Frank Miller chez Captain America

Focus : Marvel Fanfare # 18 par Roger Stern et Frank Miller

par BRUCE LIT

Un Cap' en larmes et un détournement subtil de l'Oncle Sam

Un Cap’ en larmes et un détournement subtil de l’Oncle Sam© Marvel Comics

VO : Marvel

VF : Aredit, Panini

Ce focus portera sur un épisode de Captain America publié en 1985 dans le Marvel Fanfare numéro 18. Il s’agit d’une histoire complète détachée de toute continuité scénarisée par Roger Stern sur un script de Roger Mc Kenzie et mise en image par Frank Miller. Nous dirons tout de même que tout porte la patte de Miller et nous verrons que cette histoire est à ranger à côté de son DD.

Un grand merci à JP Jennequin et Edmond Tourriol qui ont eu la gentillesse de me donner la référence de la publication française de cette histoire. Grâce à eux, j’ai appris que cette histoire a d’abord été publiée chez Aredit puis dans un Graphic Novel Panini épuisé. Les scans sont tous faits maison.

Si la notion de spoilers existe encore pour une histoire vieille de 30 ans, alors oui, un spoiler sachant spoiler…

C'est quand même un peu la honte : la dernière VF de cette histoire remonte à chez Aredit !

Une histoire pas si facile à trouver en VF© Marvel Comics

A l’occasion de la réédition d’un Marvel Epic du Captain America de Mark Guenwald et de Paul Neary ces jours-ci, quelle ne fut pas ma surprise d’y découvrir en VO cet épisode signé Frank Miller. Nous sommes en 1985 et Miller vient d’achever deux ans plus tôt son run légendaire pour Daredevil. Born Again sortira un an plus tard.

1985, c’est aussi la parution du premier crossover, le fameux Guerres Secrètes de Jim Shooter qui plongera l’univers Marvel dans cette habitude détestable d’organiser des orgies  de super zigounettes sous fond de crampées cosmiques pour savoir qui a la plus grosse. Une branlette annuelle qui a désormais pénétré le cinéma.

Où est Martha Washington ?

Où est Martha Washington ?© Marvel Comics

Pourtant (floutez l’article, lisez-le au ralenti, mettre de la musique larmoyante avec obligatoirement du violon dedans), il fut un temps où le genre super héroïque pouvait s’avérer intimiste, littéraire et humain. Un temps où Captain America vivait dans une piaule de Brooklyn et secourait l’homme de la rue, un mythe au service de son pays et surtout du petit peuple. Une itération remis au goût du jour par le Not My Captain America de Nick Spencer.

C’est ce Captain qui est mis en scène pendant ces 22 pages formidables.
A Brooklyn, sévit des incendies criminels. Après avoir passé sa nuit à aider les pompiers de New-York, Cap’ enquête sur les coupables façon Matt Murdock : visite des bas-fonds de NY et des bars louches, courses poursuites avec des petits truands, intimidation de la racaille en leur faisant réviser la tête à l’envers et en haut des buildings le principe de la gravité universelle.

Comme un air De…? De…?© Marvel Comics

Il finit par débusquer les coupables, le groupe « We the people », un groupe de personnes désespérées issues de la classe populaire. Écrasés par les impôts et les taxes, ces gens sont montrés dans toute leur banalité et leur humanité : des flics sous-payés, un marchand de légumes qui ne vend rien, un brave père de famille qui n’a plus de pognon pour nourrir sa femme et ses trois gosses.

« We the People » rappelle une récente camapgne électorale : de braves gens qui fatigués de voter pour aucun changement notable décident de se répproprier un peu du rêve américain : celui de l’aisance et de la réussite. Le seul problème est que pour laisser parler leur colère, ils brûlent des bâtiments public dont une maison de retraite.

Ce monde ne nous laisse aucune chance. Ce monde va brûler !

Ce monde ne nous laisse aucune chance. Ce monde va brûler !© Marvel Comics

Lorsque Cap’ retrouve la trace du coupable, il laisse parler sa colère et le tabasse devant sa femme et ses enfants !
Incapable de supporter le déshonneur que son incarcération susciterait chez ses enfants, le malheureux se suicide laissant chez Steve Rogers un goût amer : il a sauvé des vies, coffré les coupables mais la misère économique et l’impuissance politique ne se règlent pas à coups de poings.

Mazette ! On a rêvé ou quoi ? c’est fantastique de découvrir du grand Miller à notre époque ! Tous les ingrédients d’un bon comic-book sont réunis en moins de 22 pages : un héros vertueux qui met les mains dans le cambouis, quelques acrobaties pour faire plaisir au dessinateur, une enquête, des coupables pas si méchants, un miroir social intelligent et une fin douce amère.

Ton père est une ordure, ok ?

Ton père est une ordure, ok ?© Marvel Comics

Voilà une histoire qui parachève la conviction de votre serviteur selon laquelle il n’est pas de mauvais personnages entre les mains de bons scénaristes. Moi qui ne me suis jamais intéressé aux aventures de Capitaine Amérique, j’ai adoré l’utilisation qu’en fait Miller : un témoin d’une Amérique des laissés pour compte pour qui la violence semble être le dernier recours pour exister. Ce ne sont ni des super-vilains, ni des nazis, simplement de pauvres types égarés, en colère d’être abandonnés par leur pays et qui se lancent dans des actions inconsidérées comme on se jette dans le vide.

Face à ces réactionnaires paumés un homme qui porte les couleurs de leur pays et dont l’intervention est légitime : il est des leurs ! Il vit parmi eux, il aide les petits, il comble les mailles du filet social usé, il vient aider bénévolement et efficacement les pompiers de New-York. Il ne change pas le système (ce n’a jamais été le propre du super héros) mais il veille à l’intégrité physique de ses citoyens ce qui n’est pas une mince affaire dans l’Amérique des 80’s.

Chaque vie compte ! © Marvel Comics

Le temps d’une bulle de pensée Steve Rogers rêve d’une vie normale sans combat à mener avec  femme et enfants. Une pensée fugace qui s’éteint plus facilement qu’un feu urbain.

Oh bien sûr, d’aucuns pourront arguer que le Captain de Miller n’est qu’une version de son DD avec un autre costume. A ceux-là nous répondrons qu’il n’est pas donné à tout le monde de redéfinir un personnage en 22 pages. Que transformer Cap’ en héros urbain n’est pas une mauvaise idée et que le drapeau donne une dimension supplémentaire à la sensibilité sociale de l’époque, comme cette scène finale où après avoir sauvé la vie des criminels, Rogers part à la recherche du drapeau américain pour éviter qu’il brûle.

Capture the flag !

Capture the flag !© Marvel Comics

Cette radicalisation que Miller souhaite empêcher avec Captain America, il l’accueillera et la transposera à son tour dans ses créations ultérieures. Alors que son Captain souligne que l’Amérique est un symbole d’espoir, un espoir d’une vie meilleure à force d’efforts et que le système n’a pas que du mauvais, son Batman en prendra le contrepied avec suicide dans le drapeau étoilé dans une Amérique malmenée par Reagan. Cette violence que Steve Rogers condamne, Bruce Wayne l’accueille avec la rage de l’ancien idéaliste et des gens de « We the people ».

Quant au Drapeau avec les flammes en arrière plan, ce sera la thématique du dernier épisode de Born Again où de nouveau tout un quartier brûle du fait de Nuke, un autre super soldat à la fois victime et perversion incarnée du rêve américain. Face à lui, un saint habillé en démon et un Captain America dont on comprend désormais la légitimité que Miller lui donna dans la meilleure histoire Marvel de tous les temps.

Miller construit son oeuvre dans une Amérique en flamme

Miller construit son oeuvre dans une Amérique en flamme© Marvel Comics

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Le saviez-vous ? Le temps d’un épisode, Miller a fait du Captain America !  Je vous propose de découvrir cet épisode à une époque où les Super-Héros cottoyaient encore les simples mortels et où Miller, un an avant son Batman, croyait encore en l’Amérique. 

La BO du jour : Nous sommes tous les étoiles d’un drapeau qui brûle.

27 comments

  • PierreN  

    Je n’ai jamais lu cette histoire, alors que pourtant je suis très fan du run de Stern et Byrne sur Cap en 1980 (même s’il n’a duré qu’un an, ce run a marqué les esprits).
    À en juger par cette article enthousiaste, ce récit semble en être un prolongement direct (d’après le style graphique, ces planches semblent avoir été produites au début des 80’s (au moment du DD de Miller/Jason et du Cap de Stern/Byrne) plutôt qu’en 1985 (le Miller de Ronin en 1983/84 est déjà bien différent visuellement, comme le montre la couverture de ce numéro avec ce style plus rugueux).

    « This Frank Miller tale is much earlier than the publication date, possibly a tryout exercise for Marvel. Even so, many of his visual techniques are evident, from the dynamic figure drawing to the careful sequencing. Highlights include a wide panorama of working firefighters on page 3. By contrast, Miller’s front and back covers are drawn in his more recent, rough linear style. »

  • Tornado  

    Je l’ai lu. Et c’est d’ailleurs « à cause » de cet épisode que je n’ai pas pu revendre le recueil dans lequel il se trouve, qui est en réalité un des premiers « deluxe » de la collection Panini, et qui regroupe une suite éparse d’épisodes dédiés à Captain America (comme dans les anthologies « Je Suis Spiderman » ou « Nous Sommes les X-men ») :
    https://www.bedetheque.com/BD-Captain-America-Marvel-Graphic-Novels-Rouge-blanc-bleu-30509.html

  • Tornado  

    Tout comme toi j’avais trouvé que cet épisode portait la marque de Frank Miller, au point d’éclipser les autres auteurs et d’en faire de simples participants !

    • Bruce lit  

      @Présence :La misère économique et l’impuissance politique ne se règlent pas à coups de poings. – Cette phrase a été rédigée à ton attention, je vois que j’ai vu juste. Ton article sur Zorro m’avait aiguillé sur cette réflexion sur la pérennisation du capitalisme via les héros.
      la fantaisie de l’individu blanc réglant ses problèmes par sa force virile n’est qu’un fantasme de puissance dont la valeur est surtout cathartique et divertissante. : ça c’est l’héritage Pat Mills ;). Je serai plus nuancé parce que je n’ai jamais attendu des super héros qu’ils changent notre système. Pas plus que Tintin qui « corrige » des injustices sans vraiment les changer comme le montre la terrible conclusion des Picaros. Mais le super héros à l’ancienne qui serait une extension démocratique des pompiers ou des flics, cela reste très convainquant pour moi. Encore faut’il qu’il soit habité de valeurs et surfer sur la loi comme Sherlock (qui travaille sans mandat officiel la plupart du temps) ou tous les privés. Les Super Héros ont eu un impact réel et concret sur ma vie d’être « normal » et je ne me sens ni suprématiste blanc, ni plus viril que ça. Ce n’est pas contre toi Présence, tu sais le respect que j’éprouve envers toi, mais je trouve la définition de Mills un peu trop culpabilisante et marxiste à mon goût.

      @Tornado : Voilà, à aucun moment je n’ai capté la marque Stern. Que j’aime bien par ailleurs.

      • Présence  

        Je me suis rendu compte (après avoir posté bien sûr) du manque de nuance de mon propos, effectivement sous forte influence de Pat Mills.

        Comme toi les histoires de superhéros m’ont permis de découvrir des points de vue différents et des facettes de l’héroïsme sous forme d’une extension des services d’urgence comme tu le formule élégamment, façon d’envisager les choses qui ne m’était jamais venue à l’esprit. En prenant un peu plus de temps pour réagir, je partage ton opinion de fond sur la description d’une situation sociale complexe au travers de cette histoire en 1 épisode.

  • Présence  

    Tu m’ôtes les mots de la bouche : Steve Rogers prenant des pauses de Daredevil.

    La misère économique et l’impuissance politique ne se règlent pas à coups de poings. – C’est tout le paradoxe des histoires s’inscrivant dans ce registre. Le scénariste se retrouve à mettre le héros dans une situation d’échec, de faire apparaître que la fantaisie de l’individu blanc réglant ses problèmes par sa force virile n’est qu’un fantasme de puissance dont la valeur est surtout cathartique et divertissante.

  • Eddy Vanleffe  

    En fait je n’ai jamais pigé cette fascination qu’ils ont pour leur drapeau…ce genre d’épisode glisse sur moi…

  • Patrick 6  

    Une excellente histoire (et article !) lu à l’époque dans l’édition d’AREDIT puis racheté en comics (tant la typographie de d’Aredit était épouvantable).
    Une histoire Daredevilienne en diable comme tu le soulignes mais que j’avais cependant adoré ! Bon ok la fin est un poil « too much » avec Captain Amerloque qui va chercher le drapeau au milieu des flammes… Mais bon au final l’histoire et le symbole fonctionnent donc…
    A noter que Captain America n’est pas toujours le symbole de l’Amérique triomphante que l’on imagine puisque régulièrement il se révolte contre le système, je pense tout particulièrement au « Secret empire » dans les années 70 (Par Englehart et Sal Buscema) qui avait marqué l’enfant que j’étais de son fameux « Captain America must die » !

  • JP Nguyen  

    J’ai ce numéro en format numérique, il faudrait que je le relise. Je remarque qu’un des scans choisis est une mise en page typique de Miller, désignée comme… « en drapeau » (!)
    Miller semble avoir une certaine affection pour le personnage de Cap puisqu’il l’a inclus dans Born Again (et je fais partie de ceux pour qui ce passage fonctionne très bien…) et aussi dans Martha Washington (via un ersatz). A propos de Martha, elle est toujours dans ma to-do-list d’articles mais j’ai peu de dispo en ce moment…

    • PierreN  

      Il n’est pas aussi présent dans une case de Sin City (de dos) ?

  • Fred Le Mallrat  

    Je l’ai lu et relu cet episode dans mon Marvel Fanfare d’Aredit.
    Une de mes histoires préférées de Cap!
    A noter que les Marvel Fanfare d’Aredit contenait pas mal de bonnes histoires comme la Veuve Noire par Perez, un Vision par Leonardi, des pin-ups de Kevin Nowlan…

  • Fred Le Mallrat  

    Apres je suis pas d accord avec la Daredevilation de Cap dans cet episode.
    DD par Miller c est du pur Polar. Là on a une histoire plus sociale qui aurait moins de poid avec DD (et ne fonctionnerait pas).
    Il y a certes le fait que Cap fasse la tournée des bars et du milieu… mais il le faisait avant DD accompagné de Falcon, lors du run d’Englehart par exemple pour tirer des infos de Morgan.
    Il a aussi pas mal été confronté à Slug (sorte de décalque de Kingpin à Miami) et même parfois au Caid.
    La série Cap est moins ancré dans un seul genre. Mais le coté Urbain revient periodiquement (Streets of Poison dans les 90’s, Cap face a des maifs extremistes de neo-nazis et d extremistes juifs durant Dematteis..) aussi.
    Et pour moi une des meilleures caracterisation du personnage et utilisation est durant Dd: Born Again trés urbains aussi.

    • PierreN  

      Puisque que l’on avec Fred un expert de Cap en ces lieux, je me posais la question :
      ne serait-pas également McKenzie qui a soufflé à Stern le point de départ du fameux épisode 250 ?

      • Fred le mallrat  

        En fait McKenzie était scénariste de la série captain America juste vant Stern. C’est lui qui tue Sharon Carter ou le Cap des années 50. Il partira car Stern alors editor du titre refusera son projet de faire de Steve Rogers le Président des USA.
        En fait Stern quand il devient le scénariste y réfléchit à nouveau et continue de penser que ça ne colle pas au personnage! Il écrit alors sa vision de ce que répondrait Rogers à une telle proposition.

        • PierreN  

          Merci pour l’info. C’est dommage qu’il n’y ait pas l’équivalent d’un « Comics Creators on Captain America », quoique chez TwoMorrows, Scarce où ailleurs il doit bien y avoir de quoi accéder à des anciennes interviews/articles portés sur la recontextualisation.

          • Fred Le Mallrat  

            Tu as un dossier passionnant dans scarce 26 sur le personnage!
            L anecdote que je cite vient de Stern (intro du TP de son run)
            Tu trouves des trucs intéressants sur le site de Englehart, le blog de dematteis, le site de priest ou un de Brubaker: conversations
            J aime aussi les articles de X. Fournier dans ce ainsi que 2 livres US virtues of Captain America et Captain America and the struggle of superheros

    • Bruce lit  

      Hello Fred,
      Moui, je suis à demi convaincu. Miller n’a pas fait que du Polar. Je n’oublie pas l’histoire avec le petit garçon et des armes à feu, le procès de la pourriture avec son pacemaker et la candidature du maire marron qui sont de pure chroniques sociales.

    • Présence  

      Je partage l’avis de Fred Le Mallrat sur le fait que l’histoire n’aurait pas fonctionné avec Daredevil parce que le symbolisme de la relation au drapeau n’a pas de sens avec Daredevil. Par contre, quand je regarde la page avec les cases en drapeau (avec la légende : Comme un air De…? De…?), ce n’est pas Captain America que je vois progresser mais Daredevil, dans des postures typiques des épisodes réalisés par Frank Miller.

  • ComicsetMerveilles  

    d’ailleurs, en plus du lettrage assez affreux chez Aredit, j’aurais bien aimé comparer les versions pour voir les éventuelles marques de censure sur la première édition fr…

  • Jyrille  

    Je n’avais jamais entendu parler de cette histoire, mais tes scans transpirent le Miller à plein nez. J’adore tes légendes, oui, on dirait Martha Washington (un jour je lirai cette bd, ainsi que Liberty), oui on dirait The Dark Knight en train de suspendre un criminel en haut d’une tour, oui l’Amérique est en flammes.

    Cela donne très envie, mais bon, je verrai un jour si je peux la trouver. Tu dis carrément que c’est la meilleure histoire Marvel de tous les temps, à la fin ? Etonnant quand même.

    La BO je n’écoute même pas. En ce moment, c’est Echo & The Bunnymen, QOTSA, The Stone Roses, The La’s, The Dillinger Escape Plan, Black Sabbath et Chelsea Wolfe.

    A part ça, désolé, mais j’ai une tonne d’articles à lire ici (et encore plus à écrire) et je n’ai le temps de rien. C’est horrible. Sache, Présence, que je me suis payé Natures Mortes de Zidrou, et deux autres tomes de la Petite bibliothèque des savoirs (Le tatouage et Le minimalisme). Sache, Bruce, que je me suis offert le nouveau Lapinot de Trondheim, qu’il est très bien, et que j’en suis au tome 3 de Last Man. Sache, Tornado, que je relis Captain America White et que j’ai enfin Legend en DVD (toujours pas vu). Sache, JP, que j’en suis à l’épisode 7 de la première saison de Justified et au quatrième de la saison 1 de Batman The Animated Serie. Enfin, je dois me regarder Le bon la brute et le truand avec Zoé, car elle étudie sa musique à l’école, tout comme son frère il y a quelques années, avec lequel j’avais déjà revu ce chef d’oeuvre.

    • PierreN  

      « Tu dis carrément que c’est la meilleure histoire Marvel de tous les temps, à la fin ? Etonnant quand même. »

      Bruce doit probablement fait plutôt référence à Born Again, le comics de chevet de bon nombre d’entre nous, fans de Miller et de DD.

      • Bruce lit  

        Pierre, tu es officiellement nommé imprésario chez Bruce Lit ! Je n’en démordrai pas : Born Again correspond à tout ce que je recherche dans une BD. Je n’en suis jamais revenu.
        Cyrille : il fut un temps où tout le seul des super-héros résidait entre l’articulation vie privée-vie sous masque. C’était je trouve la métaphore la plus chouette de ce médium de notre obligation à se dissocier et à mener plusieurs fronts à la fois. Tu es là : je le sais, on le sait, tu es rare mais précieux, tu es sur FB, tu as ta place ici. Tu n’as qu’un seul motif de licenciement latent : tu n’aimes pas Marilyn Manson….

      • Jyrille  

        Ah oui merci Pierre, la phrase m’a induit en erreur…

        Bruce, merci, me jette pas, je t’écrirai des lettres de pluie venues de pays où il ne pleut pas ! Mais sache que je supporte le fait que tu sois fan de Goldman, quand même.

    • Présence  

      @Jyrille – Il ne nous reste plus qu’à te souhaiter de bonnes lectures. 🙂

      Il me reste aussi une demi-douzaine de tomes de la petite bédéthèque des savoirs à lire. Je suis très curieux de découvrir le contenu de celui qui sort ce mois-ci sur les zombies.

      • Jyrille  

        Merci Présence ! Je n’ai pas toute la collection de la petite bédéthèque, je ne pense d’ailleurs pas tous les acheter, mais j’aimerai bien en chopper quelques-uns (l’internet notamment). Je ne savais pas qu’un tome sur les zombies allait sortir. Par contre mon tome sur le rugby est dédicacé par Bouzard.

        https://i11.servimg.com/u/f11/12/41/94/28/20170310.jpg

  • Jyrille  

    Ah et je viens de relire Batman Year One, dans sa réédition de Urban, et j’avais complètement oublié les bonus, qui forment une préface sous forme de bd de Mazzuchelli. Il y explique très bien la problématique du super dans un monde réaliste et rejoint un peu vos propos quant à son rôle dans l’imaginaire collectif : une catharsis pour nous rassurer sur ce monde impossible à maîtriser.

  • ComicsetMerveilles  

    Tiens, pour satisfaire ma curiosité, je viens de récupérer le version panini juste pour comparer avec la version arédit. Aucune censure à déplorer donc sur la version Aredit^^
    Juste traduction différente et bien entendu pas le même « papier »…

    Mais bon, je sais, osef 😀

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