Aux portes du Valhalla (PUNISHER : COUNTDOWN)

PUNISHER : COUNTDOWN par Chuck Dixon, Rod Whigham et Doug Wheatley

Un article de JB VU VAN

VO : Marvel Comics

VF : /

Le Punisher vit ses dernières heures
© Marvel Comics

Cet article portera sur le crossover PUNISHER : COUNTDOWN, dessiné par Rod Whigham et Doug Wheatley et écrit par Chuck Dixon. Cette histoire a été publiée dans PUNISHER n°103 et 104, PUNISHER WAR JOURNAL n°79 et 80 et PUNISHER WAR ZONE n°41.

Le crossover PUNISHER COUNTDOWN met fin aux 3 séries régulières consacrées au Punisher. Un petit historique est donc nécessaire. Lors d’un précédent crossover intitulé SUICIDE RUN, Frank Castle est passé pour mort, emportant avec lui plusieurs familles mafieuses. Le Punisher est devenu un martyr et plusieurs ont tenté de reprendre son rôle. La plupart de ces apprentis Punishers s’est rapidement fait tuer. Les Punisher survivants, Lynn Michaels alias Lady Punisher et le nommé Payback, tous deux d’anciens flics, sont traqués par l’organisation VIGIL, mais parviennent à s’enfuir. VIGIL est elle-même détruite par le mystérieux Stone Cold.

Frank Castle, quant à lui, fait un retour explosif à New York en ouvrant le feu en plein métro aérien, mettant en danger les civils alentour. Microchip, voyant que Castle est plus instable que jamais, décide de le mettre hors d’état de nuire. Il l’attire dans un piège, une réplique du domicile familial des Castle où il tente de faire subir au justicier une thérapie de choc. En parallèle, Microchip trouve un successeur à Frank Castle en la personne de Carlos Cruz. Il l’envoie abattre une ancienne amante et ennemie de Castle, Rosalie Carbone. Mais alors que Cruz trouve un allié en la personne de Phalanx, Rosalie Carbone loue les services du redoutable Bullseye. De son côté, Castle s’échappe et jure de se venger de Microchip.

Le successeur de Frank Castle
© Marvel Comics

PUNISHER COUNTDOWN s’ouvre ainsi dans PUNISHER n° 103 en pleine fusillade entre le nouveau Punisher, Phalanx d’un côté et les hommes de Carbone ainsi que Bullseye de l’autre. Bullseye jette immédiatement un stylet dans la visière du casque de Phalanx et crève un œil au justicier. Sous le choc, Phalanx n’est plus en état de se battre et se sacrifie pour protéger Cruz de l’explosion d’une grenade. Alors que Rosalie Carbone s’empare de son armure blindée, l’affrontement entre Cruz et Bullseye se termine par une égalité et la survie des 2 adversaires. De son côté, Stone Cold enlève l’un des indics du Punisher afin d’obtenir des informations sur lui et ses proches. Castle, quand à lui, retrouve Microchip et lui braque un fusil sur le crâne.

L’affrontement entre les 2 anciens partenaires a lieu dans PUNISHER WAR JOURNAL n°79. Grâce à une commande vocale, Microchip distrait Frank Castle assez longtemps pour se mettre à couvert. Il échappe également aux grenades que le Punisher lui jette à l’aveugle. Microchip réplique en expédiant le van du Punisher vers Castle, lui enlevant ainsi l’un de ses outils les plus précieux. Il utilise également des armes téléguidées pour retenir le Punisher, mais la tenacité de ce dernier est telle que Microchip finit par se rendre. Frank Castle hésite un temps, mais un autre prend la décision pour lui. Stone Cold, qui a obtenu la localisation de la planque de Microchip, tire un coup de bazooka vers le duo. L’explosion tue Microchip sur le coup, mais son corps protège Castle de l’impact. Arrivé sur les lieux après l’affrontement, Cruz rend Frank Castle responsable de la mort de Micropchip.

Adieu, Linus
© Marvel Comics

Dans PUNISHER WAR ZONE n°41, Frank Castle a repris sa croisade contre le crime. Il prépare un guet-apens contre une famille du crime bolivienne lorsque Cruz fait irruption pour venger Microchip. Cruz fait détonner une grenade à bout portant, ce qui sonne les 2 justiciers aux uniformes en kevlar et neutralise plusieurs des boliviens attirés par le combat entre les Punisher. Cruz profite de la confusion pour se défenestrer en emportant Castle avec lui.

Le combat se poursuit jusqu’à Central Park mais, sous le feu nourri des maffieux boliviens, Cruz et Castle sont séparés. Carlos Cruz, à bout de souffle, est froidement abattu par Stone Cold. En entendant ces coups de feu, Castle pense que Cruz a d’autres associés. Lorsqu’il entend un bruit dans les buissons, il ouvre le feu. Cependant, il découvre avec horreur qu’il vient de tirer sur une famille de touristes. Castle hésite un instant à se donner la mort avant d’aller au commissariat le plus proche pour se rendre.

Une tragédie trop familière
© Marvel Comics

Au début de PUNISHER n°104, alors que Castle était à la porte du commissariat, 2 hommes ressemblant comme 2 gouttes d’eau à Julius et Vincent de PULP FICTION l’interceptent et le mènent à leur employeur : Wilson Fisk. Celui-ci, qui a perdu son empire, fait une offre à Frank Castle. Il lui propose un équipement digne d’une armée et des informations sur toutes les organisations criminelles de New York. Une dernière bataille digne d’un guerrier viking, qui ouvrira à Frank les portes du Valhalla. Castle accepte en précisant que s’il survit, le Caïd sera sa prochaine cible. Le Punisher entre alors en guerre ouverte contre les familles du crime, et les élimine méthodiquement les unes après les autres. Bullseye, désormais équipé de l’armure blindée de Phalanx, se prépare à affronter Castle. Nick Fury, pour sa part, découvre que Stone Cold est un agent dévoyé du SHIELD, qui s’est donné pour mission d’éliminer tous les justiciers. Fury ordonne à ses hommes de l’arrêter à tout prix.

Stone Cold, Bullseye et le Punisher convergent vers Coney Island dans PUNISHER WAR JOURNAL n°80. Le dernier lieu sur la liste du Caïd se trouve dans un parc d’attraction, qui cache un laboratoire de drogue. Une fusillade s’ouvre entre Bullseye et le Punisher. L’assassin semble invincible grâce à son armure mais Frank Castle reçoit une aide inattendue. Les tirs de Stone Cold repoussent Bullseye qui tombe du quai, entraîné par le poids de l’armure de Phalanx. Stone Cold met alors en joue le Punisher. Cependant, avant qu’il ait pu abattre Castle , Stone Cold est lui-même fauché par les balles de Shotgun, envoyé par le SHIELD pour le neutraliser. Shotgun persuade Frank de se rendre aux autorités. Le Punisher réalise alors que la prédiction du Caïd sur le Valhalla s’est réalisée : Frank Castle est emmené dans une cité dans les cieux, gouvernée par un roi borgne. À savoir l’héliporteur du SHIELD dirigé par Nick Fury ! Le Punisher plonge dans un état catatonique où il imagine plusieurs familles s’amusant dans un parc. Celle des Dreyer, qu’il a tué par accident, Microchip et son fils, le couple Lynn Michaels / Payback. Un monde où personne n’a jamais entendu parler de Frank Castle ou du Punisher.

La vie est belle, sans le Punisher
© Marvel Comics

Tornado avait déjà évoqué les inspirations du personnage de Frank Castle. à savoir MACK BOLAN, l’EXECUTEUR et le protagoniste de UN JUSTICIER DANS LA VILLE. Le principe d’un justicier aux méthodes expéditives fait écho à la montée de la criminalité aux Etats-Unis dans les années 70 et 80. Cependant, Marvel hésite à publier un titre consacré au personnage, estimant que le lectorat ne s’y intéresserait pas. Pourtant, une première minisérie de Steven Grant et Mike Zeck de 1986 est plébiscitée. Marvel donne bientôt le feu vert pour une série régulière, qui génère de multiples titres dérivés : PUNISHER WAR ZONE, PUNISHER WAR JOURNAL, mais aussi PUNISHER ARMORY ou PUNISHER MAGAZINE, sans compter les one-shots, graphic novels ou miniséries autour du personnage. Cependant, au milieu des années 90, la popularité du Punisher chute considérablement. La cause première est la surexposition du personnage, dont l’omniprésence a fini par lasser le lecteur. Mais on peut aussi y voir un changement des mentalités.

L’affaire Bernhard Goetz me semble refléter l’évolution de l’image du justicier aux États-Unis. Bernhard Goetz est un électricien qui a déjà subi une agression en 1981. Physiquement et psychologiquement atteint par ce crime, il acquiert une arme à feu. Lorsqu’en décembre 1984, il est pris à parti par 4 jeunes afro-américains, il ouvre le feu. L’un des adolescents est paralysé par un tir. Si Bernhard Goetz se rend 8 jours plus tard, la presse et le public le salue comme un héros, le surnommant même « Le justicier du métro ». A l’issu d’un long procès, durant lequel il avoue regretter d’être arrivé à court de balle, le jury conclue à la légitime défense. Un verdict incroyable qui montre le soutien que les américains portaient à l’époque à l’autodéfense. Cependant, en 1996, Bernhard Goetz fait l’objet de nouvelles poursuites par la famille du jeune homme paralysé. Cette fois, le jury conclut à la culpabilité de Goetz au vu de son manque de remords et de plusieurs remarques racistes qui ont précédé l’événement. Goetz est cette fois condamné à reverser 43 millions à la famille de sa victime. Un glissement vers le rejet de cette forme de justice personnelle !

Méfiez-vous des imitations
© Marvel Comics

PUNISHER : COUNTDOWN reste une histoire prétexte pour faire place nette du Punisher et de ses associés. Le personnage de Stone Cold en particulier sort véritablement de nulle part et Chuck Dixon expédie dans le dernier numéro les origines du personnage et ses motivations : permettre aux contribuables de faire des économies ! Il aura néanmoins débarrassé le Punisher de son soutien le plus régulier, Microchip, et de l’encombrante organisation VIGIL. De même, l’arrivée de Shotgun à point nommé pour secourir le Punisher donne l’impression d’un deus ex machina.

Le lecteur fidèle des séries Punisher aura également l’impression d’une répétition. En effet, une arche narrative située entre SUICIDE RUN et COUNTDOWN voyait déjà le Punisher abattre un policier véreux devant les caméras. L’opinion publique se retourne contre lui, et Castle se retrouve pourchassé par Captain America et Spider-Man avant d’être arrêté par VIGIL. Marvel n’était peut-être pas encore prêt à renoncer à l’un de ses personnages phares…

Je retiens tout de même de grands moments, notamment l’affrontement entre Microchip et le Punisher. Le hacker utilise toute son intelligence et son équipement pour freiner la force de la nature qu’est Frank Castle. Chuck Dixon est d’ailleurs efficace pour tout ce qui concerne les scènes d’action et on ne s’ennuie pas à la lecture. L’autre moment fort est le meurtre accidentel d’une famille par Castle. Le Punisher se retrouve à la place du meurtrier de sa famille. C’est cet événement qui marque la fin de la carrière du Punisher. 3 choix s’offrent au Punisher pour en finir : le suicide, la reddition ou une mort en apothéose, un sacrifice expiatoire de sa propre personne. Il est intéressant de voir que la série VIGILANTE, dont le protagoniste est un justicier à la Punisher, en venait à la même conclusion des années plus tôt. Dans VIGILANTE n°50, Adrian Chase se donne la mort après avoir abattu un policier par accident.

La mort du guerrier
© Marvel Comics

Cette histoire est également un jalon supplémentaire dans le retour de Wilson Fisk à la tête du crime organisé de New York. En effet, l’histoire LA CHUTE DU CAID a vu s’effondrer l’empire de Wilson Fisk, qui a dû reconstruire lentement son organisation. Avec PUNISHER : COUNTDOWN, il supprime par l’intermédiaire de Frank Castle la plupart de ses concurrents. Une idée que reprend la série Netflix DAREDEVIL dans sa seconde saison…

Mais PUNISHER : COUNTDOWN vaut surtout pour ses conséquences. Après la fin de tous les titres Punisher, un nouveau crossover, OVER THE EDGE, donne une suite directe à COUNTDOWN. Doc Samson, le pire psychiatre des comics – et j’inclus Harley Quinn et le Docteur Bong dans cette liste – mène une thérapie régressive sur le Punisher afin de le ramener à la raison. Mais un rival de Nick Fury interfère et mène Castle à croire que Fury est le responsable du meurtre de sa famille. Le Punisher s’évade et met New York à feu et à sang, jusqu’à ce qu’il abatte Nick Fury d’une balle dans le dos.

Francis Castiglione, mafioso
© Marvel Comics

S’ensuit une nouvelle série PUNISHER, qui réinvente le personnage. En effet, Frank Castle accepte de rejoindre une famille mafieuse ! On a donc droit à un Punisher à queue de cheval qui devient le parrain d’une organisation criminelle. À mi-chemin de ce comics, la série change d’orientation et le Punisher devient plus ou moins un agent officieux du SHIELD. À l’issue de cette série, Frank Castle devient amnésique et apparaît ponctuellement dans les comics SPIDER-MAN jusqu’à l’ère Marvel Knight. Dans 2 nouvelles séries qui lui sont consacrées, Frank Castle devient un agent du paradis après s’être donné la mort. Mais les lecteurs ont peu apprécié ce Punisher angélique. Frank Castle effectuera un retour au source salutaire sous la plume de Garth Ennis.

Au final, que retenir de PUNISHER : COUNTDOWN ? Une volonté de faire table rase des séries PUNISHER pour mieux réinventer le personnage. Le placer dans la position d’un meurtrier d’innocents, même accidentellement, est une décision osée mais qui permet de boucler la boucle pour Frank Castle. Mais Marvel Comics aurait dû mal à vendre des comics d’un homme qui a tué des civils innocents. Dans la série PUNISHER qui suit COUNTDOWN, John Ostrander fait marche arrière et attribue ces morts à Bullseye. Une révélation qui contredit le visuel et l’histoire de COUNTDOWN, mais qui est probablement nécessaire pour rendre le personnage utilisable !

Que faire de Frank Castle ?
© Marvel Comics

Suggestion BO : plutôt qu’un Final Countdown

39 comments

  • Tornado  

    Et bien… Moi qui envisageait l’éventualité d’investir dans les intégrales Paninouille dédiées au Punisher de Dixon, chuis refroidi, là…
    D’ailleurs, personne ne couvre un article sur ces rééditions en intégrale ?
    Bon, là, franchement, aux vues des résumés et même des scans, je n’ai pas du tout envie de lire ça. Ma bibliothèque regorge de suffisamment excellentes histoires sur le Punisher. « Mon » Punisher.

    La BO : Je ne connais pas du tout. C’est un groupe qui chante en langue ancienne ? C’est rigolo en tout cas (j’écoute de la musique en lisant et donc ça m’arrive d’écouter des trucs dans cette veine aussi (souvent Dead Can Dance)…).

    • JB  

      Merci d’avoir supporté ma prose ^^
      Honnêtement, les Punisher de Dixon sont généralement très bien, c’est surtout que ce crossover final tend à foncer vers son objectif qui est de faire le nettoyage par le vide du casting de la série. Grosso modo, l’ère Dixon tend à chuter à partir de Suicide Run

      • Nikolavitch  

        Pareil. le tout début de War Zone est très bon, notamment.
        Dixon est un auteur très à l’aise dans les récits d’action pure, mais j’ai l’impression qu’il réagit mal aux contraintes de l’edito.

    • Fred le Mallrat  

      Je parle de la seconde intégrale ici
      http://www.buzzcomics.net/showpost.php?p=1898313&postcount=1
      La première est plus bancale car constituée pour la plupart d’apparitions dans Spider-man ou captain America. C est intéressant pour voir l’évolution du personnage mais ce sont des histoires de spiderman (et celle de Cap est nulle).
      Il y a quand même deux aventures solos parue dans des mag noir et blanc non soumis au comic code. Je pense qu’elles sont trés inspirés du modèle litteraire : l’exécuteur (il me semble)

  • Présence  

    Génial : je n’avais pas essayer de lire ces épisodes au moment de leur parution en VO en 1995, et j’en ai gardé une certaine curiosité… qui est enfin assouvie, 25 ans plus tard. Merci.

    Cruz trouve un allié en la personne de Phalanx : l’espèce cybernétique combattue par les X-Men ?

    PUNISHER COUNTDOWN s’ouvre ainsi […] et lui braque un fusil sur le crâne : je reconnais bien là l’écriture très action et rentre dedans, droit à l’explosion, de Chuck Dixon.

    Le Punisher réalise alors que la prédiction du Caïd sur le Valhalla s’est réalisée : Frank Castle est emmené dans une cité dans les cieux, gouvernée par un roi borgne : Excellent !!! J’ai rigolé tout seul en me faisant l’image dans ma tête. 🙂

    Goetz est cette fois condamné à reverser 43 millions à la famille de sa victime : on reconnaît 0bien dans le montant tout le sens de la mesure de la justice américaine.

    La série VIGILANTE en venait à la même conclusion des années plus tôt en 1988 : je me souviens bien de cet épisode. Une évidence à l’époque : faire justice soi-même en tuant les criminels n’était alors pas compatible avec les valeurs des superhéros DC.

    Super article passionnant de bout en bout.

    • JB  

      Phalanx est un vigilante en armure apparu dans un Annual (lors d’une de ces vagues d’Annual visant à introduire du sang neuf et de nouveaux personnages). Influence romaine de son visuel d’où le nom.

      La série VIGILANTE montre rapidement une orientation très différente du justicier urbain chez DC. L’une des premières cibles du protagoniste est innocent du crime pour lequel le « héros » le tabasse

      Merci pour ta lecture ^^

    • Fred le Mallrat  

      Je n’ai pas lu non plus et ca me donne moyennement envie.
      Pour l’instant je trouve que Punisher fonctionne bien en solo sur la mini de Grant/Zeck, les 30 ou 40 1ers punishers, les 18 premiers PWJ et les 12 premiers PWZ (plus l arc « prisonnier » de Abnett/Lanning/McKone)
      J ai vraiment aimé aussi les GN de Grant/Zeck, Assassin’s Guild qui est dans l’approche Potts qui fera une première version définitive du personnage avant Ennis. J’ai lu un peu la série d’ostrander dont on parleà l afin (et qui finit dans les heroes for hire d’Ostrander) .. elle amène du neuf mais n est pas aboutie complètement.

      Apres je pense que le Punisher est un concept qui ne peut pas s’étaler 3 fois par mois sans lasser. L’overdose est vite là. Mais oui la question d’un changement de mentalité peut l’expliquer aussi même si on a eu des relaxes surprises après ton histoire.. Les USA sont loin d’avoir fini leur histoire avec la justice personnelle.

  • Patrick 6  

    Ohlala quelle histoire ^^
    Ton article résume pourquoi je n’aime pas le Punisher !
    Bon alors que tout le monde baisse ses flingues : Oui, la franchise a forcément connu de grands moments (aux dernières nouvelles Garth Ennis est tout sauf un tâcheron hein) cependant le personnage en lui même ne m’a jamais parlé, je ne m’identifie en aucune manière (au final Le Punisher c’est un peu l’Amérique réac de Trump)
    Je ne vais pas parler des dessins car les scans sont tout simplement épouvantables ! (la palme va au Punisher Rambo)
    Par contre la BO est excellente, comme le disait Tornado il y a un côté DCD mais en plus métallique.. Des infos ?

    • Fred le Mallrat  

      Et bien justement en relisant les premiers.. je trouvais justement que c était pas l Amérique réac’
      Pourtant Baron se définit comme reac et Dixon encore plus mais il y a dans la première incarnation « classique » du Punisher.. quelque chose qui l éloigne du réac je trouve.
      J en parle là comme je l ai mis dans un autre post plus haut
      http://www.forumcomics.com/viewtopic.php?f=35&t=12321&p=366050&hilit=potts#p366049

    • JB  

      Ah, les dessins, c’est du 90s pur ^^

  • Eddy Vanleffe  

    Merci cet article m’a bien fait sourire.
    En fait le intrigues de Punisher tournent en boucle depuis plus de 20 ans, trahison de Microship, remplaçants version féminine, infiltration parmi les mafieux et traumatisme original répété.
    On est estime qu’on les écrit de mieux en mieux mais pour l’originalité, ça fait juste marrer… ^^
    Pour la BO SKALD est un groupe français ( du Nord je crois d’ailleurs….) qui chante en vieux norrois et qui a rajouté des programmings modernes à une musique folk épurée… J’aime beaucoup le premier album mais j’ai tendance à préférer les tarés de Heilung qui font des percussion avec des os humains…

    • Présence  

      Heilung : quel choc quand j’ai découvert ce groupe !

      • Eddy Vanleffe  

        pareil!

    • JB  

      Je salue au moins la volonté de tenter de changer le personnage, même si ça a conduit à des trucs pas forcément glorieux jusqu’au retour aux sources d’Ennis.
      Merci pour ta lecture !

  • Surfer  

    Un bel article sur une période de Pupu que je ne connais pas. 👍
    Rien d’étonnant car, à bien réfléchir, je ne connais pas grand chose des comics des 90s.😀
    2 choses intéressantes à retenir: Le fait que Castle ait aussi tué des civils dans un parc…Même si cela a été démenti par la suite ( plus rien ne m’étonne dans les comics)
    Je suis curieux de le voir dans une situation d’arroseur arrosé avec les conséquences de la culpabilité.
    Et la mort de Microchip.
    Rien que pour ces 2 événements cela mérite le coup d’œil.

    La BO : désolé je ne peux pas écouter ce genre de truc….J’ai l’impression d’être avec une secte dans un temple à prier un gourou.

    • Eddy Vanleffe  

      Microship, je suis sûr d’avoir déjà lu sa « mort » au moins deux fois et pas celle-là… ^^

      • JB  

        Il y a celle de la série MAX, qui est hors continuité. Remender a ramené Linus à la vie dans la continuité principale, mais j’imagine qu’il y est à nouveau passé vu qu’il collaborait avec The Hood.

        • Eddy Vanleffe  

          Oui c’est bien à ces deux là que je pense…
          la version Max ferait un bon film et l’autre….The Hood…,Remender….
          Je ne me souviens même plus!

          • Tornado  

            Le run de Remender sur le Punisher (chroniqué ici même par Bibi) : L’un des tous meilleurs, notamment le final (le début n’est pas top, ça devient du nawak jouissif avec Frankencastle et puis c’est carrément géant avec le final familial autour de Frank, Microship & Cie). Mon deuxième préféré après celui d’Ennis.

          • Eddy Vanleffe  

            Dark Reign/Franken-castle…ça me tenterait à l’occasion parce que j’aime le nawak….^^…j’ai deux arcs au début de ce run…j’ai pas accroché….
            Celui de Rucka m’a carrément fait bailler

          • Fred le Mallrat  

            Oui lais Hors Ennis en Moderne c est souvent assez anecdotique.. A part Remender et peut etre Aaron (à la lecture des 3 1ers)
            Apres avant.. comem je dis plus haut il y a une premiere periode que je trouve etre la meilleure pour le personnage.

          • Fred le Mallrat  

            Le soucià mon sens est justement quand le perso est traité comme un fou.. c etait le cas avant Miller (Daredevil jeux d enfants) et avec Ennis.. Si Ennis s en sort souvent trés bien (hors reborn) les autres en font un peu n importe quoi.

            Je trouve que sous la periode Potts il est plus nuancé

            j ecrivais ca pendant une relecture suite au confinement

            « Celui de Potts/Lee puisque je me suis racheté le TP (au revoir les floppies ) puis je suis allé lire la fin de Potts (PWJ+une mini Wolvie/Punisher), Big Nothing (Grant/Zeck) puis Assassin’s Guild et Intruder…
            On a quand même un Punisher qui à l’époque était plus libéral (US version) qu aujourd hui.. Plusieurs fois, il s en prend à des Riches entrepreneurs qui cherchent à échapper à la loi ou montent des affaires pour que d autres y echappent.. L histoire avec les trafiquants d animaux par exemple ou Assassin’s guild.
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            Il y a aussi un peu plus d’humanité que ce soit son passé où il voulait devenir prêtre (Punisher : L’intrus / PWJ 12/13) ou une époque où il était plus clément (le gamin issu d un gang dans PWJ 8 qui finit par se réinsérer dans PWJ 11)..
            Il a une règle de chercher le gros gibier (au sein de l armée, des entreprises voire l’obsession du Kingpin). D un autre coté, il a une relation contrasté avec les femmes. A l epoque il tue ls criminelles sans rechigner dans le Marvel Super action 1 de Goodwyn ou assassin’s guild et en même temps soit couche assez facilement (Goodwyn, Potts, Baron) ou avec le souvenir douloureux de sa femme (Big Nothing).

            Je cherchais un peu pourquoi Potts ne finis son intrigue des hommes de main du Kingpin (damage et Sniper) que 2 ans après avoir quitté PWJ dans la mini Punisher/Wolverine avec Erskine.. avec le Punisher qui explique que c est une vieille affaire puisque depuis Reavers sont morts et le Kingpin est déchu)…
            Là j apprend que le pitch de Assassin’s Guid et de la Mini de Grant et Zeck sont arrivés sur son bureau en quasi simultané.. en tout cas sont contemporaine.
            Il explique que pour lui le punisher cherche d abord à se punir lui-même… et c est vrai que dans les approches de Grant, Potts, Baron voire Duffy, on a un personnage qui fonce souvent, doit sa survie à la chance et en prend un max dans sa gueule.

            Bref c est toujours intéressant de revenir aux sources (même si là.. la source est encore plus loin.. et si j ai bonne mémoire, la version Conway est plus antipathique mais utilise aussi plus d arsenal non létal ) »

  • Bruce lit  

    Je suis très preneur de ces histoires. Je me jette dessus dès que ça paraît en VF. Ayant dévoré les publications Marvel dans les années 90, le dessin ne me gène pas du tout.
    Merci pour cette découverte JB.

    • JB  

      A ton service, boss (même si j’ai beaucoup trop parlé de l’histoire ^^’)

    • Eddy Vanleffe  

      Je suis à peu près certain que les comics des années 90 seront réhabilités d’une façon ou d’une autre. On a vu des trucs pires revenir par la petite porte…
      Ces comics avaient du succès en leur temps et il y aura toujours un carré de fans qui saura partager leur passion…

      • Bruce lit  

        Un peu comme le Hard 80 après Nirvana 😉

        • Eddy Vanleffe  

          un jour tu verras, il y aura même des gens pour regretter le grunge… ^^

      • Surfer  

        Le Trip Hop des années 90…ça c’était bien 👍.
        Tout de cette période n’est pas à jeter…Et même les comics, on peut en récupérer quelques uns.

  • JP Nguyen  

    Arf, merci d’avoir spoilé, ça ne me dérange pas, ça permet de bien savoir à quoi s’attendre.
    Je n’en reviens pas qu’ils aient fait tuer des innocents par Castle et qu’un rapide rétro-pédalage ait suffi…

    J’imagine ce que ça donnerait de nos jours.
    3 mois avant, des articles de news sur le net annonçant « A MAJOR TURNING POINT ! THE PUNISHER AS YOU’VE NEVER SEEN HIM ! »
    Un event de 6 à 10 numéros au bout duquel le Punisher tue la famille innocente.
    Un autre event pour les conséquences sur le Punisher, les réactions du reste du MU.
    Le Punisher en prison.
    Le Punisher meurt et est ressuscité par le cube cosmique/la pierre des nornes/la gemme de la réalité/Mephisto.
    Au passage, il est blanchi de ses crimes (quitte à accabler un pauvre Skrull…)

    Le tout scénarisé par Charles Soule ou Chip Zdarsky… Avouez, ça vous fait bander, hein ?

    • JB  

      C’est un peu la difficulté de ce type d’avis, difficile de présenter succinctement un comics inédit et surtout intéressant pour ses « facteurs choc ». Désolé pour le coup d’avoir divulgaché l’histoire.

  • Jyrille  

    Comme hier, un excellent article sur une oeuvre que je ne lirai probablement – non sûrement – jamais. Rien que les descriptions que tu fais des événements me font penser à du comics infantile pour paraphraser l’ami Tornado. A un moment je me demandais si tu n’allais pas faire des commentaires entre parenthèses… Ce n’est clairement pas ma came ni mon personnage même si j’ai tout de même envie de me mettre au Punisher de Ennis parfois.

    Même graphiquement je trouve ça laid, en tout cas tout ce qui est sur cette page. J’ai trouvé ça rigolo cette histoire de Nick Fury Odin, mais à part ça, un personnage qui se fait décliner comme s’il se faisait décimer, je crois bien que ce n’est pas pour moi, juste pour les fans hardcore.

    Là où ton article devient de valeur, c’est lorsque tu remets en perspective ces histoires dans la société de son époque. Je ne connaissais pas l’histoire du vigilante relaxé, c’est terrifiant. Un grand merci pour ton texte, donc, JB.

    La BO : j’ai dû entendre ce nom. Pas mon truc mais parfait pour une soirée JDR à refaire PREY 😀

    • JB  

      Et pourtant, je suis très friand (tiens, je l’aurais écrit avec un « t », spontanément ?) de commentaires entre parenthèses (je ne sais pas si ça se voit dans d’autres articles ou comm Facebook), il faut croire que le matériel (ou l’humeur) ne s’y prêtait pas. ^^

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir JB,

    tu dois faire partie avec Fred des deux seuls frenchies à avoir lu cette saga du Punisher mais le seul à nous la raconter par contre.

    Comme Patrick 6, pas très friand du personnage. Il ne me parle pas et véhicule des valeurs qui me sont diamétralement opposées. J’avais commencé à lire Ennis, j’ai vite arrêté. J’ai lu le run de Aaron sur Punisher max par contre, quelques one shot ou numéro ici et là souvent pour la partie graphique en fait (Jim Lee, Whilce Portacio, Mike Zeck). Là je tente avec les intégrales (la 2 directement).

    Sinon super article, bien documenté au ramification intéressante. On retrouve bien là le grand nawak de la fin des années 80-année 90. C’est un style, pourquoi pas après tout, cela ne peut pas être pire que du Daniel Way, du Charles Soule ou du Jonathan Hickman (oui c’est gratuit comme la violence du Punisher).

    • Tornado  

      Ici sur Bruce Lit, la « première génération » de chroniqueurs est fan du Punisher et particulièrement de la version Ennis. Sans vouloir prétendre à vous la faire aimer à tout prix, vous pouvez trouver un grand nombre d’articles sur lesquels on a tenté d’écrire pourquoi on trouve ça si bien. On ne pense pas du tout que c’est une version et un personnage aux valeurs opposées aux nôtres. C’est juste un vecteur dont se sont servi des auteurs qui l’ont transcendé en y impulsant des angles d’approche très intéressants. C’est (pour nous) l’un des meilleurs personnages de l’univers Marvel tout simplement parce qu’il est tombé sous la houlette d’une poignée d’auteurs particulièrement inspirés et convaincants.
      Mon avis vaut ce qu’il vaut, rien de plus, rien de moins, évidemment. 🙂

      • Fletcher Arrowsmith  

        Je n’ai pas accès, jeune, au TP ou autre RCM ou TOP BD sur le Punisher donc peu d’expérience. J’aurais pu attaquer avec Ennis, mais comme indiqué cela ne m’a pas intéressé. En fait je ne lis pas la production de Ennis, pas un auteur pour moi (j’ai essayé divers titres avec à chaque fois le même constat).

        Je n’aime pas les runs sur le Punisher de Remender, de Fraction, Edmonson ….

        Dixon :oui le peu lu me plait (pour l’instant)

      • Surfer  

        Alors, moi je pense que le Punisher transcende tous ses auteurs… Ennis compris.
        Le concept même du personnage est au dessus de tout ce qu’ils peuvent écrire.
        Il représente à la fois un phantasme et exutoire.
        Je sais que dans la vraie vie son attitude est condamnable et que dans le meilleur des mondes ce qu’il fait n’est pas bien.
        Mais j’avoue aussi prendre mon pied lorsque je le vois fumer allègrement les salauds et les plus grosses ordures que notre société ait engendré.
        Ça fait du bien !
        Dans mes rêves les plus fous j’aimerais pouvoir faire la même chose 😀😀😀. Mais j’ai conscience que c’est un phantasme et que je ne le ferai jamais.
        Alors je lis les Comics du Punisher… C’est mon exutoire.

      • JB  

        Fans de la version Ennis « malgré » Dillon, c’est dire ! 😉 (je crois me rappeler que tu n’es pas un inconditionnel du style de l’artiste)

    • JB  

      Le gros problème des séries Punisher et ce qui va les torpiller au final, c’est Suicide Run. Le crossover en question se voulait un succédané de la Mort de Superman avec l’arrivée de plusieurs prétendants au titre d’héritier du vigilante. Mais du coup, chaque titre a suivi un ou plusieurs pseudo Punishers plus ou moins intéressants (et on ne va pas se mentir, surtout moins) avant le retour du protagoniste.
      Mais l’idée de La Mort de Superman (et de Knightfall dans les mêmes temps), c’était de montrer que les antihéros comme Superboy, Last Son of Krypton ou Azrael échouaient à remplacer leurs modèles plus conventionnellement héroïques, dont le retour est d’autant plus triomphal. Une façon d’écarter le cynisme des années 90. Sauf qu’avec le Punisher, ça ne marche pas vu qu’il s’agit déjà d’un justicier violent…

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