CARLOS ET MOI (RIP Carlos Pacheco)

Un article de FLETCHER ARROWSMITH
Carlos Pacheco (14 novembre 1961 – 9 novembre 2022)
© Ed illustratrice

Cher Carlos Pacheco,

Cela fait un moment que nous n’avions pas échangé ensemble. Enfin si, comme souvent par procuration, comme avec l’excellent Thierry Mornet pas plus tard qu’au début du mois de novembre à propos d’ARROWSMITH (le comics… pas moi) et notamment les remerciements qui lui étaient adressés dans la dernière édition américaine.

En ce terne mois de novembre d’une année horribilis, j’ai donc décidé de reprendre ma plume, où plutôt mon clavier, car contrairement à toi j’ai plutôt deux mains gauches quand on me met des crayons et de l’encre entre les mains. Je me disais que c’était le bon moment pour se remémorer nos meilleurs moments passés ensemble.

Allez back to 1995. Tout juste bachelier, je trépignais d’impatience de dépenser mes quelques francs d’argent de poche pour dénicher dans les presses ou bureau de tabac les sorties des magazines comics. La sucrerie du jour était un RCM (Récit Complet Marvel) intitulé BISHOP, du nom d’un des nouveaux X-Men arrivés de façon tonitruante sur le devant de la scène quelques années auparavant. Au-delà du scénario, c’est le choc quand je découvre tes planches, encrées tout en rondeur par Cam Smith. Un coup de foudre, un choc irrationnel d’une rencontre irréelle qui marque une vie. Puis viendra la confirmation quelques mois plus tard avec STARJAMMERS, UNIVERSE-X et surtout EXCALIBUR et une des plus belles Kitty Pryde (ma chouchoute) qui m’ait été donnée d’admirer, embrassant ce coquin d’anglais de Pete Wisdom, des vêtements pendant au premier plan. Tout juste majeur, j’étais fort émoustillé….

I love Kitty (Excalibur #90)
© Marvel

Et un, et deux et trois zéro. 1998, la France est championne du monde de football. Je passe un été à survivre, à rêver des coups de tête d’un sportif d’origine kabyle mais aussi des aventures de mon équipe mutante préférée à Honk Kong. Comme Quentin Tarantino, je travaille  alors une partie de mes vacances dans un vidéo club. Et j’ai à ma disposition un photocopieur couleur. OUAH !!!! Il ne faut pas l’ébruiter mais j’ai passé du temps à tes dessins de ton arrivée chez sur les X-MEN (numéro #62 à #64) avec Shang-Shi en guest star. Qu’est-ce que tu m’as fait rêver avec tes planches ultra dynamiques, colorées, pleines de puissance. On était loin des poses figées d’un Jim Lee.

Une nouvelle vague venue d’Espagne déferlait alors sur les comics mainstream avec Pascual Ferry et Salvador Larroca en attaquants de choc mais tu étais clairement le numéro 10 de cette brillante équipe. 12 épisodes seulement sur X-MEN. Mais quelle claque graphique. Tu deviens même muy caliente en intégrant le TOP 10 des dessinateurs « hot » par le mag de référence de l’époque, WIZARD. A cheval entre la fin de cycle compliquée du brillant Scott Lobdell et les débuts hésitants de Joe Kelly, il restera à jamais la marque que tu imprimeras sur ICEMAN, un X-Man sous utilisé (sauf chez JM De Matteis) où tu nous offres un des plus beau Bobby Drake qu’il nous ait été de voir, sublimé à l’occasion du cross over OPERATION ZERO TOLERANCE.

X-MEN #62, le début de la légende
© Marvel

On se plait d’ailleurs à échanger sur ton ICEBERG (ICEMAN en VO) et les X-MEN et alors fusent les anecdotes. Bruce en a d’ailleurs une très bonne à ce sujet. Mais si rappelle-toi il y a vingtaine d’années, un beau mec, adorable, l’air cool mais jeune malgré ses cheveux blanc (pas le père noël) : C’était il y a 22 ans. Les X-MEN me passionnaient. J’y pensais jour et nuit. Iceberg, mon mutant préféré occupait enfin le devant de la scène. Je lisais OPERATION ZERO TOLERANCE dans des cars de nuit qui m’emmenaient loin d’une fille que je quittais.
J’ai adoré Carlos Pacheco, les formes de ses personnages, le bleu de Bobby, les chorégraphies des combats, les angles de vues.

Il me signa une bonne dizaine de comics dont je ne retrouve que 3. Dans un accès de générosité, j’en ai filé à plein de gens en escale dans ma vie et partis depuis. Et je lui demandais de me dessiner Iceberg. Je ne l’ai jamais trouvé aussi beau que ce qu’il faisait sur OZT pour cette dédicace mais Album fermait, il était crevé, je ne lui en ai jamais voulu.

Iceman par Carlos Pacheco
© Bruce Tringale

Tant que j’y suis je souhaitais que nous revenions sur l’affaire Fletcher Arrowsmith et cette histoire d’usurpation d’identité. 17 ans déjà, que j’ai décidé de m’inscrire officiellement sur un forum de comics (Buzz Comics.net). Au moment de choisir une image et un nom pour mon avatar, mes doigts ne tremblent pas et c’est sans aucune hésitation que je se serais désormais connu sous le pseudo de ARROWSMITH (le Fletcher viendra plus tard). Et oui, ton chef d’œuvre cocrée en 2003 avec ton pote Kurt Busiek m’a tellement impressionné que j’en ai fait mon comics de chevet. Tiens je t’ai déjà raconté cette anecdote sur l’édition française ? C’était en 2005 il me semble, à Gand en Belgique. Je rencontre celui qui est considéré comme ton meilleur embellisseur et encreur, Jésus Merino avec qui tu vas travailler sur AVENGERS FOREVER, FANTASTIC FOUR, ARROWSMITH, SUPERMAN, JSA/JLA VICE AND VERTUE, GREEN LANTERN. Le gars, il me pique mon édition française, la tourne, la contemple, la tourne à nouveau…t’as une belle édition, mecton, l’est pas bidon… Je te chouraverai bien ton édition… Que des éloges. Bon il a fini par me la rendre, signé en plus. Il a estimé que c’était un écrin parfait par rapport à votre travail extraordinaire.

D’ailleurs mon collègue Tornado, en salle la rédaction a de nouveau crié à qui veut l’entendre sur ARROWSMITH « Désormais, son travail sur cette mini-série sera un des premiers que je citerai lorsque l’on me demandera de me remémorer les plus belles créations graphiques que j’aurais pu lire dans un comicbook.« 

So smart in their fine uniforms
© DC comics / IMAGE comics

Puis vint le moment, de commencer à mériter un titre d’expert en comics, histoire de se la raconter un peu, d’être un Généalogiste Sénile, en proposant une analyse détaillée et fouillée d’un comics. J’ai donc pris ce que je considère, comme ton meilleur travail juste après le hors catégorie ARROWSMITH : ton run sur les FANTASTIC FOUR. Souhaitant prolonger ton contrat, Marvel t’avait laissé carte blanche et tu transformes magnifiquement l’essai (ah j’ai oublié de te signaler que nous aimons aussi les jeux avec des ballons ovales).

Artiste complet, fan de Jack Kirby mais aussi de John Byrne, tu ne laisses pas passer ta chance avec des planches tout aussi somptueuses les unes que les autres et une véritable déclaration d’amour aux personnages crées par Stan Lee et Jack Kirby. Ne pas oublier que tu avais clôturé le premier volume de ces mêmes FF lors de l’event ONSLAUGHT. Nous sommes nombreux à se souvenir de ces deux magnifiques épisodes où tu croques presque tout le folklore associé à la First Family. Tu assures également l’écriture (après un premier essai sur INHUMANS illustré par José Ladrönn), secondé par ton compatriote Raphael Marin (puis Jeph Loeb). Encore un chef d’œuvre, encore une superbe collaboration avec Jésus Merino. Une histoire de famille en fait.

Back to the basics !
© Marvel

Loin des yeux, loin du cœur dit-on en France. Nous nous perdons de vue pendant un temps à l’occasion d’un transfert chez l’ennemi, ce qui m’avait attristé. Cela t’avait étonné, mais dois-je te rappeler que jusqu’au début du machin truc New 52, DC comics était mal publié en France. Je négligeais un temps ta carrière chez la Distinguée Concurrence.

Pourtant tu fais bien partie des artistes qui m’auront fait, au grand dam de mon banquier et surtout de ma chère moitié, acheter des tonnes de recueil en VO notamment tes GREEN LANTERN, qui deviendra donc, à cause de toi un de mes personnages préférés dans les années 2000. Mais on se retrouve toujours. Même dans des lieux et moments insolites. Comme en 2017 à Milan, à l’occasion d’un séjour pour célébrer mon anniversaire de mariage où je tombe sur ton travail sur SUPERMAN/BATMAN en petit format tout en Italien. Si je parle Italien ? Je sais préparer un spritz, faire des aperitivo à gogo, le lundi c’est pasta à la maison, mais non je me suis arrêté à l’Anglais et l’Espagnol (et oui hablo un poco tu idioma). Mais pas d’Italien. Mais pour toi, je ne recule devant aucun sacrifice.

Un passage remarqué chez DC comics (JLA/JSA: Virtue and Vice)
© DC comics

En 2015 nous vivons des moments difficiles en France, notamment en janvier avec les attentats à Charlie Hebdo. Sur Buzz Comics nous décidons aussi d’être Charlie en postant nos dessins en hommage à tous ces artistes et héros de l’ordinaire qui défendaient la liberté d’expression. Je te laisse juger mon œuvre d’après la tienne. J’ai les épaules solides, tu peux y aller, je sais encaisser (avoue un peu de jalousie devant une telle ré interprétation).
Sinon on peut toujours préférer les œuvres de jeunesse de mon collègue JP NGUYEN.

Je suis Charlie Arroswmith
© Fletcher Arrowsmith
© JP Nguyen

Ces années 2010 sont aussi celles de ton retour chez Marvel où tu vas continuer pour ma plus grande joie à croquer les plus grands personnages de la maison aux idées : CAPTAIN AMERICA, LES AVENGERS et THOR (version Ultimate), UNCANNY X-MEN, SINISTER SQUADRON, HULK, CABLE, les agents du S.H.I.E.L.D. et même des events comme AGE OF ULTRON ou SHISM. Comme John Byrne ou John Romita Junior, tu fais partie des rares artistes qui peuvent se targuer d’un tel tableau de chasse.

Seule ombre au tableau, Jésus Marino ne t’a pas suivi. Pourtant tu es encore capable de sacrés fulgurances notamment dans les compositions de page toujours aussi claires et dynamiques. Au fur et à mesure des années, comme beaucoup d’artistes tu as épuré ton style. Ce que tu as pu perdre en force (et encore) tu l’as gagné en finesse. Et on oublie souvent l’apport d’un coloriste comme Dave Stewart sur SUPERMAN (CAMELOT FALLS), Alex Sinclair ou Jose Villarrubia (ARROWSMITH : SO SMART IN THEIR FINE UNIFORMS et BEHIND ENEMY LINES) qui embellissent tes planches jusqu’à les faire ressembler à une autre de mes idoles, Norman Rockwell.  D’ailleurs il y a quelques années au mémorial de Caen à l’occasion d’une exposition Rockwell, c’est la cover que tu dessines pour JSA#54 qui m’accompagne quand je me prends en photo devant le fameux FREEDOM FROM WANT.

Cross-over inédit
© DC comics et Fletcher Arrowsmith

Il aura fallu attendre cette année, si bien commencée, pour voir enfin la suite de ARROWMITH, sobrement intitulé ARROWSMITH : BEHIND ENEMY LINES. Rétrospectivement, on peut pourtant remonter 3 ans en arrière, puisque la suite des aventures de Fletcher contribue dans un sens à la possibilité de cet article épistolaire.

En effet en 2019 j’intègre la rédaction de TOP COMICS avec un premier article sur… ARROWSMITH, évidemment, qui se clôt par des esquisses prises sur ton fil twitter annonçant cette suite tant attendue. Donc sans toi, pas de Top Comics et surement pas de Bruce Lit en suivant… Je te dois ma carrière, donc une nouvelle fois merci Carlos pour cette lettre de recommandation par procuration. Je t’ai à cette occasion renvoyé la balle en disant du plus grand bien de ton dernier grand travail chez Marvel à savoir LA VIE DE CAPTAIN MARVEL.

ARROWSMITH : BEHIND ENEMY LINES
© Image comics

Et puis sans aucune honte, je dois te confier un moment d’émotion difficile à partager pour un hombre tel que moi : j’ai pleuré un mercredi 9 novembre. Mais cela tu ne le liras jamais. Je ne pourrais même jamais te le dire en face.

Hier comme demain nous n’avons  jamais eu l’occasion de nous caler un véritable échange autour d’une cerveza bien fraiche. Tes dessins ne cesseront de me rappeler que c’est quand même beau un comics, et que même un lecteur peut verser des larmes pour un immense artiste qu’il n’a jamais rencontré. Adiós Carlos, descanse en paz.

Carlos Forever
© Marvel

BO

15 comments

  • JP Nguyen  

    C’est un très bel hommage, sensible et personnel.

    D’après l’année de ton bac, nous avons le même âge, alors, forcément, beaucoup des jalons de lecture que tu cites me parlent…
    J’étais très fan de Pacheco mais je nourrissais quelques regrets. Je trouvais que son passage sur X-Men n’était pas aussi marquant qu’il aurait pu l’être, la faute à un scénar un peu faiblard.
    Son run sur Fantastic Four était très joli sur les premiers numéros mais inabouti.
    Ensuite, l’évolution de son trait dans les années 2010 m’avaient semblé ôter de la personnalité à ses dessins.
    J’avais loupé LA VIE DE CAPTAIN MARVEL, étant peu attiré par la Carol Danvers moderne. Ton article me donne envie de le lire, merci pour cette piste de lecture, avec également la suite de ARROWSMITH, qui seront des occasions de retrouver ce talentueux dessinateur.

  • Présence  

    Un hommage que j’ai lu d’une traite, émouvant, chronologique et très vivant.

    Je n’ai pas eu le déclic pour Carlos Pacheco, même si j’ai apprécié plusieurs de ses œuvres (dont Arrowsmith). Parfois, en sortant un CD ou une BD, ou un livre, je me rends compte qu’il s’agit d’un ou une artiste dont les créations m’accompagnent depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies. Parfois des auteurs décédés avant ma naissance, d’autre fois des êtres humains âgés de quelques années de plus que moi. Parfois j’ai été surpris et épaté par leur évolution et leur parcours, parfois je ne me sus pas retrouvé dans leurs choix.

    Un très bel article, respectueux et honnête, une perte personnelle.

  • Tornado  

    Je suis effaré de constater la moyenne d’âge de décès des auteurs et des artistes de comics. Un rapport avec une activité peu physique ?
    Inutile de dire que je me jetterai sur la suite d’ARROWSMITH dès le jour de sa sortie… En regardant le scan qui lui est consacré ici, je suis saisi d’y reconnaitre aussi spontanément le même univers, tout en trouvant que le style a évolué. Moins de rondeur mais effectivement plus de finesse.

    Article infiniment touchant. À fleur de peau.
    Je suis bien content que cet artiste soit venu à mes lectures, car l’essentiel de ses années de gloire s’est joué à une période où je me désintéressais complètement des comics de slips (les années 90), et ensuite j’ai découvert son travail avec des comics que j’ai, soi détestés en les trouvant nuls (AVENGERS FOREVER), soi trouvés moyens (SUPERMAN), mais où j’ai à chaque fois été impressionné par le dessin. Il a fallu que je tombe enfin sur ARROWSMITH, point de convergence entre les talents croisés de Busiek & Pacheco (et Merino et Sainclair), et de mes goûs personnels en matière de lecture, pour que je reconnaisse là un des dessinateurs les plus marquants de sa génération et que je l’adopte définitivement dans mon panthéon personnel.

    La BO : C’est très beau. Je n’ai encore jamais osé sauter le pas vers les derniers albums de Bashung. C’est tellement triste.

    • Tornado  

      (Ah j’ai oublié de citer OPERATION TOLERANCE ZERO dans les comics que j’ai lus et trouvés moyens (voire pas très bons du tout pour un lecteur non biberonné à cette période))…

    • Matt  

      « Je suis effaré de constater la moyenne d’âge de décès des auteurs et des artistes de comics. Un rapport avec une activité peu physique ? »

      Je vais bientôt crever si c’est ça…

  • Matt  

    C’est vrai que c’est pas vieux 60 ans…
    Je me souviens à une époque où je me disais que les dessins des années 90 c’était tout moche.
    Mais en fait en relisant des X-men, je me suis aperçu que la période moche c’est la période où les dessinateurs essayaient de faire du Jim Lee en moins bien.
    Et en fait durant la période AoA et Onslaught, il y a de jeunes talents qui font des trucs chouettes. Soit ils arrêtent de copier Jim Lee, soit ce sont d’autres auteurs (j’ai pas tout analysé pour savoir qui a dessiné quoi.)
    Souvent colorisés avec des techniques informatiques bégayantes et trop flashy, les dessins restent chouettes quand même.

  • JB  

    Une lettre qui vient du cœur pour un artiste dont je sais qu’il t’est très cher.
    Merci de partager avec nous ces souvenirs et ressentis

  • Jyrille  

    Très bel article, très émouvant. La forme épistolaire, y a que ça de vrai. Je ne connais pas Carlos Pacheco, donc c’est une chance de le découvrir en profondeur par ton article, celui d’un fan (ouais je dis les mêmes trucs que Présence mais c’est parce qu’il a raison, pourquoi tenter de dire les choses différemment ?). La seule bd de lui que j’ai, c’est à cause de Tornado, c’est Arrowsmith. Et c’est vrai que c’est un bel objet, en VF : je l’ai achetée en occasion, il y a quelques années. Je l’ai lue d’une traite, et je la relirai pour sûr.

    Le dessin de Ed est splendide je trouve. Tellement réaliste, tellement expressif, un regard plus vrai que nature. Ceux de JP sont bien cools aussi.

    La première planche en extrait, celle d’Excalibur, est vraiment belle. J’adore également le pastiche de Norman Rockwell et le tout dernier scan. Le trait me plaît énormément, c’est épuré tout en étant racé.

    Je ne me souviens pas d’avoir lu ici un autre article qui en cite autant des précédents qui ne sont pas du même auteur. C’est tellement bien vu !

    Je dois cependant me plaindre : il n’y a pas de lien vers mon article « Charlie ». C’est pas très grave en même temps. C’est plus important d’apprendre que tu y es allé de ton propre hommage que je trouve très pertinent : super idée. Est-ce qu’on peut encore voir tous vos dessins, sur Buzz Comics ?

    Très belle conclusion. Merci Fletcher.

    La BO : magnifique. Enfin, y a pas de mots assez forts. Je préfère cette version de Bashung, pourtant posthume, à l’originale de Dominique A. alors qu’elle était déjà terrible.

  • Matmout Gougeon  

    Très bel hommage et en même temps, chouette rétrospective de l’œuvre de ce grand artiste pour ceux qui, comme moi, n’en connaissent qu’une petite partie 😉

    J’ai toujours apprécié l’énergie et le dynamisme (je dirais presque : la rage ?) qui se dégageaient des dessins de Pacheco sur les X-Men de la fin des années 90. Un sens de la composition évidente. Avec en prime un joli travail d’encrage et des couleurs caractéristiques de l’époque qui ont marqué le lecteur que j’étais. C’est presque dommage qu’il n’ait jamais participé à une histoire de grande ampleur sur la franchise mutante (certes, Opération Tolérance Zéro a le mérite d’exister mais ce n’est pas la plus grande saga que Lobdell ait écrite). Son retour sur les mutants dans les années 2010 m’a effectivement paru un peu plus emprunté, moins flamboyant.

  • phil  

    je ne peux rien rajouter, sauf à répéter : très bel hommage

  • Kaori  

    Fletcher, faut pas me faire des coups comme ça…

    Bon, je suis allée 5 minutes dans la salle de bains, me remettre de mes émotions.
    Entre ton texte, ta conclusion et ce titre d’Alain Bashung, impossible de retenir mes larmes…

    Bref, revenons à Pacheco.
    C’est un artiste que je ne connais que par Opération Tolérance Zéro. L’étrangeté de la vie fait qu’il sera celui qui marquera mon retour vers les X-Men après une séparation de plusieurs décennies… Etant marquée au fer rouge par les dessins sages de John Byrne, tu imagines le choc à la lecture de ces pages colorées et dynamiques. J’aurais pu m’y faire, mas j’avoue qu’entre l’histoire et le nouveau style, je n’ai pas souhaité en découvrir plus. Mais de ce fait, Pacheco a marqué mon esprit comme peu ont pu le faire…

  • Surfer  

    Salut Fletch,

    Alors on a une idole en commun…. Ce n’est pas Carlos Pacheco mais….Norman Rockwell👍😉.
    Je ne savais pas qu’il y avait eu une exposition de l’artiste au mémorial de Caen.
    Tu as de la la chance d’avoir pu y assister.

    Concernant Pacheco il a un joli trait mais je ne connais pas suffisamment l’artiste pour que j’ai un attachement aussi fort le tiens.
    Ton article est émouvant. J’ai ressenti les mêmes émotions lorsque j’ai ouvert mon premier comic dessiné par Big John Buscema. Qui lui est, à tout jamais, mon idole !👍

    La BO: j’aime beaucoup Bashung mais je connais très peu. Je dois avoir un vinyl qui compile ses meilleures chansons. Je ne connaissais pas ce titre. Merci pour la découverte.

  • Bruce lit  

    Un bien bel hommage gonzo qui virevolte entre le récit intime et la puissance de l’universel. C’est un honneur d’y être cité de manière aimable en plus.

    Ton article est l’illustration (!) de notre capacité à aimer même ce qui n’est pas de notre sang ou de notre intérêt. Pleurer pour un inconnu est ce qu’il y a de plus noble chez un être humain et cet article t’anoblit Fletch’.
    Carlos a fini de souffrir. La maladie de Charcot est une vraie saloperie. Comme le cancer de Bashung.
    Je fais partie de ceux qui voit la mort comme la libération de tout ça.

  • Doop O'Malley  

    La meilleure personne pour faire un hommage sur l’un des meilleurs artistes des dernières décennies.
    Merci Arrow !

  • Eddy Vanleffe  

    Je n’ai pas accroché tout de suite à Pacheco, au début où je ne savais pas le différencier de Larroca, c’était pas un artiste que « j ‘imprimais  » mais j’ai tellement admiré son boulot sur AVENGERS FOREVER, puis sur JLA/JSA que j’ai vie surveillé son parcours…Il m’ a rarement déçu.
    RIP à un homme talentueux et discret pouvant croquer n’importe quel personnage de manière à la fois classique et personnelle un peu comme les George Perez ou Alan Davis.

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