Claremint (Bullshit Detector : Les Nouveaux Mutants)

 

Les Nouveaux Mutants par Chris Claremont et Bill Sienkiewicz

Encore une mutation loupée de BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Panini

1ère publication le 29/06/20- MAJ le 27/08/20

Aussi raides qu'un jeu de quilles.  Le malaise de l'adolescences superbement saisi par Sienkiewicz.  ©Marvel Comics ©Panini Comics

Aussi raides qu’un jeu de quilles.
Le malaise de l’adolescence superbement saisi par Sienkiewicz.
©Marvel Comics
©Panini Comics

Cette intégrale couvre l’année 1985 des NOUVEAUX MUTANTS  toujours scénarisés par Chris Claremont et illustrés par Bill Sienkiewicz dont c’était la fin de run sur la franchise. Steve Leioloha prend le relais sur les deux dernières histoires.

Lors de l’article précédent, je vous expliquais en long, en large et même de traviole ma réticence d’époque, toujours d’actualité, à apprécier le premier spinoff des XMEN tout en lui reconnaissant des qualités. L’approche toujours repoussée d’un film mettant les nouveaux mutants en scène permet une jolie réédition de Panini avec une traduction de qualité et la reproduction des covers de l’époque sur papier glacé.
Il manque tout de même les crédits pour chaque épisode.  Enfin, signalons l’absence de numérotation de pages qui rend malaisé le passage aléatoire d’un chapitre à l’autre. 

Ça décolle enfin ces NOUVEAUX MUTANTS dont je n’ai toujours entendu que du bien ?
Le passage de la série vers l’âge adulte avec Sienkie allait-il finir en apothéose avec l’apparition de figures secondaires mais mémorables de la  série ?  C’est ici que Charles Xavier apprend l’existence  de son fils Legion aussi cinglé qu’un poireau dont il adopte la capillarité, que Farouk le Roi d’Ombre, le premier télépathe défait par Charles Xavier, revient à la vie et viole la pauvre Karma et où Claremont réécrit -péniblement- éhontément- la saga du Club des Damnés.

Il doit bien y avoir sur cette planète 10 fans de Guido, Strong Guy : il apparaît également en tant que garde du corps de Lila Cheney.
Enfin les fans de Magnéto et de maillots de bains se délecteront de quelques scènes vaguement érotiques où le maître du magnétisme escalope Lee Forrester, l’ex de Scott Summers, sans que l’on comprenne vraiment ce qu’elle fiche là. Nous y reviendrons.

Lee Forrester tente de fuir : a / Une scène ridicule ? b/ un Magneto, son et son étrange maillot de bain ? c / Ses sourcils aussi magnétiques que ceux de François Fillon ? Les trois, camarade !  ©Marvel Comics

Lee Forrester tente de fuir :
a / Une scène ridicule ?
b/ un Magnéto et son étrange maillot de bain ?

c / Ses sourcils aussi magnétiques que ceux de François Fillon ?

©Marvel Comics

D’emblée, l’album commence sur une fausse note, aussi agréable qu’un solo de guitare sur un instrument désaccordé :  il s’agit de trois histoires centrées autour d’une permutation de pouvoirs avec Rahne,  Solaar d’un coté et la Cape et l’Epée qui apparaissent pour la première fois chez les mutants. On les y retrouvera par la suite dans les épouvantables épisodes de DARK XMEN avec le même résultat que chez Matt Fraction: c’est nul, verbeux, sans doute la pire histoire de Chris Claremont qui se rattrapera haut-la-main par la suite en tant que Master ès inepties lors de ses come back aussi nombreux et foireux que ceux de Frank Sinatra.

C’est simple, jamais, confinement oblige, je n’avais pourtant lu de manière si posée, calme, libéré de l’exotisme des transports en commun, ses jets de mollards entre deux dégustations de pépites salées ou la contemplation de ces  gamins à qui l’on donne des chips au petit déjeuner. De fort bonne humeur donc, je vis  pourtant mon visage avenant se transformer progressivement en grimace Célinienne  : putain, que c’est chiant me surpris-je à ronchonner comme dans une lettre à personne.

Tout ça pour dire que ces nouveaux mutants là, ils ont beau être dessinés par Sienkie, ils commencent à nous les gonfler sévère.  Alors que le minimalisme siérait parfaitement aux dessins angoissants de Big Bill, Claremont ajoute des ballons de pensées et des cartouches de textes interminables (les fameux Claremontismes) qui viennent gâcher tous les effets dramatiques que le narrateur omniscient tente laborieusement d’instaurer.
Les tics de Claremont se déchaînent et malgré toute l’admiration qu’on lui voue –elle est immense-, il est quand même éreintant que depuis de le début de la série, Papy Chris passe son temps à opposer ses élèves à leur prof qui, continue, plus de 30 épisodes après, à vouloir pénétrer les pensées de ses jeune pupilles.

Entre résumé et radotage, la frontière est ténue.  ©Marvel Comics

Entre résumé et radotage, la frontière est ténue.
©Marvel Comics

C’est tellement gros que c’en devient caricatural : les fantasmes SM et saphiques de Claremont (on voit clairement ici Ororo ramper et lécher les pieds d’une femme possédée par un homme)  se déchaînent au point d’en avoir un peu marre quand même.
L’album se divise en 3 parties, la première où les Nouveaux Mutants sont capturés et possédés par la Cape et l’Epée, la deuxième où ils sont possédés par Legion (avec Doug Ramsey qui flirte avec une version fille de David Haller), la troisième où ils sont capturés et possédés par le le roi d’ombre.
En tout, ce sont donc plus de 3OO pages toujours écrites sur le même schéma prologue-capture-libération où Claremont s’autoparodie jusqu’au ridicule : son obsession pour les classes dominantes dépravées  devient franchement usante avec  la mafia de Madripoor en lieu et place du Hellfire Club. On remplace la possession d’une télépathe (Jean Grey) par une autre (Karma), un vilain inepte, Le Roi d’Ombre comme chef mafieux que Claremont ne parvient pas à rendre intéressant en  90 pages et une Wild Card, Illyana Raspoutine qui s’extirpe des limbes pour sauver ses amis comme Wolverine des égouts.

Soyons réaliste : lorsque la série fonctionne, ce n’est jamais en tant qu’elle même mais lorsque apparaissent les Xmen en guest star : Magnéto qui pleure après le sexe avec une humaine (oui…), Kitty Pryde qui joue les leaders (et avec cette pauvre Dazzler dans les pattes, c’est pas gagné), Storm qui vient prêter main forte contre le Roi d’Ombre au Caire et surtout Charles Xavier qui vit enfin une grande aventure solo à la découverte de son fils autiste. La conclusion est d’ailleurs terriblement frustrante puisque l’explication entre Charles Xavier et Garbielle Haller est interrompue par la Deuxième Guerre Secrète.

Des retrouvailles entre un père et son fils qui n'aboutiront à ...rien ©Marvel Comics

Des retrouvailles entre un père et son fils qui n’aboutiront à …rien
©Marvel Comics

Les Nouveaux Mutants sont donc les guests de leurs propre série qui sans leurs figures tutélaires feraient pâle figure !
Lorsque se termine le 34ème chapitre de la série, Les Nouveaux Mutants ont vécu pleins d’aventures, mais n’ont pas évolué d’un iota et certains voient même leur personnalité rétrograder : Solaar, Rahne et Magma n’existent que pour être pris en otages et jouer damoiseaux /demoiselles en détresse. Doug et Warlock se complètent parfaitement en terme de fadeur et de facilité scénaristique (Warlock n’étant qu’un Deus Ex Machina Techno Organique).

Restent donc Rocket, un grand type un peu couillon mais attachant qui se plante systématiquement trois ans après le début de la série. Et ses stars Illyana et Dani Moonstar qui malheureusement ne disposent pas d’une équipe suffisamment solide derrière elles pour avoir des interactions intéressantes, celles qui firent des XMEN la plus grande équipe de super héros du monde.
Alors que Claremont à ce stade de la série proposait l’incroyable saga de Proteus,  la base en Antarctique de Magnéto le Club des Damnés et plus tard les Broods, il ne fait que continuer à recycler ses histoires des X-Men, qui comme le Canada Dry en ont la couleur mais pas la saveur avec des mutants désespérément unidimensionnels et, à part Nova Roma, un Decorum assez fade.

Entre le Club des Damnés et L'école de Xavier qui est le moins pire ?  ©Marvel Comics

Entre le Club des Damnés et L’école de Xavier, qui est le moins pire ?
©Marvel Comics

En fait de métaphore sur le racisme, LES NOUVEAUX MUTANTS est avant tout une histoire sur le contrôle, celui que nos héros ne parviennent pas à atteindre avec leurs pouvoirs et leurs aînés qui veulent les dominer.
Les gamins passent leur temps à s’affronter entre eux histoire de mettre mal leur loyauté entre eux avec finalement une trame de fond assez hypocrite de la part de Claremont : écrire une fable sur le pouvoir et la responsabilité en déresponsabilisant en permanence ses héros qui commettent tour à tour des actes dégueulasses pour en être dédouanés ensuite because lavage de cerveau.
C’est ici que l’écriture de Claremont si efficace pour les Xmen trouve ses limites : les personnages n’ayant aucun secrets pour les lecteurs, ils n’ont plus rien à offrir. Si jeunes, ils sont déjà vieux,  leur intimité n’a rien de passionnant, leur vision du monde  inexistante et leur sexualité itou.

Ce qu’il reste à sauver de cette débacle ? L’histoire de Charles Xavier qui abat des murs à la recherche de son fils. On retrouve ici le Claremont des grands jours avec le déchirement intime du mentor des Xmen : un professeur qui enseigne des règles et une éthique qu’il ne suit pas (Garbielle Haller le lui rappelle), un éducateur qui s’occupe d’enfants  quant il ignore tout du sien, un père de substitution pour ses élèves incapable de témoigner de l’affection à son propre enfant qu’il s’empresse, comme Christopher Summers, d’abandonner de nouveau pour courir l’aventure. C’est horrible en fait : Charles après cette aventure connaît son fils de corps et d’âme : il découvre ses angoisses, ses peurs, ses rêves, et pourtant, il repart aussitôt après une brève accolade. Il s’agit de son premier abandon. Le deuxième auprès de ses enfants symboliques aura lieu après le procès de Magneto où Xavier partira dans l’espace pendant des années, exactement comme Corsair, le père de Cyclope.

Les NEW MUTANTS révèlent en fait un message social encore plus pessimiste que celui des X-Men : tous ces gosses sont ballottés d’un club, d’une école à l’autre. Shaw, Emma Frost, Magneto, Mystique sont tous des salopards qui veulent manipuler cette jeunesse à des fins malhonnêtes. A défaut de vertu, Charles Xavier et Moïra sont finalement les moins pires de tous ce qui ne les exonèrent pas de comportements odieux contre lesquels ces pauvres gosses se rebellent assez peu.

Le tribute à THE WALL ©Marvel Comics

Le tribute à THE WALL
©Marvel Comics

En plus de littérature fantastique, Chris Claremont a souvent disséminé ici et là  des clins d’oeil à la musique de l’époque. Impossible de ne pas apprécier ceux qu’il adresse à THE WALL avec Charles Xavier qui tente de passer au travers d’un mur géant derrière lequel se cache son jeune fils psychotique. La mise en scène de Sienkiewicz y est éblouissante même si encore une fois, tout le casting qui accompagne Charles dans son introspection ne sert à rien.
Voilà la seule innovation de NEW MUTANTS par rapport à sa série mère : proposer de longs épisodes sur le plan psionique où Sienkie peut exprimer son talent pour l’angoisse et l’étrangeté.  Il réussit également à rendre les apparitions d’une Karma obèse aussi inquiétante que son Kingpin pour Daredevil. C’est ici que l’on a envie d’apprécier du Sienkie et non dans le subplot AMOUR GLOIRE ET BEAUTÉ entre Magnus et Lee. Une intrigue relativement bancale qui n’a pas d’autre intérêt que de dresser un parallèle entre Xavier et Magneto si faillibles face aux femmes.

Une lecture aussi étrange que ces fameux Xmen dont s’inspirent ces nouveaux mutants: une histoire sur l’évolution pour des personnages qui n’évoluent pas, des jeunes héros bien mollassons au regard de leurs aînés, un auteur qui radote ses fantasmes de vieux pervers dans un média populaire et qui serait probablement lynché pour ça aujourd’hui, un dessinateur sous employé pour illustrer des mauvaises  romances  et des histoires de gladiateurs qui aiment se frotter entre eux.  Entre effets faciles, dialogues paresseux et fonds de tiroirs, Chris Claremont, le créateur de ce fameux Phénix perd pour la première fois ici le feu sacré qui l’animait durant son âge d’or mutant. La suite prouvera que ce ne sera pas la dernière fois…

Karma et ses esclaves : La reine jaune.  ©Marvel Comics

Karma et ses esclaves : La reine jaune.
©Marvel Comics

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La BO du jour : est-ce que je suis fou ? se demande Legion

61 comments

  • David  

    Tu es dur mais tu n’as pas tort sur tout. Je n’ai pas relu ces épisodes depuis une éternité mais j’en ai un meilleur souvenir, notamment du fait de Sienkiewicz. Il apporte une touche étrange, un sentiment de malaise que Claremont sait exploiter en proposant des intrigues qui à défaut d’être toutes passionnantes sont perturbantes. Il s’adresse à un public plus adulte, cherche plus l l’expérimentation. Le lecteur perd ses repères dans cette vision déformée et angoissante des X-Men. La personnalité des New Mutants passe en effet au second plan (ce qu’il rectifiera par la suite, après le départ de Sienkiewicz. Les New Mutants de Claremont et Sienkie sont une expérience sensorielle pas toujours agréable mais marquante et disruptive comme un film de David Lynch. On ne s’y éclate pas toujours à la lecture mais chaque image et ce sentiment d’étrangeté restent gravés dans la mémoire.

  • Surfer  

    Une chronique Bullshit bien rock’n’roll.
    J’imagine bien l’impression que l’on peut avoir à la lecture d’une BD qui a la saveur d’une guitare désaccordée,
    Tu y vois tout de même un clin d’œil à The Wall 😉 C’est une belle référence mais pas suffisante pour que je m’intéresse à ces épisodes.
    The Wall transmet tellement de choses que c’est devenu une telle référence, une telle source d’inspiration… que les hommages ou les clins d’œil ne m’étonnent plus du tout.
    C’est amusant que tu mentionnes le film car je l’ai revu ce W.E. suite à l’article de vendredi.
    Heureusement que les DVDs ne s’usent pas, sinon le mien serait sérieusement attaqué par le nombre de visionnages 🙂

    • JB  

      Je me demande si cette scène où Xavier est brutalement réexpédié sur le plan physique ne renvoie pas à un autre épisode des Nouveaux Mutants, New Mutants 18. Un flashback de Rachel Summers sur la mort de Charles Xavier dans le futur de Days of Future Past, où un tir qui l’abat l’envoie plusieurs mètres en arrière

        • Matt  

          Ouais c’est au début de la saga de l’ours démon, quand Rachel ne s’est encore présentée à personne et traine dans les rues.

        • Matt  

          J’adore l’année 1984, même chez les X-men. Avec Rogue, Storm/Lifedeath, l’arrivée de Rachel, Forge, tout ça

  • Nikolavitch  

    Le point fort de la période, pour moi, c’est en effet Sienkie. j’ai jamais été particulièrement fan des NM sans les détester pour autant, mais les planches du grand Bill m’ont toujours défragmenté la tête. après, oui, ce sont tous les tics de Claremont sur un mode mineur (même si Demon Bear envoie du pâté)

  • Matt  

    ça fait pas trop envie tout ça…
    Je n’ai lu que le début des nouveaux mutants (le graphic noel) + la saga de l’ours démon.
    Et j’avais trouvé ça bien.
    Après si sur la durée ça ne tient pas la route, je n’en lirai pas plus.

  • Eddy Vanleffe  

    Je n’ai jamais aimé les New Mutants et gamin, je ne supportait pas non plus le dessin de Scienkiewicz, pas dans les canons auxquels j’étais habitué.
    ce n’est que lorsque Panini a publié le petite revue sur Demon Bear que pour pas mourir idiot je me suis pris le truc. Plus vieux, Plus ouvert et plus curieux, j’ai bien aimé… sans plus. Un mariage qui ne fait pas d’enfant pour moi.
    je ne ferais pas de billet rigolo/hargneux dessus parce que je n’aurais jamais rien eu à en dire en fait.

    Par contre j’ai appris à aimer les personnages quand ils ont vieilli un petit peu. Dani Moonstar a le potentiel pour être une seconde Ororo. J’aime bien Rahne aussi la timorée dévote qui devient une louve ( les fans de félins qu’étaient Lug après Wolverine en Serval avaient transformé Wolfsbane en Félina ^^), Pour la coup c’était la vraie métaphore du trauma du viol pédophile en puissance (Ginger Snaps!), je ne sais pas si c’est avéré d’ailleurs. ça faisait parti des plot que j’imaginait en lisant les trucs sur elle.
    après oui je rejoins Bruce, es New Mutant sont ni plus ni moins qu’une équipe de doublures des originaux en moins bien.

    • Matt  

      Je rêve ou tu fais référence à Ginger Snaps là ? Le film de loup garou ?
      Punaise je suis pas tout seul à connaître ??
      Je le recommandais à Tornado sur son article sur les films de loups-garou

  • Patrick 6  

    Ah non ! Je m’inscris en faux ! Je suis en total désaccord avec toi : les retours de Sinatra sont toujours flamboyants ! ^^
    Bon le reste il est évident que (passé la Demon bear saga) les épisode des NM ne sont restés dans l’histoire que pour les dessins incroyables de l’artiste au nom imprononçable ! Sans lui le boulot de Claremont serait probablement tombé dans l’oubli, comme la majorité de son taf chez Image par exemple. En revoyant les scans on se rend bien compte que les planches sont incroyablement surchargées de textes ! Déjà que le dessinateur a tendance à bien remplir l’espace, on finit par ne plus rien y comprendre ^^
    C’est dans ce volume que Karma retrouve sa taille de guêpe en seulement 2 cases ?

    • PierreN  

      « C’est dans ce volume que Karma retrouve sa taille de guêpe en seulement 2 cases ? »

      Elle doit faire sa cure d’amaigrissement lors d’Asgardian Wars (le séjour dans le désert).

      • Matt  

        Il y a une histoire de temps qui ne s’écoule pas à la même vitesse. Elle passe des mois dans le désert je crois.
        Sauf que bon…ça fait quand même rigoler parce que, même quand t’es gros, si tu bouffes pas pendant des mois, tu meurs^^ Tu vis pas sur tes réserves de graisse, ça marche pas comme ça…

        • Eddy Vanleffe  

          j’avoue que je ne m’en rappelle plus très bien.
          Arthur Adams faisant des planches de folie oui mais l’histoire…
          Karma a le pouvoir de maman grizzli!

  • Tornado  

    Purée, on dirait presque que c’est moi qui écrit tout ça… 🙂
    (cela-dit j’aurais évidemment plus insisté sur la forme que sur le fond)

    Pour moi tout ce que tu reproches ici je le vois aussi sur les X-men. Je me demande si l’affect et la nostalgie n’ajoute pas une partialité conséquente.
    Je trouve hallucinant qu’un scénariste accumule à ce point les récits copié-collés qui n’avancent pas d’un iota. Ça sent le travail alimentaire à la chaîne, quand même… Et j’en viens à me demander si la fameuse marque d’auteur qu’on voit tellement chez Claremont, ce n’est pas tout simplement des idiosyncrasies…
    Bon, j’arrête, je vais encore me faire houspiller, moi… 😀

    En tout cas c’est incroyable comme le dessin de Scienkiewicz a bien vieilli. Certaines planches sont un peu moches (le second scan avec la légende « Entre résumé et radotage, la frontière est ténue. »), mais dans l’ensemble, ça a une classe folle. Et je perçois, à travers le commentaire de David, ce que les ados de l’époque pouvaient ressentir (cette espèce de malaise fascinant) à la lecture de ces pages. Je les avais sous les yeux dans mes Titans de l’époque, mais y avait rien à faire : J’arrivais pas à rentrer dans cette série. C’était le même rejet, de ma part, qu’avec la Division Alpha.

    • Eddy Vanleffe  

      Non , tu ne vas pas te faire houspiller…^^
      tu as raison…en parti au moins.
      ce qu’on appelle le style, ce sont des marqueurs qui identifient un auteur en un clin d’oeil, et c’est souvent obtenu par la répétition à outrance.
      dans le cinéma, on cherche les plans découpés de De Palma, les ralentis de John Woo, les gros plalns sur les yeux de Sergio Leone etc…
      la nostalgie joue évidemment c’est évident…
      dans le cinéma toujours, il faut voir la nouvelle génération millénials qui cherche des poux dans la tête de tous les films qui ont plus de 20 ans en y trouvant des sexisme, des racisme et je ne sais quoi…quand on défend ces films, on reproche quoi: les lunettes rose de la nostalgie que quadra ayant du mal à se débarrasser de leurs « doudous », voilà.
      bon à chaque débat, ses arguments pour ou contre.
      je crois pour ma part que Claremont a aidé le comics de super héros à sortir de son ghétto en y ajoutant de la politique, du social, du féminisme-féitchiste soit mais c’est pas incompatible, une façon de tuer le manichéisme avec un double sens permanent. chaque personnage a des motivations propres et logiques. très rapidement les X-Men deviennent une série sans vrai méchant mais avec des armées antagonistes ayant chacune des raisons propres. Bref: en 1985 tu lis un X-Men et je ne sais pas…un vengeur ou une autre équipe… tu vois le fossé!
      mais Claremont écrit plusieurs mensuels pendant plus de 25 ans, c’est évident qu’il n’est pas bon partout, qu’il se répète, qu’il fait ce qui fonctionne et même ce qui marche (AC/DC quoi!)… dans le tas on aussi de vraies merdes.
      Je veux encore lire ses Predator de lui, je pense qu’il s’y défoule après 30 ans de Marvel
      si tu le compare aux contemporains de sa stature, c’est un mec qui a une solide base littéraire (et il aime être verbeux), il annonce les Busiek après lui etc…
      Par contre il faut aussi apprécier l’écriture du genre en lui même, sans ça c’est bouillasse et puis c’est tout. (comme regarder un cartoon des années 60-70)

      • Matt  

        Dans les X-men il y a des personnages intéressants qu’on a envie de voir évoluer, narration bavarde ou pas.
        Question d’intérêt personnel.
        Je ne m’excuserai jamais d’aimer de vieux comics. Ceux à qui ça plait pas, ben qu’ils n’en lisent pas, je les force pas^^
        Mais je n’ai pas l’intention de prétendre non plus que ce sont les meilleures BD du monde.
        Ce débat ne mène nulle part à force. Chacun sa grille de lecture.

        • Eddy Vanleffe  

          oui Matt
          il faudra arracher « X-Men VS Fantastic » ou X-Men/Alpha Flight de mon cadavre fumant….
          Tout le reste, c’est pour s’amuser entre nous^^
          je lis moins de comics depuis un an ou deux ans et je me forge une sorte de « bagage « en manga… du coup l’année prochaine je vais axer mes efforts là dessus…
          je ne me suis pas remis en question à cause de nos débats, sinon je l’aurais au collège quand on a jeté mon « retour des broods » en disant va lire du Bila, c’est de la vraie BD…
          je lis toujours les X-men…j’ai pas du comprendre le message ^^

  • Bruce lit  

    @David + Alex : oui la note est dure et j’ai longtemps hésité à la remonter ou pas. En soi, ce n’est pas nullissime mais puisque nous sommes dans du feuilleton, mon plaisir de lecture était bien moindre pour cet arc que le précédent noté à 3 étoiles. D’où le demi point en moins.
    A mes yeux Claremont, reste l’anti-Lynch par excellence : il dit tout, explique tout et répète même si tu n’as pas compris quand Lynch te laisse te construire ton propre film.

    Mais je rebondis sur ta remarque et celle de Niko qui m’intéressent : ce qui est étrange finalement, c’est de mettre au dessin un ton plus sombre et plus adulte que la série mère qui avait Romita Jr à la même époque.
    C’est une logique incompréhensible en fait : faire vivre une trame adulte à des gamins quand les adultes ont des aventures encore plus sombres mais au dessin standard de Romita.
    Je pense ne pas me tromper en disant qu’il y a quelque chose de ballant et de déséquilibré dans ce casting. Je ne suis pas convaincu de l’association Sienkie Claremont.

    @Surfer : j’ai dû voir THE WALL plus d’une centaine de fois. Le film de ma vie. J’espère que la référence faîte dans l’article t’a parlée.

    @JB : c’est effectivement dans l’arc précédent que l’on voit Xavier faire du patin à roulettes inversé…

    @Patrick : je déteste Frank Sinatra. Je ne le supporte pas, je te le laisse bien volontiers… Je trouve que CLaremont reste encore sur un bon niveau, mais comme expliqué dans l’article, il se répète et avec de moins bons personnages, c’en est lassant.

    @Eddy : je ne sais pas si je vais poursuivre la série. Si le haut-de-gamme me semble assez tiède, je ne sais pas ce que ça donnera par la suite. J’avais lu Asgardian Wars, c’était bien mieux pour le coup. Je voudrais lire l’épisode du vrai-faux viol de Dani par Xavier. C’est après ?

    @Tornado : Tu as sûrement raison pour l’affect : je n’en ai jamais eu avec cette équipe même si je suis désormais plus familier avec Illynana et Dani que je trouve irrésistibles. N’ayant aucun atome crochu avec le Surfer ou Batman, je suis quand même arrivé à adorer quelques récits vintage les concernants.

    @Matt : tu es un lecteur moins exigeant que moi. Peut-être aimerais-tu ces épisodes.

    @Pierre : j’ai lancé un défi à Nikolavitch et pour une fois, il a botté en touche : mais pourquoi Sienkie ne fait plus rien ?

    • Eddy Vanleffe  

      le viol psychique de Moonstar?
      c’est introuvable c’est X-Men contre Micronautes (droits perdus à jamais dans les limbes..).
      merci Rakuten^^

      • Patrick 6  

        Je rejoins totalement Surfer concernant Sinatra ! Le mec a une voix incomparable ! Alors, oui, il a chanté pas mal de niaiseries sirupeuses à souhait, il y a tri important à faire, mais quand c’est bon, ça arrache tout 😉

        • Tornado  

          Dans les années 50 et sa période Nelson Riddle (son arrangeur et chef d’orchestre d’alors), Sinatra va aligner une série d’albums indépassables dans le genre jazz crooner, avec le pic que représente ONLY THE LONELY en 1958. Epoque où sa relation avec Ava Gardner est jalonnée de séparations et de retrouvailles, ce qui lui inspire un spleen qui apporte à tous ces albums, somptueusement produits, un cachet à nul autre pareil.
          Songs for Young Lovers (1954), In the Wee Small Hours (1955), Where Are You ? (1957) et Only The Lonely (1958) sont mes albums préférés. Il n’y a rien à jeter là-dedans. Un jazz intimiste et velouté, réalisé par les meilleurs des meilleurs de l’époque en la matière. Evidemment si on n’est pas réfractaire au genre.

          • Surfer  

            C’est aussi mon époque préféré de The Voice.
            Indépassable dans le genre jazz crooner , je n’irai pas jusque-là.
            Nat king Cole n’est pas mal non plus dans le genre.
            C’est en tout cas 2 voix merveilleuses !
            Ces mecs ont été bénis Dieux.

          • Tornado  

            Après vérification à la maison, ma série d’albums préférés :

            – In the Wee Small Hours (1955)
            – Songs For Swingin’ Lovers (1956)
            – Where Are You ? (1957)
            – Only The Lonely (1958)
            – No One Cares (1959)
            – Nice’n’Easy (1960)

            Liste à laquelle j’ajouterais aussi :

            – Francis Albert Sinatra & Antonio Carlos Jobim (1967)
            – Sinatra/Jobim (1968)

          • Surfer  

            Mais oui !!!!!
            Comment a t’on pu oublier de citer les albums avec Antonio Carlos Jobim !!!!
            Je suis un fan absolu de musique brésilienne : Joâo Gilberto, Georges Ben, Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso…
            Et quand de grands musiciens américains travaillent avec des brésiliens cela donne de pures merveilles..,
            Le saxophoniste Stan Getz par exemple : l’album Getz / Gilberto est un de mes albums préféré il trône précieusement à côté du Kind Of Blue de Miles Davis

          • Surfer  

            @ Bruce,
            En ce qui me concerne, j’ai appris la sortie d’un nouvel album de Dylan la semaine dernière lors d’une émission radio…
            J’ai pu écouter l’extrait d’un titre, une ballade Blues.. c’était plutôt pas mal.
            Je ne sais pas si c’est de cet album que tu parles et j’ignorais qu’il avait fait un tribute à Sinatra.
            Il va falloir que j’écoute l’album en entier c’est dans mes prévisions.

          • Tornado  

            Ah ben pareil. Je cultive une passion sans bornes pour la bossa-nova des 60’s.
            Quand on me demande je propose toujours ce TOP 10 :
            – Getz/Gilberto
            – Joao Gilberto : Amoroso/Brasil
            – Cannonball’s Bossa Nova
            – A.C. Jobim : The Composer Of Desafinado Plays
            – Sinatra & Jobim : Complete Reprise Recordings
            – Herb Alpert Presents Sergio Mendes & Brasil 66
            – Tamba Trio : Avanco
            – The Astrud Gilberto Album
            – Walter Wanderley : Boss Of The Bossa Nova
            – Tokyo Bossa Nova Lounge

          • Surfer  

            Merci Bruce, je viens d’écouter,
            Je ne connaissais pas cet hommage,.
            Le chant n’a jamais été le fort de Dylan.
            Il a d’autres atouts ET c’est un génie de la musique … Un des meilleurs songwriter que je connaisse.
            Malgré tout il arrive à rendre la reprise de ce standard de Jazz de Sinatra émouvante… c’est aussi ça la force d’un très grand.

          • Tornado  

            Mouais…même si c’est une chanson-phare de The Voice, on dirait plus du Tom Waits que du Frank Sinatra avec cette reprise ^^.
            Mais tu vois, si même Dylan aime le grand Frankie, tu peux y arriver aussi ! 😀

          • Bruce lit  

            Ah ah : j’aime le Dylan et Billie Hollyday dedans, pas tout l’album, trop piano bar pour moi.
            J’adore Dylan je me suis fixé de découvrir chacun de ses albums chaque trois mois. C’est vraiment top.
            @Surfer : la version studio est mieux mais seulement accessible aux Youtubeurs Premium.

    • Matt  

      Il me semble avoir lu quelques épisodes des new mutants durant la période ou c’est Magneto qui dirige l’école, après son procès et le départ de Xavier in space.
      Dans mon souvenir c’était sympa. Mais j’ai toujours lu ça sans avoir le début ou la fin des histoires alors bon…mon avis vaut ce qu’il vaut^^

    • Matt  

      Sinon cet aspect « personnages moins bons », ça ne viendrait pas du fait que tu découvres ça maintenant ? Et que t’es adulte ?^^
      Est-ce qu’un gosse ou ado ne pourrait pas s’identifier à ces new mutants ?

      • Surfer  

        @Bruce,
        Et comment que ça me parle. j’espère que Charles Xavier et son fils psychotique ont réussi à briser le mur (Comme Pink à la fin du film).
        Pour Sinatra, tu vas arrêter de dire du mal !!!!
        Si tu continues je vais t’envoyer mon concigliere qui va te faire une proposition que tu ne pourras pas refuser !

    • PierreN  

      « mais pourquoi Sienkie ne fait plus rien ? »

      Ces dernières années il fait plus de couvertures que de séquentiel (j’ai cru comprendre que cover artist ça paye mieux que pour les planches intérieures).

      À noter quand même des retrouvailles avec Claremont (New Mutants: War Children) et il ne faut pas oublier que Bill a aussi son activité d’encreur (Wolverine #10 avec Claremont/Buscema, DD End of Days, The Question de Lemire/Cowan plus récemment).

      • Matt  

        Ah oui je crois que j’en ai lu parmi ces épisodes. C’est la fameuse période avec Magneto à la tête de l’école.

        • Bruce lit  

          Je décroche complètement des Xmen à la fin de Mutants Massacre : Xavier et Cyclope partis, les dessins ne me plaisent plus tout comme les nouveaux Xmen Psylocke, Longshot, Dazzler.

          • Eddy Vanleffe  

            Je décroche très précisément à Genosha (234 de mémoire…), je loue la dénonciation de l’apartheid, mais je baille devant et puis après ça s’effiloche de plus en plus …; Finalement heureusement de Jim Lee arrive pour bousculer tout ça…je recolle à la saga Shi’ar.; j’ai adoré plein de séquences iconiques de malades…
            la dernière saga X-Men 1-3 est un vrai chant du cygne réussi quand même et après on embaye sur la période Lobdell-Nicieza qui ont bien redressé la barre.
            ONslaught: NON! le pire plot jamais conçu: clone-double astral de la partie maléfique des âmes jumelées de Xavier et Magneto dont les esprit ont du copuler comme des escargots…. Non mais comment voulez vous que Tornado nous prenne au sérieux avec des trucs pareils…
            après c’est la bérézina.

          • Tornado  

            … surtout que je l’ai lu ce truc (et offert l’omnibus à Bruce dans la foulée)…

          • matt  

            @Eddy : Ah moi j’aime bien Genosha !
            C’est après que je décroche. Inferno il y a des idées marrantes mais c’est un peu le bordel et le seuil du péril…n’en parlons pas. Du grand nawak
            Mais j’aime la période de 1983 à 1986.
            Et j’aime la période quand Cyclope se tire !!^^ Jamais apprécié le perso pour ma part. Ouf ! ça permet de développer Ororo, Colossus, Diablo, tout ça.
            Super saga des morlocks ! L’arrivée de Rogue, sa relation avec Ororo, sa perte de pouvoirs, etc. Pour moi Cyclope en moins c’est la meilleure période^^

          • matt  

            J’aime pas trop le délire de « l’adversaire » durant les années 1987 et 1988, mais je kiffe le début de la période australienne aussi. La seconde saga des Broods, et Genosha qui m’a vraiment marqué.
            Par contre faut pas lire la 2eme saga à Genosha X-tinction agenda, là c’est tout ridicule et moche. ça part bien en couilles après Inferno en fait. Jusqu’à l’arrivée de Jim Lee.

          • matt  

            Non Bruce.
            Non non non !
            Je te l’ai déjà dit, on a déjà parlé de ça.
            Il y a la première saga à Genosha (Welcome to Genosha dans Uncanny X-men 235)
            Et il y a le retour à Genosha qui est une saga de merde à partir de Uncanny X-men 270 (plus de 30 épisodes plus tard quand même)
            Et Inferno c’est Uncanny X-men 240

            Je me souviens que tu as démonté cette saga dans un TPB que tu as lu qui regroupait les 2 sagas collées l’une à l’autre. Mais il y a un trou de 35 épisodes entre elles.
            Et pour moi la première est très bien. On ne voit jamais les leaders de Genosha, c’est flippant. Dans la 2eme saga c’est un gros bouffon de cyborg Cameron Hodge. Bref…

          • matt  

            La première saga ne fait que 4 épisodes, mais j’ai trouvé que c’était une super introduction de cet état flippant, sans les trucs ridicules de Xtinction agenda qui a lieu 30 épisodes plus tard.

          • matt  

            Et là encore une fois tu ne vas pas voir ma réponse.
            Et donc le prochain coup qu’on en parlera, tu me diras encore que Genosha c’est après Inferno^^
            Le running gag…

          • Eddy Vanleffe  

            Alors Inferno, Présence me l’a fait ressortir de mon armoire et j’ai vraiment été déçu à posteriori.
            depuis je le lis au chiottes par tranche de dix pages…
            d’ailleurs c’est bizarre il y en a de moins en moins…

          • matt  

            Inferno c’est le bazar, surtout le délire avec le démon qui devient techno organisuqe ou je ne sais quoi…
            Mais il y a des touches d’humour noir que j’aime beaucoup, comme l’ascenceur qui bouffe une famille entière avec du sang qui coule sous la porte.
            Et la fin avec Sinistre, je la trouve chouette et elle résout pas mal de trucs mis en branle depuis 1983 avec Madelyne.
            Mais comme tout crossover d’action, il y a plein de batailles à la con.

            Mais Genosha durant les épisodes 235 à 238, c’est bien !! M’en fous de ce qu’on dit dessus ! J’ai été marqué par un Wolverine torturé, une Rogue qui s’est fait tripoter et s’est repliée en elle-même, laissant ressortir sa personnalité Carole, les mutants dans les camps, tout ça.
            ç’aurait pu en rester là.
            Enfin en tous cas la saga Xtinction agenda fout en l’air tout le côté super noir de ces premiers épisodes avec (encore une fois) un crossover avec plein d’équipes et des bastons nulles contre un Cameron Hodge qui se prend pour Mojo et fait des grimaces…

          • PierreN  

            « Cameron Hodge qui se prend pour Mojo et fait des grimaces… »

            Il a même des faux airs de Bouffon Vert sur un case des épisodes de Jim Lee (l’éclairage vert sur son visage, le visage allongé avec le sourire creepy, le nez pointu).
            Matt n’a pas tort sur ce point, l’arc de Genosha ne mérite pas d’être mis dans le même sac que cette purge de X-tinction agenda (en moments forts post Inferno/pré-Lee y’a aussi la crucifixion de Logan).

          • Bruce lit  

            Ah oui, cette saga là ! Celle où Rogue et Wolvie sont pendus par les pieds.
            On est dans l’époque badass des Xmen que je n’aime pas mais en voilà une belle idée d’article Matt.

          • matt  

            Un article ? Why not. Sur la période australienne avant Inferno (assez courte au final : ça dure un an)
            Saga des Broods 2 + Genosha : j’aime !^^

    • JB  

      @Bruce Comment, ce n’est pas Jubilée qui lui a appris ? 😉

  • Présence  

    Hé bien, j’ai bien fait de commander mes tomes 1 & 2 d’Epic Collection des New Mutants avant de lire cet article. 🙂

    Je n’en ai pour l’instant que relu le graphic novel. Effectivement, Claremont reproduit le schéma des nouveaux X-Men : équipe cosmopolite, mais l’ennemi impressionant en moins (juste un membre mineur du Hellfire Club). J’avais eu l’impression qu’il se retrouvait comme contraitn de créer une deuxième série X-Men sans beaucoup de conviction. Concernent les épisodes de ce recueil (23 à 34) : j’ai bien aimé les 23 à 25, et trouvé que la suite était un peu poussive, alors que je n’avais même pas relevé la répétition des schémas d’intrigue que tu mets en lumière.

    Les personnages n’ayant aucun secret pour les lecteurs, ils n’ont plus rien à offrir. Si jeunes, ils sont déjà vieux, leur intimité n’a rien de passionnant, leur vision du monde inexistante et leur sexualité itou. – C’est peut-être dû au fait que Claremont ne les a pas développés, peut-être par manque d’intérêt, du coup ils n’ont pas vraiment de consistance, au-delà des 3 caractéristiques (superpouvoir, famille, 1 motivation) initiales déjà présentes dans le graphic novel.

    • Eddy Vanleffe  

      pour épaissir ces personnages, il a fallu un peu de Nicieza (trsè doué pour ça je trouve) et un peu de Peter David, sans renier non plus ce qu’a pu construire Louise Simonson même si ce qu’elle écrit me tombe des mains (Claremont sans le talent d’écriture pour moi)

      • Présence  

        J’avais beaucoup apprécié une poignée d’épisodes de Claremont dans lesquels il s’attachait à un personnage par numéro, et leur donnait plus personnalité : #41 pour Danielle Moonstar, #42 pour Sam Guthrie, #45 pour Larry Bodine qui aurait pu être un membre de l’équipe et le discours très touchant de Kitty Pryde.

        • Eddy Vanleffe  

          quand Chris écrit Kitty Pryde, il est toujours bon, c’est une des rare constante qu’on ne peut pas lui nier.

  • Jyrille  

    La Cape et l’Epée… il s’agit de Cloak and Dagger ? Une série télé pas super d’ailleurs malgré de bons passages et un casting attachant. Par contre, la série LEGION, dont je n’ai vu que la première saison, est un ovni intriguant et bluffant. Pas du tout pour toi.

    Tu me refroidis bien parce que j’étais tellement intrigué par la série LEGION et sachant que c’était Sienkiewicz au dessin, j’avais vraiment envie d’essayer. Mais tu es dur et a priori rien ne vaut le coup… Du coup cela va attendre longtemps avant que j’essaie.

    La BO : sympa mais comme je te l’ai dit, tente plutôt le premier album de Lorde. Tu n’avais pas aimé le titre que Maël et moi avions choisi pour le dernier article sur Donjon ? Il est tiré du second album et pour une fois, ce sont ses paroles qui me touchent avant la musique.

    • Bruce lit  

      @Eddy : ah bon, c’est chez les Micronautes ? Mince alors.
      @Cyrille Oui j’avais détesté la série LEGION.
      Je vais écouter ta BO
      @Présence : tu abondes dans mon sens. Effectivement Clarmeont ne sait pas rendre ces personnages profonds et attachants.
      @Matt : je ne crois pas. J’avais lu quelques NEW MUTANTS en 1983, j’avais dix ans donc, et je ne parvenais pas à m’identifier à ces empotés un peu baltringues. Même en me déconnectant de mes références Xmen, l’équipe n’est pas très intéressante à mes yeux.

      • Tornado  

        Même moi je me souviens de cette scène de viol psychique. Ça m’avait très fortement marqué à l’époque. je suis parfois tenté de me relire ce X-men/Micronautes, mais à mon avis ça va me tomber des mains vite fait. Mieux vaut rester sur ce souvenir assez puissant…

        • Eddy Vanleffe  

          Oui ne te fais pas de mal inutilement….
          Je me suis fait plaisir je l’ai récupéré cette année et….
          j’aime bien, ça a plein d’énergie mais c’est mal écrit..objectivement
          Je veux dire quand tu ne sais pas qui qui qui va où et ou et quand…
          LA grosse faiblesse de l’écriture pas synopsis, si t’as pas un storyteller en béton genre Romita Jr ou Byrne (oui parce que les intrigues sont peut-être pas un top niveau, je défie quiconque de dire que Byrne met ses trucs mal en pages, ça coule de source tout le temps…), ben on comprend que dalle… et là, c’est brouillon, brouillon…
          mais il y ces séquences de malades oniriques et tordues dont Chris a le secret.

  • JP Nguyen  

    De temps en temps, sur Facebook, je vois des partages des dessins/portraits récents réalisés par Bill Sienkiewicz. Souvent, il s’agit d’hommages à des personnalités décédées (et la faucheuse reste toujours bien occupée). Je suis quasiment bluffé à chaque fois par son talent d’illustrateur, sa maîtrise mais aussi sa versatilité.
    Pour autant, sur du séquentiel, j’aime pas trop. Elektra : Assassin et Daredevil : Love & War ne font pas partie de mes lectures favorites. Et là, sur ce qui est montré, ça ne me fait franchement pas rêver… (la 3ème case des retrouvailles Père/fils, avec la raideur des tissus et l’anatomie déformée, on croirait voire des personnages du collège fou fou fou…)

  • David  

    Quand je parle de Lynch, je ne compare pas Claremont à Lynch. Ils n’ont en effet rien à voir. Mais les New Mutants de Claremont et Sienkiewicz dégagent un malaise assez lynchéen. C’est principalement le fait des dessins. aux contours mal définis, laissant une grande place à l’imagination. C’est sombre, déstabilisant, ça ne ressemble à rien d’autre.
    Personnellement, j’ai détesté les premiers épisodes des New Mutants que je trouve toujours mauvais. J’ai repris avec Séléné, Roma Nova et surtout Emma Frost. Ça allait dans une direction plus confortable pour un fan des X-Men. Et Sienkiewicz est arrivé. J’étais jeune, j’ai été choqué et j’ai abandonné. Je n’ai repris qu’avec Asgardian Wars. Un coup de foudre. Les épisodes suivants s’éloignaient de l’héritage de Sienkiewicz et exploraient beaucoup les rapports humains. Je me suis attaché aux personnages, enfin. Je pense que tu préfèreras le post-Sienkie, Bruce. Peu d’action, beaucoup de one-shots, des ados avec leurs difficultés. Et puis je me suis plongé dans la période Sienkiewicz. J’avais quelques années de plus. Et ce fut un nouveau choc, mais positif, cette fois. Je concède que les scénarios sont loin d’être tous mémorables mais le traitement de ce titre était tellement novateur pour l’époque qu’on en parle encore aujourd’hui. Les dessins sont responsables de la réussite mais la trame de Claremont, même si elle est faillible, permet au dessinateur de s’exprimer. Et les thèmes abordés, le ton adulte, le refus des clichés sur les ados, tout concourt à distinguer cette série à l’époque. Le problème est que si elle était en avance sur son temps, le temps l’a rattrapée et à gommé ses spécificités car ce qui était original il y a 30 ans ne l’est plus aujourd’hui. On ne perçoit plus les innovations.

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