LA GRANDE FAMILLE (Tintin par Spielberg)

LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE par Steven Spielberg

Par TORNADO

© Paramount, Columbia, Amblin, Sony.

Notre article est consacré au film d’animation LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE, adaptation hollywoodienne réalisée par Steven Spielberg et produite par Peter Jackson et Kathleen Kennedy en 2011.

Conçu au départ comme le premier volet d’une trilogie, dont le second devait être réalisé par Peter Jackson et produit par Spielberg, et le troisième réalisé et produit par les deux cinéastes ensemble, il demeure plus de dix ans après sa sortie le seul ayant vu le jour. Nous sommes donc toujours en attente d’une hypothétique suite, peut-être destinée à ne jamais arriver…

J’adore Hergé et Tintin. J’adore Steven Spielberg et Peter Jackson. Autant dire que j’allais au cinéma la fleur au fusil en allant voir un film qui réunissait toute cette grande famille. Mais pourtant, déjà, des rumeurs sourdes menaçaient… une partie du monde s’agaçait…une polémique naissait…
LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE fait partie de ces films qui ne pourront jamais faire l’unanimité. Le puriste tintinophile ne supportera pas la (post)modernité du traitement. Celui-là ne supportera jamais rien de toute façon. L’ado bourrin et le beauf décérébré (ou l’inverse) rigoleront un coup et l’oublieront aussitôt. L’intello téléramaesque persuadé de faire partie de l’élite parce qu’il va de temps en temps au musée, tergiversera en soirée sur le matériau originel, qu’il ne connaît même pas puisqu’il persiste à considérer Hergé comme un fasciste et un méchant colonialiste depuis TINTIN AU CONGO, tout ça sans avoir vraiment apprécié le film pour ce qu’il était, mais en trouvant que c’était une version édulcorée et négationniste… L’intellectuel cannois élitiste qui ne regarde jamais autre chose qu’un film d’art et d’essai serbo-croate esquissera une immonde grimace à la seule idée d’en discuter. Et le citadin des classes moyennes qui n’a jamais lu un Tintin de sa vie, forcément démuni face à une œuvre aussi référentielle, dira du film qu’il est « pas mal », qu’il est « sympa », ou que « c’est pas terrible ». Cette probable hétérogénéité des avis devrait nous mettre un peu la puce à l’oreille : l’adaptation hollywoodienne de Steven Spielberg est-elle si consensuelle, si grand-public et impersonnelle qu’on pourrait le penser ?

Si Steven Spielberg a commis quelques faux pas dans sa brillante carrière, notamment à travers quelques HOOK, JURASSIK PARK et autre AMISTAD (et encore : Que le geek qui n’a pas les JURASSIK PARK quelque part planqués dans sa DVD-thèque lui jette sa première pierre…), force est de constater que l’élite bien-pensante ne les lui a jamais pardonnés. Il se place donc dans la lignée des Chaplin et autres Disney, voire Hitchcock (lui-même longtemps méprisé par l’élite), qui auront parfois dû attendre d’être bel et bien morts et enterrés, avant que leur nom passe à la postérité et rejoignent celui d’Hergé pour ce qu’ils furent en réalité : Les grands génies de leur temps, boudés en ce temps-là par l’intelligentsia pour cause de communion impie avec le grand public.
Pourtant, si l’on excepte les quelques « couacs » somme toute infimes, l’œuvre du créateur de E.T. est d’une homogénéité remarquable en termes de thématiques : L’enfance, l’Histoire, la patrie (et en corolaire l’immigration), l’absence du père et la famille recomposée reviennent en boucle dans la plus-part de ses films. Impossible, dès lors, de ne pas voir la dernière thématique, puissamment ancrée dans l’œuvre du créateur de Tintin, faire partie de l’héritage naturel véhiculé par Steven Spielberg. Souvenez-vous qu’Hergé, peu avant son départ vers les cieux, avait lui-même adoubé le cinéaste afin d’adapter les aventures du petit reporter à houppette sur grand écran. Lequel cinéaste rêvait, depuis toujours, de réaliser un grand film d’aventures (rêve qui donnera naissance à la saga INDIANA JONES) depuis qu’il avait vu L’HOMME DE RIO, le film de Philippe De Broca réalisé en 1964, inspiré… des AVENTURES DE TINTIN !
Logique donc, que Spielberg adapte un matériau si lié à ses chromosomes. Et logique, également, que cette tâche n’incombe à personne d’autre.

Le générique de début, seul moment du film en 2D…


Et Peter Jackson dans tout ça ?
L’association est surprenante mais elle a de quoi réjouir : Si le réalisateur du SEIGNEUR DES ANNEAUX n’a pas encore eu le temps de démontrer la profondeur de son œuvre comme a pu le faire celui des DENTS DE LA MER, il a conquis le paysage cinématographique international sur un double terrain : Celui des effets spéciaux avec la création des studios Weta (en partie spécialisés dans le procédé de la Motion Capture (*)), et celui de la générosité totale en offrant au public une monumentale adaptation de l’œuvre de Tolkien sous la forme d’un film de près de vingt heures (en comptant LE HOBBIT, bien sûr) ! L’adaptation contemporaine de Tintin (entièrement réalisée en motion capture) nécessitant tout autant la technologie dernier-cri en matière d’effets spéciaux qu’une sincérité absolue vis à vis du matériau originel, il est tout à fait logique que Jackson ait été approché pour participer au projet.

De sincérité, il est également question en ce qui concerne la transcription des personnages. Ces figures de papier prennent vie de manière si confondante (enfin une version live du Capitaine Haddock à la hauteur de sa carrure ! Merci Andy Serkis !), l’humour si particulier d’Hergé est traité avec tant de truculence et les images sont si splendides, qu’il faut être bien chichiteux pour ne pas s’incliner. Je n’en reviens toujours pas de voir des personnages tellement surannés, passés à l’essoreuse de la machine toute puissante de l’ère 3D, ressortir avec autant de substance et de nuances. Le pari n’était pourtant pas gagné tant ils ne supportent pas la demi-mesure (le rapport du capitaine avec la bouteille, plutôt délicat, est ici traité avec un humour ravageur !). Allez critiquer le film, après une telle prouesse !

Ça c’est du Haddock !!!


Quant à la réalisation proprement dite de ce premier opus, elle est impressionnante. Les plus farouches détracteurs du film n’ont décidément aucune idée du travail de titans effectué pour accoucher d’une mise en forme aussi riche et complexe. Depuis un générique calqué sur celui d’ARRÊTES-MOI SI TU PEUX (même type de musique jazzy et rétro par le même John Williams, compère légendaire de Spielberg, même esthétique bidimensionnelle, ici évidemment riche de sens) en passant par une éblouissante séquence d’ouverture en forme d’hommage à Hergé, jusqu’à un climax ébouriffant, le spectateur a droit à toute l’étendue de la grammaire cinématographique dans sa plus belle fonctionnalité. Non pas grâce à l’effet 3D, finalement inoffensif (un simple effet de relief), mais par la virtuosité de la mise en scène du cinéaste le plus doué de son époque. Ainsi, cette séquence d’ouverture dans le petit marché de la Licorne, à elle-seule, est un festival de mise en scène et une succession inouïe d’idées diégétiques : Cadres, sur-cadres, jeux de miroirs, opposition entre dessins 2d et 3d, entre images fixes et mouvement, et probablement bien d’autres choses qui nous échappent. Si Hergé en personne apparaît à l’écran plus vrai que nature (le temps d’un caméo virtuel !), tous ses personnages défilent, sous nos yeux ébahis, dans une version à la fois modernisée et incroyablement ressemblante à celle des albums originaux !
L’instant d’après, le spectateur se laisse prendre par la main et c’est parti pour la grande aventure. C’est bien simple, on a l’impression de faire un grand tour de montagnes russes de près de deux heures !
Et puis c’est l’occasion pour Steven Spielberg de citer son propre parcours cinématographique, des DENTS DE LA MER à INDIANA JONES, histoire de bien signifier qu’avec l’adaptation des aventures de Tintin, la boucle est enfin bouclée…
A l’arrivée et ce malgré les apparences, son cinéma est bien comme les livres d’Hergé : il ne plaît pas à tout le monde (le parti-pris, ça ne pardonne pas), mais il est loin de cette réputation de superficialité que certains aiment colporter. Et il n’est donc pas consensuel…

On notera enfin cette affiche de cinéma, très hollywoodienne, mais qui prend le parti de ne ressembler ni à une couverture des albums selon Hergé, ni à ses dessins, ni même à la sacro-sainte ligne-claire de l’école franco-belge, tout en restituant parfaitement les figures reconnaissables de l’univers de Tintin. A l’image du film.

Parti-pris ? Une bande dessinée adaptée sur grand écran et jouée par de vrais acteurs pour finir par ressembler à la fois à un film et à un dessin-animé en 3D, drôle de choix, quand même ! Mais au final le plus juste qui soit : Un sens de l’équilibre que l’on appelle la postmodernité et qui permet de fondre tous les acquis de nos révolutions techniques successives en une œuvre-somme. De toute façon, désormais, c’est comme ça que ça se passe… Et je reste persuadé qu’Hergé, contrairement à ce que prétend la frange la plus austère de ses fans puristes, aurait adoré ça, lui qui a toujours rêvé, comme un gosse, de voir ses héros sur un écran de cinéma king-size (ils croient quoi les fans puristes, qu’Hergé aurait préféré la première adaptation du CRABE AUX PINCES D’OR avec des marionnettes, sachant qu’il n’aimait franchement pas les adaptations animées des studios Belvision ?).

Était-ce vraiment mieux comme ça ?
© Citel Vidéo / Belvision


Alors faut-il bouder notre plaisir à la découverte de ce généreux spectacle familial dans la grande tradition du cinéma hollywoodien, quand bien-même la seconde partie ressemble un peu à un grand manège à sensations Disneyland répétitif au risque de nous faire régurgiter le Big Mac ? Ne faut-il pas au contraire se féliciter que le projet ait fini par échouer chez des bonhommes comme Steven Spielberg et Peter Jackson ? Bonhommes qui, en purs et simples héritiers d’Hergé et de l’idée d’une grande œuvre de divertissement exigeante dans le fond et la forme, riche de sens et ouverte à tous (de 7 à 77 ans dit-on !), en seront les plus fervents défenseurs ?

Certes, le film n’est pas exempt de défauts : trop speed, trop d’action, trop d’effets vidéo-game, trop peu crédible (très bd, en fait). Quant au fait que le scénario ne suive pas la trame des albums originaux, non seulement cette critique est inepte (quel intérêt à refaire la même chose ?), mais elle occulte une des plus grandes qualités du métrage : la virtuosité absolue avec laquelle les scénaristes ont su extraire la moelle de plusieurs albums (et de la mythologie tintinesque en général) tout en proposant une histoire originale ! Du coup, le fait que cette première partie se termine sur la fin du TRESOR DE RAKHAM LE ROUGE alors que le voyage aura lieu sur le prochain film est un parti-pris très intéressant puisqu’il augure une suite où tout demeure possible ! Reste plus qu’à produire et réaliser la suite en question…

Le caméo d’Hergé en personne !

Un mot quand même sur l’hallucinante team de scénaristes constituée de Steven Mofatt, Joe Cornish & Edgar Wright. Car nous avons là la crème de l’Entertainment contemporain avec Moffat, l’auteur (ou plutôt le « réinventeur ») des séries Dr WHO et SHERLOCK (et des mini-séries JEKYLL et DRACULA), brillantes relectures modernes de nos classiques ; et les compères Cornish & Wright, comparses également des acteurs Simon Pegg & Nick Frost (qui interprètent ici le duo des Dupont & Dupond), qu’on a pu voir coopérer sur des projets comme SHAUN OF THE DEAD, HOT FUZZ ou LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE, ou officier respectivement en solo sur des films comme ANT MAN, SCOTT PILGRIM, BABY DRIVER ou LAST NIGHT IN SOHO, parfois entant qu’acteur, réalisateur ou scénariste ! Une sacrée belle famille d’artistes.

Mais revenons à TINTIN. La suite est apparemment reléguée aux calendes grecques. Principalement parce que le public américain n’a pas tellement aimé cet univers et ces personnages qu’il ne connaissait pas, et auxquels il ne s’est pas intéressé…

Mais le plus gros reproche adressé au film aura été le choix de la motion capture (*), qui consiste donc à filmer de vrais acteurs, excellents de surcroit, avec Jamie Bell (l’ancien héros de BILLY ELLIOT) dans le rôle de Tintin, Andy Serkis (anciennement Gollum dans LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et… le gorille géant dans KING KONG ! l’acteur s’étant spécialisé dans le registre de la motion capture) dans le rôle du Capitaine Haddock, Daniel Craig dans le double-rôle de Sakharine/Rackham le rouge, Nick Frost & Simon Pegg dans le rôle de Dupont & Dupond, et Gad Elmaleh dans le rôle d’Omar Ben Salaad ! Effectivement, toute une horde de spectateurs ayant vu ou n’ayant pas vu le film a vertement critiqué un choix pourtant très convaincant. Il suffit de regarder en arrière pour s’en convaincre : Etait-ce mieux avec des acteurs en chair et en os du temps du MYSTERE DE LA TOISON D’OR et des ORANGES BLEUES ? Bien sûr que non. Sauf que l’élite bienpensante continue sempiternellement de mépriser le monde de l’animation et de l’Entertainment, condamnant ainsi cette œuvre à errer dans les sous-genres peu fréquentables de la contre-culture (on avait déjà vu ça avec l’anthologie ANIMATRIX, tiens)…

Alors ? C’était vraiment mieux avant ?
© Pathé – LCJ / Casterman


Dans TINTIN ET LES PICAROS, le dernier album achevé des aventures du reporter à houppette, Hergé avait déjà commencé à moderniser son personnage en échangeant sa sempiternelle culotte de golf contre un jean (en vérité on l’avait déjà vu ainsi dans le long-métrage d’animation LE TEMPLE DU SOLEIL sorti en 1969 !). Et il avait déjà subi l’ire des puristes ! Pourtant c’est un fait, le génie belge du neuvième art avait sans cesse le regard tourné vers la modernité et cette adaptation de 2011 lui fait honneur en ce sens. Mais ne cherchez pas : Dès lors qu’une œuvre devient un objet de culte, elle n’appartient déjà plus à son créateur et toute tentative de changement ou d’adaptation devient problématique…

Franchement, malgré les menus défauts bel et bien réels (nous n’avons pas mentionné la bande-son un peu consensuelle -sans air vraiment marquant- du grand John Williams), la générosité, la cohérence et l’honnêteté de l’ensemble finissent par l’emporter. Personnellement, je suis sorti du cinéma enchanté, en me disant que je venais de voir un spectacle de haute volée, élégant, plein d’esprit et définitivement intelligent.
A présent que je l’ai revu, plusieurs fois sur ma télé et avec mes enfants qui se sont régalés, le film me paraît encore plus réussi. Il véhicule une spontanéité, une fraicheur et une honnêteté artistique assez incroyable pour une superproduction de cette envergure.

Alors ? Des puristes engoncés dans leurs préjugés et leurs habitudes pantouflardes sclérosées, des méprisants qui conchient les adaptations et le monde de l’animation, ou bien des esprits ouverts tournés vers la diversité, la fraicheur et la créativité, dans quel camp vous positionnerez-vous ? Comment ça j’oriente mon propos ? Je provoque vous voulez dire ! Et pas qu’un peu, mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest !!!

(*) : La Motion Capture (également appelée MOCAP pour les intimes), en d’autres termes la capture de mouvement, est un procédé qui consiste à filmer un acteur (ou un objet, un véhicule, etc.) muni de capteurs, puis à reproduire ses mouvements sur ordinateur en temps réel. Une contrepartie virtuelle, c’est-à-dire un avatar, est traitée dans un logiciel 3D permettant de transformer l’acteur et de lui donner l’apparence voulue. Elle est ensuite incrustée numériquement dans le film.

La technique la plus performante, d’ailleurs appelée Performance Capture (capture de jeu), permet de capter également les mouvements les plus subtils, tels ceux du visage, des mains et des doigts. Exploitée à plein dans LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE, elle le sera également dans un autre film de Steven Spielberg pourtant tourné avec des acteurs live : READY PLAYER ONE.

C’est Robert Zemeckis qui, le premier, a développé cette technique dans ses longs métrages d’animation (LE PÔLE EXPRESS, LE LEGENDE DE BEOWULF, LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE). Ensuite, les studios Weta de Peter Jackson en ont fait leur spécialité dans les films live, avec bien évidemment LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et LE HOBBIT.

On retrouve aujourd’hui ce procédé dans la plupart des blockbusters bourrés d’effets spéciaux et, bien entendu, dans les jeux-vidéo.

A quoi ressemblera la prochaine adaptation ?
© Hergé/Moulinsart / Pathé – LCJ / Paramount, Columbia, Amblin, Sony.
Source : Europe1

La BO du jour.

60 comments

  • midnighter  

    enfin quelqu’ un qui reconnait que Jurassic Park c’ est quand même pas terrible

    • JB  

      La véritable honte est Le monde perdu 😉

    • Fletcher Arrowsmith  

      Bonjour,

      je considère au contraire que JURASSIC PARC est un des sommets Spielbergien. Mieux sa suite, LE MONDE PERDU, corrige les défauts du premier.

      Déjà les effets spéciaux ont très bien vieillis. Puis une qualité du casting indéniable avec une réalisation où Steven Spielberg entamait sa mue. A l’époque il était déjà lancé dans LA LISTE DE SCHNIDLER. JURASSIC PARC c’est la transition entre l’émerveillement (le monde des enfants) et un monde plus dure (ce qu’il avait assez raté jusque là). La qualité de la réalisation est également meilleur. On sent qu’il a franchi un palier. HOOK aurait du être ce film là. JURASSIC PARC c’est HOOK prise 2.

      Et puis à l’époque ce fut une révolution, notamment pour les effets spéciaux. Il faut arriver à le regarder avec le spectre de l’époque. Pour en terminer sur ce film (avant que Tornado me rappelle à l’ordre), les deux suites tiennent la route notamment le 3 qui part dans une direction différente. La honte c’est surtout les JURASSIC WORLD des navets holywoodien, mal joués, comme on en produit à la pelle de nos jours.

      • THIERRY TORNATO  

        Alors quand j’écris « (et encore : Que le geek qui n’a pas les JURASSIK PARK quelque part planqués dans sa DVD-thèque lui jette sa première pierre…)« , c’est de moi que je parle…
        J’ai vu les trois films à leur sortie respective et ils sont dans ma DVDthèque, contrairement aux JURASSIK WORLD…

        • Fletcher Arrowsmith  

          question existentielle : comment fais tu pour mettre du texte en italique. Tu es le Spielgerg du blog ou quoi 🙂

          Je me doute que tu as vu les JURRASSIC PARK. Tu as de bons points de comparaison avec des avis étayés mais surtout personnels. Réellement beaucoup aimé ta prose et surtout cette déclaration d’amour à une rencontre Hergé-Spielberg tellement évidente et réussie.

          Par contre OK pour AMISTAD. HOOK est raté mais je n’arrive pas à détester ce film. J’ai revu ALWAYS, cela a mal vieilli.

      • JB  

        Pour les effets, je ne dis pas, mais le scénar du Monde Perdu prend pour héros des personnages insupportables, bouffis d’arrogance (à l’exception de Ian Malcolm, il me semble). Et puis les barres parallèles vs le raptor, quoi…

  • JB  

    Chose lue : « Haddock en loser addict à l’alcool déprimé, […] c’est du pur cliché hollywoodien, rien à voir avec tintin. » J’ai probablement halluciné ma lecture du Crabe aux Pinces d’Or ^^
    Visuellement, des morceaux de bravoure impressionnants avec la course poursuite en side-car (très « Dernière Croisade » dans l’esprit) et la scène flashback de l’abordage

    • Tornado  

      Qu’est-ce qui faut pas entendre ! 😅
      Je m’attends à ce que, sur fessbouc, il y ait une tripotée de tintinophiles hystériques qui estiment que Tintin leur appartient, vienne gueuler pour le principe.
      La scène de l’abordage est un peu too much, comme le film en lui-même, mais qu’est-ce qu’elle a de la gueule !

    • Jean-Rémi Damiano  

      Effectivement Haddock suit en un film l’évolution qu’Hergé lui a fait faire sur plusieurs albums. Perso dans le film il me fait beaucoup rire.

  • Présence  

    Bel article, bourré d’information que je ne connaissais pas, à commencer par le projet d’une trilogie. Il s’agit d’un film que je n’ai pas vu, mais j’ai la BO dans ma CDthèque (oui, ça ne compte pas vraiment au vu de l’article).

    J’ai pris peur dès le paragraphe indiquant que ce film ne pourra jamais faire l’unanimité : je me suis reconnu dans deux catégories, au moins partiellement. 😀 Mais j’ai bien aimé sa conclusion : ce n’est pas un film consensuel, donc il n’est certainement pas lisse.

    Merci pour les explications quant à l’implication de Peter Jackson : ça éclaire ma lanterne.

    Parti-pris : tu avais déjà expliqué et illustré par le passé qu’adapter c’est trahir, donc la notion de partie-pris fait sens. Dans les précédentes adaptations que tu présentes, je ne connais que les albums tirés des 2 films (Mystère de la Toison d’Or, Les oranges bleues) et je n’ai même pas vu les films.J’ai également lu à plusieurs reprises Le lac aux requins. Je n’ai pas vu les dessins animés de Belvision, mais mes enfants les ont regardés. Ils ont aussi eu les albums (ou je leur ai lus, je ne sais plus).

    J’oriente mon propos : non, je t’assure, ça ne se voit pas du tout. 😀

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Tornado,

    je passe en coup de vent pour te remercier pour ce billet. Mine d’informations, qualité de l’écriture, argumentaire bien placé, tes mots transpirent de l’admiration que tu portes à Hergé et son œuvre mais aussi à l’émerveillement que l’on peut avoir devant un tel spectacle.

    Il véhicule une spontanéité, une fraicheur et une honnêteté artistique assez incroyable pour une superproduction de cette envergure. => tout est dit.

    Dès 1983 une rencontre entre Spielberg et les éditions Casterman (représentant Hergé) a eu lieu, et déjà une trilogie était envisagée. Hergé appréciait les films de Spielberg. Un peu comme Stanley Kubrick avec A.I.il avait tendance à penser que le réalisateur était l’homme de la situation pour adapter Tintin. C’est dire l’aura de Spielberg. Les deux monstres sacrés devaient se rencontrer mais malheureusement Hergé décède.

    Je me rappelle très bien ma première vision de ce film. J’y suis allé à reculons, la bande annonce ne m’ayant pas convaincu. J’ai eu peur d’un film 100% hommage et de me ranger comme d’autres dans ceux qui allaient crier à la trahison dès le premier plan. Et puis la magie du cinéma a pris le dessus.

    Le plan séquence de la poursuite à Bagghar, est a étudié dans toutes les écoles de cinéma. Du plaisir en barre.

    Je n’ai pas l’impression que Spielberg soit méprisé par les élites. Je pense qu’il a longtemps été catalogué dans un registre fantastique pour enfant. Et aussi il a co créé les blockbusters et le nouveau Hollywood plein de $$$$ d’où une défiance de ceux qui ne jurent que par les films indépendants yougoslavo-coréen. Ceux qui pensent que le succès est synonyme de médiocrité. De nos jours, Spielberg parle malheureusement peu aux jeunes spectateurs geek biberonnés à la fan culture et à la firme aux grandes oreilles. Tant pis pour eux (et aux bénis oui oui). nous sachons. Je garderai mes Spielberg pour moi, égoïstement et je me replongerais dans l’oeuvre d’Hergé pour la enième fois.

    MILLE MILLIONS DE MILLE MERCIS et bon Tchouck-tchouk-nougat à toutes et tous.

    • Jyrille  

      Concernant Spielberg, je me souviens très bien d’une petite chronique de Télérama sur un Indiana Jones qui repassait à la télé : en gros le gars disait que c’était le Spielberg d’avant, celui qui déjà dézinguait les nazis mais n’avait pas la prestance de La liste de Schindler.

      Ne comprenant pas la comparaison ni le besoin de la faire, j’ai rapidement arrêté mon abonnement à Télérama.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Surtout que la liste de Schindler n’est pas le plus réussi des films de Steven Spielberg, même si son impact a été majeur et important aux Etats Unis (pour la faire bref, les petits américains ont découvert l’horreur des camps avec ce film).

        La donnée importante à connaitre c’est qu’il y a un avant et un après JURASSIC PARK-LISTE DE SCHINDLER (produit et réalisé à la même époque et en même temps en terme de post production). C’est à partir de là que le grand enfant accède la maturité, à l’âge adulte.

        Sur les nazis et Indiana Jones : Dans LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE on est encore dans la représentation primaire d’Hollywood issue des années 40 à 60, celle qui faisait foi encore au début des années 80. Sans nuance. C’est des méchants, point.
        Avec INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE, Steven Spielberg commence à évoluer notamment dans la scène à Berlin et l’autodafé. Ce n’est finalement que 4ans avant la LISTE DE SCHNIDLER .
        Mais Spielberg s’était déjà confronté à la seconde guerre mondiale : outre les 2 Indiana Jones il y a eu également 1941 et l’EMPIRE DU SOLEIL. Il y aura ensuite, avec plus de maitrise (après 1993 donc), IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, LE PONT DES ESPIONS et MUNICH (en terme de conséquence).

        Toujours sur la guerre (et l’horreur de celle çi), un des thèmes de prédilection de Spielberg : LINCOLN, LA GUERRE DES MONDES, et un très sous estimé CHEVAL DE GUERRE où il montre son admiration pour John Ford dans un film très dur.

        Je comprends sans la partager la remarque du journaliste de Télérama. Je pense qu’il c’est trompé de combat et la comparaison est autant facile qu’inutile.

  • zen arcade  

    Je n’ai pas revu le film depuis sa sortie en salles mais j’en garde un très bon souvenir.
    Tu en parles très bien et ton enthousiasme fait plaisir à lire.
    Et je partage pleinement ton avis sur la séquence finale qu’on pourra trouver « out of character » mais qui est un pur ravissement pour les yeux. On n’est plus dans le Tintin de Hergé mais pleinement dans celui de Spielberg et Jackson, et c’est très bien comme ça. Et je précise que j’adore aussi l’oeuvre d’Hergé.
    Mais si je peux me permettre une petite remarque, pourquoi passer autant de temps à déblatérer sur telle ou telle catégorie de spectateurs, passer autant de temps à plaquer de manière répétitive des cases sur des gens ?
    Ca n’ajoute rien à ton enthousiasme.
    Et pour répondre à ta question finale, je n’ai pas envie de me positionner dans un camp.
    Je veux garder la liberté d’aimer tout autant le Tintin de Spielberg que le dernier film d’art et d’essai serbo-croate (pour reprendre tes termes) ou que n’importe quel film que ma curiosité m’amènera à découvrir et aimer..
    Et si le Tintin de Spielberg ne fera jamais l’unanimité, c’est tant mieux. L’unanimité, c’est chiant.

  • Eddy Vanleffe  

    Bon je crois que je ne vais surprendre personne…. 🙂
    Je reconnais bien la prose provocatrice de l’ami Tornado, véritable électron libre soucieux de ne jamais suivre la moindre coterie…
    déjà il tacle JURASSIC PARK, ok! juste le film que tous les gosses adorent toutes générations confondues…ça pose son bonhomme! ^^
    Perso je ne suis pas fan de Spielberg particulièrement. Le mec est un génie puisque il n’a jamais raté un seul film, il EST Hollywood. Mais sa vision de la famille avec le brave papa qui s’absorbe dans le travail, puis qui va va revenir vers les siens après avoir compris l’essentiel de la vie et avoir sauvé ses louveteaux de la noyade, d’une comète, d’une invasion de fantômes etc… pas mon truc la mièvrerie yankee.
    sur ce Tintin, je ne suis pas un client de base. les 22 Tomes se suffisent et vous le savez, je ne considère pas l’adaptation cinématographique comme le « prix nobel » devant récompenser un art papier…
    Mais je suis curieux, et j’ai plutôt bien aimé, les designs ( réussis quoi qu’on en dise), et la première heure très fidèle à l’esprit avec ce rythme « Homme de Rio » sans temps mort..
    puis la fin me fait bailler. avec ce déluge de destruction cher aux blockbuster) et la scène Nawak de la fin qui termine ne duel au sabre en équilibre précaire comme dans un Tsui Hark….
    vilains puriste donc je suppose…

    • Tornado  

      Les JURASSIK PARK je les aime et en même temps je suis navré de leurs défauts (notamment ceux relevés par JB). Je les aime parce que je suis toujours un enfant. Je suis navré parce que je suis devenu un adulte.
      Pour le thème du « papa » chez Spielberg je le trouve beaucoup plus intéressant que ce que tu en dis. E.T. par exemple prenait complètement le contrepieds de RENCONTRES DU 3ème TYPE : Après avoir mis en scène un papa dans RENCONTRES, celui-ci devenait complètement absent dans E.T. ET finalement, le film ne parlait encore que de lui : Cette absence du père qui allait déclencher chez le petit héros toute la dramaturgie de l’histoire. Personnellement je trouve ce contrepieds absolument génial, et la marque d’une véritable thématique d’auteur chez Spielberg, qu’il va sans cesse décliner sous toutes ses formes.

      • Eddy Vanleffe  

        Perso Jurassik Park et je trouve une vraie leçon de cinéma et de narration. un cours magistrale sur comment mettre en scène émerveillement et la façon de construire un « build up » mais il se peut que mon bagage cinématographique ignore des classiques du genre…
        Le second est ridicule de bout en bout par ses personnages « en goguette », ça préfigure le MCU… des touristes qui assistent à des destructions mais qui trouvent ça fun et marrant.. (les barres parallèles putain de scène WTF où tu t’étouffes avec ton pop-corn)
        Le trois ben…je l’ai jamais vu alors qu’il est sur Netflix… (je crois…)
        Les jurassik World j’ai vu un vidéaste qui avance la théorie suivante: le mec conscient de faire un produit putassier mercantile en fait une mise en abyme (en escamotant le build-up au profit du placement de produit par exemple…

        • Jyrille  

          Un Youtubeur est-il un vidéaste ? 😁

          • Eddy Vanleffe  

            Je ne sais pas…mais les termes you tubeur, influenceur etc… me gavent…
            Je le lis parfois en tout cas pour décrire les différents acteurs de cette plateforme

      • PierreN  

        Une figure paternelle avec laquelle avec Spielberg a fini par se réconcilier à la longue (trouvant sa source à la base dans la brouille avec son père à propos de la séparation de ses parents), comme le montre La Dernière Croisade (le Graal d’Indy c’est son propre paternel).

        Spielberg: « The dad thing was my idea. The Grail doesn’t offer a lot of special effects and doesn’t promise a huge physical climax. I just thought that the Grail that everybody seeks could be a metaphor for a son seeking reconciliation with a father and a father seeking reconciliation with a son. It also gave me a chance to suggest Sean Connery. Who else but Bond could have been worthy enough to play Indiana Jones’ dad ? »

    • Matt  

      J’ai exactement le même avis qu’Eddy.
      La fin m’a gonflé avec le grand n’importe quoi hollywoodien qui a toujours besoin de destruction. Si c’est la summun de l’adaptation de transformer des BD assez posées en grand spectacle destructeur…y’a un truc que j’ai pas compris.

      Et pour Spielberg pareil. Je n’ai rien à dire sur ses talents de technicien, ses idées, les gens dont ils s’entourent pour faire ses films. C’est souvent très qualitatif.
      Après sa mièvrerie m’agace beaucoup.
      Cet étalage de bons sentiments même quand il raconte un truc terre à terre comme LE TERMINAL où tout le monde est gentil, amical, ou le devient après avoir bien saisi la leçon morale, etc…c’est saoulant pour moi. ça me sort du film.
      A.I est limite un gros nanar pour moi à cause de ça. C’était un projet de Kubrick ? Bah tiens…il manque justement la froideur d’un Kubrick. On te parle de robots qui cherchent à être humain ? Mais Spielbeg ne sait pas diriger ses acteurs autrement que comme des humains. Les robots ont dès le début des peurs, un instinct de préservation, un besoin de reconnaissance, etc. Bref le gosse est censé être le seul à être super proche d’un humain alors qu’à aucun moment on a la sensation que les autres roboits sont inhumains.
      Et puis bon le nawak de la fée bleue, j’en parle même pas…

      Mais bon il a malgré tout plein de super films à son actif hein.
      Juste que ça marche mieux en étant enfant ou jeune je trouve. Il y a une sorte de vibe « conte de fée » dans la quasi totalité des trucs qu’il fait. Et ça marche bien pour un film d’aventure fun, mais vachement moins dans un contexte réaliste ou lors d’une réflexion sur la nature humaine.

      Ce Tintin est sympa, sans plus. Le mélange des albums est assez habile mais la fin est trop blockbusteresque pour moi.

  • Jyrille  

    Hello,

    ah purée Tornado tu as le don pour lancer des polémiques je crois bien 😂 Bref, je ne sais pas dans quelle catégorie je me trouve au départ (entre l’ado et le bourrin décérébré) mais tu me connais, je ne suis pas du tout tintinophile. Mais j’ai vu ce film. J’en ai très peu de souvenirs, je l’ai vu à la télé et rien ne m’a vraiment épaté là-dedans, cela dit, c’est pas un film désagréable.

    Par contre, même si je n’ai pas vu tous les Spielberg, je pense au contraire que JURASSIC PARK (le premier, c’est le seul que j’ai vu en fait) est un de ses tout meilleurs. Un script en béton, une caractérisation rapide et impeccable, des personnages qui existent et agissent tel qu’on l’attend d’eux, des gamins bien malins et même une gamine qui sauve la mise, une mise en scène terrible, un plan final du T-Rex qui résume tellement de choses, non, franchement, rarement un Spielberg m’a fait autant d’effet.

    Pour Hitchcock, je suis très étonné. Je pense que son génie a largement été reconnu de son vivant.

    Logique en effet, surtout que la blague de Haddock dans le side-car fait énormément penser au troisième Indiana Jones.

    J’apprends que Daniel Craig, Nick Frost, Simon Pegg, Andy Serkis font partie du casting original. Cela me donne très envie de le voir en VO du coup. En plus le script est de Moffat et Edgar Wright ! Que du beau monde. Mais bon, y a pas urgence.

    Je suis totalement certain que Hergé aurait adoré cette adaptation. En Motion Capture, je suis fan total de GRAVITY que j’ai vu trois fois au moins. Et tu fais bien de libérer toute cette colère en toi Tornado, il faut se lâcher, sinon c’est mauvais pour la santé. Bravo pour ton article en tout cas, tu abordes toutes les thématiques et j’aime particulièrement le dernier montage de scan, très pertinent.

    La BO : gentil, l’autre moitié des Libertines. Agréable. Il faudrait que je regarde le clip ou pas ?

  • zen arcade  

    « Pour Hitchcock, je suis très étonné. Je pense que son génie a largement été reconnu de son vivant. »

    Les premiers à avoir extirpé Hitchcock de son statut d’amuseur, ce sont les Cahiers du cinéma qui, dans le cadre de leur politique des auteurs, ont révélé toute les qualités de son cinéma, que ce soit au niveau du génie de la mise en scène qu’en terme de profondeur thématique.
    Et quand on parle du Nouvel Hollywood qui a débarqué dans les 70’s avec notamment Spielberg, on insiste souvent sur le fait qu’il s’agissait pour la première fois de cinéastes cinéphiles, de cinéastes qui avaient une réelle conscience et une réelle connaissance de l’histoire du cinéma et qui l’ont intégrée chacun à leur manière dans leurs films. Et cette génération de cinéastes cinéphiles, elle n’aurait pas pu voir le jour sans le processus critique initié plus tôt par les Cahiers du cinéma, celui-là même qui a donné à Hitchcock le statut d’auteur de cinéma.
    Comme quoi, tout est dans tout et la critique « élitiste » peut porter des vertus mêmes pour ceux qui la pourfendent. 😉

  • Bruce lit  

    Un bel article où je suis d’accord sur tout :l’amour d’Hergé pour le cinéma de Spielberg, la partition ratée de John Williams, les séquences jv épileptiques et avec les lunettes 3 D ça aide pas mais un film formidable qui reprend et pour moi c’est essentiel une partie de l’aspect graphique des Albums. Quel dommage que le 2 n’ait jamais vu le jour. Ton article m’apprend que c’est encore une histoire de réception du public US.
    Il est vrai que comme les copains l’article commence sur un ton un peu hargneux où tout le monde en prend pour son grade (difficile de ne pas se retrouver dans les catégories que tu montres du doigt) sans que ce là soit explicité. Des élites (que décidément avec les articles rock tu étrilles) aux beaufs et aux décérébrés , le spectre est large. Autant pour TINTIN AU CONGO je partage tes colères, autant pour ce film me semble t-il bien accueilli je ne comprends pas ta colère. A moins que ces éléments remontent à un vieux article amazon ?

  • Midnighter  

    Je suis fan de Spielberg depuis que j’ai 12 ans et j’en ai 54. J’ai même fait un devoir dessus au collège. Je pensais déjà que Jurassic Park était pas très bon le jour où je l’ai vu en salle. En gros, c’est du Spielberg en pilotage automatique, indigne de son propre talent, bien moins bon que de dizaines d’autres films de sa filmographie.

    • Bruce lit  

      J’avais lu /entendu qu’il a fait ce film pour financer Schindler.

      • Fletcher Arrowsmith  

        Légende urbaine même si cela a pu aider à convaincre les studios. Il avait commencé à travailler sur LA LISTE DE SCHINDLER avant JURASSIC PARK. Mais on a lui a demandé de faire les dinosaures en premier. A l’arrivée il a mené de front les deux projets et c’est cette boulimie de travail qui lui a permis d’évoluer.

  • Surfer  

    N’étant pas spécialement fan de SPIELBERG, Je n’ai pas vu son Tintin à sa sortie au ciné.
    Je l’ai vu bien après sur petit écran et j’ai beaucoup aimé.
    Je regrette maintenant le spectacle raté dans la salle obscure 😩 Cela devait être quelque chose sur grand écran en 3D 😧.
    Selon moi SPILBERG a su garder l’esprit de l’univers de Tintin… c’est ce qui compte. Je pense aussi que HERGÉ aurait apprécié ce film.

    Concernant JURASSIK PARK, je ne peux pas dire du mal de ce Film. C’est le premier film que je suis allé voir au ciné avec ma future épouse.
    Une sortie qui ne s’oublie pas.
    Je me souviens que les effets spéciaux étaient révolutionnaires à l’époque je n’avais jamais rien vu de pareil auparavant ! Les dinosaures étaient réels 😧😧😧.
    J’en rediscute avec ma femme de temps en temps : Elle, ce qu’elle n’oublie pas…c’est le baiser volé 😀😀😀.

    Pour ceux qui lisent TÉLÉRAMA….Faut pas les écouter. Déjà, Ils ne regardent pas la télé ! Sacrés bobos parisiens qui n’ont pas compris que c’est un magazine télé 😀😀😀.

    La BO: Sans plus….

  • Tornado  

    C’est effectivement un ancien commentaire Amazon que j’ai repris et allongé/remanié. Sauf qu’à l’époque, je m’en souviens très bien, tu m’avais dit avoir aimé cette entâme ! 🙂
    Mais c’est vrai que, depuis, tu as souvent dit que tu ne voulais plus écrire des trucs colériques et que tu préférais l’écriture « rassembleuse ».
    Je crois que je suis trop de la vieille école Brel/Brassens/Ferré/Gainsbourg. Pour moi l’écriture c’est pour ruer dans les brancards. C’est pour être impertinent.
    Il se trouve que, non, le film de Spielberg n’avait pas du tout fait l’unanimité (ce qui est normal) et que, une fois encore, les gens en avaient profité pour critiquer Hergé, comme d’habitude sur des questions de bienpensance hypocrite et ça je ne le laisse jamais passer. Tant que j’écrirais je ne laisserais pas Hergé devenir le bouc-émissaire de la Cancel culture.
    Picasso disait que l’art n’était pas fait pour décorer les appartements et pour séduire, mais que c’était une arme de guerre offensive et défensive contre l’ennemi. Je partage la même opinion pour l’écriture et du coup je ne suis pas consensuel.
    Et puis ceux qui ont fait comme si c’était juste un blockbuster parmi les autres, je suis désolé mais non. C’est une rencontre entre deux des génies du XX° siècle. Je ne suis pas d’accord pour prendre ça à la légère. C’est un peu comme si Picasso avait illustré Céline ou si Elvis ou les Beatles avaient chanté avec Miles Davis, ou si Pink Foyd avait écrit la musique d’un film de Kubrick ou de Miyasaki, ou si Léonard de Vinci et Michelange avaient créé les décors d’un opéra de Mozart. Ce n’est pas anodin comme un pur produit de consommation. Ça mérite forcément une attention particulière, même si c’est raté, ce qui n’est pas le cas ici.

    • Jyrille  

      Le problème c’est qu’en étant à la fois général, vague et en ratissant large, à la lecture, tout un chacun peut se retrouver dans ceux que tu pointes du doigt. En gros, à te lire, on est tous des cons. Même sans le vouloir, comme dit Zen Arcade, tu obliges les gens à se mettre dans des cases, alors que jusqu’à aujourd’hui, personnellement, je ne m’étais jamais penché sur le moindre article qui concerne ce film. En gros : je m’en bats les couilles.

      Donc je suis très heureux de voir ton amour et tes explications sur le film, c’est tout ce que j’attends en venant ici, me cultiver. Par contre je me sens vraiment stupide de n’y avoir vu qu’un film bien fait et d’avoir adoré Jurassic Park.

      • Tornado  

        Je ne vois pas le problème : En ratissant large, je ne vise personne en particulier. Et si à me lire on est tous des cons, alors j’en suis un aussi.
        Quand j’écris je « réfléchis à voix haute ».
        Je vais au boulot, j’entends ceci et cela sur un film, je rentre chez moi, je vais sur internet, je lis ceci et cela sur le même film, je vais en soirée, idem… Et paf ! C’est le déclic : Je viens d’entendre les mêmes sons de cloche en boucle, alors je prends la « plume » et en écrivant je me rends compte que tout ce que j’ai entendu, ça m’a agacé parce qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. En écrivant, je comprends ce qui m’a dérangé à ce moment là. Voilà ce qui me pousse à écrire la plupart du temps.
        Alors effectivement, ce n’est pas consensuel. C’est un point de vue bien tranché. C’est le mien. De temps en temps ça vous va. et de temps en temps ça ne vous va pas. Mais je ne m’en prends jamais à quelqu’un en particulier.

        • Jyrille  

          C’est ce que je dis plus haut, c’est bien, tu te lâches, tu as raison, et en plus c’est une catharsis et ça explique bien ton point de vue et celui que tu dénigres. Aucun souci. Le seul problème que j’ai en lisant ça, et je ne parle que pour moi, c’est que j’ai le sentiment d’être la cible. Ce n’est sans doute pas ton but (et je ne l’avais pas souligné parce que ça me semblait évident), mais au final, c’est ce que je ressens, moi, et je ne parle qu’en mon nom.

          Maintenant je suis ravi d’avoir eu ta présentation et tes arguments sur ce film, je me coucherai encore moins stupide.

          • Tornado  

            Bon, puisqu’on en discute : Tu n’étais pas visé. 🙂

        • Eddy Vanleffe  

          Oh et puis il y a puriste et puriste!
          si je décroche à la dernière demie-heure, je suis le premier à reconnaître le sérieux, les questions que s’est posé le réalisateur à chaque minute et à chaque parti pris de son film.
          même si on n’adhère pas à tous que ce soit la MOCAP, le changement des tomes etc.., on sent bien le gros boulot…
          J’estime que les adaptations doivent être respectueuse dans le sens où je ne vois pas l’intérêt de dire, »j’adapte ça mais en fait j’aime pas et je vais faire autre chose… » laisse ça à ceux qui aiment en fait…
          mais j’imagine qu’on en reparlera bien assez tôt…

    • zen arcade  

      « Pour moi l’écriture c’est pour ruer dans les brancards. C’est pour être impertinent. »

      J’ai écrit plus haut que l’unanimité c’est chiant et je suis le premier à apprécier les querelles esthétiques quand elles nourrissent un terrain critique fécond mais la question que je me pose ici, et ne le prends pas mal s’il te plait ce n’est pas du tout le but, c’est : « est-on impertinent quand on empile des clichés réducteurs ? ». On se fait du bien, ça c’est certain. Et ce n’est pas négligeable, on est d’accord. Mais est-on impertinent?

      Bon, ceci dit, tout cela n’est pas très important.
      L’important, c’est que Hergé est un immense artiste, que Spielberg un très grand cinéaste et que ce Tintin au cinéma est un film enthousiasmant.
      Par contre, je serai moins formel à propos de Peter Jackson. J’ai beaucoup de respect pour son travail. Je suis certain que c’est un bon gars. Mais bon, grand cinéaste, pas pour moi.. Je trouve en général son cinéma un peu gras et lourdaud. Genre, le gars qui fait un gâteau et qui force sur les doses en se disant que ce sera meilleur.
      Mon Jackson préféré, je crois que ça restera toujours Bad Taste. 🙂

      • Tornado  

        Je ne trouve pas que ce sont des clichés réducteurs. Hergé est la cible récurrentes d’idiots bienpensants qui se servent de lui pour briller en société en le faisant passer pour un nazi raciste. Spielberg est constamment raillé par les intellos qui dégueulent sur sa filmographie au prétexte que c’est du cinéma édulcoré.
        Le résultat parle pour moi : La trilogie TINTIN est mort-née. Il n’y a pas eu de second et de troisième film. Le texte d’entâme que j’ai écrit à la sortie du film et que j’ai repris ici n’était donc pas tant à côté de la plaque.

        • Jyrille  

          Oui mais tu expliques que ce serait à cause de l’accueil plutôt froid du public, donc pas du tout les intellos mais la masse avide de blockbusters (si je résume et simplifie). Et ce ne serait pas étonnant sachant comment marche les milieux cinématographiques (comme n’importe quelle société : il faut être performant).

          • Tornado  

            L’un n’empêche pas l’autre. Avec cette introduction je voulais pointer tous les détracteurs et les accueils tièdes d’un film plus riche qu’il n’en a l’air. Car c’est bien là le problème : Un film qui a été accueilli et critiqué sans en comprendre la genèse, le principe ou la raison d’être.
            Ça ne me dérange pas d’avoir tort. Mais là je ne vois pas.

          • Jyrille  

            Crois-tu sincèrement que les aficionados de blockbusters s’intéressent à « la genèse, le principe ou la raison d’être » du film ? Les chiffres n’ont pas suivi, même si il a sans doute eu de bonnes critiques également à sa sortie (je ne vois pas comment le contraire, à savoir uniquement des critiques négatives, pourrait être possible).

            Allons voir sur wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Adventures_of_Tintin_(film)#Critical_response

          • Eddy Vanleffe  

            Honnêtement si ça n’ a pas trop marché aux USA, c’est que ça parlait pas d’eux… culturellement ils ont tendance à être nombrilistes …Tintin ils connaissent pas et ils en ont rien à foutre…Je crois que la trilogie a surtout souffert d’indifférence, sans doute aussi un peu pour ça qu’il faut que chaque film désormais doit avoir quatre ou cinq polémiques, c’est de la promo déguisée…
            là à la limite, c’est encore trop fidèle pour un public américain.
            Le public européen plus attaché au personnage aura tendance être plus puriste et n’a pas plus accroché que ça…
            En revanche je ne me souviens pas de « cabale « non plus

          • Matt  

            Perso, malgré le respect que je vous dois à tous, je ne relève plus les piques envers tel ou tel public.
            Moi j’ai trouvé le film pas génial, j’ai pas aimé la profusion d’action à la fin, et je ne me considère pas snob, bienpensant, machin ou truc ou merde.
            J’ai plus envie de rentrer dans ces débats avec étiquettes.
            J’ai pas trop aimé et j’en revendique le droit sans être catalogué et jugé. Fatigant tout ça. Assez de conflits et d’emmerdes pour mep rendre la tête avec ça.
            ça fait trop blockbuster, c’est tout. Je suis pas trop client, même si le film est généreux et sympatoche.
            Accueil tiède, bah ouais. Et je vais pas me justifier ou m’excuser.

          • Tornado  

            @Matt & Eddy : Le fait de ne pas avoir aimé le volet blockbuster du film ne me dérange pas du tout ! C’est un peu dit dans l’article d’ailleurs. Moi-même, les scènes que j’aime le moins sont celles de la poursuite en arabie et le duel de grues.
            Quand j’écris mon texte d’introduction, je n’ai pas l’intention de choquer ou d’insulter qui que ce soit puisque je ne vise personne en particulier. Par contre si quelqu’un se dit, par exemple, j’extrapole, « tiens, ça on dirait un peu moi » ou « ah oui c’est vrai qu’à un moment j’ai pu dire ça », et bien, ça fait réfléchir un peu, c’est tout. Depuis quand une formule générale est une insulte personnelle ?

          • Matt  

            Je me suis pas senti insulté, t’inquiète.
            Juste qu’en fait je ne vois plus trop l’intérêt de décortiquer pourquoi le public pense ceci ou cela. Il y a tous les cas de figure, les rageux jamais contents, les puristes, mais aussi juste les mecs qui ne sont pas le bon public pour une adaptation en blockbuster, oui qui n’ont pas été convaincus pour x raisons…
            Après oui peut être que 10 personnes réfléchiront à ce que tu dis et à leur mauvais raisonnement parce qu’ils ne connaissaient pas les intentions, tout ça… mais c’est même pas sûr.
            Ils vont peut être juste être énervés que tu leur fasses la leçon et je vois pas trop l’intérêt au final de ruer dans les brancards^^ A part générer des embrouilles sur facebook, embrouilles auxquelles tu ne perdras peut être même pas ton temps à participer (et tu aurais raison)
            Mais donc au final, à quoi bon ?^^

            Alors ça m’arrive régulièrement aussi de dire « certains ont dit ça, et je trouve ça faux » mais bon voilà hop torché en une phrase, parce que…à quoi bon ? Les personnes en question ne nous liront peut être pas, ou resteront campées sur leurs positions quoi qu’on dise, etc…

            Désolé c’est le mec pas sociable et qui en a un peu marre qui parle^^

          • Tornado  

            « Il y a tous les cas de figure, » : C’était mon idée pour l’intro de l’article. Sauf que j’ai oublié de mettre ceux qui avaient aimé le film. J’en ai conscience maintenant. Si je les avais ajoutés aussi, personne n’aurait rien eu à y redire, probablement.
            Sauf que… Arf… c’est mon défaut je crois… ne pas être consensuel… 😱
            Salaud de Tornado allez hop ! au trou ! 🦵Sale type ! 😅

  • Glen Runciter  

    Je n’ose rien dire sur Steven Spielberg étant, sans doute, le seul au monde à avoir aimé 1941

    • Jyrille  

      Mais non tu n’es pas seul !

      Par contre je n’ai pas aimé A.I. ni Munich.

      • Tornado  

        Moi aussi j’aime 1941 ! 🙂

  • Kaori  

    HOOK raté ?? Peut-être que c’est parce que je le regarde toujours avec des yeux d’enfants, mais j’ai une attache particulière avec ce film, ce thème de l’enfance oubliée, cette fin avec Wendy âgée. Oui c’est mièvre, et je l’apprécie moins avec le temps, mais ça reste un film que j’ai adoré quand je l’ai vu la première fois.

    JURASSIC PARK, très bon souvenir aussi. Je connais le premier à peu près par cœur. J’ai revu les 2 et 3, mais j’ai toujours tendance à confondre… J’aime beaucoup celui avec Jeff Goldblum parce que Jeff Goldblum. Je crois que c’est le 2. Et le 3 ça doit être le retour de Sam Neill. Qui n’est pas si mal.
    J’ai vu le WORLD mais j’ai pas retenu grand-chose.

    Globalement j’aime le cinéma de Spielberg, et même l’avant LISTE DE SCHINDLER. L’EMPIRE DU SOLEIL est une claque monumentale, avec déjà un Christian Bale époustouflant. Par contre, j’évite ses films trop sérieux… AMISTAD, 1941, pas vus non plus… L’EMPIRE DU SOLEIL, je suis tombée dessus par hasard et j’ai été submergée par le rôle principal ^^
    J’ai trouvé très intéressantes les analyses que j’ai pu lire ici sur les relations entre Spielberg et son père et comment ça se retrouvait dans son cinéma. Très justes.

    Pourtant ce TINTIN ne m’a jamais attirée. Je ne trouve pas le graphisme attirant (zut, redite…). Je ne reconnais ni des êtres humains ni des dessins, ce mélange me perturbe. Mais ton article me donne très envie de tester ce visionnage. Donc dès que j’en ai l’occasion, je répare cet affront, avec les enfants en plus !

    • Jyrille  

      Goldblum est présent dès le premier JP.

      • Kaori  

        Oui oui, mais dans le 2 c’est lui le rôle principal, avec sa fille adoptée etc. Alors que dans le 1, il est un personnage assez secondaire. Déjà drôle et attachant, mais secondaire quand même. (et j’ai cru un instant que tu me prenais pour JP 😀 )

          • Kaori  

            Alors effectivement, j’ai confondu avec un autre film plus récent (mais alors lequel…)… Je n’avais jamais entendu parler de ce 1941 avant !! Intéressant, cette première scène. Pas ragoutant et pas très fin(même si j’ai quand même ri), mais ça mérite le coup d’oeil…

    • Eddy Vanleffe  

      Un truc à retenir Kaori c’est que c’est un bon moment de détente très feel good qui va à 100 à l’heure.
      et si on compre ça à des trucs comme RED NOTICE sur Netflix et ses SFX mal fichus et son scénar juste pensé pour déconnecté, on est à coté avec un film qui affiche les mêmes intentions, mais en intelligent et spirituel avec plein d’idées… C’est quand même pas si mal.

    • Fletcher Arrowsmith  

      Mais 1941 n’est pas un film sérieux. C’est une pépite méconnue et sous estimée avec les Blues Brothers inside. C’est enlevé, drôle comme les comédies de l’âge d’or. Il y a du Blake Edwards dans 1941.

      • Tornado  

        Et si tu savais à quel point je suis fan de Blake Edwards…

        • Fletcher Arrowsmith  

          comment ne pas l’être.

          VICTOR VICTORIA est notre Blake Edwards préféré à la maison. J’y vois beaucoup de parenté avec 1941.

  • JP Nguyen  

    Hello, j’arrive tard et je manque de temps pour lire tous les commentaires. J’ai lu l’article ce matin et il est plein d’enthousiasme.
    Pour ma part, j’ai regardé ce film en VoD il y a quelques années déjà, un soir où j’étais encore plus crevé que ce soir et je me suis endormi devant… On va dire que je ne l’ai pas découvert dans de bonnes conditions et c’est un peu un RDV manqué.
    Néanmoins, pour ce que j’en ai vu, il y avait un point majeur qui me dérangeait : je n’adhérais pas à l’esthétique des personnages. Je trouvais que les visages étaient « moches », que la 2D du dessin ligne claire avait été transposée avec un choix un peu bâtard. Je n’arrive pas à trouver les mots mais si un monstre comme Shrek me paraissait moche, mais volontairement moche, et réussi, Tintin et Haddock avaient des drôles de tête, comme sortis trop tôt du four. Donc, déjà, c’était un gros frein.
    Mais cet article est tellement enthousiaste que je retenterais volontiers un visionnage.

    Maintenant, pour la partie un peu touchy : j’ai lu tous les Tintins au moins une fois (même si certains il y a fort longtemps). Ceux que j’ai relus récemment m’ont bien plu, faisant ressortir des tas de qualité (découpage, détails, rythme, sous-texte). Je suis loin d’être un expert sur le sujet mais pas un total néophyte non plus. Je ne me reconnais pas dans le panorama que tu as établi en début d’article.

    La première impression que j’ai eue, c’est que tu formulais LA bonne façon d’apprécier le film. Je sais que ce n’était pas ton intention mais c’est le premier feeling que j’ai eu. Je suis sûr qu’en relisant, ça évoluerait, mais bon, si quelqu’un qui connaît ta prose a cette impression, des lecteurs moins réguliers pourraient partir en live… En fait, je dirais bien que j’adhère au fond mais pas à la forme, sur ce coup là ;-).
    Et puis, je te retournerais même l’argument que tu nous balançais pour le DD Netflix à Bruce et moi : on est trop gardien du temple, notre façon de percevoir n’est pas la seule ni la bonne.
    OK, tu ne fais pas gardien du temple sur ce film, vu que tu en défends les modifs et adaptations, mais ça résonne un peu comme « z’avez de la merde dans les yeux, z’avez pas vu comme c’est plein de qualités ? »
    Alors moi, au premier visionnage (dans de mauvaises conditions), non, je ne les ai pas vues.
    Mais je le répète, ton article donne envie de redonner une chance à ce film.

    Voilà, j’aurais pu te faire un MP mais je voulais aussi montrer qu’on pouvait avoir quelques désaccords dans la team tout en restant cordial (enfin, j’espère que ce sera reçu comme ça, je sors d’une longue journée).

    Peace, la bise et tout ça.

    • Tornado  

      Aucun soucis JP. Je trouve ton commentaire très bien, et tu prends plein de pincettes ! 😅
      C’est bizarre parce que cet article est le remaniement d’un ancien commentaire amazon. Je ne dirais pas que je le renie en vous lisant évidemment, mais peut-être que je ne me suis pas rendu compte qu’entretemps les règles de communication avaient changé.
      Pour être plus clair parce qu’apparemment mon article ne l’est pas assez : Ce film n’est pas parfait mais je le trouve excellent. Entant qu’adaptation il ne peut pas faire l’unanimité mais je le défends contre ce que j’estime être des attaques de mauvaise foi. Il mérite d’être étudié parce que ses géniteurs forment une sacré grande famille d’artistes plein de sincérité. Il a donc une âme, une histoire, une genèse.
      Nous vivons une époque où la pensée unique est souvent contagieuse (la cancel culture), et ce film m’a paru être touché par ça. D’où le ton de l’article.

      Qu’on estime que le design est moche et que les scènes d’action sont too much, ça, franchement je n’ai rien à dire là-dessus. Je le comprends très bien au contraire.

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