L’amour que nous ne ferons JAMAIS ensemble (Serge Gainsbourg)

Focus : Lemon Incest par Serge Gainsbourg et Frédéric Chopin

Texte de : BRUCE LIT
Illustrations de : EDWIGE DUPONT

1ère publication le 24/11/17- MAJ le 03/09/18

Un zeste d Edwige Dupont

Un zeste d’Edwige Dupont ©Edwige Dupont

Voici deux ans que je m’étais engagé auprès de Tornado à écrire cet article sur Serge Gainsbourg mon idole. Mais comment écrire sur ce génie absolu aux vies aussi multiples qu’un David Bowie et qui aura séduit et scandalisé pendant 40 ans la France et les Français ? Comment lui rendre hommage sans tomber dans l’académisme ou le copier coller de l’article (de qualité ) lui étant consacré sur Wikipedia ?

Une chose était sûre : je ne voulais pas m’emmerder à vérifier les dates clés de sa carrière alors que j’ai lu la plupart des bouquins lui étant consacrés. Donc, voilà : il n’y aura pas un mais plusieurs articles sur Gainsbourg en fonction de l’accueil qui sera réservé à celui-ci. Selon la chanson que j’aurai choisi, je brosserai le portrait du Gainsbourg de l’époque et du contexte en France. Comme une pièce de puzzle ou d’une biographie que l’on lirait dans le désordre.

Enfin, Gainsbourg à t’il sa place sur un site consacré à la BD ? Oui ! Car Serge était un personnage de roman russe tout comme un héros de BD et dont la vie à souvent été adaptée en bulles, le réalisateur de sa biographie à l’écran n’étant pas moins que Joann Sfarr.

Tout à été conçu pour que vous puissiez apprécier cet article sans connaître voire même apprécier Serge Gainsbourg. Mais ça me ferait rudement plaisir de savoir que cet article puisse contribuer à convertir certains d’entre vous à la poésie magnifique de cet écorché vif.

Pour ce premier volet, j’ai choisi la difficulté puisque nous parlerons davantage de Gainsbarre que de Gainsbourg et de sa chanson qui scandalisa la France de 1984 : Lemon Incest interprétée en duo avec sa fille Charlotte alors âgée de 13 ans.

Charlie par Edie ©Edwige Dupont

Un dernier mot avant de commencer. Cet article a été illustrée par Edwige Dupont que j’ai rencontré sur Facebook il y a deux mois de celà. Je trouve ses dessins sensuels mais pas sans suite. On tape un peu la discute et dix minutes, sur un coup de tête, je sais qu’elle fait partie de « la famille » : rock, poésie et métal. Et Edwige accepte d’illustrer TOUS les articles à venir sur Gainsbourg et ne dort plus pendant une semaine à force de trimer sur mes caprices! Elle est aussi talentueuse qu’adorable et par conséquent, a toute sa place dans cet article.

Exquise exquisse

Lorsque Lemon Incest sort, Gainsbourg est à la fois au crépuscule et au début de sa carrière. Il ne lui reste que 7 ans à vivre avant que lui, l’homme le plus aimé de la France d’alors, meurt seul à son domicile d’un arrêt du coeur déclenchant une incroyable émotion nationale.

Lemon Incest évoque clairement la tentation de l’inceste avec Charlotte sa dernière muse. Pour qui la découvrirait aujourd’hui il est aisément compréhensible de saisir la répulsion que cette chanson peut encore inspirer. C’est justement ce qui en fait à la fois le danger et la beauté restés intacts 30 ans après la parution de ce single. Les poses lascives de l’enfant, la réalisation de Gainsbourg qui utilise la caméra comme une vague qui irait lécher les cuisses de Charlotte, cette voix qui se brise dans les aigus, rien n’est fait pour séduire et ne pas provoquer le dégoût de l’homme ou la femme de la rue.

Charlotte Forever

Charlotte Forever

Car avant de continuer, soyons clair : la pédophilie et l’inceste sont des crimes punissables par la loi, une loi que votre serviteur a souvent eu à appliquer dans son travail.

Mais à l’inverse de Brando, Kinski, Polanski, Jackson, David Hamilton, ou Yves Montand, Serge n’a jamais été inquiété par la rumeur ou la justice de son vivant ou post-mortem.  Et pour cause : il n’a jamais touché sa fille, sa chanson s’inscrivant dans le domaine du fantasme artistique, les mêmes que ceux de Nabokov dont il vénérait le Lolita, d’un Alfred Hitchcock (beaucoup plus sadique que Serge soit dit en passant) ou du Tourgueniev de Premier amour (la rivalité amoureuse d’un fils et son père auprès d’une même jeune femme ).

Le plus pur, le plus enivrant,

Serge Gainsbourg est né Lucien Ginsburg de parents tous deux deux juifs russes. Lucien est un petit garçon malicieux et drôle que tout le monde adore dans son entourage. Mais son nez crochu et ses oreilles de chou ne font pas que le complexer, elles le mettent aussi en danger car les nazis veillent, la solution finale à été décrétée, et Lucien correspond avec sa tronche à tous les clichés diffusés dans l’abominable film de propagande Le Juif Suss.

Par chance, presque toute la famille de Gainsbourg échappe à la Shoah, souvent grâce à la ruse de Olga, la maman de Lucien et de faux papiers au nom de Guimbard, véritable préquelle du Gainsbarre qui, lui,finira par avoir sa peau…
La famille Ginsburg vit alors chichement après la guerre ; le papa de Lucien joue des chansons populaires au piano dans des cabarets peu recommandables mais à la maison, le futur Serge est bercé par les airs de Chopin qu’il apprend à la perfection.
Gainsbourg qui a déjà adapté les œuvres de Chopin dans ses chansons, notamment le magnifique prélude en Mi Mineur, décide de faire chanter Charlotte sur un nocturne de Chopin intitulé : Tristesse…

Je ne veux pas qu’on m’aime, mais je veux quand même

Gainsbourg aura tout connu dans sa vie : la pauvreté puis l’argent. L’artiste qui brûla son billet de 500 francs à la TV était d’une générosité extraordinaire dans le privé : payant grassement ses musiciens et ses collaborateurs, laissant des pourboires royaux aux taxis qui le ramenaient bourrés, capable d’envoyer de l’argent à des fans dans le besoin. Hypersensible, Gainsbourg avait des manières de prince. Lorsque une petite fille lui écrit qu’avec le billet qu’il avait brûlé, elle aurait pu s’acheter un vélo, il lui en fait livrer un à domicile ! Au festival de Cannes, la chanteuse-enfant Elsa a le blues. Il parcourra toute la croisette pour lui acheter un ours en peluche.

Malgré ce physique qu’il détestait, il mis dans son lit les plus belles femmes de son époque dont Bardot qui lui brisa le coeur et Birkin qu’il aima d’un amour romanesque. Lettré, Gainsbourg se rêvait comme un héros de Stendhal ou de Benjamin Constant. Las, toute sa vie, Gainsbourg sera attaqué pour sa supposé laideur souvent de manière humiliante, et sur sa Judéité (il n’y a qu’à se rappeler les réactions indignée de la Droite de l’époque qu’un juif puisse reprendre La Marseillaise).

Lucien, un enfant espiègle et malicieux qui va progressivement apprendre le cynisme et la mélancolie au contact des autres. Photo du domaine public- Source : Flickr

Lucien, un enfant espiègle et malicieux qui va progressivement apprendre le cynisme et la mélancolie au contact des autres.
Photo du domaine public-
Source : Flickr

Pour comprendre Lemon Incest : Gainsbourg était un être double et mal dans sa peau. Un mec qui changera de prénom (Lucien qui faisait trop garçon coiffeur à son gout, pour Serge, plus russe, plus romanesque, plus viril), de nom (Ginsburg, trop juif se francisera en Gainsbourg pour ne pas pénaliser sa carrière). Et s’affublera du surnom Gainsbarre, un double maléfique pour les 10 dernières années de sa vie.

Beaucoup ont vu en Gainsbarre les dérives éthyliques d’un homme à la dérive : le billet de 500 francs, Whitney Houston (qui était beaucoup plus toxico que Serge qui détestait la drogue et les drogués -elle en est morte d’ailleurs- ), l’humiliation publique de Guy Béart chez Pivot, sa prestation -brillante-chez Sabatier où il réussit à mettre dans sa poche un public prêt à le lyncher. Perdu, Gainsbourg ne l’était pas tant que ça à la télé où il préparait soigneusement ses effets à domicile.

Perdu, il l’était dans sa vie privée. Après avoir attendu le succès populaire avec des manifestes de poésies incroyables : Mélody NelsonL’homme à tête de chou, Gainsbourg se décourage. C’est un homme malheureux, convaincu de faire de l’art mineur. Lorsque il écrit des chefs d’oeuvre admirés encore aujourd’hui même aux États Unis (Gainsbourg est notre principal ambassadeur international, loin devant Johnny), il ne vend même pas 70 000 exemplaires. Lorsqu’il chante La javanaise sur scène, il est hué par un public qui ne supporte ni sa laideur, ni sa timidité. La même chanson interprétée  par Grèco triomphera et lui assurera de confortables revenus.

En fait, pendant 30 ans, la formule est la même : pour vendre, Gainsbourg doit, soit écrire pour les autres, soit des conneries monumentales dont il a honte…Gainsbourg devient ainsi au fil des années un pygmalion cynique et misogyne de ces fées qui lui assurent et lui volent son succès en même temps. Les albums qu’il écrit pour Jane marchent mieux que les siens.

Peu doué pour le bonheur, Serge devient de plus en plus amer, désemparé comme un gosse à qui la mère (son public) refuserait l’amour. Lui qui a détruit toute ses toiles lorsqu’il ambitionnait de devenir peintre entreprend de faire de son autodestruction une oeuvre artistique. Il dira être libre de choisir les clous de son cercueil. Il perd pied, multiplie les pensées suicidaires, tabasse Jane devant ses mômes qui n’en peut plus et finit par le quitter.

En perdant l’amour de sa vie, Serge a désormais les coudées franches pour s’auto-détruire. Sauf que… le succès arrive enfin, par le biais des jeunes punks de Bijou qui popularisent  auprès de la jeunesse des 80’s ce papy destroy. 30 ans après ses débuts, Serge est enfin populaire dans son pays ! Mais le compte à rebours a commencé, il le sait, lui qui s’est remis de quelques crises cardiaques sans jamais ralentir les excès.

Comme un parfait camaléon, Gainsbourg adopte la vulgarité des années frics et se vautre comme un enfant triste dans cet amour si longtemps refusé. S’il écrit toujours pour Jane ses chansons les plus sensibles, Serge est profondément malheureux malgré son nouveau couple avec Bambou, jeune mannequin eurasienne addict à l’héroïne. Ça ne soigne pas son alcoolisme et ses penchants destructeurs.

Chante, comme si demain ne devait jamais revenir

Et nous arrivons à son duo avec Charlotte. Autant ivre de désespoir que d’alcools tristes, Gainsbourg découvre que la Lolita qu’il a toujours sublimée avec France Gall, Melody Nelson ou Marilou se trouve juste sous son toit et c’est sa fille, celle qu’il aimera à la folie, bien plus que Paul et Natacha ses enfants issus d’un premier lit.

Charlotte est une enfant sauvage. La même timidité maladive, la même arrogance dans le regard que son papa. C’est aussi une fille précoce comme beaucoup dans ce milieu qui vit déjà une passion amoureuse avec un adulte du double de son âge. D’elle, Serge dira : Charlotte, c’est une mauvaise herbe, mais je suis un bon jardinier. Cet amour fou est réciproque . Charlotte : Mon père était quelqu’un d’exceptionnel, hors du commun, très à part. Bien sûr, il y avait le talent, le génie, que tout le monde connaît. Il y avait aussi tous ses défauts, l’alcool, la cigarette, les excès. Mais c’était une personne qui avait un tel charme, une telle timidité, un tel mal-être aussi, qu’il était très difficile de ne pas l’aimer d’un amour inconditionnel , se souvient-elle.

Charlotte et son papa rêveur  ©Edwige Dupont

Charlotte et son papa rêveur
©Edwige Dupont (d’après la photo de Serge Vonb Pouck)

Ce duo, c’est le miroir inversé de celui avec sa mère enregistré en 69, le fameux Je t’aime moi non plus. Mais c’est presque la même histoire. Beaucoup virent dans les soupirs orgasmiques de Jane une invitation à la pornographie, alors que Serge gravait sur sillon sa plus belle chanson d’amour. Et sous les oripeaux de la provocation, l’essence vitale de cet homme qui se sentit rejeté toute sa vie, une morale impeccable : L’amour physique est sans issue. Autrement dit celui qui sera longtemps qualifié de gros dégueulasse de la chanson française, matraquait un message sans ambivalence : les histoires de cul ne mènent à rien, rien ne vaut les sentiments !

Dans Lemon Incest, c’est le même topo. Serge à trouvé en sa fille plus que la femme idéale : c’est son moi féminin, celui qu’il a mis une carrière à assassiner à force de haine de soi. Tout au long de sa carrière, Gainsbourg n’aura de cesse de décliner (sic) un de ses aphorismes préférés : Je ne veux pas qu’on m’aime, mais je veux quand même. Une réconciliation avec lui même qu’il parachèvera en donnant à son dernier enfant, ce prénom qu’il avait renié : Lucien.

Lorsque je montre le clip à mon épouse pour la première fois, elle remarque la beauté de la mélodie mais trouve le clip malsain avec ce père et sa fille sur un lit. Une image qu’il est dangereux de prendre au premier degré.
Il s’agit d’un film de Gainsbourg, c’est écrit au tout début du clip, une rêverie à double lecture comme Les sucettes de France Gall.

Sauf que Serge a besoin du scandale pour dire à sa fille qu’il l’aime. Qu’il sexe pose comme jamais en incarnant l’inévitable interrogation du parent sur la sexualité de son enfant. Et qu’il parle ici d’un amour absolu, immaculé, sacré : le plus pur, le plus enivrant.

Ce faisant, Gainsbourg s’adresse à chacun de nous : qui n’a jamais eu envie de tuer son voisin, sa femme ou ses enfants ? Qui n’a jamais eu envie de détruire ce qu’il aime ?  De prendre ce qui ne lui appartenait pas ? Ravages du catholicisme d’ériger en crimes le seul acte d’y penser ! Gainsbourg fait acte d’une honnêteté incroyable : il voit en sa fille une chenille promise au sort d’un papillon (ce que Charlotte est effectivement devenue par la suite).

L'amour que nous ne ferons jamais ensemble. ©Edwige Dupont

L’amour que nous ne ferons jamais ensemble.
©Edwige Dupont

En tant que père, en tant qu’homme, Gainsbourg dit à sa fille qu’elle est magnifique, qu’il l’aime de toute son âme, et que il lui ferait l’amour si ce n’était pas immoral ! On ne peut pas être plus clair : lorsque Henri Chapier lui demandera de répondre à ses accusateurs, Gainsbourg répondra les larmes aux yeux : l’amour que nous ne ferons JAMAIS ensemble ! C’est bien une scène de fantasme dont il s’agit avec cette fumée qui donne au lit de Gainsbourg, une allure de fin du monde où le père où déclarerait son amour à son enfant. Une enfant qui ne sait pas chanter, mais dont l’absolue pureté, l’imperfection adolescente transcende les hurlements des divas de la FM.

Reste enfin la musique, une musique que je peux écouter en boucle pendant des heures tant cette mélodie sur le fil du rasoir est hypnotique dans ses imperfections. Une imperfection toute relative, car la production du morceau est tout simplement monstrueuse : ce funk blanc froid et mécanique totalement en phase avec la  production newyorkaise de l’époque, impressionnant coup de force d’un musicien encore dans le ton à 50 piges passées. Une production qu’il est même possible de reconnaître chez le pape du métal indus Trent Reznor ici.

Oh bien sûr, Gainsbourg n’est pas un saint. Charlotte apprendra à ses dépends à l’école tout le mal que l’on pense de son père et testera la cruelle dichotomie entre la rêverie et la réalité. Et Serge continuera sur sa lancée avec ses deux derniers films où il continue de jouer avec le feu : Charlotte Forever un long métrage embarrassant où il radote et l’étrange Stan the Flasher mettant en scène les derniers jours d’un exhibitionniste.

Des propos encore déviants et chargés de provocation mais toujours très moralistes, puisque ces pulsions sont toujours passibles de mort dans les chansons et les films de Gainsbourg.
Mais pour beaucoup d’entre nous, Gainsbourg était plus qu’un déviant. C’était tout simplement un ovni qui venait bousculer notre société pour la moraliser à coups de hanche voluptueuses.

Lemon Incest c’est aussi et surtout une putain de chanson rock dans l’univers musical affligeant de Peter et Sloane et de Barzotti de l’époque. Une déclaration d’amour tordue mais magnifique à son enfant avec celle, la même année,  de l’ami Renaud et son Morgane de toi avec encore un clip sulfureux signé Gainsbourg ! Charlotte, quant à elle, avec la carrière que l’on sait, mettra presque 30 ans à parler de la mort de son père. C’est elle qui le matin de sa mort trouve le corps de Serge et s’y blottit inconsolable pendant des heures. En son hommage, elle chantera désormais Lemon Incest…..seule. Avec lui dans sa voix. Et Serge au Paradis.

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94 comments

  • Patrick 6  

    Je suis surpris d’apprendre que Bijou (groupe totalement tombé dans l’oubli) a joué le moindre rôle dans la carrière de Gainsbarre ! Du reste je ne connais absolument pas ce morceau !
    Bref en tous cas chapeau pour cet article portant sur un sujet super casse-gueule tel que l’inceste !
    Bon le morceau en lui-même disons-le, ne compte pas parmi mes préférés. Alors certes il y a Chopin, certes la production est impeccable (bien vu le lien avec NIN, du coup je me demande si le chanteur connaît vraiment notre Serge national !) cependant d’une part les chœurs « Baah Baaah Paaah » ont super mal vieillis et rangent d’office le morceau au rayon des chansons un peu kitsch et surtout il y a la voix de Charlotte à la limite du supportable ! « Le plus pur le plus enivraaaaAAAAaaAAargh » (La vache en comparaison Goldman c’est Pavarotti ! Elle est quand même à 9 sur l’échelle de Nicola Sirkis).
    Dieu merci elle a su évoluer et utiliser plus intelligemment les limites de sa voix blanche (exactement comme sa mère avant elle) et j’aime beaucoup les albums qu’elle a sorti ces dernières années.
    Après malgré tout le respect que j’ai pour Lucien je trouve ce morceau gratuitement ambigu et il ne sert finalement à rien, à part justifier l’inceste aux yeux de certain.

  • Matt  

    C’était intéressant.
    J’avoue ne rien connaître du monsieur et avoir entendu très peu de ses chansons.
    Le sujet est un peu casse gueule pour un premier article censé donner envie à certains par contre^^
    Je ne savais pas que le mec s’était fait huer pour son physique. C’est vrai ça ? ça parait dingue quand même.

    Sinon moi c’est plutôt l’aspect pédophilie qui me choque davantage. Est-ce qu’à 13 ans Charlotte savait ce qu’elle faisait et ce que ça représentait ?
    Sur l’inceste…au risque de vous choquer j’ai une opinion partagée. Je sais que c’est pas bien, et je vous rassure je ne pratique pas^^, mais c’est aussi quelque chose qui se faisait avant, c’est aussi un truc culturel qui diffère selon les pays (le sexe entre cousins je crois que c’est de l’inceste chez nous, mais pas dans certains pays comme le Japon). Et si on réfléchit, imaginons un frère et une sœur qui ne se sont jamais connus, séparés depuis leur naissance, et qui se recroisent et se trouvent attirants. Je ne suis pas scientifique mais je crois qu’il n’y a rien de physiologique qui empêche des gens de la même famille de ressentir de l’attirance entre eux. Du coup pourrait-on les blâmer ? Évidemment ils n’auraient pas de bol si ça leur arrivait parce que la consanguinité, c’est pas top…mais moralement ils n’auraient rien de dégénérés.
    Ce qui fait souvent qu’on n’a aucune attirance physique pour ses proches c’est qu’on les connait, qu’on a grandi avec, qu’on sait que c’est pas bien aussi, mais dans le cas de retrouvailles ça ne parait plus si choquant. Plein de films ont ça comme sujet d’ailleurs. Old Boy tiens…même si je sais que le boss n’aime pas^^.

  • Matt  

    Et je sais pas si c’était un cadeau pour sa fille qu’il l’expose dans un truc tendancieux comme ça à un jeune âge. ç’aurait pu être catastrophique pour leur image à tous les deux et c’est pas génial de se servir de sa fille au risque de lui coller une sale réputation. C’est plutôt ça que je trouve pas terrible. S’exposer soi-même dans un truc controversé en prenant des risques, c’est une chose. Entrainer une gamine dedans par contre…
    Bon après si au final sa fille l’a bien vécu, si tout s’est bien passé, tant mieux. Mais bon je trouve ça bof…

    • Bruce lit  

      @Patrick : Les choeurs c’est Pa-pa-pa-paaaa. Avoue que ça change tout, non ?
      La voix de Charlotte : Serge aimer faire chanter ses muses jusqu’au point de rupture. A la limite du faux. Il faut effectivement supporter. Moi j’aime bien. Par contre les chansons écrites pour Deneuve sont assez insupportables.
      J’aime beaucoup l’album de Charlotte écrit par Beck. Les autres, je n’ai pas écouté n’étant pas plus fan de Air que ça.
      @Matt : exposer sa fille : oui, j’en parle justement dans l’article. C’est une démarche qui peut à la fois sembler cruelle mais aussi plein d’amour. Lorsque l’on questionnait Gainsbourg sur comment ses enfants prendraient sa mort, il répondaient qu’ils survivraient et qu’ils leur faisaient confiance. De l’ambiguité Gainsbourienne comme d’habitude.
      Old Boy : je pensais à ce film pendant ta démonstration. Rien que d’y penser, j’ai des hauts-le coeur.

  • Nicolas  

    Sujet casse-gueuse par excellence!

    Cette chanson n’a jamais été une apologie de l’inceste ou de la pédophilie, c’est une déclaration d’amour provocatrice mais qui choque doublement à notre époque ou tout est dévoilé et ou les anciennes victimes parlent des abus sexuels qu’elles on subi de la part d’un père ou d’un oncle.

    L’amour que nous ne feront JAMAIS ensemble, est le plus pur, le plus enivrant. Tout est dit.

    13 ans à l’époque ? Donc consentante je suppose, si on en crois cet écœurant projet de loi prévue pour le printemps. Qu’est-ce qu’on connait à 13 ans ?

    Jackson j’étais au courant mais pas pour Brando et Montand, au fait.

  • Matt  

    D’ailleurs, je sens que je vais me foutre dans la mouise en disant cela, mais je trouve que condamner l’inceste a quelque chose d’hypocrite. Je ne veux pas donner l’impression que je défends la pratique et que c’est bien, mais est-ce que c’est la pédophilie ou l’inceste qui choque ? Est-ce qu’on a le droit de dire à deux adultes consentants de la même famille qui s’attirent qu’ils sont plus tordus que des homosexuels par exemple ?
    Oui je sais je vais sur un terrain glissant là. J’ai rien contre les homo, j’suis tolérant et tout…mais certains pourraient trouver aussi que sur le plan naturel, c’est pas bien normal puisqu’un tel accouplement entre deux personnes du même sexe, ça ne peut pas mener à la procréation. Du coup est-ce que reprocher à deux personnes de la même famille que leur accouplement consanguin n’est pas naturel, c’est pas un peu du foutage de gueule ? Surtout que chez les animaux, il y a plus souvent des accouplements consanguins qu’homosexuels.
    Alors oui nous sommes plus que des machines à procréer, et c’est pourquoi j’accepte parfaitement des homosexuels qui s’aiment et s’attirent…mais disons que la diabolisation de l’inceste me semble parfois un peu injuste aussi. Je ne peux pas dire que je comprends les incestueux ou que j’ai envie que ce soit reconnu comme normal…mais je m’étonne que ce soit toujours diabolisé à une époque où on prend la défense des transexuels, des homo, etc.
    La consanguinité est dangereuse oui, et j’ai l’impression que c’est surtout pour éviter ça que l’inceste est toujours un crime. Mais alors à ce compte là, si des homos pouvaient donner vie à un enfant difforme, est-ce qu’il faudrait à nouveau les condamner ? Sans penser aux sentiments du coup, mais juste au bon fonctionnement de l’espèce.

    Je vous choque ? Bon…j’arrête.

  • Bruce lit  

    Salut Nicolas : petite précision. Brando n’a jamais été accusé de toucher ses enfants. Mais de nombreuses rumeurs sur sa perversion sexuelle et son sadisme circulent notamment envers son amant James Dean. Par contre, il est prouvé qu’il a détruit psychologiquement son fils Christian et sa fille Cheyenne qui s’est suicidée à quelques mètres de chez moi (j’habitais à côté de l’asile où elle fut internée).

  • Nicolas  

    Matt : pour développer, l’inceste pourri tout et sali tous ceux et celles qu’il touche. C’est une saloperie terrible a faire subit a un membre de sa famille.

    Après il y avais ce musicien des années 50, Jerry Lee Lewis qui a épousé sa cousine de 14 ans, l’amour fou. Et librement consenti. L’amour c’est l’amour mais tout de même : ils ne se sont pas gênés.

    • Matt  

      Hum…je n’appelle pas ça développer non. Un truc horrible à faire subir ? Mais pourquoi la personne subirait ? Inceste ne veut pas dire viol, ni pédophilie.
      Je m’étonne de vos réactions aussi nauséeuses. je parle sérieusement. Je me questionne sur le pourquoi de ce tabou aussi « monstrueux »
      Omac pourrait m’éclairer peut être.
      Comme je le dis, les animaux le font, même davantage que des relations entre membres du même sexe. C’est pas forcément leur premier choix mais bon…
      Oui je pense à Old Boy et non je ne peux pas qualifier d’horrible l’histoire du frère et de la soeur qui s’aimaient. Déviance si on veut (mais il y en a plein d’autres non ?) mais est-ce que c’est leur faute ? Ce serait une maladie ? Mais pas l’homosexualité ? Je suis troublé c’est tout.
      Pour la fin de Old boy, c’est différent. Le mec veut oublier ce qu’il a vécu parce qu’il ne peut pas accepter d’avoir couché avec sa fille. Il est lâche, il ne veut pas affronter ça et préfère ne pas en parler à sa fille. Mais c’est sa punition, la vengeance ignoble qu’il a subi. C’est son fardeau qu’il choisit d’oublier. Je n’ai pas eu de hauts-le-coeur, j’ai trouvé que ça faisait réfléchir. Je m’étonne qu’une thématique de ce genre vous répugne aussi unanimement.
      On provoque, on bouscule les codes de la morale, on remet en question les acquis ou on fait semblant là ?^^

    • Matt  

      « Après il y avais ce musicien des années 50, Jerry Lee Lewis qui a épousé sa cousine de 14 ans, l’amour fou. Et librement consenti. L’amour c’est l’amour mais tout de même : ils ne se sont pas gênés. »

      Ben écoute…je vous choque peut être mais si c’est librement consenti, moi ça me choque pas tant que ça. Justement ne disait-on pas aussi des homos qu’ils ne se « gênent pas » avant ?
      Mon but n’est pas de dire que c’est normal mais on a 2 cas extrêmes : on défend les homosexuels contre vents et marées, on se bat pour leurs droits (et je suis ok pour) mais on dégueule de dégout si quelqu’un vient nous avouer aimer sa sœur ? Et que cet amour est partagé ?

      • Bruce lit  

        L’inceste est un tabou universel sinon LE tabou si je me rappelle mes Levi-Strauss. Au delà de la morale, c’est tout simplement le moyen pour l’espèce humaine de se reproduire et de se perpétuer.
        Il y a même des passages cocasses dans la Bible et notamment le premier Testament où Loth fuit la dépravation de Sodome et Gomorrhe mais…s’accouple avec ses deux filles !!! Avec qui ils auront des enfants !
        Je me rappelle des passages intéressants sur l’inceste entre Jeff et sa soeur dans Top 10 qui va dans le sens de ce que tu décris Matt. Et n’oublions pas GOT qui fait fort dès le premier épisode en montrant Cersei baiser avec son frère.
        Pour le reste, et dès que l’on rentre dans le réel, l’inceste produit effectivement des désastres chez les personnes dont je me suis occupé, notamment les enfants.

        @Tornado : Le premier mariage a toujours été considéré par Serge comme une erreur de jeunesse avec une femme qui l’étouffait (d’après ses dires). Dans mon souvenir, les relations avec celle-ci (Elizabeth) ayant été très conflictuelles, Serge aurait perdu contact avec Paul et Natacha. Très peu de lignes ont écrites là-dessus, on rentre dans la sphère intime. Je dirais quand même que Gainsbourg adorait les enfants et a notamment été le père adoptif de Kate Berry (la demi-soeur de Charlotte qui s’est suicidée).
        Tu trouveras la seule photo connue de Paul et Natacha ici. Ils sont très secrets et personne ne sait rien d’eux.

        • Matt  

          « ’inceste est un tabou universel sinon LE tabou si je me rappelle mes Levi-Strauss »

          Ouais mais justement moi je me questionne juste sur le pourquoi. Pourquoi on prône la tolérance mais on s’offusque tant que ça sur l’inceste ? Oui j’imagine que sur les enfants ça peut faire des dégâts mais on parle d’inceste ou de pédophilie ? Je ne suis pas en train de parler de parents qui abuseraient de la naïveté ou de la jeunesse d’enfants. Je me posais la question sur par exemple 2 étrangers qui se rencontrent, qui couchent ensemble et découvrent qu’ils sont frère et sœur par exemple. Ou même des frère et soeur qui se connaissent tiens. Même âge, mais attirance sexuelle déviante.

          Si quelqu’un venait te dire qu’il est amoureux de sa cousine (donc même pas de filiation directe comme une soeur) tu ferais la grimace ? Tu lui reprocherais ? Tu appellerais les flics ?^^
          Nicolas me fait passer pour un mec bizarre qui doit surveiller ses propos mais je ne fais que parler de tolérance, de compréhension, de se questionner sur le pourquoi et si c’est aussi taré et déviant que ça.

          Dans GOT, j’ai envie de dire que t’as pas envie de savoir comment ça se passait au moyen age^^ Il y en avait surement dans la réalité de l’inceste.

          • Bruce lit  

            Nicolas me fait passer pour un mec bizarre qui doit surveiller ses propos mais je ne fais que parler de tolérance, de compréhension, de se questionner sur le pourquoi et si c’est aussi taré et déviant que ça.
            Matt : Nicolas est un ancien de la team et la problématique du viol et de l’inceste lui est aussi vivace que celle concernant les Tanguy pour toi hier.

          • Matt  

            Oui bon ok désolé alors, mais j’essaie juste d’imaginer une situation simple. Je rencontre par exemple un couple qui me dit qu’ils sont frère et sœur et s’aiment. Ben…je sais pas, je vais certes trouver ça bizarre mais je ne vais pas être outrageusement choqué et appeler les flics.
            Alors que si je vois un vieux de 60 ans tripoter une gamine de 10 ans, là oui. Que ce soit sa propre fille ou pas d’ailleurs ! C’est pas pareil quand même ! Il y a la faiblesse de la jeunesse, l’absence d’éveil sexuel…enfin…la pédophilie quoi. Mais pas dans le premier cas.

    • Matt  

      Bon 14 ans ça reste jeune cela dit. On peut pas virer la thématique de la pédophilie de l’équation ? C’était pas mon but de parler de personnes âgés qui couchent avec leurs enfants. Mais juste de 2 adultes consentants et pleinement éveillés sexuellement.

  • Tornado  

    Et ben c’est pas trop tôt cet article (le 1° d’une série en plus !) 😉

    Gainsbourg est mon idole depuis que je suis gamin. la preuve que son oeuvre est universelle et qu’on peut l’adorer sans être choqué dès le plus jeune âge si on écoute un peu ce qu’il raconte sans rester en surface.

    C’est l’un des seuls artistes dont j’aime encore suivre la biographie, alors que je répète souvent que les bio des autres m’ont tellement écoeuré que je préfère désormais les ignorer.
    Si l’on excepte sa violence avec les femmes qu’il a aimé (et qui reste quand même très relative), c’était le plus merveilleux des hommes. Un coeur d’artichaut déguisé en loubard.
    Son oeuvre est exceptionnelle. C’est le plus grand artiste de la chanson française toute catégorie confondue, et de très loin, si l’on prend à égalité d’importance le texte ET la musique.
    Pour autant je n’aime pas écouter tout ce qu’il a fait à partir des années 80. Car si au niveau du texte il est encore au top (et la chanson de cet article le démontre avec ces paroles à double sens proprement géniales mais hélas dangereuses lorsqu’elles sont récupérées par ceux qui n’y comprennent rien), j’ai du mal à supporter ce son froidasse de l’époque (et ce clip avec Bijou, là, quel cauchemar ! 😀 ).
    Gainsbourg avait raison de provoquer l’opinion publique. J’aime à penser que c’était son devoir d’artiste rock. Quand on pense que certaines critiques l’avaient traité de nazi lors de la parution de l’album nazi-rock, on se dit qu’il y a vraiment des abrutis qui sont capables de parler d’un truc sans même l’avoir écouté, alors, tant qu’à faire, autant aller jusqu’au bout et autant écrire une chanson qui parle du fantasme interdit le pire : L’inceste.
    Je recommande d’ailleurs à tous de lire les paroles de la chanson (et peut-être Bruce aurait-il mieux fait de les publier en entier dans l’article ?) : Il est impossible d’y voir une quelconque ambiguïté dès lors qu’on se concentre sur le sens des mots : C’est une condamnation sans détours de l’inceste par ascendant (c’est-à-dire l’inceste doublé de pédophilie), en même temps qu’une réflexion sur l’amour fou qui peut unir un père et son enfant.

    • Bruce lit  

      @Tornado : je trouvais l’article trop long, mais tu as raison : vous trouverez les paroles de la chanson juste au dessus de la BO du jour pour faire un Karaoké avec Charlotte.
      Nierdoi Sseaurou : il s’agit bien entendu du Douanier Rousseau en verlan de l’époque que Gainsbourg entendait pratiquer dans l’école de sa fille.

      J’aime bien le duo avec Bijou mais encore plus l’original avec Michèle Arnaud. Prochain article avec Jane. Le dernier j’hésite encore si je pioche France Gall ou Anna Karina. Ce ne serait pas avant 2018 en tout cas.
      Sur le contenu de l’article, j’espère que tu l’as trouvé bien construit : écrit au bord de ma piscine crétoise sur tablette !
      J’ai revu beaucoup de ses interviews en post-prod’ de cet article : Gainsbourg était vraiment un mec gentil et attachant. Quelle vie !

  • Nicolas  

    Merci Tornado pour cette réflexion sur Gainsbourg et pour avoir défendu sa chanson.

  • Tornado  

    Oui, je l’ai trouvé bien construit. En plus tu ne te fous pas du monde : Tu pars d’un focus non consensuel pour l’étendre ensuite à l’ensemble de son oeuvre et de son parcours. Et ton article semble s’étoffer au fur et à mesure en étant constellé de petits détails qui rendent le tout plus riche.

    Je suis très peu au courant de la première partie de sa biographie, lorsqu’il était en couple avec deux enfants (une scène très étrange dans le film de Sfarr où on le voit s’envoler de cette vie qu’il jugeait aliénante. Cette scène me met mal à l’aise car elle induit que si l’on est prisonnier de sa vie de famille, on passe à côté de sa VRAIE vie. C’est une réalité, peut-être, mais c’est un sacrifice qui me parait naturel. Je me vois mal renier ma femme et mes enfants pour ma propre gloire, auquel cas je ne pourrais plus me regarder dans un miroir). Comment a-t-il pu à ce point renier ses deux premiers enfants. Que s’est-il réellement passé ? Et en même temps, ai-je vraiment envie de le savoir (oui et non en fait…) ?

  • Fred Le mallrat  

    Trés bon article sur un sujet délicat.
    Bon je sui spas un ultra de gainsbourg mais j’aime bien en général.
    Moins la javanaise et les premiers mais a partir de Melody Nelson.. j aime en général au moins les plus connues.. j avoue même trouve un parallèle sur la fin de sa carrière avec certains morceaux de New Order (que j adore) avec ce funk electronique blanc.. (Que ce soit Lemon Incest, You’re under arrest, Mon Legionnaire, Love on the beat…)

  • Fred Le mallrat  

    Pour New Order, je parle de morceaux comme State of The nation par exemple assez funky

  • JP Nguyen  

    Hé bé, pour démarrer ta série d’articles sur le Serge, tu n’as pas choisi le truc le plus consensuel !
    J’étais assez jeune à l’époque de la fin de carrière de Gainsbourg, je me rappelle qu’à sa mort, le prof de musique du collège nous a fait écouter deux-trois trucs de lui.
    Il y a certaines chansons qui passent bien à mes oreilles mais je n’entretiens pas le culte de cet artiste. En toute honnêteté, j’avais plutôt tendance à trouver la performance vocale de Charlotte trop poussive dans cette chanson.

    Concernant le questionnement de Matt, je pense que quand on évoque l’Inceste, dans une conversation, c’est majoritairement le cas du père qui contraint sa descendance à des rapports non consentis. Oui, il peut y avoir des trucs moins glauques et des cas rares de « séparés longtemps, ils ignoraient que… » mais j’ose émettre l’idée que c’est assez peu fréquent en regard des cas où c’est imposé par le père et subi par les filles.

    • Bruce lit  

      @Fred ; Trés bon article sur un sujet délicat. Contrairement à sa réputation, la musique de Gainsbourg est d’une infinie délicatesse. Tu me fais donc un grand compliment ! Merci !
      @JP : tu n’as pas choisi le truc le plus consensuel
      et sans suite 🙂

    • Matt  

      Béh pour moi c’est un autre problème. ça s’appelle le viol ou la pédophilie^^ Incestueux certes, mais c’est justement ce rapprochement inceste = rapport non consenti qui peut paraître injuste, non ? Que les cas moins glauques soient plus rares ne les rend pas moins réels.

      Enfin j’arrête parce que je vais me griller à vie à vos yeux alors que mon but est juste de remettre en question les acquis, les images, les étiquettes. Pas bien différent des a priori qui sévissaient hier sur les Tanguy.^^ Vous avez du remarquer que j’ai une tendance à réfléchir à trop de trucs.

  • stevich  

    Salut à tous
    J adore Gainsbourg mais cette chanson ne me touche pas.
    Attention a contrario c est une chanson et ne me choque pas.
    Mais le débat étant lancé je dois vous dire que ca m énerve un peu.
    Ok ne parlons pas d inceste parent enfant effectivement pédophile mais franchement ne mélangeons pas tout !
    La provoc ok !!! Bousculer les idées, la politiques , les mœurs, super!! Le rock en est le porte parole.
    Dénoncer une politique de merde, une économie de merde, des injustices sociales…
    la semaine dernière j étais au concert de prophets of rage. Genialissime
    Le dernier roger waters et sa chanson last refugee magnifique …
    manson ! Le trip
    Mais putain quel besoin de réfléchir sur l inceste!
    Quand j étais au collège y avait une rumeur degueulasse comme quoi un frère et une sœur s aimaient ( en mode sexe)
    Mais ce que voulait dit Gainsbourg c est qu il n y a rien de plus beau qu un amour platonique dans une famille.
    Cet amour qui manque a pas mal d entre nous, certains crèvent de ne pas l avoir alors pourquoi aller chercher un frère qui ne connaît pas sa sœur et qui tomberait amoureux!
    Dans quelques années la robotique va remplacer de plus en plus l homme. Les think tank commencent à envisager la proportion d emplois créés pour les emplois détruits et on cherche à comprendre un tabou.
    S il y a tabou dans une société c est d abord pour qu elle survive à elle même. Alors oui il y a des déviances mais certaines valeurs doivent je l espère être immuables. Il y a forcément quelque chose qui se casse si cela se produit.
    Je me batterai toujours pour la justice et l égalité.heteros homos lesbiennes.
    Mais franchement il y a tellement de gens et de choses à vivre je ne vois pas pourquoi l homme devrait s accoupler en famille. Au contraire la meilleure preuve d amour et de le laisser filer vers d autres horizons… alors vous imaginez le débat si 2 jumeaux homos tombent amoureux l un de l autre…
    moi ce que je préfère chez Gainsbourg c est le télégramme qu il envoie . Là pas d ambiguïté. Et si la vérité est cruelle en tout cas pas de doute sur l amour inconditionnel pour sa famille.
    Biz à tous

    • Matt  

      « pourquoi l homme devrait s accoupler en famille. »

      La question que je soulevais n’étais pas de de savoir si les gens « devraient ». Bien sûr que non.
      Juste de savoir si ça leur tombe sur la gueule à ce frère et sa sœur, est-ce qu’il faut les diaboliser, les repousser, leur reprocher leur perversité ? Ils ne le font pas exprès. J’imagine que c’est un truc qui peut arriver, c’est tout. Il y a des homo sur qui ça tombe aussi comme ça, et qui ont du mal à l’assumer d’ailleurs. Et alors qu’on les défend en disant qu’ils ont tout à fait le droit, on pointerait du doigt et on enfoncerait un couple incestueux (pas pédophiles, je précise ! Genre…un frère et une sœur du même âge, des cousins, etc.) Il y a bien même des pays dans lesquels les cousins ensemble, ça n’est pas considéré comme de l’inceste car ce sont des parents assez éloignés.

      Je réfléchis là dessus…déjà parce que j’ai envie et je fais ce que je veux^^, et tout simplement parce que tout ça, c’est des idées qu’on nous impose et auxquelles on ne réfléchit pas forcément. Il a existé une époque ou les noirs, c’était inconcevable de les voir comme égaux, les homo comme des gens normaux, etc. Alors je me pose juste la question sur certains cas d’inceste consenti de la part d’adultes qui choquent toujours autant.
      ça se faisait dans l’antiquité, il y a même de l’inceste dans la Bible comme le soulignait Bruce, les animaux le font, etc. Je dis pas que c’est forcément bien ! Je me dis juste que diaboliser la chose me paraît parfois…primitif. Dans certains cas de figure seulement bien sûr (encore une fois : je ne parle pas de pédophilie).

  • stevich  

    J ai bien compris
    Il y a une certaine intelligence à ne pas mettre de barrière à la réflexion…
    Et oui cela a et existe.
    Je ne parle pas de diaboliser les gens à qui cela arriverait. Mais si on accepte l idée primale qu un membre de la famille puisse aimer sa descendance ou quelque parent alors on devrait se demander si l’on a le droit aussi de le tuer, non ?
    Dans ce cas on voit bien que dans une société il n y a plus de limites, non?

    • Matt  

      Euh…le tuer ? Pourquoi ? Non, je vois pas le rapport. Après tout, actuellement on a le droit d’aimer et de coucher avec des gens hors de notre famille et ça ne signifie pas qu’on ait le droit de les tuer. Je ne sais pas trop comment tu relies les 2 idées.
      En plus je parle de rapports entre adultes consentants. C’est rarement consenti un meurtre. Sauf si tu parles d’euthanasie mai ne dérivons pas, c’est un autre débat. Et je ne vois pas le lien entre les deux.

  • stevich  

    Et en admettant que que dans des sociétés cela se fasse , désignant la norme n est elle pas une tolérance pour parer a un conflit. C est le principe des lois…
    Je me souviens d un cours de sociologie ou on enmenait chez une tribu des enfants dans les bois pour les cultiver sexuellement… donc ca se faisait et c était compris comme tel
    A contrario a l inquisition on torturait les gens. Nous sommes censés être des gens de culture et lumière.
    Bon y a qu à allumer les infos pour voir que ça fonctionne pas forcément mais bon… mais moi ça me ferait chier qu un mec choisisse pour moi ce qui est bon ou pas pour un enfant, non?
    Il y a tout de même cette mémoire systémique voire génétique ou quantique qui nous chuchote à l oreille que c est « mal ». Bon voilà ce que j en pense… comme dirait Jack Bauer : son of……
    bonne soirée les gars, faut que j aille bosser

    • Matt  

      « mais moi ça me ferait chier qu un mec choisisse pour moi ce qui est bon ou pas pour un enfant, non? »

      techniquement c’est déjà le cas^^ On vit justement dans une société avec des règles établies depuis longtemps. On peut aussi se demander si elles sont bonnes. Tu parles d’autres tribus, mais est-ce que tout est parfait chez nous ?
      Des gens ont peur aussi justement de l’homosexualité parce qu’ils estiment déjà que pour un enfant, il est plus sain qu’il ait un père et une mère, et pas 2 pères ou 2 mères. Du coup l’adoption pour les homos fait parler d’elle. Moi même je ne sais pas trop où me placer à ce niveau là. Je ne prétends pas avoir des réponses, mais je m’interroge. Ton exemple d’enfants « cultivés » c’est un peu extrême quand même. Moi je mets en parallèle des comportements sexuels acceptés dans notre société avec ceux qui choquent encore, malgré que ce soit pas extrêmement différent. Par exemple est-ce que c’est plus sain pour un enfant d’avoir 2 pères homos ou d’avoir un père et une mère qui sont cousins ? Bon oui ok la consanguinité finira par foutre la merde, mais je parle moralement.
      Je ne veux pas passer pour un homophobe, loin de moi cette idée, mais c’est aussi quelque chose qu’on peut initialement trouver étrange, qui ne fonctionne pas pour la procréation mais on lutte pour accorder tous les droits aux homos comme si c’était évident qu’il n’y a absolument rien de dysfonctionnel. Mais 2 cousins, visiblement si. Ah…ben je ne vois pas l’immense différence moi.

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