Adieu ma jolie

Alias par Brian Bendis et Michael Gaydos

Ah ! Les splendides couvertures de David Mack !

Ah ! Les splendides couvertures de David Mack ! ©Marvel Comics

Première publication le 29 janvier 2015- Mise à jour le 29 novembre 2015.

AUTEUR : TORNADO

Cet article traitera de l’ensemble de la série publiée en VF chez Panini sous la forme d’un énorme pavé de la collection Omnibus.

Soit les 28 épisodes de la série « Alias », écrits par le scénariste Brian M. Bendis et dessinés en majeure partie par Michael Gaydos entre 2001 et 2004, ainsi que l’épisode « What if Jessica Jones had Joined the Avengers ? » (particulièrement insipide).

A noter que le série a été initialement publiée sous le label MAX, la branche adulte de l’éditeur Marvel.

Une fois n’est pas coutume. Ou plutôt deux fois. Ou même bien… Attendez… Car cela fait deux fois, à présent, que l’on dit du bien du scénariste Brian M. Bendis sur le blog de Bruce Lit, après que le bonhomme ait été trainé dans la boue de la critique revancharde qu’il avait, force est de l’accepter, bien mérité. (raclement de gorge du rédacteur en chef, ndlr).

Et pourtant, avant de devenir le wonderboy de la Marvel, avant de nous livrer ses purges des New Avengers, des events pourraves (Secret Invasion, Siège !), avant de massacrer une bonne fois pour toute une franchise X-men déjà bien abîmée par les multiples tâcherons ayant succédé à Chris Claremont et Scott Lobdell, il avait fait des trucs vachement bien ! Retour sur une époque où Mr Bendis était bon, tout simplement !

Private style !

Private style !©Marvel Comics

Lorsque la série Alias commence, Jessica Jones est une ancienne super-héroïne de seconde zone. Elle n’est pas très connue et on ne sait pas grand chose de ses pouvoirs ni de ses talents, ni même de son histoire. Elle s’est retirée de la vie super-héroïque et travaille désormais à son propre compte comme détective privée dans l’agence qu’elle a elle-même créée, nommée « Alias ».

Mais dans une ville de New York dominée par les êtres à superpouvoirs, il semble bien difficile pour la jeune femme de tirer un trait définitif sur cette dimension héroïque qui semble lui coller à la peau. Plus on avance et plus on fait connaissance avec son histoire, jusqu’à découvrir qu’il s’agit d’une personne au passé chargé, qui semble souffrir d’un profond manque d’estime personnelle…

La vie d’un détective privé dans une ville peuplée de super-héros…

La vie d’un détective privé dans une ville peuplée de super-héros…©Marvel Comics

Les premières planches nous mettent dans l’ambiance :
1) Nous somme très loin des habituels canons propres aux séries super-héroïques. Jessica n’est pas très jolie. Il n’y a pas de costumes moulants avec le slip dehors et encore moins de couleurs flashy. L’ambiance se veut naturaliste. Voire glauque et domestique si possible.
2) Nous rendons hommage aux romans policier à la Raymond Chandler, avec cet univers sombre et nocturne de vapeurs d’alcool et de fumées de cigarettes propres aux histoires de détectives privés (sans oublier les sempiternels rideaux à lamelles !). La trame du récit offre un écho parfait aux nouvelles du romancier, qui développent une série d’enquêtes basée sur un réseau tentaculaire de coupables et d’intrigants.
3) Le ton est adulte. Les gros mots fusent et le sexe est abordé, non pas de manière frontale, mais comme un élément intégré à la série à part entière.

Une série de super-héros… pas comme les autres !

Une série de super-héros… pas comme les autres !©Marvel Comics

Les auteurs ont réalisé une œuvre véritablement atypique au sein de l’univers Marvel. Sans pour autant nier la présence des super-héros, la série explore l’envers du décor de ce monde super-héroïque comme s’il était sérieux et réel. Le rapport entre le fond et la forme est ainsi parfaitement cohérent dans la mesure où l’ambiance adulte et réaliste fait corps avec son sujet. Bendis et Gaydos nous livrent une petite merveille de narration alerte et percutante. Sexe, alcool, déprime, difficulté de communication entre les êtres, tout dans la série la destine à développer l’envers du décor des super-héros habituels, de manière adulte et sans concessions.

Les dialogues sont particulièrement soignés et plein d’esprit, et la mise en scène se révèle rythmée et inventive. Le dessin de Michael Gaydos est si fonctionnel (à l’inverse de l’esthétique racoleuse de certaines séries) que l’on se surprend à lire la chose à une vitesse assez incroyable. Les qualités graphiques se jouent à un autre niveau, notamment dans la manière de mettre le récit en scène et de saisir la justesse des expressions.

Par ailleurs, le dessinateur s’améliore rapidement et se distingue à la fois dans la construction des planches, dans les compositions et les décors (savant mélange d’esquisses et de précision photographique), et en particulier dans les portraits des personnages principaux, jusqu’à saisir une héroïne incroyablement singulière et charismatique, vivante et attachante. Ainsi, Jessica finit par devenir tellement familière qu’elle suscite un attachement indéfectible chez le lecteur.

Le découpage sophistiqué de la série. Remember Frank Miller ?

Le découpage sophistiqué de la série. Remember Frank Miller ?©Marvel Comics

Il y a du mélange de style dans cette création, qui tient tout autant du roman policier que du comicbook ou encore de la sitcom télévisuelle. Le découpage des planches, plein de « copié-collés », offre à cette forme de comics un parti-pris très énergique et une fluidité narrative inédite et assez irrésistible, qui procure de l’épaisseur au récit en jouant sur une étonnante palette d’émotions diverses.

Ce procédé pratique et systématique, qui consiste à « photocopier » les vignettes et à les replacer à intervalles réguliers, peut apparaître comme une facilité, voire une paresse visant à économiser du temps de travail. C’est peut-être parfois le cas. Mais souvent, on peut percevoir qu’il s’agit d’un procédé purement conceptuel qui se substitue aux dialogues et aux soliloques. En effet, lorsque ceux-ci fusent et deviennent envahissants, les vignettes photocopiées, que j’ai envie de nommer « échos graphiques », s’impriment dans l’esprit du lecteur par effet de répétition.

Ce procédé permet à la fois de ne pas forcer le lecteur à passer des heures à scruter chaque dessin, ce qui l’éloignerait de la concentration requise par le texte, et à la fois de capturer les expressions de chaque personnage, par un effet d’écho, rendant la lecture particulièrement fluide. De toute manière, il s’agit forcément d’un parti-pris narratif propre au scénariste Brian M. Bendis puisqu’on le retrouve, de manière systématique, dans ses autres créations de la même période (Daredevil, mais aussi Powers, l’autre grande réussite du bonhomme).

L’un des tics préférés de Bendis : Les vignettes photocopiées !

L’un des tics préférés de Bendis : Les vignettes photocopiées !©Marvel Comics

Quelque part, Bendis approfondit son propre univers dans l’univers partagé des super-héros Marvel. Il Focalise sur ses personnages favoris, ceux qu’il développe dans diverses séries. En particulier, il connecte la série Alias avec celle de Daredevil, qu’il écrit conjointement, jusqu’à développer des scènes simultanées, comme vues de deux angles distincts !

Il introduit également des personnages qui l’intéressent en particulier, comme Jessica Drew (la première Spider-Woman), dont il développera la mythologie ultérieurement, que ce soit dans sa propre série ou bien dans celle des New Avengers. Ou encore Luke Cage, personnage très secondaire de l’univers Marvel à qui il offrira une seconde jeunesse (et un look tout neuf de gangsta-rap badass !) également dans les NA….

Pendant ce temps, Jessica Jones est aussi chez Daredevil !

Pendant ce temps, Jessica Jones est aussi chez Daredevil !©Marvel Comics

Pour autant, l’ensemble n’est pas exempt de plusieurs défauts réels. Le premier vient de cette nécessité de plus en plus évidente chez le scénariste de convoquer un maximum de super-héros majeurs de l’univers Marvel. Cet élément est un mauvais choix puisque il se révèle contradictoire avec le concept même de la série, à savoir visiter « l’envers du décor » du monde Marvel, et non son habituelle partouze super-héroïque.

Il mêle ainsi le passé de son héroïne à la continuité officielle de l’univers Marvel, usant d’une rétro-continuité capilotractée dénuée de la moindre subtilité. Un comble pour une série jusque là réservée aux lecteurs adultes et, disons, un peu plus exigeants que les lecteurs du tout-venant des comics de super-héros (on était pourtant bien sous le label MAX, bon sang !). Qui plus-est, chaque fois que l’intrigue fait des bons dans le passé, Gaydos est remplacé par d’autres dessinateurs, principalement Mark Bagley, qui usent d’un style naïf et infantile complètement opposé à celui de Michael Gaydos, et ainsi en complète rupture de ton avec la saga.

Qu'est ce qu'il fout là lui ?!

Qu’est ce qu’il fout là lui ?!©Marvel Comics

L’un des pires moments reste pour moi l’épisode #21 : Les auteurs changent soudainement de ton et l’on se retrouve d’un coup en plein délire, en compagnie d’un des plus insupportables, des plus ridicules et des plus nuls super-héros de tout l’univers Marvel : Cette m…. de Speedball !!!

Et alors que le drame devrait nous sauter à la figure, dans une relation logique avec l’arc narratif développé en amont, alors que l’on devrait plonger de plein pied dans la tragédie, le récit s’oriente dans le clownesque. Tant pis…

Une série adulte du label MAX rattrapée peu à peu par les naïvetés de l’univers Marvel…

Une série adulte du label MAX rattrapée peu à peu par les naïvetés de l’univers Marvel…©Marvel Comics

Le dernier arc narratif de la série, construit de manière à apporter une fin véritable à la saga (en même temps qu’un approfondissement de sa mythologie interne), est également très fluctuant. Ainsi, les deux premiers épisodes sont essentiellement consacrés aux origines de Jewel, l’ancien alias de Jessica Jones ! Malheureusement, il s’agit d’un arc narratif d’un niveau plutôt mauvais, certainement l’un des moins bons.

Depuis le début, le mystère demeure à propos des origines et du passé de l’héroïne, ainsi que de ses pouvoirs. Brian M. Bendis nous propose alors de les découvrir. Le problème n’est pas tant que l’on nous lève le voile sur ce qui faisait le sel du concept de la série depuis le début, puisque l’on arrive à la fin et qu’il est plutôt bien vu de nous lâcher l’information en dernier lieu. Le problème en vérité, c’est que l’essentiel de ces révélations soit particulièrement décevant tant au niveau du fond que de la forme.

Alors que l’on pensait que le scénariste nous réservait des révélations croquignolesques et originales sur ces origines mystérieuses, on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Bendis n’avait manifestement aucune idée de tous ces éléments et préfère, plutôt que de s’y pencher sérieusement, nous lâcher un récit référentiel d’un second degré amusé assez putassier ( c’est pas moi qui l’ai dit ndlr !). Comme dit plus haut, le dessin est cette fois confié à Mark Bagley qui use d’un style naïf et infantile complètement opposé à celui de Michael Gaydos et ainsi en complète rupture de ton avec la saga. Le lecteur qui suit la série depuis le début se sent donc complètement floué, pour rester poli…

Heu… On est encore dans la série Alias, là ?

Heu… On est encore dans la série Alias, là ?©Marvel Comics

La suite est heureusement d’un autre niveau. C’est aussi l’occasion de replonger dans le passé de l’héroïne mais, cette fois, le scénariste soigne la toile de fond et revient à une forme toujours aussi sophistiquée de construction narrative, à base de découpage saccadé et de dialogues de type sitcom, très travaillés, fouillés et dynamiques.

Il se livre par ailleurs à un exercice un peu spécial en décortiquant les composantes des comics de l’intérieur par l’intermédiaire de « l’Homme pourpre », qui s’adresse directement au lecteur, à travers une scène inspirée du Silence des Agneaux, et qui lui explique comment est construit techniquement le scénario, comme si les mots sortaient de la bouche même du scénariste ! Par ailleurs, ce dernier récit est vraiment très bon et nous prend aux tripes avec un maximum de tension et de suspense.

Le terrifiant Homme Pourpre !

Le terrifiant Homme Pourpre !©Marvel Comics

A l’arrivée, Alias demeure envers et contre tout une série brillante, originale, impertinente, intelligente, souvent subtile, presque toujours adulte, mais non dénuée de défauts, surtout lorsqu’elle sacrifie son concept initial dans une dernière partie versant un peu dans les mauvais travers des comics d’hommes musclés en slip. Dans le fond, elle développe une touchante version humaine du super-héros, notamment à travers le thème de « l’estime de soi » lorsqu’il est confronté à un passé douloureux chargé de névroses et de blessures.

Dans la forme, son originalité, sa personnalité unique, son affiliation aux romans policiers, sa construction virtuose, ses dialogues, sa tonalité adulte, violente, crue et glauque la hisse à un niveau nettement plus intense et viscéral que la plus-part des autres créations du genre. Le concept novateur, la maturité et la qualité de l’écriture, l’énergie qui se dégage de l’ensemble et le vent de renouveau qui souffle alors sur l’univers des super-héros Marvel hisse ainsi cette série très, très largement au dessus du tout venant de la production mainstream qui se complait volontiers, d’une manière générale, dans une routine confortable.

Quel bonheur : Une histoire de super-héros qui parle d’autre chose que de gentils qui se battent contre des méchangs !

Quel bonheur : Une histoire de super-héros qui parle d’autre chose que de gentils qui se battent contre des méchangs !©Marvel Comics

Le résultat est tout simplement incontournable pour tous les lecteurs qui s’intéressent, de près ou de loin, à la construction narrative du récit, appelée communément un SCENARIO, ici souvent éblouissant. C’est ainsi que malgré ses défauts réels, la série mérite tout de même de trôner dans le haut du panier des créations super-héroïques. C’était le temps béni des « Marvel-Knights » (1998/2007). On croyait alors que l’univers Marvel avait grandi avec ses lecteurs, que la Maison des idées nous offrirait éternellement des récits adultes et des œuvres d’auteurs. On croyait, naïfs, qu’il en serait toujours ainsi.

Mais tout comme l’infantilisme inhérent aux comics originels avait rattrapé la série Alias dans son dernier tiers, il allait, hélas, en être ainsi de toutes les autres créations du label. Et comme pour me donner raison sur ce dernier point en particulier, c’est Brian M. Bendis en personne, après avoir emmené cet univers dans ses derniers retranchements adultes et naturalistes, qui allait s’occuper de nous ramener tout cela dans le giron du mainstream le plus ordinairement basique et crétinoïde… Le personnage de Jessica Jones ne s’en remettra pas et ne réussira alors jamais à s’intégrer réellement à l’univers Marvel classique. Adieu Jessica. Adieu ma jolie…

La romance entre Luke Cage & Jessica Jones selon Alias. Du Marvel pour adultes aujourd’hui inconcevable…

La romance entre Luke Cage & Jessica Jones selon Alias. Du Marvel pour adultes aujourd’hui inconcevable…©Marvel Comics

39 comments

  • Présence  

    Si ma pile de bouquins à lire n’était pas déjà hors de contrôle, ton article me donnerait envie de relire cette série.

    Ce procédé (écho graphique) permet à la fois de ne pas forcer le lecteur à passer des heures à scruter chaque dessin, ce qui l’éloignerait de la concentration requise par le texte, et à la fois de capturer les expressions de chaque personnage, par un effet d’écho, rendant la lecture particulièrement fluide. – Certes elle est fluide, parce que l’autre conséquence de ces échos est une décompression narrative. Ce n’est pas qu’il se passe rien, c’est que la densité d’information est très faible.

    D’un côté, le lecteur peut suivre les changements d’état émotionnel, ainsi que les évolutions dans qui domine la conversation. Bendis cisèle des dialogues d’une rare justesse, faisant très bien passer ces 2 aspects. D’un autre côté, c’est visuellement très pauvre. Le concept est adapté à l’effet recherché, mais ce n’est pas le genre de mise en page qui me plaît.

    Le procédé de photocopie avait été popularisé dans les années 1990 pour Marvel (employé dans une moindre mesure chez DC) par des dessinateurs soucieux de travailler plus vite. Ce contexte a eu pour conséquence de me braquer contre son usage. Bendis en suggère l »utilisation à ses dessinateurs de manière opportune, mais il le faisait utiliser (comme tu le dis) dans toutes ses séries sans exception.

  • Bruce lit  

    Je me rappelle parfaitement avoir lu, aimer et finalement revendu Alias. Je partais en Equateur en 2008 et avait tout ramené pour passer le temps dans l’avion. A l’époque, je n’avais pas d’enfants, et le voyage en avion était véritablement synonyme de détente…
    Bref je reconnais tout ce que tu expliques très bien ici. Une série Marvel peu ancrée dans la continuité, vue de l’extérieur façon Kurt Busiek, j’adorais ça ! Je trouvais Jessica attachante, les enquêtes intéressantes, appréciais les clins d’oeil à DD etc. Je trouvais le secret de Jessica plutôt à la hauteur,et les confrontations avec l’homme pourpre et ses allusions à la continuité vachement fines… Le vendeur de Pulp à que j’avais acheté l’intégrale m’avait avertit : c’est la meilleure série du monde.
    Mais pourtant, j’avais beau enchaîner les volumes, il me manquait quelque chose que je cherchais dans le volume d’après. Je trouvais les chutes terriblement fades, la personnalité de Luke Cage toujours en train de moraliser son monde m’était déjà insupportable tout comme l’effet photocopie.
    A chaque tentative de relecture, je m’arrêtais net ( ce qui ne m’arrive jamais). Je trouvais qu’il était tout à fait possible d’apprécier l’hsitoire sans des dialogues très auto-complaisants qui finalement en disait plus sur leur auteur que les personnages, puisque tout le monde s’y exprimait de la même manière.
    Malgré cela, je n’étais pas dans ma phase  » mort à Bendis » et j’achetais la suite d’Alias : « The Pulse ». Encore une fois, c’est une lecture fun, divertissante, mais complètement creuse à la relecture.
    Et quand j’ai vu l’intégration de Jessica Jones à Secret Invasion, là j’ai commencé à me rendre compte que Bendis se foutait de la gueule du monde. Et comme toi, je déteste Speedball.
    Ah ! et très bon titre pour un très bon article au fait !

    • Présence  

      Bruce, Burce, pourquoi as-tu écrit cette phrase ? Je m’étais dit que The Pulse était trop nul pour que j’y jette un coup d’œil et voilà que tu le qualifies de fun et divertissant… Comment vais-je pouvoir y résister ?

  • Bastien  

    Bonjour,
    Merci pour cet article qui reflète bien mon avis sur cette série.
    Moi j’aime beaucoup l' »écho graphique » comme tu l’appelles.
    Lors de la lecture cela donne l’impression d’être devant une série policière avec des champ-contrechamp (utilisé pour les interrogatoires dans beaucoup de séries procédurales).
    L’atmosphère de cette série est très proche de Law and Order: Criminal Intent, que j’aime beaucoup.
    Bonne journée.

  • Bruce lit  

    Je me rappelle de deux moments forts : l’enquête sur le retour de Norman Osborn qui tuait une journaliste du Buggle et l’accouchement de Jessica Jones auquel participaient plein de héros Marvel.

  • nicolas giard  

    Un brillant article, Tornado !

    La scène de la sodomie restera dans les annales de l’univers Marvel mdr

    Plus serieusement, Alias est en bonne place dans ma comicsthèque car le la trouve intelligente et bien racontée, cette serie, et le style à la Raymond Chandler me plait beaucoup.

    Oui c’est dommage pour les flashbacks de Mark Bagley et c’est dommage que Bendis ait détruit son personnage des années après, en effet.

    Quand aux X-Men mentionnés dans cet article, et bien nous auront toujours les TP de Claremont et Lobbell, n’est-ce pas.
    De toute manière, Marvel est en train de parachever l’oeuvre de destruction entamée par Bendis avec Battlefuck, pardon, Battleworld.

    Je pars me lire un Strange ou deux, historie de me remonter le moral.

    Bruce : entre ma bronchite et la tragédie Charlie, je n’ai pas eut le cœur à me plonger dans All-Star Batman dont mon article ressemble maintenant à une arlésienne. Je te le pondrais quand jj’aurais plus la tête aux comics.

    Pour l’instant je regarde des OAV Japonais, style Samurai 7 et Parasite Dolls.

    • Zehavoc  

      On aurait pu croire à une scène de sodo en effet, le truc c’est que vu le succès qu’a eu la série, Marvel l’a retrospectivement transformé en sexe conventionnel, simplement parce que c’est à ce moment que Jessica tombe enceinte..

  • Bruce  

    Ahem, Nicolas…..
    Puisque on est entre mecs, qu’est ce qui te fait croire qu’il s’agit d’une sodomie ?

    • Nicolas  

      La pose de Jessica implique qu’elle est à genoux et son visage crispé de douleur laisse entrendre qu’il s’agit d’une sodomie.

    • Zehavoc  

      Aussi, Jessica dit (de mémoire), « Luc est un mec bien (..) alors il se rappellera que cette nuit je l’ai laissé faire tout ce qu’il voulait. (..) j’avais besoin de sentir quelque chose, n’importe quoi. »

  • JP Nguyen  

    Je n’ai jamais lu cette série, malgré les bonnes critiques de l’époque.

    Le lecteur qui suit la série depuis le début se sent donc complètement floué, pour rester poli…

    Daredevil End of Days m’a donné cette impression mais en puissance 10.

    Désolé, je fais des tests pour savoir si j’ai bien pigé la syntaxe des commentaires WordPress…

  • Bruce Lit  

    Fais comme chez toi JP….
    @ Nicolas : Bien malin celui qui peut différencier le plaisir de la douleur ( je n’arrive pas à croire que je tiens ce genre de conversation).
    @Tornado, pour ma part les films MArvel ne m’attirent pas du tout, je les vois avec trois ans de retard. Voilà deux mois que j’ai les gardiens de la galaxie à la maison et il est en tout en bas de pile de film à voir. D’un côté il en faut pour tous les gouts, de l’autre je déplore que les comics Marvel n’ont jamais été si médiocres alors que l’heure de gloire est arrivé….Voila ce qui m’emmerde en fait : que tout soit sacrifié pour des films sans âme qui prennent la direction des mêmes crossovers qui font chier le monde…Il n’y a plus d’alternatives à ça ( pour Marvel j’entends bien….).

  • Tornado  

    C’est plus compliqué que c’en a l’air : Marvel avec son MarvelNOW engage le top du top des scénaristes du moment (le trio Remender/Hickman/Aaron est quand même hallucinant !!!). Mais en même temps, les bride complètement avec des lignes éditoriales sclérosées qui mêlent leur travail à un crossover de connexion tous les trois mois, ou presque. WTF ??? A quoi ça sert de prendre les meilleurs si c’est pour les empêcher d’écrire en toute liberté ???
    Bon, en même temps, on sait à quoi ça sert ($$$). Mais le pire, c’est que ça ne marche pas si bien que ça !!!

  • JP Nguyen  

    Et sinon, j’avais oublié de dire : moi j’aime bien Speedball. 😀
    Dans New Warriors, Nicieza en avait fait un personnage potable… Après… c’était moins bieng…
    Et Penance, alors là 🙄

  • Jyrille  

    Faut que je lise vos commentaires.

    Sinon j’adore le titre et ta conclusion. Ca fait longtemps que je tourne autour mais bon, c’est aussi cher que Building Stories (bon sang)… Je suis circonspect, autant que ton article, puisque ça a l’air bien mais également un peu bancal par moments. C’est tentant.

    En tout cas j’ai un défi pour toi, Tornado : écrire une chronique sans le mot « infantile » et ses dérivés 🙂

  • bob reynolds  

    comme quoi un texte argumenté ne suffit pas. j ai toujours détesté cette série et out le travail des gaydos, lark et compagnie. et dans cet artcile (intéressant, ne nous y trompons pas) rien ne me donne envie de retenter l’experience. vomitif est le mot qui me vient à l’esprit quand je regarde cette série. vite, il me faut un truc con et dessiné façon classe/cool à me mettre sous les yeux !!!

    • Bruce lit  

      Nom de Dieu : Planquez vous, Sentry est parmi nous !!! Bob ! On ne pense que du bien de toi !!! Regarde ici

  • Fred Le Mallrat  

    J’adore cette série!!
    Aprés j ajouterai quand même 2 bémols:
    1-Il y a déjà la propension du scénariste à monter les enjeux pour les résoudre d’une pirouette (Le complot insoluble résolu car le SHIELD était en fait là, le méchants de l »intrigue des hormones mutantes, imbattable physiquement, battu d’un coup de poing). (c’est d’ailleurs un point commun avec Snyder… qui sur Batman et Swamp Thing a aussi ce souci)
    2-A l’époque de sa sortie en fascicule VO, j avais un peu de temps et je chroniquais sur un site voisin (avec un insecte). J adorais chaque épisode mais au moment de la résumer ou de le pitcher… ben l’épisode s’averait souvent vide d’intrigue.

    Alors sur une série où l’intérêt est la psychologie de l’héroine, son voyage vers un regain de confiance en soi… Ce sont des bémols. Sur des séries où l’intrigue est importante…. ca se verra qu’il y a du vide et que les conclusions de ces arcs sont souvent tirés par les cheveux ou de l’ordre du deus ex machina constant.

    Ceci dit, Alias reste une superbe série!

  • comics-et-merveilles.fr  

    Gros coup de cœur à l’époque où j’avais pris l’omnibus par hasard et bien des années après sa sortie.
    Lu en très peu temps et c’est plutôt rare chez moi.
    J’adhère à l’ambiance graphique mais pas toujours aux dessins, parfois très bons et parfois plutôt mauvais (de mon point de vue).
    Par contre, je ne me suis pas amusé à regarder ailleurs ou la « suite ».
    J’ai trouvé que l’omnibus se suffisait largement.
    Malgré tout, Visionnage de la série en cours (7 épisodes vus de temps en temps), intéressant mais pas trop fidèle (tout étant relatif).

  • Tornado  

    Les dessins de Gaydos sont assez constants. ceux de Bagley sont atroces, à mon goût.
    Je ne suis pas tellement attiré par la série TV. Le comics a quelque chose d’unique en son genre qui fait sa qualité : Son parti-pris artistique, sa mise en forme et son style narratif particulier. C’est ce que j’ai aimé et c’est ce que je ne retrouverai pas dans la série TV.
    Qui plus-est, Marvel est entrain de connecter ses séries TV et ses films comme ils le font avec les comics et ça, je supporte plus.
    Niveau séries TV/Comics, je me contente pour l’instant de Daredevil et Gotham.

  • Marti  

    Merci pour ce très bon article qui pointe très justement les forces et lacunes de l’écriture de Bendis sur Alias.
    Un autre point noir vient de la façon abrupte, voire précipité, dont sont amenés l’une ou l’autre fin d’intrigue, une spécialité de Bendis qui n’est jamais aussi bon que dans les introductions avant de s’empêtrer dans la résolution des intrigues.
    Comme l’évoque Comics-et-merveilles il y a eu une suite directe centrée sur le couple Jones-Cage sous la forme de la série The Pusle, une version plus « polie » et intégrée à l’univers Marvel que l’on a eu en Marvel Mega (on a quand même eu droit à de ces titres en VF !…), sans oublier l’intégration progressive de Jessica dans les New Avengers.
    L’apparition de Jessica Drew et le prénom partagé avec miss Jones ne sont pas un hasard : Bendis voulait à la base avoir la première Spider-Woman comme héroïne d’Alias ! Jessica Drew est l’un de ses personnages favoris et était inutilisée à l’époque, mais Bendis aurait finalement changé d’avis et créé sa propre Jessica afin d’être totalement libre créativement.

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