Le Conan show ! (Bullshit Detector : les suites de Conan)

 Conan au cinéma : Suites et remake

La Légende de Conan : Le cinéma a ses arlésiennes ! (Ceci est une fausse affiche)…

La Légende de Conan : Le cinéma a ses arlésiennes ! (Ceci est une fausse affiche)…

Article de : TORNADO

1ère publication le 03/04/15- MAJ le 23/03/19

Cet article portera sur les films qui ont suivi la première adaptation de Conan le Barbare au cinéma. Le film de John Milius, réalisé en 1982, a effectivement connu trois rejetons : Une vraie suite en 1984, une fausse en 1985, ainsi qu’un reboot tardif en 2011.

A l’heure où l’article est publié, une troisième suite officielle, de nouveau interprétée par Arnold Schwarzenneger sous le titre La Légende de Conan, est prévue .

Mais il s’agit d’un projet sans cesse repoussé et donc encore incertain au moment où nous nous penchons sur les rejetons du chef d’œuvre de John Milius…

Pour terminer, nous appliquerons une petite piqure de rappel à propos des origines de l’Âge Hyborien…

Schwarzy, le retour !
Schwarzy, le retour !

1. Conan le destructeur : La blagounette

Le pitch : Une méchante reine nommée Taramis capture Conan et son comparse Malak. Sous la promesse de ressusciter son grand amour Valeria, Taramis oblige Conan à escorter la princesse Jehnna dans les terres barbares, afin de récupérer la corne du dieu Dagoth…

Le seul point commun entre Conan le Destructeur(1984) et le premier film réalisé deux ans plus tôt par John Milius, c’est la présence d’Arnold Schwarzenegger et de Mako (son ami sorcier et chroniqueur) devant la caméra, ainsi que celle du compositeur Basil Poledouris à la bande son. Pour le reste, cette suite est une série B potache, impossible à prendre aujourd’hui autrement qu’au second degré. Que les deux acteurs rescapés du premier film n’arrêtent pas de faire les pitres et de sortir des blagues en dit long sur le traitement du film ! En effet, à la dramaturgie tragique du script de Milius, le producteur Dino de Laurentiis semble avoir préféré une ambiance détendue…

Pourtant, le choix de Richard Fleischer comme réalisateur avait de quoi émerveiller les cinéphiles. Lorsque John Milius s’attela au chantier de Conan le Barbare, il proclama à qui voulait l’entendre que son modèle cinématographique était le film Les Vikings de… Richard Fleischer ! Cette référence n’étant pas tombée dans l’oreille d’un sourd, c’est tout naturellement que De Laurentiis fit appel au vétéran pour la réalisation de la suite. Hélas, le réalisateur de 20000 Lieues sous les mers ne réalisa pas le miracle attendu, loin s’en faut !


Allez, on trinque ?

Le scénario bénéficiait au départ d’un script de Roy Thomas, celui qui avait popularisé le personnage dans les comics tout au long des années 70 (voir article détaillé ici). Mais à l’arrivée, cette histoire de dieu maléfique revenu sur terre pour asservir l’humanité ne pouvait supporter la demi-mesure d’un traitement « pince sans rire ». Les très beaux paysages et la très jolie scène du château de cristal sont aujourd’hui tout ce qu’il y a à sauver de cette suite laborieuse, remplie de scènes répétitives et de blagues en dessous de la ceinture. Même Poledouris, qui avait conçu une bande son somptueuse pour le premier film, ne réussit pas ici à sortir son épingle du jeu.

C’est dommage car, l’espace de quelques séquences, on reconnait les influences de certaines histoires classiques de Conan le barbare, comme Le Rendez-vous des Bandits (et son prêtre rouge !) ou encore La Main de Nergal

Faisons le pari que cette déconvenue incombe principalement au producteur Dino De Laurentiis qui, à l’exception du magnifique Le Bounty en 1984, devint dans les années 80 le spécialiste des adaptations inénarrables (ben… Flash Gordon, quoi !) et des suites catastrophiques. Ceux qui on vu l’atroce King Kong 2 (1986) savent de quoi je parle… En effet, dans la conception d’un film, toute la différence se situe dans le cahier des charges. Dès qu’un producteur met un peu trop le nez dedans, c’est le début de la fin : le film doit être tout public, il doit comporter des passages amusants, d’autres romantiques, etc. Conan le barbare était un film de réalisateur. Conan le destructeur sera un film de producteur…


Décors et effets spéciaux magnifiques pour film blagueur…

Lorsque je revois le film aujourd’hui, je suis toujours étonné de la rupture de ton que cette suite oppose au film de John Milius : Conan est d’emblée flanqué d’un sidekick à la noix nommé Malak, qui sort d’on ne sait où (incarné par un acteur nommé Tracey Walter qui sort d’on ne sait où lui aussi…). Ce dernier est censé être drôle car il est pleutre et lâche. Que fiche donc notre barbare avec un tel boulet ?

Malak ne pense qu’à une chose : s’envoyer la cauchemardesque Zoula (interprétée par la cauchemardesque Grace Jones). Pendant ce temps, la princesse Jehnna ne pense qu’à se faire déflorer par le beau Conan (qui ne s’intéresse plus au beau sexe depuis la mort de sa promise morte qu’il continue à considérer comme sa promise, même morte…). Tout cela est parfaitement naturel me direz-vous. Oui, sauf que le scénario focalise sur toutes ces allusions salaces au détriment de toute intrigue, et que les blagues de cul finissent par l’emporter sur les tenants et les aboutissants du récit, qui s’achève pourtant par la venue d’un dieu horrifique tout droit sorti d’une nouvelle de H. P. Lovecraft !

Ah la la… La réunion de Robert E. Howard et H. P. Lovecraft, les deux amis légendaires des pulps Weird Tales… L’idée (probablement émise par Roy Thomas) était géniale. Mais bon, Dino De Laurentiis et son scénariste définitif Stanley Mann ont préféré les blagues à Toto… Avec le recul, Conan le destructeur  est une suite que les amoureux du premier film préfèrent oublier (enfin… en vérité, on le regarde, mais on fait comme s’il n’existait pas !). A l’époque, néanmoins, le film eut suffisamment de succès pour que la même équipe mette en boîte un Kalidor encore plus laborieux l’année suivante…

2. Kalidor : Gland spectacle


Là aussi il y a des jolis décors…

Le pitch : La méchante reine Gedren (il n’y a que des méchantes reines ici) est vraiment très méchante : Elle décime donc toute la famille de Sonja (renommée Sonia dans la VF). Mais Sonja jure de se venger. Elle part ainsi immédiatement sur les traces de la reine maléfique. En chemin, elle rencontre un enfant prince accompagné de son tuteur/esclave, et aussi un mystérieux guerrier très musclé nommé Kalidor…

Au rayon des anecdotes :
– Ce film devait bien entendu être le troisième dédié à Conan. Le projet a dévié pour plusieurs raisons parfois obscures. A l’arrivée, le personnage de Conan est rebaptisé Kalidor et Arnold Schwarzenegger garde tout de même le rôle.
– Le personnage de Red Sonja (Sonia la rousse en VF !) était à la base une création de l’écrivain Robert E. Howard, mais elle n’avait aucun rapport avec l’univers de Conan. C’est Roy Thomas, le scénariste des 70’s dont nous avons parlé plus haut, qui a transposé Red Sonja dans l’âge Hyboréen. A l’origine, il s’agissait d’un personnage secondaire, une femme mystérieuse apparaissant dans une unique nouvelle, The Shadow of the Vulture, dont l’action se situe dans l’Europe du XVIe siècle.
– Schwarzenegger, pourtant crédité entant qu’acteur principal, joue un rôle relativement secondaire dans ce film. Le titre original est d’ailleurs bien Red Sonja.

Heureusement qu’il n’avait qu’un rôle secondaire…

Heureusement qu’il n’avait qu’un rôle secondaire…

Sur la fiche technique, il y avait de quoi réussir un grand film d’Héroic Fantasy : Des décors majestueux (la plupart du temps des maquettes et de très belles peintures sur verre), la musique appropriée du grand Ennio Morricone, un casting somme toute éloquent (Ronald Lacey, le méchant nazi des Aventuriers de l’Arche Perdue, Sandahl Bergman, la Valeria du 1° Conan !), dominé par une Brigitte Nielsen débutante mais charismatique, la participation de Schwarzy, et pour finir, la présence du grand Richard Fleischer à la mise en scène.

A l’arrivée, Kalidor est un navet absolu. Alors que s’est-il passé ? Et bien, disons qu’il n’y a ni mise en scène, ni scénario dans Kalidor. Il est bien triste de regarder le film sur sa forme en pensant que c’est le même homme derrière la caméra qui nous a livré Les Vikings, 20000 Lieues sous les mers et Soleil vert des années plus tôt. Il ne reste rien du talent de ce grand réalisateur sur l’écran. Hormis quelques scènes d’exposition filmées en plan large, toutes les scènes sont filmées en plans rapprochés (pour masquer le manque de figurants ?), sans raccords, sans point de vue et sans idées. Les personnages entrent dans le champ de manière frontale, sans préparation, se battent et en sortent comme ils sont arrivés. Le degré zéro de la mise en scène ! Fleischer n’avait déjà pas été convaincant dans Conan le destructeur, mais ici il réalise un travail pathétique.

Le scénario est inexistant. Au delà de cette histoire miteuse de reine méchante voulant conquérir le monde, le spectateur ne comprend pas un instant comment évolue ce monde antédiluvien. L’approche mythologique et la toile de fond sont passées aux oubliettes ! On nous parle tout le long de royaumes gigantesques, mais on a l’impression de franchir quelques jardins et de contempler à chaque fois des lieux désertiques, peuplés par dix personnes au maximum ! Très vite, les péripéties s’empilent avec répétition et l’ennui s’installe durablement. Il n’y a pas d’histoire et on tourne en rond. Où sont passés ces contes et légendes que nous étions venu voir ?

Comme avec Conan le destructeur, De Laurentiis et ses sbires nous refont le coup de la rigolade et, comme les héros sont au nombre de deux, les voilà flanqués de DEUX sidekicks pour le prix d’un (le mioche et puis son esclave qui lui met des fessées quand il fait des caprices) ! Evidemment, comme l’enfant est asiatique, il fait du karaté. Et c’est ainsi que, bien qu’ils ne soient que quatre, nos héros viennent à bout de l’armée entière de la méchante reine Gedren. Ah, oui, c’est vrai, on vient de me rappeler que l’armée en question n’était composée que de dix personnes…

L’héroïque équipe au grand complet…

L’héroïque équipe au grand complet…
Source Cinema Choc 
(C) Studio Canal

Reste la nostalgie… Les spectateurs ayant découvert le film lors de sa sortie le regarderont avec tendresse et un plaisir teinté de culpabilité… A l’époque, je me souviens d’une bande annonce magnifique, faisant miroiter un film épique d’une ambition démesurée ! Evidemment, il s’agissait d’un montage n’ayant gardé que les quelques scènes spectaculaires ! C’est ainsi que les quelques, les rares, les précieuses images spectaculaires du film (et ses superbes peintures sur verre) furent toutes balancées dans la bande-annonce, qui était par ailleurs diffusée au son de la magnifique musique du Choc des Titans, un autre film !

Kalidor sonnera le glas de la franchise et les adaptations de Robert E Howard au cinéma stopperont brutalement. Avec le recul, il parait évident que, encore une fois, le producteur Dino De Laurentiis, spécialiste des navets aux airs de grandes productions, ait été l’architecte de cette déchéance. Il suffit de regarder de près la fiche technique pour avoir une petite idée de ce qui s’est passé : La moitié au moins du staff est italienne. Le producteur voulant réaliser des économies de bout de chiffon, il délocalisait de plus en plus ses productions en Italie et sacrifiait le budget à une certaine forme de « système D ». De Flash Gordon à King Kong 2, en passant par Kalidor, l’histoire de son parcours est aujourd’hui limpide !

Allez, on y croit ?

Allez, on y croit ?

3. Conan le Barbare (reboot de 2011) : Comme un galet

Le film de Marcus Nispel possède les qualités suivantes : Les images sont jolies. Point. Et encore, on ne peut être que déçu si l’on a vu avant celles de Pathfinder – Le Sang du Guerrier, le précédent film du réalisateur. Si ce galop d’essai n’était pas convaincant, faute à un scénario inexistant, il déroulait des tableaux stupéfiants, tout droit issus de l’imagerie du grand Frank Frazetta. Le Conan nouvelle version ne lui emprunte malheureusement pas grand chose. Les paysages sont très beaux et, dans la seconde partie, les décors virtuels montrant les forteresses légendaires de L’âge Hyborien sont très jolis. La lumière est par contre vraiment très sombre et il faut plisser les yeux pour en apprécier les détails. Mais il ne reste rien de l’atmosphère glauque et angoissante du Conanoriginel.

Pour moi qui suis un inconditionnel du personnage, il existe quatre versions de référence : Tout d’abord les romans de Robert E. Howard (et dans une moindre mesure ceux de Lyon Sprague de Camp et de Lin Carter), évidemment. Ensuite les illustrations de Frank Frazetta. Puis les comics écrits par Roy Thomas et dessinés par John Buscema. Et pour finir, le film de John Milius réalisé en 1981, avec Arnold Schwarzenegger.

J’ai lu suffisamment de nouvelles de Howard pour en saisir la portée : Le bonhomme est tout simplement l’inventeur de l’Héroic Fantasy dans sa forme moderne. La première nouvelle dédiée au personnage de Conan parait en 1932. En 1929 déjà, Howard a publié La Geste de King Kull, une version archaïque de Conan. Par comparaison, J.R.R. Tolkien sort Bilbo le Hobbit en 1937 et Le Seigneur des Anneaux en 1954.

Howard, écrivain professionnel dès l’âge de 19 ans, avait immédiatement saisi la notion de mythologie. L’Âge Hyborien, dans lequel évolue le personnage de Conan, se situe entre la chute de l’Atlantide et l’essor des anciennes civilisations que l’on connaît (Sumer, l’Égypte antique, la Grèce antique, etc.). Une première note d’intention qui prouve la richesse et l’ambition du travail de l’écrivain ! Il y développe tout un monde, avec son Histoire, sa géographie, sa faune et sa flore, ses populations ethniques et ses religions.


Jolis décors…

Conan le Cimmérien, qui réunit les premières aventures écrites par Howard, donne le ton : Une écriture racée merveilleusement imagée, un rythme d’enfer, une ambiance unique. Il y règne un mélange fascinant de ténèbres vénéneuses, inhérentes à cet âge oublié où l’homme sort de la préhistoire, et d’héroïsme barbare, le tout saupoudré d’un zest d’érotisme. Conan y est décrit comme « un guerrier né, géant féroce, indomptable, ignorant la peur (…). Il a des muscles puissants, de larges épaules, une poitrine de taureau. Sa crinière noire coupée au carré retombe sur ses épaules. Ses yeux d’un bleu d’acier flamboient ». Personnellement, j’y vois déjà comme une ressemblance avec un certain Arnold…

Dans les années 60, Frank Frazetta commence à illustrer les couvertures des recueils réunissant les aventures de Conan le barbare. La puissance de ses images (des peintures à l’huile sur toile) est telle que les ouvrages se vendent comme des petits pains ! Les décors paraissent immémoriaux et se dressent au dessus d’un amas d’ossements et de corps putréfiés. Toute l’atmosphère crasseuse et vénéneuse des écrits d’Howard est retranscrite. Ici encore, l’apparence du barbare annonce celle d’un certain culturiste autrichien…

Hey man ! On s’en paie une tranche ?

Hey man ! On s’en paie une tranche ?
Source Ciné séries 
Copyright Metropolitan FilmExport

Force est de constater qu’il ne reste rien de tout cela dans le film de Marcus Nispel. Un scénario d’une banalité affligeante, sans toile de fond, une suite de péripéties linéaires et ennuyeuses, des combats inoffensifs renforcés à coup de giclures de sang virtuel en CGI (effets numériques sur fond vert), des acteurs possédant le charisme d’une huitre, une dramaturgie minable (une demi-heure sur l’enfance d’un Conan arrogant et tête à claque, pleine de blabla, qui fait pitié en comparaison des dix minutes de l’ouverture du film originel, quasiment muettes et cathartiques !).

Les défenseurs du film louent une plus grande fidélité aux romans originaux et ses qualités divertissantes. Je ne peux m’empêcher de penser qu’ils en apprécient la FORME sans être critiques sur le FOND : Bien que ce ne fût pas gagné d’avance, on était en droit d’attendre une version du personnage en 2010 grandiose et fédératrice, telles que toutes les versions antérieures, citées ci-dessus, avaient su l’être. Peter Jackson a réussi ce pari avec son Seigneur Des Anneaux, qui peut se vanter d’avoir imposé un spectacle jamais vu auparavant.

Au contraire, le Conan nouvelle version sent le vu et le re-re-vu de la première à la dernière seconde. De clichés éculés en dialogues insipides, jamais il n’élève le débat ni ne surprend. Jamais il ne retrouve l’ambiance des nouvelles d’Howard, son charme glauque et vénéneux et sa barbarie angoissante. Un film lisse et impersonnel comme un galet parmi d’autres, aussi vite vu qu’oublié. La sentence ma paraît sans appel : Dans un avenir proche, il est probable qu’il rejoigne les étagères des gentils nanars, quelque part entre Kalidor, Barbarians et Donjons et dragons, plutôt que celle des chefs d’œuvre du genre, en compagnie du Conan Le Barbare version 1982 et du Seigneur des Anneaux

Yeeeeeaaaaaahaahhhh !!!

Yeeeeeaaaaaahaahhhh !!!
Source Allociné
Copyright Metropolitan FilmExport

24 comments

  • Jyrille  

    Merci Tornado pour ce dossier passionnant ! Tu es un peu dur avec les italiens, ils font du très bon boulot quand ils veulent 😉

    De tous ces films, je n’ai vu que Conan le Destructeur, et il y a tellement longtemps que je n’en ai strictement aucun souvenir. Tu m’apprends entre autres que Richard Fleischer l’a réalisé, ainsi que Kalidor, et j’en suis autant étonné que toi (Soleil vert quoi ! Les vikings ! Faut que je les revoie).

  • Bruce lit  

    Tout ceci me rappelle la guigne des adaptations du Punisher au cinéma….
    En tout cas , l’article est drôle et toujours très instructif, notamment sur le je-m’en-foutisme des producteurs impressionnant. Très beau choix de scans aussi, qui résument parfaitement l’ambiance des films ! Mon dieu que ce reboot a l’air con !!! L’affiche de Kalidor m’a ramené 35 ans en arrière à l’époque de Télé k7. Tu as forcément été abonné à Télé K7 Tornado !

    @Cyrille : Et Lynch alors ? Dune ? C’est pas une belle bouse ça , signée De Laurentiis ?

    • Jyrille  

      Dune ? Je ne m’en souviens que vaguement, mais bouse est peut-être un peu fort. Esthétiquement, ça avait de la gueule, y compris dans les costumes et les personnages.

      • Bruce lit  

        En fait je parle par cliché ! C’est ce que j’ai toujours entendu !! Je n’y comprenais à l’époque….

        • JP Nguyen  

          Dune, c’était pas si mal. Pas une réussite à 100% mais pas mal par certains côtés…

  • Bruce  

    TIens dans la même veine, je rêve de revoir les maîtres de l’univers, le film ! Impossible à télécharger d’ailleurs !

    • JP Nguyen  

      Tu ne rates rien, c’est très mauvais. Même le plaisir nanardesque n’est pas vraiment là. C’est éventuellement à regarder d’un oeil pendant qu’on fait autre chose mais c’est vraiment pas terrible.

  • JP Nguyen  

    Allez, j’ose : Présence a raison : il manque Kull (phrase à ne pas prononcer trop vite).
    Bon, je sors, je vais prendre du… recul.

    • Tornado  

      Non non JP, reste ! Raconte encore des histoires de Kull…

      • Tornado  

        Oui. Je l’ai vu. C’est plutôt moyen. Pas aussi catastrophique que certains le prétendent. Mais plutôt moyen. En revanche je n’ai pas lu la version de Howard.

  • Yuandazhukun  

    Malgré des hauts et beaucoup de bas je préfère les films HF des années 80 que ceux d’aujourd’hui d’ailleurs y en a pas tant que ca de nos jours je trouve. Et je préfère largement kalidor que le conan avec la bête momoa. Il y a une dimension épyque dans ces films (kull, willow) que je ne retrouve plus aujourd’hui (mon âme d’enfant bon sang ou est-elle ? Je l’avais laissé trainer sous le lit il me semble ?) que je ne retrouve que sporadiquement dans l’adaptation du seigneur des anneaux (ah ! arrêtez de crier je m’entends plus !) bref question de point de vue ! Pour info qui n’a rien a voir les éditions toth viennent de rééditer hellblazer tome 1 hard time pour ceux qui l’avait pas on sait jamais !

  • Yuandazhukun  

    J’aime bien l’affiche avec Schwarzenegger en king Conan !

  • Marti  

    @Présence : « au son de la magnifique musique du Choc des Titans, un autre film ! – Il fallait oser, je ne pense pas que ça passerait de nos jours. » Au contraire, la pratique est très courante de nos jours, du moins pour les premières bande-annonces des films, regardez les nombre de bande-annonce réutilisant la musique de Requiem for a Dream. Cela vient du fait que bien souvent la musique du film n’est pas terminée lorsque les premières BA sortent. Des artistes comme Two Steps From Hell sont même spécialisées dans la conception de musiques pour BA.

  • Marti  

    Il n’y a pas d’ailleurs une pitoyable apparition de Thot-Amon dans Conan le Destructeur, transformé en minable boss de donjon ?

  • Matt  

    Très bon article complémentaire de la saga Conan que tu nous as pondue ici.
    Je suis d’accord avec tout ça. Sauf que je n’avais pas fait gaffe que c’était Richard Fleischer le réalisateur de ces films ratés.
    C’est triste. Surtout que 20.000 lieues sous les mers est le premier film que j’ai vu de ma vie, et surement un des plus importants tellement je l’ai aimé et qu’il m’a donné le gout du cinéma. Aujourd’hui encore je le trouve génial et je me souviens avoir été très surpris d’apprendre qu’il datait de 1954. Il a sacrément bien vieilli.

  • Eddy Vanleffe  

    Si j’aime Kalidor encore aujourd’hui, c’est que je l’ai vu gamin presque en même temps que Conan lui même et que j’ai l’ai aimé tout de suite alors que l’autre m’a fasciné mais m’avait fait peur (transformation en serpent…brrr).
    C’est totalement le gamin qui le voit en fait…
    En vrai, je sais qu’il est à chier!
    Le dernier de Nispel souffre de trop de CGI alors qu’il aurait mérité d’être organique, la fantasy de Howard étant très terre à terre. C’est pas impossible à reproduire, regardez GOT…
    et puis il faut recaser les phobies de l’auteur comme cette horrible fascination pour les reptiles ou autres animaux bizarres.
    je me souviens cette scène ou Conan se bat avec une drôle de bestiole, décrite comme un vraie animal mais effrayant parce qu’il ne la connais pas (C’est peut-être un dragon, un dinosaure survivant, autre chose?), il y a ce parfum de mentalité de monde payen qui décode l’univers qui l’entoure avec ses propres repères.

  • Tornado  

    Oui, on a tous une affection coupable envers Kalidor ! 😀
    La première fois que j’ai vu le 1° Conan en 1982, je me souviens qu’il m’avait bien fait flipper aussi. Bon, j’avais 10 ans il faut dire !

    Je me souviens avoir lu une nouvelle de Conan avec un des ces monstres bizarres qui évoque une limace géante, un peu abstraite. Plus tard, j’ai appris que c’était une nouvelle écrite par Lyon Sprague Decamp, et non par Howard…

    • Matt  

      Ben moi je l’ai vu trop tard Kalidor. Je l’ai trouvé à chier direct^^

      Par contre quand j’étais gosse j’avais une affection pour…euh…le premier film Mortal Kombat.

  • Père Huck  

    D’après mes souvenirs de lecture de mes années Mad Movies et Impact , Schwarzy devait avoir un rôle très secondaire dans ce film.Le jeu de Nielsen étant catastrophique , on demanda à Schwarzy de rester un peu plus longtemps sur le tournage pour « retourner » quelques scènes et faire quelques « ajouts ».
    Schwarzy bonne patte accepta pour De Laurentis , mais fera le minimum syndical. Je crois qu’il s’est barré avant la fin du tournage , sentant qu’on essayait de lui faire un troisième Conan dans le dos pour sauver le tournage du film en lui demandant de plus en plus de scènes supplémentaires.

    • Chip  

      Bon du coup mon com fait doublé, mais au moins ça confirme plus ou moins la source.

  • Kaori  

    Bon, ça y est, j’ai enfin réussi à lire un article sur Conan le Barbare !
    Bravo Tornado !

    Univers auquel je suis particulièrement hermétique (je préfère les hobbits aux barbares…)

    Bon, je n’ai pas changé d’avis, mais c’était drôle à lire en tout cas ;-).

  • Tornado  

    Je dois en être à au moins 5 articles sur Conan (comics, films). Chacun son truc ! 😀
    Un autre est en préparation d’ailleurs, mais, chut… ceci est une autre histoire ! 🙂

  • Chip  

    Souvenir d’une vieille interview (Mad Movies, Impact?) : Kalidor était un projet Red Sonja pour tenter de capitaliser sur Conan et la petite renommée naissante de Nielsen, le tout le moins cher possible. Du coup Laurentiis appelle Arnold pour qu’il fasse un cameo, ah ah, un jour de tournage, on se fait une bouffe, entre amis, tu vas voir. La journée devient deux, puis trois jours, au bout d’un moment, le futur gouverneur, lassé, se barre, vraisemblablement sans avoir touché un kopek, et ils collent tous les morceaux du film autour de ce qu’ils ont réussi a grapiller, titre (ils ne peuvent pas utiliser Conan avec leur budget de crevards) et affiche compris.

    Même si ça n’était pas avéré, c’est la version que je choisis.

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