ECHO-COMICS

Focus : le lien entre répétitions et transitions dans les comics

Un zapping de JP NGUYEN

Cet article s’intéressera à une technique de narration dans les comics : la répétition de motifs visuels dans l’enchaînement des scènes. Simple coquetterie ou réel enrichissement dans la façon de raconter une histoire ? Sans transition, attelons-nous au sujet !

D’une scène à l’autre : Manhattan Transfer
(c) DC Comics

Dans UNDERSTANDING COMICS ( en VF, L’ART INVISIBLE), Scott McCloud avait théorisé six catégories d’enchaînement dans la narration séquentielle : de moment à moment, d’action à action, de sujet à sujet, de scène à scène, de point de vue à point de vue et enfin la « solution de continuité » (non sequitur en VO). Pour ce dernier enchaînement, je serais tenté de le renommer « sans rapport avec la choucroute », puisqu’il s’agit de juxtaposer des images sans rapport logique entre elles. Si c’est un choix assumé par les auteurs pour stimuler l’imagination du lecteur, pourquoi pas… Mais aujourd’hui, donc, je vais plutôt vous causer d’un autre rapport avec la choucroute, celui des enchaînements de scène à scène et de l’utilisation d’images similaires pour effectuer le passage d’une scène à l’autre.

L’une des façons les plus usuelles d’opérer un changement d’époque et/ou de lieu dans une BD, c’est de passer par un pavé de texte mentionnant « Pendant ce temps-là en Ouzbékistan… » ou encore « 1962, Atlanta, Georgie »… Mais il arrive que les auteurs choisissent un autre procédé, reposant sur la persistance visuelle d’un personnage ou d’une composition, ce qui renforce le lien entre les deux séquences, avec l’établissement d’une parallèle ou d’une résonance.

Dernière case de la page 6 et première case de la page 7 de THE KILLING JOKE –
(c) DC Comics

La première fois que j’avais prêté attention aux transitions entre deux séquences, c’était en lisant le THE KILLING JOKE de Alan Moore et Brian Bolland. Dans ce one-shot de 48 pages, paru en 1988, à chaque fois que le récit change de lieu ou d’époque, les auteurs s’arrangent pour inclure un lien entre les scènes. Bon, il s’avère que la première transition de l’histoire repose plutôt sur du texte… Alors que Batman se trouve à l’asile d’Arkham et vient de découvrir une nouvelle évasion du Joker, il s’écrie  « Where is he ? » . Ce texte est positionné sur la première case de la scène suivante, où l’on découvre le Joker dans un décor de parc d’attractions, avec un personnage s’exclamant « Ah ! There you are ! ». Mais la dernière case de cette même page contient une évocation implicite de problèmes financiers qu’il a pu connaître dans le passé, avec un plan sur sa main gauche, dans son dos, tenant son chapeau, avec une affiche de femme obèse exhibée dans les foires.

La page suivante s’ouvre sur la même main dans le dos tenant un chapeau, mais a lieu dans le passé, avec l’épouse de Joker, alors enceinte…

Et pendant toute l’histoire, Moore et Bolland accorderont cette attention toute particulière aux enchaînements, faisant «rimer » ou répondre la dernière case d’une séquence avec la première de la suivante, en mots ou en images. J’ai dénombré une quinzaine de transitions pour ce récit à la pagination relativement courte. Pour le coup, je trouve que cette technique rend la lecture plus fluide et immersive. C’est un peu comme si les auteurs nous prenaient par la main et nous entraînaient dans leur récit, en ajoutant ce liant qui nous tient accroché au fil de l’histoire.

KILLING JOKE : transition entre les pages 18 et 19 : une narration qui agrippe le lecteur ! –
(c) DC Comics

En farfouillant sur le net, on peut trouver le script d’Alan Moore pour les premières pages de Killing Joke. Bien que la lisibilité soit rendue un poil pénible par l’utilisation des majuscules, même sans idolâtrer le barbu de Northampton, on peut saluer sa méticulosité dans son travail d’écriture, avec des tonnes d’informations données au dessinateur sur les angles suggérés, les détails importants, l’ambiance recherchée… Et tout ça en laissant latitude à l’artiste pour faire différemment si ça lui chante… Et donc, on peut clairement y déceler le soin apporté aux enchaînements entre scènes, avec des effets d’échos. Par exemple : THE WHITE GRINNING FACE STARING OUT OF THE PANEL AT US FROM THE CARD IS POSITIONED SO THAT IT ECHOES THE PALE AND GRINNING FACE OF THE POISONED MITCHUM IN THE LAST PANEL ON PAGE NINE.

Dans sa chronique, l’ami Tornado avait déjà mis en avant la narration cinématographique utilisée par Moore et Bolland sur THE KILLING JOKE. En fait, les effets que je commente sont en quelque sorte l’équivalent en BD aux « fondus enchaînés » du cinoche, lorsqu’une image s’efface progressivement pour en faire apparaître une autre. Mais comme on est sur papier, les deux images coexistent et il faut que le dessinateur assure le cachou pour bien reprendre les angles afin que l’effet d’écho fonctionne à plein.

Ainsi, bizarrement (hum, hum), lorsqu’Alan Moore a écrit JUDGEMENT DAY pour Rob Liefeld et une floppée d’autres dessinateurs en charge des flashbacks, ben, visuellement, ça marche moins bien : dans l’exemple ci-dessous, la main du barbare Bram, dessinée par Stephen Platt, est sous un angle différent de la main ensanglantée du personnage décédé dans la scène suivante.

Une technique qui n’est pas à la main de tout le monde –
JUDGEMENT DAY (c) Awesome Comics

Et à l’inverse, lorsque Moore peut compter sur un Dave Gibbons dans WATCHMEN, le principe fonctionne à merveille. Ainsi, dans le chapitre 2, lors de l’enterrement du Comédien, ses anciens co-équipiers Ozymandias, Docteur Manhattan et le Hibou se remémorent des souvenirs communs et les transitions entre passé et présent sont quasiment toutes effectuées via des « images-échos », démontrant ainsi que cette technique est un outil formidable pour dérouler le fil de la narration… lorsqu’elle est réalisée sans boulette !

100 BULLETS, justement, parlons-en ! (désolé, on se paye les transitions qu’on peut.) 100 BULLETS, donc, avec l’issue 38, intitulé COLE BURNS SLOW HAND, qui déroule deux intrigues parallèles : un braquage dans un bar et les retrouvailles de Cole Burns avec son ex-petite amie Sasha. Spoiler : Cole se fait jeter et finit dans le bar où il règle vite fait bien fait leur compte aux braqueurs. Ben voilà, l’intrigue n’est pas si épaisse que ça, mais le fait d’alterner les scènes et d’établir certains parallèles entre les deux situations donne un certain charme à cet épisode. La tension du braquage, avec les clients pris en otage, fait écho à celle des échanges entre Cole et Sasha, cette dernière ne pardonnant pas son homme d’être parti sans laisser un mot… Ainsi lorsque Sasha s’apprête à gifler Cole à la fin d’une page, la suivante montre le barmen qui reçoit un coup de la part des braqueurs… Ou lorsque Cole tend ses bras à Sasha, qui les refuse, on enchaîne avec le barman écartant les bras dans une posture d’impuissance face à ses agresseurs… Au final, je suis ressorti de l’épisode bluffé par la maestria de Brian Azzarello et Eduardo Risso, moins pour ce qu’ils m’avaient raconté mais par la façon dont il me l’avait raconté…

Deux soirées, deux ambiances –
(c) Vertigo

Petite digression : autant ces images qui se répondent de case en case peuvent me parler, autant j’ai fini par me lasser du tic d’Azzarello faisant commencer une phrase par un personnage et la finir par un autre… Je trouve cela si artificiel que ça me sort du récit… Pourtant, on pourrait considérer que ces images qui se répètent sont aussi artificielles… Après tout, le fait qu’un personnage, en deux circonstances/époques différentes, adopte une posture identique ou très similaire, ça n’a rien de très évident ou de naturel. Mais j’accepte plus volontiers cet artifice-là, qui fluidifie la narration, tandis que l’autre aurait plutôt tendance à plomber le dialogue. Mais je suppose que cela reste, comme tout, une question de point de vue…

A travers les exemples sus-cités, on peut distinguer deux cas : la persistance d’un personnage et le changement du décor, souvent utilisé pour des flashbacks et la persistance d’une pose/posture avec changement de personnages et de décor, pour établir un parallèle entre les cases.

Once upon a time in Hell’s Kitchen –
(c) Marvel Comics

Dans l’exemple ci-dessus tiré de DAREDEVIL v2 #66 (2004), par Bendis et Maleev, le gangster Alexander Bont, déambulant dans les rues de New York après sa sortie de prison, effectue, entre deux cases, un bond de plus de 60 ans en arrière, en se remémorant sa jeunesse dans les années 30. Le dessinateur avait choisi, dans ce story-arc, de marquer un changement de style graphique selon l’époque concernée (avec ici un noir et blanc et un trait plus schématique pour le passé) mais il avait pris soin calquer la composition des cases pour que la page parle immédiatement au lecteur : nul besoin d’un pavé de texte pour nous dire qu’on effectuait un saut dans le passé, la juxtaposition des images suffisait. Même personnage, même ville, même saison, avec l’hiver et ses flocons, mais plusieurs décennies d’écart, repérables notamment via les modèles de voitures garées en arrière plan.

Etre né quelque part… et grandir autre part…
(c) Vertigo

Dans le premier numéro de UNKNOWN SOLDIER (2006) par Joshua Dysart et Alberto Ponticelli, nous avons droit à une petite rétro sur la jeunesse du protagoniste, avec un parallèle frappant entre son enfance d’immigré ougandais aux Etats-Unis et celle des gamins restés au pays. Ici, il ne s’agit donc pas des mêmes personnages mais le choix de la composition et du cadrage rendent la séquence très efficace pour retranscrire l’écart abyssal entre les destins de gosses d’un même pays…Le décor, les vêtements et bien sûr les accessoires (batte de base-ball vs fusil d’assaut) diffèrent énormément mais la pose est identique et l’effet d’écho est immédiat. « Réussir sa vie », ça ne tient pas uniquement aux qualités intrinsèques d’un individu : encore faut-il disposer d’un environnement et de conditions de vie favorables. Avec ces deux cases, Ponticelli complète formidablement le texte de Dysart et le rend encore plus parlant.

Dans ses numéros en solo sur SPIDER-MAN (1990), Todd McFarlane était un grand adepte des cases « miroirs ». Dans mon souvenir, ses intrigues étaient loin d’être des sommets de sophistication mais il jouait souvent sur la répétition des compositions pour déambuler d’une scène à une autre. Il montrait par exemple des images de Mary-Jane, l’épouse de Peter Parker avant son divorce satanique, en train de danser en boîte de nuit, en alternance avec une grosse baston entre Spidey et le lézard. Eh oui, cette technique n’est pas miraculeuse : si l’histoire à raconter ne casse pas trois pattes à un canard, ça ne va pas la métamorphoser en scénar du siècle… Toutefois, McFarlane pouvait être bien inspiré : je vous ai collé ci-dessous des cases de SPIDER-MAN #6 (1991), un arc avec le Hobgoblin et Ghost Rider. Ici le vilain a kidnappé un gosse et se trouve pris d’un élan d’affection quelque peu malsain qui contraste avec la béatitude du sommeil des époux Watson/Parker.

D’une étreinte à l’autre…
(c) Marvel Comics

Après le passage en revue de ces quelques exemples, je vous livre ma réponse à la question posée en début d’article : « la répétition de motifs visuels dans l’enchaînement des scènes : simple coquetterie ou réel enrichissement dans la façon de raconter une histoire ? »

Ben comme dirait l’autre, « ça dépend ». L’utilisation de ce procédé n’est pas en soi la garantie de bien raconter une histoire et encore moins de raconter une bonne histoire. D’ailleurs, certains de mes récits favoris ne font pas du tout appel à ce type de transition. Néanmoins, lorsque c’est bien fait et utilisé avec à-propos, cela constitue un apport précieux, dans la fluidité de la narration et dans la puissance d’évocation obtenue par des images, qui, non-contentes de se répondre de case en case, provoquent aussi une résonance dans l’esprit du lecteur.

Et au cas où vous auriez un exemple remarquable à partager, je vous invite à vous en faire l’écho dans… les commentaires !

////

La BO du jour :

Parfois, la répétition, ça marche pas mal :

24 comments

  • Eddy Vanleffe  

    Bon j’adore ce genre d’article qui parle de bande dessinée « dans le dur » avec les techniques de narrations qui en font un Art à part qui n’es pas le cinéma ni autre chose.
    THE KILLING JOKE, j’ai du le lire une centaine de fois et oui les transitions sont hallucinantes de justesse, chaque case frappe l’œil et c’est ce qui en fait un chef d’oeuvre.

    Merci JP de ce dossier qui éclaire un peu la chose…

    • JP Nguyen  

      You’re welcome, Eddy. Cet article me trottait dans la tête depuis un bail… J’ai davantage galéré que prévu pour trouver des exemples qui ne soient pas que d’Alan Moore.

  • Tornado  

    Héhé, voilà un article qui éclaire bien ce que je recherche avant tout dans une bande dessinée : Ce que la Forme (le découpage, la mise en scène et l’art de l’écriture et du dialogue) peuvent apporter à la lecture.
    Je prends une phrase de l’article (« Au final, je suis ressorti de l’épisode bluffé par la maestria de Brian Azzarello et Eduardo Risso, moins pour ce qu’ils m’avaient raconté mais par la façon dont il me l’avait raconté… ») et elle synthétise toutes mes attentes de lecteur.
    Pour moi l’attachement aux personnages et, plus encore, à la continuité est secondaire. Toutes mes histoires préférées, même des personnages en slip fluo, sont toujours brillamment racontées dans la forme.
    Un exemple qui figure ici : L’arc L’ÂGE D’OR du DD de Bendis & Maleev. Un arc détesté des fans puristes de la série. Pour moi un chef d’oeuvre d’art séquentiel. Les fans le détestent parce que les événements décrits ne sont pas raccord avec la continuité et son espace/temps. Punaise qu’est-ce que j’en avais à foutre à la lecture ! Pour moi c’était avant tout une BD brillante, magnifique dans sa construction et sa mise en scène. Je l’ai pris comme une histoire parallèle et le tour était joué !

    Enfin, tout ça pour dire qu’il existe des lecteurs qui viennent avant tout lire une BD parce qu’elle raconte vraiment bien quelque chose. Plus que pour ce qu’elle raconte au fond.

    • JP Nguyen  

      Tu es fidèle à toi même, Tornado ! Indépendamment de la continuité, je persiste à dire que la timeline de Golden Age est foutraque.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Merci pour cet article qui me démontre une nouvelle fois que la BD n’est pas un art pour rien. Certes avec une Alan Moore on est dans le haut du panier mais cela confirme ce qu’est une réelle expérience de lecture et surtout que rien n’est si innocent que cela. Cela me rappelle des conversations à propos de film où on voit la maestria de certains réalisateurs dans le montage, le choix de la photo, les angles …. à l’opposé de certains tacherons qui appui uniquement sur un bouton. Créer des émotions, conceptualiser c’est tout un art.

    Gros kiff et merci encore JP, je vais de ce pas ressortir à nouveau les comics que tu as pris en exemple (il me semble tous les posséder).

    • JP Nguyen  

      De nada.
      Si tu as d’autres exemples marquants dans tes lectures passées, je suis preneur !

  • Bob Marone  

    Merci pour ce décortiquage passionnant. Ces procédés de l’art séquentiel sont fascinants. Le pendant cinématographique qui me vient à l’esprit serait la scène de La Mort aux trousses où Cary Grant hisse Eva Marie Saint de la paroi à laquelle elle est suspendue dans le vide, geste qui se fusionne dans une ellipse fondue avec celui où il la hisse sur la couchette du train lorsqu’ils partent en voyage de noce.

    • JP Nguyen  

      Je dois piteusement avouer n’avoir jamais regardé ce classique de Hitchcock.

    • Jyrille  

      Ah oui je me souviens bien de ce passage Bob !

  • Nikolavitch  

    technique d’un maniement délicat, et je me suis d’ailleurs quiché avec sur un de mes albums, dans lequel la chose me semblait parfaitement claire sur le papier (et le dessinateur l’avait impeccablement mise en oeuvre), mais pourtant c’est passé par dessus la tête des lecteurs (l’éditeur m’avait mis en garde, je ne l’ai pas écouté, et… bref.)

    une autre technique de transition que j’aime beaucoup (et que j’ai elle aussi apprise chez Moore), c’est le dialogue qui se poursuit en voix off d’une scène à l’autre, la fin d’une séquence éclairant le début de l’autre. je la trouve redoutablement efficace.

    • JP Nguyen  

      Au départ, je voulais couvrir les transitions images et texte, puisque Killing Joke contenait les deux, mais j’ai réalisé que c’était plus cohérent et facile pour moi de ne rester que sur les images…

      • Nikolavitch  

        oui, ce sont deux techniques différentes. tu pourras faire un deuxième papier. en plus, d’autres auteurs utilisent la transition texte, ça évitera le full moore.

  • JB  

    Merci pour cette analyse fascinante !

    • JP Nguyen  

      Et en plus, c’est une analyse gratuite, sans avoir à s’allonger sur le divan… 😉

  • Kaori  

    Passionnant et très instructif ! J’adore ! Et je n’avais prêté attention à ce genre de procédés…

  • Bruce lit  

    Il y aurait tellement à écrire sur les ouvrages de SCott McCloud qui sont quasiment des ouvrages philosophiques à mes yeux.
    Merci JP. J’adore ce genre d’articles d’apprentissages en s’amusant. C’est clair et bien imagé. Comme Tornado, ma formation littéraire me rend très sensible aux effets de style. J’aime l’écriture passionnément. Mon côté un peu dandy me force à distinguer les auteurs des faiseurs , ceux qui ne font « que » raconter une histoire et ceux qui nous font « la devenir ». Tu as choisi une bonne brochette de talents ici. Moore bien sûr à l’époque où il était encore lisible. Bendis, ok, pourquoi pas. L’homme a sa langue. Ca reste plutôt bon pour l’époque.
    Azzarello : comme toi ses tics ont fini par me sortir par les yeux mais sur certains épisodes de 100 BULLETS, notamment sur le billet de loterie et l’arc à la Nouvelle Orléans il atteint des sommets. Le talent, il en a. Le génie, c’est de pouvoir s’y maintenir sur ces sommets.
    Merci d’avoir inclus J Dysart, l’un des meilleurs scénaristes actuels. Son GOODBYE PARADISE qui narre un clochard s’improvisant détective est d’une rare puissance. Le temps m’a manqué pour vous en parler, mais tiens, je pourrais le contacter pour une interview !
    D’autres propositions d’Echo : Ben les parallèles entre Kravent et Peter dans Last Hunt.
    Chaque ouverture de BORN AGAIN avec un Matt en position couché jusque SAVED où il est enfin debout.
    Cette position couchée ensuite adoptée par Nuke mort sur le bureau de JJJ.
    Enfin, impossible de ne pas citer Jason Aaron et THE OTHER SIDE avec un parallèle constant entre le vietnamien et l’américain.
    Ainsi que les parallèles entre Fisk et Frank dans PUNISHER MAX.

    J’ai adoré cet exercice JP. Cheers.

    • Jyrille  

      Ah, alors vraiment, il la faut, Goodbye Paradise ?

        • Jyrille  

          Pfff… plus de place (mais bon je viens de me payer le dernier Astérix), plus de thune…

          • Présence  

            Goodnight Paradise, de Dysart & Ponticelli. La version courte :

            Joshua Dysart & Alberto Ponticelli relèvent le défi de raconter un vrai polar : une enquête criminelle inscrite dans un milieu social particulier et qui sert de révélateur. L’histoire tient cette promesse de manière aussi ambitieuse que naturelle, avec un personnage principal inhabituel : un sans-abri montré de manière naturaliste du début jusqu’à la fin, sans exagération romantique, sans qu’il ne se transforme en personnage d’action générique en cours de route. Le lecteur se retrouve emporté à Venice Beach, à côtoyer des sans-abris désocialisés, mais gênant de plusieurs manières.

            La version longue :

            https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R1Q54RZGZSFIL4/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1732748527

    • Bruce lit  

      Un autre miroir : We are the Walking Dead / We’re not the Walking Dead asséné par Rick Grimes au début et à la fin de la série.

  • Présence  

    Chapeau bas, monsieur Nguyen.

    Super article, clair et explicatif, évident alors qu’il s’agit de transcrire en mot un effet visuel, exercice plutôt coton.

    Howard Chaykin avait également beaucoup utilisé cette technique, associée à celle de la phrase qui continue d’une scène à l’autre, en particulier dans Blackhawk, pour introduire sciemment de la confusion.

  • Jyrille  

    Mais quelle superbe idée d’article JP ! Bien vu ! Tu as lu l’Art invisible en VO ? Respect ! Je n’ai que la VF et souvent je me dis que je devrais la relire.

    Ton article me fait penser à un effet presque identique par Stanislas Gros dans LA NUIT. Il remet une case précédente dans une planche suivante selon un autre point de vue, une autre temporalité. Je vous file des photos ailleurs.

    J’essaie de retrouver tes scans : Watchmen (tiens d’ailleurs, Tornado, tu as vu que j’ai revu le film et mis des commentaires sur ton article ?), The Killing Joke, The Killing Joke, je sais pas, 100 Bullets, DD par Bendis et Maleev, je ne sais pas, je ne sais pas.

    En tout cas ça me prouve bien que je dois relire tous ces DD et 100 bullets : je ne me souviens de rien de tout ce que tu montres. Tandis que Watchmen et Killing Joke limite je les connais par coeur.

    Tiens ça me fait penser, des fonds de tiroir de Bolland ont été édités récemment par Komics Initiavie (je n’ai aucun album de cette maison, j’en cherche le Warren Ellis), ça vaut le coup ?

    Pour ceux qui ont Netflix, je vous conseille le film BEASTS OF NO NATION qui parle de la même chose que UNKNOWN SOLDIER apparemment.

    « cela constitue un apport précieux, dans la fluidité de la narration et dans la puissance d’évocation obtenue par des images, qui, non-contentes de se répondre de case en case, provoquent aussi une résonance dans l’esprit du lecteur » Comme c’est bien dit.

    La BO : un tube.

  • JP Nguyen  

    Encore merci à tous pour l’ accueil enthousiaste accordé à cet article !

    @Bruce : je n’avais pas songé à chercher du côté de Kraven’s Last Hunt. Les splash de Born Again, c’est de l’écho mais pas dans des transitions.

    @Présence : tu dis souvent qu’une image vaut mille mots, je n’ai pas compté les miens pour cet article mais j’espère avoir trouvé les mots justes !

    @Cyrille : non, j’ai lu McCloud en VF, mais son titre CO est plus connu et plus explicite.

Répondre à Nikolavitch Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *