Interview Chris Claremont Pulp’s Comics

Rencontre Chris Claremont le 26/01/17-Pulp’s Paris

Texte : BRUCE LIT
Photos : 6 PATRICK FAIVRE

Chris was here !

Chris was here !

Les temps changent. Non pas que je n’étais pas content de rencontrer-gratuitement- le papa des Xmen, le seul, le vrai, l’unique Chris Claremont en cette belle après midi parisienne. Mais ce matin là, je me disais surtout que j’allais passer ma journée avec mon pote Patrick, que ce serait peut-être notre dernière séance de fanatic avant son exil japonais. Et qu’en plus était invité à la fête l’ami Marti de chez Comixity.

Claremont je l’avais déjà rencontré il y a 20 ans à Album. Il avait toujours aussi peu de cheveux, j’étais tellement autiste que je n’avais pas réussi à lui adresser la parole, lui le papa de mes rêves d’enfants. Internet existait à peine, les blogs encore moins, seuls les journalistes semblaient légitimes à parler à l’artiste. Cette fois c’est différent, on est entre potes, j’ai ma journée, je me poste devant Pulp’s dès 13h30. On se retrouve avec les copains dans le restaurant Colombien d’en face, une adorable cantina authentique.

A la cantine, le jeune Patrick Faivre ne mange jamais sans ses Xmen à la main...

A la cantine, le jeune Patrick Faivre ne mange jamais sans ses Xmen à la main…

D’emblée Marti fait fort. A peine assis, le voilà en mode total geek en nous citant que dans Uncanny Xmen # 384  était évoqué la possible descendance de Rachel Grey, fille de Jean et de…Logan ! L’ami Marti demandera la vérification de l’hypothèse à Claremont .

A table, on échange des anecdotes de nos blogs respectifs, on parle du Japonais que Patrick apprend, un peu de géopolitique (!), des Beatles (!!), du Punk Rock,  de la reformation de Pink Floyd en 1987 (?), de la Shoah en bande dessinée, et de la réaction populaire lorsque surviendra la mort de Johnny Hallyday (c’est vraiment n’importe quoi en fait...).
Marti constate effaré : en fait Bruce tu n’aimes pas Morrison, Ellis, Bendis, Millar, Quitely, Charlie Soule, la scifi, le Hulk de Peter David et les aliens ? Ben t’aimes quoi alors !  Moi : Tout le reste ! De temps à autre, entre deux fous rires, trois Quesaditas et autres cheesecakes  on regarde la devanture de chez Pulp’s. Toujours personne une heure avant l’arrivée du maître.

Marti prend son 4 heures...

Marti prend son 4 heures…

Je griffonne quelques questions à l’arrachée sur la nappe en papier du resto en tentant de ne pas écouter les conneries que me dictent les deux comparses ( « Hey, Chris are you still mad with John Byrne » ? , How was it to get fired from Marvel again & again », « The Neos : what a bunch of jerks ! ») et nous voilà dans l’antre du plus sérieux concurrent d’Album Comics. Où, pendant que nous papotions dans notre cantina, les premiers Claremont Addicts se sont réunis plus pragmatiques. On se marre comme des baleines dans le silence un peu glacial de la boutique. En tout cas Pulp’s joue le jeu de la dédicace gratuite sans obligation d’achat et ça c’est digne de Charles Xavier !

A peine 20 personnes devant nous, Claremont arrive pile à l’heure, souriant, bien habillé et affable. Fidèle à sa réputation de gentleman, il demande même à son traducteur de nous préciser qu’il répondra à TOUTES les questions qu’on voudra lui poser. Angoissé, je regarde Patrick et Marti…Ces deux là sont incontrôlables ! Je me lance donc le premier. Et j’improvise !

Bruce et Marti en chair et en doudoune !

Bruce et Marti en chair et en doudoune !

Je suis face au Monsieur qui a écrit la meilleure équipe de super héros de tous les temps. La saga du Phénix Noir, Days of Future Past, God Loves Man Kills, Life Death
Je vais lui parler le plus simplement du monde pendant 15 minutes alors qu’une vie ne suffirait pas à lui exprimer ma gratitude pour ses dialogues,  l’ingéniosité de sa mise en scène des pouvoirs des mutants,   l’humanité vibrante de ses personnages,  ses intrigues au long cours d’un autre temps : celui où tout ne se jouait pas en 5 épisodes, où l’action s’effaçait pour s’intéresser aux personnages et où ceux ci se comportaient comme de véritable héros face à des menaces provenant de la Shoah, de l’Apartheid ou du Klan. Autant dire, une époque révolue où Marvel ouvrait une fenêtre sur le monde au lieu de son autocélébration dorénavant.

Je pose mes questions direct à Chris. Qui y répond le plus gentiment du monde dans un anglais intelligible. Il prend son temps entre deux gorgées de coca. Dit du bien des couvertures de Silvestri et de Jim Lee qu’on lui tend. Feuillette avec intérêt les vieux Special Strange qu’on lui tend. Séquence Émotion. Les questions marquées d’un astérisque ont été posées par Marti.

Allez y ! Posez moi vos questions !

Allez y ! Posez moi vos questions !

Bonjour Mr Claremont. C’est un honneur de vous rencontrer. Vos Xmen ont bercé mon enfance et ont fait de moi l’adulte que je suis.

Et bien merci. C’est un honneur pour moi de rencontrer le grand Bruce Lit. On se voit après ? Y’a un after avec John Byrne… (certains dialogues ont été retravaillés pour cet article…)

N’avez vous jamais regretté d’avoir tué si tôt Thunderbird ou de ne pas l’avoir ressuscité pour le développer davantage ? *

J’ai en quelque sorte ressuscité Thunderbird avec son frère qui en a repris le nom et le costume pendant un temps dans les New Mutants. J’ai également ressuscité brièvement Thunderbird il y a quelques années le temps d’une mini série X-men :  chaos war aux côté d’autres X-Men defunts et j’avais proposé une suite à Marvel : une équipe de x men décédés comme Thunderbird, Banshee, Moïra McTaggert plus à l’epoque Diablo qui protègent le monde en affrontant des démons. Marvel n’a pas été intéressé par cette idée qui fonctionnerait peut être très bien aujourd’hui avec Jean Grey et Wolverine  également dans l’au delà.

Une question qui m’a toujours taraudé : de tous les Xmen dont vous ayez disposé, vous n’avez jamais utilisé Iceberg. Que vous a fait Bobby Drake ?

(Silence et sourire) Rien, rien du tout. Il faut bien comprendre ceci : lorsque j’ai commencé sur les Xmen, il n’y en avait qu’une poignée. Par la suite, ça s’est compliqué (rires). Lorsque il m’est arrivé de vouloir utiliser les premiers Xmen, on me disait que pour des problèmes de continuité untel était chez les Défenseurs, un autre chez les Champions. Je n’ai pas insisté. J’avais déjà suffisamment de personnage à gérer. Wolverine surtout.

Puisqu’on parle de Wolverine, comment vous est venue l’idée de le doter d’un healing factor ?

Well, comme je vous disais, Logan était un personnage intéressant. Il ne révélait rien de lui-même si personne ne lui demandait (rires). Il était question au départ que ses griffes fassent partie de son costume. Puis, lorsque l’idée me paraissait de plus en plus stupide, j’ai préféré qu’elles sortent directement de ses avant bras. Au fur et à mesure, une évidence s’est imposée à moi : il ne pouvait pas sortir ces lames de rasoirs sans être terriblement mutilé. D’où le Healing Factor.

Dieu Créé, L’homme détruit est considéré par beaucoup comme le sommet de votre carrière. Vous souvenez vous du point de départ de ce que vous vouliez raconter ?

Well, c’était très simple. Je n’avais pas envie de créer de super vilain. Je voulais une histoire immédiatement accessible que l’on pourrait lire comme un album et non un épisode d’une série à rallonge. J’y ai mis tout ce qui me tenait à cœur dans les Xmen. Qui plaise aussi bien au lecteur de passage qu’à l’habitué de ces personnages.

Et vous avez brillament réussi !

Merci. J’ai essayé de me resservir de Stryker par la suite mais Marvel n’a pas semblé suivre (euh…Chris je t’adore, mais là, c’était pas la meilleure idée que tu aies eue-Ndr).

Dans Uncanny X-Men #384, Wolverine et Jean Grey sont retenus prisonniers par Tulamore Vogr et des indices laissent sous entendre que Wolverine pourrait être le père biologique de Rachel dans son futur d’origine. S’agit il d’une piste que vous vouliez explorer plus tard ?*

(Silence) : on sait qui sont officiellement les parents de Rachel et je ne suis plus en charge de la série. Mais j’ai une idée précise de comment je ferai évoluer les personnages. Pur moi Wolverine serait toujours vivant à la fin des temps dans des millions d’années, et Kitty Pryde serait à ses côtés car il faudrait bien quelqu’un pour couvrir ses arrières ! Entre le présent et ce futur, tout serait possible concernant les événements marquants de la vie de Wolverine.

Un Fuck discret à Marvel ?

Un Fuck discret à Marvel ?

Beaucoup vous considèrent comme le papa des Xmen, bien plus que Stan Lee.  Lorsque l’on voit le gâchis que d’autres ont fait à vos créations, vous n’avez pas envie de dire : « laissez mes enfants tranquilles » !

J’aime et j’aimerai toujours les Xmen. Mais ce ne sont pas mes enfants mais ceux de Marvel. Ils ne m’appartiennent pas. Je l’ai toujours su. C’est la règle du jeu.

Pas d’accord ! Vous avez mis tellement de vous même dans ses personnages !

(sourire) : Et qu’est ce que ça m’a amené ? On m’a souvent traité d’idiot, vous savez (silence). Prenez JK Rowling. Harry Potter lui appartient. On la paie pour utiliser ses personnages. Elle est créditée. Si c’était elle à ma place, ce serait tout le paté de maison qui attendrait dehors avant d’entrer.

Toujours pas d’accord ! Regardez autour de vous, on est là nous !

Et j’en suis très touché, sachez le !

Vos Xmen ont été écrits il y a 40 ans. Personne n’a jamais fait mieux depuis !

Mais je ne touche pas un rond sur les adaptations cinématographiques.  Et ne suis pas crédité. C’est ainsi. Mais vos compliments me vont droit au coeur.

Vous seriez toujours prêts à revenir chez les Xmen ?*

Oui , bien entendu. Mais Marvel ne voit pas les choses comme ça. Plein de nouveaux auteurs veulent travailler sur la série.

Merci à vous Monsieur Claremont. Vous êtes un vrai Gentleman.
Bruce tout jouasse, à genoux devant le maître

Bruce tout jouasse, à genoux devant le maître

Une photo. Je passe mon bras autour d’un Dieu vivant. A l’inverse d’un Neil Gaiman qui avait moyennement apprécié, Claremont accepte volontiers l’embrassade. Et me signe ma saga du Phénix Noir, mes Xmen Vignettes et le Marvel Fanfare avec la saga en terre sauvage. 

Bon….c’est pas tout ça, mais tout à mon interview, je réalise que d’autres attendent, que ma liberté a empiété sur celle des autres et que certains me lancent des regards magnétiques… Un gars me dit même en sortant : « ça y’est, t’as fini ? « .  Non, mon pote, loin de là, je viens de remonter le moral au papa de Wolverine. Alors ta mauvaise humeur tu peux te la snikter où je pense…  Xman un jour, Xman toujours….

Patrick, toujours en train de me copier...

Patrick, toujours en train de me copier…

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La rencontre avec le papa des Xmen la semaine dernière à Pulp ! Son interview improvisée par un Bruce Lit au Nirvana ! Les photos de Patrick Faivre tout content ! Et Vincent Martini de Comixity en guest et en natchios ! This one got it ‘all !
La BO du jour ; heureusement, une interview de Chris Claremont, c’est plus facile que celle de Christophe, un autre mutant de la pop française !

45 comments

  • Matt  

    Eh bien c’est mignon tout plein cette rencontre.
    Pour ma part je n’ai pas vraiment d’idole que je rêverais de rencontrer. Non pas que je n’apprécie le travail de personne mais j’sais pas…je n’ai jamais eu cette envie.
    Mais peut être aussi que c’est la peur d’être déçu, de tomber sur un mec certes talentueux mais qui serait un chieur dans la vie. Claremont semble très accessible et gentil, c’est une bonne chose.
    Et finalement, même s’il mériterait peut être que tout le pâté de maison se soit déplacé, ç’aurait été plus difficile de lui parler plus de 30 secondes s’il y avait une foule immense. Jamais eu envie non plus de faire la queue 3h pour échanger 3 mots avec quelqu’un, même s’il est célèbre.

    C’est chouette que vous ayez pu discuter un peu. Même si le gros relou qui a fait sa remarque m’aurait pas mal agacé. Oh, je comprends bien que ce soit pénible d’attendre et j’aurais surement été agacé aussi à sa place, mais de là à faire des remarques déplaisantes aux gens…ce serait comme descendre au premier feu rouge pour engueuler le mec devant parce qu’il ne roule pas assez vite. On a tous le droit d’être agacé mais pas la peine d’en faire un flan et d’être impoli (quoi ? ouais je me suis fait engueuler récemment pendant 30 secondes sur mon manque de civisme parce que je me suis garé sur une place de parking que quelqu’un avait soi-disant vue avant moi…ça fout les nerfs)

    Sinon il a quand même bien esquivé la question de Patrick sur le père biologique de Rachel^^

    • Bruce lit  

      C’était la question de Marti ;). Et moi même j’étais pas bien sûr de l’avoir déjà bien saisie en Français.
      J’ai pas mal de Bd signée à la maison et pas des moindres : du JrJr, du Claremont, du Pacheco, du Darrow, du Adlard et du Gaiman. 50 % de ma collection…je l’ai offerte à des copains. Une partie minime est exposée mais sans plus. C’est juste le plaisir de voir en vrai un créateur que j’admire. Comme aller voir un groupe sur scène. Le souvenir m’est plus cher que l’objet en soi.

      L’attitude des gars : je peux aussi les comprendre : si chaque blogger ou youtuber fait sa petite promo, c’est aussi un peu pénible. Ce qui n’était pas mon cas
      C’est effectivement un peu le jeu. Ce serait comme se plaindre du monde et des odeurs dans les transports en commun….

  • Présence  

    Une interview très sympathique, menée par des experts ès X-Men, avec un monsieur souriant qui accepte qu’on en lui parle que de sa gloire passée. Je me doute que les contraintes de temps devaient être dures, y compris la pression silencieuse de ceux qui attendaient derrière.

    C’est effectivement une situation délicate pour un créateur d’être reconnu pour son travail de main d’œuvre sur des personnages qui ne lui appartiennent pas. Comme les questions le soulignent, il y a mis tout son cœur et toute son âme, faisant grandir ses personnages comme sa famille.

    Merci pour ces questions concises et ces réponses éloquentes.

  • Matt  

    C’était sympa aussi de lui montrer les éditions françaises de chez Lug avec des Strange. ça va, il n’a pas trop vu que c’était censuré parfois ?^^
    ça doit être curieux pour un auteur de voir ses planches remontées pour cause de censure dans un autre pays. Il n’y en avait pas aux US, non ?

  • Lionel  

    Dommage de ne pas avoir abordé les conditions de travail de ses dernières séries chez Marvel. Je me demande régulièrement si les arrêts de ses multiples séries (X-Men Forever, Diablo…) ne sont dus qu’au fait que son écriture n’est plus aussi pertinente qu’avant. Ou si ces arrêts relèvent aussi de contextes éditoriaux particuliers (cahier des charges plus contraignant, ingérences diverses…). Il faut également reconnaître que la plupart des dessinateurs qui ont eu en charge ses scénarios ne représentaient pas le haut du panier. Par exemple, si l’on avait eu un duo Claremont/Davis sur Diablo, la série serait peut être toujours éditée.

    • Présence  

      Son écriture n’est plus aussi pertinentes qu’avant. – C’est cruel, mais peut-être pas tant que ça. Chris Claremont a réussi apposer une empreinte indélébile sur des dizaines de personnages, pendant 17 ans d’inventivité impressionnante, même si tout n’était pas excellent. Il a su s’épanouir en tant que créateur dans un environnement contraint sur des personnages qui n’était pas les siens, en prenant en compte l’apport et les particularités des différents dessinateurs. Je ne connais pas beaucoup d’autres scénaristes affichant un tel palmarès.

      Les artistes sont tous confrontés à la problématique de la carrière longue. Est-il possible d’être créatif et inventif pendant des mois, des années, des décennies, sans connaître de baisse de régime, sans tomber dans une méthode ? Sûrement, mais ce n’est pas donné à tout le monde. Peu de créateurs s’imposent de se renouveler régulièrement, de se réinventer, comme David Bowie.

      Ses retours chez Marvel se sont déroulés dans un autre environnement, avec plus de contraintes, plus d’exigence de récit à court terme, ce qui ne joue pas sur les forces de son écriture. Il n’en reste pas moins que Chris Claremont a créé des personnages attachants qui ont grandi sous sa tutelle, et des univers foisonnants, même quand il s’inspirait d’imaginaires déjà existants.

  • Léo Vargas  

    Hello et merci beaucoup pour ton article,

    Je ne pouvais pas me présenter à cette rencontre pour raisons professionnelles et je le regrette encore maintendant.
    Grâce à ton article,j’ai pu vivre cet événement en procuration, en quelque sorte…
    Ahhh, s’il pouvait y avoir une autre séance…

  • Patrick 6  

    Euh non je ne te copies pas Bruce, la preuve je n’ai pas tripoté Monsieur Claremont moi ! J’observe la zone de sécurité 😉
    Autrement excellent article, j’ai l’impression d’y être ! (euh ah oui c’est vrai que j’y étais !)
    J’avais beaucoup apprécié la conversation de gros Geek dans le restaurant avant la dédicace genre « si on fait bouillir Wolverine est ce que son cerveau va repousser ? » (le débat est ouvert)
    Un grand moment.
    Curieusement je ne me souviens pas du tout de la 1ere réponse de Chris, tu es sure de toi ? ^^
    A noter que je suis repassé devant la boutique plus tard dans la soirée et manifestement Claremont était encore en train de signer, ce qui veut donc dire que tout le monde a eu sa signature ! Moralité à part l’attente personne n’a été lésé par nos questions ! Joie.

    • Matt  

      Le healing factor de WOlvie est devenu trop puissant. On se demande s’il n’est pas comme Cell dans DBZ, à pouvoir se régénérer même s’il ne lui reste plus que son cerveau. Parce qu’il me semble l’avoir vu se remettre d’une attaque qui le laissait à l’état de squelette métallique. C’est trop abusé selon moi.
      Si son cerveau fond ? Ben j’sais pas…faudrait que tout le reste aussi fonde, sauf l’adamantium. Si son healing factor est comme un cancer qui agit au niveau cellulaire, il faut virer toute la chair^^

      • Tornado  

        C’est dans les épisode Wolverine période Civil War qu’il est brûlé à l’état de squelette, avant régénération complète. C’est clair qu’ils sont allés trop loin pour le coup (scénario Marc Guggenheim / dessin Humberto Ramos).

        • Marti  

          Guggenheim est revenu dessus ensuite il me semble, en expliquant que lorsque Wolverine meurt il affronte un démon (ou un Ange de la mort, ou que sais-je encore) qu’il vainc à chaque fois, ce qui lui permet de ressusciter même quand cela dépasse la cohérence des blessures encourues. Ce n’est ni une idée lumineuse ni une idée bien écrite (parce que des idées nazes bien écrites ça arrive aussi !) mais au moins il y a eu une tentative d’explication.

  • Tornado  

    J’adore cet article ! Il est trop court ! 🙂
    Il y a une véritable chaleur humaine qui se dégage de là-dedans, au delà de la sphère geek avec des mecs qui sont capables de parler une heure de trucs pleins de détails incompréhensibles et complètement superflus ! 😀
    C’est fou de se dire que ce type, Chris Claremont, qui était un papa quand on était tout gosses, est toujours là, fringuant comme un étudiant, presque quarante ans plus tard !

    On sent qu’il est quand même exaspéré de ne rien toucher sur les adaptations ciné. C’est un leitmotiv chez les auteurs de comics, ça. Kirby, le premier, était désespéré de se faire piller son travail. Et ça continue encore aujourd’hui. Manifestement (même si c’est moindre).

    Comment avez-vous fait pour retenir le contenu de la discussion ? Vous avez filmé le tout ? Vous aviez un magnétophone (oh purée, le mot obsolète !) ?
    Si j’avais sû, j’aurais envoyé à Bruce mon exemplaire encore flambant neuf de « Dieu Crée l’Homme détruit » des éditions LUG. Avec la signature du maître, ça aurait été la classe ! ^^

  • Nicolas Giard  

    Un très grand monsieur dont les histoires on berçé mon adolescence, l’humanité de ses personnages et la passion qu’il mettait dans ses narrations sonT ce que je retiens le mieux.

    • Bruce lit  

      @Nicolas : pour revenir sur l’article d’hier, il y a toujours cette minute humaine chez les Xmen même dans les histoires les plus exotiques. Scott Summers qui se demande en terre sauvage pourquoi il ne ressent rien à la mort supposée de Jean, Wolverine contre les Badoons qui se rend compte que sa nature psychopathe qui l’handicape dans la civilisation lui permet de servir une guerre, Ororo si souvent crucifiée de corps et d’âme. En fait de coexistence pacifique, c’est avec leur propre humanité que les mutants doivent cohabiter.

      @Tornado : Wish you were here 🙂
      Moi qui pensais que mes anecdotes allaient gonfler le lecteur. J’ai encore amputé à la serpe ma V1 de l’article. Encore mon côté Punk : aller droit au but 😉

      @Omac ; c’est grave docteur cette volonté de tout couper ?

      @Lionel : confronter Claremont à ses travaux récentes serait trop cruel. Ou bien dans le cadre d’un vrai entretien. Oui, ça ce serait chouette

      @Patrick : je retiendrai pour ma part que tu soignes ton rhume à coup de bière et que la semaine aura été chargée en events pour toi : 2 Claremont + 1 Cure !
      N’oublions pas les leçons de Japonais que tu nous a données !

      @Leo: Claremont a conclu à Angoulême me semble t’il.

      • Présence  

        J’espère que nous aurons l’occasion de lire la version longue des anecdotes. De te voir ainsi exprimer ton admiration pour Chris Claremont et en expliciter les raisons permet de (re)découvrir la richesse de son écriture, couplé avec l’article de Stéphane hier. Nous avons tous nos moments Claremont qui nous sont chers. Comme tu me le faisais remarquer pour Walking Dead, l’une des preuves de la qualité d’écriture de Claremont est que de nombreux lecteurs y trouvent de nombreuses satisfactions de nature différente, de nombreux angles de lecture.

  • Anna  

    Un moment vivant grace a l’humour du texte. Vous êtes mignons les Bruce Lit

  • Marti  

    Un très bel intrigue qui transpire la convivialité et l’émotion, je m’y suis cru… de retour !
    Ce fut une double-dose de CC pour moi cette puisque j’avais déjà pu l’apercevoir lors de la conférence sur le rapport entre les comics et les camps d’extermination nazis le dimanche précédent où j’avais déjà pu m’adresser à lui lors des questions du public. Monument des comics pour nous, il a été très sympathique lors de notre rencontre et c’était un réel plaisir que de lui poser des questions.
    Pour répondre à Matt, il a un esquivé ma question mais en même temps l’exercice de répondre sans trop avoir le temps de réfléchir (longue file oblige) sur des questions inattendues n’aide pas non plus.
    Comme je m’y attendait, le bonhomme à réussi à nous placer du Kitty Pryde (et X-Men Forever haha) sans qu’on ne lui demande rien et n’a pas l’air du tout blasé de nous parler de Wolverine.
    Bruce a coupé au montage la première réaction de sir Claremont devant mes trois bouquins amenés (oui, le nombre de signatures était légitimement limité), bien surpris qu’il a été de voir un tome de Wanderers (une création pour Panini/Fusion datée de 2008 avec Phil Briones au dessin) sous mes Uncanny X-Men. Bien m’en avait pris de faire l’intéressant avec cette oeuvre méconnue puisque le monsieur avant un portfolio de présentation à sa table (que peu de monde ont du feuilleter) et je pense que cela a un peu aider à établir le contact avec le monsieur. Il nous a confié qu’il adorerait faire la suite (ou qu’elle était en cours, c’était un peu confus) mais que l’éditeur ne la lui a jamais commandé même si cela était prévu à la base.
    En parlant de falsifications de mes propos, j’ai l’impression qu’il y a une question apocryphe pour moi en fin d’interview… 😉
    Bonus : quelques autres « questions interdites » sur lesquelles nous avons planché avant la rencontre :
    « Alors Chris, c’est quoi cette obsession pour le contrôle mental et les tenues noires moulantes en latex ? »
    « Les femmes – de préférence rousses – qui pilotent des avions, y a une raison ? »
    « Ca fait quoi de se dire que Kitty – censée avoir seize ans – s’est bourrée la gueule avant de s’envoyer en l’air avec Pete Wisdom ? »
    « C’est quoi votre avis sur Magneto Testament que vous n’avez pas voulu donner dimanche ? »
    « Comment ça va avec John Byrne ? » (même si je me demande s’ils ne se sont pas un peu rabibochés vu qu’ils ont produit un arc de JLA ensemble en 2004)

    • Bruce lit  

      @Présence : la version longue n’existe hélas plus puisque impitoyablement éradiquée de mes brouillons.
      @Anna : Nom de Zeus ! C’est déja cool de savoir Bruce Lu par des femmes. Alors Bruce Vu, c’est encore mieux !
      @Marti Ne sont consignés dans cet que les faits pas les méfaits….

  • JP Nguyen  

    Sur ce coup-là, je suis un peu comme Matt, pas plus tenté que ça de rencontrer les auteurs en vrai, surtout avec la pression silencieuse de la file d’attente. Mais ça fait quand même bien plaisir de voir que Claremont est un auteur accessible et sympathique.
    En fait, mes rencontres avec des auteurs de comics (Klaus Janson ou Ramon Perez) se sont faites par l’intermédiaire de Phil C ou Xavier Lancel, dans le cadre de restos, en petit comité… Ce qui m’a occasionné deux constats : la cuisine française est appréciée et mon anglais pas très « fluent ».

  • Tornado  

    J’ai appris récemment que CC était copain avec George Lucas (ouaip, rien que ça). Et, surtout, un truc que je ne savais pas du tout : qu’ils avaient écrit ensemble trois romans, trois suites des aventures de Willow !
    Incroyable, non ?

    • Marti  

      Figure-toi que j’en avais parlé à mes compères au resto ! Et si je ne me trompe pas, la petite en grandissant devient rousse (tiens, tiens) et je crois que ça vire à la SF et qu’elle pilote un vaisseau (on y revient toujours avec Chris !). Si j’avais eu plus de temps (et que je m’étais un peu plus renseigné avant), je lui aurais bien touché deux mots à propos de ses relations avec George Luces (surtout que je ne pense pas que grand monde l’interroge souvent là-dessus).

  • Jyrille  

    J’adore ce genre de morceaux de vie. Tu insuffles un vrai suspense avant d’entrer dans le vif du sujet, et vous voir attablé me remplit de la joie simple de voir des amis geeks profiter des vrais moments qui comptent.

    Claremont a l’air vraiment affable, sur la photo de présentation de l’article, il a des airs d’Eli Wallach. Merci beaucoup pour l’interview, j’adorerai faire ça, puisque pour l’instant, je n’en ai que par messageries interposées : ce doit être totalement différent, et comme Tornado, je me demande comment vous avez noté les questions et réponses.

    Marti, merci pour les questions bonus, c’est bien drôle. Enfin, je pense que comme d’hab, je dirai comme Présence, surtout pour « à quand la version longue ? » (et Tornado aussi donc).

    • Bruce lit  

      Argh !
      La version longue, c’est comme l’album R5 de Gaston 🙂 Il n’existera jamais… En gros, je détaillais le chemin impressionnant que Claremont faisait accomplir à ses personnages pendant son run, l’intervention de la SHoah dans un comics de super héros, l’humanité vibrante de Scott SUmmers, son amour des personnages confinant au fanatisme, le fait qu’il ait dû s’adapter aux conneries des autres et blabla, des trucs déjà abordés dans d’autres articles.
      @Présence ; je suis d’accord avec toi. Il ne faut pas oublier que pendant 17 ans, Claremont a fourni 1 histoire par mois ! Il y a de quoi user son homme.

      • Jyrille  

        Ok alors ça ira comme ça ! Présence a raison, même moi qui ne suis pas un fan, je pense pouvoir dire que j’ai un ou deux moments Claremont qui font partie de moi.

      • Présence  

        Bien plus d’une histoire par mois, puisqu’il écrivait aussi celles des New Mutants, d’Excalibur, de Wolverine, de quelques miniséries, et d’autres superhéros Marvel comme Marvel Team-Up, Spider-Woman, ou encore Ms. Marvel.

        On ne peut pas en vouloir à Chris Claremont de ne pas avoir réussi à renouveler l’exploit de toucher le cœur des lecteurs de la même manière pendant une durée aussi longue, avec ses écrits ultérieurs. De nombreux artistes de rock réalisent un album exceptionnel, sans jamais réussir à en réaliser un autre du même acabit par la suite, sans même parler de le surpasser.

        • Matt  

          Là je vous rejoins. ça me bluffe à quel point le bonhomme a été productif. On peut reprocher la narration datée et tout. Moi le premier je trouve certains récits plein de bonnes idées mais racontés à la va-vite. Sauf que Claremont n’est pas forcément en tort, c’était les impératifs j’imagine. Et tenir 17 ans en scénarisant plusieurs séries tous les mois…c’est très impressionnant et pour ma part ça m’aide même à lui pardonner certaines idées nazes ou épisodes peu intéressants qui trainent au milieu des bons. Parce que c’est juste impossible d’être constamment super inspiré chaque mois pendant 17 ans.

          • Marti  

            J’ai envie de faire un parallèle entre Bendis et le Claremont des années 80’s : quand chacun scénarise peu de titres c’est très bon, et dès qu’ils se démultiplient la qualité baisse ! La rançon de la gloire…

          • Bruce lit  

            Je ne suis ABSOLUMENT pas d’accord. Bendis a été bon sur DD mais il n’a rien inventé. Le seul personnage qu’il a ajouté à la mythologie de DD c’est Milla Donovan dont il s’est débarrassé par la suite. Claremont a posé les fondations de plus de 400 personnages, inventé des pays, des vilains, des situations , des univers, des généalogies.
            Bendis n’a fait que-bien-développer le statu quo quant à la double identité posé par Miller. Et c’est tout.

        • Bruce lit  

          Hé les gars, je vous ai pas attendus pour écouter tous les Strokes quand même ! Je les ai même vus au zénith pour leur deuxième tournée. C’était…correct…Aussi chiant que sur disque avec ce chant très très très linéaire
          Les chansons restaient sympas, le groupe se faisait la gueule (la vache tous ces groupes au bord du split au bout de 2 albums !) et j’ai admiré la capacité physique de Julien Casablanca à garder son perfecto du début à la fin du concert en plein été.
          J’ai tous leurs albums. Mais à part le premier, il n’y en a aucun écoutable de bout en bout.

          @Matt: le dernier épisode cosigné avec Jim Lee, je le trouve très bon. Par la suite, il est encore des fois où Claremont est bon notamment ceux où meure le sénateur Kelly et Moïra Mc Taggert. Peut-être qu’un jour je me pencherai dessus pour le blog.

        • Matt  

          Oui j’ai Dream’s end en kiosque VF avec la mort de Moira. C’est sympa.

          Je pensais plutôt aux épisodes moyens voire mauvais qui trainent au milieu des bons dans les années 80. Mieux vaut juger l’ensemble dans sa globalité et ne pas s’arrêter sur tel ou tel épisode quand on sait que finalement Claremont devait fournir un épisode par mois et qu’il devait bien arriver qu’il ne sache pas trop quoi foutre. Du coup on a des trucs bizarres comme Mastermind qui revient faire coucou après avoir annulé le mariage de Wolvie, une saga du beyonder avec Rachel Grey inintéressante, un mutant massacre qui s’étale sur trop d’épisodes pour ce qu’il raconte, etc.

        • Jyrille  

          Jamais vus les Strokes en live, le premier est le meilleur, le quatrième est mauvais et le cinquième je ne l’ai écouté qu’une seule fois, mais le second et le troisième sont très bien. Maintenant je peux comprendre ton point de vue tant le premier est parfait. Le gros défaut du troisième est sa longueur. Un quart d’heure de moins il est parfait.

  • Wild  

    Félicitations Bruce pour tes questions très ciblées et intéressantes!
    Je n’ai pas pu en placer une devant lui, j’ai même failli tomber^^

  • Matt  

    Tiens Bruce tu connais Marada la louve ?
    Comics de Claremont et Bolton, la même équipe que sur X-men classic (vignettes en VF)
    J’ai trouvé ça dans une braderie de médiathèque pour pas cher. 2 tomes. Un truc qui fait penser à Conan avec une femme guerrière (pas encore lu)

    • Bruce lit  

      Non, Matt. Je ne connais rien de lui hors Xmen.
      Une belle idée d’article 🙂

    • Présence  

      Tu trouveras un commentaire sur Marada VO sur le site habituel. 🙂

    • Eddy Vanleffe  

      alors si t’aimes pas, je te le rachète… je le cherche depuis des années…
      mais seulement si tu n’aimes pas, pas de pressions… 🙂

      • Matt  

        Bah…cherche sur le net, ça ne semble pas rarissime^^

      • Présence  

        Chris Claremont & John Bolton avaient aussi collaboré pour Black Dragon également réédité par Titan Books en VO, et sérialisé dans Epic Magazine en VF. Bien sûr, ils ont réalisés les X-Men Vignettes qui venaient compléter les premiers épisodes de Uncanny X-Men écrits par Claremont.

      • Matt  

        Alors Marada en VF c’est GD (Guy Delcourt Productions) depot legal 1988
        L’ancien Delcourt ?^^
        Le papier est glacé donc ça n’a pas mal vieilli pour une BD de 1988.

      • Matt  

        Mais truc rigolo : sur le tome 1 il est écrit « à paraître : le sorcier des abîmes »
        Et le tome 2 s’appelle « le sorcier des ABYSSES »
        Ils ont changé d’avis pour la traduction du titre entre temps ?^^

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