La révolution en carton (La casa de Papel)

La casa de papel, saison 3 par Álex Pina

Un braquage signé BRUCE LIT

1ère publication le 24/09/19- MAJ le 04/04/20

i Banca Rota !  ©Netflix

2 personnages ne servent strictement à rien sur cette affiche : sauras-tu les trouver? 
©Netflix

LA CASA DE PAPEL est une série espagnole de Alex Pina qui est en passe de devenir un phénomène de société. Diffusées par Netflix, les deux saisons avaient créé un engouement sans précédent obligeant littéralement Pina à rempiler pour un troisième chapitre alors que pour beaucoup la messe était dite.

Pour ceux qui vivent sur la planète Présence et qui n’en auraient jamais entendu parler, LA CASA DE PAPEL raconte le braquage de génie d’un professeur et de ses élèves masqués du visage de Dalí dans l’Espagne contemporaine. La série tranchait avec les règles du genre : les braqueurs ne s’échappaient d’une banque mais s’y installaient, ils n’en volaient plus l’argent mais le fabriquaient avec la collaboration de leurs otages. 

Après avoir ridiculisé la police et l’armée, chaque personnage s’échappaient avec quelques millions d’euros et, en  bonus pour le professeur, la fliquette qui le pourchassait et dont il s’était entiché. Plein de rebondissements, de situations improbables mais portée par des acteurs dynamiques,  LA CASA DE PAPEL aura dynamité son entrée dans la culture geek avec notamment la présence de Cosplayers et leurs fameuses tenues de Dali dans les conventions.  

Alex Pina aura pris son temps pour écrire cette saison qu’il voulait à la hauteur des précédentes avec le même casting. A t-il réussi son pari ? C’est ce que nous allons voir pour peu que les spoilers ne vous fassent pas peur. 

Lorsque commence cette nouvelle histoire, le spectateur peut constater que nos braqueurs coulent des jours heureux dans des paysages de cartes postales.  La sensuelle et sauvage Tokyo s’ennuie de  boire et copuler sur son île déserte avec son fiancé Rio.  Sa décision de le quitter pour aller faire la fête en Amérique Latine met en branle (sic) une chaîne d’événement aboutissant à la capture puis à la torture du jeune homme par le gouvernement espagnol.

Rongée de colère et de culpabilité, Tokyo reprend contact avec Le Professeur et le supplie de retrouver son fiancé. Pour ce faire, quoi de tel qu’organiser un nouveau braquage spectaculaire pour attirer l’attention des médias puis du gouvernement.  Nos Dali s’attaquent désormais à la réserve d’or du gouvernement espagnol. Il s’agit pour le professeur d’organiser une crise politique pour dénoncer la torture commis sur son ami.


Haut les masques !

LA CASA DE PAPEL est à la fois révérée et raillée pour l’invraisemblance de ses situations et la ruse du Professeur à anticiper les réactions de ses antagonistes.  Ceux que les premières saisons avaient courroucé prendront la poudre d’escampette : LA CASA DE PAPEL reprend les fondamentaux de la série avec nettement plus de moyens : plus de figurants, plus de droits d’auteurs (une excellente utilisation de DI DOO DAH de Gainsbourg et une autre jouissive de ROCKS de Primal Scream), plus de décors (escales en Thaïlande, en Amérique Latine ou en Italie).

Pour le scénario, nous sommes encore en terrain connu : Tokyo est sexy et imprévisible, Nairobi attachante et violente, le Professeur un joueur d’échec hors pair.  La dose de nouveauté vient du rajout dans la bande des anciennes victimes des premières saisons : Raquel qui a trahi la police et qui va assister son amant dans l’organisation du casse et Monica,  l’ex-otage judicieusement nommée Stockholm qui élève son enfant avec Denver.  Par un habile tour de passe-passe, on retrouve le dandy Berlin exécuté dans la saison précédente sans que cela soit gênant.

Stockolm, l'ancienne otage passée terroriste sans que cela soit très convaincant.  ©Netflix Source : Allociné  http://www.allocine.fr/series/ficheserie-21504/photos/detail/?cmediafile=21628265

Stockolm, l’ancienne otage passée terroriste sans que cela soit très convaincant.
©Netflix
Source : Allociné 

Tout concourt à faire de cette 3ème saison, une histoire où les femmes dominent les rôles masculins. Les dialogues sont souvent spirituels et s’apprécieront d’avantage en espagnol pour les nombreuses vannes colorées.  Dans ces moments LA CASA DE PAPEL sait retrouver la verve des films d’Almodovar.  Quelques belles sorties sur le sexe homosexuel, le patriarcat et des femmes badass fatiguées qu’on l’on regarde leurs culs même durant un braquage.

La force de la série repose sur ces interactions souvent irrésistibles entre ces personnages que le spectateur a appris à apprécier malgré leurs zones d’ombre. Tokyo fait sucer son flingue à un baroudeur qui la déshabille du regard, Nairobi a  la meilleure scène  de  la saison lorsqu’elle expose sa conception déviante de la maternité et  le destin de Raquel clôt efficacement l’histoire. Face à elles, une profileuse toute droit sortie d’un film des frères Coen : enceinte jusqu’aux yeux, chahutée par ses hormones et dotée d’un caractère espiègle et faussement candide, Alicia avec ses pulsions sadiques et son indifférence à se salir les mains est déjà une vilaine mémorable sur laquelle circule les plus folles rumeurs sur le net.

Alicia, une femme au bord de la crise de nerfs et surtout de l'accouchement.  ©Netflix Source Allociné http://www.allocine.fr/series/ficheserie-21504/photos/detail/?cmediafile=21635118

Alicia, une femme au bord de la crise de nerfs et surtout de l’accouchement.
©Netflix
Source Allociné 

Les plus grands frissons, le spectateur les aura au début et à la fin de la saison : le cliffhanger promet bien entendu une quatrième saison avant la fin de l’année. Quant au début, l’on était en droit de penser qu’avec le mouvement des Indignés, l’Europe en crise et celle des gilets jaunes, Pina disposait d’un matériel exceptionnel pour raconter la nouvelle histoire de ROBIN DES BOIS qu’il avait promis. C’était dans son cahier des charges : LA CASA DE PAPEL serait désormais une série politique. On y entrecroit  lorsque la bande à Dali jette des milliers d’Euros à la foule madrilène du haut d’un zeppelin. Lorsque commencent des émeutes faisant des braqueurs des héros populaires contre un gouvernement corrompu (un épisode est consacré au  Panama Papers), on se dit qu’à l’action haletante va s’ajouter une autre couche de lecture bienvenue.

A ce titre,  LA CASA DE PAPEL est un échec : comme en politique, ces promesses étaient trop belles pour être tenues et la morale, assez embarrassante. Nos héros ne sont pas des Robin de Bois, leurs actes ne sont pas altruistes. Ce don du ciel est une diversion pour permettre de pénétrer incognito dans la banque, pas une redistribution désintéressée auprès d’opprimés.  Nos héros achètent  leurs alliés, monnaient le silence, menacent et font chanter. Chaque épisode commence avec un avertissement : la série a recours a du placement produit ! En matière de subversion, rien pour détrôner LE PRISONNIER donc…

Idolâtrés comme des rock-stars, les Dali sont finalement assez conservateurs : du sexe (hors champ et bien poli), pas de drogues, une gentille cuite pour Tokyo et des personnages monogames : on a connu plus dévergondés ! Nos révolutionnaires de papier avec leur butin égal au PIB d’une nation pauvre n’ont jamais pensé à réinjecter leur pognon dans des écoles, des OMG ou des infrastructures populaires. Ils se comportent au contraire comme des touristes  décérébrés sur des îles de cartes postales où ils vivent sans se mélanger à la population locale. Pour la fibre sociale, on repassera :  même un bandit comme Escobar saura se montrer plus généreux dans NARCOS.

LA CASA DE PAPEL ne propose ni une redéfinition du monde, ni un modèle d’économie équitable.  Nos héros pratiquent au contraire l’entre-soi, dînent dans des lieux huppés à la décoration bourgeoise et  privilégient leur intérêt personnel à celui des autres.  Dans ces nouveaux épisodes, acteurs et scénaristes se désintéressent totalement du sort et de la personnalité des otages à tel point que cela en devient malsain.  Le professeur et sa bande risquent la vie d’innocents, s’en servent de boucliers humains, terrorisent des civils pour…dénoncer la torture sur leur ami !  C’est assez puant, sans aucune empathie et d’un romantisme en toc.

Rappelons que déjà dans la 1ère saison Berlin violait et manipulait une jeune otage  sans que cela gène ses équipiers ou sa glorification à l’écran. Mazette, dans ces moments LA CASA DE PAPEL pourrait avoir été scénarisé par Mark Millar, autre grand spécialiste des idées en vrac et du viol des femmes comme ressort dramatique obligatoire.Tokyo se comporte comme une ado en rut, indifférente aux  angoisses qu’elle suscite, Denver, jeune père de famille simule des exécutions, tire sur un otage désarmé et l’envoie ensuite chercher une bombe pour qu’il s’endurcisse. Les nouveaux personnages ne servent à rien ou sont mal exploités.

Palerme, le psychopathe de substitution à Berlin. ©Netflix Source Allociné http://www.allocine.fr/series/ficheserie-21504/photos/detail/?cmediafile=21635121

Palerme, le psychopathe de substitution à Berlin.
©Netflix
Source Allociné 

Pourtant, si l’on en vient à considérer le show comme une adaptation d’une BD imaginaire, LA CASA DE PAPEL reste un divertissement  plaisant à suivre. La série doit beaucoup à 24 pour son rythme haletant (mais sans son intrigue politique) et surtout à PRISON BREAK dont le pitch est quasiment le même : s’emprisonner dans une forteresse et planifier avec des plans A, B, C… une échappatoire quitte à prendre les autorités pour des connes : se tatouer le plan de la prison sur le dos ou se cacher dans les arbres lors d’une battue policière.

Les ficelles sont énormes, les couleuvres à avaler ont la taille d’un Anaconda mais LA CASA DE PAPEL a un atout : l’humour et le sens de l’équilibre de mettre cette grosse farce en scène sans tout à fait se ridiculiser.  On pourrait même arguer que la série a tout d’un Shonen, ces mangas réservés aux jeunes adolescents, violents ma non troppo. Les personnages ont un costume, sont unis comme une famille, se sacrifient les uns pour les autres et se dépassent constamment. L’intelligence supérieure du Professeur trouverait tout à fait sa place dans DEATH NOTE ou LIAR GAME.  Quant au surnom de notre héroïne, il renvoie directement à la capitale du manga, non ?

Séduisante et racoleuse, menteuse et sournoise, LA CASA DE PAPEL semble se réinventer lors du dernier épisode qui propose une mise en abyme intéressante : au Faut-il recommencer un casse ?  correspond le Une nouvelle saison, mais pour quoi faire ?  Le cliffhanger propose la destruction totale du statu-quo de la série.  La saison 4 saura-t-elle exploiter des personnages plus sombres qu’auparavant ou jouera -t-elle la sécurité ? Un argument comme un autre pour retrouver la bande à Tokyo prochainement sur Netflix.

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Crainte et attendue, la saison 3 de LA CASA DE PAPEL  fait vibrer le Bullshit Detector de Bruce Lit avec sa révolution de carnaval et Tokyo en adolescente en rut.  La contre-révolution se passe ici .

LA BO du jour : si les ados fans de Bieber et de Rihanna découvrent le petit cul dodelinant de Gillepsie et sa bande, la révolution n’est pas perdue…

93 comments

  • Matt  

    Ouais ouais ouais…encore une série TV phénomène qui dure trop longtemps, tout ça…
    J’ai déjà dit que ça me gonflait ça ?
    Bon personne va parler de films un peu ?^^ Au moins il y a une fin dans les films.
    Bref…comment dire ? Je ne suis pas intéressé par ce machin. Je suis sûr qu’il y a des qualités dans les premières saisons, mais voilà comment finissent les 3/4 des séries ; ça s’étire, ça devient creux ou répétitif, tout ça pour continuer à faire marcher la machine à fric. ça me décourage et ça me coupe l’envie de regarder.

  • Michel  

    Je te trouve bien indulgent avec cette bouze Bruce. Deux étoiles quand même.

  • Tornado  

    Ah ben voilà un truc qui fait le buzz, la hype et le phénomène social dont j’en n’ai rien à f….
    Pas vu un seul épisode. Rien que le fait qu’on ait essayé de me vendre ça comme le nouveau Prison Break (une série qui m’avait fait fuir avant le 10ème épisode) m’a vacciné d’emblée.
    Ma défense sera la suivante : On ne pas tout voir, tout lire, tout écouter ou tout regarder. Je suis donc trop occupé à autre chose… 🙂

    • Bruce lit  

      @Tornado et Michel : 2 étoiles c’est mon ressenti. Il y a des bons moments et je pense que ma critique parvient à souligner les qualités et les défauts du show. Car la CASA DE PAPEL n’est que ça : un show ! Divertissant par moment, affligeant par d’autres.
      @Matt : comme toi , j’ai aussi des envies de cinéma. J’ai vu dimanche BURN AFTER READING des frères Coen que j’ai trouvé vraiment bien réalisé même si je pense qu’il est plus intéressant à lire qu’à voir. Le film a un gros problème de rythme. Quant aux articles cinéma, hey, je fais avec ce que l’on m’envoie… Il devrait bientôt faire son come back : Orca, les Giallo, Halloween et Scarface, j’ai ça en magasin, oui.

  • Eddy Vanleffe  

    finalement une analyse qui ne démonte pas trop une saison in-regardable…
    mauvais remake de V pour Vendetta, son héroïne est un repoussoir en rut comme le dit le boss, personne le lui tient rigueur sur le fait que chaque drame arrive par sa faute et cela ne semble pas non plus la toucher…
    le retour de Berlin et son remplacement par je ne sais plus qui et totalement raté, le gars amoureux à sens qui croit qu’il se morfond avec panache est juste un sale con.
    plus rien ne tient et la flic enceinte est tellement détestable, sadique et répugnante que ça en devient une épreuve de regarder…
    Je trouve que Matt est souvent sévère sur les séries TV mais on est dans la cas d’école où je suis d’accord avec lui. LA CASA DE PAPEL avait UNE histoire à raconter avec un développement et une fin des climax pour chacun des personnages. ici on plonge au boute de cinq minutes dans la « loi du scénariste ». tout arrive pas parce que c’est logique mais parce qu’il faut que ça arrive pour justifier le fait qu’on regarde et le cliffhanger est presque méta. c’est le public qui est pris en otage, presque obligé de regarder la prochaine… je serais tout seul, ce serait non!

    • Bruce lit  

      Ah ah ah…
      La tyranie de ces dames !
      Je ne renierai pas le plaisir que j’ai eu lors des deux premières saisons.
      Et je regarderai la quatrième sans me forcer pour voir, comme je le mets dans l’article, si les scénaristes rebondissent comme le twist le laisse penser.

    • Matt  

      Eddy, je fais un peu le troll exprès parce que ce mode de consommation n’est pas le mien, et je déteste les histoires interminables qui continuent juste pour continuer et exploiter le filon.
      Les séries TV sont très touchées par ça car contrairement à un film, elles sont produites pendant la diffusion, et les retours des spectateurs ont une influence sur la façon dont la série est façonnée. ça peut être catastrophique pour l’intégrité artistique du truc de continuer encore et encore tant que ça marche.

      Je préfère le format film qui, même s’il y a des blockbusters qui répondent à des cahiers des charges, sont conçus avant et ne sont pas influencés par les retours (bon…encore une fois, sauf les blockbusters qui balancent plein d’images en avance pour avoir des avis et changent parfois en fonction des fans mécontents)

      Et parfois les séries comme Penny Dreadful qui doivent s’arrêter parce que les retours ne sont pas assez lucratifs par rapport au budget…ben c’est pas une mauvaise chose (à condition qu’ils parviennent tout de même à donner une fin correcte avant l’arrêt total) Au moins ça permet de boucler quelque chose sans renchérir encore et encore.

      Et puis même les séries TV qui sont longues et réussies de bout en bout…je finis par me lasser si c’est trop long^^ C’est juste pas mon truc quand c’est long. J’ai envie d’autre chose, je décroche. J’ai laché GoT par exemple parce que l’enthousiasme est passé, ça trainait et puis voilà quoi…plus envie.

      • Tornado  

        GoT est une réussite éblouissante quasiment de bout en bout. Je ne vois que la 7° saison qui ne m’ait pas entièrement convaincu. Il n’y a que 6 saisons de 10 épisodes, une avant-dernière de 7 et une dernière de 6 épisodes. 73 épisodes pour un chef d’oeuvre de la série TV, ça me semble extrêmement raisonnable.
        Une série doit rester une série. C’est son principe et son ADN. Ça se regarde comme ça. Si tu y mets 15 épisodes maximum, c’est une mini-série. Et c’est différent.

        • Matt  

          Entre 15 et 73, il y a une nuance^^
          Les 27 de Penny Dreadful j’ai tenu. Aussi parce que le sujet et l’ambiance touchait à ce qui me plait^^
          Et puis ben je préfère les mini séries, voilà !^^

        • Matt  

          Et j’ai quand même lu que la dernière saison de GoT était bien précipitée. Symbole qu’il fallait finir vite, alors que ça traînait dans les précédentes.
          Si déjà ils n’avaient pas fait durer autant, la fin aurait pu être mieux amenée.
          J’ai quand même lu des trucs…genre la mort du roi de la nuit avec un Arya ninja et paf, ça résout le truc qui faisait peur depuis la saison 1 avec les marcheurs blancs. Youhou…lma montagne qui accouche d’une souris.

          Enfin bref j’ai pas vu la chose mais sans me joindre aux rangs des haters (j’ai pas vu la saison moi même après tout), ça semble quand même précipité, avec des grosses bastons censées être impressionnantes qui ont peu de figurants et qui n’impressionnent pas du tout (apparemment moins épique que la première attaque de Stannis à la fin de saison 2)

          • Tornado  

            Mouais, j’en entendu des vertes et des pas mûres sur cette dernière saison. C’est parfois un peu précipité c’est vrai. Mais rien d’incohérent. Si cette dernière saison est considérée comme ratée, alors je me marre sur tout le reste des créations de tout type.
            Quand à cette histoire de peu de figurants : N’importe quoi.

          • Matt  

            A tout hasard, tu connais la mini série Jekyll de 2009 ?

          • Bruce lit  

            Nope.
            Ces jours-ci j’ai regardé LES DERNIERS TSARS, très instructive sur la chute de la famille Romanov.

          • Matt  

            La question était un peu plus pour Tornado en fait^^, étant donné son affiliation avec les œuvres référentielles à la littérature d’horreur classique^^

            Mais je ne connaissais pas LES DERNIERS TSARS tiens, tu m’apprends un truc.
            J’aime bien le format de série courte, ça permet des trucs un peu difficiles à caser dans un film de 2h mais sans partir en délire de série interminable. Pour adapter des romans aussi ça peut aider.
            Certains me disaient d’ailleurs que les films IT seraient mieux passés dans un format série courte au lieu de « blockbuster d’horreur » dont la partie 2 fait doublon avec la première qui a plus afin d’assurer des entrées au ciné.

          • Bruce lit  

            LES TSARS une serie complète en 8 épisodes et pas de saison 2.
            Pour les passionnés d’histoire, c’est un rdv important.

          • Matt  

            Ah…apparemment ça fait râler les russes par contre.
            Il y aurait des erreurs^^
            Après on revient dans le débat des œuvres historiques et leur fidélité…
            Moi je sais que j’ai du mal si ça se plante complètement, ou si comme dans les films de guerre US, les américains ont toujours le beau rôle.

            Après il s’agirait d’erreurs typographiques, de la présence du tombeau de Lénine bien avant qu’il ait été réellement construit.
            C’est pas forcément les pires boulettes. Mais bon…les russes sont pas contents apparemment^^ (comme souvent)

          • Bruce lit  

            L’erreur est amusante : le plan montre la tombe de Lenine alors qu’il s’agit d’une photo récente .
            Le site en question est russe et « chipote » à mon sens sur la représentation des paysans russes que l’on ne voit pas. Quant aux scènes de sexe, il n’y en a pas du tout !
            Il y a forcément des distorsions historiques mais rien de si choquant que la représentation de la Shoah à l’écran qui chez Begnini a obtenu les bravos.
            L’interprétation est remarquable, le suivi de l’histoire fluide et pédagogique, non manichéen : on a pitié du tsar et du sort de sa famille tout en ayant conscience que son imbécillité politique a coûté la vie de millions de personne. Les légendes de Raspoutine et de Anastasia se dévorent de bout en bout, entrecoupés d’intervention d’universitaires et d’images d’époque. J’ai passé un très bon moment auprès de la famille Rommanov. Si tu en as l’occasion, fonce !

          • Matt  

            Tiens le dernier samourai avec Tom Cruise est un gros foutage de gueule historique par exemple^^

            Par contre cette histoire est intéressante (et vraie) :

            https://www.youtube.com/watch?v=GNsswwE3VZI

          • Matt  

            Bon ok ça fait envie quand même ton truc^^
            Je pense que l’important est de savoir aussi prendre du recul et être conscient de certains distorsions historiques. Quitte à se renseigner après.
            J’aimais beaucoup dans Murena le lexique que Dufaux dressait en expliquant qu’il y avait parfois 2 versions connues, et qu’il en avait choisi une et pas l’autre.
            On accepte beaucoup mieux la chose quand on le sait, et qu’on comprend bien que le mec ne peut pas raconter 2 versions.

  • Présence  

    Merci pour la planète Présence, parce que si j’avais déjà vu le titre, j’ignorais tout du contenu. J’aurais enfin l’air un peu moins bête dans les conversations entre collègues. 🙂 J’ai beaucoup aimé cet article qui énonce explicitement ce qui ne correspond pas à tes attentes et à tes valeurs, et qui fait aussi ressortir les qualités de la série telle qu’elle est, sans se cantonner à ce qu’elle aurait pu être.

  • Eddy Vanleffe  

    série ou mini série, j’ai l’impression aussi qu’il vaudrait mieux parvenir à se désinformer de tous les « échos » et « rumeurs » et profiter de ce qu’on a envie de regarder…
    les séries ne vont jamais dans le sens où je les aurais vu tourner alors…
    La casa de papel ce sont deux excellentissimes saisons et comble de bonheur, elle se suffisent à elle même.
    il suffit de ne pas tenir compte de celle-ci, que j’ai trouvé encore bien plus médiocre que le boss apparemment…
    GOT c’est adapté de livres et ils ont toujours plus ou moins faire une saison/un livre… ils ont réussi à tenir la route grosso-merdo dans rallonger la sauce plus que ce su’il fallait pour l’histoire qu’ils avaient à raconter…
    pareil pour Babylon 5 (que j’ai pas vu) mais Strazczynski avait écrit 5 saisons et il a fiat 5 saisons… baste!
    je vois mal un jour DUNE en mini série…

    inversement au cinéma 3 films pour le Hobbit, c’est long mais c’est long…

    En ce moment nous on regarde SHERLOCK, c’est court et c’est surtout très bien….

    • Matt  

      Et Sherlock c’est en partie par le même réalisateur (Steven Moffat) de Jekyll dont je demandais plus haut si quelqu’un l’avait vue^^

      • Eddy Vanleffe  

        Steven Moffat?
        donc non pas ENCORE vu…

        • Matt  

          Oui c’est une mini série anglaise en 6 épisodes sur une variation du « mythe » de Jekyll, joué par William James Nesbitt
          J’ai vu ça il y a déjà un bail mais j’avais bien aimé.

          « Le Docteur Tom Jackman abrite dans un même corps deux personnalités diamétralement opposées : celle d’un tranquille père de famille, discret et effacé, et celle de Hyde, un personnage fantasque et violent.

          Désirant à tout prix cacher ce dédoublement à ses proches, Jackman a « signé un pacte » avec son double maléfique : si le docteur tente de trouver un remède à cette « transformation », Hyde les tuera tous les deux, et si Hyde commet un meurtre, Jackman ira se dénoncer à la police. »

          • Eddy Vanleffe  

            Moffat c’est quand même une bête en terme d’originalité et scénarios tordus

          • Matt  

            Je crois comprendre que Moffat est surtout connu pour Dr Who, non ?
            Mais je n’ai jamais regardé cette série.

        • Matt  

          Sinon Eddy, moi je veux bien que certaines séries soient bien calquées sur les romans ou BD ou autres œuvres originales. Mais qui te dit que j’aurais pas trouvé ça trop long aussi en bouquins GoT ?^^
          C’est fidèle si tu veux, mais ça ne rend pas l’œuvre originale incritiquable^^
          C’est pas mon truc quand c’est super long, c’est tout.

          • Eddy Vanleffe  

            non mais tu aimes ce que tu veux… ^^
            mais GOT n’est pas une série comme CASA, étirée jusqu’à la lie… c’est un objet prévu (plus ou moins) comme ça. et écrit en conséquence…
            pour les romans, je ne connais pas tes goûts…
            C’est énorme mas très bien écrit et le « critique » qui a comparé ça aux « Rois Maudits », a mis dans le mille… j’aime bien.
            perso, j’aime peu les cycles longs…mais là ça passe tout seul…

          • Matt  

            Tu noteras que j’ai cité GoT en parlant des séries qui semblent bien fichues de bout en bout. Mais que même là j’ai lâché prise, j’en ai eu marre. Je tiens pas.
            Après c’est peut être aussi parce qu’il fallait attendre 1 an entre chaque saison et que ce serait mieux passé si j’avais eu tout à disposition en même temps, mais bon en gros je ne peux pas resté intéressé 7 ans de suite par un truc moi.

          • Matt  

            Tiens j’avais vu Top of the lake aussi comme mini série.
            Pas inoubliable mais pas mal. La série vaut surtout pour son cadre dans un bled paumé de nouvelle Zélande avec de bons gros abrutis locaux dangereux qui font leur propre loi et sont impliqués dans une affaire criminelle.

          • Tornado  

            Je n’ai pas vu ce Jeckyll mais ça fait bien envie. (mais bien sûr que je suis amateur du sujet ^^)
            J’ai vu la 1° saison de Sherlock (notez comme à chaque fois il enlève la moitié du nom, le gars) et j’ai trouvé ça absolument génial.

          • Tornado  

            Top of The Lake j’en avais tellement entendu des farandoles que j’ai été plutôt déçu. Il ne se passe rien entre les trente premières minutes et les trente dernières…

          • Matt  

            Tiens Sherlock j’ai pas compris, pourquoi il y a un trailer qui les montre dans l’ère Victorienne ? C’est pas censé se passer de nos jours ? Y’a un univers parallèle ou quoi ?^^

          • Matt  

            Mais ça peut me tenter ça, Sherlock.
            Déjà parce que c’est court (3 épisodes par saison, 4 saisons)
            Et parce que je connais un des réalisateurs avec Jekyll, et que ça peut s’avérer intéressant.

          • Tornado  

            Non mais Sherlock c’est fait pour toi, Matt ! 🙂

            « Sherlock j’ai pas compris, pourquoi il y a un trailer qui les montre dans l’ère Victorienne ? C’est pas censé se passer de nos jours ? Y’a un univers parallèle ou quoi ? »

            Ben oui, exactement ! ^^

          • Matt  

            Ah…
            Pourquoi c’est pour moi ? Il ne fait pas de karaté ?^^
            Enfin je risque rien à tester, ça me parlera surement mieux que les films avec Robert Downey Jr.

          • Jyrille  

            Alors, GOT, j’ai lu les deux premiers livres en poche (qui sont désormais édités en un seul volume vu que ça va en gros sur la première saison) et je trouve ça très très mal écrit. Du coup j’ai abandonné, je n’y prenais aucun plaisir.

          • Jyrille  

            SHERLOCK, c’est absolument génial. Avec Maël on est fans. Et la première saison est la moins bonne ! Enfin pour moi, beaucoup n’ont pas aimé la dernière.

            Il y a en tout 13 épisodes, dont un spécial (peut-être un épisode de Noël) qui se passe en effet pendant l’ère victorienne.

          • Matt  

            J’ai vu 2 saisons pour l’instant.
            J’ai préféré la 2eme en effet. On verra par la suite^^
            C’est en effet bien joué, fidèle dans l’esprit malgré l’époque moderne. Très chouette.

          • Tornado  

            Purée t’es un rapide ! 😀

          • Matt  

            Ce ne sont que 6 films^^
            Un presque chaque soir depuis qu’on a commencé à en parler.
            Je viens juste de voir le premier de la saison 3 là.

            J’ai pas de gosses ni rien aussi hein, ça « aide » à n’avoir rien d’autre à foutre.

          • Matt  

            Et avant qu’on me dise « ben alors si t’as du temps, pourquoi tu mates pas plein de séries ? »
            Parce que j’aime pas me sentir pris en otage par des trucs interminables^^
            Là c’est quasi des épisodes indépendants qui racontent chacun une histoire avec une fin. Rien à voir avec un GoT ^^

  • Kaori  

    Je vis sur la planète Présence (avec Matt, visiblement) : entendu parler, évidemment, mais jamais regardé un seul épisode (je suis un petit peu réfractaire à ce qui vient d’Espagne, ne parlant pas un seul mot d’espagnol…).
    Donc merci pour ce résumé.
    Ceci confirme ce que je pense du monde des séries actuel (et bien expliqué par Matt). L’audience fait la série, et on se retrouve avec de bonnes séries écourtées et dont on n’a jamais la fin, et de bonnes séries étirées avec des saisons de moins en moins bonne et une fin ratée. Je l’ai déjà dit ici, mais la seule série qui ne m’a pas déçue de saison en saison, c’est BREAKING BAD. 5 saisons, pas trop longues, et un scénario suivi de bout en bout (enfin je crois). Bon, du coup, vu le succès, on a eu le spin-off, qu’on est en droit de regarder ou pas. Moi ce fut « pas ». Mais je me ferais bien le film à venir.

    LA CASA DE PAPEL, c’est une série que j’aurais pu regarder, par curiosité, au vu de l’engouement général, et parce que c’est le genre de série que j’apprécie, mais à lire l’article, je vais sans doute continuer de m’abstenir.

    • Matt  

      « je suis un petit peu réfractaire à ce qui vient d’Espagne, ne parlant pas un seul mot d’espagnol »

      Drôle de remarque. Tu parles japonais pour regarder des animes ?^^
      Pour ma part j’ai de bons films espagnols dans ma DVDthèque.
      Mais là ça ne me dit rien : longue série, tout ça, j’ai déjà tout dit^^

      • Kaori  

        Je suis quasi sûre que je connais plus de mots en japonais qu’en espagnol ^^;

        Je trouve le cinéma espagnol très bien fait, et même une référence dans certains genres, mais les séries, j’avoue que j’avais un a priori.
        Et Bruce dit qu’il vaut mieux regarder en VO. Ben c’est con, mais autant les langues anglaises et japonaises, je perçois le truc, les intentions, je mémorise des mots et des expressions, autant pour l’espagnol, je me sens super inculte, donc ça : « Les dialogues sont souvent spirituels et s’apprécieront d’avantage en espagnol pour les nombreuses vannes colorées. », ça ne peut pas fonctionner avec moi.
        Mais bon, ce n’est qu’un détail, c’est juste un peu frustrant…

        • Bruce lit  

          @Kaori : je n’ai pas testé la VF.
          Comme toute langue latine, les jurons sont particulièrement sonores en VO. C’est ma langue de prédilection lorsqu’il m’arrive de me disputer avec Madame. La réconciliation se faisant toujours en français.

    • Bruce lit  

      Ok, donc :
      Les habitants de la planète Présence :
      Les hommes = les présents
      Les femmes : les présentes
      les enfants : les présentables
      la langue : le présentement
      les animaux : les présentations
      l’économie : eh…les comics !

  • JP Nguyen  

    Avec un abonnement Netflix, impossible d’échapper aux publicités pour cette série. Mais je n’ai jamais franchi le pas pour regarder un seul épisode. Quelque chose au niveau du visage des acteurs, j’accroche pas (ouaip, excuse bidon, mais c’est comme ça).
    La série est assez populaire pour que le clin d’oeil dans le film Nicky Larson ait bien marché sur moi (le caleçon de Nicky marqué « la casa de Popol »).

    • Kaori  

      Ah oui j’avais remarqué le caleçon ^^

  • Matt  

    J’ai regardé hier le premier épisode de Sherlock.
    Ce sont de longs épisodes ! Durée d’un film. Mais bon comme au final il n’y en a que 13, ça devrait aller^^
    En tous cas j’ai vraiment bien aimé. Bien joué, avec un Benedict Cumberbatch très bien dans le rôle du génie sociopathe.
    Et le Londres moderne ne fait pas « trop » moderne. C’est une ancienne ville, ça fait moins neuf que les grosses villes américaines.
    J’ai bien aimé les passages avec Mycroft aussi. Je me suis demandé au début si ce n’était pas censé être Moriarty ou un grand méchant du genre, mais non.
    Il parait que les auteurs de la série sont fans de « la vie privée de Sherlock Holmes » de Billy Wilder^^ (dans lequel on voit déjà cette rivalité entre les 2 frères)

  • Tornado  

    Tiens, en cherchant un peu, je viens de voir que Steven Moffat a écrit une mini-série Dracula (270 minutes) en cours de tournage en ce moment même !

    • Matt  

      Oui j’ai vu ça aussi, c’était daté de 2019 dans la filmographie, donc pas encore sortie.^^

    • Matt  

      Je me demande d’ailleurs si le choix de placer l’action de nos jours vient de questions de budget ou pas.
      Alors certes ça peut être une volonté de moderniser en mettant Sherlock dans un monde plein de nouvelles technologies qu’il maîtrise parce qu’il est super fort^^
      Mais techniquement ça doit aussi coûter beaucoup plus cher de recréer des décors et costumes d’époque, comme dans Penny Dreadful (ou GoT qui est une série avec un sacré budget)

      • Tornado  

        Pour Sherlock c’est vraiment le concept de le confronter aux nouvelles technologies qui fait l’apanage de la série. Tu verras comme c’est génial de le voir utiliser tout ça avec le même génie déductif que dans les histoires situées à l’ère victorienne !

      • Matt  

        Et du coup le truc qui se passe dans l’ère victorienne, c’est un épisode spécial ? Je vois qu’il y en a un appelé « la mariée abominable » qui se déroule dans le passé.

        • Eddy Vanleffe  

          je n’ai pas ressenti une quelconque contrainte de budget, je prense plutôt que Moffat a voulu faire le pari d’un Sherlock Holmes à l’heure actuelle.. c’est très fidèle à l’esprit des livres de Conan Doyle tout en taillant dans le vif sur les repères les plus marqués…
          comme le fait qu’ils ont fait du corpulent Mycroft une sorte de lévrier et de Moriarty, un sale gosse…. il détournent pour mieux rendre hommage à l’essence…
          le truc le plus visible c’est la casquette iconique qui devient une sorte de running gag pour qu’il ne la porte pas… dans les nouvelles, je crois qu’il la porte UNE fois…

        • Tornado  

          « Et du coup le truc qui se passe dans l’ère victorienne, c’est un épisode spécial ? »

          Ben ouais. Tu vois tu devines tout. Cette série te fais de l’oeil ! 😉

          • Eddy Vanleffe  

            Le plus fort de la modernisations c’est de réussir à rapprocher les dons de Sherlock des nouveaux travaux sur la mémoire notamment ceux de Sébastien Martinez…

          • PierreN  

            Mention spéciale à l’épisode avec Irène Adler dans la S2. Dommage que la qualité baisse dans les saisons suivantes (la 3 & surtout la 4).

          • Matt  

            Je viens de voir cet épisode avec Irène Adler. Très bon en effet^^
            Pas sûr d’être fan du côté « gamin » de Moriarty, mais on va voir…
            J’ai essayé en VF après avoir regardé la saison 1 en VOST, mais je peux pas. ça rend vachement mieux en VO^^ L’accent britannique et la voix caverneuse de Cumberbatch, ça le fait mieux^^

        • Jyrille  

          Oui Matt c’est celui-là. J’ai vu le second Sherlock avec Robert Downey Jr et même si c’est un bon divertissement, c’est tout de même trop éloigné et trop bancal pour que j’aime ce Sherlock. Comme tu le dis souvent, cela aurait pu être n’importe quel autre nom que rien n’aurait changé.

          Alors que là, Moffat a fait un vrai boulot d’adaptation, c’est le Sherlock qu’on veut ! Vous m’apprenez qu’ils sont fan du film de Wilder, ça tombe bien moi aussi ! Il faut absolument que je le revoie, même si je me souviens d’un tas de passages.

  • Jyrille  

    Alors, merci pour l’article, déjà, car oui, cette série est devenue un phénomène. Et je le trouve rafraîchissante. Même si on avait également un braquage original dans le même style dans le film INSIDE MAN de Spike Lee où l’équipe de braqueurs restait dans la banque, avec un discours également politique, ici on va un peu plus loin : les masques de Dali rappellent celui des Anonymous, l’idée de base de la première partie était géniale (créer de la monnaie officielle, bon sang mais c’est bien sûr !), un environnement pour une fois différent (Madrid), des personnages attachants même si complètement improbables, et ce dès le premier épisode. Il faut savoir que les deux premières saisons n’en sont en fait qu’une seule, puisque la version originale propose 15 épisodes de 1h15 chacun. Le découpage en deux saisons est donc artificiel, et cette saison 3 est en fait une première partie d’un nouvel arc, qui devrait logiquement prendre fin avec la saison 4. J’ajoute que l’on pose aussi beaucoup à PRISON BREAK.

    J’ai une vraie question : les images projetées par le Professeur en ce début de saison où l’on voit des gens manifester avec le masque de Dali sont-elles vraies ?

    Je suis complètement d’accord avec le début de ton article : plus de personnages féminins, de décors, sur une trame presque identique. Je dois avouer que malgré un ou deux épisodes inutiles au milieu, la série n’est jamais pénible à suivre. Les flashbacks sont bien dosés, notamment l’alternance entre le présent et les explications de casse (procédé efficace qui faisait déjà le sel des deux premières saisons), ce n’est pas avare en action et suspense, et c’est toujours aussi improbable et incohérent (ils avaient autant de matos dans deux camions ??). Bref, on reprend tout et on recommence.

    Le nouveau personnage de la commissaire enceinte est encore plus improbable que précédemment, et elle m’énerve vraiment. Mais c’est son rôle… on reste en terrain connu.

    En ce qui concerne le politiquement correct, je ne te suis pas : a-t-on besoin d’être infidèle et drogué pour être rock n roll et rebelle ? Je ne le pense pas du tout (mais tu le sais déjà…). D’ailleurs tu te contredis un peu : Berlin viole, c’est totalement politiquement incorrect, mais il doit être un héros dévergondé ? Pour moi ils restent des braqueurs, malgré ce côté Robin des bois. Impossible qu’il en soit autrement lorsque l’on est assailli par l’armée… Cela dit, il est vrai que les otages sont les grands absents de cette troisième saison. Et c’est là le vrai point faible de cette nouvelle mouture.

    Mais au final je suis d’accord avec ta conclusion : cela reste un très bon divertissement, bien meilleur pour moi que PRISON BREAK, qui avait clairement le défaut d’avoir été pris de court, comme LOST sans doute. On ne voit toujours pas les notes de la même façon. Pour moi, c’est un 3,5 voire un 4. Mais je pars toujours de 5… je suis comme Présence en fait.

    La BO : efficace, j’aimais bien cet album mais il n’a jamais fait partie de mes priorités. Je dois l’avoir en K7, je ne l’ai jamais racheté.

    • Bruce lit  

      Merci pour ce retour argumenté Cyrille.
      Lorsque le disque de Primal Scream est sorti, je me rappelle j’étais à la FNAC. Dans le présentoir de nouveautés, ces jeunes anglais qui se prenaient pour les Stones et devant lesquels la presse se prosternait. Et le DIVISION BELL dont on savait déjà qu’il serait un succès sans contenter personne. Ce jour-là je n’avais d’argent que pour un disque et c’est bien évidemment le Floyd que j’ai acheté. Je ne l’ai jamais regretté : SCREAMADELICA est bon , pas de quoi s’arracher les cheveux…

      J’ai une vraie question : les images projetées par le Professeur en ce début de saison où l’on voit des gens manifester avec le masque de Dali sont-elles vraies ? Chais pas, me suis même pas posé la question…

      Le nouveau personnage de la commissaire enceinte est encore plus improbable que précédemment, et elle m’énerve vraiment. Mais c’est son rôle… on reste en terrain connu.
      Le personnage de Alicia est typiquement latin. Je ne suis pas sûr qu’en Alsace ou à NY,son caractère fonctionne.

      Le devergondage des héros : le viol est un crime, le braquage un délit, pour moi les choses sont claires. Un braquage est succeptible de pardon de la société (dans le code pénal), pas le viol à mes yeux dont les dégâts sont irréparables. Pour moi, les « criminels » sont les scénaristes qui en font un mec super cool alors qu’il détruit son esclave sexuelle viol après viol. Le show dramatise sa mort mais jamais ce que vit cette pauvre femme. Un mauvais point pour moi.

      Pour le sex, drug et rocknroll, ce n’est pas moi qui l’induit mais les showrunners en inscrivant du rock et non de la zumba dans la BO. Ce que je veux dire dans mon article, c’est que leur rébellion est inauthentique au possible et que les héros ne servent que leurs intérêts. Je ne dis pas qu’il faille obligatoirement être camé pour être un rebelle mais nos héros mènent une vie dangereuse, frôle la mort et ont une sexualité d’adolescent. C’est ce que je déplore. Le show étant destiné au grand public, la dimension Gainsbourg en reste à un gentil striptease bine inoffensif quand on dispose d’une bombe sexuelle comme Ursula Cordero.

      Le matériel : je me suis dit exactement la même chose avec les en plus les hackers sélectionnés à la vitesse de l’éclair à travers le monde.

      • Jyrille  

        Tu fais un peu le même reproche qu’à Bohemian Rhapsody, le film : trop grand public (on lui oppose souvent The Dirt, ce qui n’a rien à voir selon moi). Je peux comprendre, mais je n’attends pas de quelque création que ce soit qu’elle aille dans mon sens.

        J’ai vraiment été terrifié et plus qu’exaspéré lors de la dernière saison de GoT car c’était hors de contrôle. J’ai été spoilié même sans chercher des infos sur la série, les internautes sont devenus cinglés. Ils veulent ci et ça et pas ci et pas ça. Mais oh, faites des films suedés si vous voulez, mais vous n’êtes pas les auteurs ! L’indépendance créative est nécessaire. La preuve en est que la fin de GoT est selon moi parfaite, bien meilleure que celle de Breaking Bad qui fait fan service à 100%. Je pense que The Walking Dead subit les mêmes avanies (pas sûr de mater cette série un jour, j’en ai vu zéro épisodes).

        Reste à savoir si ma question sur les images « d’archives » sont vraies ou non… Moi ça m’a vraiment percuté lors de cette scène, je me suis immédiatement demandé où était la fiction et où était la réalité.

        • Bruce lit  

          Tu fais un peu le même reproche qu’à Bohemian Rhapsody, le film : trop grand public (on lui oppose souvent The Dirt, ce qui n’a rien à voir selon moi). Je peux comprendre, mais je n’attends pas de quelque création que ce soit qu’elle aille dans mon sens.
          Disons, que nous retombons sur nos discussions autour du cahier des charges d’une oeuvre culturelle :
          Si on fait une série sur DD, j’attends qu’émerge ce qui fait l’essence du personnage.
          Si on fait un film de rock, il faut en restituer la démesure
          Si on fait une oeuvre qui se présente comme « révolutionnaire » , il faut un minimum de vision / et ou d’ambition. Je t’assure ne pas demander la lune, juste une cohérence entre l’intention et le résultat.
          Si demain une série avait comme pitch « qu’il y-a-t-il après la mort ?  » et se terminait façon LOST, je pense que le truc se ferait basher.

          Pour GOT ; que ce soit la controverse lancée par Jessica Chastain autour du viol de Sansa Stark ou la pétition réclamant une nouvelle fin, nous sommes dans une triste réalité : la culture geek recèle son lot de crétins irrécupérables.
          Mis à part le coup de la mitraillette télécommandée, j’ai trouvé la fin de Breaking Bad vraiment puissante avec la mort de Hank (que personne n’attendait) tout comme la solitude de Walter White une fois que la famille qu’il voulait sauver le méprise. Tout ceci m’évoque la fin de Michael Corleonne dans le PARRAIN et ces personnages qui font le mal alors qu’ils voulaient faire le bien me touchent beaucoup.

          • Jyrille  

            Oui je comprends. Je pense avoir tellement râlé par le passé sur des oeuvres qui ne me plaisaient pas et me rendaient enragé que j’ai totalement changé d’avis sur le sujet. Je prends la vision d’auteur telle qu’elle est restituée et j’en prends le meilleur, même si cela ne me plaît pas plus que ça (cf. mon commentaire sur CA CHAPITRE 2).

            La fin de Breaking Bad ? Pas d’accord. Walter White veut le mal, tout de suite, dès la première saison, c’est un pourri, un vrai revanchard. Et cela empire au fil des épisodes. Il se découvre un super-pouvoir et une attitude qui lui plaisent et il tourne gangster (signification littérale de « breaking bad »). Ca ne me touche pas du tout, pas de la part d’un type capable de tuer un gamin totalement innocent pour sauver son commerce illégal.

          • Bruce lit  

            Ben oui…
            Comme Michael Corléone qui fait tuer son frère pour sauver son business mais dont la dimension tragique est indéniable.

          • Matt  

            « nous sommes dans une triste réalité : la culture geek recèle son lot de crétins irrécupérables. »

            On a le droit de ne pas aimer un truc, mais ça prend des proportions abusées.
            Mais rien de bien nouveau : Gerry Conway n’avait-il pas reçu des menaces de mort suite à la mort de Gwen Stacy ?

            La grosse différence c’est Internet^^ ça permet à n’importe quel crétin de lancer sa polémique et d’être lu et entendu.

          • Jyrille  

            Non Bruce, ce n’est pas du tout pareil entre Walter White et Michael Corleone. Michael fait un héritage dont il ne veut pas, il exècre ce qu’il est devenu, Walter White fait ce choix et n’a aucun remords.

  • Kaori  

    @Jyrille : ce n’est pas si radical, dans BB.
    On a une progression en parallèle de deux personnages qui partent de deux cases opposées et évoluent de même.
    L’un dans la case « pourri », l’autre dans la case « gentil prof ». La tendance s’inverse tranquillement au fil des saisons, comme des vases communicants.
    Ils révèlent leur vraie nature lorsqu’il leur faut faire des choix.
    La fin pouvait difficilement être différente. A moins de tuer aussi Jesse, mais là, ça aurait vraiment été dégueulasse.
    On est d’accord que le coup de la mitraillette est too much, mais pour le reste, c’est une fin satisfaisante.

    • Jyrille  

      Mais cette fin est conditionnée par le début de la saison 5, avec de nouveaux personnages détestables qui n’avaient pas besoin d’exister. A la fin de la saison 4, on aurait pu voir les choses totalement différemment et arriver à une fin bien plus sombre et moins idéale.

      • Bruce lit  

        Argh…
        Je ne saurais plus te dire à quels événements correspondent telle ou telle saison.
        Toujours est-il que je resterai sur mon exemple Corléone ; si tu prends le parrain 3 , Michale est un salopard rongé de remords pour qui tu gardes un fond d’empathie.
        Walter est bouleversé par la mort de son beau-frère et sa mort est clairement une tentative de suicide en rédemption de ce qu’il a infligé à Jesse. Le personnage est puni pour ses crimes. Comme Michael paie avec la mort de sa fille.
        Mon exemple porte non pas sur l’origine mais d’avantage sur les horreurs que ces personnages commettent pour garder le contrôle.

  • Matt  

    A propos de mini série, quelqu’un sait ce que vaut « the miniaturist » ?
    Il y a l’actrice que Bruce aime bien dedans^^ Anya Taylor Joy

    • Bruce lit  

      Hein, où quand, quoi !???
      J’adore cette nénette ! Tu l’as vue dans The Witch ?

      • Matt  

        C’est moi qui t’ait parlé de The Witch donc oui, je l’ai vue^^
        Regarde aussi le secret des Marrowbone. C’est un bon film. Et elle est dedans.

        Et puis il y a cette mini série Miniaturiste, mais je sais pas trop de quoi il s’agit.

      • Matt  

        La preuve dans les commentaires de « Split » que je t’ai aiguillé sur The Witch^^

        Elle joue aussi dans Pur sang, une sorte de thriller teinté d’humour noir un peu bizarre mais sympa

        https://www.youtube.com/watch?v=jlfdUGB1igU

          • Tornado  

            Le Secret des Marrowbone, c’est très bon.

  • Matt  

    Bon voilà le mec qui n’aime pas les séries a 2 mini séries à voir^^
    Sinner
    The miniaturist

    On va voir ce que ça donne.

  • Matt  

    Dîtes…quelqu’un connaît/a vu/sait si c’est bien…la série Aquarius ? Sur Charles Manson.

    • Jyrille  

      Nope. Mais j’ai vu les deux saisons de Mindhunter 😀

      • Tornado  

        Elle est bien la saison 2 ? C’est encore à suivre ?
        La fin de la 1° laissait le spectateur sur un étrange sentiment de ni fait, ni à faire…

        • Jyrille  

          Elle est très bien, assez différente et moins centrée sur Emmanuel Macron (enfin, son sosie). Et oui c’est encore à suivre. A priori, il y aurait 5 saisons, avec à un moment une rencontre (ou du moins, un plot entier) avec celui qu’on ne voit qu’en début de certains épisodes (j’avais totalement oublié ces passages de la première saison).

          • PierreN  

            « avec celui qu’on ne voit qu’en début de certains épisodes »

            Dans la « vraie vie », j’ai cru comprendre que ce serial killer moustachu n’a été arrêté que plusieurs décennies plus tard, donc cette intrigue va probablement durer un moment.

          • Tornado  

            Ah oui, c’est vrai que c’est le sosie de Macron ! ^^

  • matt  

    J’ai vu le film Escobar, celui datant de 2017, avec Javier Bardem

    J’ai bien aimé. C’est pas un chef d’oeuvre mais pas mal comme film.
    Ce que je trouve intéressant, ce n’est pas tant le portrait du personnage (même si Bardem est un très bon acteur), c’est surtout que ce genre de film te montre à quel point tout est bancal dans notre monde. L’influence du mec sur le gouvernement de son pays, les arrangements qu’il a obtenu, sa façon de continuer son trafic depuis une prison de pacotille…c’est assez édifiant.
    Et les méthodes sanguinaires pour l’arrêter ne sont pas franchement réjouissantes…

    • Jyrille  

      Je n’ai pas vu le film Escobar, mais il y a une autre série qui relate tout ça : Narcos.

      • matt  

        Oui mais entre un film et une série, je choisis le film^^ Plus court.

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