Fear the Reaper (La Saga des PHANTASM)

Encyclopegeek : Phantasm

Un article de JB VU VAN

Le présent article porte sur une franchise relativement obscure du cinéma d’horreur : les 5 films qui constituent la saga des PHANTASM. Les informations sur la production des films viennent du livre DON COSCARELLI : LE DROIT À L’HORREUR de Marc Toullec.

Mes plus sincères remerciements à Patrick 6 pour son aide !

Avis à ceux qui pénètrent le funérarium du Tall Man : vous y croiserez de dangereux zombies, des sphères volantes mortelles et de redoutables spoilers.

Des années avant Freddy Krueger, un premier croquemitaine hantait les rêves des ados…
© AVCO Embassy Pictures

Alors non, contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, PHANTASM n’est pas une série de films érotiques. Et ne vous laissez pas convaincre du contraire par la scène d’ouverture du premier film dans laquelle un couple va s’envoyer en l’air dans un cimetière. Comme le rappellent les bandes-annonces et prologue de plusieurs des films de la saga, en anglais, “phantasm” évoque soit les hallucinations d’un esprit perturbé, soit un fantôme, un esprit. Comment résumer la série des PHANTASM ? Au choix : le combat d’un vendeur de glaces et son fusil à 4 canons sciés contre un croquemort et ses boules sur près de 40 ans, ou alors une invasion interdimensionnelle visant à monter une armée d’esclaves nains zombies !

Cela a commencé par un cauchemar. Don Coscarelli, le futur réalisateur de PHANTASM, rêve d’une sphère équipée d’une seringue le poursuivant dans un couloir. D’autre part, lors d’une projection de son second film, KENNY & CO, Coscarelli voit la salle sursauter lorsqu’un personnage déguisé en monstre surprend un enfant en lui posant la main sur l’épaule. Dès lors, Don Coscarelli veut recréer cette réaction et prévoit que son prochain film sera un film d’horreur. Pour ce faire, il part s’isoler pour écrire son scénario, façon Jack Torrance. Fort heureusement, durant cette retraite créatrice, Coscarelli ne s’arme pas d’une hache pour massacrer femme et enfant. Mais cette solitude lui donne des idées étranges, baroques : un verre fragile lui donne par exemple l’inspiration d’un doigt tranché continuant à bouger ! C’est le début d’un véritable projet familial : PHANTASM est produit par Coscarelli père qui finance et cherche des financements, soutenu par la mère du réalisateur aux costumes et maquillages, joué par des acteurs pas forcément professionnels mais issus des premiers films de Coscarelli et se connaissant déjà. Débute alors un tournage qui durera plus d’une année mais accouchera d’un film devenu culte !

PHANTASM de Don Coscarelli (1979)
Comme dans un rêve
© AVCO Embassy Pictures

Jody et Reggie assistent aux obsèques de leur ami Tommy. Le frère de Jody, Mike, 13 ans, est encore traumatisé par la perte de ses parents et est tenu à l’écart de la cérémonie. Pourtant, il y assiste à distance, et s’attarde un peu après les funérailles. Mike est alors témoin d’une scène étrange : une fois seul, l’entrepreneur de pompes funèbres soulève à un bras le cercueil de Tommy et le remet dans le corbillard au lieu de l’enterrer. Mike tente de trouver des preuves au cœur du funérarium, et échappe de peu à l’attaque d’une sphère meurtrière. Lorsque le jeune homme ramène à la maison le doigt tranché mais toujours animé du croque-mort, surnommé le Tall Man (Le Grand Homme ou L’Homme en Noir en VF), Jody et Reggie ne peuvent plus nier ces phénomènes étranges et décident de s’attaquer à celui qui menace Mike.

Film passion, film indépendant, PHANTASM fonctionne à l’économie. Le temps d’apparition à l’écran d’Angus Scrimm, l’interprète du Tall Man, n’excède pas les 10 minutes. Le réalisateur/scénariste alterne les menaces, à commencer par la “Femme à la robe couleur lavande”, alter égo féminin du Tall Man (qui apparait d’ailleurs avant ce dernier), incarnée par Kathy Lester, actrice choisie par Coscarelli pour sa “beauté déviante” a un véritable rôle de mante religieuse, assassinant ses amants en plein acte sexuel au milieu des cimetières. La rencontre d’Eros et Thanatos… La fameuse sphère, héritée officiellement d’un cauchemar de Coscarelli, création de Will Greene, vétéran qui ne verra malheureusement pas le résultat final. Les nains tueurs qui forment les troupes du Tall Man sont surtout entendus et entr’aperçus avant d’apparaître à l’écran. De fait, le “monstre” le plus vu est également le plus nanard : un insecte géant issu d’un doigt tranché du Tall Man.

Le début d’une lutte éternelle
© AVCO Embassy Pictures

PHANTASM doit principalement son statut de film culte à son atmosphère. Don Coscarelli a écrit un scénario pour un film d’environ 3 heures et a filmé l’ensemble. Cependant, une projection désastreuse le persuade de faire des coupes drastiques et de réduire de moitié la durée de son film. Coscarelli retire principalement des scènes sur les rapports de fraternité ou d’amitié entre les 3 héros. Le résultat donne un film assez décousu : par exemple, lors d’une visite à une voyante, Mike a un souvenir assez soudain lié à son frère, sans effet séparant les 2 scènes. Pourtant, heureux hasard, ce montage approximatif s’accorde parfaitement au ton onirique du film !

Quelques années avant LES GRIFFES DE LA NUIT, PHANTASM joue sur les rêves vivides, avec un croquemitaine venant poursuivre les héros jusque dans leur sommeil. La narration souligne l’importance de l’imagination. Après une scène “empruntée” au roman DUNE (le film de Lynch n’est pas encore sorti), une fois que Mike a appris que “la peur est le tueur de l’esprit”, un personnage lui révèle que “It’s all in your head”, “tout est dans ta tête”. Si la phrase concerne l’épreuve que vient de subir l’adolescent, qui, la main prise dans une étrange boîte, s’est imaginé ressentir de la douleur, elle peut s’appliquer à l’ensemble du film.

En effet – ATTENTION, SPOILERS ! – les dernières minutes du film révèlent que les événements qui s’y sont déroulés étaient un simple rêve, une illusion que s’est créée Mike pour faire face à une tragédie bien réelle. Dès lors, tout ce qu’il a traversé dans le film revêt une valeur symbolique. Le Tall Man, vêtu en croque-mort, symbolise clairement la Mort elle-même qui a déjà emporté les parents de Mike et menace ceux qu’il aime. L’avatar féminin de ce croquemitaine, la femme à la robe couleur lavande, est la sexualité, perçue par le jeune homme comme mortifère car risquant d’éloigner son frère de lui. On peut même voir les étranges créatures au service du Tall Man comme une symbolique du passage à l’âge adulte : réduit en esclavage, littéralement formatés pour une vie de labeur. Durant sa fuite, Mike doit échapper à ces différentes allégories du monde des adultes… jusqu’à être rattrapé par celles-ci dans les derniers moments du film.

Un dernier mot sur la musique : le thème musical du film de Fred Myrow et Malcolm Seagrave, qui deviendra emblématique de la saga, commence sur une boucle de 8 notes évoquant la musique d’une berceuse, accompagnée de sonorités de plus en plus inquiétantes (chœurs, harmonium). Le thème renvoie ainsi à un rêve tournant au cauchemar. Il est repris avec quelques variations au cours du film : un tempo accéléré lors d’une scène de poursuite, ou beaucoup plus lent lorsque Mike est inconscient, seul sur une route.

OVNI indépendant qui évoquera pour les connaisseurs le premier EVIL DEAD et autres BAD TASTE, PHANTASM est clivant : soit le spectateur est charmé par son ton onirique très particulier et la stature d’Angus Scrimm, véritable révélation du film, soit il ou elle lèvera les yeux aux ciels devant l’amateurisme des autres acteurs et des effets spéciaux. Si les suites bénéficient d’une plus grande expérience du réalisateur, d’une équipe de professionnels et de budgets un peu plus importants, elles vont peiner à retrouver ce je-ne-sais-quoi, l’équilibre entre bricolage et maestria qui a fait du premier opus un film culte.

PHANTASM II de Don Coscarelli (1988)

Plus grand, plus beau, plus générique
© Universal

Mike sort de la maison de repos dans laquelle il est interné depuis plus de 6 ans. Selon les psychiatres, la mort de son frère l’a plongé dans un état où il confondait ses rêves avec la réalité. Mais, alors que Reggie l’amène à son domicile, Mike réalise – trop tard – que ses rêves étaient prophétiques : Reggie assiste impuissant à l’explosion de sa maison et à la mort de sa famille. Désormais convaincu de l’existence du Tall Man qui hante son jeune ami, Reggie aide Mike dans sa traque du croque-mort à travers les Etats-Unis dont leur ennemi dévaste les villages isolés. Mike perçoit l’appel d’une âme sœur, Liz. Cette jeune femme, dont la vie semble suivre le même chemin que celle de Mike, contacte ce dernier par télépathie : les rêves de la jeune femme lui annoncent que le Tall Man va bientôt s’attaquer à elle et à sa famille.

Pour un budget de 300 000$, PHANTASM rapporte 17 millions. Cependant, Don Coscarelli évite de s’enfermer dans un genre et refuse de donner une suite à son film. Au lieu de cela, il enchaîne sur de l’heroic fantasy avec DAR L’INVINCIBLE (BEASTMASTER) puis un thriller avec SURVIVAL QUEST. Cependant, il enchaîne les désillusions. Sorti peu après CONAN LE BARBARE, DAR L’INVINCIBLE est considéré comme un sous-produit de ce dernier. Pour SURVIVAL QUEST, Coscarelli peine à trouver un distributeur et, achevé en 1986, le film ne sortira que 3 ans plus tard. Le réalisateur finit par signer avec Universal pour une suite de PHANTASM pour un budget de 3 millions. Mais le studio a quelques exigences…

Première douloureuse concession : Universal souhaite des acteurs professionnels dans les premiers rôles. Si Don Coscarelli parvient à imposer Reggie Bannister, Michael Baldwin doit passer une audition pour le personnage qu’il a incarné 10 ans plus tôt… et échoue. Il peut cependant se consoler en se disant qu’un autre jeune aspirant au rôle, un certain Brad Pitt, n’a pas été retenu non plus… C’est James LeGros qui incarne un Mike devenu adulte. Acteur à l’ossature massive (une sorte de jeune Brian Thompson, pour les fans de séries B), il tranche avec le longiligne A. Michael Baldwin. Si l’acteur est notamment connu pour son éphémère rôle dans Ally McBeal,

 les amateurs de films d’horreur se souviennent peut-être de lui comme le seul survivant de l’attaque du bar par les vampires d’AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE. Pourtant, James LeGros ne démérite pas et  prend soin de regarder le premier film afin de reprendre quelques tics de son prédécesseur hors script. 

Mais surtout, Universal a 2 exigences majeures pour le film. D’une part, reprendre tous les éléments qui ont fait le succès du premier film. De plus, et c’est non négociable, clarifier les événements de l’histoire : le spectateur doit savoir où il en est à chaque minute. Bref, 2 demandes absolument contradictoires par des exécutifs qui n’ont pas vraiment compris l’intérêt du premier opus… Don Coscarelli tente de remplir le contrat en annulant tout le premier film. En effet, PHANTASM et les premières minutes de ce second film, qui résolvent le cliffhanger du premier, s’avèrent n’être  qu’un rêve prémonitoire. Coscarelli est ainsi libre de proposer un mélange de suite/remake rappelant fortement le principe d’EVIL DEAD 2.

Des faux airs de Freddy Krueger…
© Universal

Le budget du premier film est ici multiplié par 10. Coscarelli ambitionne de donner la vision d’un monde apocalyptique, et de proposer une suite “Bigger & Better”. L’unique sphère tueuse du précédent PHANTASM devient un trio d’engins meurtriers. Les héros, enfermés dans leur petite ville, partent dans un road trip à travers une Amérique dont les régions isolées sont dévastées et laissées à l’abandon. Les personnages féminins, effacés dans le premier film, ont droit à des rôles plus importants… en théorie. Dans la réalité, le personnage de Liz sert principalement de fil d’Ariane au spectateur en expliquant les événements. L’autre demoiselle, Alchemy, n’est finalement (SPOILER) qu’une nouvelle version de la femme à la robe couleur lavande…

Cette suite, et c’est son plus grand crime, est coulée dans le moule des franchises d’horreur des années 80. En effet, les victimes des monstres de cinéma commencent à se défendre, et le scénario de PHANTASM II a tendance à copier sur les copains. Reggie se livre à un duel de tronçonneuses avec un homme de main, tout comme le personnage de Dennis Hopper dans MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE 2 (1986). Une héroïne aux pouvoirs psychiques face à un tueur ? Les Griffes du cauchemar (3e opus de la saga des Freddy sorti en 1987) ou le 7e volet des VENDREDI 13 datant de 1988. La mort d’un aide du Tall Man a de faux airs d’EVIL DEAD  2 avec sa caméra en vue subjective devant un homme projeté dans tous les sens. D’ailleurs, Sam Raimi vient en aide à Coscarelli en lui soufflant le nom d’experts en effets spéciaux qui l’ont aidé pour ses propres films.

Transparent, inodore et sans saveur, PHANTASM II a surtout 2 mérites. Proposer une version plus belle et lissée du premier film (en le dépouillant au passage de son côté métaphorique). Mais surtout poser les bases des éléments qui vont constituer la marque de fabrique de la saga. Le tandem de héros, et surtout Reggie qui passe de personnage secondaire à principal, en devenant d’ailleurs une sorte de Jean-Claude Dusse de l’horreur (malgré son combo calvitie/mulet, il cherchera sans cesse à “conclure”). Le quadruple canon scié de Reggie, la Plymouth Barracuda, l’arrivée surprise du Tall Man, posant une main sur l’épaule d’un personnage, l’explosion d’un véhicule seront autant d’éléments qui se doivent désormais d’apparaître dans chaque suite.

PHANTASM III de Don Coscarelli (1994)

L’adieu au cinéma
© Universal / Starway International Inc.

Mike et Reggie continuent à poursuivre le Tall Man avec un allié inattendue : Jody, mort depuis des années et transformé en l’une des sphères tueuses. Malgré son aide, Mike tombe à nouveau dans les griffes du Tall Man. Reggie tente alors de sauver son vieil ami. Chemin faisant, il rencontre de nouveaux alliés : Rocky, une ancienne militaire enquêtant sur les disparitions des habitants de sa ville, et Tim, un jeune garçon qui survit depuis un an aux attaques des troupes du Tall Man. Ce groupe hétéroclite parvient à secourir Mike, mais celui-ci ne ressort pas indemne de sa confrontation avec son croquemitaine personnel.

PHANTASM II reçoit un accueil mitigé : relatif échec en salle, le film est un succès dans les vidéo-clubs. Après un flop de SURVIVAL QUEST qui sort enfin en salle en 1989, Coscarelli resigne avec Universal pour un nouveau PHANTASM avec une enveloppe quelque peu réduite (2,5 millions) mais surtout un meilleur contrôle sur la production du film. Mais la tragédie frappe et son interlocuteur chez Universal meurt dans un accident. Ses successeurs sont bien moins confiants dans le film et, peu après avoir bouclé la réalisation, Coscarelli a la mauvaise surprise de le voir sortir non pas au cinéma mais en direct-to-video.

De nouveaux alliés
© Universal / Starway International Inc.

Dès qu’il obtient un meilleur contrôle sur son film, Don Coscarelli s’empresse de reprendre A. Michael Baldwin dans le rôle de Mike, et de réunir le trio du premier film en ramenant Jody par une pirouette scénaristique.

Cependant, amer après son remplacement dans PHANTASM II, A. Michael Baldwin se sent bien moins impliqué. Coïncidence ? Son rôle s’avère très passif. Mike va ainsi passer une large partie du film prisonnier du Tall Man, avec lequel il semble avoir un lien étrange : Mike a en effet des flashbacks où il se revoit dans les griffes du Tall Man durant la Guerre de Sécession ! Coscarelli parvient ainsi à réinsuffler un peu de mystère dans sa franchise.

Reggie Bannister passe donc d’assistant du héros à véritable héros de la franchise face à un Angus Scrimm toujours impressionnant, et part en quête de son ami disparu. En chemin, il va trouver 2 alliés, piqués dans les succès cinéma de l’époque. Rocky, une Wesley Snipes au féminin maniant le nunchaku face aux sphères du Tall Man. Et surtout le jeune Tim. Vous êtes-vous déjà demandé ce que MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION donnerait si les pièges de Kevin MacAllister étaient aussi mortels qu’ils devraient l’être ? Manifestement, Coscarelli oui ! Il intègre au film un trio de pilleurs héritiers des casseurs flotteurs, qui succombent face aux pièges que leur tend le jeune Tim. Mais avec le Tall Man, la mort n’est pas la fin, et ce son trois zombies rigolards qui se lancent après nos héros.

PHANTASM III est un film étrange et, à mon avis, raté. Le réalisateur tente de conserver le côté action/comédie de la suite, tout en retrouvant l’ambiguïté de l’original. Le personnage de Tim renvoie au jeune Mike, lui aussi débrouillard dans le premier PHANTASM, mais dont la taille d’enfant le rendait visuellement vulnérable face au Tall Man et à ses séides. 2 ans après ARMY OF DARKNESS, Coscarelli suit la tendance et accentue l’aspect comédie : la lutte de Reggie et ses compagnons contre les bandits zombifiés prend des allures de slapsticks. À l’opposé, l’histoire de Mike donne dans le mystère et le dramatique, et finit sur une révélation fracassante sur le héros. Alors que PHANTASM II gardait une unité de ton, PHANTASM III ressemble à 2 films fusionnés de force, ayant du mal à coexister ensemble..

PHANTASM OBLIVION de Don Coscarelli (1998)

Retour aux sources
© Orion Pictures

Transformé par sa dernière rencontre avec le Tall Man, Mike erre dans le désert en quête de réponses et veut échapper à l’influence de son ennemi juré. Cette quête initiatique le transporte à travers le temps et l’espace, mais les réponses se cachent peut-être dans ses premiers combats contre le Tall Man. De son côté, Reggie veut abandonner cette lutte impossible. Pourtant, le retour de Jody et une nouvelle rencontre vont le pousser à retrouver et soutenir Mike.

Pour ce quatrième opus, Don Coscarelli voit d’abord grand. Un script du co-scénariste de PULP FICTION, Roger Avary (rencontré à l’occasion de SURVIVAL QUEST) imagine des Etats-Unis partiellement conquis par le Tall Man qui a déclenché une véritable pandémie pour prendre le contrôle du pays. Mais le réalisateur, refroidi par son expérience avec Universal, revoit ses ambitions à la baisse et préfère un budget réduit mais une plus grande liberté. À l’image du premier PHANTASM, il y va de sa poche pour produire le film qu’il soumettra ensuite aux distributeurs. Avec un budget de 650 000 dollars, il double l’enveloppe du premier film mais est largement en dessous des 2 autres suites. Qu’importe, Coscarelli retrouve toute latitude pour réaliser son PHANTASM.

Même la mort n’est pas une échappatoire
© Orion Pictures

Le 4e opus reprend directement à la fin du précédent. Les héros ont découvert que le Tall Man n’était qu’un corps animé par une sphère dorée, et Mike apprend que lui-même porte une telle sphère dans le crâne. Terrifié à l’idée de ne plus être humain – ou même de ne l’avoir jamais été – Mike s’enfuit. Comme dans PHANTASM III, le film se scinde en 2 et va alternativement suivre la quête initiatique de Mike d’un côté, et les mésaventures de Reggie de l’autre. Ce dernier continue à incarner un personnage à la Ash Williams : gaffeur, érotomane et constamment dépassé par le surnaturel, mais qui parvient malgré tout à y survivre. Une scène donne l’occasion à Reggie de revenir à ses origines : avant un combat, il revêt son vieux costume de vendeur de glace, reflétant son apparence du premier film.

A. Michael Baldwin s’implique dorénavant davantage dans le film. Réticent à l’idée de revenir, il obtient d’être producteur du film et se voit octroyer un rôle plus intéressant. En effet, le personnage de Mike découvre peu à peu que sa destinée est de succéder au Tall Man ! Coscarelli reprend des éléments discrets des précédents films qui vont dans ce sens : la tendance du Tall Man à appeler Mike “mon garçon”, ou même la silhouette dégingandée du héros qui fait de lui un autre “grand homme”. Un rêve le met en lieu et place du monstre, et Mike va même jusqu’à construire et contrôler sa propre sphère. Mais même si Mike devait refuser ce rôle, le Tall Man a néanmoins un plan pour lui : assurer sa propre création ! Le film livre en effet une  origine du Tall Man rappelant les récits d’horreur cosmique de Lovecraft !

Mais je n’ai pas encore parlé du concept du film. Don Coscarelli l’écrit avec une idée en tête : utiliser des scènes coupées du premier PHANTASM ! Alors que Mike médite sur son devenir, il écrit un testament à l’intention de Reggie et lui détaille ses pensées, cadre narratif parfait pour des flashbacks. Une scène filmée en 1978 montre ainsi Mike se glissant derrière le camion de Reggie pour lui piquer une glace, et un regard amusé de Reggie qui aperçoit l’ado et le laisse faire. Un moyen de souligner l’amitié entre les 2 personnages. Mais la scène passée la plus importante est celle où Mike et son frère parviennent à neutraliser le Tall Man en le pendant. Dans le présent, Mike tente de se suicider par pendaison, se rapprochant inconsciemment de son ennemi juré.

Une dernière scène issue du premier film est retravaillée pour servir d’épilogue à la saga. Durant sa pendaison, le Tall Man plonge la ville dans l’obscurité la plus complète pour pousser les héros à le libérer, et Mike entend la voix du monstre l’appeler. Dans PHANTASM IV, Mike, mourant, s’imagine jeune aux côtés de Reggie et entend sa propre voix annoncer son trépas. Cet ajustement permet à Coscarelli de donner une conclusion douce amère au combat sans fin entre Reggie, Mike et le Tall Man.

PHANTASM OBLIVION est un retour aux sources pour la franchise. Le film renoue avec l’étrange, l’inexpliqué, et une narration non linéaire qui marquait déjà le premier PHANTASM. Les origines du Tall Man sont évoquées mais ne dévoilent pas toutes les réponses. Les rappels au premier opus sont un baume au cœur pour les fans de la première heure, même si les fondamentaux posés par les suites ne sont pas oubliés. La partie “Reggie” du film reprend ainsi les incontournables : Plymouth, explosion, fusil à 4 canons, aventure avec une envoyée du Tall Man… Pour autant, la mort apparente de Mike semblait signer la fin de la franchise avec une conclusion satisfaisante. Et pourtant…

PHANTASM RAVAGER de David Hartman (2016)


Retour aux sources
© Well Go Entertainment

Reggie continue sa lutte éternelle contre le Tall Man à travers une Amérique de plus en plus déserte. Non, Reggie est un vieillard interné dans une maison de repos, montrant des premiers signes de démence sénile. Ou est-ce un mouroir du XIXe siècle ? Rectification, retenu pendant des années par le Tall Man, Reggie vient tout juste d’être secouru par une force de résistance et s’éveille dans un monde post-apocalyptique dominé par les sphères géantes du monstre. Alors que toutes ces réalités commencent à s’entrechoquer, Reggie entame son dernier face à face avec l’incarnation de la Mort.

Près de 20 ans s’écoulent entre le 4e et le 5e film. Pourtant, Don Coscarelli lance plusieurs projets pour continuer la saga. Un comic book, auquel Universal met rapidement le holà pour des raisons de droits. Une trilogie de films proposée au distributeur Anchor Bay Entertainment, finalement rejetée. Coscarelli finit par se lancer dans d’autres projets, tels BUBBA HO-TEP et JOHN DIES AT THE END. Cependant, en 2007, il travaille avec un certain David Hartman, fan de la franchise depuis son plus jeune âge (7 ans à l’époque du premier PHANTASM !), sur un projet de web-série autour des (més)aventures de Reggie, qui s’intitulerait REGGIE’S TALES. Si le projet n’aboutit pas à une diffusion, c’est cependant le début du 5e PHANTASM, dont le tournage va réellement débuter quelques 6-7 ans plus tard.

À la croisée des mondes
© Well Go Entertainment

Retour au bricolage ! Le budget de cette suite est estimé à 500 000$, moins du double de l’enveloppe du premier film. Comme pour celui-ci, le tournage se fait entre amis et en famille, les week-ends, sur plusieurs années, dans le plus grand des secrets ! Reggie Bannister et sa compagne accueillent l’équipe de tournage dans leur maison de campagne pour plusieurs scènes. Pour cette aventure, Don Coscarelli bat également le rappel des troupes : on retrouve pour quelques séquences  Rocky, héroïne du 3e film, la Femme à la robe couleur lavande qui revient hanter le mausolée du Tall Man, et même Jody pour les ultimes images du film.

Le scénario se veut plus dramatique. Si Reggie continue à jouer les vieux beaux, l’ambiance est solennelle : une vision lui rappelle sa propre mortalité sous la forme d’un Tall Man bien humain et sur le point de mourir. À l’insu de toute l’équipe de tournage, c’est malheureusement un Angus Scrimm sachant ses heures comptées qui reprend une ultime fois le rôle du Tall Man, personnification de la Mort (l’acteur mourra quelques mois après la fin du tournage). Reggie sent ainsi le poids des années et, dans l’une des réalités du film, apprend qu’il devient sénile.

Mais l’histoire se veut non linéaire : l’histoire n’indique pas si l’une des réalités que traverse Reggie est bien la vraie et les autres illusoires. Dans l’une d’elles, Mike évoque le croisement de plusieurs dimensions, ce qui pourrait justifier l’alternance des différentes lignes temporelles (par exemple, l’un des projets de film faisait se rencontrer le Mike de James LeGros et celui de A. Michael Baldwin !) Le spectateur retrouve ainsi les incertitudes et questionnements qui faisaient le charme de PHANTASM. Les événements de ce film et du reste de la saga ne sont-ils au final que les délires d’un vieil homme sur le point de mourir ?

Pour autant, je continue à préférer le précédent film, PHANTASM: OBLIVION comme véritable conclusion. Reggie, bien que personnage principal, n’a pas de lien personnel avec son antagoniste (il a rapidement oublié la mort de sa famille pour se mettre à courir les femmes), contrairement à Mike. Le film repose principalement sur le capital sympathie que génère Reggie Bannister mais peine à justifier la lutte continue de son personnage contre le méchant de la saga. Généreuse, cette site donne néanmoins au spectateur la vision de sphères géantes détruisant des villes, fait un clin d’œil à la contagion imaginée par Roger Avary et, dans l’une des réalités, permet aux héros de continuer le combat.

BO du jour : quand le héros met son impossible quête en chanson…

28 comments

  • Eddy Vanleffe  

    Je n’ai vu que le premier.Un ovni pur et dur.
    Merci de ce dossier complet. un nouvel article qui vient développer le segment cinéma de niche et de « ouf »

    • JB  

      Merci d’avoir supporté ma prose ^^

  • Jyrille  

    Merci pour ce travail de titan, JB ! Bon, je croyais avoir vu PHANTASM IV au ciné pendant une Nuit de l’épouvante lorsque j’étais ado (j’étais au lycée), mais non, ce devait être PHANTASM II. J’en ai très peu de souvenirs et je t’avoue que je n’ai pas tenté d’en voir d’autres, vu que face aux autres films de la soirée, il n’avait pas particulièrement brillé (je ne sais plus c’était lesquels car j’ai fait plusieurs soirées de ce genre, trois films d’épouvante/horreur/SF projetés dans notre cinéma de petite ville de 20h à 2h du matin. J’y ai vu PREDATOR, ALIEN (je l’ai revu pour la troisième ou quatrième fois ce week-end, encore plus incroyable que je l’imaginais tellement il a mis en place un schéma maintes fois repris), HOUSE, EVIL DEAD 2, LE JOUR DES MORTS-VIVANTS, AUX FRONTIERES DE L’AUBE, HELLBLAZER et d’autres qui m’ont moins marqué.).

    C’est donc un article bienvenu ici pour m’apprendre ce qui m’avait échappé à l’époque. Ton introduction est bien marrante et l’affiche du premier Phantasm me rappelle de vieux souvenirs, surtout le festival d’Avoriaz qui n’existe plus (Gérardmer, ça sonne beaucoup moins bien).

    Je ne connaissais pas le terme vivide, encore un mot à retenir, merci !

    Même en relisant ton résumé du second film, je n’ai que peu d’images qui reviennent. Comme tu le dis, d’autres films avaient plus d’ascendants, notamment les Freddy. Et puis surtout, personne autour de moi n’avait compris ce film, le scénario n’était pas du tout clair dans mon souvenir.

    Tu cites beaucoup de films que j’aimerais voir (même si j’en ai vu certains), notamment BUBBA HO-TEP que je n’ai jamais vu en entier.

    Il ne me reste plus qu’à regarder toutes les bandes-annonces. Et un jour peut-être de regarder ces cinq films à la suite. Encore merci !

    La BO : pas du tout mon truc mais c’est marrant, très années 80.

    • JB  

      Merci 🙂 Pour la BO, c’est dans la vague de ces films qui adaptaient leurs thèmes musical en une chanson rap ou rock. Le truc marrant ici, c’est que c’est Reggie Bannister (le protagoniste principal de la saga PHANTASM) qui se livre à l’exercice.

  • Tornado  

    Voilà qui est surprenant : Un article Patrick-six-esque qui n’a pas été écrit par lui !!! 😀
    Mais plus surprenant encore : Je n’ai jamais vu aucun de ces films ! Et malgré ma supposée connaissance de cinéphile fantastique, j’étais persuadé que Coscarelli était un obscur réalisateur italien spécialisé dans les séries Z, façon Lamberto Lava ! Le seul film que j’ai vu de lui est DAR L’INVINCIBLE et là aussi, dans mon esprit, c’était un film italien issu de la laborieuse Conansploitation transalpine des 80’s ! (je n’en garde d’ailleurs aucun souvenir. Il faudrait que je le revoie !).

    Même si je trouve le premier trailer parfaitement nanardesque, je ne vais pas résister à m’essayer au premier film de 1979. Et ma foi, si ça me plait, il est probable que je passe directement au quatrième !

    Merci pour cette tranche d’histoire du cinéma horrifique qui manquait cruellement à ma culture personnelle !

    • JB  

      Patrick a relu et commenté l’article et je me suis inspiré de son style, son ombre plane donc sur ce texte ^^ DAR L’INVICIBLE, j’ai surtout vu le 2 (sans Coscarelli) au caractère parfaitement nanard, avec le héros heroic fantasy qui se retrouve dans le monde du XXe siècle. Bref, pratiquement un remake des MAÎTRES DE L’UNIVERS, le film.

      NB : Si tu veux regarder le IV, le visionnage du IIIe me paraît quand même nécessaire.

    • PierreN  

      En dehors des Phantasm, Coscarelli a également fait le film culte Bubba-Ho-tep (avec Bruce Campbell en papy Elvis contre une momie !!!)

      • JB  

        Ainsi que JOHN DIES AT THE END 🙂

  • Présence  

    Je ne vais pas faire semblant : je n’ai jamais entendu parler de cette série de films.

    C’est le début d’un véritable projet familial : voilà une phrase que je ne m’attendais aucunement à trouver dans un article sur un tel sujet. 🙂

    Quelques années avant Les griffes de la nuit : justement j’étais en train de me poser cette question arrivé à ce stade de ma lecture de l’article.

    Les étranges créatures au service du Tall Man comme une symbolique du passage à l’âge adulte : réduit en esclavage, littéralement formatés pour une vie de labeur – Aïe, aïe, aïe : j’ai l’impression que c’est exactement comme ça que mes enfants me regardent depuis quelques temps.

    Michael Baldwin doit passer une audition pour le personnage qu’il a incarné 10 ans plus tôt… et échoue : une anecdote qui m’a bien fait sourire.

    Cette suite, et c’est son plus grand crime, est […] d’experts en effets spéciaux qui l’ont aidé pour ses propres films. – Super § qui décortique bien le processus de fabrication sur commande, suivant des spécifications normalisées.

    Vous êtes-vous déjà demandé ce que MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION donnerait si les pièges de Kevin MacAllister étaient aussi mortels qu’ils devraient l’être ? – Quelle drôle de question, avec un fond de sadisme inquiétant. 😀

    Phantasm Oblivion : je suis impressionné que Don Coscarelli soit ainsi parvenu à conserver la réalisation de la série pendant 4 films successifs.

    L’histoire n’indique pas si l’une des réalités que traverse Reggie est bien la vraie et les autres illusoires : un vrai risque scénaristique par rapport à une majorité de spectateurs qui veulent des choses carrées et faciles à assimiler.

    Super présentation d’une série je découvre et qui sort de l’ordinaire.

    • JB  

      Ah, la série est à tenter, avec le premier si l’on peut passer outre un budget restreint pour une atmosphère envoutante, avec le second si l’on préfère un visuel réussi mais une ambiance plus banale.

      « Les étranges créatures au service du Tall Man comme une symbolique du passage à l’âge adulte : réduit en esclavage, littéralement formatés pour une vie de labeur – Aïe, aïe, aïe : j’ai l’impression que c’est exactement comme ça que mes enfants me regardent depuis quelques temps. »
      Coïncidence, on vient de trouver des prospectus contre le travail épinglés à la sauvette sur un panneau de la Bibliothèque Universitaire. C’est dans l’air du temps ^^

  • Loic  

    Merci pour cet article.
    Je me rappelle avoir acheté le premier en Blu-ray à l’aveugle et m’être dit que ça sentait drôlement le bricolage quand même. J’avais plongé suite à la lecture d’un max movies consacré à la saga et un peu comme certains Lucio Fulci, je crois que c’est pas entièrement fait pour moi. J’aime la bizarrerie mais avec une histoire qui semble pas improvisée.

    • JB  

      Ah, le premier est proche d’un film amateur, mais bon, le premier Evil Dead reste mon préféré et je préfère Bad Taste à Braindead, donc perso, je suis dans mon élément ^^
      Sinon, contrairement à Lucio Fulci où l’aspect onirique et décousu est volontaire, pour le premier PHANTASM, c’est en partie causé par la suppression d’une bonne moitié des scènes.

  • Patrick 6  

    Et bien merci de rien, il n’y avait au final pas grand chose à changer, bravo à toi 😉

    Me concernant je me suis arrêté au 3éme épisode, car j’en avais assez de ne rien comprendre à l’histoire ^^ Ton analyse du 1er opus donne un éclairage au scénario qui m’avait totalement échappé à l’époque ! Il faudrait que je le revois alors…
    Autrement ce pitch me fera toujours mourir de rire : des aliens qui volent des cadavres pour former une armée de nain zombies… mais c’est quoi ce délire ??? ^^
    Il règne définitivement une atmosphère glauque et étrange sur le 1er film qui le rend unique (à défaut de réellement bon ^^ – mais ce n’est que mon avis)

    Je me souviens que l’émission sur feu la 5 « Les accords du diable » (les plus vieux d’entre nous n’ont pas manqué de PHantasmer sur Sangria, la présentatrice) passait régulièrement des extraits du premier film et j’étais à chaque très impressionné par cette boule meurtrière ! J’ai été un peu déçu lorsque j’ai vu le film quelques années plus tard, mais quoi qu’il en soit cette série reste définitivement unique en son genre…

    • Jyrille  

      Ah ouais Sangria… j’avais oublié…

    • JB  

      Ça me rappelle un dialogue du nanardesque Ghost Fever (que je connaîtrais toujours sous le titre Qui dit que les morts ne savent pas vivre) :
      Un héros : « Pourquoi créer des zombies ? »
      Le méchant, un vampire fantôme qui ne déteste pas non plus s’enrouler de bandelettes façon momie ( et adepte de breakdance à ses heures perdues) : « Pour hanter les cimetières ! »
      Le héros : « Mais pourquoi hanter les cimetières ? »
      Le méchant : « Pour créer des zombies ! »

  • Matt  

    Intéressant.
    Je n’ai vu que le premier film il y a quelques années seulement.
    Je me souviens d’un film étrange avec des idées sympas…qui se battent en duel avec quelques trucs qui ont mal vieilli et font un poil ridicule.
    Pas assez convaincu pour voir les suites. Et d’après les notes j’ai bien fait.
    Le 4 serait mieux ? A voir…

    • JB  

      Pour les II et III, c’est mon avis personnel. J’ai l’impression que ceux qui n’aiment pas particulièrement le côté cheap du premier film sont très fans de la première suite.

    • Matt  

      ça ne me dérange pas tant que ça le côté cheap, j’aime plein de vieux films qui de toutes façons sont devenus kitsch. Mais j’aime ça, je replace le truc dans le contexte en général.
      Mais pour le premier Phantasm…je sais pas, je m’attendais à un truc terrifiant, je sais pas pourquoi. On avait du me dire que c’était super dérangeant.
      Et au final bah ouais, certains trucs font cheap. Mais j’avais pas passé un mauvais moment. Je m’attendais à autre chose peut être.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonsoir JB,

    je découvre la saga PHANTASM. Ce n’est pas mon type de cinéma de prédilection pourtant j’aurais pu, ayant travaillé dans un vidéo club (bientôt un voile des coulisses, je tease ….). Donc merci pour cette copieuse review.

    Au passage je ne suis guère étonné de te voir à l’écriture d’un tel article, connaissant ta passion et ton érudition (ce mot va bien avec fantasme je trouve si j’ai bien compris ton introduction) pour ce type de film (nanar, horreur, série Z ou B…).

    Franchement si je tombe sur la saga un jour, je fonce. Il y a réellement de quoi passer un très bon moment, décalé forcément. De toute façon cela ne peut pas être pire qu’une très large partie de la production cinématographique grand public actuelle.

    La BO : bof. Pas aimé du tout.

    • JB  

      Ah, bientôt le voile va se lever sur les origines secrètes d’Arrow, hâte de lire ça ^^
      Passion, oui, érudition, je suis moins sûr, je ne maîtrise pas forcément le vocabulaire ni n’ai vu les films « essentiels » du genre, je pense.

  • JP Nguyen  

    Bravo JB pour l’article, qui a un comme un air de Patrick Six, dans sa volonté d’exhaustivité dans l’exploration d’une série de films.
    Et merci mais non merci, l’horreur au cinoche, c’est ma kryptonite.

    • Jyrille  

      youtube.com/watch?v=J-9p8pNnFE0

  • Bibouk  

    Arf ! C’est quand-même bien pourri les Phantasm 🤔 Si je devais résumer la série, ce serait : des scénarii qui partent dans tous les sens et qui, au final, n’ont aucun sens… Le héros le moins charismatique de toute l’histoire du cinoche (Reggie)… Mike qui passe son temps à marcher en regardant autour de lui et en fronçant les sourcils… De looooongues séquences complètement inutiles dans les couloirs du funérarium (les pires étant peut-être celles du 2 : genre les boules parcourent 1 mètre en 3mns !)… Un Tall Man certes devenu culte par son apparence mais qui apparaît très peu et doit prononcer 10 phrases à tout casser dans tout la saga… Dommage car l’idée des boules tueuses, ça a de la gueule… Et le 5ième volet est une véritable honte ! Ok ce sont des petits budgets et des comédiens amateurs, mais d’autres ont fait bien mieux, dans les mêmes conditions, en proposant de vraies idées et en restant pertinents dans leurs propos (coucou « Evil Dead » et autres « Massacre à la tronçonneuse » !)… Allez ! Zou ! Les Phantasm directement classés dans les nanars !

    • JB  

      Ah, si ça ne passe pas, ça ne passe pas 🙂 Par contre, félicitation du coup d’avoir tenu jusqu’au 5e volet !

  • Bruce lit  

    Salut JB.
    Merci pour cette encyclopgegeek fluide et bourrée d’anecdotes.
    Si Johnny Depp a débuté dans les GRIFFES DE LA NUIT avec le succès que l’on sait, je ne pense pas que Brad Pitt ait dû regretter d’avaoir loupé PHANTASM.
    Ados, j’avais une anthologie du film d’horreur à la maison et PHANTASM y figurait. Je l’ai vu en VHS et euh…je n’avais rien compris effectivement.
    Pour tout dire les covers de chaque opus prêtent plus à rire avec les grimaces du Tall Man.
    On ne peut qu’avoir qu’une certaine tendresse pour ces nanars artisanaux tournés dans des conditions pittoresques. C’est ce que je retiendrais de ce papier car pour le reste, je ne suis pas sûr de vouloir revoir ça.
    Déjà qu’hier je me suis fais chier devant THE FOG….

    • JB  

      Oh, même pour la scène de fin ? (Il l’a voulu, il l’a eu…)

    • Jyrille  

      Il est bien THE FOG ! Tu n’aimes pas les fantômes de pirates ?

      • Tornado  

        Moi je l’aime bien aussi FOG. Il y a une super atmosphère dès le départ.

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