L’art du désastre (Interview Lionel Chouin)

Interview Lionel Chouin dessinateur de l’ART DU DÉSASTRE.

Une interview de BRUCE LIT

1ère publication le 25/03/22 – MAJ le 30/12/22

Le grand escroc du rock’n’roll !
©Futuropolis

L’ART DU DESASTRE est une BD de 200 pages par Manu Leduc, Marie Eynard (scénario) Lionel Chouin (dessins) et Philippe Ory (couleurs) parue chez Futuropolis au mois de février 2022.

Il s’agit de la biographie de Malcom McLaren, le manager situationniste des Sex Pistols qui par son goût pour l’outrance et sa volonté de mettre l’Angleterre à genoux dans son vomi voulait faire du rock un art dangereux, indomptable face à l’inertie politique des années Thatcher.

Un personnage en rébellion permanente qui passe son temps à rêver, inventer en espérant, tel un personnage de Franquin, changer le monde.
Il y parvient puisque il invente à lui tout seul la scène Punk anglaise et Post-Punk, le Buzz, le scandale et l’attitude sans pour autant négliger les écrits de Guy Debord sur la société du spectacle.

Personnage souvent détesté par les musiciens qu’il a façonné, Malcom McLaren tel un Gainsbourg british était un génie à la fois touchant, sensible et odieux.

A peine la lecture terminée à l’aube d’un samedi matin que je me rends compte que l’on tient là un album époustouflant d’intelligence, d’humour et de culture rock. Toujours à l’aube je contacte son dessinateur, l’affable Lionel Chouin. Tout se fait en urgence : on se parle, on se rencontre et il livre des réponses passionnantes sur l’art Punk entre deux séances de dédicaces !


©Alain David.

Salut Lionel, j’ai tellement adoré L’ART DU DESASTRE que j’en ai oublié tous les usages de politesses : tu te présentes à nos lecteurs ?

Salut Bruce ! Pas grave ! Content que tu aimes notre bouquin ! Eh bien ça fait une vingtaine d’années que je suis dessinateur de bd, dans des registres très différents, de la S.F au récit historique en passant par la chronique contemporaine jusque qu’a l’aventure humoristique avec Colt Bingers l’insoumis chez Fluide Glacial. J’ai travaillé avec des maisons différentes telles que Les Humanoïdes Associés, Glénat, Futuropolis, j’aime reprendre les choses à zéro à chaque nouveau bouquin et adapter mon dessin au plus prês des intentions du scénario qui m’est confié par les scénaristes.

Pourquoi un album sur Malcom McLarren en 2022 ?

L’angle choisi par Marie et Manu de traverser le mouvement Punk anglais, par le personnage de Malcolm Mclaren qui en est l’un des protagonistes essentiel, avec le choix graphique d’une narration rapide avec quasiment pas de temps mort, est je l’espère, un vecteur formidable d’énergie aujourd’hui encore pour dire que tout est possible artistiquement. Je vois beaucoup de jeunes groupes musicaux, de fanzines, de mouvements artistiques spontanés, qui sont très proches de l’énergie punk 77

Comment présenterais-tu ce personnage haut en couleur aux lecteurs qui ne connaissent rien au Punk ?

Malcolm Mclaren est, je crois, quelqu’un qui crée par l’énergie de l’improvisation, d’une situation qu’il transforme pour en faire autre chose. Son énergie semble naitre du déséquilibre permanent qui découle de ce qu’il provoque. Pour moi il incarne parfaitement le NO FUTURE ! Notre histoire tend à montrer à quel point Malcom est central dans la multiplicité des médiums qui ont fait Le Punk, la mode avec Vivienne, la musique avec Les Pistols, l’image avec Jamie Reid, même son agitation des médias et le chaos permanent injecté dans l’industrie musicale sont des performances artistiques ! Il est l’artiste d’une Œuvre protéiforme qu’on essaie de contenir le temps d’une lecture dans notre album.

L’ART DU DESASTRE bénéficie d’une pagination conséquente pour aller jusqu’au bout de vos idées. Comment avez-vous vendu le projet à Futuropolis ?

Je suis allé au festival Quai Des Bulles avec ma vieille Twingo, la cassette des Pistols fondu dans l’autoradio, autant te dire que j’étais dans la bonne énergie pour mes rendez vous ! Un peu comme Malcolm dans L’ART DU DESASTRE, je marchais de long en large à fond d’un rencard à l’autre ; le soir du samedi j’étais rincé et je sentais que mes interlocuteurs n’étaient pas forcement convaincus par ma plaidoirie ! C’est le lendemain, alors que je pensais rentrer chez moi, l’âme en peine de n’avoir pas convaincu mon auditoire, que mon ami Pascal Jousselin, au petit matin, m’appelle et me dis « T’es toujours dans le coin ?! J’ai parlé de ton projet à Alain David et il a l’air emballé !» . Je suis donc retourné au festival où j’ai retrouvé Alain au café et j’ai su que c’était lui, il connaissait l’histoire en partie et savait à quelle point elle est incroyable ! On a causé comme deux lycéens passionnés qui s’échangent des cassettes au fond la cour ! C’était génial !

Le vilain du rock était aussi capable d’amour envers sa grand-mère et à la recherche de reconnaissance de ses parents qui l’ont abandonné.
©Futuropolis

Tu choisis de gommer toutes les bordures et de surcharger tes planches. C’est pour faire plus Punk ?

Oui, pas de cases, ou très peu, j’ai choisis une mise en page brute qui permette une lecture « tout shuss » comme un morceau de Punk, à lire d’une seule traite, sans respiration, avec Malcolm qui marche en permanence, qui cisaille la page en zig zag. Je voulais que l’esprit du collage Punk soit présent, avec parfois des têtes collées sur des corps trop petits avec des silhouettes plus réalistes. Les 200 pages ont été produites dans une énergie importante et constante, dans une sorte d’état second, dans ma pièce d’1 m2, le matin le crayonné, l’après midi l’encrage avec The Adverts, Les Buzzcocks, The Boys, The Undertones, Stiff Little Fingers, etc…pendant 2 ans et demi, un kiff énorme dont je ne me remets pas.

Une fois rentré dans ce style très particulier, j’ai trouvé tes pages fluides et toujours très lisibles. Ca rengorge de vie, d’humour, d’énergie. C’est audacieux sans être dans les excès esthétiques de la BD Underground….

Oui, j’avais explosé les cases mais ma préoccupation principale a été la lisibilité des pages, qu’on se trompe pas dans le sens de lecture, un genre de « Chaos Organisé » qu’on soit dans l’agitation mais sans se tromper de porte, les lecteurs m’ont rassuré là dessus, ils ne sont pas égarés ! Effectivement, dans « l’imagerie cartoonesque explosée » parfois présente dans les pochettes intérieures de disques vinyls, de fanzines underground de l’époque, l’esthétique GROTESQUE issue des dadaïstes, l’oeuvre de Georges Grosz,etc. l’idée est souvent de provoquer une agitation visuelle instantanée, j’adore ça ! Mais parfois la lecture peut être un tantinet complexe, moi sur 200 pages il a fallu que j’organise cela pour que la lecture ne soit pas pénible.

Des racailles ! Où est Sarko ?
©Futuropolis

Quels sont tes maîtres en BD / Comics ? Ton style ne semble n’appartenir qu’à toi.

Ni Dieu ni Maitre ! Ahah ! Ce style est né dans les carnets et vite fondu dans la narration, pour moi les deux sont inséparables…j’ai réalisé 13 albums, ça me plait que celui ci soit le 13ème un chiffre maudit ! Et à chaque fois je remets tout à plat, je remodèle tout, de la mise en page aux proportions des personnages pour être au plus prêt de « l’image mentale » que m’amène la première lecture du scenario, c’est un peu suicidaire comme façon de travailler puisque chacun de mes bouquins est très différent du précédent, mais ça fait 20 ans que je travaille de cette façon, plus question de changer !

Tes dessins sont réalisés à l’encre de chine, ce qui peut sembler d’une délicatesse étonnante pour parler des Sex Pistols….

L’encre de chine est ma substance, c’est un matériau fantastique, j’en suis dépendant, autant que le café ! Mes pages sont dessinées en grand format A2, ce qui me permet d’avoir un rapport très physique et très dense avec mes pages, ça permet des coups de plumes, de la déchirure parfois, des explosions de brosse a dent trempée dans l’encre…finalement assez dans l’esprit d’« Anarchy In The Uk » !

Comment considères-tu l’apport du coloriste Philippe Ory à ton travail ?

Fantastique mec et fantastique travail ! Je connaissais son boulot, dans des registres différents, j’y ai vu instantanément une grande sensibilité, des choix parfois radicaux avec un grand sens de la retenue et l’économie de moyen. J’avais, au départ, pensé faire ce travail moi même, avec des collages de trames, de la bi-chromie, tous ces trucs liés à la culture « bd-rock » de l’époque rock DE METAL que j’adore, style SERGE CLERC TRAMBER et JANO, MARGERIN, DODO et BEN RADIS, etc. et sur le nombre de page je crois que cette technique aurait été fatigante visuellement, j’ai donc confié la tache à Philippe. Il a fait un travail remarquable sur le bouquin, ça a été un allié génial, on ne s’est pas pris la tête une seule fois. Il a, en plus de ses choix colorés que j’aime beaucoup, apporté de la lisibilité aux pages et de façon très subtile et très fine, réappuyé le sens de lecture à travers les pages, réorganisé les codes graphiques liés aux personnages pour que le lecteur ne se perde pas, c’est un immense travail, je lui en suis tellement reconnaissant !

La haine comme dénominateur commun.
©Futuropolis

Face à tes dessins, je me suis dit que tu as dû te régaler. Comme les Ramones, les Pistols sont de vrais personnages de bande dessinée…

Oui, ils ont un potentiel graphique très fort, c’est ce que Vivienne et Malcolm ont beaucoup travaillé ! Ils les ont habillés un peu comme des jouets ce qui facilite la synthèse graphique. Mais j’aime bien, même si le registre graphique est cartoonesque, renvoyer de la réalité brute dans l’image, comme pour secouer le lecteur qu’il ne soit pas dupe que ces poupées sont avant tout des êtres faits de chair et de sang, il faut que le jouet saigne un peu !

Tout respire le mouvement chez toi. Tes personnages ne semblent jamais se reposer…

Pas de répit, jamais, à fond, tout à fond, vivre ici et maintenant et finir dans un platane!…c’est l’esprit

Quels ont été les défis qui se sont imposés face à ces personnages de légendes ?

C’était notre préoccupation principale à tous les quatre, d’être au plus juste, les témoignages sont nombreux sur cette époque, parfois contradictoires ! Tu connais bien cette matière rock avec des gens qui parfois cherchent la provoc’ ou a fabriquer leur légende, c’est qui en fait un matière géniale et foisonnante d’ailleurs, mais il faut garder un cap dans le traitement, c’est le travail génial accompli par Marie et Manu en amont.

An antistar is born !
©Futuropolis

Il faut que je parle d’une séquence époustouflante : celle de l’audition de Rotten qui hurle du Alice Cooper dans un pommeau de douche !

C’est la séquence qui me fascinait le plus, j’ai lu toute une quantité de témoignages sur ce moment fou et j’en ai fait la synthèse, pour moi, c’est là où ROTTEN crée sa créature parce qu’il est incapable de chanter juste, il est obligé chercher dans sa position corporelle et son traitement vocal une particularité et il trouve, dans un fragment de seconde, ce personnage tellement immense ! Je suis un fondu de ROTTEN pour moi il contient presque à lui tout seul le PUNK, je suis un fan absolu !


Quels sont les personnages que tu as préféré illustrer : Johnny Rotten toujours en colère, Sid l’idiot utile ou Malcom le renard rusé qui fait sa loi ?

ROTTEN dans ses petites attitudes contractées, contenues, ses coups de gueules éructés, sa position fléchie, son encrage dans ses Creepers MALCOLM dans ses marches incessantes, ses mouvements de sourcils, BERNIE RHODES avec sa calvitie naissante et ses grosses lunettes…tous sont un régal à dessiner

Je te soupçonne de bien aimer Nancy Spungen : sous tes crayons, je la trouve plus jolie que dans la réalité !

Oui, c’est ce qu’on m’a dit, mais c’est comme ça que je la vois.

Quel est ton rapport à la musique à des Pistols ?

Je ne sais plus quand je les ai écoutés la première fois, mais j’écoute ça avec autant de plaisir à chaque fois, ça ne me quitte pas, c’est une énergie qui m’accompagne presque en permanence, le rire de Rotten est un immense réconfort pour moi face à la connerie mondiale et l’imbécilité dans laquelle on nage, le PUNK sauve la vie de petits gars dont j’ai fait partie, cet album est pour moi un retour à ce que ces gens m’ont apportés et m’apporte encore, le PUNK renait en permanence !

Attitude !
©Bruce Tringale

Dessines-tu en musique ?

Oui, j’aime travailler en musique avec The Adverts, Les Buzzcocks, The Boys, The Undertones, Stiff Little Fingers, Les Ramones en boucle, y’a tellement de choses. J’aime bien les compil PUNK45 chez soul Jazz records qui permettent de découvrir pleins de trucs. Actuellement j’écoute pas mal de groupe du Label Poch Records, j’aime bien aussi BRACCO et le label TURC MECANIQUE , j’aime beaucoup GRABUGE l’album Jeunes Seigneurs…il y a tellement de bon trucs.

En fermant votre ouvrage, je me suis surpris à trouver Malcom McLaren assez touchant malgré toutes ses arnaques. Qu’éprouves-tu envers lui ?

Je ne le connaissais pas du tout, j’en avis une idée assez négative et quand on étudie les choses d’un peu plus prêt ça permet d’être plus nuancé…selon moi c’est un artiste qui s’est effectivement servi du génie des autre pour accomplir son œuvre, mais il leur a donné sans aucun doute énormément de matière propices à leur créations individuelles qu’ils ont développé ensuite

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

NO FUTURE !!!

De gauche à droite : Manu Leduc abiéré, Marie Eynard concentrée, Lionel Chouin affairé et le grand manipulateur de la blogosphère juste derrière.
 ©Bruce Tringale

Fabuleuse chanson.

30 comments

  • Présence  

    Après la lecture de cette super interview, je suis bien content que cette bande dessinée m’attende dans ma pile, merci Bruce.

    Le manager situationniste : quel étonnant mouvement que celui des situationnistes. j’avais lu le tome de la petite bédéthèque des savoirs qui lui est consacrés et je t’avais envoyé l’article).

    Qu’on soit dans l’agitation mais sans se tromper de porte : une description très parlante, et très éclairante sur la modalité d’orienter ses représentations, de leur donner une caractéristique de fond que le lecteur perçoit de manière inconsciente, subliminale.

    Comment considères-tu l’apport du coloriste Philippe Ory à ton travail ? – Je reconnais bien là toute le savoir-faire de l’intervieweur, car c’est une question qui me titillait.

    Tout respire le mouvement chez toi. Tes personnages ne semblent jamais se reposer… Une autre question très perspicace et pénétrante, une autre propriété de la narration visuelle qui se ressent inconsciemment à la lecture.

    Magnifique interview, bravo.

    • Bruce lit  

      Je suis sûr que ta curiosité sera rassasiée .
      C’est toi qui au fil des années a attiré mon attention sur le travail des coloristes et l’injustice de les voir si peu crédités (comme les lettreurs d’ailleurs).
      C’est donc moi qui te remercie.

    • Jyrille  

      Personnellement, j’ai lu le Debord. C’est au-delà de toute compréhension au bout d’un moment, vers la moitié du bouquin disons, à moins d’avoir fait des études de sociologie et de philosophie, car cela renvoie constamment à des concepts de ces matières.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Bruce,

    comme c’est le moment des coming out : je n’y connais rien en punk. Aucun souvenir d’avoir écouté les SEX PISTOLS, les RAMONES,.
    THE CLASH, GREEN DAY les BERURIERS NOIRS ok mais est ce du Punk ?

    Je connaissais de loin Malcom McLaren. Cet album me permettra d’enfin de mieux saisir ce personnage hors norme et surtout de me pencher sur ce courant musical.

    On retrouve l’énergie du Punk et son côté no future, déstructuré dans ton interview, que j’ai trouvé très vivante surement portée par l’urgence de cette rencontre. Des questions étudiées mais avec cette impression de fulgurance, comme si elles te venaient à l’esprit au bon moment, en réaction, une sorte de ping pong verbale sous acide.

    Je prends encore une fois une leçon. Cela me donne encore plus envie d’écrire, d’écouter, d’ouvrir mes chakras.

    • Bruce lit  

      Salut Fletch
      Aucune honte à avoir, moi c’est en Jazz que je ne connais rien.
      Le mouvement Punk apparaît en Angleterre en 77.
      Les Ramones commencent avant et lui survivent jusque tard dans les années 90. Ils sont surtout américains et sont considérés comme les parrains de ce mouvement tout comme Iggy Pop ou les NY DOlls.
      The CLash oui, c’est Punk mais mais bcp plus polyvalents dans leur musique. Je ne les ai jamais aimés.
      Green Day commence sa carrière durant les années grunge.
      Les Bérus, c’est la scène française que je n’aime pas non plus.

      Tu as bien décelé l’urgence et le plaisir d’avoir eu à mener cette interview. Au delà de la carrière des Pistols, cet album parle d’une époque et d’une conception de l’art.

  • Eddy Vanleffe  

    interview marrante porteuse du style du boss avec cette fascination pour ce genre de personnages de la pop culture.
    j’ai bien aimé le punk il fut un temps, mais je n’en tire plus grand chose aujourd’hui, mis à part le fait que ce fut le vivier d’un tas de nouveaux talents et d’une énergie qui va réveiller Londres pour la prochaine décennie. Grâce au punk, on a eu la New wave et la la NWOBHM qui furent pour le coup l’essence de mon éducation musicale.
    une bd que je lirais avec plaisir en médiathèque.

    • Bruce lit  

      C’est ce qui est fou avec la scène Punk : c’est effectivement l’héritage impressionnant qu’elle génère avec le post punk qui pose au moins 20 ans de fondations musicales, Grunge et Britpop inclus.
      C’est aussi une esthétique, une mode vestimentaire que tu retrouves même dans TCHAO PANTIN de CLaude Berri. J’en parlais sur mon mur cette semaine.
      En ça on peut même dire que le film JE T’AIME MOI NON PLUS est punk avant l’heure.
      Et naturellement je ne parle pas de l’héritage comics.

  • Tornado  

    Comme d’habitude, je suis toujours étonné de trouver aussi sympathique et proche de ma sensibilité des gens qui ont des goûts musicaux aussi éloignés des miens et qui écoutent avec délectation de la « musique » que je trouve inécoutable. Incroyable.
    Les planches sont vraiment chouettes. Du Pop art. Et l’ITW parfaite.

    • Bruce lit  

      Merci de cet effort.
      Tu sais que pour les puristes du Punk, les Pistols ont un son trop propre (merci Chris Thomas) et sont accusés d’être trop pop ?
      Oui !
      Pour moi, GOD SAVE THE QUEEN est un hymne absolu au même titre que HIGHWAY TO HELL.

  • Surfer  

    Interview sympa même si le mouvement Punk n’a aucun intérêt à mes yeux 😀.
    Rien dans son idéologie n’est en concordance avec ma manière de voir le monde ou ma façon de penser.☹️☹️☹️.
    Pratiquement rien de la culture, de l’esthétique ou de la musique Punk ne me correspond.
    J’ai écouté du Clash ou du Green Day ( J’ai bien aimé LONDON CALLING et AMERICAN IDIOT au passage ) mais manifestement ce n’est pas ce qu’il y a de plus représentatif.
    Le contraire m’aurait étonné 😁.

    Pas de BO😧 : tu n’as pas réussi à nous dégoter un bon vieux morceau Punk de derrière les fagots 😀

    • Bruce lit  

      Si un jour tu as décidé contre l’avis d’une autorité quelconque de n’en faire qu’à ta tête en ignorant toute logique, raison, sagesse ou méthode tu as été Punk sans le savoir.
      Do It Yoyrself : Démerde Toi, il n’y a que toi sur qui tu puisses compter. La philosophie Punk, je le dis dans l’interview, est assez positive en fait.

      • Surfer  

        « Si un jour tu as décidé contre l’avis d’une autorité quelconque de n’en faire qu’à ta tête en ignorant toute logique, raison, sagesse ou méthode tu as été Punk sans le savoir. »

        Alors, vu comme ça et en y réfléchissant bien…j’avoue j’ai déjà été PUNK.
        J’ai roulé un peu violemment sans respecter les limitations de vitesse pour essayer la bagnole de mon fils 😀😀😀. Je voulais voir ce qu’elle avait dans le ventre.
        Une HONDA CIVIC survitaminée…. Tiens on est raccord avec le sujet du jour. McLaren utilise les moteurs Honda pour les courses automobile 😁😁😁😉

  • Fletcher Arrowsmith  

    Ah mais je connais quand même la BO du jour (sans savoir de qui elle était). J’aime beaucoup.

  • Bruce lit  

    Single sorti pour le Jubilé de la reine. Un scandale absolu. Le nom des Pistols était gommé du hit-parade anglais

  • Jyrille  

    Merci Bruce pour la découverte, je ne sais pas encore si je vais la prendre mais je note dans un coin (après tout, je me suis finalement pris la bd des Amants d’Hérouville…). J’aime bien le dessin, c’est incroyable comme on reconnaît Rotten alors que c’est une caricature !

    Bon pour les Pistols et McLaren c’est une autre histoire. Ce disque ne m’a jamais emballé, à part les singles, dont celui que tu as mis en BO du jour. Oui, ces quatre titres-là, ils sont incroyables. C’est tout ce que je retiens des Pistols en fait. Moi je suis team The Clash.

    Maintenant l’interview est super et à l’image de son dessinateur, à fond les ballons ! Auras-tu retenu que Jousselin est un des dessinateurs de Michel Swing ?

    • Bruce lit  

      Ne voulant pas attirer ton couple en enfer, je dirais quand même que tu te prives d’un grand moment de BD. Le meilleur de 2022 avec LADIES WITH GUNS pour l’instant en ce qui me concerne. Je me rends compte à quel point je m’éloigne progressivement des comics, ceux de super-héros tout du moins, pour réaliser que c’est vraiment le genre de truc qui me parle désormais.
      Les Clash, moi c’est l’inverse, j’ai beau les prendre par tout les bouts, je n’y arrive pas. Je me suis forcé à écouter SANDINISTA la semaine dernière, c’était éprouvant. Je n’aime pas non plus COMBAT ROCK. Et je ne garde LONDON CALLING pour sa pochette, pour ce single époustouflant et SPANISH BOMB. Bon, BRAND NEW CADILLAC à la rigueur.
      Dans la foulée j’ai tenté BIG AUDIO DYNAMITE et mis à par E=MC2, c’est tout aussi insupportable.

      • Surfer  

        « Et je ne garde LONDON CALLING pour sa pochette »
        Yeah!!!!👍👍👍

        Pochette d’album mythique avec la basse fracassée au sol😀.
        Fortement inspirée de l’album d’ELVIS de 1956 qui annonce la naissance du Rock’n’Roll 😀😀😀. Une pochette qui mérite un encadrement 😉

      • Jyrille  

        Je te le répète parce que tu n’écoutes pas : The Clash, leur quintessence, elle est dans le premier album (j’ai les deux éditions, US et UK), qui s’appelle The Clash, et leur second, GIVE EM ENOUGH ROPE. Après ils font London Calling, qui est super mais en effet un peu compliqué. Sandinista, je n’en suis jamais venu à bout, je tente de m’en faire une vraie playlist, en gros, il faut virer un titre sur trois (c’est un triple album ça tombe bien). Combat Rock n’est pas bon, tout comme le dernier, Cut The Crap, mais ils ont tous deux de bons titres.

        Pour la bd, je ne dis pas que je ne craquerai pas (de toute façon je prends ce que je veux), mais je fais des priorités. En ce moment, c’est cool, je suis dans le minimalisme, peu de sorties m’intéressenet. Et bon j’ai 242 bds à lire dont l’intégrale de Calvin et Hobbes qui appartient à Maël. Là je suis en train de lire le dernier tome de DIE, je prends mon pied.

        Tu es donc le bienvenu si tu veux des conseils autres que comics 🙂

        • Bruce lit  

          Alors tu as réussi à me faire apprécier CYpress Hill, ce qui n’était pas gagné.
          Pour les Clash, j’ai bien peur que ce soit foutu. J’ai dû écouter ROPE avec toi en voiture à ton mariage et je t’avais déjà fait remarqué que je ne trouvais pas ça terrible. Mon constat est simple : 1 triple + 1 double + 1 simple = 6 disques où je sauve 4-5 morceaux… Ce n’est pas la peine de m’acharner. J’aimais bien lire les interviews de Strummer, l’homme était sympathique et ça s’arrêtera là.

    • zen arcade  

      Pistols, Clash, on s’en fout.
      De toute façon, le meilleur album de punk de la génération 77, c’est (I’m) stranded des Saints.

      • Bruce lit  

        On s’en fout pas.
        C’est le succès des Pistols qui permet à ce groupe australien de signer en UK.

        • Surfer  

          Alors, chacun est libre d’aimer ce qu’il veut et de trouver qu’un groupe ou un Album est meilleur qu’un autre…
          Mais si je suis le raisonnement de BRUCE je dirais qu’en vérité…. Sans HENDRIX pas de STOOGES et sans les STOOGES pas de PUNK et par extension pas de PISSTOLS😀😀😀.
          HENDRIX était un PUNK bien avant l’heure et ça tout le monde l’ignore 😉

          • Bruce lit  

            Alors si Hendrix signe, c’est surtout grâce aux chanteurs des Animals.
            Et les STooges n’auraient pas existé si Iggy n’avaient pas eu l’illumination durant concert des Doors où Morrison était particulièrement mauvais.
            Il décide de monter sur scène en se disant qu’in ne pourra pas être aussi mauvais pendant que sa copine finit une gâterie dans sa voiture.
            Tout est raconté dans sa bio I WANT MORE.
            Je crois aux enchainements et aux déclics. Aussi bien dans la vie que dans le rock.
            Certains l’attendent toute une vie et rien ne se produit.
            Mais, oui, le déclic fondent les groupes de rock.
            Sans l’audition de Rotten dans Sex, sans Alice Cooper le Punk anglais n’aurait pas existé.

        • zen arcade  

          Bon sinon, la différence entre les Pistols et le Clash, c’est pas compliqué.
          Les Pistols, c’est un boys band éphémère et le Clash, c’est un grand groupe de rock. 🙂 🙂 🙂
          Le pouvoir formidable des Pistols et de McLaren, c’est de capter l’air du temps et de le transformer en quelque chose qui déchire la société. C’est immense mais c’est concentré en quelques mois, pas plus. Quand les disques commencent à sortir, c’est déjà la fin. Pour les Pistols, et pour le punk. Alors que pour le Clash, c’est seulement le début de l’aventure.
          Sinon, je trouve Lydon plus intéressant avec Public Image.

          • Bruce lit  

            Alors non, cet argument du Boys Band m’a toujours fait enragé..
            Je l’ai souvent lu dans la bouche de musiciens qui n’aimaient pas les Pistols.
            C’est à peu près aussi absurde que de dire la même chose des Beatles drivés par Brian Epstein ou Depeche Mode dans un premier temps à la botte de de Vince Clark.
            On ne peut pas écrire que les créateurs de ANARCHY IN THE UK, GOD SAVE THE QUEEN, PRETTY VACANT ou HOLLIDAYS IN THE SUN équivalent aux chansons de 2be3 ou d’autres ringards de ce genre.
            Cette BD rappelle que ce groupe a changé la vie, l’art et le rock. Il a montré la voie à une kyrielle d’autres groupes et inspiré le nEVERMIND de Nirvana.
            Lorsque tu écoutes les lives et les bootlegs, le groupe sait jouer, Rotten sait chanter et il est clairement le meilleur parolier de sa génération.
            Not a boys band.

  • Tornado  

    Tout comme Cyrille s’il faut choisir je suis team Clash à 100%. A l’époque où je fréquentais des punks, il fallait bien trouver un compromis et ce fut les Clash pour moi, qui jouaient de temps en temps une musique que je pouvais supporter.
    C’était à l’internat au lycée et mes potes s’endormaient sur du Buzzcocks, du Stif Little Fingers, du Dead Kennedys, ce genre de trucs…
    Est-ce normal de s’endormir sur des trucs pareils, même après avoir fumé des petards ?
    Heureusement que je faisais le double de leur taille, ça m’a aidé à imposer mes idées…
    Très vite on a trouvé des compromis qui me convenaient nettement mieux : Bowie, Gainsbourg, Pink Floyd et Magma. La grande aventure musicale pouvait commencer et moi j’avais appris une chose importante : je serai à jamais allergique au punk.

  • JP Nguyen  

    Aucune culture musicale punk chez-moi. Mclaren, j’associe ce nom à Prost et Senna !

    Ah si, il a produit un morceau, ABOUT HER, utilisé dans l’OST de Kill Bill, non ?

    Belle interview, mais c’est moi ou ça manquait de James Dean ?

    • Bruce lit  

      Tu as tout à fait raison. KILL BILL utilise un morceau solo de Malcom où il sample un morceau des Zombies : https://www.youtube.com/watch?v=it68QbUWVPM
      Pour James Dean, tu ne crois pas si bien dire : j’avais fait remarqué dans une première écriture que la devise de Malcom : Mieux vaux un échec retentissant qu’un succès mitigé rejoignait le Crois à ta propre immortalité de Jimmy.
      J’ai tout retiré pour ne pas me faire chambrer.

  • Seb  

    Passionnant. J’achète !

  • JB  

    Une imagerie fascinante et une énergie manifeste de l’artiste, pour un univers que je ne connais que très indirectement (le passé Punk de John Constantine dans les comics Hellblazer, ou des films dédiés au mouvement comme Jubilee)

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