La guerre invisible (Fax de Sarajevo)

Fax de Sarajevo de Joe Kubert

Un article de BRUCE LIT

VO : Dark Horse

VF : Vertige Graphique

Attention aux spoilers.

Colère froide, détermination, poings serrés. Tout le savoir faire de Kubert pour la cover du trade VO.
©Dark Horse

FAX DE SARAJEVO (FFS) est un roman graphique écrit et dessiné par la légende du comic-book Joe Kubert et paru en 1996 chez Dark Horse. C’est la version à privilégier pour tous ceux qui souhaiteraient découvrir cette oeuvre après la lecture de cet article, la VF étant correctement traduite mais émaillée de coquilles et de fautes d’accords.

À l’origine du livre se trouve une série de fax échangés avec Ervin Rustemagić, directeur de l’agence graphique Strip Art Features, pendant le siège de Sarajevo par les Serbes de Bosnie au printemps 1992. Ervin et sa famille restent piégés pendant un an et demi à Sarajevo. Il communique par fax avec le monde extérieur et notamment avec Joe Kubert l’un de ses clients de l’époque. (Source Wikipedia)

Une famille ordinaire quelques jours avant l’horreur.
©Dark Horse

Je me rappelle de ce conflit et de cette lecture comme si c’était hier. J’avais alors 19 ans; l’Europe me semblait un rempart puissant et nécessaire contre les Etats-Unis et à quel point il était choquant de réaliser qu’en fin d’un XXème siècle particulièrement généreux en guerres et en génocides, un massacre de civils et une épuration ethnique se déroulait à moins de 2 heures de Paris en avion.

Ma bibliothèque du 9-3 était particulièrement avare en Comics. C’étaient les 90’s, remember ? On n’y trouvait qu’une dizaine d’ouvrages en étant verni : V POUR VENDETTA, ELEKTRA ASSASSIN, WATCHMEN et quelques DD aux éditions Bethy.
Lorsque arriva ce FAX DE SARAJEVO, c’était doublement excitant : le sujet m’intéressait et c’était la première fois que je pouvais me familiariser avec ce fameux Joe Kubert dont je ne connaissais que les publicités pour son école de dessin dans mes comics Xmen où officiaient ses deux fils Adam et Andy.

Je me rappelle avoir été pris aux trippes. FFS racontait la vie d’une famille prise en otage dans une ville assiégée avec l’esthétique comics mais sans super-héros pour sauver la journée.
Oh, certes Andy Kubert justement avec Scott Lobdell et Fabian Nicieza avaient également tenté une incursion des Xmen dans le conflit yougoslave avec Genosha pour métaphore. Mais, dans FAX DE SARAJEVO tout était naturellement plus vrai, plus poignant et plus réaliste.

Une scène m’avait marqué et constitue encore le sommet de cette histoire voire du comic book : celle où Ervin circule dans une voiture dans Sniper’s Alley avec un blindage de fortune : des planches (sic) et des comics.
L’image était formidable, profondément belle : oui, les comics peuvent sauver une vie, les super-héros même utilisés de manière non conventionnelle participent à l’effort de guerre.

Blinder sa voiture avec des Comics !
©Dark Horse

Joe Kubert, l’auteur de SERGT ROCK est bien trop malin pour ne pas savoir ce qu’il fait avec cette mise en scène. Car le sauvetage d’Ervin et sa famille, c’est bien le monde de la BD qui l’organise (Hermann, Hugo Pratt y font un caméo) en soulevant des fonds financiers, en alertant l’opinion publique et en jouant sur les relations politiques.
Oui. On peut dire qu’Ervin est un privilégié puisque ses amis hauts placés lui permettent de se sauver de l’Enfer sur terre.

Pourtant dès la première page, le lecteur se prend d’empathie maximum pour la famille Rustemagić. Riche, pauvre, lettré ou pas, la guerre nivelle tout. Il y a même une égalité aussi terrifiante que face à la mort lorsque les chars débarquent à Sarajevo et bombardent villas ou maisons, ne laissant aux victimes qu’une poignée de secondes pour emporter les souvenirs d’une vie entière.

Après avoir passé tout l’album à tenter de s’enfuir, le lecteur ne peut que compatir au désespoir de ce père qui y parvient en laissant sa famille derrière lui. Son angoisse devient la notre ; alors qu’il rampe aux pieds de diplomates pour obtenir des visas, il nous est impossible de savoir s’il n’est pas déjà trop tard. Il est dommage que Kubert finisse son album abruptement sans mettre en scène leurs retrouvailles.

Bombardements, épuration, viols : nous sommes dans l’Europe de 1992
©Dark Horse

Sans détailler graphiquement les crimes de guerres, Kubert évoque sans détours ces femmes violées, ces enfants abandonnés et l’ouverture de camps de concentration. Il met en scène les journées d’attente pour une ration d’eau, la balle dans la tête d’un homme qui, pris de folie cherche des cigarettes, la mort d’enfants assassinés par des Snipers pour une une prime de 300 $ .
30 ans après, le lecteur peine à ne pas éprouver du dégoût envers ces pleutres qui une fois capturés ressortent, comme les terroristes du 13 novembre, le commode Rien de personnel.

Et pourtant l’album a vieilli. Malgré son engagement viscéral et sa documentation sincère, FAX DE SARAJEVO ne possède pas l’aura intemporelle d’un MAUS. Déjà, le fax…qui n’est plus utilisé par grand monde excepté la pédiatre de ma fille.
Kubert y va souvent fort sur les bulles de pensées qui trahissent les angoisses d’Ervin quand les Fax publiés entre les débuts et fins de chapitre développe ce que Kubert s’est évertué à texter.

Si les photos en fin d’album montrent le véritable  Ervin Rustemagić, Joe Kubert opte pour une mise en scène plus accrocheuse, sans doute pour ne pas faire fuir ses lecteurs américains, en représentant cet homme sympathique, dégarni et un peu dodu en Frank Castle à la mâchoire carrée. Sa femme est une demoiselle en détresse pas capable d’autre chose que de rester à domicile avec les enfants pendant que son mari s’escrime à retourner ciel et terre et contredire les statistiques.
Ce qui ne l’empêche pas de pleurer, d’éprouver des sentiments humains et être capable d’un héroïsme crédible : donner sa voiture, le seul bien qui lui reste, à un hôpital en manque d’ambulance, risquer sa vie pour des inconnus ses amis ou ses voisins.

Quand la bureaucratie succède aux massacres.
©Dark Horse

Mais la vraie force de cet album est aussi de superposer à la violence guerrière classique à celle de la bureaucratie. FAX DE SARAJEVO, c’est aussi l’illustration par l’absurde d’une logique Kafkaesque invisible contre laquelle l’amour, le courage ou la force physique ne valent rien.
Si Ervin parvient à passer entre les balles sur les checkpoints serbes, il doit rivaliser de patience et risquer sa vie pour monter dans des avions qui n’ont pas le droit de décoller, rencontrer des diplomates qui oublient leurs promesses quand ce n’est pas leurs rendez-vous ou réunir de la paperasse absurde alors que sa maison a brûlé.

FAX DE SARAJEVO ne parle que de ça : l’impossibilité de communiquer avec des ennemis bestiaux, avec une administration inhumaine ou l’opinion internationale autrement que par fax, ce moyen révolutionnaire pour l’époque de communiquer sur de longues distance quand, sur place, le silence est mort, où les casques bleus assistent impuissants aux massacres et où l’ONU réunionne.

FAX DE SARAJEVO a vieilli sur la forme mais pas sur le fond : la crise des migrants, nouvelles munitions humaines aux tyrannies en place est là pour le rappeler. Comme le nouveau conflit entre l’Ukraine et la Russie. L’information circule pourtant désormais mieux et plus vite. Tout comme la fibre de la haine au format haut-débile.

Partir sans ses enfants d’un pays en guerre.
©Dark Horse

La BO du jour

31 comments

  • Présence  

    Je ne l’ai pas lui celui-là : merci pour cette analyse fouillée.

    En regardant les planches, j’ai effectivement l’impression de plonger dans une histoire de Sgt. Rock ou peu s’en faut. Joe Kubert applique ses techniques narratives éprouvées à un témoignage bien réel.

    Je comprends tout à fait le décalage que tu pointes : une mise en scène plus accrocheuse (carrément dramatisée comme un comics d’action), en représentant cet homme sympathique, dégarni et un peu dodu en Frank Castle à la mâchoire carrée, sa femme en demoiselle en détresse pas capable d’autre chose que de rester à domicile avec les enfants.

    Mais la vraie force de cet album est aussi de superposer à la violence guerrière classique à celle de la bureaucratie : je présume que le contraste entre ces deux mondes doit être accablant.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Bruce,

    vu hier chez toi, tes impressions le lendemain ici.

    Comme échangé hier, Joe Kubert est un artiste qui m’échappe pour l’instant. Je connais surtout son école et les travaux de ses fils. Pourtant cela fait longtemps que j’ai envie de me plonger dans son oeuvre. Je pense que ce FAX DE SARAJEVO va en être l’occasion.

    Je prends la remarque sur la traduction VF. Surement une VO en conséquence.

    FAX DE SARAJEVO a vieilli sur la forme mais pas sur le fond : la crise des migrants, nouvelles munitions humaines aux tyrannies en place est là pour le rappeler. Comme le nouveau conflit entre l’Ukraine et la Russie. L’information circule pourtant désormais mieux et plus vite. Tout comme la fibre de la haine au format haut-débile. : en effet est malheureusement toujours d’actualité, d’où l’importance de ce type d’oeuvre qui même datée apporte un éclairage salutaire et également une leçon d’histoire.

    Pour continuer sur tes liens avec les comics Andy Kubert approche ce type d’horreur dans Captain America et la deuxième partie de LIVE, KREE OR DIE (CAPTAIN AMERICA vol3 #8).

  • Nikolavitch  

    J’ignorais qu’il’soit Ressorti en couleurs, à l’époque je l´avais lu en noir et blanc

    Et en effet, Ervin, le vrai, n’a pas grand chose à voir avec le personnage dessiné par Kubert, qui reste fondamentalement un auteur de comics d’aventures.

    Je viens d’en voir qu’ils ont ressorti ses Abraham Stone, aussi…

  • Jyrille  

    Bel article chef, plein de colère et de bons mots, je te trouve inspiré pour le coup. De Joe Kubert, je ne possède et ne connais que son YOSSEL, une lecture un peu ardue surtout à cause de son sujet mais aussi car il ne s’agit pas non plus d’une simple bd, elle présente également des illustrations accompagnées de textes.

    Je n’ai pas lu la bd de Hermann sur le même sujet mais je suis curieux et n’hésiterais pas à sauter le pas si l’occasion se présente. Ici, j’en suis moins sûr : la forme semble en effet un peu trop datée. J’ai adoré le passage sur les comics comme blindage, belle métaphore en effet.

    Dans le même genre, je conseille à toutes et tous le visionnage de VALSE AVEC BACHIR.

    La BO : bof bof bof, mais bon choix thématique.

    • Bruce lit  

      Merci de ton point de vue Cyrille. C’est étrange, je n’ai pas l’impression que ce texte soit particulièrement colérique. Je l’ai écrit avec une certaine mélancolie au contraire. A l’inverse de ma première lecture, je suis désormais père et la séquence où Ervin s’échappe en laissant ses enfants derrière lui m’a remué.
      C’est intéressante ce que tu pointes. Une colère inconsciente alors sûrement alimentée par le pectre de la guerre en Ukraine que personne ne voyait venir il y a encore un mois.
      VALSE AVEC BACHIR, c’est très bien. Son scénariste Ari Folman a écrit une remarquable dessinée bio d’Anne Frank chez Calman Levy.
      Je ne suis pas familier des oeuvres d’Hermann.
      La BO : pour être honnête, effectivement je ne l’ai pas écoutée. Effectivement c’était juste de circonstance.

      • Eddy Vanleffe  

        Sur ce genre de témoignage précis, j’ai tendance à préférer les récits d’auteurs américains de la trempe d’un Kubert. Souvent ils retent à hauteur d’homme, prenant soin de ne pas oublier l’humain derrière l’horreur là où les récits français me tombent des mains. on dirait toujours de bouquins de journalistes travaillant pour des ONG, à la fois pontifiants et orientés.

        • Bruce lit  

          Tu as des exemples en tête pour les récits VF ?

          • Eddy Vanleffe  

            Précisément non, je me souviens d’une BD parlant de journalistes faisant les rempart humains entre une junte militaire et un peuple du Moyen Orient ou des reportages BD de la revue XXI.
            Mais en général le rayon de ce genre:
            https://www.bdtheque.com/recherche/series/theme=1139/1

            ça me fait fuir.
            quand ça ressemble à un sujet de ZONE INTERDITE en BD…

            Joe Kubert met les curseurs en transformant ça une une sorte de thriller d’espionnage, il y a un angle d’attaque d’auteur.

          • Jyrille  

            Je peux comprendre Eddy, mais, pour ceux que j’ai lus, LE PHOTOGRAPHE et KENT STATE sont des bds exceptionnelles.

          • Eddy Vanleffe  

            @Jyrille

            Les sujets sont exceptionnels, je te l’accorde. mais en bd avec des vignettes copiées sur des photos et une storytelling inexistant, je ne rentre pas dans l’ouvrage…
            un article, ok, un reportage, ok un sujet dans une émission, un débat ok
            en BD je baille!
            pire, je ne retiens rien de ma lecture.
            le dernier que j’ai lu, c’est une histoire sur la dépression des flics qui vont dans une clinique spécialisée à leur problèmes.
            la seule dramaturgie vient du journaliste qui fait le reportage qui début à mort dans l’anti flic avant de conclure que ce sont des êtres humains aussi (Merci je m’en doutais)

          • Jyrille  

            Non Eddy, je ne te parle pas des sujets mais bien des bds elles-mêmes. Les auteurs ont su en faire des vraies histoires à lire, malgré l’insertion de vraies photos dans LE PHOTOGRAPHE. Guibert a aussi rendu LA VIE D’ALAN palpitante.

          • Jyrille  

            LA GUERRE D’ALAN pardon.

          • Eddy Vanleffe  

            ça doit être que journalisme en bd, ça me parle pas alors.

        • Fletcher Arrowsmith  

          LE PHOTOGRAPHE et LA VIE D’ALAN (et sa suite) : 2 BD majeures et incontournables. Du très haut niveau.

  • phil  

    Je n’avais pas été emballé à l’époque, probablement du fait de ce style, que je n’intégrais pas encore à ce moment là et qui faisait très « comics », m’éloignant de la réalité du sujet
    j’ai depuis, appris à lire Kubert, que je considère comme un génie, juste après Eisner
    Il a, après ce livre, mieux adapté son trait à certains projets spéciaux, comme avec Yossel ou ce que je considère comme son oeuvre la plus injustement méconnue Jew Gangster

    de plus, il est fait pour le n et b et ce livre, que j’ai en vf en couleur, me dérangeait un peu aussi de ce fait
    Maintenant un livre « en dessous » par Kubert reste cent coudées au dessus de la masse des Bd actuelles

    • Bruce lit  

      @Phil +Niko :
      Là c’est moi qui apprend quelque chose. Je ne savais pas qu’il était sorti en N&B. Je n’ai jamais entendu parler de JEW GANGSTER.

      • phil  

        Jew Gangster
        J’ai la version éditée par Ibook, en petit format poche n et b Une merveille
        C’est DC qui gère la chose depuis et c’est un poil plus grand format
        https://pencilink.blogspot.com/2014/09/jew-gangster-joe-kubert-art-cover.html

        J’avais échangé avec le grand Joe, pour Scarce, et il évoquait un souhait de trilogie mais il est mort avant d’attaquer le 2

  • Eddy Vanleffe  

    Joe Kubert c’est vraiment un patron au niveau dessin, j’adore totalement son style, il peut rendre n’importe quoi passionnant.
    je ne comprends pas ta remarque sur le coté désuet des fax…je veux dire, c’est comme LE CHEVAL DE GUERRE de Spielberg… ou un truc sur les pigeons voyageurs…c’est ce détail qui rend le récit unique et immersif….
    j’adore ta conclusion sur la haine « haut débit » Bravo pour cette image qui décrit bien le monde d’après.

  • JB  

    Papa Kubert, je suis toujours preneur. Je suis d’ailleurs plus habitué à le voir sur des récits de guerre côté soldat, comme dans Sgt Rock, le Soldat inconnu ou le Tank Hanté. Je suis curieux de le découvrir dans un contexte « civil ».

    Les atrocités décrites sont glaçantes, et si proches

    • Bruce lit  

      Eddy +JB
      Le côté désuet des FAX : je voulais juste parler de cette technologie désormais obsolète pour le lecteur d’aujourd’hui. Si Jack Kirby avait écrit Escape From The Minitel, ce serait pareil, non ?
      @JB : pour avoir passé des séjours en Croatie, j’ai du mal à réaliser la violence dans ce pays paradisiaque.

      • Eddy Vanleffe  

        « Escape from the minitel », on le trouve où? je le veux! 🙂

        • Alchimie des Mots  

          Franchement, ça me donne envie.
          Je suis preneur de ce genre de comics, plus jeune, je n’aurais sûrement pas compris le message de fond .
          Mais c’est vraiment le genre de fait qui me botté, à quand ma VF….

          • Alchimie des Mots  

            Au temps pour moi, j’avais pourtant cherché, je ne pensais qu’une vf exitait.
            Merci pour l’info !!!

          • Bruce lit  

            Hello.
            La VF n’est pas impossible à trouver. Mais je le redis la traduction laisse passer des coquilles énormes. Et je trouve la maquette moche.

  • Surfer  

    « FAX DE SARAJEVO ne possède pas l’aura intemporelle d’un MAUS. Déjà, le fax…qui n’est plus utilisé par grand monde excepté la pédiatre de ma fille. »

    😀😀😀. Trop drôle ! Mais bon, tant qu’il ne faut pas envoyer un pigeon voyageur pour communiquer et qu’elle est compétente…tu peux garder ta pédiatre.

    C’est marrant comment les nouvelles technologies peuvent rendre certaines œuvres désuètes.
    C’est encore plus vrai dans les films lorsque tu vois les protagonistes utiliser les téléphones cellulaires du tout début. De véritables tanks comparé à ce qui se fait aujourd’hui.😀😀😀

    J’ai beaucoup entendu parler de ce comic de KUBERT sans m’y être véritablement intéressé. Un peu trop jeune à l’époque pour le thème. Ce conflit me parle certainement plus aujourd’hui car la meilleure amie de ma fille est Serbe et je connais bien ses parents.

    Sinon j’aime beaucoup KUBERT. J’ai ses TARZAN dans une belle édition DELIRIUM en 2 tomes.

    La BO: je connais bien ce titre de BONO que je trouve formidable. Quand la voix de PAVAROTTI arrive… c’est très beau. GEORGE MICHAEL ne pourrait pas me contredire puisqu’il a repris cette chanson merveilleusement dans son album SONGS FROM THE LAST CENTURY.

    .

    • Bruce lit  

      Merci Surfer.
      La question des moyens de communication est centrale. Il est fou aujourd’hui de se dire qu’avec les outils dont nous disposons aujourd’hui, les principales victimes de toutes ces déportations auraient plus de facilité à se retrouver aujourd’hui.
      J’ai regardé par acquis de conscience la BO que j’ai posté. Du rock académique dans toute son horreur. Lady Di, Pavarotti, c’est fou U2 les ont tous enterrés !

  • JP Nguyen  

    Dans le vieux magazine MArvel édité par Panini, il y avait une rubrique critiques autres BD et ils avaient parlé de cet album. De mémoire, l’avis était positif, malgré des réserves sur la fidélité à certains détails historiques (notamment, je crois, l’apparence de Bernard Kouchner).
    Avec les autres exemples donnés dans l’article, j’ai l’impression que Joe Kubert ne cherchait pas cette vérité historique mais plutôt à livrer un récit viscéral et symbolique.
    Cette chro ravive mon intérêt pour cette BD… J’ai lu bien peu de pages de Joe Kubert, peut-être un Batman par-ci et un Sgt Rock par-là, autant dire pas grand chose.

    Pour le côté désuet du fax, je suis étonné de la remarque, puisque, c’est un fait, à l’époque, ce moyen de communication était fort usité et qu’il a justement permis à Kubert d’avoir les infos ayant donné naissance à cet album. En exagérant, c’est comme si on disait que Robin des Bois est désuet car il utilise un arc et pas un fusil de sniper…
    Sinon, il se trouve que je bosse dans les telecoms, et l’un des sens que je trouve à ce travail, parmi toutes ses vicissitudes, c’est le fait qu’il contribue à relier les personnes. « Connecting People », comme disait le slogan d’un fabricant de téléphones…

    Pour la BO : je ne connaissais cette chanson que via sa très jolie reprise par George Michael.

    • Bruce lit  

      Rhaa, ma phrase doit être mal tournée ! Encore une fois je parle du côté désuet du Fax aujourd’hui, oui.
      De mémoire je ne me souviens plus de Kouchner, je crois qu’on le voit de dos.

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