Hulk, c’est moi ! (Hulk, la série TV)

Focus : Les années Hulk

Article de BRUCE LIT

1ère publication le 13 /10/17- MAJ le 30/09/18

Waaaahoawwwh !

Rhaaaawwwwa ! / Source Metv (C) LCJ

Ce Focus abordera la série TV Hulk diffusée aux Etats-Unis entre 1977 et 1982.  C’est le premier d’un triptyque qui portera ensuite sur les deux premiers épisodes de la série (La naissance de Hulk et Marié) puis le dernier La mort de l’incroyable Hulk.  Il s’agit d’un article délibérément nostalgique avec des réminiscences personnelles.  

Je dédie cet article à ma mère et vous allez comprendre pourquoi. 

On a souvent dit que Bowie s’était ennuyé dans les années 80 : il les avait déjà vécues.  Ben, euh….c’est pareil pour moi, ces années super héros n’ont aucune saveur ! Ma formule est volontairement provocatrice et désuète : contre ces films d’action surproduits, aux effets spéciaux dantesques et aux interprètes oscarisés, il existerait des nantis, des snobs, des dandys qui préféraient des adaptations de carton pâte avec des costumes ridicules et des scènes si débiles qu’elles tournent désormais en boucle sur Youtube, ce podium de la nullité ?

Non, les films et série TV de Super-Héros, ce n’était pas mieux avant : L’homme de l’Atlantide ou les adaptations de Spider-Man ou Captain America ont difficilement passé l’épreuve du temps. Mais Hulk, malgré ses collants verts, ses ralentis kitsch et sa coupe Néanderthal a gardé mon affection et voici pourquoi je le préfère à la version moderne.

Juste une mise au poing

Juste une mise au poing / Source : Fnac  (C) LCJ

Un soir de mon enfance, je sors de mon école primaire.  Ma mère est en retard. La nuit tombe.  Ce qui semblerait aujourd’hui invraisemblable se produit : le personnel de l’école se barre à la maison, laissant un gamin de 7 ans seul devant son école. Assez grand pour qu’on considère qu’il puisse attendre sa mère et trop petit pour rentrer chez soi tout seul en pleine nuit. Le portable n’existe pas. L’affaire Gregory vient d’éclater en ce mois d’octobre. Tout le monde en parle et à la cantine on joue à se faire peur : il y aurait « un sadique » dans le coin qui enlèverait lui aussi les enfants pour les faire disparaître. Chacun lui donne un visage. Moi c’est le chauffard de L’affaire Tournesol ! Allez comprendre….

Toujours est-il que ma mère est sur la route et je suis terrorisé : et si « le sadique » était dans le coin ? Comment me défendre ? Alors je puise dans la seule arme dont dispose un enfant : l’imagination.  Il y a cette série qui passe à télé : lorsque le gars est en colère, il ouvre grand les yeux et il se transforme en monstre vert. Il est invincible, soulève des bagnoles et casse tout autour de lui.

Du coup furieux d’être abandonné, je me mets à ouvrir grand les yeux et à faire iiiiiiiiiiii à haute voix et j’imagine que je déchire ma chemise et que le sadique arrive et que je l’attrape et que je l’envoie valdinguer dans les buissons.
C’est le souvenir le plus précieux de mes années Hulk, cette série très librement adaptée de chez Marvel, puisque, à mon grand désespoir, le héros ne s’appelle pas Bruce mais David Banner. Il est de notoriété publique que Kenneth Johnson le showrunner trouvait que Bruce sonnait trop gay sans que l’on ne comprenne pourquoi.

Un grand classique : la mort simulée

Un grand classique : la mort simulée Source : Jim Smash (C) LCJ

Bref…Un compromis fut trouvé pour ne pas faire hurler les fans : sur la tombe vide de Banner, on inscrirait David Bruce pour bien relier la série au Marvel Universe. Une entorse finalement bien minime quant au reste du traitement du personnage ! Pas déjà très malin dans son modèle papier, le Hulk de Johnson serait muet et ne s’exprimerait que par des cris de rage.  Il garderait par contre un fond de conscience lui permettant de reconnaître ses amis de ses ennemis et suffisamment de contrôle de sa force pour ne pas tuer.  Il s’agissait de ne pas bannir le show à des heures indues, Johnson considérant que le créneau horaire de la série diffusée par CBS était peu idéal : le samedi soir à 20 heures lorsque les gens sont de sortie ! Bill Bixby interdira cependant à son fils de regarder son show qu’il jugeait trop effrayant.

Jonhson demanda également à ce que son Hulk fut rouge.  Le vert ne correspondait selon lui à aucune couleur humaine, puisque on est pâle de peur et rouge de rage. Le refus de Stan Lee qui estimait avoir lâché suffisamment de lest fut obstiné mais l’idée d’un Hulk rouge pas perdue pour autant, n’est ce pas ? Affublé de prothèses très contraignantes pour son acteur Hulk serait vert avec une perruque qui ne satisfera jamais Jonhson.  Deux crossovers avec DD et Thor seront les seules incursions Kitchissimes du Marvel Universe dans cette série souvent triste et poétique.

Pour interpréter Hulk, Johnson arrêta son choix sur Louis Ferrigno, un culturiste d’origine italienne supplanté au titre de Mr Olympia par un certain Arnold Schwarzenneger. Pas grave : Ferrigno aura sa revanche en obtenant le rôle de Hulk, Arnold étant jugé trop « petit » (1m88 contre 1m94). Les grognements du géant vert seront doublés par l’acteur Charles Napier.

Le parcours personnel de Ferrigno semble tout droit sorti d’un Comics Marvel : son père (Matty comme un certain héros aveugle) est pompier à Brooklyn. Suite à des infections ORL, le jeune Lou devient partiellement sourd à l’âge de 3 ans. Pour compenser cet handicap, Lou apprendra à lire sur les lèvres et se lance à corps perdu dans la musculation. En plus de sa carrière à la TV, il deviendra….Shérif en Californie pour contrôler l’immigration clandestine !
Il apparaît désormais fréquemment dans les films Marvel en tant que Doubleur de Hulk dans Avengers ou dans des caméos.

Face à lui, un Dustin Hoffman du pauvre (jusque très récemment les acteurs de série TV étaient considérés comme des rebus du 7ème art) : Wilfried Bailey Bixby, Bill Bixby dit Bixy acteur emblématique de la série voire de ces années là tant il incarne à la perfection le malheureux David Banner. Sa gentillesse, son intelligence et son humilité étaient la même hors-champ ainsi qu’une identique propension à la tragédie que son personnage : Bixby perdra son enfant de 6 ans suite à une grave maladie, sa femme le quittera après un divorce traumatisant pour se suicider. Il décédera des suites d’un cancer en 1993 à seulement 50 ans avant d’avoir pu mettre en scène la résurrection de Hulk qu’il avait tué 3 ans auparavant dans un poignant téléfilm.

Le show était assez éloigné de l’univers Marvel plus centré ici sur un road movie rappelant Le Fugitif que des aventures contre des monstres super balèzes que la production fauchée aurait été bien en mal de mettre en scène.  Si Hulk affronte de temps à autre un hélico, on reste très loin des régiments entiers de militaires décimés par le titan vert.

Un succès monstre !

Un succès monstre ! Source 2 BP

En lieu et place, Johnson se met en tête de mettre en scène une version américaine et super héroïque des Misérables avec Banner dans le rôle de Jean Valjean. Johnson sait ce qu’il veut : ne pas coller au comic-book et donner à sa série des accents existentiels où chacun s’interrogerait sur sa propre violence et la solitude dans laquelle elle nous enferme.

Ce qui est surprenant avec le recul, c’est qu’il n’y a pas de mauvais épisodes de Hulk. Chacun a son cachet, un personnage travaillé qui va entrer en interaction avec Banner. Les aventures de Hulk n’étaient pas de simples prétexte à mettre en scène un malabar qui balançait des méchants, mais de vraies chroniques de rédemption, de vies discrètes avec d’authentiques histoires d’amour, d’amitié et de tendresse pas mièvre.  La série  était notamment très prisée du public féminin, une sensibilité sans doute impulsée par ses deux principales scénaristes : Karen Harris et Jill Donner ! Ce schéma d’un brillant docteur injustement poursuivi repris à l’identique par le mangaka Naoki Urosawa dans son Monster.

Une légendaire première apparition

Une légendaire première apparition Source Writeups (C) LCJ

Les origines du monstre sont revisitées et le show de Jonhson réussit à en faire un personnage plus tragique que la version de Lee et Kirby qui mixaient Frankenstein, Jekyll et Hyde avec un zeste de Loup Garou. Ici, c’est un héros maudit qui perd sa femme dans un accident de voiture. N’ayant pas la force physique de la sortir de l’épave, il sort traumatisé de l’avoir vu brûler.

Le scientifique n’aura alors de cesse de chercher ce mystère : dans des circonstances exceptionnelles, l’adrénaline nous permet d’obtenir une force surprenante pour une courte durée. Il s’expose volontairement aux rayons gamma avant de prendre la route pensant que l’expérience a échoué. En crevant un pneu une nuit d’orage, la frustration de Banner explose. Il se transforme en colosse réagissant comme un enfant  contrarié de 3 ans.

N’ayant aucun souvenir de cette nuit, Banner va découvrir horrifié le monstre qu’il a engendré. Alors qu’il tente d’inverser les résultats de l’expérience, son laboratoire explose, tuant sa collègue. Recherché pour un meurtre qu’il n’a pas commis, Banner se fait passer pour mort et ère désormais sur la route poursuivi par un journaliste McGee qui jouerait selon Johnson le rôle de Javert.

Deux types d’épisodes se distinguent : la rencontre avec un personnage susceptible de le guérir avant que tout n’échoue et celui où David est au mauvais endroit, au mauvais moment. On pense par moment à Actarus dans Goldorak : un être noble avec un rang et un statut social qu’il a été forcé d’abandonner pour désormais jouer au palefrenier et exercer tous les métiers sous-classés de l’Amérique de l’époque. S’il fallait chercher des misérables, c’est ici qu’on les trouverait.

Banner et Hulk seront rarement réunis à l'écran. Dans le deuxième épisode de la série, le show propose des images poétiques pas si éloignées du Wish you were here de Pink Floyd

Banner et Hulk seront rarement réunis à l’écran. Dans le deuxième épisode de la série, le show propose des images poétiques pas si éloignées du Wish you were here de Pink Floyd (A lead role in cage) / Source : vengazamedia (C) LCJ

Le show évoluait tout en tension.  Hulk n’y apparaissait que 10 minutes en milieu et en fin d’épisode. Il s’agissait donc bel et bien des aventures de David Banner contre des trafiquants d’armes, de drogues, d’être humains, d’animaux ou des expropriateurs. Il y avait une motivation touchante de l’équipe créative envers son public pour rendre surprenantes les transformations de Hulk (le Hulking Out en VO).  Des variantes furent introduites au fil de la série : une transformation plus détaillée et la fan favorite, le retour au calme de Hulk à Banner.

A chaque fois qu’apparaissaient les yeux blancs de Hulk, le public savait qu’il n’y aurait pas de marche arrière possible. Chaque transformation faisait jouir son public tout en marquant l’échec de Banner à mener une vie normale. C’était comme une infidélité avec une amante dangereuse : on était content de faire des galipettes tout en sachant qu’au final n’émergerait que doutes, gâchis et culpabilité. Hulk aura enseigné à toute une génération le sens d’une victoire amère et de l’insurmontable recommencement. Marilyn Manson lorsqu’il inventera son monstre rock pour terroriser l’Amérique ne s’y prendra pas autrement en imitant à la fois Hulk et David Bowie !

La rage muette

La rage muette Source : Silver Screen Channel (C) LCJ

Banner croisait la route  de tous les truands d’Amérique avec une poisse infaillible. Et c’est ici que le show prenait des relents christiques. Cet être aux pouvoirs destructeurs choisissait de ne pas les utiliser comme le Christ sur sa croix entouré de voleurs choisit la passivité. La culpabilité de Banner lui permettait d’avaler ainsi des couleuvres sorties du jardin d’Eden et faisait de lui le réceptacle de toutes les vilenies, mesquineries et injustices que les êtres humains portent en eux avant de n’en plus pouvoir. La question était : jusqu’à quand va t’il supporter toutes ces humiliations ?

Hulk mettait ainsi en scène des mouvements contraires : l’impossibilité d’un homme dangereux à pouvoir disparaître, un être non violent forcé de laisser exploser sa colère réprimée. Hulk sauvait la situation tout en forçant Banner à fuir toujours plus loin pour éviter que cela ne se reproduise, chaque épisode étant un anneau de sa spirale descendante. Une spirale jamais conclue par Jonhson qui vit son show interrompu au bout de 5 ans alors qu’il envisageait de donner à la série une issue heureuse où Banner serait guéri.

Le héros abandonné

Le héros abandonné Source IGN (C) LCJ

Et puis, cette musique admirable de Joe Harnell,  ce piano qui s’emballe comme un coeur sur le point d’exploser, ces cordes à la fois sensibles et épiques pour accompagner l’action du géant vert,  sans doute le plus beau générique des années 70 avec celui opressant de L’homme qui valait trois milliards, une autre production Johnson.

Et bien sûr le générique de fin qui nous faisait tous chialer ! Ce thème « The Lonely Man » à la simplicité aussi bouleversante que ce saint homme doux, gentil, attentionné, condamné à la solitude la plus totale qui partait seul, en silence, la tête baissée comme un James Dean vaincu même en étant vainqueur.  Cette note de piano qui se casse légèrement dans les premières mesures ! David Banner était une incarnation moderne du vagabond à la fois libre de toute obligation sociale et prisonnier de ses démons. « The Lonely Man » » est un classique repris des milliers de fois sur youtube dont la plus surprenante reprise reste une version disco réussie :

Un séquence m’avait bouleversé enfant : Banner est à moitié à poil dans la cambrousse. Le générique de fin commence, il arrive dans un jardin et chope des vêtements sur une corde à sécher avant d’y déposer un billet. Il tourne alors le dos à la caméra et fait du stop quand chacun d’entre nous voudrait le recueillir. Jamais la fenêtre du petit écran n’aura été si cruelle : en amplifiant comme une loupe les souffrances d’un homme qui n’en méritait pas tant et en nous séparant à jamais de lui. Jusqu’au prochain épisode où l’on voulait retrouver notre ami.

Malgré des effets spéciaux déjà ringards, Hulk était une expérience émotionnelle sans égale :  un Droopy qui déclenchait une empathie maximum  le score de Joe Harnell souvent synchronisé sur les bruitages à l’écran, une production qui prenait le risque de s’éloigner du Comics en y signant là une adaptation merveilleuse où Hulk était balèze mais vulnérable ; très loin du gabarit des comics, Banner pouvait compter sur la solidarité non pas des FF ou des Vengeurs mais de l’homme de la rue, celui qui peine à payer son loyer et qui lui offrait le gite et le couvert. En un mot comme un cent, la série Hulk, c’était L’auvergnat de Brassens en plus américain !

L'innocence piégée dans un corps de monstre

L’innocence piégée dans un corps de monstre Source Metv (C) LCJ

Cette Amérique là ne faisait pas rêver mais pleurer, le thème final ayant parfois des correspondances  avec celui de Francis Lai composé pour Love Story. Hulk parlait à chacun de nous et non plus à un public ciblé. Ses aventures continuaient tandis que nos larmes séchaient et que se terminait le générique de fin. On pensait à lui comme à un ami. Quant au monstre vert, tout lui était pardonné, l’interprétation de Ferrigno sachant faire montre de sensibilité.

Qui n’a jamais lutté désespérément contre ses accès de colère, cette colère qui nous aliène les êtres aimés, cette violence qui nous hante depuis les premières pages de la Bible au dernier bulletin d’info de la journée? Les années Hulk, c’était ça : Les tragédies au triomphe petit de l’homme oublié de tous : vous, moi, les autres.

Alors c’est là le paradoxe : comme le requin de Jaws, le monstre de Kenneth Johnson fait vert-pâle figure en comparaison des nouveaux films Marvel.  Mais il n’a jamais, jamais, jamais été égalé par ces machins Nu-Age scolaires sans une once d’émotion. Même musicalement par Danny Elfman pour la version de Ang Lee  (celle que je préfère) qui en reprenant le thème principal de Harnell n’arrive jamais à s’en affranchir. Bruce Jones a bien tenté de s’en approcher dans son run agréable avant que le volet super-héroïque ne vienne tout saloper en transformer  en grand bazar.

Et ce petit garçon alors ? Et bien, sa maman vint le chercher en larmes d’avoir été bloquée dans les embouteillages. « Le Sadique » n’est jamais apparu et n’a jamais existé. Quant à l’affaire Gregory, comme beaucoup de franchises des années 80, elle occupe toujours le devant de la scène. Et le monstre court toujours…

Mise en abyme totale : dans l'épisode "King of the Beach" Lou Ferrigno est à la fois Hulk et l'ami de Banner ! Source : Imdb (C)

Mise en abyme totale : dans l’épisode « King of the Beach » Lou Ferrigno est à la fois Hulk et l’ami de Banner !
Source : Imdb
(C) LCJ

—–
Une légende du petit écran à la une de Bruce Lit : le Hulk de Kenneth Johnson ! Un collant vert, une perruque naze et des apparitions rarissimes ! Mais aussi la musique de Joe Harnell, Bill Bixby et Lou Ferrigno ! Découvrez pourquoi cette série n’a jamais été supplantée !

La BO du jour : prenez un sac à dos, l’air abattu et faîtes du stop. Si cette musique ne vous touche pas, c’est que vous n’avez pas de coeur….

57 comments

  • Présence  

    Chapeau bas pour le travail d’iconographie : c’est magnifique !

    Je n’a i pas gardé beaucoup de souvenirs de cette série, parce que je n’en ai pas vu beaucoup d’épisodes, le poste de télé devant être utilisé par mes parents au moment de la diffusion. Je ne connaissais rien de la biographie de Bill Bixby, et pas grand-chose de celle de Lou Ferrigno. La photo où il apparaît aux côtés de Mark Ruffalo donne une idée de sa taille, mazette quel géant !

    J’ai donc découvert une multitude de réponses à des questions qui m’avaient traversé l’esprit, comme le changement de prénom du personnage.

    • Bruce lit  

      Après le blocage de cette nuit et ce matin due à….c’est compliqué, c’est cool de vous retrouver et Présence est toujours le premier !
      Je me suis appliqué sur l’iconographie merci. En travaillant sur l’article, je me suis rendu compte de l’attachement que j’avais encore pour bill Bixby.

  • Matt  

    C’est meugnon comme article. Dommage pour la coupe de cheveux et la couleur improbable (il n’a jamais eu les cheveux verts et longs Hulk). ça lui donne une tête un peu ridicule mais sinon l’acteur pouvait faire un Hulk correct.
    Evidemment je n’ai jamais vu ça. Fan de ciné oui, de vieux ciné aussi, mais pas de vieille TV.

    le bout d’interview de Stan Lee avec la mention du nom de « Bruce » jugé trop gay :

    https://www.youtube.com/watch?v=ek2-fcGT2YA

  • Frede  

    houlaaaaa nostalgie quand tu nous tiens !!! que de bons souvenirs, j’aimais bien cette série que je regardais avec mon frangin, je pense à nos enfants tellement habitués à des effets spéciaux ultraaa sophistiqués que ceux là en deviennent risibles, ça me rend triste…il est touchant Hulk dans la série, dans les films c’est un gros pois vert hurlant. Merci pour cet article Bruce.

  • Bruce lit  

    @Matt : ben si, il a pas des reflets verts sur les cheveux Hulk ?
    @Frede : en préparant l’article, j’ai constaté que la puissance émotionnelle des images était restée la même.

    • Matt  

      Mouais enfin…Lou Ferigno peint en vert sans la moumoute, ça le ferait mieux.

  • PierreN  

    Et c’est là qu’on se rend compte que Netlix a tout piqué au Procès de l’incroyable Hulk avec son Murdock en tenue noire intégrale. X)
    Dans le genre du « loner » sur les routes, je préfère largement le Hulk de Bruce Jones et surtout le DD de Nocenti, qui en impose toujours autant, même éloigné de son quartier natal (trop fort ce Matthew, il arrive à battre Ultron avec un bâton).

    • Bruce lit  

      Et c’est là qu’on se rend compte que Netlix a tout piqué au Procès de l’incroyable Hulk
      Oui. Le seul truc nul en inspirant un autre….

  • Patrick 6  

    De la série initiale je me rappelle surtout de la solitude de Banner, la musique maniacodepressive (qui fera beaucoup pour le futur Goth que je deviendrai), mais surtout l’impression de répétition inexorable du même scénario d’une semaine sur l’autre… Lors d’une Niéme saison j’avais purement refusé de voir les épisodes avec un Thor et un Daredevil de pacotilles (les costumes ! Plus naze tu meurs) … À tort peut-être.
    En tous cas tu nous le (re)vends bien j’aimerais bien revoir un épisode pour me faire une idée ! En tous cas je me demande bien ce à quoi un rédacteur en chef vert de colère peut ressembler ! 😉 Bruce smaaaAAAASH !!

  • Tornado  

    Et ben, depuis le temps que tu le promets cet article ! Et il va y en avoir trois pour le prix d’un, en plus !
    Du coup, c’est un « Bruce secret origins ». Ce sera pareil pour Gainsbourg ? 🙂

    J’ai tout vu, je pense. La série et les téléfilms.
    Moi, ce dont je me souviens surtout, c’est que ça me faisait flipper ! C’est étrange, car ça voulait dire que Hulk était effrayant, alors que c’était un héros… Je crois que c’était une des séries qui me foutaient le plus les jetons, avec La Planète des Singes, Cosmos 1999 et Mission Impossible (parce que même là certains épisodes étaient hyper strange). Mais c’était aussi une des séries qui me fascinaient le plus, avec L’Homme de l »Atlantide et L’Homme qui Valait 3 Milliards.

    • Bruce lit  

      @Tornado : le Gainsbourg sera moins personnel. J’ai revu L’homme de L’atlantide par curiosité l’autre fois. Un épisode m’avait terrorisé enfant: un couple sur une bateau et une créature sous marine les noie. C’est ici à 3’30 : http://www.dailymotion.com/video/x5lp0f9

      @Patrick : j’en parlais hier avec Alex Nikolavitch : comme pour les comics, il n’y avait pas de lien entre les épisodes. Il faudra attendre Twin Peaks pour ça. Comme dit dans l’article, l’action est monotone, mais les portraits des personnages étaient bien faits. L’inverse d’aujourd’hui non ?

      • Matt  

        Bof…l’action est monotone aujourd’hui aussi. Mieux foutue mais le trop plein d’effets spéciaux n’a plus rien d’impressionnant. Enfin vous connaissez mon avis là dessus.
        Je ne suis pas anti CGI mais il y a des façons différentes de les utiliser ces images de synthèse. Pour les films de fantômes, c’est évidemment excellent les possibilités des CGI. Pour les yeux qui changent de couleur aussi, pour les décors (architectures, vaisseaux) mais tout ce qui concerne les cascades, les personnes, les monstres…c’était mieux foutu quand les réalisateurs devaient réfléchir à un moyen de ne pas trop les montrer à cause des limitations techniques. Comme dans le premier Alien, Jaws, etc.

        Et reproduire des acteurs en images de synthèse c’est une catastrophe je trouve. On se demande même pourquoi parfois.
        Dans le 3eme film du Hobbit, Legolas qui sautille de pierre en pierre pendant qu’un pont s’écroule, il est fait en CGI. ça se voit, c’est hideux, et pourtant je ne vois pas ou était la difficulté de faire marcher l’acteur sur un escalier vert sur fond vert par exemple. Les CGI ça devient la solution de facilité mais c’est parfois vraiment mal foutu, pour les mauvaises raisons, et toutes les scènes d’action se ressemblent ou sont complètement exagérées.

        Parfois ça me sort du film quand c’est trop over the top. Et dans un sens c’est monotone car souvent fait de la même manière d’un film à l’autre.
        Il y a tout de même parfois de bonnes idées de mises en scène. Comme la scène de la flèche de Yondu dans le 2eme gardiens de la galaxie. Mais sinon dans la plupart des films de super slips les scènes d’action sont assez génériques. Je serais toujours plus impressionné par certaines chorégraphies de films de kung fu (genre Jackie Chan qui fait ses cascades qu’on sen bien réelles) que n’importe quelle baston au corps à corps d’un film de super héros.

        Après j’ai l’air d’en faire un paté, mais ça ne gâche pas forcément les films, et on ne peut pas former tous les acteurs aux arts martiaux…mais si les personnages et l’histoire ont une importance pour moi, c’est bien parce que c’est pas les scènes d’action qui sauvent ce genre de films. Alors que justement dans un film de kung fu dans lequel il y a éventuellement des câbles pour certaines acrobaties abusées mais où les acteurs bougent et enchainent des coups eux-mêmes…ben je tolère mieux une histoire prétexte à la con.

      • Tornado  

        Oui, pareil pour l’épisode de « L’Homme de l’Atlantide ». J’ai revu une partie de la série il y a quelques temps. C’est d’un kitsch quasi irregardable, avouons le ! Ça fonctionne sur la nostalgie, disons.

    • Jyrille  

      C’est vrai qu’il y avait un côté flippant. Ce doit être la transformation. Je me souviens qu’un ou plusieurs épisodes de Capitaine Flam avaient également des hommes se transformant en singes violents et destructeurs, et cela me faisait très peur. La peur de la perte de contrôle sans doute.

  • Bruce lit  

    @Omac : oui je me rappelle aussi de cette scène de piétinements. Et il est effectivement troublant que le hackage ait eu lieu le jour de la publication d’un article si chargé en émotions instables !
    @Matt : ce que tu poses là est d’avantage l’authenticité du cachet du film que la qualité des FX.
    @Tous :
    vos Top des génériques TV des 70-80 ?

    1- Hulk
    2-Amicalement Votre (dont le générique était sans doute plus intéressant que la série)
    3-Steve Austin. Je l’ai revu pendant l’écriture de l’article et suis resté coi 🙂
    4- L’homme de l’Atlantide pour la poésie de la musique
    5- Le Prisonnier (sinon Patrick va me lyncher)

    • Matt  

      Hein ?
      Ben…quand ça ne fait pas authentique, c’est bien qu’il y a un souci au niveau des FX, non ?
      Sauf bien sûr si le but n’est absolument pas de donner l’impression que c’est réel. Mais c’est là où j’ai un avis que tout le monde ne partage pas. Pour moi, si on n’y croit pas une seconde (je ne parle pas de l’univers fantaisiste qui évidemment n’est pas réaliste, mais de l’authenticité d’un coup de poing par exemple) ben on finit par regarder des scènes d’action de manière blasée en se disant « mouais…tout est faux ». Du coup c’est monotone.

    • Matt  

      Et puis on parlait de monotonie de l’action, pas de qualité des FX. Donc je disais que pour moi une scène d’action au montage hyper cut (jamais un plan large avec une jolie chorégraphie, surtout un enchainement de gros plans qui montrent un poing, un pied, et empêche d’apprécier ce qui pourrait être un joli enchainement de coups s’il était filmé en une seule prise), avec des tonnes de FX…eh ben même s’ils sont mieux foutus qu’avant, ben oui on perd au niveau de la mise en scène, de l’intensité, en authenticité, et du coup c’est chiant.
      Mais c’est juste mon avis.
      De toutes façons vous en avez marre que je parle de ça et vous n’allez même pas me répondre^^

      • JP Nguyen  

        Mais non, Mattie-Boy ! Je te rejoins ! Les bastons des Batman de Nolan sont merdiques par exemple, filmées façon caméra parkinson et ultra saccadées.
        Or, même si Batman, ce n’est pas QUE de la baston, le perso est quand même sensé avoir une aura de combattant exceptionnel. Quand le film n’exploite pas cette facette du perso, c’est un peu dommage…

        • Tornado  

          Oui, je suis d’accord avec toi Matt. Et d’autant plus que moi aussi, souvent, je me répète sur certaines choses… 😉

  • Bruce lit  

    Toutes ces séries n’ont pas de fin, il me semble ?

    • JP Nguyen  

      Magnum a une « fin », enfin un dernier épisode en bonne et due forme, où Magnum rempile dans l’armée et quitte donc la profession de détective privé.

      • Fred Le Mallrat  

        Magnum est une série sous évaluée…
        Je la dore et oui il y a une conclusion avec une derniere saison raccourcie (qui revient aussi sur des révélations de la précédente ..)

  • JP Nguyen  

    Ca fait longtemps que je n’ai pas revu un seul épisode de cette série.
    Quand je regarde l’état du monde, j’aimerais bien posséder le pouvoir de David/Bruce/Robert/X Banner.

  • Matt  

    Euh moi…les contes de la crypte !

    https://www.youtube.com/watch?v=N43sz93RkRM

    Quoi ? J’suis trop jeune pour vos machins là. Et le premier épisode des contes de la crypte date de 1989 donc ça compte !

  • Tornado  

    top génériques TV années 70-80:
    1) Amicalement Votre (magnifique thème de John Barry)
    2) Starsky & Hutch (en VO = générique de Lalo Shiffrin)
    3) Les Mystères de l’Ouest
    4) L’Homme qui Venait de l’Atlantide
    5) L’Homme Qui Valait 3 milliards
    6) Drôles de Dames
    7) Benny Hill
    8) Le Muppets Show
    9) Magnum
    10) Allez, Hulk, pour faire plaisir au boss, et parce qu’il a raison !

  • Patrick 6  

    Hum le Top des génériques ? (hors dessins animés donc) :
    -Amicalement votre ! (musique et images tout est parfait)
    -Le Prisonnier (pour des raisons évidentes)
    -Les têtes brulées (L’intro est imparable)
    -Hulk (pour les futurs dépressifs)
    -Les mystères de l’ouest (Le dessin animée me fascinait !)
    euh oserais ajouter :
    -Pose café (car tous les enfants ont besoin de reeeeeever ^^)

    • Bruce lit  

      @Tornado : B.e.n.n.y Hill ? ……..Le gars m’a jamais fait rire.
      @Pause Café : le seul et unique feuilleton en ce monde où la héroïne est une assistante sociale et qui a vu les débuts à l’écran de Marc Lavoine ! Punaise, le générique était bien plombant aussi, ça me foutait le cafard aussi efficacement que Hulk !

      En horreur un lecteur sur FB me rappelle l’existence de cette série de loup garou sur Canal qui était chouette : https://www.dailymotion.com/video/xnj5sr_la-malediction-du-loup-garou-generique-serie-tv_shortfilms

      • Jyrille  

        Ni Un flic dans la mafia ni ce Loup-Garou ne me reviennent en mémoire. Je crois pas les avoir vus.

        Le top générique, je ne sais pas, pour sûr Amicalement Vôtre et les Mystères de l’ouest. Magnum.

        Riptide, Le juge et le pilote, Timide et sans complexe… nan je déconne. Mais j’adorai ces séries, gamin.

  • Fred Le Mallrat  

    J adorais cette série de loup garou (c est l epoque un flic dans la mafia, si j ai bonne memoire).. je me demande si cela tient encore..

    • Bruce lit  

      Ah, je vois qu’il y’a quelqu’un d’autre pour se rappeler ici de Vinnie Terranova :).

  • Jyrille  

    C’est un magnifique article Bruce, dans la droite lignée de ceux que tu as fait pour Alice Cooper, James Dean, Goldman, He-Man et consorts. Je le trouve encore plus touchant car je connais mieux le sujet. J’étais évidemment fan de cette série et je n’ai vraiment découvert le Hulk de papier que bien plus tard, peut-être avec les Ultimates…

    Je te rejoins sur tous les points et toutes les comparaisons (des Misérables au Fugitif en passant par Manson), et réécouter le thème final m’a ramené plus de trente ans en arrière : je l’ai immédiatement reconnu alors que je ne l’avais sans doute plus entendu depuis l’époque.

    En sus, tu m’apprends pas mal de choses sur les acteurs, la production et la série en elle-même. Je me souviens de ces scènes attendues où Hulk allait arriver, elles débarquaient toujours au même moment. Par contre je n’ai aucun souvenir d’un épisode précis, d’une des histoires. Je suis admiratif que tu t’en souviennes : les as-tu revus ?

    Sur la photo des scénaristes, on dirait que la femme de gauche est Katherine Helmond, qui jouait la grand-mère dans Madame est servi et est surtout une habituée de Terry Gilliam (Time Bandits, Brazil…). C’est perturbant.

    Merci beaucoup pour cette madeleine et pour ton analyse très pertinente, mais je dois saluer tes souvenirs que tu partages ici. Ils m’ont plongé dans les miens.

    • Bruce lit  

      Salut Cyrille.
      Non , je n’ai revu aucun épisode depuis 35 ans à l’exception du pilote et du dernier épisode revus au moment de la sortie du film d’Ang Lee. Bienvenue dans la mémoire collective :).
      Je me rappelle effectivement des créatures sous-marine de Captain Flam assez effrayante. Et les transformations en hommes singes se déroulaient dans le premier épisode de la série.

      • Matt  

        Ah oui la régression de l’auto-proclamé « empereur de l’espace »
        C’est toujours cette saga (la première donc) dont je me souviens le mieux.
        Il y avait aussi les créatures au visage squelettique de la saga des semeurs de givre dont je me souviens bien.
        ça a du bien vieillir mais je reverrai bien certains épisodes en mode nostalgique.

          • Tornado  

            Ah oui ! Les scénarios sont excellents !

          • Jyrille  

            Il faudrait que j’essaye de les regarder alors… chapeau pour te souvenir des épisodes de Hulk, Bruce !

  • midnighter  

    entièrement d’ accord avec toutes les qualités que tu confères à cette série, mais pour moi ( je lisais déjà les comics aredit depuis environ l’ age de 8 huit ans ) à l’ époque déjà, c’ était pas le vrai hulk . et comme la série télé a toujours été plus connue en France que le comics, j’ ai toujours du expliqué au spectateur lambda que les versions cinéma récentes était plus fidèles à la vraie version. je suis désolé pour ceux qui détestent les cgi mais j’ était enfin content de voir le vrai hulk au cinéma

    • Bruce lit  

      @Midnighter : j’ ai toujours du expliqué au spectateur lambda que les versions cinéma récentes était plus fidèles à la vraie version
      Être geek nous ruine notre vie sociale et nous force à des heures supp’. Pour ma part ce Hulk là presque humain et faillible me parle plus que la montagne de muscle version comics 🙂

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *