’apprécier. Dream Theater était beucoup plus facile d’accès pour moi, du fait de son approche plus métal. Comme tu le dis, mes préférés sont entre les 2 (pop/métal) : The Flower Kings, Kaipa, Spock’s Beard, Big Big Train, The Tangent.

  • Jyrille  

    Je vais commencer par la BO du jour : cela n’a jamais été un de mes titres favoris de Led Zep, mais j’ai pu l’apprécier davantage avec le temps. Tornado, toi qui veut te mettre à TOOL, sache qu’ils en ont justement fait une reprise (la seule qu’ils aient faite à ma connaissance) : https://www.youtube.com/watch?v=_ZKIfCJZvZo

    Je fais partie de ceux qui fuient effectivement tout ce que tu présentes ici. J’ai le sentiment d’être un rocker puriste mais finalement tout le monde me fait justement remarquer que pas du tout, je suis trop éclectique et réellement amoureux de trop de choses honteuses ou étranges. Mais ce n’est pas par snobisme si je fuis les groupes du jour, c’est simplement que ça ne me touche pas. J’ai tenté Porcupine Tree plus d’une fois, un peu Steven Wilson par conséquent, Marillion, et ça ne colle pas.

    Je n’aime pas trop, mais tu parles de Devin Townsend. J’ai un pote qui est allé le voir cette semaine en concert, a priori c’était démentiel, un des meilleurs concerts de sa vie (et il en fait genre quatre par mois depuis 25 ans). En voici quelques titres : Genesis – Spirits Will Collide – Why? – Coast – Kingdom. Tout ça est ici : https://www.youtube.com/user/Leanie83/videos Je trouve que ça sonne souvent Zappa, personnellement.

    Je ne connais donc pas tout de ce que tu mets ici. En prog, finalement, j’aime peu de choses : Genesis avant tout, Can, Pink Floyd, King Crimson, Tool, Radiohead, Muse (juste les deux premiers albums en fait), quelques trucs français comme Ophiucus (https://www.youtube.com/watch?v=zbn7yxULAIg)… je vois pas trop, quoi. Il y a deux albums de Supertramp qui sont terribles : Breakfast in America et Crime of The Century.

    Je dois ajouter Mars Volta que tu cites en fin d’article. On en a déjà parlé, mais leurs deux premiers albums sont magnifiques, le second étant une énorme claque. Je te remets le lien avec la réédition dingue d’un gars qui a tout compris à ce disque, mais il y manque un titre (désormais je n’écoute plus que celle-ci, lorsque cela m’arrive rarement, avec ce titre manquant en plus, The Widow) : https://www.youtube.com/watch?v=FVAvBtXqCNY

    Mais il y a un album qui se rapproche de ce que tu postes que j’adore et dont je ne me lasse pas : c’est Frames de Oceansize. Je ne sais absolument pas pourquoi : https://www.youtube.com/watch?v=nJ2Oj26-0Zs

    Je dois encore écouter des trucs genre O.S.I., je ne sais pas si tu connais.

    J’aime beaucoup les pochettes choisies au début. Elles dégagent quelque chose et sont recherchées. Idem pour ton paragraphe sur le « musicalement correct » avec la suite des « trop ». J’applaudis. Marrant tes notes à décimales et leur progression… une blagque sur le prog ?

    Un truc bien avec ces morceaux super longs, et que soulève très bien Eddy, c’est que c’est agréable à l’oreille et invite à la plénitude, parfait pour bosser en même temps.

    Mystery : le son me rappelle immédiatement Dream Theater. En fait, tout ce qui est commun à ces groupes et qui me fait fuir, c’est cet aspect lisse et propre du son, une sorte de patine qui ôte toute émotion pour moi (l’exception restant donc l’album de Oceansize). Je n’aime pas du tout, mais ce n’est pas désagréable pour autant. Ca reste très classique, je pense à Mike Oldfield, à Yes.

    Archive : c’est un très chouette morceau, le seul que j’aime un peu du groupe. Ca m’a fait plaisir de le réécouter. En fait ils ont eu trop de périodes différentes pour être considérés comme un vrai groupe pour moi, le seul album que je connaisse est celui où se trouve AGAIN. Ce morceau sonne très Pink Floyd, vraiment. J’aime bien mais je n’en ai pas besoin. Content qu’il fasse partie de la liste cela dit, et que tu y réhabilites Nick Mason.

    Airbag : une superbe et nécessaire chanson de Radiohead !! Ah non c’est pas ça… Ca commence comme un titre de Massive Attack en fait. Pas mon truc non plus, vraiment trop David Gilmour en effet. Mais ça passe…

    Gazpacho : tes références m’intriguent, tout ce que j’aime. Musicalement, c’est déjà plus intriguant que tout ce que j’ai entendu avant. Ce doit parfaitement illustrer une partie de jeu de rôle je pense… Ca peut être sympa, je tenterai peut-être !

    Porcupine Tree : je ne connais pas bien tout le parcours du groupe, mais tous les albums que j’ai tentés ne m’ont pas convaincu (ceux cités par Présence par exemple). J’aime bien un album de No-Man (j’avais oublié que Steven Wilson en était un membre !) : Schoolyard Ghosts. Je ne savais pas qu’ils avaient autant d’albums ! As-tu tenté l’écoute de David Sylvian ? Sa compilation SLEEPWALKERS de 2010 est une parfaite porte d’entrée. Et cela ne peut que te plaire si tu ne connais pas. Ici,le morceau ne me parle pas et rejoint les sons de Mystery posté en début d’article. Et dans les thèmes également, j’ai l’impression de réentendre AGAIN de Archive.

    Riverside : alors là, je n’aime pas du tout ! Ce genre de ligne de basse m’agace (peut-être parce que moi-même j’ai tendance à ne pas être plus imaginatif que ça). Et puis ce son… je peux pas.

    Steve Wilson : ce n’est pas désagréable mais clairement pas mon truc (et même si le solo final est cool). J’ai le droit de dire que ça me rappelle Loreena McKennit ?

    The Pineapple Thief : très bon nom de groupe. Sympa, ça sonne comme du Radiohead. Pareil que Gazpacho, peut-être à l’occasion.

    Marillion : ancienne version, nouvelle version, j’y arrive pas. Je déteste ce groupe. Mais je comprends ceux qui aiment.

    Anathema : tu devrais essayer d’écouter l’album acoustique de 2004 de NOSTROMO, un groupe metal (mais de quelle mouvance, aucune idée) : https://www.youtube.com/watch?v=1sVzUGGjhdg
    Dans le genre metal prog, à part TOOL, j’aime beaucoup NEUROSIS. Mais ni toi ni Présence n’aviez accroché au morceau que je vous avais mis en illustration d’un Thorgal. Bon, ce n’est pas très prog en fait, plutôt psyché, et très sale, mais j’adore. https://www.youtube.com/watch?v=KHCXbqoQt7k

    Anathema donc : je n’accroche pas trop à la voix. Mais c’est pas mal du tout ! J’y trouve un peu de Oceansize. A tenter également, merci pour le partage !

    (Bon sang ce commentaire est plus long que mon prochain article !)

    Pour ta conclusion je te rejoins complètement avec les nouveaux canaux de distribution. Pour le post-punk, pas du tout : je viens de me réécouter les trois premiers WIRE (sortis en 1977, 1978 et 1979 : Pink Flag, Chairs Missing et 154) et je n’ai qu’une envie, c’est de me les remettre. C’est de l’Art. Il faut absolument essayer.

    Dernière chose : je ne ressens pas trop l’absence de charisme chez les rockers. Au début, ça me touchait, c’est même une des raisons pour laquelle j’ai écouté les Guns N Roses (alors que je les fuis depuis longtemps maintenant). Mais au final, la musique, ça s’écoute, et je pense sincèrement qu’elle suffit à rendre un prestation remarquable ou non (je répète : Pixies). Même si les derniers concerts que j’ai vus étaient tous des spectacles… mais c’est comme ça maintenant, encore plus pro.

  • Tornado  

    Oh la vache ! Que de retours ! Merci beaucoup ! ^^
    Bon, je ne pourrais pas répondre tout de suite à tout le monde car ça va nécessiter plusieurs relectures si je ne veux pas en oublier la moitié !
    Mais merci de prendre ma liste avec bienveillance même si tout (et c’est tout naturel d’ailleurs) ne vous plait pas).

    Ah, juste un truc pendant que j’y pense :
    @Cyrille : J’écoute David Sylvian depuis le lycée (j’ai mis un titre de Japan dans un article envoyé à Bruce cette semaine). Secrets of The Behive est dans mon TOP 10 perso.

    • Jyrille  

      Ah ben tu dois connaître mieux que moi alors, je ne connais que trois ou quatre albums (dont Secrets of the Beehive). Tout n’est pas facile d’accès et ne me plaît pas non plus… Mais sa compile est top !

      • Tornado  

        Il y a Plight and Premonition (avec Holger Czukay) qui est complètement atonal, ce qui est logique puisqu’il est réalisé avec le leader de Can… Celui-là je l’avais acheté à l’époque, écouté deux ou trois fois et puis… jamais plus…
        Et Gone to Earth (réalisé juste avant Secrets of The Behive) qui est un album très ambitieux mais tellement éclectique qu’il n’est pas toujours digeste.
        J’ai tout écouté jusqu’à Blemish (2003). Ensuite j’ai momentanément laissé sa discographie de côté.

        • Jyrille  

          Je ne connais réellement que deux albums de Can : Tago Mago et Future Days. Autant il y a au moins un titre (le plus long) sur Tago Mago qui m’ennuie parce que trop foutraque, autant Future Days devrait te plaire. Il est très calme, assez ambient.

          • Tornado  

            J’en ai écouté toute la semaine (ça faisait longtemps que je voulais m’y mettre). Je déteste. Ça me rappelle vraiment les premiers temps du lycée où on tapait le boeuf avec le premier venu. Des morceaux interminables avec des mecs qui ne savaient pas jouer. C’était horrible. Evidemment, les mecs de Can savent jouer, mais ça sonne exactement comme dans mon souvenir de ces boeufs…
            Sinon, il y a aussi le dernier album de Tool qui tourne en boucle à la maison 🙂

          • Jyrille  

            YEAAAAARGGHAJRIGRIOHRZEHHHH !!!!!

          • Tornado  

            Tu m’aurais mal compris ? Je suis accroc à l’album de Tool 🙂

          • Jyrille  

            Non j’ai compris. J’exprimais ma joie 😀

      • Matt  

        taper le boeuf ? C’est une expression de vieux ?^^

  • Matt  

    J’ai écouter Mystery : looking for something else

    J’aime bien.
    Sans sauter au plafond mais ça me fait penser à quelques groupes pas connus que j’aime bien. Peut être que Bruce publiera un jour mon article sur le groupe finlandais Poets of the fall.
    Bon par contre c’est long quand même. J’ai pas l’habitude moi les morceaux qui durent si longtemps. J’écoute peu de musique, je vais mettre un mois à écouter tes 10 chansons^^

  • Matt  

    Archive – again ; ah ça ira plus vite celui-là, je n’aime pas du tout la voix du chanteur, bouh va t’en !

    Airbag : ah ben pareil.

    Gazpacho : Euh…ils ont tous des petites voix fluettes ? Désolé, faut que j’accroche à la voix, sinon ça passera pas.

    La suite plus tard^^

  • Kaori  

    Encore un article très instructif, avec les commentaires qui vont avec.

    Je ne connais aucun de ces groupes, je me réserve l’écoute pour ce week-end.

    Concernant la grille d’écoute et tes lois, je n’ai absolument aucune grille, mais j’aime beaucoup tes lois.

    @Cyrille : le canon de Pachelbel était dans le final de THE LEFTOVERS 🙂
    Et dire que je l’ai joué à la flûte à bec avec l’orchestre du collège, celui-là… Bonjour le boulot, mais quel fierté à la fin !

    @Eddy et Matt : je me retrouve beaucoup dans tes propos, Matt, alors j’ai hâte de voir tes comparaisons, Eddy… Moi je ne suis pas vraiment douée pour ce genre de choses… A part les évidences, le reste…
    Il va y avoir des trucs qui vont me faire penser à d’autres. Par exemple, ces deux morceaux-là…
    https://www.youtube.com/watch?v=1KP_nPltW9s
    et
    https://www.youtube.com/watch?v=xYS-7mqpc7w
    Alors c’est quoi ? La mélodie ? Les accords ? Et qui a pompé qui ? Y a-t-il eu pompage ? Quelqu’un a-t-il porté plainte pour plagiat ? Ou c’est moi qui hallucine ??

  • Bruce lit  

    Désolé pour la réaction tardive mais j’ai des journées éprouvantes au travail en ce moment qui ne me laissent même pas le temps d’aller pisser.
    Tout d’abord si mon ton semble agressif, je m’en excuse par avance, je suis à fleur de peau du fait de ma fatigue et on touche là un sujet qui me tient à coeur.

    Ton intro est impeccable, la démonstration sur le trop-ci, pas assez-ça, impeccable.
    Par contre et je ne vous prends pas en traître je ne souscris absolument pas du tout sur vos diatribes anti rock’n’folk de Eddy et toi. Elles me paraissent injustes et, pardon de le dire peu fondées de la part de quelqu’un qui les lit depuis 35 ans.

    R’n’folk est une institution, une exception dans le paysage français et sa médiocrité musicale. Ils ont bcp de défauts, on peut en parler des heures, mais lorsque Jagger, Dylan, Iggy, Alice ou Macca veulent s’adresser au public français, c’est eux qui réclament r’nfolk. Bowie aussi de son vivant tout comme Tony Visconti
    .
    Je n’ai JAMAIS lu que le journal interdisait tel ou tel groupe. Au contraire, depuis 25 ans le journal commence avec Mes Disques à Moi, où une personnalité présente SA musique, SON histoire du rock. On y trouve les grands classiques mais aussi de surprises avec des personnalités comme Dicale, Varrod ou Bigot, des sommités rock, proclamant leur amour pour Berger, Balavoine ou Goldman. C’est là que j’ai appris que le guitariste de Sid Vicious était celuide Goldman justement.

    Je comprends néanmoins votre rancoeur, car il est sûr que ces groupes que tu cites Titi n’ont jamais et ne feront jamais la une. Non pas que la musique soit mauvaise mais parce que il faut bien comprendre que ce que vous appelez Purisme, d’autres, comme moi l’appellent Essence.

    Tous ces groupes, et c’est toi qui le dit Titi, ont soit de bonnes pochettes, de bonnes compos , de bonnes démarches, de bonnes trogne, mais pas tout à la fois.
    La une d’un journal de rock se doit de parler de la musique mais, et c’est la spécificité de cette musique,de l’attitude, du way of life. Le rock, c’est la vie, je ne pourrai jamais renier son influence sur ma manière de voir les choses, le monde et les gens sans….

    Je veux dire que ces journalistes , et là, je parle des plus grand, les Nick Kent, les Lester Bangs, Les Eudeline,, les François Gorin, les Yves Adrien, les Dionnet, les MAnoeuvre tous ont vécu le rock avant de l’écrire. Certains en sont morts, d’autres en gardent les séquelles ; c’est une musique de l’excès, du danger, à la fois mature et régressive. Il n’y avait qu’eux pour nous raconter dans la France de Drucker, Sabatier ou Foucault, les vies de Morrison, Janis ou Brian Jones.
    Dès lors, ces gens ont construit une histoire du dernier grand mouvement populaire mondial. Ils l’ont fait, en France dans l’indifférence générale entre deux conneries de Bécaud, Yvette Horner ou Sardou.

    Il est évident que Porcupine, Archive ou Marillion n’ont rien à raconter, rien à montrer en digne descendants du Floyd qui étaient des M. Tout le monde. Ce sont « juste » des musiciens mais sans aucune mythologie, aura.
    Qui n’aurait pas voul vivre avec Lou Reed à la Factory de Warhol ?
    Voir jouer Jimi à Woodstock ?
    Être là quand les Who ont pété leurs premières quitares ?
    Etc.
    Qui se souvient de Bolan ? -Personne
    Morrison ou Gainsbourg : ce sont leur excès et leur décadence qui leur ont fourni leur aller simple pour l’éternité.
    Et le jour ou Rock’n’Folk disparaîtra, ce sera un monument de la presse française et de la culture qui mourra.

    Pour en revenir aux groupes :

    Alors j’écoute les 3 premières minutes hein…parce que si en 3 minutes tu n’es pas scotché, tu ne le seras pas après

    Mystery : j’ai déjà oublié ce que je viens d’écouter (jusqu’au bout) Solo Gimouresque.

    Archive : -Eh- Tu vas dans mon sens en parlant d’un autre groupe pour les raconter…
    Très bon morceau tout droit sorti d’Animals, le reste de l’album est chiant à mourir. A la limite je préférais celui d’avant TAKE MY HEAD.

    Gazpacho : amours et chipolata : pas mal, le son est intéressant. Je t’accorde un point. C’est pas mal. Il faut que j’arrive à me bouffer les 17 minutes…

    Martilion : pareil, c’est pas mal, en fait tu aurais dû intituler ton article les meilleurs rejetons de David Gilmour.

    Porcupine Trees : oh là….J’aime pas du tout. C’est assez plat et très ennuyeux.

    Je m’arrête là pour l’instant parce que, je souffre quand même hein…
    Vous m’aurez bien puni depuis le début de cette rubrique…

    • Matt  

      Bruce, si tu veux qu’on comprenne ta façon de voir, faut aussi accepter la notre, et le fait qu’on puisse s’en taper que tel ou tel groupe ne sera pas immortel et mémorable à vie.
      Tu peux avoir des gens qui ont des vies passionnantes et qui ont marqué leur époque…mais les trouver dégueulasses à écouter.
      Et d’autres qui ne seront peut être pas entrés dans l’histoire mais que tu trouves plaisant aux oreilles.
      Tu ne parles que d’une façon de vivre, des personnes derrière la musique. Tant mieux si ça te passionne mais tu dois accepter que pour certains, on s’en balance du mec derrière la chanson. On veut du son qui s’écoute bien, qui est plaisant. Pas une biographie qui grince sous prétexte que la vie du mec est merdique alors il gueule et grince. Ah bah oui bah…ça a peut être du sens mais au final c’est horrible à écouter (c’est un exemple^^)

    • Matt  

      Et puis bon hein le côté « vous me punissez, je souffre » ça fait un peu « vous m’envoyez que de la merde, z’avez des gouts de chiottes » C’est pas très « humble »^^
      Si je ne te connaissais pas mieux, je pense que je te fuirai parce que ça prend des proportions un peu trop grandes pour moi. Et ça me rappelle pas mal les gens qui ont bien ri de mes goûts musicaux à grands coups de tirades pompeuses sur la way of life, la vraie musique et je sais pas quoi mes couilles…

      C’est un peu comme si je montais sur mes grands chevaux quand tu critiques tel dessinateur au style abstrait parce que pour moi l’art abstrait ce serait la vie tu vois^^ Bon on va se calmer hein, on a tous nos goûts pas forcément compatibles et personne n’a raison. C’est subjectif.

      • Bruce lit  

        Matt, c’est de l’humour enfin…
        Je t’invite à relire le titre de l’article de Tornado… « je suis puni à ces cauchemars que Tornado m’envoie ». Tout simplement. Je ne ris pas de Tornado puisque je le publie.
        Tu projettes un peu trop sur moi, là…
        Bonne soirée.

        • Matt  

          T’avais pas l’air de rire juste au dessus…
          Quelle que soit la discipline, j’aime la modération. Les tirades dithyrambiques sur tel ou tel art qu’on assimilerait au sens de la vie, à l’essence pure intouchable…pour moi on n’est pas loin du fanatisme. C’est vraiment s’enfermer dans une vision immuable qui ferme l’esprit je trouve.
          Je ne dis pas ça pour te vexer, et peut être que j’exagère un peu, mais déjà il n’y a pas lieu de se mettre dans des états pareils. Surtout que d’habitude tu ne te vexes jamais en lisant les articles les plus provocateurs de Tornado.

          On va assimiler ça à ta mauvaise journée alors, hein^^

    • Tornado  

      Je reviendrais répondre à tout le monde en prenant mon temps.
      Je constate juste que tout le monde n’a pas écouté les morceaux en entier. Bon, c’est logique. Tout le monde n’a pas que ça à faire que d’accorder 1/4 d’heure à chaque titre. Je comprends parfaitement. Je voulais juste dire que certains morceaux évoluent énormément entre le début et la fin. Notamment le Porcupine Tree, qui est assez incroyable puisqu’il passe par tous les stades et devient hyper pêchu et accrocheur au bout de quelques minutes.

    • Jyrille  

      J’y suis moins attaché que toi, mais tu as raison Bruce : il faut aussi cette part d’image du rock, cette irrévérence. Quand tu parles de la variété française, j’ai des images de Drucker, de Cloclo, de toute ces horreurs consensuelles, qui reviennent. Et je me souviens qu’heureusement que j’avais RTL qui passait des clips en boucle, que je suis devenu tout de suite accro aux Enfants du rock du haut de mes 10 ans, bref, qu’il fallait des coups de pied dans la fourmilière. Je respecte vraiment ça.

      • Bruce lit  

        Il faut savoir rester vivant pour nos enfants, hein Cyrille, mais les excès du rock c’est pas rien. Vous parliez hier de grille de lecture musicale. La mienne est rock où que je me trouve. Il n’est pas rare que mon employeur arrive dans mon bureau avec les Ramones en bruit de fond 🙂
        Avec le temps,’ j’ai appris à aimer la variété, même Cloclo mais n’oublions pas que les numéro 1 des années 80 en France c’était Mader, Peter et Sloane ou Gimlert Montagné. Les anglais avaient Cure, DM ou Talk Talk. Chez nous c’était quand même du ringardisme avant-gardiste. Le gamin qui grandit contre cette musique en chérissant ces groupes honnis ne peut que forcément « se radicaliser ». Le terme de Matt, fanatique, m’a un peu choqué car je ne me vois pas du tout comme ça, mais il y a effectivement un peu de ça : la construction d’une identité musicale qui façonne progressivement une identité sociale jusque fusionner totalement. Quel pied à ton mariage d’avoir écouté toute cette playlist rock !

        • Matt  

          Le truc aussi c’est que tu parles toujours de ce qui marche, de ce qui est populaire, de ceux dont on se souvient.
          mais pour moi ça n’a aucune importance ça.
          Ou alors si, pour une thèse d’histoire de la musique, pour reconnaître leur importance, bien sûr.
          Mais t’es pas obligé d’aimer ça !!!
          Ou de te dire qu’il n’y a que ça de « vrai » !!
          ça c’est de l’esprit de ruche, ou de tribu comme dirait Tornado. « c’est populaire, c’est connu, on s’en souviendra longtemps = c’est la vraie musique »
          y’a plein de peintres importants pour l’histoire de l’art que je n’aime pas ! Et je n’ai pas la sensation pour autant de ne pas aimer le « vrai art » (c’est quoi ce concept de « vrai » d’ailleurs ??)

        • Matt  

          Vous me donnez un peu l’impression d’être des gourous (j’utilise des mots choquants, pardon, mais c’est pour expliquer mon ressenti^^ Je ne demande qu’à avoir tort suite à vos réponses)
          Vos remarques du type « peuh…les petites gens écoutent ces machins mainstream bidons, nous on connait la vraie musique et le vrai esprit »

          Les mecs…on ne « lutte » pas contre ça dans le domaine de la culture populaire, des comics, pour dire que le super héros ou autre n’est pas de la « sous-BD » ?
          Alors vos propos sur la musique me surprennent oui. ça fait un peu gardiens du temple.

          • Jyrille  

            Matt, je pense snicèrement que tu nous lis de travers, ou que tu as des a priori qui t’aveuglent. J’ai pu être comme ça avant, car il fallait que les gens autour de moi sachent qu’une alternative existait, mais maintenant ce n’est plus le cas et surtout, je ne le fais plus que par bienveillance : je sais qu’il est impossible de changer l’avis de quelqu’un juste en lui disant qu’il a tort.

          • Matt  

            Je ne pense pas lire Bruce de travers. Toi encore ça va^^
            Oui je trouve Bruce extrême dans son post plus haut.
            Après je parle d’un ressenti que ça donne de mon point de vue. Je ne veux pas juger, je dis juste ce que je ressens parce que je n’aime pas les non-dits. Après je peux me tromper ou exagérer, j’en suis conscient. Mais comment exprimer mon ressenti si je ne dis rien ?

        • Jyrille  

          Merci, pas une seule seconde je n’aurai imaginé mon mariage sans du rock…

          Tu as raison, cela nous a façonné, mais on peut évoluer et apprendre à aimer ce qu’on détestait avant. Par contre, je peux me radicaliser en n’écoutant plus que la musique, car le monde change, comme dit Tornado, les canaux sont différents : il faut toujours se battre contre la soupe populaire ultra présente sur les réseaux sociaux, mais désormais il est extrêmement simple de tout écouter, voir et lire sur le net. C’est une liberté que nous n’avions pas, et maintenant il n’y a plus de Big Brother, chacun regarde le canal, le site de streaming, les vidéos qu’il veut. Tout comme il peut écouter de la musique non stop sans écouter les radios.

  • Bruce lit  

    Bon, je continue….
    Steven Wilson : jolie guitare à la HEY YOU à la fin. Un sens de composition solide, beaucoup d’arrangement, jolie technique sur le solo.
    Encore une fois, difficile de détester ces enfants du Floyd progressif.
    Dommage que la voix soit si plate. Je ne décolle pas plus que ça, mais pourquoi pas.

    • Présence  

      Les meilleurs rejetons de Gilmour – J’aime bien cette expression parce que c’est exactement ce que j’ai ressenti lors de ma découverte de plusieurs de ces groupes (mais pas Marillion). Ils ont repris des sonorités ou des marqueurs sonores créées par Pink Floyd au point d’en être leur marque de fabrique. Avec le temps qui passe et les écoutes qui s’additionnent, je me rends compte que je ne fais plus attention à cet aspect de la musique de ces groupes, et que leur personnalité propre reprend le dessus dans leurs morceaux. Je me dis que ces musiciens ont comme moi (et des millions d’autres) été marqués à jamais par l’écoute de Pink Floyd et qu’ils leur rendent ainsi hommage, mais on ne peut pas les réduire à ça.

      En fait, ça me fait penser à ce qu’à souvent dit Tornado sur le postmodernisme. En citant ainsi leurs idoles, ces artistes jouent le jeu de la transparence en affichant leurs références, en sachant qu’ils ne feront pas mieux dans le genre, sans pour autant que cela ne les empêche d’être créatifs, sans pour autant rabaisser leurs œuvres au rang de plagiat. D’une certaine manière, ils ont réussi ce que beaucoup n’ont pas su faire ou n’ont pas tenté de faire : s’inscrire dans le droit fil de Pink Floyd, assumer la filiation artistique et l’afficher, et aller de l’avant.

      • Tornado  

        Dans mes bras ! 😀

      • Présence  

        J’ai souffert. 🙂 Ça m’a demandé de gros efforts pour pouvoir passer de mon impression première à ce point de vue différent pour considérer ces musiques sous un autre angle. Je n’aurais pas pu le faire sans tes remarques et ta pédagogie.

  • Tornado  

    @Eddy : Vanden Plas, Gathering, Avanstasia : Je n’en connais aucun. Je note tout ça dans un coin 🙂
    Je vois qu’au rayon musique on partage davantage de feeling que pour les comics ! ^^

    @Présence : Il a été décidé, apparemment, de distinguer la période Néo-prog de celle du New-prog. Le Néo-prog marque la période des années 80, le revival amorcé par Marillion (période Fish), Pallas et IQ. Le New-prog marque celle qui commence dans les 90’s avec Porcupine Tree, et qui perdure aujourd’hui.
    Ce qui nous fait au total trois périodes : Rock progressif (1969-1979), Rock Néo-progressif (1983-1990), et New-prog/métal-prog (1993-…).
    Pour nos goûts respectifs en matière de prog, je me souviens qu’on avait noté que j’aime les albums les plus épurés (ceux qui manquent de relief à tes oreilles), tandis que tu préfères ceux qui sont beaucoup plus denses (exemple parfait avec The Flower Kings, Spock’s Beard, etc.). Alors effectivement ton intérêt pour Gazpacho est paradoxal ! Comme quoi on est tous sujets à nos propres complexités (comme moi avec Magma par exemple) et on a parfois du mal à l’expliquer !
    Pour Steven Wilson je me souviens très bien que tu m’avais dit que son univers trop pop ne te plaisait pas. Et voilà donc que tu as changé d’avis !

    @Cyrille : Merci pour la reprise de No Quarter (un des mes titres préférés de Led Zep). Je crois qu’elle n’est pas dans la discographie de Tool que je me suis procurée.
    Alors en vrac :
    Supertramp : Crime of The Century est mon album préféré et l’un des piliers de ma discothèque idéale. J’avais mis School en BO pour un article ici même (me rappelle plus lequel).
    Je me souviens très bien du Mars Volta sur lequel tu m’avais aiguillé. Du coup je l’ai mis dans un coin et j’y reviendrai à un moment ou un autre.
    Je ne connais pas du tout Oceansize. Je le note également.
    Je ne connais pas O.S.I. non plus.
    L’aspect « lisse et propre du son » : C’est principalement ce que je recherche. J’adore les musique léchées et les albums mixés, dépouillés, épurés. Je suis capable d’aimer autre chose, mais c’est avant tout cette approche que je préfère.
    No-Man : Schoolyard Ghosts est l’album de référence, celui que toute la presse recommande. Mais je lui préfère le premier : Days In The Trees. Together We’re Stranger et Love and Endings sont très bien aussi.
    Je te recommande de réessayer le titre de Porcupine Tree en entier. Je ne promets pas qu’il te plaira, mais tu verras que le début n’a rien à voir avec ce qu’il s’y passe au bout de quelques minutes.
    Riverside : Je n’arrive pas à comprendre ce qui ne vous plait pas avec ce groupe tellement je les adore. Ils ont un son magnifique je trouve. Et l’alchimie basse/guitare est l’une des plus belles que j’ai jamais entendue !
    Pour NEUROSIS, il faut que tu comprennes une chose en ce qui me concerne : Si c’est trop sale ou atonal, ça va pas être possible ! ^^
    Pour ce que tu dis du post punk et du charisme, j’y reviens plus bas avec ma réponse à Bruce 😉

    @Bruce : Tu sais que je t’aime. Et jamais je ne prendrais mal nos désaccords toujours emplis de respect mutuel. Et dieu sait à quel point je suis en désaccord avec tout ce que tu dis, ou quasiment ! 😀
    En écrivant cet article, je pensais à plein de gens que je connais, que j’aime, mais qui tout de même m’agacent dès qu’ils me font sentir que je ne détiens pas le « bon goût rock », et que donc, par extension, je n’y comprends rien.
    Je ne peux pas m’arranger avec ça mais j’y reviens plus bas.
    Toujours est-il que, même si je partais avec l’idée que Cyrille et toi étaient les deux seuls de la team à pouvoir éventuellement se sentir concernés par mes attaques contre la bonne parole du purisme rock, je me disais que, pour autant que ce que je pouvais comprendre entre les lignes de nos discussions, vous n’étiez pas des vrais puristes comme on peut en lire dans certains magazines rock.
    En ce qui concerne Cyrille, même s’il peut parfois prendre les choses de haut en matière de rock, il est trop curieux et trop ouvert à d’autres genres de musique pour entrer dans la catégorie du puriste, justement.
    Quant à toi, il y a une chose qui me certifiait que tu étais hors catégorie puriste : Pink Floyd. Justement parce que c’est ton groupe préféré alors que tous les puristes rock que je connais, y compris mon meilleur et plus ancien ami, disent tous la même chose : « Pink Floyd ce n’est bien qu’avec Syd Barrett. Ensuite c’est chiant et Dark Side of the Monn c’est de la merde ».
    Ainsi suis-je surpris que tu sois si extrême dans ton post ! Je ne m’attendais pas à ce que tu sois aussi puriste en fait ^^
    Je peux te donner raison sur un point : Le rock a été un événement historique parce que son histoire interne est jalonnée par une certaine « way of life ». Sans ces personnalités et leur chaos, il n’y aurait jamais eu tout ce retentissement. Ça, impossible de le nier. Et je me souviens effectivement que tu étais très convaincant sur ce point quand on en discutait le soir dans la piscine, le verre de rosé à la main (et ça aussi, d’ailleurs c’était assez rock’n roll !).
    Ce qui dérange, pour autant, c’est que ce soit cet élément que tu mets en avant comme étant le SEUL recevable. Que tu insistes sur l’importance de cet élément chaotique et de cette philosophie de vie comme étant l’adn du rock le plus intense ne me dérange pas. Mais que tu assènes régulièrement que c’est la SEULE porte d’entrée du rock, et que donc si on ne l’a pas on est à côté de la plaque, ça, je ne suis pas d’accord et ne le serai jamais. Que tu condamnes et offres ou retires leurs étoiles à tous les groupes de rock comme le fait le guide Michelin avec les restaurants sur ce seul critère de fond, c’est impossible à entendre pour moi ! Parce que le rock, avant d’être une intention, une expérience de vie et une philosophie, c’est de la musique, quoi !
    Je te l’ai déjà dit en direct : Si j’épouse cette philosophie, je me prive de 80% de la musique que j’ai envie d’écouter car elle ne rentre pas dans les clous du rock intègre (et bon dieu que je déteste cette formule). Et ça : Pas question !
    Alors moi, le rock, je l’ai aussi vécu en live, hein ! J’y ai plongé de tout mon corps à l’âge de 17 ans, lorsque j’ai eu envie de jouer de la musique. Au début je voulais jouer de la guitare, comme David Gilmour ! Ou à la limite, de la basse. Alors j’ai essayé et j’ai galéré. Je n’y arrivais pas et j’étais terriblement frustré. Par dépit, au bout d’un moment, je me suis assis devant la batterie. Et là, un truc auquel je ne m’attendais absolument pas s’est produit : Je savais en jouer ! Naturellement, sans avoir besoin d’apprendre. C’était déjà en moi !
    En un an à peine, je tapais le boeuf avec tous les meilleurs musiciens de ma région. Autodidacte, je n’étais pas encore assez mature pour intégrer un groupe, mais tous se régalaient de taper le boeuf avec moi. Et puis j’ai intégré le milieu, j’ai passé 10 ans de ma vie, toute la décennie de mes 20 ans, avec les rockers, de concerts en beuverie, de festivals en orgies. Je n’ai fait que ça pendant 10 ans. J’ai vu les mecs se défoncer et mourir jeunes pour certains. Il vivaient dangereusement. Et moi aussi. C’était le rock.
    Pour autant, j’ai rapidement forgé mes goûts en matière de rock : J’ai immédiatement détesté le punk ainsi que le rock trop binaire. Cette musique m’emmerdait à en crever. Ces rythmes binaires et cette rengaine froidasse m’a foutu la nausée en 5 mn. J’avais un bagage de musique de noirs que je traînais depuis l’enfance. Je me suis tout de suite ouvert à autre chose qui m’assurait de ne pas m’emmerder. Ce fut le rock progressif, nettement plus intéressant comme univers, plus riche, plus large. Ce fut tous les artistes pop-rock des 60’s et des 70’s, avec le psyché, le hard-rock, l’americana. Et puis les musiques du monde et le jazz. Tous ces genres me confirmaient une chose : Le rock trop binaire était le genre le plus vulgaire et le plus emmerdatoire que j’avais jamais entendu, à l’exception du hip-hop. Et pauvre de moi qui fréquentait des fanas de rock garage qui me trainaient dans des tonnes de concertes immondes !

    Pour ce qui est de la « rock’n roll way of life », il y a eu aussi un déclic qui a amené le dégoût : La presse rock. J’ai commencé, comme tout le monde, lorsque j’étais étudiant, à acheter des N° de Rock’n Folk et des Inrocks (j’en ai gardé quelques uns, des HS sur des artistes emblématiques comme Led Zep, Hendrix ou Pink Floyd). Mais il s’est passé quelque chose : Je me suis aperçu que, dès que je rentrais dans l’intimité de mes idoles, c’était tout un rêve qui s’écroulait ! Ces mecs avaient le monde à leurs pieds et il s’évertuaient à passer une existence sordide. Le déclic est venu lorsque j’ai lu cet scène édifiante où John Bonham et Jimmy Page (des pères de famille, quand même, hein) s’étaient éclaté à introduire un bébé requin dans le vagin d’une groupie complètement défoncée. Dans l’interview de Bonham, il était tout fier de raconter que la nana avait joui au moins 20 fois. C’est à ce moment là, alors que je venais de terminer une bio de Pink Floyd qui n’arrêtait pas de démontrer que les mecs étaient des enflures qui se tiraient dans les pattes à coup de procès, que j’ai pris la décision de ne plus rien lire sur mes idoles.
    Il aura fallu que j’attende jusqu’à l’année dernière pour que j’accepte de faire une exception en lisant la biographie de Gainsbourg par Bertrand Dicale.
    Ainsi, pour moi,, il y a eu césure entre la musique que j’écoute et la star qui la joue. seule la musique est importante, désormais.

    Alors voilà, quoi. Le rock, j’en ai fait le tour il y a bien longtemps et pour moi, aujourd’hui, c’est un genre parmi d’autres. C’est un genre que j’aime beaucoup, mais pas dans son entièreté, et surtout pas davantage qu’un autre.
    Alors lorsque je lis, ici et là, que c’est « ça » qu’il faut écouter, et surtout « pas ça », parce que « c’est pas assez comme ci ou trop comme ça », et que je n’y comprends rien au rock, ça m’énerve ! ^^
    En prenant du recul, j’ai parfaitement bien perçu ce qu’il s’est passé depuis une trentaine d’années : Les mecs de la presse rock ont parfaitement oeuvré afin d’imposer leur propre philosophie du genre. Il se sont parfaitement débrouillé afin d’imposer l’idée que leurs goûts étaient les seuls dignes d’avoir pignon sur rue; et que tout le reste n’avait aucune légitimité d’arborer les étoiles du guide Michelin version guitare électrique. Et c’est très frustrant de voir que la plupart de mes amis relayent ce courant de pensée comme une tribu. C’est comme ça que je le perçois et je suis à fleur de peau sur le sujet car ce jugement induit de manière pernicieuse que je n’y comprends rien en musique parce que mes goûts ne sont pas les bons, ils ne sont pas « adoubés ». J’ai décidé de lutter contre cette doctrine.

    Dans son post, Cyrille écrit que le charisme des rockers, finalement, ce n’est pas le plus important. Ce qui est le plus important avant tout c’est la musique. C’est tellement évident pour moi ! Dans quelques années, une poignée tout au plus, toutes les stars du rock seront mortes et enterrées. Et seule leur musique restera. A ce moment là, qu’est-ce qui différenciera l’écoute d’un album des Doors de celle d’un album de Maillion sinon la seule et unique musique ?
    En décidant, il y a bien des années, de trancher net entre la musique et la vie des musiciens, je me suis ouvert une porte immense vers des milliers de disques que je n’aurais jamais pu écouter si j’étais resté dans le carcan de « l’esprit rock ». Ouf. Je me considère comme sauvé, autant que lorsque je vois que certains de mes anciens potes sont morts ou, pour certains, restés dramatiquement bloqués depuis leurs trips d’acide…

    • Matt  

      Ben moi j’suis bien d’accord^^
      Si on transposait ça dans le dessin, faut imaginer le truc. ça voudrait dire qu’on pourrait prétendre que…par exemple…le style de dessin de Hergé est LE truc à aimer. Sinon on comprend rien à l’art graphique.
      Qu’on reconnaisse son talent, ok. Son côté pionner aussi. Mais qu’on ne dise pas qu’un Jae Lee, un Bachalo (ou va savoir qui d’autre) ne sont pas de vrais dessinateurs parce qu’ils ne dessinent pas en ligne claire dans un style épuré machin comme ci ou comme ça…
      Punaise c’est se priver de plein de choses ! Se cantonner à une vision unique comme étant la « vraie », c’est refuser une variété d’interprétations très riche.
      Et c’est limite incompréhensible pour moi d’être fermé comme ça aux autres styles.

    • Présence  

      Merci pour l’explication sémantique car je n’avais jamais cherché à rentrer dans le détail.

      Je suis en train d’écouter Home invasion (le live de Steven Wilson de 2018) : plus je l’écoute, plus je l’apprécie.

    • Jyrille  

      @Tornado : sache que j’ai écoutés tous les morceaux ici présents en entier. Comme je te dis, j’ai déjà écoute Porcupine Tree, je ne pense donc pas que j’accrocherai miraculeusement en réécoutant ce titre. Mais j’essaierai tout de même.

      Merci pour les conseils pour les autres No-Man ! Tente tout de même le titre de Neurosis, je ne pense pas que tu l’aies écouté.

      Pour le reste je suis d’accord avec toi mais finalement, on a tous le droit de ressentir ce besoin d’écouter de la musique (et d’en parler) différemment. Bruce est très attaché à ces personnages que sont les rock stars, modèles anti-système et anti-convenance, les rebelles. Je comprends tout à fait. On a tous un parcours et des besoins différents. On peut entrer dans le rock avec Genesis (mon cas) comme avec les Guns ou le Velvet Underground (avec ce dernier, c’est l’ouverture totale normalement. Or j’ai l’impression qu’ils ont généré les gardiens du temple que tu dénonces, c’est vraiment dommage). Peu importe !

      Il est vrai cependant que lorsqu’un groupe me paraît malhonnête, je déteste et je ne vais pas me gêner pour me moquer d’eux ouvertement. Ce sont eux que je cible, eux et leur boîte de prod et les journalistes qui les projettent devant la scène. Alors que ce n’est que du marketing.

      Il faut donc stopper les chapelles. Bruce a raison, sans Nick Kent et Eudeline et les autres, nous n’aurions pas su tout cela. Sans Les Inrocks, qui se sont érigés envers Rock and Folk pour parler d’autres groupes, nous n’aurions pas eu plein de groupes merveilleux. Sans Noise Mag, nous n’aurions pas cette ouverture large vers le metal, la country et le bizarre. Et toi, Tornado, tu as raison : on écoute ce qu’on veut, ce qui nous plaît, et personne n’a le droit de nous juger sur nos goûts.

      • Matt  

        « Bruce est très attaché à ces personnages que sont les rock stars, modèles anti-système et anti-convenance, les rebelles.  »

        Qui profitent pourtant bien du système et montrent leur refus des convenances en mettant des requins dans les vagins des groupies si j’en crois Tornado^^ Admirable en effet.

      • Tornado  

        Tiens, j’y songe : As-tu écouté ma checklist précédente sur le « TOP 10 des chansons débiles qu’on trouve géniales » ? 🙂

        • Jyrille  

          Pas encore Tornado. Il me reste 4 articles TOP 10 à écouter lire et commenter dont celui-là.

    • Présence  

      Un exemple : Mark Knopfler. – Il y a 25 ans, je n’aimais pas ce guitariste et encore moins le groupe Dire Straits, transportant une image très commerciale et très propre… sauf un ou deux morceaux comme Private Investigator et Brother in arms (bon d’accord, et Sultans of swing). Néanmoins le son de sa guitare m’a toujours plu, ce qui m’a conduit à écouter ses albums solo, jugés encore moins rock que Dire Straits.

      Du peu que j’en sais, Mark Knopfler n’est pas une rock star : il a été une star, mais pas rock, plutôt pop. Je suis très impressionné par son choix d’arrêter Dire Straits pour se consacrer à la musique qui lui plaît et pour ne pas avoir à porter sur les épaules le cirque médiatique qui accompagne un groupe comme Dire Straits, ni la responsabilité financière des nombreux professionnels qui tirent leur subsistance de la machine Dire Straits. Comme Tornado, je me pose la question : pourquoi devrais-je me priver d’écouter la musique de ce monsieur si elle me parle ? Faut-il vraiment transformer sa pulsion de mort ou d’autodestruction en pyrotechnie marketing et médiatique pour être crédible dans la musique ou dans d’autres domaines créatifs ? Ou se comporter en individu que personne de normalement constitué ne souhaiterait fréquenter, encore moins présenter à sa femme et ses enfants ?

    • Kaori  

      Amen to that.

      « C’est comme ça que je le perçois et je suis à fleur de peau sur le sujet car ce jugement induit de manière pernicieuse que je n’y comprends rien en musique parce que mes goûts ne sont pas les bons, ils ne sont pas « adoubés ». »
      C’est ça. Moi j’ai carrément l’impression qu’on me dit « t’as des goûts de merde », et mes goûts, ben c’est la personne que je suis, donc…

      • Tornado  

        @Kaori : Cet article a donc une suite, déjà écrite et envoyée à Bruce (le pauvre). Je pense qu’elle te plaira beaucoup (ce n’est pas du new-prog mais plus du rock alternatif).
        Ensuite j’enverrai à Bruce un autre article sur le rock américain (en cours de rédaction). Et j’en aurais terminé avec mes TOP 10 consacrés au rock. La boucle sera bouclée, je pense, et je passerai à autre chose (d’autres style de musique). J’ai envie d’en écrire encore 4 ou 5 sur d’autres genres. Après je pense que ça suffira… ^^

        • Kaori  

          On a eu des soucis de réseau toute la journée, ce qui fait que je n’ai pu qu’écouter les deux premiers morceaux. J’aime bien, c’est cool, agréable, et c’est très bien pour moi en musique pour bosser.
          J’espère pouvoir écouter les autres demain…
          Mais effectivement, je pense plus être réceptive au « rock alternatif », au vu de tes exemples… Ça ce sont les morceaux qui me font sauter au plafond. Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est nul, 1 étoile ou quoi… La musique n’est pas faite pour être notée ou jugée, elle est là pour faire vibrer.

        • Matt  

          J’ajouterai pour faire écho avec ce que dit Tornado sur la séparation entre l’homme et son œuvre, que personne ne me fera admirer un homme.
          A moins peut être que ce soit un Martin Luther King ou des gens qui se sont mis en première ligne face de réels dangers. Et encore…même eux ont peut être des squelettes dans leur placard. Mais on va dire qu’ils ont fait quelque chose de suffisamment grand pour compenser.
          Mais je ne peux pas admirer un artiste, une célébrité autre. Je peux admirer son travail bien sûr. Mais sinon ce sont des hommes. Et tout homme a des défauts, des faiblesses, peut perdre la boule face au succès, etc.
          Combien de scandales de harcèlement sexuel chez les célébrités par semaine ?
          Combien d’histoires sordides dans ces milieux ?
          Comment admirer les hommes ?
          Et surtout pourquoi faire ? Admirons leur talent, leurs idées…et séparons ça de la personne. Ce sera moins pénible d’apprendre ensuite qu’il a tabassé sa femme ou tripoté une fan.

    • Bruce lit  

      Alors….
      Loin de moi l’idée de penser qu’il n’existe qu’une seule porte d’entrée du rock, elle est impossible à trouver : Beatles ou Stones.
      Je ne prône pas non plus l’hédonisme. Je dis simplement et là on est d’accord, que le rock n’aurait pas pu naître sans chaos, défonce ou décadence. Ce n’est pas tant cela qui me fait rêver, mais bien quand un groupe comme les Who ou les Floyd transforme toute cette haine des autres ou de soi en quelque chose de bouleversant et cathartique. C’est ce que moi je recherche, ce qu je ressens. Je l’ai déjà écrit : j’ai besoin d’être violenté, déglingué , déchiqueté par la musique.
      Ce qui n’empêche pas l’émotion mais étant Romantique au sens Goethe du terme, le rock est un magnifique terreau d’histoire de morts et de rédemptions. Point.
      Pourrions-nous nous accorder là dessus ? Les groupes que tu cites sont des gens posés, raisonnables qui ont décidé de faire la musique sans vivre du rock sans le vivre. Je n’ai aucun mépris, vraiment, tous ceux qui m’ont côtoyé ne m’ont jamais entendu dire que je les méprisais pour leurs goûts de chiottes. C’est donc de la musique sereine, atmosphérique, technique qui ne me convient pas car j’ai compris que mon destin n’est pas d’être serein ni apaisé.

      Ce qui me fait rêver ? (et surtout ce soir avec les deux monstres qui font des caprices)
      -Voyager à travers le monde
      Jouer de la musique live
      -Rencontrer du monde
      -Aller jusqu’au bout de mes limites
      -Ordonner le chaos en musique.

      C’est les Who qui accouchent d’un disque sublime après que l’overdose de Moon sur scène apaisent leurs tensions.
      C’est Lennon qui compose Jealous Guy après son LOST WEEKEND
      C’est Manson , Darc ou Iggy qui donnent leur sang au public, faisant de la musique du Diable, une experience chrétienne
      C’est Alice qui compose des chansons en hôpital pyschiatrique
      C’est Axl Rose qui hurle sa fureur dans COMA après avoir découvert après hypnose qu’il a été violé à 3 ans
      C’est Bowie qui parle durant toute sa discographie de la peur de devenir fou
      C’est tellement ça le rock à mes yeux que jamais je ne le renierai
      (Et je déteste Led Zep)

      En ce qui concerne les Gardiens du temple : il y a maldonne : c’est le combat de Eddy et de Tornado, pas le mien, jamais je n’ai prôné ça. Pareil : je vous propose un consensus : Dans ST SEIYA, les jeunes infiltres 12 temples pour foutre leur merde. 5 de ces gardiens du temple meurent parce que trop cons pour accepter le changement . Ceux qui restent sont éminemment sympathiques, pas besoin de les tuer 😉

      Je n’ai rien d’un gourou : A vrai dire, je publie moins d’article rock que vous , en plus 😉 Je suis à l’écoute de ce que vous me proposez. Ce qui ne retire en rien mon caractère excessif et sans doute énervant.

      • Matt  

        Bon. Ok.
        Là ça va.
        C’est mieux qu’hier ou tu semblais tout énervé et pas loin du témoin de Jéhovah^^
        Alors désolé aussi d’avoir sorti des mots un peu durs.
        Tu sais que j’aime bien dire ce que j’ai sur le cœur, pour briser la glace, parler à cœur ouvert, et savoir de quoi on parle, à qui je parle. Plutôt que de dire « bon ok d’accord, on se comprend pas » et me taire…et rester pendant des mois avec la sensation que t’es peut être un fanatique taré^^
        Autant le dire…même si c’est pas forcément évident de trouver les bons mots pas trop violents, et être sûr qu’on s’est compris.

        Alors moi je pense en effet de toutes façons qu’un moindre changement dans le continuum espace/temps aurait pu changer le monde de manière radical^^ (quoi ? ça fait trop SF comme phrase ?)
        Donc oui évidemment si on en est là, c’est parce que des gens ont fait ce qu’ils ont fait. Donc il n’est pas question de dire que ç’aurait du être autrement, ou que la musique se serait passé d’eux. ça a eu lieu, et surement que c’était utile pour créer.
        Après…l’importance historique du truc ne conditionne pas mes goûts^^
        Et donc en effet je peux préférer un groupe posé, relax…et ne pas aimer les groupes emblématiques que tu vénères.
        ça ne veut pas dire que je nie leur importance. Et ça ne veut pas dire que tu dois penser que les autres groupes ne font pas de la vraie musique^^

  • Tornado  

    Après rédaction de cet article, j’ai eu envie de lire des bouquins sur le rock progressif.
    Je m’en suis offert deux : « Rock progressif » d’Aymeric Leroy et « Prog 100 : Le rock progressif, des précurseurs aux héritiers » de Frédéric Delâge. J’ai lu le 2° d’une traite et je suis entrain de lire le premier, qui est une sorte de bible mais qui est écrit avec un style très emprunté, c’est dommage.
    Je recopie ci-dessous un passage du 2° qui parle de la presse rock et de son allergie au prog.
    Je précise que j’ai lu ce bouquin après rédaction de l’article (promis juré). C’est très important que je le précise car ça prouve que je n’ai pas repris l’idée de quelqu’un mais, qu’au contraire, je ne suis pas le seul à le penser et que ma réflexion est complètement fondée :
    « Dans le même temps (1977-1978), la presse rock développe une allergie tenace au rock progressif, détestation érigée au rang de réflexe pavlovien, devenant pour une large part l’obligatoire curseur du « bon goût rock ». La conversion quasi dogmatique à l’esprit punk, réclamant l’éradication des groupes installés, devient dès lors l’un des traits les mieux partagés dans les rangs de la presse rock..

    Il y a un truc rigolo en fin de compte, Bruce : Ce que tu recherches dans le rock (« besoin d’être violenté, déglingué , déchiqueté par la musique »), je le recherche en lecture ! D’où mon penchant pour les comics Dark, En musique en revanche, je suis beaucoup plus apaisé et j’aime la guimauve ! 😀
    C’est rigolo quand on y pense…

    • Matt  

      ça explique en effet ton aversion pour les BD funs et inoffensives.

      C’est marrant, moi ça ne dépend vraiment pas du support ce genre de choses. Mais juste de mon humeur. Et en fonction je lis, écoute ou regarde (film) du fun et relaxant ou du violent.

    • Bruce lit  

      La démarche de flinguer les gardiens du temple, c’est punk également…
      Aymeric Leroy a également écrit un livre sympathique sur Pink Floyd : Pink Floyd, plongée dans l’oeuvre d’un groupe paradoxal

      • Matt  

        Mais ça c’est un truc qui m’amuse : tous ceux qui prétendent combattre le snobisme ou les gardiens du temple…deviennent pareils.
        Tu commences par combattre une idée reçue largement répandue, et puis tu te mets à combattre TOUT LE TEMPS les idées largement répandues, au point que tu rentres dans une routine d’être constamment en désaccord avec la majorité juste par principe de contredire le plus grand nombre. Et ça devient aussi débile finalement. C’est l’anti « effet tribu » ^^ C’est la contradiction, mais pas pour les bonnes raisons. Juste par principe de faire entendre ta voix qui se revendiques différente des autres.

      • Matt  

        On le voit bien dans vos débats sur le rock. ça a commencé, le rock était moqué par les fans de jazz…et puis ils se sont imposés…et puis maintenant ils se moquent du reste des styles, et convertissent les gens à une idée de « bon goût rock »…soit EXACTEMENT ce que faisait les fans de jazz en parlant de bon goût musical avant.
        ça finit toujours comme ça. Une religion est oppressée ? Ils arrivent à s’imposer, ils oppressent les autres.

        J’essaie de ne pas être anti-mainstream pour ces raisons. Oui parfois c’est de la soupe, ou des trucs inoffensifs, ou du cinéma à cahier des charges (c’est plus mon domaine le ciné ou la BD^^), mais parfois pourquoi pas ? Si on trouve assez de choses qui nous plaisent dedans. Faut pas tout condamner et parler de bon goût de je ne sais quoi.

        • Tornado  

          C’est « l »effet tribu » qui me gonfle le plus. Pas le fait qu’on démonte les gardiens du temple. Ça moi je le fait tout le temps. « L »effet tribu » c’est ce « réflexe pavlovien » dont parle Frédéric Delâge dans l’extrait que j’ai recopié plus haut. C’est ça le pire : Une certaine « élite » installe un courant de pensée, et ensuite ce courant est relayé comme un réflexe, sans prise de recul, rien. Insupportable.

          • Matt  

            Oui mais faut faire gaffe. Si tu prends systématiquement le contrepied de ce courant de pensée majoritaire, juste par principe, tu t’arrêtes même plus pour regarder si le film/comics/album est bien. Tu le rejettes direct parce que le peuple a dit que c’était bien^^

  • Jyrille  

    @Tornado la reprise de Led Zep par Tool est une sur un album live du groupe, une boîte qui était surtout un objet à collectionner (je ne me souviens plus trop de ce disque, je n’ai pas retrouvé mes mp3) : Salival.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Salival

    @Présence : ton analyse sur le postmodernisme en musique est une grande avancée pour moi. Car j’avais déjà ressenti ça à plein d’occasions, sans pouvoir expliquer pourquoi parfois je préférais les suiveurs que les originaux, et cela au-delà même du genre ou du groupe original (ça marche avec les Stones, le Velvet Underground, les Doors, Miles Davis etc…). Et puis Pink Floyd est une référence du rock qui a, me semble-t-il, inspiré tout le monde a un moment ou un autre. Pendant une période, je comparais toujours un titre d’un groupe ou un album en le qualifiant de « leur période Pink Floyd ». J’en abusais un peu pour que cela devienne une blague récurrente.

    @Matt : tu as raison, il faut également faire attention à ne pas devenir un chien de garde soi-même. Il faut toujours rester ouvert d’esprit, et ce n’est pas si facile.

    @Bruce : le concert d’Angèle était très sympa. Très pro et carré, trop peut-être, mais elle joue une heure et demie, l’intégralité de ses titres (une vingtaine), il y a des danseurs et danseuses, un batteur, un gars aux claviers / pc / basse électronique, et elle au piano parfois. Il y a beaucoup de mise en scène, de projections, de lights à géométrie variable… Avant le concert, ils font une love cam, comme les caméras pendant les matchs au States, où ils pointent un couple qui doit s’embrasser. Avant le rappel, ils projettent un court-métrage présentant toute la troupe et les coulisses. C’est vraiment bien, c’est une vraie artiste, elle chante bien, elle a sa personnalité. C’est un peu une Madonna 2.0, qui écrit ses chansons et parle de sujets d’actualité qui interpellent forcément les jeunes. Je trouve ça tellement mieux que ce que nous avions….

    https://www.setlist.fm/setlist/angele/2019/le-galaxie-amneville-france-639aea57.html

    https://www.youtube.com/watch?v=YAtqc9eCC90

  • David  

    Bravo pour cet article. J’y retrouve un paquet de groupes que je suis de prêt, notamment Marillion, Anathema et Steven Wilson, aussi bien dans leurs albums qu’en live. Pour ma part, le meilleur guitariste en action, c’est clairement Steve Rothery, écoutez son album solo « The Ghosts of Pripyat » !
    Essayer un comics ou une bd bien prenant avec du rock progressif ou atmosphérique, c’est le meilleur trip que je connaisse 😉

    • Tornado  

      Merci à toi.
      Je viens d’écouter « The Ghosts of Pripyat ». Je ne pensais pas aimer du fait que c’est un album instrumental réalisé par un musicien de groupe. Mais il est très agréable et accrocheur dès la 1° écoute !

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