Fire Walks With Me (Twin Peaks)

Twin Peaks, par David Lynch & Mark Frost

1ère publication le 06/02/18-MAJ le 15/12/18

Par : TORNADO

Un décor à la Stephen King…

Un décor à la Stephen King…
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television
Source : Wikipedia 

Cet article portera sur la saga Twin Peaks, soit sur les trois saisons de la série et sur le film réalisé en 1992, Twin Peaks : Fire Walks With Me.

Puisque la série a tout d’abord été diffusée sous la forme de deux saisons assez différentes, suivies d’un film préquel et d’une troisième saison réalisée vingt-cinq ans plus tard, nous vous proposons une lecture en plusieurs parties, chacune revenant sur les différentes étapes de cette création unique en son genre.
L’article lui-même sera séparé en deux parties distinctes.

Tout viendrait-il de la forêt ?

Tout viendrait-il de la forêt ?
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television
Source : Twin Peaks Freaks 

1- Saison 1 :

A partir du mois d’avril 1991, une nouvelle série alors intitulée Mystère à Twin Peaks est diffusée sur la 5, la chaîne culte de Sylvio Berlusconi. Au lycée d’Antibes où je m’apprête à passer le bac, tout le monde en parle : C’est la sensation de l’année chez les jeunes de 18 ans.

Le pitch parait alors simple : Qui a tué Laura Palmer ? C’est en tout cas ce que tente de découvrir l’agent du FBI Dale Cooper (Kyle McLachlan) qui, sitôt arrivé à Twin Peaks, petite ville de l’état de Washington perdue dans un des recoins les plus reculés des Etats-Unis, tombe sous le charme des lieux. Ses prédispositions en matière de mystères sont au diapason de l’atmosphère étrange qui plane sur la région, lui qui, dans ses rêves, parvient à communiquer avec les esprits qui hantent le domaine.
Au fil de son enquête qu’il mène en compagnie des agents de police locaux comme le shérif Harry Truman (Michael Ontkean) et ses adjoints Hawk Hill et Andy Brennan, Cooper va découvrir peu à peu que la jeune Laura Palmer, reine du campus universitaire, était loin d’être la créature innocente qu’elle paraissait et que sa vie dissolue et quelque peu sulfureuse lui aurait permis de tisser des liens avec les esprits malfaisants de la Loge Noire (une sorte de dimension parallèle où l’on accède par une mystérieuse salle d’attente entourée de rideaux rouges), comme l’effrayant Bob…

Pour l’instant, l’agent Cooper a accès à la Loge Noire à travers ses rêves…

Pour l’instant, l’agent Cooper a accès à la Loge Noire à travers ses rêves…
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television
Source : Vulture 

A cette époque, nous autres les geeks, enregistrons tout sur des VHS. Et les épisodes de Twin Peaks venaient s’entasser, je m’en souviens très bien, sur des cassettes de 240 minutes que je regardais d’une traite et à la suite.
C’est l’une des nouveautés que propose la série : Chaque épisode est un segment de la même et unique histoire, comme s’il s’agissait d’un long film de plusieurs heures. Alors, bien sûr que ça existe déjà, mais pas dans le registre de ce type de récits à la Stephen King. Certaines séries classiques (comme par exemple Le Prisonnier offraient déjà un concept similaire, mais la création de David Lynch & Mark Frost possède quelque chose de postmoderne. Car elle est autant une histoire d’enquête mystérieuse teintée d’horreur et de fantastique qu’une parodie délirante des soap-operas du genre Les feux de L’amour, voire de Santa Barbara (cette dernière étant en définitive un gloubiboulga improbable à cheval sur le soap et la saga familiale marchant sur le principe du teaser imparable à la « Who killed…?  » qui avait fait les beaux jours de Dallas) !

Tout le début de la série est ainsi une note d’intention claire visant à offrir au public un vrai-faux soap, derrière lequel se dissimule un récit à la Stephen King  (oui, je me répète), alors proclamé grand Manitou des récits d’horreur puisant leur source dans le mystère tapis au cœur du quotidien de cette Amérique clinquante.

Mais Twin Peaks, écrite au départ par le tandem David Lynch & Mark Frost, est avant tout une œuvre de David Lynch. C’est-à-dire que les personnages et les situations surréalistes y abondent, telle mémère bigote trimbalant une bûche comme une maman aimante transporterait son bébé, telle femme au foyer borgne et psychotique ne parlant que de tringles à rideaux, tel avocat chantant et dansant au moment le moins opportun, ou tel psychiatre farfelu paraissant encore plus cinoque que le pire des docteurs cinoques…
Et il y a le héros : Le charismatique agent Dale Cooper, à la fois perspicace, studieux et facétieux, s’autorisant toutes les possibilités surnaturelles qui peuvent l’aider à mener son enquête, capable de recoller les morceaux des affaires les plus tortueuses en laissant libre cours à ses rêves…


Les zigotos de Twin Peaks.
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television

Regarder le début de la série (une première saison de sept épisodes) pour ceux qui la découvrent aujourd’hui et qui la trouvent très kitsch, nécessite de se remettre dans le contexte de l’époque car Twin Peaks opérait alors une véritable révolution au cœur du prime time, où les spectateurs, douillettement installés dans leur canapé, étaient habitués à des créations gentillettes telles Cheers ou Madame Est Servie ! Autant dire que la création de Mark Frost & David Lynch venait jeter un pavé dans la marre en apportant ce mélange incroyable entre la sitcom et le récit horrifique, le tout relevé par une véritable signature d’auteurs avant-gardistes !

Pour autant, le succès sans précédent de Twin Peaks n’était pas usurpé, car ses créateurs ne se foutaient pas de leur public : Tout y était assumé, y compris le volet soap, comme jamais auparavant d’ailleurs, puisque les tragédies qui se nouaient dans la série y étaient traitées avec un premier degré sincère et authentique, rehaussé d’une écriture puissante et élégante. Impossible, par exemple, de ne pas avoir la gorge nouée lors de la scène où les parents de Laura Palmer apprennent la mort de cette dernière, dans une scène cathartique proprement insoutenable. En bref, un parti-pris propre aux soaps, à même de foutre la rouste à toute la concurrence !


Twin Peaks, ça déchire, dans tous les sens du terme.
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television

Bien qu’ils bénéficiaient au départ d’une liberté créative totale, Lynch & Frost décidèrent de laisser l’écriture et la réalisation des épisodes centraux à d’autres. David Lynch ne fut en réalité présent que sur le pilote et les deux premiers épisodes et Mark Frost écrivit le cinquième et s’occupa entièrement du septième et dernier.
La qualité de cette première saison n’en demeure pas moins optimale et s’impose avec le recul comme une véritable pierre à l’édifice de l’œuvre de David Lynch, dans la lignée de Blue Velvet, malgré une généreuse dose de second degré que l’on ne reverra pas si souvent à un tel niveau dans sa filmographie, constituée de seulement dix films au total, auxquels s’ajoutent la série Twin Peaks et quelques autres séries TV hybrides, dans lesquelles il n’est souvent que l’initiateur.

Il faut savoir que les producteurs de la chaine ABC étaient au départ prudents et qu’ils avaient commandé une version de l’épisode pilote sous la forme d’un téléfilm avec une fin en bonne et due forme « au cas où ». Cette version, réservée à l’époque au marché européen, est très en dessous du reste de la série, puisqu’elle propose une fin alternative où le méchant Bob apparait comme un simple psychopathe, annihilant de ce fait toute la dimension surnaturelle de la série.
Heureusement, le public, plus que conquis, fut envoûté par ce show unique en son genre et le téléfilm n’est aujourd’hui plus qu’une simple curiosité proposée dans les bonus roboratifs du coffret blu-ray, qui regorge par ailleurs de trésors incommensurables. Avis aux amateurs !

Bob : Le mal incarné !

Bob : Le mal incarné !
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television
Source : Heavy 

2 – Saison 2 :

Le succès aura donc permis une seconde saison de 22 épisodes. David Lynch n’en réalisa que les épisode #8, 9 (les deux premiers), 14 et 29 (le dernier), et Mark Frost n’écrivit que le premier, le #14, le 16, le 26 et le 29.
Cette distance prise entre ses auteurs et la série coïncida bien évidemment avec une baisse de qualité conséquente, et cette seconde saison échoua là où la première avait réussi. Ce furent apparemment les producteurs de la chaîne ABC (les producteurs sont toujours les méchants dans cette histoire) qui démotivèrent les créateurs de la série en les obligeant à dévoiler l’identité de l’auteur du meurtre de Laura Palmer (dont nous tairons le nom au cas où vous n’auriez pas encore vu cette œuvre culte) dès le début de cette nouvelle saison.

Sur bien des points, la saison 2 de Twin Peaks est très en dessous du reste de la série. Le script s’égare rapidement autour de la forêt mystérieuse et, ne sachant où aller, multiplie les sous-intrigues tout en laissant en jachère la moitié d’entre elles, qui se perdent au beau milieu d’un fil rouge qui finit par tourner en rond.
Mais force est d’avouer que c’est quand même un très bon moment de télé, tant l’attachement aux personnages est fort et le décorum envoûtant. Il est évident que lorsque David Lynch revient à la barre, la comparaison n’est plus possible (sa mise en scène écrase celle des autres réalisateurs à des années lumières célestes) mais, quand même, l’ensemble demeure charmant et unique.

A ce stade, le spectateur est accroc à cette petite bourgade de l’état de Washington qui ressemble à s’y méprendre au Maine de Stephen King, et le mystère qui se distille depuis la forêt mystérieuse ne cesse de nous donner des frissons. Certes, les yakusas qui s’immiscent dans l’intrigue ne servent à rien, les histoires de cœur se diluent dans le temps et les manigances qui se jouent autour de la scierie (l’entreprise principale de la ville) sont autant de McGuffin inutiles qui dévoilent leurs grosses ficelles factices. Mais l’essentiel demeure : L’agent Cooper a la classe et l’ambiance envoûtante est bien là.


Un mystérieux japonais qui n’est autre que…
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television

Le milieu de la saison est le pire, où le côté soap prend le dessus en jouant sur les personnages morts qui ressuscitent et les cliffhangers pourraves, notamment lorsque le soi-disant méchant japonais s’en mêle (en vérité un personnage de la série lamentablement déguisé).

Le final nous réserve néanmoins, à l’époque, une palanquée de traumatismes : tandis que David Lynch reprend les choses en main en ramenant sur le devant de la scène la mystérieuse Loge Noire (d’où vient le démon Bob et où vont ses victimes, mais aussi l’agent Cooper et le Major Briggs, tous deux au cœur de l’enquête dans ses versants les plus mystérieux), les producteurs de la chaine ABC décident que la série s’arrête là. C’est-à-dire au terme d’un cliffhanger absolu, quand la quasi-totalité des sous-intrigues demeurent irrésolues, et que l’agent Cooper se retrouve à son tour possédé par le démon ! Une première dans l’histoire de la télévision, des créations de tous horizons et de toutes nos histoires cultes. Twin Peaks est tout simplement stoppée en plein milieu, au pire moment !


Le pire cliffhanger de l’histoire !
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television

3 – Twin Peaks : Fire Walks With Me

Alors, que faire ? Dans l’espoir de relancer la chose, Lynch proposa un nouveau projet de film directement lié à la série. Mais là où tout le monde attendait une suite, le cinéaste imagina une préquelle.

Sous-titré « Les 7 Derniers Jours de Laura Palmer », ce film en dérouta plus d’un. Bien qu’il nécessite d’être vu après le visionnage des deux saisons de la série et surtout pas avant,Twin Peaks : Fire Walks With Me demeure encore aujourd’hui une œuvre particulièrement insondable, un trip hallucinatoire comme peu le furent avant lui.
Pendant plus de deux heures, Lynch revient à Twin Peaks et suit le parcours chaotique et mystérieux de la belle Laura. Nous nous enfonçons alors avec elle très loin dans le stupre et la déliquescence, jusqu’à ce que la mise en forme du film lui-même épouse cette fuite en avant vers les brumes de l’inconnu, au-delà des fantasmes et des peurs tangibles, vers l’abstraction du côté obscur de l’âme et les tréfonds ténébreux de l’ailleurs interdit…

Venez marcher sur le feu avec Laura…

Venez marcher sur le feu avec Laura…
© New Line Cinema

Bien qu’il espérait relancer ainsi sa série, nonobstant que le film puisse ne pas avoir le succès escompté, David Lynch ne réussit pas à convaincre ses producteurs. Il fit pourtant tout pour sauver le navire, allant chercher le financement de son projet non pas chez l’Oncle Sam pour le coup, mais chez nous en France. TF1 et Francis Bouygues donnèrent ainsi carte blanche au cinéaste qui réalisa exactement le film qu’il voulait, avec bien plus de libertés encore que dans le feuilleton. Mais rien n’y fit, et ce malgré une programmation immédiate pour le festival de Cannes en hors compétition.

Le fait est que, lorsqu’on lâche la bride à Mr Lynch, celui-ci en profite. Raison pour laquelle Twin Peaks : Fire Walks With Me, en plus d’être l’un de ses meilleurs films, est assurément l’un des plus aboutis en même temps que l’un des plus difficiles à comprendre !
Baroque jusqu’à la lie, parfois malsain, surréaliste, expérimental dans les moindres recoins et les moindres atomes, le film développe une alchimie inouïe entre le fond et la forme dont l’idée première, encore une fois, n’est pas d’expliquer les mystères de la série, mais d’exprimer, au sens propre, avec les moyens inhérents au medium cinématographique fait de sons et d’images, ici expressionnistes donc, le passage du réel vers l’inconnu. Cet inconnu recherché par la belle Laura Palmer, qui lui aura ouvert les portes d’un ailleurs dans lequel on ne peut que se perdre, emportant avec elle les personnages qui chercheront à la suivre, et le spectateur avec…


Êtes-vous certain de vouloir la suivre ?
© New Line Cinema

Et quelque part, Twin Peaks : Fire Walks With Me s’imposera immédiatement comme l’aboutissement du génie iconoclaste de David Lynch. Soit un cinéma qui ne nous donne pas ce que l’on vient chercher, qui ne vient pas vers nous, mais qui exige au contraire que l’on aille vers lui. Stanley Kubrick assurait qu’il ne fallait pas chercher d’explications rationnelles à son 2001, L’Odyssée de l’Espace, mais qu’il fallait se laisser prendre par l’expérience purement baroque et sensorielle du spectacle. Un parti-pris complètement entériné par le réalisateur de Blue Velvet, qui poussait ici le concept jusqu’à des limites encore jamais atteintes.

Portée par un casting étonnant dans lequel certains des acteurs habituels rencontraient tour à tour David Bowie, Chris Isaak, Kieffer Sutherland ou Harry Dean Stanton, cette préquelle ne se fit pourtant pas sous les meilleurs auspices : Tandis que trois acteurs récurrents de la série se désistèrent (les interprètes de Benjamin Horne, le tôlier de Twin Peaks aux manigances louches, Audrey Horne, la pin-up fatale et Donna Hayward, la meilleure amie de Laura), Kyle MacLachlan lui-même refusa de tourner toutes les scènes prévues pour son personnage. Déçu par la tournure qu’avait pris la série au cours de la seconde saison, l’acteur en voulait un peu aux auteurs d’avoir abandonné le navire en cours de route et exigea de tourner le moins de scènes possibles. Il mit ainsi un terme à sa collaboration avec David Lynch, jusqu’en 2016.

Car il fallut attendre plus de vingt-cinq ans avant de connaitre la suite de l’œuvre qui devait, on le croyait, rester à son état inachevé. Et toi, cher lecteur, devra ainsi attendre la seconde partie de l’article…


Le générique le plus cultissime de l’histoire de la série TV ? (et pourtant il y a de la concurrence…)
© Lynch/Frost Productions, Propaganda Films, Spelling Television

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A la fois soap opéra et thriller terrifiant, drôle et angoissant, populaire et avant-gardiste, Twin Peaks a marqué l’histoire des séries TV et de la culture populaire. En voici l’histoire chez Bruce Lit. 

BO : Jimmy Scott : Sicamore Trees

David Lynch, en grand amoureux des bizarreries, eu cette idée de faire chanter un homme à la voix d’enfant, à l’intérieur même de sa loge noire (qui est rouge, d’ailleurs…) ! Savourez donc la ballade mortuaire et frissonnante interprétée par le grand Jimmy Scott à la fin de la saison 2

50 comments

  • Matt  

    Il faut que les licences soient ressuscitées pour lancer de nouvelles lignes de figurines^^ Il y a eu plein de nouvelles figurines Alien, Evil Dead, Robocop et tout le bazar avec les remakes ou suites.
    Je vois mal en effet un fabricant se dire « tiens et si je faisais du Starsky & Hutch en 2018 ? » ^^
    Twin Peaks c’est surement à cause de la saison 3.

  • Tornado  

    Je viens de revoir LOST HIGHWAY. Je ne l’avais pas revu depuis sa sortie tellement je n’y avais rien compris et que j’étais plutôt refroidi !
    Je l’ai cette fois beaucoup mieux assimilé, mais c’est grâce à toutes les explications que j’ai pu glaner ici et là quant à la schizophrénie du personnage principal. Mais ça reste quand même très surréaliste et il est difficile de séparer le réel du délire (sa femme l’a vraiment trompé avec les mecs de la mafia porno ou pas ?). Le transfert dans le corps de Pete puis de nouveau dans celui de Fred à la fin est également bien abstrait.
    L’ambiance est bien évidemment démente et les 2h15 s’écoulent toutes seules. Un bémol : L’acteur qui interprète la seconde personnalité (Pete, le jeune garagiste) a le charisme d’une huitre. Mais j’imagine que c’est volontaire…

    • Bruce lit  

      Oui la mafia est réelle car elle explique la boucle du film : Dick Laurent est mort. Sans ça le film ne tient pas la route ni le rôle de Robert BLake.
      Je suis d’accord pour Balthazar Ghetty qui est sans doute le plus falot des jeunes premiers de Lynch. Mais il n’a pas besoin d’être bon comédien, l’histoire est si puissante qu’elle s’incarne d’elle même.
      Tu as prêté attention à la bande son ?

      • Tornado  

        C’est quand même très alambiqué. Quelques explications supplémentaires seraient les bienvenues ^^

        Je connais bien la BO. On avait le CD quand j’étais en colloc à Lille. J’en aime la moitié (le seul morceau de OUTSIDE que j’aime est dedans). C’est à cette époque que je me suis dit que NIN et Ramstein n’étaient pas pour moi !

  • Tornado  

    Dans la foulée, je me suis également refait MULHOLLAND DRIVE. Idem, je ne l’avais pas revu depuis sa sortie.

    Grâce à l’article Wikipedia hyper généreux, avec les « 10 clés de compréhension de David Lynch » comme bagage, je me suis régalé à reconstruire le puzzle.
    La première fois que je l’avais vu, j’avais été bluffé par le fait que, bien que n’ayant rien capté au film, il m’avait envoûté du début à la fin (3 ou 4 ans plus tard, j’étais à Los Angeles et je recherchais le lieu, de nuit, sur les hauteurs d’Hollywood !). Mais là, avec des clés pour mieux le comprendre, c’était encore une autre expérience, au moins aussi belle. Le fait est que je pourrais le revoir une multitude de fois tout en y trouvant toujours un truc en plus. C’est une oeuvre incroyable !

    • Jyrille  

      Tu me donnes envie, car je ne l’ai jamais revu en entier depuis sa sortie.

    • Kaori  

      Toujours pas vu…

      Donc tu conseilles quoi : le voir une fois sans les clés puis une autre fois avec les clés ???

      • Tornado  

        A chacun de voir. Mais oui, ça peut-être une bonne idée.
        Quoiqu’il en soit je recommande, que ce soit avant ou après avoir vu le film, de lire l’article Wikipedia qui est pour le coup d’une richesse ébouriffante, contrairement à celui de LOST HIGHWAY.

        J’avais prévu aussi de regarder INLAND EMPIRE, que je n’ai encore jamais vu. Mais là je commence à fatiguer ! 😀

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