Évangile selon ANNO (Neon Genesis Evangelion)

NEON GENESIS EVANGELION par Hideaki Anno

Une déconstruction de KAORI

1ère publication le 03/07/19- MAJ le 29/07/19 puis le 19/08/20

VO : Gainax et Khara

VF : Dybex, Netflix et Glénat

Cet article parlera de l’œuvre post-apocalyptique/psychologique/mechanique NEON GENESIS EVANGELION et de ses différents formats.

La trinité évangélique selon Anno  © Gainax - © Glénat

La trinité évangélique selon Anno
© Gainax – © Glénat

NEON GENESIS EVANGELION, qu’est-ce que c’est ? Une série ? Un film ? Un manga ?
En fait, c’est tout ça à la fois, et c’est surtout l’œuvre d’un réalisateur japonais, Hideaki Anno, quelque peu obsessionnel et perfectionniste par rapport à celle-ci, puisqu’il réalisera pas moins de 3 films en 1997, soit 1 an après la fin de la série de 26 épisodes, puis 4 autres films entre 2007 et 2020, afin de réparer les imperfections dues aux problèmes budgétaires et technologiques de l’époque puis de proposer une version alternative.

C’est également un manga en 14 volumes, paru chez Glénat en France et écrit et dessiné par le character designer de l’anime : Yoshiyuki Sadamoto. Ce manga n’étant pas l’œuvre de Hideaki Anno mais une version inspirée, il propose une vision assez différente de l’anime. Il sera suivi de plusieurs spin-offs.
Et NEON GENESIS EVANGELION, ça veut dire quoi ?
La traduction littérale est « L’évangile de la nouvelle genèse ». Titre bien obscur pour résumer une série qui par certains aspects l’est tout autant !.

Pour comprendre l’impact de NEON GENESIS EVANGELION dans la culture geek, il faudrait revenir à ce qu’était l’animation japonaise dans les années 80-90.
Le monde des séries animées japonaises était principalement peuplé par des sagas populaires interminables issues de gros studios tel que la Toei Animation (DRAGON BALL, DRAGON BALL Z, SAINT SEIYA, SAILOR MOON…) ou Sunrise (CITY HUNTER).
Les thèmes sont classiques : des magical girls pour les filles, pléthore de séries sur le sport, des séries loufoques sur le milieu scolaire, des sagas de combats et de mecha comme GOLDORAK, PATLABOR ou encore MACROSS et GUNDAM, ciblées pour les garçons.

C’est là qu’arrive le studio Gainax (co-fondé principalement par Hideaki Anno, Yoshiyuki Sadamoto et Shinji Higuchi) qui commence tout doucement avec les OAV de GUNBUSTER en 1989 (que je vous invite très vivement à regarder) puis la série animée NADIA, LE SECRET DE L’EAU BLEUE, déjà l’œuvre de Hideaki Anno à la réalisation et Yoshiyuki Sadamoto au character designer. Il s’agit ici d’œuvres abouties, pas trop longues pour l’époque, et surtout avec un début et une véritable fin, un scénario, une intrigue et des personnages profonds qui évoluent tout au long de la série.
NADIA est un succès. Mais le temps passe et Gainax demande à Anno de plancher sur un projet plus « large », plus grand public, plus familial.
Les mechas étant à la mode à cette époque, ce sera le point de départ.
Inspiré par la genèse, la série mêle finalement mechas, monstres, théologie et psychologie, voire même philosophie, avec pour personnages centraux des adolescents !
Le propos a donc de quoi surprendre. Et pourtant, ce fut un succès. Et 20 ans plus tard, c’est toujours une œuvre inoubliable qui a marqué les esprits de tous ceux qui comme moi dévoraient des animes par paquet.

Pour preuve : impossible de regarder le PACIFIC RIM de Guillermo Del Toro, sorti en 2013, sans penser aux Evas ou aux Anges…
L’arrivée de NGE marque une nouvelle ère et un nouveau format concernant les séries « japanimées » : des séries plus courtes (souvent au format de 26 épisodes), originaux (alors que jusque-là on adaptait des mangas en série et films animés, ce qui expliquait le nombre d’épisodes, ici on fait le cheminement inverse : on développe une série ; si c’est un succès, on en fait une ou plusieurs séries de manga, ainsi que des films…) et à la réalisation impeccable.
C’est également une explosion en France : les catalogues des distributeurs Dybex et Déclic Images débordent de coffrets VHS et de mangas. La France deviendra ainsi le premier consommateur mondial de mangas juste après le Japon.

L’introspection du héros : un des thèmes fondamentaux du manga  © Khara - © Glénat

L’introspection du héros : un des thèmes fondamentaux du manga 
© Khara – © Glénat

Maintenant, je ne peux pas parler de cette œuvre sans expliquer l’impact qu’elle a produit sur moi. À l’époque où j’ai découvert cet anime, je « mangeais » de l’animation japonaise matin, midi et soir, me contentant de bonnes séries, parfois de moins bonnes. Il y avait toujours quelque chose à corriger selon moi. J’y trouvais toutefois toujours mon compte, ayant une capacité assez impressionnante à m’attacher aux personnages fictifs.
À cette époque, donc, je pleurais toutes les larmes de mon corps devant LE TOMBEAU DES LUCIOLES, je me transportais sur Gaia grâce à VISION D’ESCAFLOWNE, je partais dans l’espace avec GUNBUSTER, vivais des vies réincarnées au travers de NAZCA, bref, je m’échappais comme je pouvais de cette vie à laquelle je ne trouvais pas de sens.

Et voilà que débarque sur ma chaîne préférée de l’époque un jeune adolescent de 14 ans totalement renfermé sur lui-même et souffrant de ce qu’un des personnages nommera le dilemme du hérisson, à savoir qu’il ne peut se rapprocher des autres pour se réchauffer sans blesser ou être blessé.
Pour moi, c’est à la fois un électrochoc, une claque et un « coup de foudre » immédiat.
Mon intérêt pour la série aurait pu se résumer à cela (avoir trouvé un écho, bien que mon lien avec Shinji soit plus complexe que cela), n’étant pas très branchée « mecha », mais c’est sous-estimer le talent de Hideaki Anno.
Voici comment Hideaki Anno a développé l’un des animes les plus complexes mais aussi l’un des mieux réalisés depuis 20 ans.

1) La série animée
Elle se décline en 26 épisodes de 25 minutes. Produite par les studios Gainax et diffusée entre le 4 octobre 1995 et le 27 mars 1996 sur la chaîne Tokyo TV. Elle est commercialisée par Dynamic Visions en septembre 1996 en coffret VHS en VOSTF puis diffusée en 1997 sur la chaîne câblée C:. Il faudra attendre 1998 et la diffusion sur Canal Plus pour avoir une VF. Dynamic Visions poursuivra l’édition en coffret VHS puis en coffret DVD.
L’histoire se passe en 2015. On se trouve dans un futur post-apocalyptique où la Terre a été décimée après le « Second impact », qui a eu lieu en 2000 et où Tokyo a été submergée par les eaux.
Shinji Ikari est un adolescent de 14 ans qui débarque à Tokyo-2 après avoir été convoqué par son père, commandant de la NERV, étrange organisation secrète aux plans mystérieux, qui ne seront révélés que plus tard dans la série.
Celui-ci, Gendô Ikari, qui a abandonné son fils à la mort de sa femme, alors que Shinji n’avait que 4 ans, lui demande de piloter une Eva, gigantesque « humain de synthèse », afin de combattre les « Anges », de monstrueuses entités qui attaquent la ville sans explication.
Au départ, NGE se présente donc comme une banale série sur les mechas contre les monstres envahisseurs.
Il en est en réalité tout autre.

https://www.youtube.com/watch?v=13nSISwxrY4
L’arrivée de l’anime culte sur Netflix
© Gainax – © Dybex – © Netflix

En réalité, les thèmes centraux de la série sont la solitude, l’acceptation de soi et l’ouverture vers les autres. Il s’avèrera que c’était aussi un moyen pour Hideaki Anno d’aborder son propre trouble borderline…
En effet, Shinji est aux antipodes du héros habituel : lâche, égoïste, peureux, incapable de se lier d’amitié, fuyant tout contact avec les autres (son mantra tout au long de la série sera de se répéter « Je ne dois pas fuir. » Mantra qui était aussi celui de Anno lorsqu’il prépara la série…).

Contrairement aux héros habituels, Shinji ne veut pas sauver le monde : il estime qu’il ne sert à rien, qu’il n’apporte rien, qu’il n’est digne que d’être détesté (il se déteste lui-même) et ne pense pas être capable de changer quoi que ce soit en lui ou autour de lui. Pourtant, tout en fuyant les autres, Shinji ne recherche qu’une seule chose, ce qui lui a manqué toute son enfance et qui, par ce manque, a détruit celui qu’il était : l’amour et l’affection des autres.
Ainsi, Shinji va finir par accepter d’être l’un des pilotes de la NERV (autrement appelés « Élu » ou « Children ») à contrecœur.
Autour de Shinji se greffent d’autres personnages.

Misato Katsuragi, 29 ans, est la chef des opérations liées aux Evas. Elle sera celle qui hébergera Shinji (son père refusant tout contact avec lui). Elle montrera qu’elle aussi porte un lourd traumatisme lié au Second Impact et qu’elle aussi porte un masque pour ne pas souffrir. C’est un personnage attachant, bordélique, qui adore boire de la bière et faire la bringue. Elle vit avec un pingouin d’eaux chaudes, Pen-Pen, personnage emblématique et élément comique de la série. Misato finira par s’attacher fortement à cet adolescent fragile et perturbé qu’est Shinji.
Rei Ayanami est la First Children ou Première Élue. Elle a, comme tous les Élus, elle aussi 14 ans. C’est un personnage très atypique qui révèlera un lourd secret. Elle a les cheveux blancs et les yeux rouges et semble dénuée d’émotions. En vérité, elle ne sait pas ce que sont les émotions ni comment les exprimer. Elle a un attachement très fort avec le père de Shinji qui la protège de manière assez particulière. Elle est la pilote de l’Eva-00. Au début de la série, elle est à l’hôpital suite à l’échec de sa synchronisation avec son Eva.
Asuka Langley est la Second Children ou Deuxième Élue. Elle vient d’Allemagne et n’arrive qu’à partir du 8ème épisode. Asuka est une jeune fille rousse très sûre d’elle, au caractère très fort et assez désagréable. Elle et Shinji ne s’entendent pas du tout, ce qui provoque quelques scènes assez drôles entre les deux. Elle aussi cache une profonde blessure.

Des personnages emblématiques. © Gainax - © Dybex

Des personnages emblématiques.
© Gainax – © Dybex

Toji Suzuhara et Kensuke Aida sont des camarades de classe de Shinji, Rei et Asuka (ce qui n’est pas un hasard). Malgré des débuts difficiles (le premier combat de Shinji ayant blessé la petite sœur de Toji), ceux-ci deviendront assez proches de Shinji, l’accompagnant à l’école et le soutenant chaque fois que nécessaire.
Gendô Ikari est le père de Shinji. Commandant de la NERV, il se montre froid et calculateur vis-à-vis de son fils. On apprendra par la suite pour quelles raisons il a une telle relation de désamour vis-à-vis de son fils, et ce qui le lie réellement à Rei Ayanami.
Voici pour la trame principale et les personnages.
À noter que Hideaki Anno s’est inspiré des travaux de Henri Laborit et Arthur O. Hirschman, que l’on retrouve dans la trinité des personnages centraux, à savoir que face à des épreuves, l’être humain n’a que trois choix : combattre (Asuka), subir (Rei) ou fuir (Shinji).
La série dissémine par-ci par-là les clés pour comprendre un peu plus l’intrigue, notamment l’existence de Rei, la relation entre Shinji et son père, le Second impact, mais beaucoup de choses sont restées floues, c’est pourquoi il est bien de connaître quelques informations complémentaires :
Le Premier Impact est en fait l’impact qui a mené à la création de la Lune, suite à la chute d’un astéroïde.
Le Second Impact, présenté au départ comme la chute d’un astéroïde sur Terre, se révélera en fait être dû à la rencontre entre l’homme et Adam. Ah… mais qui est ou qu’est Adam ?
Adam est en fait le Premier Ange, à l’origine de tous les Anges. On apprendra qu’il est caché par la NERV. Enfin, en théorie… La rencontre entre un Ange et Adam provoquerait le Troisième Impact.
Le but des Anges ne sera révélé qu’à la fin de la série, donc je ne m’étendrai pas sur le sujet.
Je me dois aussi de parler de Lilith, qui est le Deuxième Ange arrivé sur Terre, et mère du genre humain. Elle aussi tiendra un rôle important à la fin de la série.
Enfin, les Evangelion (ou EVA) sont des « humains de synthèse » qui cachent leur véritable nature. Elles ont été créées par la SEELE, organisation secrète qui se cache derrière la NERV.
Et pour terminer, le fameux « plan de complémentarité ». Il est le but ultime de la SEELE, qui suit les Manuscrits de la Mer Morte pour y parvenir.
On peut voir ce plan de complémentarité de l’âme de deux façons. C’est d’ailleurs ce qui sera fait : il sera effectivement traité de manière psychologique dans les deux derniers épisodes de l’anime, et de manière physique et plus concrète dans le film « THE END OF EVANGELION ».

Les Anges prendront toutes les formes possibles au cours de la série  © Gainax - © Dybex

Les Anges prendront toutes les formes possibles au cours de la série
© Gainax – © Dybex

Pourquoi EVANGELION est-elle une série culte ?
D’abord, il faut saluer la qualité de l’animation. Que ce soit au niveau des couleurs, du design des personnages, de celui des mechas, tout est soigné, dynamique, vivant, intense, net. Les émotions transparaissent sur chaque visage. J’ai beau la revoir 20 ans après, je ne lui trouve toujours aucun défaut.
L’image est belle, fluide, les combats sont ahurissants. Chaque personnage a une identité propre, un caractère et un physique différent. Mis à part quelques personnages secondaires, il est très facile d’identifier les héros et bien sûr, de s’y attacher.
Un élément incontournable dans l’animation japonaise, c’est la « bande-son » plus communément appelée soundtrack. Celle d’EVANGELION, signée Shiro Sagisu (déjà à l’œuvre sur NADIA) est particulièrement réussie, épique dans les moments de combat, amusante dans les moments comiques (impossible d’oublier le thème de Misato, enjoué à souhait). Et son « FLY ME TO THE MOON » est désormais indissociable de la série.

Une autre qualité particulièrement notable pour le monde de l’animation japonaise, notamment à destination de la télévision, est le doublage français. Je ne suis pas une adepte de la sacro-sainte VO. Je me tourne vers la VO quand je ne suis pas satisfaite de la VF ou quand je suis trop impatiente pour attendre la sortie en VF.
La VF de NGE a été particulièrement critiquée, de manière assez injuste. En effet, chaque comédien apporte une dimension totalement cohérente avec les personnages : Rei, doublée par Stéphanie Lafforgue, parle d’une voix monocorde, tout comme sa personnalité ; Donald Reignoux (âgé alors de 16 ans) avec sa voix légèrement cassée parvient parfaitement à retranscrire les émotions de Shinji. On n’a pas droit à des voix totalement hors réalité comme ce fut le cas avec le Capitaine Nemo dans NADIA, par exemple… Non, on une vraie VF de qualité, respectueuse du travail des acteurs originaux. Je resterai toujours fidèle à cette VF. J’aime cette VF.
Bien sûr, la VO ne démérite pas, au contraire, et qui aura regardé NGE en VO ne pourra pas oublier la prestation de Megumi Ogata (Shinji), entre autres. D’où le vent de scandale et de protestation à la sortie de la VF…

Une particularité de la série qui a déstabilisé plus d’un téléspectateur est cette utilisation récurrente de l’introspection. En effet, plus d’une fois Shinji se retrouvera inconscient dans l’Eva-01 et dialoguera de ses choix et de ses émotions avec des silhouettes de personnages… En vérité, l’Eva-01 est le seul endroit où Shinji se sent assez bien pour essayer de se comprendre et ne plus fuir. Et pas sans raison.
On peut louer également l’intrigue, profonde quoiqu’un peu alambiquée, et peut-être trop mystérieuse, voire complexe dans certains domaines. En effet, beaucoup de questions restent en suspens à la fin de la série, Anno se voyant refusé son projet initial pour les épisodes 25 et 26, jugés trop violents, et ayant épuisé tout son budget dans la réalisation des épisodes précédents.
Cette fin abrupte et totalement à l’opposé du reste de la série fit beaucoup polémique à l’époque.
Pourtant, Anno arrive à aller à l’essentiel. Sans trop en dévoiler, malgré deux épisodes composés de plans fixes (personnages assis sur une chaise), de styles graphiques simplistes et épurés et d’images tirées des autres épisodes, qui donne un aspect totalement WTF, le but est atteint.
Pour ma part, malgré une grande frustration de ne pas avoir de réponses à tout un tas de questions, j’ai été particulièrement touchée par la fin. Doublement, en fait.
D’abord, j’ai adoré l’aspect poétique, la profondeur de l’analyse, c’était une plongée dans la psyché du personnage. Tout ce que j’attendais vis-à-vis du personnage de Shinji.
Mais c’était aussi un étrange message que nous passait Anno. Un message à tous les adolescents du monde entier. Et moi, adulescente réfugiée dans mon monde imaginaire, je me suis sentie assez nulle, de ne pas avoir réussi à évoluer, au contraire de Shinji.

Et puis il y a l’après, aussi. Une fois la série finie, je me suis retrouvée en manque. En manque d’un ami, d’un compagnon de route qui partageait la même solitude que moi. J’avais plongé dans la tête et dans le cœur de Shinji, et je devais continuer le chemin sans lui. Oui, la fin d’EVANGELION a été assez difficile à surmonter, à cette époque. C’est assez ironique quand on sait que le but de Hideaki Anno était de convaincre les adolescents de sortir de chez eux, de quitter le monde virtuel de l’anime, du manga et des jeux-vidéos. Au final, avec son chef d’œuvre, il a créé un lien indéfectible au sein de la communauté des otakus… Le monde virtuel sera toujours moins effrayant que le monde réel. Et à nous avoir fait côtoyer des personnages si approfondis, on ne peut que regretter que ces personnages n’existent pas.
C’est pour toutes ces raisons que cette série fut une véritable révolution à son époque, et qu’elle a acquis un statut de série culte.
Pour information : aucune réédition de la série n’est à l’ordre du jour, à la demande de Hideaki Anno qui souhaite mettre en avant les derniers films…

Un final qui en déstabilisa plus d’un…  © Gainax

Un final qui en déstabilisa plus d’un…
© Gainax

2) La première série de films

En 1997, Hideaki Anno décide de répondre à la demande des fans frustrés par la fin en queue de poisson de la série animée. Il réalise alors 2 films et demi. Oui, rien n’est simple avec Anno. Il sort d’abord DEATH AND REBIRTH, film en deux parties qui est un simple montage des 24 premiers épisodes de la série pour la première partie, et les 15 premières minutes de l’épisode 25 réarrangées et complétées pour la deuxième.
S’ensuit alors THE END OF EVANGELION, qui reprend la partie REBIRTH du premier film (oui, faut pas chercher) et est complété par ce qui se passe physiquement dans l’épisode 26.
Il existe aussi le REVIVAL OF EVANGELION, qui présente une compilation améliorée de DEATH AND REBIRTH avec THE END OF EVANGELION, sauf que le DEATH est une « director’s cut » des 24 premiers épisodes, il devient le DEATH(TRUE)², et la partie REBIRTH disparait, puisqu’incluse dans THE END OF EVANGELION.
J’ai vu ces films il y a très longtemps et au contraire de la série, je n’en garde pas un souvenir impérissable. Juste beaucoup de sang et d’incompréhension. En cela j’ai préféré le mystère, les non-dits et la poésie des épisodes originaux.

3) Les mangas
En 1995, peu avant la diffusion de la série sur TV Tokyo, Gainax décide de lancer une prépublication du manga EVANGELION dans le magazine Shonen Ace. La sortie est un succès, et le manga sort chez Kadokawa Shoten en aout 1995 tandis que la série animée parait en octobre de la même année.
Le manga est signé Yoshiyuki Sadamoto, character designer de l’anime. Il est publié en France à partir de février 1998 par les éditions Glénat.
Il comporte 14 volumes. Le manga s’est terminé en 2013 au Japon et en France en 2014. Soit quasiment 20 ans de publication.
Le manga suit la trame principale de l’œuvre de Hideaki Anno, tout en modifiant un certain nombre d’éléments : un personnage qui termine blessé dans l’anime finit décédé dans le manga, les personnages n’ont pas forcément les mêmes réactions que dans l’anime et surtout, la fin est très différente de l’anime et du film THE END OF EVANGELION.

Le manga a l’avantage de s’intéresser davantage aux relations entre les personnages. De même, il est plus facile d’en comprendre le scénario.
Le point noir réside dans le délai d’attente entre chaque tome. EVANGELION étant une série qui se déroule quasiment « en temps réel », il était difficile de se remettre dans l’histoire à chaque nouvelle parution. Pour ma part, je me suis arrêtée au volume 11. Je pense quand même acquérir les trois derniers volumes afin de pouvoir relire et profiter de la série dans son intégralité.
En effet, visuellement, le manga est une vraie réussite. Yoshiyuki Sadamoto est toujours aussi doué pour donner vie à ses personnages, et utilise à bon escient les doubles-pages pour nous plonger dans les moments les plus cruciaux. J’ai par contre un peu de mal à me retrouver dans les combats avec les Evas, habituée au dynamisme et à la couleur de l’anime.

Suite au succès du manga, plusieurs spin-offs sont apparus, au nombre de 5 à ce jour :
– EVANGELION IRON MAIDEN 2ND de Fumino Hayashi. 6 volumes (VO : Kadokawa Shoten ; VF : Glénat)
Basé sur le jeu vidéo du même nom, le manga se focalise sur les personnages et leurs interactions.
– NEON GENESIS ENVAGELION : PLAN DE COMPLÉMENTARITÉ : SHINJI IKARI de Osamu Takahashi (VO : 18 volumes parus chez Kadokawa Shoten ; VF : 13 volumes parus (série stoppée) chez Tonkam).
Ce spin-off se focalise encore une fois sur les interactions entre les différents personnages de la série dans un contexte différent, en dévoilant le plan de complémentarité de Shinji Ikari, basé sur un fait simple : et si sa mère Yui Ikari n’était pas morte.
Une sorte de « Et si » qui ne trouvera jamais de conclusion en France, l’édition du manga ayant été stoppé suite au rachat de Tonkam par Delcourt.
– EVANGELION: GAKUEN DATENROKU de Ming Ming, 4 volumes (VO : Kadokawa Shoten, VF : Tonkam)
Récit sur un nouvel Ange à affronter…

Au cœur de l’action  © Yoshiyuki Sadamoto © Khara - © Glénat

Au cœur de l’action
© Yoshiyuki Sadamoto © Khara – © Glénat

D’autres mangas sont sortis ou sont en prévision au Japon, jouant toujours sur les personnages mais modifiant le contexte.
Comme quoi, même 20 ans après la sortie de la série, l’univers de NEON GENESIS EVANGELION se commercialise encore…

4) La dernière série de films : REBUILD OF EVANGELION

En 2007, après avoir revu la série, Hideaki Anno est pris d’une envie de remasteriser sa série grâce aux nouvelles technologies. Et d’en inventer une fin alternative.
– EVANGELION 1.0 : YOU ARE (NOT) ALONE :
Produit en 2007 par le nouveau studio de Hideaki Anno, Khara, et sorti chez Dybex en France.
Il s’agit d’un résumé des 6 premiers épisodes de la série, avec remasterisation et modification de quelques éléments technologiques comme les scènes avec les Anges. Les eaux submergeant Tokyo, qui étaient bleues dans la série, se retrouvent rouges comme la Mer Morte.

Première critique : la VF, sachant que le casting de l’époque n’a pas été rappelé (comme pour les premiers films d’ailleurs). Au départ, je ne m’en étais pas offusquée. Donald Reignoux ayant fini sa mue, on ne retrouvera jamais l’éraillement qu’il donnait à Shinji. Et puis, ce n’est pas parce qu’on ne reprend pas le casting original que le résultat est mauvais. Sauf quand on se fout de la gueule du public visé. AH ! Je râle rarement, je ne suis pas du genre à pousser des coups de gueule, sauf pour ça ! Y a rien qui ne m’exaspère plus qu’un doublage d’anime pris par-dessus la jambe ! Oh, ce n’est pas la faute aux comédiens de doublage, ils suivent les directives artistiques. Ici ça a dû être « Bon alors, elle, dans la VO, elle a une voix assez aigue et hystérique, donc exagère bien dans les aigues. Lui, c’est un adolescent mou du genou, donc comme t’as déjà mué depuis longtemps, essaye de faire une voix de gamin décérébré. Lui, c’est la grosse brute, on va prendre une voix de gros balèze bourré à la testostérone ». Ah mon Dieu, achevez-moi !!!
*inspire… expire…*
Bref, à voir en VO uniquement…
Pour le reste, rien à redire

– EVANGELION 2.0 : YOU CAN (NOT) ADVANCE
Produit en 2009 par le studio Khara et par Dybex en France.
On y retrouve les personnages de la série, puisque c’est la suite du premier film, sauf que Hideaki Anno introduit un certain nombre de différences qui vont influer sur le reste de l’intrigue.
À noter que cette fois-ci on retrouve le casting vocal VF quasi intégral de la série ! Ce qui en fait une VF tout à fait honorable. Je prends toujours autant de plaisir à entendre Donald Reignoux sur Shinji, même s’il a mué !

– EVANGELION 3.0 : YOU CAN (NOT) REDO
Sorti en 2012, toujours par Khara et Dybex.
Ici nous avons une totale réécriture de l’œuvre, particulièrement réussi visuellement et assez déroutante, puisqu’il s’ouvre avec un court-métrage live des Sudios Ghibli, narrant le Second Impact et ses conséquences…
Il manque donc le 4ème volet :
– EVANGELION 3.0 + 1.0
Peu d’éléments ont filtré. Nous savons juste que le film sortira en 2020 et qu’il conclura l’œuvre de manière inédite.
Aucun doute que dès que le 4ème volet (EVANGELION 3.0 + 1.0) sera sorti, je me ferai la tétralogie !

https://www.youtube.com/watch?v=-elrXsFine0
Pas de doute, on est bien dans EVANGELION…

Voilà, je crois que j’ai à peu près fait le tour de cette œuvre magistrale qui marqua une génération entière de fans d’animation japonaise et qui n’a pas fini de faire parler d’elle, je l’espère !

Pour ma part, même si, avec les années, j’ai perdu ce lien particulier que j’avais avec Shinji, ayant enfin fini par accepter de grandir, je garde une nostalgie et une profonde affection pour lui et pour EVANGELION. La prochaine étape : faire découvrir ce chef d’œuvre à mes propres enfants quand ils auront 14 ans…

—–
EVANGELION débarque chez Netflix. Pour son dernier article de la saison, Kaori vous en explique l’importance dans un dossier roboratif chez Bruce Lit.

BO du jour : Rien de mieux que le cultissime opening…

89 comments

  • Présence  

    De Neon Genesis Evangelion, je ne connais que les 10 premiers tomes du manga, ayant fini par abandonner du fait du temps s’écoulant entre les chaque tomes, un peu plus d’un an à partir du tome 10. Comme tu l’indiques : 20 ans de publication pour 14 tomes !!! Je commence à me demander si Takehiko Inoué ne s’est pas fixé comme objectif de battre le record pour les derniers tomes de sa série Vagabond. 🙂

    Et NEON GENESIS EVANGELION, ça veut dire quoi ? – La question qui tue !!! Il me semble que les managakas sont les spécialistes des titres en anglais, ressemblant à un assemblage de mots qui pourrait vouloir dire quelque chose, si seulement le lecteur pouvait savoir à quoi ils pensaient à ce moment là. Je ne suis pas loin de penser qu’il le font exprès.

    Merci beaucoup pour cette présentation du contexte de l’animation japonaise, que je ne connaissais pas et qui permet de saisir le caractère innovant de NGE.

    Je ne connaissais pas l’expression du complexe du hérisson : c’est très parlant.

    Pen-Pen, un pingouin d’eaux chaudes : une caractéristique des animés très déconcertante à mes yeux. Qu’est-ce que ça vient faire dans un récit aussi dépressif, dans un décor de fin du monde ? Est-ce l’incarnation du principe vital de l’enfance, l’espoir contre toute raison ?

    Au fur et à mesure de la lecture de ton article, je reste très épaté par le fait que Hideaki Anno ait réussi à imposer une vision d’auteur très, très personnelle dans un système de production aussi industriel.

    Le plan de complémentarité : ce terme m’a fait replonger dans mes souvenirs. Je n’ai jamais eu le courage de retourner à NGE pour enfin découvrir ce que signifie cette expression. Peut-être qu’un rapide passage par wikipedia pourrait lever ce mystère, ou peut-être que le mystère est plus joli s’il reste ainsi ?

    La première série de films : si seulement j’avais eu un pareil guide quand j’ai offert les coffrets de DVD à mon fils, j’aurais peut-être compris quelle version ils contenait. J’étais déjà passé dans le monde des vieux, trop déconnecté de cette œuvre pour réussir à démêler sa genèse compliquée.

    Du coup, la dernière partie de ton article est précieuse pour savoir à quoi correspondent tous ces produits satellites qui restent toutefois sous le contrôle de l’auteur original et s’intègre dans sa vision, sans son œuvre. Quelle genèse étonnante et déroutante !

  • Eddy Vanleffe  

    Neon Genesis Evangelion

    C’était un animé qui a totalement révolutionné le « mecha » dépoussiérant le genre comme les Ellis, Morrisson et consorts ont pu secouer la routine du super héros…
    Beaucoup ont considéré soudainement que tous les Gundam, Macross étaient totalement ringardisés par le nouveau venu…
    C’était en fait méconnaître Hideaki Anno et sa passion pour les vieux animés. depuis qu’il est passé aux films live signalons qu’il a réalisé la dernière version de Godzilla (japon) et un film Cutie Honey…
    et avec beaucoup de recul, nous avons une belle ombre de Go Nagaï, parce que mélanger robot géant avec Apocalypse biblique…
    a vingt ans d’intervalle c’est assez marrant de noter à quel point c’est Evangelion qui désormais a pris des rides avec ses ados tristounes pavant la voix aux héros dépressifs qui ont peuplé les Wolf’s rain, Withc Hunter Robin, Noir, serial experiment Lain jusqu’au récent Tokyo Ghoul…
    je n’avais pas d’empathie pour ces gens que j’avais envie de secouer…
    je sais que c’est pourtant particulièrement bien fait dans le cas d’Evangelion, puisque cela avait une résonance unique au coeur de la jeunesse japonaise de l’époque qui commençait à se chercher une place individuelle au sein d’une société qui a déjà décidé à l’avance quel boulon tu seras dans les rouages de la machine inhumaine et sans visage qui t’a de toute façon avalée pour mieux te recracher quand tu seras usé…
    Shinji devient de fait une icone…
    Merci donc pour ce dossier complet et surtout pour ce mode d’emploi des films auxquels je n’ai jamais rien compris… 🙂

  • Matt  

    Bon ben moi je suis pas fan. VOilà^^
    Et j’avais parlé de plein de trucs sur l’ancien article je crois. Et je sais pas si j’ai envie de me répéter…
    Bon en gros les robots géants, j’ai jamais aimé ça.
    Du coup celui là allait plus loin oui, mais j’aimais pas quand même ces histoires de gosses frustrés qui pilotent des machins.
    Aucun personnage n’était attachant, le héros était un pervers mal dans sa peau, les autres persos très désagréables.
    Et tout ces machins bibliques…alors déjà c’est pas ma came, et ça devenait incompréhensible.
    C’était un anime froid qui m’ennuyait.
    Même si je reconnais que c’était plus adulte et réfléchi. Mais au final ça se prenait trop la tête pour moi. ça n’avait plus rien de fun.

    Je préfère Nadia^^

  • Jyrille  

    Comme je l’ai dit sur FB, je n’en suis qu’au second épisode… Je lirai ça une fois que j’aurai terminé ! Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il n’y ait qu’une seule saison de 26 épisodes, j’en avais tellement entendu parler qu’il me semblait que c’était une saga au long cours.

  • Kaori  

    @ Présence :
    Pen-Pen est pour moi l’élément qui permet d’apporter un peu d’air à cette série assez dramatique, de même que Misato et son attirance pour l’alcool.
    Pen-Pen est devenu un personnage très populaire et emblématique de la série. J’aime bien ton idée d’espoir contre toute raison. Mais je me demande si ce ne sont pas des moyens commerciaux, tout ça. Facile à vendre en peluche. Mon côté blasé.
    Mais j’aime bien Pen-Pen. Le voir déambuler à l’arrière plan avec sa serviette pendant que c’est l’explosion dans l’appartement de Misato. Il est en fait le personnage le plus sérieux et le plus équilibré de toute la série ! Il y avait déjà Attila, le lion dans la série Nadia. Je ne sais pas trop pourquoi Anno aime bien mettre des animaux qui ne servent à rien…
    Concernant le plan de complémentarité, c’est dommage que tu n’ailles pas au bout par toi-même 😉
    Pour le titre obscur, c’est bien possible qu’ils le fassent exprès !
    Concernant le côté « monde des vieux », j’ai malheureusement moi aussi cette impression. Je n’ai toujours pas lu ni acheté les 3 tomes qui me manquent. Et même les lire « en ligne » ne m’intéresse pas… Peut-être que c’est une série qui ne doit se voir/lire qu’en une fois. Une fois qu’on est déconnecté, c’est compliqué d’y revenir… Parce qu’au final, ça ne m’intéresse plus…

    @ Eddy : j’aime beaucoup tes propos concernant la vision qu’ont les ados de leur place dans la société… Justes et imagés, très bien choisis.

    @ Matt :
    Shinji pervers ? En quoi ? Pour moi c’est juste un ado normal (par rapport à ça, je veux dire) qui découvre ses premiers émois à la vue de la gente féminine, qu’il découvre pour la première fois, en pleine période de puberté. Rien de pervers là-dedans…
    Après, que tu ne trouves pas les personnages attachants, ça ne se discute pas. Par exemple je n’aime pas (mais alors pas du tout) Nadia et son sale caractère, et je n’arrive pas à apprécier Jean. Du coup pour moi c’est dans Nadia que je ne trouve pas les personnages attachants 😉 . Je n’aime que la fin de cette série.

    @ Jyrille : j’espère que tu passeras un bon moment en visionnant cette série culte ! Tu la regardes avec tes enfants ?

    • Matt  

      Ouais enfin Shinji se branle sur Asuka qui est dans le coma il me semble…
      Il est toujours à pleurnicher, à se sentir nul. Et il fait des trucs tordus. Et on est censé l’apprécier ?
      Ok il a des problèmes mais franchement…
      Non les persos sont insupportables pour la plupart. A coté Nadia et son caractère c’est mignon^^

      • Kaori  

        Jamais vu cette scène, ou alors aucun souvenir… Après recherche, effectivement c’est dans un des films. Dont je ne garde aucun souvenir si ce n’est plein de sang et des propos incompréhensibles. Mais si tu te bases sur les films alors forcément, on ne parle pas de la même chose.
        Question : tu as lu l’article ^^ ?

    • Jyrille  

      @Kaori : non, mon fils l’a déjà regardée en entier (il attend mes impressions, on en discute déjà) et ma fille ne regardera sans doute jamais.

      • Fils de jyrille  

        Alors honnêtement pour ma par cette série ne vaut pas cowboy bebop mais bon je ne suis pas fan de mecha puis shinji deviens lassant à firce de voir le répétition de peur et de lâcheté qui crée une bulle ou plutôt un détachement du personnage. Après l’histoire reste parfaite franchement des situations et une histoire super léché qui vend du rêve avec un côté sombre et à la fois l’ado qui ne comprend pas tout avec de la manipualtion. 18/20 pour moi 🙂

  • Eddy Vanleffe  

    Je crois comprendre ce qui a dérangé Matt à propos de Shinji…
    on peut le voir effectivement comme un gars normal qui a ses premières pulsions sexuelles qu’il a du mal à comprendre-maîtriser-assumer,
    le truc c’est comme dans tous les domaines, Les japonais mettent en scène une vision de la sexualité bien plus « naturaliste » que nous…
    ils ont aussi leur forme de pudibonderie mais le contrastes est parfois étonnant…
    si le baiser entre hommes est un truc incroyablement rare encore aujourd’hui chez nous( le couple gay dans Arrow ne s’embrasse jamais), il est déjà mis en scène en animation depuis lulure au Japon (Please save my earth/réincarnations) de même c’est bien la première fois(et la seule que je connaisse) qu’on voyait une allusion explicite à la masturbation masculine qui reste l’un des énormes tabous dans la fiction (je ne compte pas les trucs satiriques ou trashs …)
    c’est donc plus l’auteur qui interpelle…pourquoi aller jusque là dans un truc de robots géants?
    donc moi aussi, j’ai trouvé ça… incongru..
    mais bon maintenant j’ai quarante balais, et je n’ai plus un regard aussi à fleur de peau non plus… 🙂

    • Matt  

      Voilà, ça commence…c’est moi le prude c’est ça ?
      Non, non, rien à carrer qu’il y ait une allusion à la masturbation. C’est juste que le gars fait ça devant une nana dans le coma. Quoi de plus normal hein ? Tous les ados font ça…
      C’est juste une petite merde ce Shinji, et toujours en train de se plaindre que personne ne l’aime, bla bla…

      Et tout l’anime est confiné dans cette base, avec des personnages derrière leurs console de commandes, on se fait chier…

      Pas ma faute si je préfère les récits d’aventure à la Jules Verne que les machins de robots géants qui se la jouent métaphysiques et bibliques et problèmes d’ados…

      • Eddy Vanleffe  

        Du calme Matt

        Je dis qu’au Japon, bien que plein de choses paraissent différentes, ils possèdent aussi une forme de pudiponderie…
        dans plein d’animés, on voit les personnages hésiter à boire à la même bouteille considérant cela comme un « baiser indirect »..
        malgré cela ils vont franco dans d’autres trucs comme dans le film (et donc à part de la série) comme le précise Kaori…
        Je ne parle pas de toi…pas la peine de sortir les crocs…

    • Matt  

      Tiens bah Eddy, toi qui dit souvent que le label Max de Marvel, c’est de la connerie qui se la joue adulte avec du cul, de la violence et des machins qui n’ont rien à foutre dans le super héros.
      Ben Evangelion c’est ça pour moi. Personnages antipathiques, aux problèmes divers et variés mais impossible de compatir parce qu’ils sont soient chiants, soit prétentieux, soit répugnants, tout ça sur fond de bastons de robots qui en fait seraient des anges et tout…et…so what ? ça me laisse perplexe.

      • Matt  

        C’est marrant ces arguments comme quoi l’anime est important pour le public japonais, qu’il a été le pionnier de ceci ou cela, que ça a révolutionné l’anime de mecha, etc.
        ALors oui ok, je ne conteste pas les plus grandes ambitions de cet anime…mais tu parles pas du tout de TON ressenti là dedans^^
        Un grand classique important pour le ciné ou la musique peut aussi nous laisser de marbre hein…malgré son importance historique.

        • Eddy Vanleffe  

          J’ai dit que je n’avais pas adoré…je n’ai pas creusé depuis…
          l’article de Kaori vient me « remettre dans le bain » et mon ressenti n’est que du souvenir assez vague…
          C’est pas un truc qui m’a révolté et sur lequel j’ai passé du temps à ruminer…
          et je ne vois pas en quoi mon ressenti est intéressant du coup…

        • Matt  

          ça ne m’a pas révolté non plus.
          Mais tu viens contrer mes critiques par des arguments d’importance historique. Bah ok si tu veux…mais ça ne me fera pas aimer le truc^^ Le respecter pour ce qu’il fait à la limite, c’est tout. Je sais que Anno n’est pas un rigolo. Mais bon voilà j’accroche pas sur cet anime.

        • Eddy Vanleffe  

          récapitulons…
          au départ je ne t’ai pas contré… 🙂
          je tempérais sur la perversion de shinji (une séquence de trente secondes sur une quinzaine d’heures d’animation) et essayant de contextualiser…
          un domaine en plus sur lequel on est plus ou moins raccord depuis… 🙂
          puis tu me reprends comme si j’avais insinué que tu étais coincé ou un truc dans le genre…
          j’ai répondu parce que c’était faux.et j’ai tenté de m’expliquer mieux…
          puis tu me parles de Marvel MAX qui m’ont blasé à l’époque et sur lequel je suis sans doute moins indulgent…
          et Là je dis en effet que Evangelion, c’est quand même vachement plus chiadé que 90% du matériel Max… comparer les deux, c’est pour moi assez surréaliste…
          à ce moment tu sors la carte du ressenti: comme j’en ai pas des masses, je suis bien obligé de passer sur ce que je sais de l’animé, c’est à dire son impact… je me souviens des discussions passionnées sur le truc, c’était vachement prenant, si on veut comparer c’est comme quand on parle de Morrisson sur les X-Men. c’est clivant mais impactant, même si on aime pas…vingt ans plus tard cet animé fait date, on s’y réfère etc…

          Mes goûts si tu veux le savoir, moi aussi j’aime bien les trucs à al Jules Verne et j’ai vachement aimé Nadia mais c’était pas mon propos…

        • Matt  

          ça ne change pas grand chose.
          Je ne tombe pas d’accord avec toi sur certains trucs. Que ça dure 30 secondes sur une quinzaine d’heures n’est pas le propos. Je ne parle pas de la quantité de violence ou de sexe, je parle du fait que Shinji est un tordu pas du tout sympathique. Si par exemple un viol dure 10 secondes dans un film de 3h, ça ne change rien au fait que le violeur ne sera guère attachant^^
          Oui j’ai eu le sentiment que tu me trouvais prude et que j’avais été choqué par l’introduction du sexe dans un anime. C’est pas le souci non plus. Je parle des actes du perso principal.

          Ensuite je me suis servi du label Max pour te faire comprendre mon ressenti (vu que je sais que tu as du mal avec le label Max) Il y a plein de défenseurs du label Max qui trouveraient aussi à dire que c’était intelligent^^
          Donc la carte du ressenti, je la sors depuis le début.^^

          J’ai rien à dire sur l’impact de l’anime. Il est ce qu’il est. Et tant mieux s’il a fait évoluer des choses. Mais je suis pas fan.

  • Bruce lit  

    Comme je suis un garçon consciencieux, j’ai commencé à voir les deux premiers épisodes sur Netflix. Je n’ai pas encore d’opinion. Le genre Scifi m’étant toujours pénible d’accès, l’exposition de EVANGELION ne déroge pas à la règle : ça se passe dans le futur, plein d’information qu’il faut comprendre dans les dialogues que les persos échangent et qu’il faut traduire, des robots, de la technologie, des grands complexes et des hélicos : tout ce que j’aime.
    MAIS….
    Les personnages m’ont semblé attachant, notamment Misato et le bordel dans sa chambre qui héberge le jeune héros. L’interaction parait intéressante et j’ai bien aimée l’introduction de Misato : une fille jolie et joyeuse mais qui semble faillible et peu sûre d’elle. Naturellement le complexe du hérisson et de la dépression me donne envie d’en savoir plus. Je lirais la suite comme pour les Titans une fois la série terminée, non pas par peur du spoils (je m’en fous des spoils) mais parce que sinon je ne vais rien comprendre.
    8 articles en moins de 3 mois sur le blog, tu finis cette saison en beauté Kaori et l’occasion pour moi de réitérer publiquement le ravissement de ton intégration dans notre petite troupe aussi bien en rédactrice que commentatrice.

    @Cyrille et Mael : j’ai terminé BERSERK la semaine dernière et j’ai bien accroché même si le twist satanico-fantastique vient trancher (!) avec la vision réaliste que j’en avais.Je l’ai dans le baba puisque la suite n’existe qu’en mangas et que il n’y a pas de places pour les 40 manges chez moi. Merci hein…

    • Eddy Vanleffe  

      les trois films en 3d sur Netflix sont un bon résumé des quinze premiers tomes et une série doit reprendre la relève bientôt pour la suite…
      La manga est une tuerie, un truc de fou avec du Jérome Bosch dedans… 🙂

  • Kaori  

    @ Bruce : non seulement je ne spoile pas, mais en plus, j’explique les termes compliqués pour aider à comprendre l’animé 😉
    Je me demande comment tu vas percevoir cette série, avec ton œil aguerri. Hé, on n’est plus tout jeunes…
    Merci pour le compliment, j’ai adoré cette fin de saison avec vous, dans tous les domaines.
    Merci encore pour ta confiance. C’est un honneur de contribuer à Bruce Lit, et j’espère à chaque article être à la hauteur, ce qui n’est pas une mince affaire, tellement le blog est de qualité. Mais c’est un réel plaisir en contrepartie !

    @Fils de Jyrille : 18/20, c’est honorable ! Je mettrai moins à Cowboy Bebop parce que pour moi tous les épisodes ne se valent pas. Question de goût aussi !
    Mais je reconnais que CB vieillit peut-être mieux qu’Evangelion pour nous anciens ados…

  • Tornado  

    Bon, j’y suis allé à reculons mais j’ai appris plein de trucs (j’avais tout oublié de l’ancien article qui a disparu… sauf le passage sur la masturbation (je me souviens que quelqu’un avait filé le lien pour visionner l’extrait et c’était hyper glauque)).
    Je ne sais pas si je me sens capable de sauter le pas… 26 épisodes c’est très honorable, mais c’est ensuite avec les films que ça devient effrayant… plus d’une demi-douzaine de films qui reprennent la série en la transformant, en la répétant, en changeant l’histoire puis en revenant sans cesse dessus… Ouch… Ça fait pas envie quand même… (et je ne parle même pas du manga que je ne lirais jamais sauf sous une extrême torture et encore moins des spin-off sous une extrême torture extrême))…
    Bel article en tout cas. Très complet. Très vivant avec le volet personnel et intime. Merci.

    • Kaori  

      Merci Tornado 🙂

      Je ne m’attendais pas à te lire, Bruce m’ayant déjà averti de ton aversion pour le manga papier. Je pensais que c’était aussi pour le format animé ! Donc je t’en remercie doublement 😉

      Je n’ai moi-même pas réussi à voir tous les films. J’ai du mal avec ces versions réarrangées, modifiées etc. Je suis un peu trop attachée au format série. J’ai l’impression que les films sont là parce qu’Anno est un éternel insatisfait. Qu’il veut dire trop de choses ou modifier, améliorer, transformer, et qu’au final ça n’arrange pas le propos.
      Ah, et moi non plus je ne pense pas lire les spin-offs… Il y a 20 ans, je pense que oui, mais là, c’est trop tard pour moi…

      Je suis contente de ne pas m’être souvenue de cette scène de masturbation. Je ne comprends pas ce genre de propos, ni même l’objectif…

      • Tornado  

        Alors en fait je suis un très grand fan d’animes japonais. Sauf que je n’ai pas le temps de tout regarder. J’ai écrit ici deux articles sur Miyasaki. Et je pense un de ces quatre proposer à Bruce d’autres trucs sur d’autres réal que j’admire.
        En manga je suis fan de Tanigushi. Mais uniquement les publications dans le sens occidental ! 😀
        (Je ne supporte pas la lecture à l’envers).

        Si tu devais conseiller un visionnage idéal pour NGE, quelle liste de lecture conseillerais tu (par exemple les 26 épisodes + tel film + tel autre) ?

        • Kaori  

          C’est délicat de conseiller la série + tels films.
          En fait on pourrait voir les choses de manière séparée.
          Si tu veux te faire plaisir avec une série en ayant détails etc, tu te fais la série et c’est tout.
          Si tu veux vraiment savoir en quoi consiste le plan de complémentarité physiquement mais te taper des trucs gores et extrêmes (j’ai recherché la scène de la masturbation, qui sert à illustrer la dégradation mentale extrême du personnage principal), alors c’est THE REVIVAL OF EVANGELION. Mais dans ce cas, pas la peine de regarder la série.
          Enfin, la dernière version (THE REBUILT OF EVANGELION) n’étant pas complète (le 4ème film n’étant pas encore sorti), je ne peux pas te donner mon avis. Mais là aussi, pas la peine de regarder la série puisque ça raconte une nouvelle version de l’histoire.

          Mais si tu veux faire la série plus un film, alors c’est le film THE END OF EVANGELION qu’il faut ajouter à la série. Sachant que c’est dans ce film qu’est la fameuse scène de masturbation (le film commence par ça).
          Pour moi la série passera toujours avant les films, et j’ai été assez déçue par les films jusqu’à présent. Ils vont trop loin pour moi.

          Et sinon, quels sont tes animés préférés, alors ?

  • Tornado  

    En longs métrages, ce sont d’abord les films de Miyasaki. Puis ceux de Satoshi Kon et de Mamoru Hosoda. Ce sont des auteurs qui développent des thèmes qui me passionnent. Je suis moins attiré par les Mamoru Oshii ou Katsuhiro Ōtomo (mis à part que je suis fan absolu de son STEAMBOY (article promis pour Bruce sauf que je n’ai jamais réussi à me lancer…)). Je suis en général moins attiré par les gros trucs plein d’action (du coup je ne sais pas si j’aimerais NGE). Je n’ai vu que deux films d’Isao Takahata (LE TOMBEAU DES LUCIOLES et POMPOKO).
    En séries j’ai été bercé avec Goldorak, puis Capitaine Flam, Cobra, etc. Une de mes séries préférées était EDGAR DETECTIVE CAMBRIOLEUR. Mais la plus grande série de tous les temps pour moi c’est CONAN LE FILS DU FUTUR de… Miyasaki. J’ai également adoré MONSTER de Masayuki Kojima.
    Suite aux articles des copains je me suis pris les coffrets COWBOY BEBOP et NADIA LE SECRET DE L’EAU BLEUE, mais je n’ai pas encore eu le temps de les regarder…

    Et merci pour les conseil ! 🙂

    • Tornado  

      Et je n’ai pas du tout été accroc aux séries du Club Dorothée et de tout ce qui est sorti dans les années 80 (CHEVALIERS DU ZODIAQUE, POKEMON, OLIVE & TOM, DRAGON BALL, etc.). C’est l’époque où j’ai arrêté de regarder des dessins animés (et des comics), et je trouvais ça insupportable.

    • Eddy Vanleffe  

      mais j’y pense Tornado si tu aime Miyazaki et Edgar je suppose que u aimes le film
      LE CHÂTEAU DE CAGLIOSTRO…

    • Tornado  

      Bien sûr que j’ai LE CHATEAU DE CAGLIOSTRO, et même plein d’autres longs métrages sur Lupin III. Une bonne dizaine. Je suis fan ! 🙂

      Je n’ai pas non plus aimé les Takahata que j’ai vus. LE TOMBEAU est un grand film mais c’est beaucoup trop dur. Et POMPOKO m’a vraiment ennuyé. J’étais persuadé que SI TU TENDS L’OREILLE (que je n’ai pas encore vu) était de Takahata aussi. Il faut donc que je le change de place…

    • Eddy Vanleffe  

      Kondo a été considéré brièvement comme le successeur de Miyazaki,malheureusement il est décédé après ce seul film…

  • Présence  

    J’ai cédé à ma curiosité et je suis allé lire l’entrée de wikipedia sur Neon Genesis Evangelion, pour chercher la nature de ce Plan de Complémentarité de l’Homme. Ça n’a pas raté : ça renvoyait à un autre terme qui ne me disait rien, à savoir AT-Field. Fort heureusement, ce concept dispose également d’une explication dans le même article : très intéressant, très parlant. Je peux me reconnaître dans ce type de comportement.

  • Kaori  

    @ Présence : contente que tu aies compris le principe du plan de complémentarité de l’Homme.

    @ Tornado : je n’ai jamais vu d’épisode de CONAN. Peut-être parce que j’étais persuadée que ça avait un rapport avec Conan le Barbare et que ça ne m’intéresse absolument pas.
    Takahata, j’ai été bouleversée par LE TOMBEAU DES LUCIOLES, mais je n’ai pas accroché avec les autres oeuvres.

    @ Matt : je n’ai pas vu LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA, mais ma fille oui. Je n’ai rien compris à son résumé…

    @ Eddy : SI TU TENDS L’OREILLE est un très beau film, c’est vrai. Il ne m’a pas autant marqué que YOUR NAME (j’ai dû aller sur Google pour voir de quel film tu parlais), mais c’est très joli quand même. Tu me donnes envie de le revoir…

  • JP Nguyen  

    Bigre…
    Quel article fleuve !
    Manifestement, cette oeuvre a des fans ultra-enthousiastes… Mais je n’ai toujours pas franchi le pas de m’y intéresser. Et vu les thèmes abordés, je ne suis pas persuadé de pouvoir la vendre à ma femme pour un visionnage du soir…

    En mecha, mes références sont Gundam Wing et surtout Code Geass (j’avais prévu d’en faire un article mais il est dans les limbes de la création).
    Y’en aurait-y dans la team qui connaissent ces séries ?

    • Kaori  

      J’ai regardé quelques épisodes de GUNDAM WING mais je n’ai pas accroché plus que ça, je n’ai jamais vu la fin et n’en ai pas grand souvenir…

  • Bruce lit  

    LA PLUIE APRES LA FUITE -Episode 3
    Ouah ! Quelle claque !
    Rarement la mal-être et le manque de confiance en soi aura été abordé avec autant de brio en animé.
    Tout passe dans les silences, les non-dits, les personnages sont hantés de remords et de doutes. Tout dans leur attitude sonne vrai. J’ai adoré le dialogue en clair obscur avec Shinji au moment de sa résignation.
    Puis cet instant très émouvant de la gare avec ce bruit des cigales en arrière fond, c’est vraiment bien trouvé.
    Si la trame générale continue de ne guère me passionner, les interactions me plaisent beaucoup.
    Très bel épisode.

    • Kaori  

      Aaaaaaah !!! Tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir !!
      Voir que malgré les années, malgré ta non-adolescence, ça marche encore. Le 3 est un de mes épisodes préférés. Une vraie claque, comme tu dis.
      Comme Eddy défendra MAISON IKKOKU jusqu’au bout, moi, ça sera EVANGELION. Jamais jamais je n’ai vu un tel aboutissement et une telle profondeur dans les personnages. Et comme toi, la trame, l’intrigue, je m’en fous presque. Elle n’est qu’un prétexte, dans cette série. Le message est bien au-delà. Et la réalisation, tout est empli de poésie, d’implicite, de réflexion et de philosophie. J’aime cette série. Elle m’a marquée à jamais.
      J’espérais que tu y sois réceptif, sachant comme les interactions sociales comptent pour toi dans la fiction, mais j’avais peur que ça ne te « parle » pas.
      Je croise les doigts pour que ça continue comme ça !!

      • Bruce lit  

        les interactions sociales comptent pour toi dans la fiction,
        Et dans la vraie vie aussi (et surtout).
        Je vais voir où cette intrigue me mène, je trouve les robots particulièrement moche et attend qu’on m’explique pourquoi il faut avoir 14 ans pour piloter ces robots.

        • Kaori  

          Non mais dans la vraie vie, c’est une évidence 😉 .
          Au fait, tu regardes en VO ou en VF ?

  • Bruce lit  

    En VF. Je la trouve plus mature que la VO.

    • Bruce lit  

      Episode avec REI et les 10 heures de course contre la montre.
      C’est sans doute le premier animé que je connais qui accorde autant de place à l’ambiance sonore sans la musique. Pas mal de suspense pour savoir comment le robot va battre l’Ange. C’est sympa toutes ces parenthèses sur l’impact de la vie civile.
      Très belle scène finale, vilain inconsistant. Le changement dans la continuité quoi…

    • Kaori  

      « En VF. Je la trouve plus mature que la VO. »

      J’aborde la VF dans mon article. J’aime cette VF. Même si elle n’est pas parfaite, elle est vraiment au top du top… Encore un bon point pour toi Bruce… 😉

  • Bruce lit  

    Ep 7 – CONSTRUIT PAR L’HOMME
    Episode clairement sous influence de Go Nagai et Mission Impossible. De l’action, du suspense , du complot et Mlle Misano : encore un épisode parfait.

    • Kaori  

      Si on m’avait dit il y a 4 mois que j’aurais la chance de « vivre » tes impressions (positives) à chaque épisode d’EVANGELION, je ne l’aurais pas cru ! Merci merci merci ! C’est ce que je préfère dans le travail d’écriture : que la personne à qui j’ai pu faire découvrir une oeuvre ressente les émotions que j’ai ressenties lors de ma découverte et qu’on puisse en parler. Et te lire après chaque épisode (que je reregarde aussi du coup), c’est presque comme si je revivais la série une deuxième fois. Merci de transformer cette série en moment de partage 🙂

      • Bruce lit  

        Episode 8
        Ouf , c’était mal parti : des militaires, des porte-avions, du vocabulaire aéronautique. Mais pas mal d’humour et des clins d’oeils adorables à JAWS. Ça le fait encore.
        Question : A un moment donné, Shinji a les couilles qui tombent ou il va continuer à se planquer pendant toute la série ?

        • Kaori  

          Euh… Hum… Ça va être compliqué : il n’en a pas encore… Alors le changement, c’est pas maintenant…

          Déjà parce que le trio de pilotes représente les trois façons de réagir face à une épreuve (fuir, subir, combattre) et aussi parce que le troubles psychologiques (et en particulier ceux de Shinji) sont le noeud de la série. Chacun évoluera au fil de la série. Certains plus vite que d’autres…

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