La légende de l’homme aux 7 cicatrices

Ken le Survivant volume 1 à 6 par Buronson et Tetsuo Hara

Première publication le 2 octobre 2014. Mise à jour le 26 avril 2015

Un survivant Deluxe

Un survivant Deluxe© Kazé

Cet article portera sur les 6 premiers volumes de la version Deluxe d’Hokuto No Ken dit Ken le survivant ainsi que l’animé éponyme. La traduction admise du titre orignal serait Le poing de la Grande Ourse.

Ken le Survivant , c’est La Dernière Maison Sur La Gauche de l’animé japonais.  Un truc traqué par la censure made in France , le CSA et Segolène Royal.

Les anecdotes sont célèbres : l’animé était diffusé dans le club Dorothée à une heure de grande écoute pour les gamins alors que l’histoire est destinée à des adolescents voire des adultes avertis.AB produtions achetait à la pelle des productions Made in Japan  et les diffusait sans aucune idée du contenu.

Et les doubleurs, qui révoltés par la violence, se donnèrent carte blanche avec des exemples célèbres :   Par le hokuto à viande, je couperai vos gigots, Décidément les temps comme les œufs sont durs etc.

Ken le Survivant est le mal aimé des séries japonaises, souvent synonyme de débilité et de produit pour les geeks assoiffés de violence. Mais les comics, le rock et les jeux video ont longtemps été les boucs émissaires de cette censure et à cet égard Ken le Survivant méritait une seconde chance en France 30 ans après sa sortie et 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde qui en font une légende du Shonen ( manga destiné aux jeunes adultes).

Kenshiro, héritier de l’école du Hokuto, un art au service des assassins, arpente un monde dévasté par l’apocalyspe nucléaire. Après un combat qui l’ a laissé pour mort et sept cicatrices sur le torse, il va au hasard des pérégrinations devenir le Messie d’un monde sans espoir. A bien des égards tout ça a énormément vieilli : dialogues minimalistes, situations répétitives et personnages manichéens : un gentil contre des méchants très méchants. En terme de scénario, il est clair que nous ne sommes ni chez Tezuka et encore moins Taniguchi et, en terme d’humour, absolument pas chez Toriyama.

Pourtant la série a gardé beaucoup de son charme, ne serait ce que par les dessins d’une précision redoutable et d’un découpage ultra dynamique qui rappelle celui des comics. D’ailleurs, les auteurs parsèment de ci, de là des clins d’oeil à l’univers des Xmen: des voyous apparaissent avec la visière de Cyclope, d’autres avec les griffes de Wolverine et son « Snikt » caractéristique .

Un héros SDF, brisé et affamé au début de la série

Un héros SDF, brisé et affamé au début de la série© Kazé

On se laisse prendre au jeu du charismatique et taciturne Kenshiro , et l’histoire au rythme très lent, dénuée de toute intrigue secondaire prend son essor dans la longueur. Dans ce mélange de films d’arts martiaux, de Mad Max et de Western, le lecteur est pris dans une ambiance unique, oppressante et toujours très violente près de 30 ans après la création du personnage.

Une énergie prodigieuse !

Une énergie prodigieuse !© Kazé

Les auteurs mettent leurs personnages dans des situations absolument épouvantables et rarement BD n’aura offert à son lecteur une galerie de personnages aussi patibulaires. La violence de certaines situations, la mort cruelle d’innocents, l’absence de concession n’est pas sans rappeler les western crépusculaires du surdoué Garth Ennis.

D’ailleurs, certaines planches peuvent rappeler le style de Carlos Ezquerra. Lorsque l’on sait que M. Ezquerra créa Judge Dredd, autre justicier monolithique, le doute n’est plus permis. Par moment on y croise aussi des carricatures de l’époque : Boy Georges, Mr T ou Christophe Lambert !

Ken Vs Boy Georges ?

Ken Vs Boy Georges ?© Kazé

Au delà de la violence incontournable , Ken racconte l’histoire de communautés pacifiques et non violente perdues dans un monde devenu fou. Qui attend son sauveur en la personne d’un personnage mystérieux et impitoyable. Si ce scénario est idiot, autant brûler tous les films d’Eastwood qui partent sur le même postulat…

Umberto Ecco disait à propos de Superman qu’il est déjà acquis pour le lecteur le Super Héros le plus puissant de l’univers finira toujours par gagner. Ce qui fait revenir le lecteur, encore et encore, c’est plutôt de savoir COMMENT les vilains vont être battus. C’est ce mécanisme qui fascine autant dans Ken. Les Vilains font assaut d’une cruauté et d’une force impressionnantes. Buronson les affublent de tailles exagérées voire de distorsions anatomiques volontaires. Ken, sosie de Bruce Lee et ses amis ont des jambes immenses en proportion du reste du corps.

Un bestiaire terrifiant !

Des tronches patibulaires….
© Kazé

Alors que les combats de St Seiya étaient statiques et philosophiques avec des personnages qui n’arrêtaient pas de geindre, que ceux de Dragonball misaient sur le spectaculaire à défaut de réalisme ( des planètes détruites d’un revers de la main, des types qui survivent à des blessures improbables), ceux de Ken offraient une alternative. Contrairement aux deux autres, les duels étaient pliés en quelques épisodes tandis que les amis de Goku affrontent Freezer en France pendant…des années !

...qui peuvent évoquer un Carlos Ezquerra...

…qui peuvent évoquer un Carlos Ezquerra…© Vertigo

Le sang gicle de manière assez gore avec des visages déformés par les coups et les corps qui explosent. Les ennemis tout patibulaires soient-ils font preuve de couardise inattendue et ont beau supplier avant de crever, rien n’y fera : ils meurent dans d’atroces souffrances. L’imagination des auteurs en terme d’attaque est sans limites et alors que les Chevaliers ou les Sayens ne disposaient que de deux techniques par personnages, Ken détient à son actif une centaine de coups spéciaux.

Autre différence majeure le réalisme des combats et des situations. Contrairement à Seiya et l’univers de Goku, il n’existe ni de Déesse Athéna, ni de Senzu pour ranimer les guerriers mourants. Et aucun ne reviendra à la vie. Au fur et à mesure de la saga, les Héros tombent, souffrent malgré leur pouvoirs. Irradié par une explosion nucléaire, Toki, représenté sous les traits du Christ, agonise lentement. Quant à Rei, il subit un destin atroce ! Une attaque a effet retard ne le lui laisse que trois jours à vivre. Après avoir fait ses adieux, il s’enferme dans une maison où une petite flaque de sang sous la porte laisse entendre qu’il a explosé. Une nuance assez poignante lorsque l’on connait la violence de la série !

Voilà la vraie force de Ken. Les temps sont durs pour les Héros et les Vilains. Le combat semble sans fin, car il n’y a pas de cause à défendre, de monde à sauver ou de politique à rétablir. Ken et ses amis restent attachés à des valeurs humaines comme la compassion et la justice dans un monde éradiqué mais n’ont aucun plan, aucune illusion sur l’état du monde qu’ils défendent.

Au fur et à mesure, Ken va devoir affronter et tuer ses frères devenus fous. Même si ce n’est pas le genre à s’écrouler en larmes comme Shun d’Andromède, les combats deviennent pour lui plus éreintants, moins faciles, plus dangereux. S’il s’humanise au fil de la série, à l’inverse d’un Wolverine, il restera ce personnage taciturne un peu gonflant sur la longueur.

Heu...Qui veut affronter Raoh ?

Heu…Qui veut affronter Raoh ?© Kazé

Avare en psychologie et en sentiments, Hokuto No Ken garde un étonnant pouvoir de séduction malgré les limites et la répétition des intrigues. Sa violence, inscrite dans le genre post-apocalyptique reste cohérente au regard de ce que les personnages subissent.

Et les auteurs montrent en filigrane qu’il ne suffit pas de bonnes intentions pour reconstruire une société détruite. Mais d’une force morale et physique. Et de beaucoup de sang. Pas mal pour une histoire longtemps qualifiée de débile …

Ken, un acupuncteur qui s'ignore...

Ken, un acupuncteur qui s’ignore…© Kazé

20 comments

  • Présence  

    Très intéressante mise en perspective de l’œuvre dans le contexte de social de sa sortie. J’ai dû lire une demi-douzaine de tome avant de m’arrêter. L’histoire connaît-elle une vraie fin ?

    J’avais également commencé à lire « Fist of the blue sky » (lecture interrompue pour cause de délai trop long entre chaque tome et retour au comics). Que vaut cette série par rapport à l’original ?

    • Bruce lit  

      Ahem…. Je ne découvre cette série que maintenant via la sortie des éditions Deluxe. je serai bien incapable de te répondre Présence.
      Concernant Ken, je suis bien embêté… J’envisageais de publier mon vieil article où je massacrais le Ronin de Miller. En le relisant, outre le fait que je trouve que 90 % de mes vieux commentaires ne tiennent vraiment plus la route, je me suis rendu compte que ce que je reprochais à Miller ressemblaient quand même à ce que j’apprécie chez Ken : une psychologie sommaire, un enchaînement de combats, des vilains patibulaires et sans cervelle…Du coup, j’ai le regret de vous annoncer que Ronin, sauf si l’un des contributeurs veut s’y coller, n’aura jamais droit à son massacre en règle sur Bruce Lit….

      • Nicolas  

        Peut-être un article. Deux sûrement. Trois bouteilles en moins.
        Huit peut-être, neuf sûrement.

        Cet article ne le sait pas encore, mais il est déjà mort !

        lol

    • JP Nguyen  

      Oui Présence, l’histoire a bien une fin.
      Il y a 2 cycles.
      Un premier qui culmine lors de la confrontation entre Ken et Raoh.
      Un second qui se déroule des années plus tard alors que Bat et Lin ont grandi et qui va emmener Ken de l’autre côté de l’océan sur la terre des démons, face à ses autres frères Kaioh et Hyoh (c’est une grande fratrie).
      Je préfère le premier cycle.

      Fist of the Blue Sky,j’ai pas accroché. Mais certains qui font restés dessus étaient satisfaits. Pour moi, le changement d’époque avec la conservation des écoles d’arts martiaux surréalistes ne fonctionne pas trop…

  • Nicolas  

    Bel article, bravo. Par contre je passe, n’étant pas attiré par cette série ultra-violente mais je garde un bon souvenir des dialogues surréalistes concotés par les doubleurs du Club Dorothée.

  • Tornado  

    Lorsque ça passait à la télé, le coeur n’y était déjà plus pour moi (c’est-à-dire que j’avais cessé de regarder des dessins animés).
    Aujourd’hui, « Ken le survivant » est pour moi synonyme d’une télé en perte de censure, qui ne s’en remettra jamais, enterrée par l’avènement de la téléréalité.
    Le seul détail dont je me souviens : Ken était capable de faire exploser un homme en lui appuyant sur un endroit précis de la tête !

    • Jyrille  

      Tout pareil. J’ai arrêté la télé à ce moment et cette débauche de violence ne m’a jamais attiré. Quant au Ronin de Miller, je ne l’ai jamais lu. Cela ne retire en rien la mise en perspective de l’article, ce qui est très intéressant au final. J’ai l’impression que pour ce qui est des mangas et même des comics, l’édition française et sa censure ont causé beaucoup de torts, plus que ce que j’imaginais.

      • Nicolas  

        Enormément de tort, en effet. D’ailleurs, les comics parus dans Strange, et es déclinaisons je les relis en TPB en V.O brut de pomme, dans leurs franche intégralité. Là je suis sûr d’avoir à boire et à manger.

        • Nicolas  

          Tu m’étonnes ! En plus les couleurs sont refaites, c’est beau a voir et à lire.
          Et surtout pas de censure, ni de langue de bois comme du temps de LUG !

  • Bruce lit  

    Voilà tout est dit ! En fait c’est plusieurs endroits. Et ce qui est le plus choquant, ce sont ces doigts qui s’enfoncent dans le corps humain comme dans du beurre….
    En revoyant l’animé, je me rends compte que le graphisme des mises à mort avec ces visages qui se distordent sont vraiment efficace car tout le monde garde le souvenir d’une série sanglante alors que pas une goutte n’apparaît à l’écran. Les explosions se font en ombre chinoise et un éclair blanc suggère l’hémorragie externe.

  • Nicolas  

    Ségolène n’aime pas les grands mecs pleins de muscles, elles préfère les mous a moitié chauve lol

  • Bruce  

    Dites les dessinneux, ma comparaison avec Ézquerra, z en pensez quoi ?

  • Tornado  

    Difficile à dire. Il y a effectivement un léger air de famille. Quant à savoir s’il y a une réelle filiation, je ne sais pas.
    Ce que j’aime chez toi, c’est qu’il y a toujours une comparaison dans tes commentaires avec Garth Ennis ! De même qu’il y en a toujours une en musique avec Waters ou Gainsbourg !
    Je ne te jette pas la pierre, car de mon côté je ne peux pas m’empêcher de trouver des références aux monstres japonais et autres monstres de la Universal ! (rires)

  • JP Nguyen  

    @Bruce : une petite redondance dans cette phrase : Laissé pour mort après un combat qui l’ a laissé pour mort
    et aussi : L’immagination des auteurs en terme d’attaque est sans limites (sans limites, mais avec un m en trop

    Sinon, sur le fond, j’aime beaucoup ce manga.
    Les combats sont sanglants mais aussi bien orchestrés, avec de la tactique.
    Lorsque Souther utilise sa technique du Phénix lui permettant de voler en étant immatériel, Kenshiro réplique avec le Tenha Kassatsu (« poing de la vie et de la mort qui déchire le ciel », ça c’est du nommage de technique) qui permet de frapper à distance, avant de lui paralyser les jambes, pour l’empêcher de prendre son envol…
    Contre un autre grand maître du Hokuto de niveau quasi-égal au sien, Ken se fait paralyser la jambe, mais simultanément il touche son adversaire en paralysant son nerf optique (tous ses coups perdent leur précision, déterminante dans le Hokuto, qui vise les poings vitaux)

    Mais au-delà des techniques, les combats sont aussi parfois chargés d’émotion. Comme quand Kenshiro se bat pour venger Shew sur la pyramide de Souther, ou quand Raoh et Toki s’affrontent.
    D’ailleurs, la technique ultime du premier cycle est le Muso Tensei, qui ne peut être acquise qu’après avoir atteint un certain degré d’éveil. Ken l’atteint le premier car il a traversé moult tragédies. Raoh l’atteint aussi lorsqu’il redécouvre ses émotions (et notamment la tristesse).
    Lorsque Kenshiro s’adresse à Souther, agonisant, il lui « pardonne » ses exactions et lui dit : « l’amour n’est pas que tristesse et douleur. Toi aussi tu dois t’en souvenir. Il y a la chaleur. »

    Moi, ça me fait toujours quelque chose, quand je relis ces épisodes.
    Hokuto no ken, c’est pour les amoureux de baston au coeur de midinette…

    • Bruce lit  

      @ JP : Malédiction du correcteur d’orthographe. Merci de me lire et me relire ! Pour l’instant je revois l’animé et outre l’animation qui a beaucoup vieilli, je trouve moins de finesse que pour St Seiya. Il n’y a que très peu de transitions entre deux combats, lorsque Ken ne se bastonne pas, il pionce et reste muet. Dommage qu’il n’y ait pas plus de vie intérieures comme chez Seiya ou DBZ… Vous rappelez vous de cet inoubliable épisode avant la saga de Cell où Goku et Piccolo passaient leur permis de conduire ? Il manque ce petit supplément d’âme chez Ken…
      @ Tornado : Euh quand même je parle aussi de Seiya et Dragon ball et Christophe Lambert. Parler d’Ennis me semble évident lorsqu’il s’agit de parler de justicier solitaire…. Tiens je viens de finir Goddess. Quelqu’un a lu Goddess ?

      • JP Nguyen  

        Pour l’anime, l’impression peut être faussée par le fait que la partie sur Shin a été rallongée pour attendre l’avancée du manga. Je crois que ça traine sur 20 épisodes alors que dans le manga c’est expédié en un peu plus d’ 1 volume.
        Sinon, pour l’humour, c’est clair qu’il n’y en a pas, à part celui, controversé amené par les doubleurs.

        – Ses plaies sont refermées !
        – Toujours à cette heure-ci !

        – Tu as assassiné notre père, tu va le payer !
        – Tu me f’ras un prix ?

        • JP Nguyen  

          Non, car malgré certains beaux passages, je trouvel’anime baclé par rapport au manga.
          Mais il faut savoir que des OAV sont sortis dans les années 2000, reprenant l’intrigue (en condensé) avec une bien meilleure animation (et certains ajouts scénaristiques).
          De même qu’une série animée spin-off : La légende de Raoh (dédiée à l’ascension du sus-nommé).
          Et aussi plusieurs spin-offs en manga (La légende de Rei, de Toki…)

  • Eddy Vanleffe  

    AAh Ken le survivant…

    Cette histoire outrée et caricaturale d’hommes virilissimes qui pleurent dans les bras les uns des autres quand il meurent..
    Ce héros qui arrive systématiquement trop tard partout, un fois que le massacre est fait et qui combat des punks dégénérés (sans doute par les radiations) interchangeables.
    C’est marrant parce quequand on regarde une version serieuse, les personnages ont toujours des réactions aussi bêtes et absurdes…

    -Je vais me suicider
    -Attends Julia, je t’ai ramené une robe et des bijoux.

    involontairement drôle, tu m’étonnes qu’AB ait fait le choix du délire non stop!
    le pouvoir de l’image et du visuel crée un concept pourtant hyper fort qui comme beaucoup de manga entraîne le reste dans une sorte de maelstrom anesthésiant le cerveau et la logique.
    Je suis comme tout le monde, j’ai adoré quand il obtient ses cicatrices, j’ai adoré Rei est son pouvoirs ciseaux. le sacrifice de Toki est inoubliable, le cheval de Raoh, est une vraie réplique de Death Dealer de Frazetta… Bref visuellement, c’est une claque…
    pour le reste:

    -Coup de pied volant NON identifié !
    -Coup de pied dans la figure avec pointure!

    • Bruce lit  

      J’ai eu un gentil échange avec un lecteur concernant AB et la mort de Corbier.
      Beaucoup s’en sont émus. Le gars avait une bonne bouille et était sympathique.
      Maintenant, sincèrement, être nostalgique des années AB ? Vraiment ? Le club Dorothée, les séries et musique AB, tout le marketing de merde mal foutus et onéreux autour des animés, il faudrait être nostalgique de tout ça ?

      • Eddy Vanleffe  

        nostalgique?
        Je crois que la nostalgie est un filtre traître du souvenir…
        je ne me sens pas nostalgique, je ne renie pas, c’est tout.
        J’assume le fait d’avoir quarante ans, d’être née en 1977, d’avoir donc regardé récré A2, Clob Do etc…
        je n’ai pas connu l’île aux enfants, les visiteurs du mercredi et j’étais déjà trop vieux pour les minikeums.
        Le club en 1987 marque ce fameux tournant où l’enfant n’est plus considéré comme un individu à former et cultiver mais comme un client comme les autres qu’il faut séduire… Les mags jeunesses à l’époque abandonnent progressivement les conseils de jeux et les rubriques sur e monde et les animaux au profits de pubs télé ou pour les baskets…
        c’est ainsi et pas autrement, cette émission peut-être vu pour un symbole.
        Dans leur grande fringale de dessin animés pas chers, ils sont revenus avec des bassines entières de nouvelles séries… Ce n’est pas resté sans suite.
        Quand Akira commence à donner une alternative sérieuse aux lénifiants Disney, une brèche s’est soudainement ouverte.
        en 1995, les rayons manga apparaissent jusque dans les eurosmarchés, papiers vidéos, adaptant souvent des séries apparaissant où?
        Peu importe la censure imposée ou non, si la France est devenu dès la seconde moitié des 90’s le second pays consommateur de manga bien devant les USA (très protectionnistes). servant de locomotive inédite…
        le club DO a eu le même rôle que semic, un marche pied dont tous les éditeurs de manga héritent aujourd’hui…nous sommes un des seuls pays a avoir une vision « patrimoniale » du manga en éditant Ryoko Ikeda, Matsumoto ou en fidélisant sur les carrières des Takahashi ou Hojo qui après cat’s eye et City Hunter a vu publié Sous un Rayon de Soleil ou Family Compo chez nous..

        alors oui, il y a eu des boulettes, dont il faut sourire aujourd’hui puisque toutes les séries incriminées sont aujourd’hui dispo en vostf et donc en intégrale… le mal est donc réparé.
        et moi les répliques de merde, m’ont fait rire, bien plus que …ALF?

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