Planète Hulk par Greg Pak et Collectif
1ère publication le 19/02/15- mise à jour le 23/10/17
AUTEUR : TORNADO
Editeur VO : Marvel
Editeur VF : Panini
Cet article portera sur l’ensemble de la saga Planète Hulk. Cette saga regroupe les épisodes Incredible Hulk (vol.2) #92 à 105. Mais elle a eu deux prologues : Le premier est le one-shot « Illuminati », qui sert également de prélude à l’event Civil War Le second est l’arc narratif « Double Jeu »(Incredible Hulk (vol.2) #87 à 91), où l’on apprend pourquoi et comment Hulk a été envoyé dans l’espace par ses pairs…
L’ensemble de ces épisodes a été publié en VF par Panini Comics. Les deux prologues ont été publiés en kiosque dans les revues Marvel Icons Hors-série N°5 et 8. La saga Planète Hulk proprement dite a été publiée en recueil dans la collection Marvel Monster (papier mat), puis dans la collection Marvel Select (papier glacé). La collection Hachette a également republié ça.
Nous avions déjà ici chroniqué le run de Bruce Jones, qui regroupait les épisodes Incredible Hluk (vol.2) # 34 à 76, et qui était donc la grande saga précédente…
1 Illuminati (Scénario de Brian M. Bendis, dessin d’Alex Maleev) :
Un groupe de super-héros majeurs se réunit afin de statufier sur le cas de Hulk, qui vient de détruire une partie de Las Vegas. Ils estiment que le « Titan vert » est devenu une menace pour le monde, et qu’il est temps de le bannir…
Ce one-shot de 2006 use de rétro-continuité en révélant que, depuis la première Guerre Kree/Skrulls, les plus grands super-héros de la planète (au sens intellectuel du terme, heureusement que les autres ne le savent pas !!!), à savoir Dr Strange, Iron Man, le Professeur X, le Prince Namor (lui c’est le moins intello de la bande), Flèche Noire et Mr Fantastic, se réunissent en secret afin de prévenir le monde des dangers qui le menacent. Ces quelques pages de parlotte n’ont rien de particulièrement transcendant et se contentent de servir de prologue aux deux grandes sagas Marvel à venir. L’art du dialogue de Brian M. Bendis et les planches oniriques d’Alex Maleev n’auront pas réussi, en tout cas en ce qui me concerne, à me sortir d’une certaine torpeur…
2 Double jeu (Scénario de Peter David, dessin d’Adam Kubert) :
Hulk, ou plus exactement son alter-ego Bruce Banner, vit isolé quelque part en Alaska, jusqu’au jour où Nick Fury finit par le repérer. Le monde a besoin de Hulk, car quelque part en orbite, un satellite doté d’une intelligence artificielle menace mortellement la planète. Le géant vert accepte la mission. Mais… Fury lui a-t-il dévoilé toute la vérité ? Le début en Alaska est assez prenant, avant d’évoluer vers un récit de contre-espionnage plutôt bavard. S’ensuit un combat spatial titanesque mais assez répétitif entre Hulk et le belliqueux vaisseau intelligent…
Cet arc narratif est un épisode de transition destiné à envoyer le Titan vert dans l’espace avant qu’il n’atterrisse sur une planète inconnue peuplée d’aliens belliqueux. Auparavant, il y a eu le long run de Bruce Jones (#34 à 76), suivi d’une histoire autonome (#77 à 82) et des épisodes liés à House of M (#83 à 87), respectivement scénarisés par Peter David, grand habitué de la série.
Mais surtout, comme précisé plus haut, cet arc narratif annonce la grande saga à venir, orchestrée par le scénariste Greg Pak sous le nom de Planète Hulk. Quand bien même, ce passage n’est pas du tout indispensable. Le lecteur souhaitant passer directement à la grande saga proprement dite devrait très bien pouvoir faire des économies. Quatre épisodes complètement noyés dans la continuité de l’univers Marvel, donc…
3 Planète Hulk 1° partie (Scénario de Greg Pak, dessin de Carlo Pagulayan) :
Après avoir été piégé par ses propres pairs les super-héros les plus importants du monde (les « Illuminati »), Hulk est envoyé en exil à bord d’une navette spatiale afin qu’il ne soit plus une menace pour les hommes. Au lieu d’atterrir sur une planète déserte comme prévu, il finit par échouer sur un monde peuplé de créatures extraterrestres diverses, en proie à des guerres ancestrales et gouvernées par un empereur cruel et mégalo. D’abord réduit à l’état d’esclave, puis de gladiateur, le « Titan vert » devient bientôt l’espoir du peuple opprimé…
Début 2006, lorsque le scénariste Greg Pak reprend la série Incredible Hulk (vol.2) au N°92, son projet est d’imaginer une ambitieuse saga pleine de bruit et de fureur. Ce sera donc l’arc narratif Planète Hulk, soit 14 épisodes qui mèneront quant à eux au méga-crossover de 2007 : World War Hulk !
Dès la première page, le parti-pris de Pak est flagrant : trois cases pour résumer comment le colosse vert est arrivé là et puis la baston commence ! Démarre alors la grande saga, empruntant aussi bien à l’univers bariolé de Star Wars qu’aux plus grands péplums hollywoodiens. La Planète « Sakaar » ressemble d’ailleurs fort à celle de « Tatouine » comme on peut la voir dans La menace fantôme, avec toutes ces races extraterrestres et ces étendues désertiques. Le cheminement des personnages principaux renvoie quant à lui au film Spartacus de Stanley Kubrick. Il en possède le souffle, la trame et Hulk n’a rien à envier au célèbre chef des esclaves en terme de charisme. A noter également un clin d’œil appuyé au Gladiator de Ridley Scott.
Le récit nous présente un Hulk qui n’a plus rien à voir avec celui de Stan Lee et Jack Kirby. Celui-ci est à présent « propriétaire » de sa transformation (« Cette planète est trop violente pour le faible Banner », nous avoue-t-il dès le départ), austère, altier et réfléchi, bien éloigné du monstre ravageur à l’esprit d’enfant tel qu’il était présenté au départ, mais plutôt fidèle à la version de Peter David dans laquelle il s’agissait de fondre toutes ses personnalités contradictoires en un seul homme qui a l’apparence de Hulk et qui est intelligent.Seule sa rage confine à la folie lorsqu’il est acculé.
Ses choix sont ceux d’un homme meurtri, à la fois altruiste et profondément solitaire. Il possède réellement un cœur, comme semble l’attester son attirance pour l’âme damnée de l’empereur, la belle et glaciale « Caeira ». Et surtout, il ne se sent bien qu’avec ceux qu’il appelle les « monstres », c’est-à-dire ceux qu’il considère comme ses semblables face au regard des autres : les laissés pour compte, les victimes du pouvoir et de la différence…
La grande réussite de l’entreprise réside dans le souffle épique du récit qui emprunte tout autant à l’univers de la SF qu’à celui du peplum ou encore de l’heroïc-fantasy : de l’aventure, des grandes batailles, des fulgurances et des morceaux de bravoures grandioses. Les compagnons du « géant vert » sont tous très charismatiques, que ce soit le colossal Korg (une copie du célèbre Ben Grimm des 4 Fantastiques), le truculent Miek (sorte d’homme insecte, à la fois touchant et repoussant, fragile et farouche), le fier Heorim (un prêtre guerrier d’une grande force) et le « Brood sans nom » (créature semblable aux aliens de la célèbre franchise cinématographique, abominable dans les épisodes classiques des X-men de Chris Claremont, ici rendu immédiatement attachant, ce qui n’était pas gagné au départ !). L’alchimie immédiate qui les unit entre eux est d’une justesse sans pareil.
Le scénario est fluide et rythmé, presque hystérique, mais ponctué de pauses qui, bien que concises, assoient une tension psychologique peu profonde mais suffisante pour faire exister tout ce beau monde. Et puis il y a le dessin de Carlo Pagulayan. Celui-ci s’était déjà révélé excellent sur la série Emma Frost, mais il atteint un niveau exceptionnel sur Planet Hulk. La cohérence de l’ensemble, la véracité des personnages, des lieux et des coutumes, le lyrisme et la dimension épique du récit lui sont indiscutablement redevables.
Les défauts sont tout de même bien présents : Le début de l’histoire, avec une scène d’exposition réduite à trois petites cases, tient un peu du foutage de gueule. On aurait bien aimé que tout cela soit un peu plus développé et qu’on nous présente la planète « Sakaar » avec au moins une belle double page de décor, histoire d’en rehausser l’ampleur et la majesté. L’institution et les fonctionnements sociaux qui unissent (ou séparent) les peuples extraterrestres sont également passés à la trappe (l’absence du « Planet Hulk Gladiator Guidebook », présent sur l’édition originale, fait probablement défaut à l’ensemble. Il enrichissait certainement le fond de l’histoire en développant la mythologie du monde de « Sakaar »), et il faudra se contenter d’une voix sortie de nulle part (que l’on devine télévisuelle) pour argumenter les séquences. Idem pour une voix off dont le lecteur ne parvient jamais à identifier la source. Certains passages sont complètement gratuits, telle la participation du Silver Surfer.
Mais surtout, Greg Pak ne maîtrise absolument pas le passage entre les diverses séquences et les ellipses brutales sont particulièrement déstabilisantes (on se retrouve d’un lieu à l’autre sans explication et du cœur d’une bataille à un camp de repos sans aucune transition !). Enfin, on pourra également regretter le trop plein d’action au détriment d’un véritable approfondissement des figures principales au delà d’une simple distinction gentil/méchant (quelles sont les réelles motivations de l’empereur ?). Qu’à cela ne tienne, Planète Hulk est, dans cette première partie, une saga de grande envergure, qui restera marquée dans les mémoires des lecteurs et des fans du « Titan vert » par son souffle et son lyrisme.
Cette première partie regroupe les huit premiers épisodes de la saga mais propose également deux autres récits écrits par Peter David :
– L’épisode « Chère Tricia » (Incredible Hulk #82) est bien antérieur à Planète Hulk. Panini le publie ici parce qu’ils n’ont pas eu l’occasion de le faire avant. Il s’agit d’un court récit fantastique et onirique mis en image par l’artiste idéal en la matière : le merveilleux Jae Lee ! Un petit bijou graphique, bien éloigné des turbulences de Planète Hulk avec qui il n’entretient aucune relation.
– L’épisode « Vert Solitaire » (Hulk Giant Size #1 d’aout 2006) est comment dire… un épisode dans la tradition des « annuals », c’est-à-dire une pantalonnade légère et complètement infantile réunissant Hulk et le groupe des « Champions » pour une baston décérébrée réservée aux enfants de six ans ou aux geeks de base…
4 Planète Hulk 2° partie (Scénario de Greg Pak, dessin de Carlo Pagulayan) :
Deux récits nous sont proposés ici : Premièrement la suite et fin précipitée de la saga Planète Hulk. Soit les épisodes 100 à 105 de la série régulière Incredible Hulk (vol.2), datant de 2007. Ensuite l’excellente mini-série « Destruction », une histoire complètement indépendante, par d’autres auteurs.
Très ambitieuse, voire généreuse, la saga Planète Hulk se poursuit dans le bruit et la fureur en alternant les passages bourrins avec quelques inserts un peu plus subtils. Cette histoire de facture classique, qui voit un inconnu arriver de nulle part dans un lieu ou un méchant tyran opprime ses sujets, et libérer le peuple qui espère en lui le messie d’une vieille prophétie, possède un air de déjà vu. Mais ce n’est pas pour nous déplaire tant le scénariste Greg Pak assume ses références et en nourrit son récit au point d’atteindre une certaine connivence avec le lecteur. Quelque part entre Spartacus, Luke Skywalker et Conan le barbare, notre « Titan vert » assume sa descendance…
Mais l’idée est également d’aller plus loin en suggérant que ce nouveau « messie », le « Fils de Sakaar », à travers l’ancienne prophétie, pourra devenir selon les circonstances le sauveur du monde ou au contraire son destructeur. Idée très intéressante quand on connaît le passif de Hulk et le pourquoi de son exil dans l’espace. L’ensemble de la saga agit donc comme un divertissement d’excellente tenue, particulièrement riche et bigarré. Il collectionne les défauts : Un certain manque de finesse, des ellipses brutales et des résolutions parfois peu cohérentes.
Il est par ailleurs très intéressant de comparer le comicbook avec son adaptation filmique, car notre saga existe bel et bien sous la forme d’un (excellent) long métrage d’animation : Planète Hulk. Comparer les deux versions permet de bien mettre en valeur les qualités et les défauts du comicbook : le film est une épure de la saga. L’histoire est plus courte mais on en comprend mieux les tenants et les aboutissants ! C’est dire à quel point la version papier ne s’embarrasse guère de soucis de limpidité. Il lui manque clairement quelques scènes d’exposition, où l’on aurait pu voir l’Empereur dans son intimité, pénétrer davantage les castes sociales et mieux en maitriser les us et coutumes. Dans le dessin-animé, Hulk est plus vulnérable que dans le comicbook. Simplement parce que ses adversaires sont plus forts et usent d’une technologie encore plus dévastatrice. C’est un parti-pris qui manque réellement au livre puisque très vite, le lecteur sait que Hulk est trop fort et donc invulnérable. Dès lors, la tension retombe.
En revanche, la version comics est nettement plus dense car elle fait intervenir beaucoup plus de personnages (exit le « Brood sans nom » dans l’adaptation animée) et multiplie les batailles avant que les rebelles puissent arriver à la cité royale, ce qui dans un sens ajoute une certaine complexité à une conquête qui aurait pu se révéler trop facile.
Autre problème rencontré dans la version française : le surnom donné à Hulk par le peuple. En vo, le « titan vert » se fait appeler « Green Skar », avec une référence immédiate à la prophétie qui attend la venue du « fils de Sakaar ».
A chaque bataille, le sang vert de hulk coule sur le sable et fait surgir la végétation sur un monde désertique brûlé par les guerres ancestrales. On a donc une allégorie messianique avec cette histoire de plaie/sang/nature/cicatrice qui passe complètement à la trappe avec la traduction puisque le « green skar » devient une simple « balafre verte » vide de sens… Et puis il y a toujours les magnifiques dessins de Carlo Pagulayan, ses personnages puissamment incarnés, son Hulk d’anthologie et l’énergie de ses planches. Hélas, la fin de notre saga, son dénouement et son épilogue sont complètement bâclés.
La grande qualité de ce récit était qu’il demeurait jusque là auto-contenu. Pour une fois dans l’univers Marvel, une série pouvait se lire pour elle-même sans connexion avec une multitude de séries connexes. Seulement voilà, le fan bien bourrin qui constitue le gras du lectorat da la « Maison des idées » ne s’intéresse qu’aux séries connectées (lire à ce propos l’édifiante interview d’Axel Alonso sur CBR, où l’on apprend que les lecteurs sont en quête de connectivité, et qu’il faut qu’une série soit rattachée aux autres pour les accrocher !). Du coup, les séries auto-contenues finissent par accuser le manque de succès…L’idée de Marvel est alors de mener la série Incredible Hulk au prochain méga-crossover. Ce sera World War Hulk.
Seulement voilà : Greg Pak est obligé d’enchaîner sur le dit crossover (qu’il scénarise entièrement) et bâcle complètement la fin de son épique saga. Immense frustration !
Il y avait plusieurs options pour mettre un terme à ces événements : Hulk pouvait devenir le nouvel empereur et couler des jours heureux (solution un peu mièvre et fin du personnage…). Ou bien il se révélait finalement comme le « destructeur des mondes » en continuant à exulter une fois la guerre terminée (solution peu héroïque). Enfin, il pouvait à la fois devenir empereur et succomber à sa nature profonde chaque fois qu’une menace voyait le jour, causant des dommages collatéraux et ainsi poursuivre cette alchimie sauveur/destructeur telle qu’elle est son apanage depuis sa création par Stan Lee. C’eut été une brillante solution, mais il aurait fallu que la série perdure sous cette forme. Hors, il faut à présent que Hulk revienne su Terre…
A l’arrivée, le lecteur aura droit à une fin abrupte et putassière qui finira par gâcher tout simplement l’ensemble de la saga… Bravo la politique éditoriale commerciale et bravo le crétin de geek décérébré qui ne jure que par les partouzes super-héroiques ! Je fais bien sûr exprès de prendre cet air très méchant pour illustrer mon sentiment à la fin du récit…
Puisqu’il restait de la place, les éditions Panini ont ajouté à cette compilation une mini-série indépendante datant de 2005 et mettant en vedette un des pires ennemis de Hulk : « L’abomination ». Le tout est écrit par Peter David et mis en images par Gary Frank sous le titre de « Destruction ». L’idée est d’offrir aux nouveaux lecteurs, attirés par les comics après leur passage au cinéma, une relecture de l’époque où Emil Blonsky est devenu l’Abomination.
Personnellement, je suis toujours preneur de ces relectures modernes, surtout si le matériau d’origine est trop daté (et enfantin) et si l’équipe en charge de le renouveler est talentueuse, comme c’est le cas ici. De plus, les auteurs ne se contentent pas de mettre en boîte un simple remake en imaginant les retrouvailles entre Blonsky, « Doc Samson » et le général Ross, donnant lieu à des flashbacks sur le passé qui les unit, un peu à la manière des créations de Jeff Loeb et Tim Sale sur leurs relectures « colorées » (Hulk : Gris). Ils vont même jusqu’à approfondir et modifier les événements passés, sans que le personnage de Hulk n’apparaisse autrement que dans les souvenirs…
La saga Planète Hulk se termine précipitamment parce que l’éditeur en a voulu ainsi. Il est temps à présent que le personnage, redevenu bankable, serve de prétexte afin que Marvel produise son crossover annuel. Impératifs éditoriaux obligent, Greg Pak sera engagé pour massacrer sa propre création. Et ce sera donc l’abominable World War Hulk !
D’accord avec Présence. J’ai tenté de lire cette Planète Hulk et ait lâché l’affaire. Non pas que l’histoire fut mauvaise mais à cause de mon aversion pour les récits spatiaux, les monstres et les aliens. Cet univers ne me parlait pas. Mais ton résumé est si parfait que j’ai eu l’impression d’y être ; en avant première en plus ! Concernant Hulk, je ne lis quasiment rien de ce personnage mais avec ce que tu décris puis WWhulk, il me semble que ce personnage est foutu non ? Je ne connaissais pas l’existence de l’animé. Là, je suis tenté !
Bon sur ce coup-là Tornado, je crois bien qu’on partage le même avis…
Le Gladiator Book est effectivement une omission dommageable étant donné qu’il fournissait une quarantaine de pages de background au monde de Skaar (et une majorité de textes, pas des pinups !)
J’avais oublié l’existence de l’adaptation animée, tu me donnes envie d’y jeter un oeil…
Pour les dessins, ils sont chouettes mais en regardant les couvertures Ladronn, je me prends parfois à rêver ce qu’aurait pu être cette saga dessinée par lui (bon, le rythme de parution aurait été explosé mais ça aurait eu encore plus de gueule…).
Allez, petit asticotage, les regrets, que je partage, sur l’influence éditoriale pour la conclusion de la saga, ce serait pas une critique sur ce qu’on aurait voulu que la saga soit plutôt que sur ce qu’elle a vraiment été ?
Allez, ne vous mettez pas en colère, gros poutoux à tout le monde…
Alors, vu le DA hier. J’ai eu envie de relire la BD du coup, t’as gagné.
Bon l’animation est pas terrible quand même, les expressions du visage sont limitées. Les combats sont assez mous. Il y a des ellipses embarrassantes. Mais l’histoire est assez prenante et donne envie d’en savoir plus.
Ce qui m’a surpris, c’est la brutalité de Hulk dans ce DA qui se comporte vraiment comme une brute, pour ne pas dire autre chose pendant au moins les 3/4 du film.
Le simplisme de l’animation a souvent été montré du doigt sur ces dessins animés Marvel. Ça ne m’a pas dérangé du tout parce que je trouve que ça crée une filiation naturelle avec les comics originels.
Hulk une brute ? Mais C’EST une brute !!! 😀
Je l’ai vu 2 fois. Une fois avant le comics et je l’ai adoré (et c’est d’ailleurs le film qui m’a amené au comics) et une autre fois après. Après avoir lu le comics, le film souffre effectivement de la comparaison en termes de scénario et c’est vrai qu’il y a pas mal d’ellipses embarrassantes.
Oui, Hulk est une brute, mais là, c’est quand même un gros connard, qui oublie pendant 70 minutes qu’il a été un héros et laisse la plupart de ses amis se faire massacrer. Il faut attendre la presque fin pour qu’il se rappelle qu’il est supposé être un héros….
Hello,
Article passionnant à lire comme c’est toujours le cas !
Même si Hulk futur imparfait reste mon préféré en ce qui concerne le géant vert, j’ai été épaté par Planète Hulk pour les mêmes raisons que tu as exposé.
De la violence, su souffle héroïque et des états d’âmes…
Maintenant, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec les histoires de Kirby mettant en scène Superman devenu amnésique et qui, sous l’emprise pernicieuse de Darkseid, doit combattre dans l’arène. Encore une autre histoire de gladiateur surhumain…
Des complots politique, de la fureur et de la violence.
J’avais trouvé cette histoire de Kirby particulièrement novatrice et passionnante.
Je ne connais pas cette histoire de Superman. Je trouve dommage que Planète Hulk subisse une fin précipitée pour enchainer avec World War Hulk, l’un des plus mauvais events que j’ai pu lire.
Merci pour ton post en tout cas ! 🙂
Re,
Je vais essayer de retrouver de quel titre spécifique il s’agit pour Superman…
@Léo Vargas: L’histoire du Superman gladiateur amnésique ce serait pas plutôt une histoire de John Byrne par hasard ?
http://3.bp.blogspot.com/-rqzqcKKHfPg/Ua41a_zPuJI/AAAAAAAABaI/ByMSho3-_ek/s1600/2011-06-13.4.JPG
https://babblingsaboutdccomics2.files.wordpress.com/2015/04/act_586_001.png
https://babblingsaboutdccomics2.files.wordpress.com/2015/04/act_586_003.png
http://4.bp.blogspot.com/-Fd2kaKwUeBc/Td9wyAcNatI/AAAAAAAAAV4/ezfVopWJ-5o/s1600/2011-05-27.4.jpg
http://1.bp.blogspot.com/-2K4DuOhMbvY/Td9wy98zBWI/AAAAAAAAAV8/PXBj1vOcuCQ/s1600/2011-05-27.5.jpg
« Même si Hulk futur imparfait reste mon préféré en ce qui concerne le géant vert »
Copain !
J’adore cette histoire, et j’avais commencé à plancher sur le sujet pour le blog, puisque les billets sur les séries de PAD ne se bousculent pas au portillon, alors que c’est vraiment LE scénariste indissociable des grandes heures du géant de jade.
@ tous,
Ne croyez pas Presence, il est complètement fada. La culpabilité de Banner n’est pas mieux éxplorée qu’ailleurs, le plan de Samson est débile, et l’histoire ne raconte rien, c’est juste horrible. ….
Et non, je ne ferai pas d’article sur ce truc, car je pourrai être très très méchant. ….
Je me demandais…dans le dessin animé, Hulk est aussi balancé dans l’espace par les autres héros ? Comment ils expliquent ça ?^^
C’est un peu la période ou les héros deviennent des enfoirés. Je doute que ça passe bien auprès des jeunes dans le dessin animé.
J’avoue que de tout ça, je ne me souviens pas…
ils l’expliquent pas autrement que « Hulk était devenu incontrôlable et ils furent contraint de l’envoyer into ze space »
voilà début de l’histoire: on y go maintenant!
J’aime bien l’animé, il est léger et bien bien bien mieux que cette purge de THOR RAGNAROK.
Bon j’ai lu et j’embraye sur Planet Hulk.
Tout d’abord ton article soulève bien bien les qualités et les défaut de l’histoire : un histoire originale entre péplum et scifi, des ellipses brutales et en ce qui me concerne une écriture pas maîtrisée.
Je trouve que Pak se donne beaucoup de mal pour compliquer une histoire simplissime : Hulk vs contre un salaud de Dictateur. A ce titre, il est tellement méchant que c’en est caricatural, rien pour lui le gars…
En suite, et ce sont mes limites personnelles de lecteurs, le côté scifi prend le pas très vite sur le péplum et ça devient chiant toutes ces légendes d’hommes insectes, de piques, de forces anciennes…
Du remplissage de pages qui ne donne pas à mes yeux plus d’épaisseur que ça au récit. Mais parce que ce mélange monstre /technologie représente tout ce qui me gonfle….
C’est dommage parce que il y a de vrais moments de grâce dès que Park ralentit sa minuterie et ose des moments intimes : L’enfant brûlé vif dans les bras de Caiera, Hulk qui se montre en Banner devant sa reine. Et puis tout à coup ça s’arrête. Dommage car Caiera à partir du moment où elle rejoint les bons perd tout intérêt.
Quant à la haine de Hulk, elle m’est incompréhensible : qu’il se sente trahi, certes. Mais effectivement, la décision des Illuminati correspond à son désir de ne faire de mal à personne. Grâce à eux, il rencontre enfin le bonheur.
Bon…je suis embêté parce que je n’ai pas trouvé ça génial mais ne suis pas sûr de revouloir le vendre. Planet Hulk sera déterminant, sachant que du bourinage après toute cette jactance souvent inutile ne serait pas pour me déplaire…
Tu veux dire WWH sera détrminant, non ?
Prépare déjà ton prix de revente^^
Et si jamais tu aimes WWH…alors qu’à côté tu n’aimes pas Civil War, les travaux de Brubaker sur Cap ou Iron Fist, ou le Iron Man de Fraction ou Ellis…alors tu mériteras des baffes^^
Je suis d’accord : Pak ne maitrise pas son écriture et il y a un manque flagrant d’exposition et de développement mythologique, principalement en ce qui concerne le dictateur et son royaume. Mais c’est fun.
J’ai relu l’article avant de répondre : C’est long et chiant… Et je vous trouve bien gentils avec moi ! 😉
WWH : bon….
ça commence pas trop mal avec les dessins de JrJR et puis au fur et à mesure, c’est vraiment, mais vraiment nul….Comme les personnages à la fin de la baston qui ne ressemblent à rien. Et la clique de Hulk, c’est vraiment des faire valoirs…Je pense que c’est historiquement le moment où les héros Marvel deviennent des ordures.
Ce quie st surprenant c’est la postface quand même où Pak défend son truc en pensant avoir écrire le meilleur Hulk de la décennie. Du coup ton passage qui le disculpe de cette bouse ne me parait plus si évident.
Je ne crois pas le revendre vu que ça m’a couté à peine 5 €. Je vais sans doute le livrer en pature à Pablo qui adore « Luk ».
Ah tu me rassures.
Euh…tu penses vraiment que les auteurs disent toujours ce qu’ils pensent ? La raison pour laquelle je me fous de ce qui se passe derrière un film, une chanson ou une BD, c’est ça. C’est du marketing. Et s’il disait que c’est de la merde et que c’est Marvel qui l’a obligé, tu crois qu’il se passerait quoi ? Que ses patrons lui diraient « t’as eu raison de dire ça, on va pas du tout te fermer la porte au nez ».
C’est comme les acteurs ou réalisateurs qui vendent n’importe quel film, James Cameron qui prétend que Terminator Genesis c’est vachement bien, etc.
C’est du blabla
Ben disons qu’il pourrait ne rien dire. Là il semble vraiment fier de son truc.
Mouaif…
Les trucs de Pak que j’ai lus, c’était tout vachement mieux que ce truc. Alors je me pose des questions…
Vu qu’il a signé Magneto Testament, je lui laisse encore quelques points…
Pak me paraît meilleur dès qu’il est associé à d’autres scénaristes (Van Lente sur Incredible Hercules et dans une moindre mesure Alpha Flight).
Et Red Skull incarné.
Et le Dr Strange Season One que j’ai bien aimé.
Et Planet Hulk qui est pas mal tout de même.
C’est peut être « l’effet Bendis ». Symptome : tu sais faire des bons trucs au début, pis après tu fais de la merde.
Bon après c’est vrai qu’il a aussi fait Pheonix Warsong qui a une sale réputation.
Bon…on va dire qu’il sait faire des trucs bien et que des fois non^^
Red Skull Incarné a été chroniqué ici-même dans l’indifférence la plus totale :
http://www.brucetringale.com/mythologie-perverse/
Quelqu’un a lu la série Incredible Hulks de Greg Pak ? Ou apparemment Hulk a 2 fils et tout ça…et repart dans l’espace avec ses potes.
Et le Cage de la même équipe créative, ça vaut quoi ?
Tu penses bien que je m’y risquerais pas.
Corben pour le Banner est en pilote automatique. Son style ne colle pas du tout avec l’univers Hulk/ désert/ hélicoptère. Et on n’a jamais vu de Leonard Samson aussi laid.
Quand au scénario d’Azzarello, c’est assez pathétique et complètement idiot….Fuyez !!!
Mais les personnages humains de Corben sont TOUJOURS affreusement laids.
Je rêve d’un Corben qui mettrait en scène uniquement des monstres et bestioles. Pas un seul humain. Parce que pour les décors et les créatures, il est bon. Mais mon dernier repas veut s’échapper quand je vois ses humains.
J’arrive un peu en retard, mais j’ai au contraire trouvé Azzarello très bon sur ce court récit de Hulk. Il développe le sentiment de culpabilité de Bruce Banner quant aux destructions causées par son alter ego, et les victimes. Je ne serais incapable d’être objectif sur les dessins de Richard Corben, mais je l’ai trouvé en bonne fore pour ces épisodes. Au final, il s’agit d’une histoire complète traitant de culpabilité, avec des auteurs capables de second degré, dans une narration adulte, assez corsée.
Azzarello était en moins bonne forme pour Cage, et Corben un peu moins impliqué. Pour autant, il s’agit d’un polar (trop) classique, avec un Luke Cage énorme, en rapeur badass stéroïdé. A nouveau au premier degré, c’est un peu plat. Mais au second degré, il y a une moquerie née de l’exagération qui m’a bien fait sourire tout du long.