La copie d’une imitation (Le Punisher de Becky Cloonan)

Punisher : Opération Condor par Becky Cloonan et Steve Dillon

Une expiation subie par BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Panini

Même Maleev en cover, Frank a le blues...

Même avec Maleev en cover, Frank a le blues… © Marvel Comics

1ère publication le 19/06/18 – MAJ le 07/01/22

Tous les scans de cet article : ©Marvel Comics 2016 Cloonan/Dillon

Cet article portera sur le all-new-all-different Punisher de 2016 scénarisé par Becky Cloonan connue pour son travail pour Southern Cross et Gotham Academy. Les illustrations sont signées par Steve Dillon dont ce fut le dernier travail avant sa mort la même année. L’édition Panini reproduit une jolie page hommage signée par les plus grands : Jason Aaron, Ellis ou Brubaker.

A la barre depuis le Punisher de Garth Ennis, Nicole Duclos signe une traduction sérieuse. Beau travail éditorial à signaler avec respect des couvertures originales et bonus des alternatives (même l’insupportable Skottie Young-qu’est ce qu’il fout là celui-là?).

Frank a peut-être pris un coup de jeune...mais il en oublie son pare-balles !

Frank a peut-être pris un coup de jeune…mais il en oublie son pare-balles ! © Marvel Comics

Antihéros cherche auteurs; tel est le cri lancé par Frank Castle depuis le départ de Garth Ennis, son Frank Miller à lui. Alors, oui, il y a eu de très bons passages de Jason Aaron, quelques histoires en One Shot ou le fameux Frankencastle  (ne comptez par sur moi pour encenser le travail de Greg Rucka). Mais on parle de quoi ? allez, d’une trentaine d’épisodes intéressants 10 ans après la fin de Punisher MAX (2008)?
A tel point que tel un Miller revenant sur DD avec JrJr, la nouvelle du retour de Ennis sur Punisher Platoon fait office d’une petite Oasis dans la longue traversée d’un désert souvent suffoquant de médiocrité (Les Thunderbolts de Soule et Way).

On était passé poliment devant cette nouvelle itération all-in-all-is-all-we-are de Marvel. Mais lorsque la chose se présenta  devant moi, vulnérable et à moins de 5€ dans un bac à soldes, trop forte fut la tentation de se procurer le dernier labeur d’un dessinateur que j’ai toujours affectionné malgré ses limites techniques. Et, celle-aussi de lire un Punisher écrit par une femme. Car, après tout si Castle a eu son Miller, on attend toujours sa Nocenti.

C'est une menace ?

C’est une menace ? © Marvel Comics

Le pitch : Chapeautée par celui qui fut son chef dans Les Marines, une opération de drogues est surveillée par le Punisher. Comme la MGH en son temps, cette nouvelle came donne à son utilisateur une force surhumaine.  Et les yeux rouges. Face à des crapules sans foi, ni loi, un Frank Castle au sommet de sa forme va mener une lutte acharnée pour empêcher son commerce.
Et…
Et…
C’est à peu près tout !

En fait que les choses soient bien claires : à aucun moment je ne souhaite une réitération du travail de Garth Ennis et Jason Aaron. Un peu de frais ? pourquoi pas ! le pire ennemi du Comics étant le conservatisme après tout : celui qui exige le retour au statu quo, la résurrection des morts et les Events mettant en scène les mêmes personnages.
Dès lors tentons de ne pas se formaliser : Le Punisher de Cloonan a subi une cure de jouvence  et semble à peine avoir la trentaine. Il n’est plus vétéran du Vietnam mais d’une guerre en Afghanistan. Soit !

Il y a quelques bons passages : l’idée que le personnage ait une réserve de rage illimitée qui le pousse à se relever encore et toujours. Et qu’il est impossible de tuer Frank Castle : il est déjà mort, seul reste le Punisher. Il va aussi devoir composer avec un père qui transforme sa gamine de 10 ans en bombe humaine en imaginant échapper au courroux du justicier à tête de mort.

Une image choc pour un Dillon en forme !

Une image choc pour un Dillon en forme ! © Marvel Comics

Je dois vous faire un aveu : à un moment quand un comic-book est mauvais, je ne sais plus si c’est le scénariste qui est naze ou les éditeurs qui flinguent un travail prometteur. Car ici, en guise de tout nouveau, tout différent, Marvel nous offre un curieux panachage qui a le cul entre deux chaises : utiliser le dessinateur trash de Preacher pour des séquences violentes qui se voudraient MAX avant d’immédiatement faire machine arrière. Il y a une flopée de jurons censurés tandis qu’on nous montre des meurtres ensanglantés et des yeux arrachés. Violento ma non troppo.

Cependant, puisque c’est le nom de Cloonan qui figure sur le bouquin, reprochons lui  de recycler à la sauce Marvel Light des moments Ennis décaféinés. Un psychopathe surnommé Face qui collectionne les visages de ses ennemis arrachés au couteau (la routine pour un lecteur de Preacher et The Boys), encore un militaire qui a connu Frank Castle jeune (il a dû faire toutes les guerres comme dirait Cabrel…), un teamup avec une femme flic dépassée (l’agent Von Richloffen de Welcome Back Frank) ou la lutte contre des intégristes musulmans (déjà présents dans le traumatisant Man of Stone).

Face to face

Face to face © Marvel Comics

Le problème n’est pas tant que Cloonan fait du neuf avec du vieux. Mais c’est surtout qu’il s’agit d’une culture de tête de chapitres sans aucun développement de ce que la scénariste met en place. Un Punisher muet ? ok, mais sans sa fameuse voix off, le lecteur perd son lien privilégié avec ce personnage moralement ambigu, qui plus d’une fois a amené ses lecteurs à se questionner sur le bien fondé de sa violence. Pas ici. A la place on a toute une séquence à la Mad Max aussi sympathique qu’oubliable. Creuse. Dispensable

Sans voix off du justicier tourmenté, Cloonan commet la même bourde tragique que les scénaristes du DD de Netflix qui en le privant de son sens radar évacuent la sensibilité à fleur de peau du personnage. Chez Cloonan on a des vilains arabes sans la géopolitique de Ennis. On a un père cruel qui transforme sa fille en kamikaze sans le fil du rasoir de Jason Aaron. Et des vilains sans aucune aura, humour ou revendication politique.
Cloonan ouvre des pistes qu’elle n’explore pas tout en donnant l’impression de noircir du papier et de ne pas savoir quelle histoire raconter. Certains passages sont même d’une rare sottise : comme celui où l’inspectrice aux trousses de Castle réalise qu’elle a sa photo sous les yeux depuis de nombreuses années sans le savoir.

Fury Road

Fury Road  © Marvel Comics

Inversement, le travail de Dillon est à son meilleur niveau. Son trait est plus appuyé que jamais avec des angles de vues auxquels le dessinateur ne nous avait pas habitués. Il parvient à donner une énergie follement jouissive à une histoire narcoleptique grâce à un découpage nerveux et très efficace. Oh, bien entendu, les murs sont toujours aussi lézardés, ses bouches formées de deux limaces inversées et les personnages sous drogues ne sont pas très flippants. Mais c’est très agréable à parcourir et le plaisir de lecture est inattendu quant à ce scénario aussi médiocre.

2 autres arcs suivent cet épisode, il est donc trop tôt pour évaluer définitivement cette opération come-back de ce Marvel Knight-Max-Netflix-in-progress. On pourra quand même dire que sans le professionnalisme de Steve Dillon, cette ébauche de scénario n’est ni faite ni à faire.

Les couvertures de Declan Shalvey ont de la gueule

Les couvertures de Declan Shalvey ont de la gueule © Marvel Comics

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Et sinon le Punisher de Becky Cloonan, ça vaut quoi ? Un fiasco total sauvé par les illustrations de Steve Dillon. Autopsie d’un cadavre pas exquis chez Bruce Lit.

La BO du jour : pour le plaisir d’écouter Metallica, lié à l’ost du Punisher.

29 comments

  • Matt  

    Bon, ben ça a l’air naze.

    « De quoi se rappeler que Betty Cloonan a illustré le pavé DEMO de Brian Wood. Oui,…Une démo… »

    ça veut dire quoi ? C’est une vanne ?

    Ce que je connais de Cloonan, c’est qu’elle a aussi illustré une partie du run de Wood sur Conan. Dont je t’ai envoyé l’article récemment^^

  • Benjamin  

    Roh, c’était quand même bien, Rucka.

  • Tornado  

    « Beau travail éditorial à signaler avec respect des couvertures originales et bonus des alternatives (même l’insupportable Skottie Young-qu’est ce qu’il fout là celui-là?). »
    Dans mes bras ! 😀

    Je ne suis guère intéressé par la chose. Cela m’évoque les Thunderbolts par Andy Diggle, qui essayait de faire du Warren Ellis en version décaféïnée, comme tu dis. Le genre de lecture pas désagréable mais que tu oublies aussitôt le livre refermé…

    • Bruce lit  

      @Matt : oui, c’est une vanne DEMO = Démo
      @Benjamin : le run de Rucka n’a aucun intérêt à mes yeux. J’ai tout simplement beaucoup de mal à imaginer Frank Castle en Sensei de la vengeance. C’est encore pour le scénariste l’occasion de mettre en scène une femme badass avec le Punisher en chaperon…Pour moi, c’est non.
      @Tornado : tu ne trouves sur les scans que les dessins de Dillon sont plus élaborés qu’à l’accoutumée ? Je me disais en bossant sur l’article, que contrairement à ses collègues, aucune de ses planches ne se ressemblent. Je pourrais te dire précisément, pour le Punisher, dans quelle aventure se situe telle ou telle planche. Ce qui ne serait pas le cas pour un Stuart Imonem par hasard.

      • Matt  

        Je ne comprends pas la vanne alors. C’est parce que tu as lu DEMO, et que tu as eu l’impression que c’était une démo ?…ce qui veut dire que c’est mauvais ? Désolé, je sais qu’expliquer une blague ça casse tout mais j’ai pas compris^^

  • Présence  

    Tu m’as également convaincu de ne pas consacrer de temps de lecture à cette version light du Punisher. Comme tu le mets bien en lumière, il faudrait un scénariste avec une vision personnelle (la guerre en Afghanistan comme point de départ peut s’avérer intéressant) et un solide bagage en géopolitique ou en psychologie, ou en sociologie pour pouvoir réaliser une histoire assez consistante. Il n’y aura pas de deuxième Garth Ennis ou de scénariste capable de faire du Ennis en mieux (ou même en aussi bien), mais une version orientée différemment pourrait fonctionner.

    • Bruce lit  

      C’est dingue quand même quand on y pense : qu’un héros en apparence si bourrin soit si difficile à écrire !

      • Matt  

        Ah bah non. Justement, ça me semble être le perso qu’il est très facile de mal écrire. Tellement bourrin que sans conflit intérieur ou connexion, il peut facilement passer pour un gros con d’américain qui prône la peine de mort et le nettoyage de la racaille.

      • Présence  

        Je viens de terminer l’aventure du Punisher par (Ghosts of the Innocents, par Starlin & Grindberg) gentiment prêté par Bruce. Ça m’a rappelé qu’il existait une autre manière d’écrire Punisher : le récit d’action bourrin et grand spectacle, faussement cynique. Je suis très curieux de redécouvrir les épisodes écrits par Chuck Dixon dans ce mode-là.

        • Eddy Vanleffe  

          Chuck Dixon-John Romita Jr= un grand grand comics.

          • Fred Le mallrat  

            Il y a aussi un arc de Labnett/Lanning avec McKone où Punisher meets prisonner qui est trés sympa.

  • Tornado  

    @Bruce : Les deux premiers scans sont effectivement des dessins très soignés et très réussis. Les autres, c’est plus du Dillon en mode routine. Mais de toute manière, son découpage est en général assez efficace.

    @Présence : Je suis d’accord. Mais on peut aussi choisir une autre approche, même mainstream, comme celle de Remender qui est très réussie sur la majeure partie de son run.

  • Eddy Vanleffe  

    Il est compliqué à écrire parce que il n’y a pas forcément grand chose à en dire finalement…
    Marvel est bourré de personnages qui sont de bons concepts, qui ont un visuels qui tuent mais qui à chaque début de run reviennent à raconter la même chose.
    Ghost Rider et sa malédiction, Wolverine et sa bestialité, Le Punisher etc…
    Ennis est celui qui a étendu au maximum les possibilités du personnage, je crois que le répêter ne devienne inévitable à moins de tomber sur un roublard comme Remender qui est parti dans une direction totalement différente….
    Punisher ne me tente plus…. il a du tuer à peu près six fois la planète depuis sa première apparition, c’est lassant!
    je trouve un certain cousinage avec ton analyse sur les all-new-different-never-done-before-so-new qui sont quand même des versions allégées sans avoir ce parfum iconique sans doute recherché..
    Et puis le focus actuel qui fait de Castle une vétéran, nous martelant l’Afghanistan sans arrêt n’est pas le point de vue que je préfère. j’aimais bien le « flic trahi » celui dont la famille fut victime de « balles perdues » en plein Central Park, le gars qui voit le système s’écrouler dans ses bras…
    maintenant tout est vue du point de vue de la guerre….
    moi la guerre, ça me gave surtout au Moyen Orient, une manière de convaincre que c’est obligatoire quoi qu’on en dise…

  • Fred Le mallrat  

    Oui c etait pas vraiment passionnant.
    je commence la version suivante qui se rapproche un peu de la version Fraction ou Remender.. sympa mais manque aussi de personnalité comme cette version Cloonan.
    Par contre, Cloonan n’a pas rajeuni Castle…
    La version Ennis hors continuité et ses successeurs (version Max) avait pris le parti d’un âge réél.. mais dans la continuité Marvel.. les événements de FF1 (1961) se situe toujours entre 10 et 15 ans dans le passé.
    Déjà avec Civil War et Fraction, le passé de Castle était relocalisé en afghanistan. Sur ce point, Cloonan n est pas responsable.

    Apres.. le vrai Miller du Punisher reste …. Miller qui redéfinit le personnage dans Daredevil et permet les magnifiques version de Steven Grant avec Mike Zeck ou de Baron (justement plus journalistique au départ).
    Ennis le relance plus comme Brubaker relance Cap ou JMS relance Thor…
    J aime beaucoup la version ennis sauf born où ressort la fâcheuse (pour moi) manie d ennis de condamner les personnages à la naissance (Preacher ou Hellblazer parlait déjà du fait qu un salaud l etait en général à la naissance (je schématise).. Born me dérange sur ce plan là car je préférais la version Grant/Baron avec un personnage qui glisse lentement vers le psychopathe.. un gars qui a fait des étude de prétrise mais qui finit tueur en série..
    Aujourd hui ca me manque un peu ce personnage plus complexe..
    D ailleurs je pense que ca n aide pas les scénaristes qui se retrouve juste avec un dexter en pire.

    Après Preacher, Hellblazer, Unknown Soldier d’Ennis restent parmi mes all-time favorite.. qu’on ne se méprènne pas sur ce que je dis.

    • Eddy Vanleffe  

      Oui Born ne m’a non plus séduit, basé sur sur ce fait mais on est hors continuité alors….

    • Bruce lit  

      @Fred : Je ne lis jamais le Punisher 616, et surtout, surtout,surtout, jamais de Matt Fraction. Merci de ta rectification, donc.
      Je ne suis pas tellement d’accord sur « la fâcheuse (pour moi) manie d ennis de condamner les personnages à la naissance ».
      Preacher, avec la rédemption de Cassidy ne parle que la deuxième chance à saisir dans la vie.
      Le Saint des tueurs est un damné qui a tenté de retrouver la paix. Il l’aurait trouvée si Dieu ne s’était pas mis en travers de sa route. En ce sens, il a été manipulé. Le fait que Ennis en fasse une force au service du Héros est bien vu. A l’inverse, Castle, lui fait un choix de sacrifier sa famille pour mener sa guerre sans fin. Il est à mon sens plus damné que le cow boy de Preacher.

      • Fred Le mallrat  

        Je trouve juste que par la bouche de Custer ou Cassidy dans precher mais jugement qu on retrouve dans Hellblazer, Heartland et d’autres, certains personnages sont conamné à l’avance. En général, ce sont les cons du coin.. pas des personnages qui ont vraiment une place recurente ou importante dans les séries (hors peut être la famille à Jesse..)
        Le truc c est que dans la plupart des séries, il y a un mode satirique… mais aprés Born qui est plus « serieux », j ai remarqué que c etait quand même présent dans la plupart de ses écrits.. même si c’est sur un mode plus satirique.

      • Fred Le mallrat  

        Fraction ou autre.. c est de toute facon, la question de l univers fictif.
        C est une volonté editoriale…
        Stark aussi voit son origine mise au moyen orient.. Peggy Carter devient la tante et non plus la soeur de Sharon Carter.. Reed Richards et Ben Grimm n ont plus fait la Corée ni la guerre mondiale..
        Et les efforts constants pour remplacer le Red Skull, Fury, les autres Howlers sont de cette veine…
        Magneto a été rajeunit à un moment dans Defenders.. ce qui suffit encore (pour Fury, l infinity Formula a finit par ne plus suffire).

        • Bruce lit  

          Claremont avait déjà oeuvré pour rajeunir de manière crédible Charles et Magnus.

          • Fred Le mallrat  

            Oui
            Comme Wolfman/Byrne l a fait pour les FF. C est une question qui revient sans cesse dans l’univers Marvel.
            Tu avais des artifices de rajeunissement (Magneto rajeunit par Primus le Mutant.. Les FF rajeunit par un rayon skrull)

  • Fred Le mallrat  

    Mince j avais pas vu que tu n avais pas lu al suite.. Abandonne malheureux.. tu me dis que tu en lis pas Fraction mais tu veux poursuivre sans Dillon?
    Non après ca ne s ameliore pas et le dessinateur remplacant n’a pas encore (à mon sens) la carrure pour un monthly chez Marvel. Donc au scenar ca n evolue pas et le graphisme chute de manière exponentielle…

    Fuit!!!!!!!!!!!!!!!

  • Fred Le mallrat  

    En relisant vos commentaires, je vous trouve dur avec le personnage.
    Il a quand même eu pas mal de bons runs ou interprétations.
    Miller, Grant, Baron et Ennis restent les meilleurs mais Potts a quelques bons arcs et numéros avec Jim Lee (les tiens in de Acts Of Vengeance, la sga à Hawai ou les face à face avec le Sniper).. Dixon avec Romita Jr, DNA avec Mc Kone, Fraction était pas mal, Remender, Edmonson se lit bien.
    Je reviens sur les periodes Dixon et DNA des fins des séries au milieu des 90’s et il me tarde d’arriver à la série d’Ostander/Lyle qui a un bon retour (Punisher Meets un flic dans la mafia)..

    Bref, c est pas un personnage si maltraité que cela, je trouve.

    Là je commence la version Rosenberg (j ai lu 2 numéros) qui comme Fraction et Remender choisit d’intégrer pleinement le personnage à l’univers Marvel. C est pas indispensable mais on est bien au dessus de Cloonan.

    Je trouve au contraire que globalement (un peu comme Doc Strange) le personnage s en sort en général bien.. Par contre il a des versions vraiment repoussoir (comme Strange) qui reste en tête et donc donne cette impression mais si on compare en relativité avec la durée et le nombre des séries, Punisher ou Doc Strange ont plus de pourcentage de bons moments que Spidey, Wolverine et les xmen, Batman ou Superman..

  • Eddy Vanleffe  

    Le comics est aussi le royaume des petits runs sypatoches mais éclipsés par les runs réédités en boucle

  • Tornado  

    Grant et Baron, j’ai lu et c’est vraiment bon. Ennis s’est complètement basé sur leur boulot pour sa première version du personnage (version Marvel Knight). C’est du très bon boulot de scénariste, largement au dessus de la moyenne pour l’époque.
    Je n’ai pas lu Dixon et JRjr par contre. Et j’avoue que j’aimerais beaucoup découvrir ce run car ce sont des auteurs que j’aime beaucoup en général. Où est-ce que ça a été publié en VF ?

    J’ai lu le run de Fraction et j’ai trouvé ça très moyen. Très fluctuant, avec un arc plutôt réussi et le reste embourbé dans les events ou alors complètement barré mais plutôt porté sur le mauvais goût.

    Ennis restera indépassable sur le personnage, j’en ai peur.
    Avec le recul je n’aime pas le run de Jason Aaron. Et je trouve que Dillon a été en dessous de tout sur ce boulot. je crois qu’on a tout commenté en team-up avec Bruce et Présence.
    Par contre je suis fan du run de Remender (article ici même). Début de run moyen, milieu jouissif avec Frankencastle et moult références au cinéma et à la BD, et final absolument grandiose avec le retour aux fondamentaux.

    • Fred Le mallrat  

      Dixon et Romita Jr est inédit en VF.

  • PierreN  

    Même si le scénario n’est pas au niveau, Dillon sera au moins parti sur une haute note, en assurant jusqu’au bout sur un de ses personnages fétiches (à choisir, je préfère garder le souvenir du Dillon de Preacher, Hellblazer et Punisher plutôt que de celui d’Ultimate Avengers ou Wolverine Origins).
    Pour ma part, j’adore les runs de Ennis, Aaron et Remender (celui de Fraction m’a surtout convenu vers la fin, lorsque Chaykin et Remender arrivent en renfort), pour le reste, c’est plus fluctuant (l’association JRjr/Janson dépote visuellement, avec leur Castle buriné au nez épaté, et les premiers numéros de Jim Lee sont plus solides que le reste de sa production en terme de storytelling grâce au layouts de Carl Potts).

    Le problème de la mini-série de Zeck c’est qu’elle se délite visuellement (au départ, il devait avoir un délai confortable en terme de deadlines, et puis l’éditorial a changé d’avis en cours de route, du coup Zeck n’a pas pu tenir la cadence, à tel point que le dernier numéro est dessiné par quelqu’un d’autre).
    La mini-série War Zone de 2008 par Ennis/Dillon était pas mal aussi (par contre, Panini a fait le choix contestable de le publier dans la collection Max, alors qu’il s’agit pourtant d’une continuation de la version Marvel Knights (publiée en 100%marvel puis en omnibus).

    • Bruce lit  

      J’avais bien aimé cette dernière histoire Marvel Knights même si dans mon souvenir c’est certainement l’histoire la plus bavarde du Punisher.

  • JP Nguyen  

    Je trouve effectivement que les dessins de Dillon, sur ce qui est montré ici, sont plus travaillés. Cela donne moins l’impression d’un « mode automatique » qu’il avait pu adopter dans d’autres séries/runs. Bon, ça ne peut pas me décider à tenter la lecture d’un run semble-t-il fort insipide…
    Concernant les autres runs du Punisher, j’ai de vagues souvenirs de certains épisodes de Mike Baron et j’ai lu il y a quelques temps les épisodes de Carl Potts/Jim Lee, dont je dois faire un article, j’essaierai de faire ça pour la saison 6, entre deux Figure Replay…

  • Matt  

    Declan Shalvey, un autre qui participe au run de Brian Wood sur Conan. Et il fait partie des 3 dessinateurs que je préfère sur ce run.

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