Le galion voguera trois fois (Pirates des Caraïbes)

Encyclopegeek : Pirates des caraïbes par Gore Verbinski

AUTEUR : MATTIE-BOY

L’article d’aujourd’hui portera sur la première trilogie de films Pirates des caraïbes réalisée par Gore Verbinski.

1ère publication le 02/10/18- MAJ le 23/05/20

 

Aventure, batailles navales, monstres et squelettes…comment ne pas leur laisser une chance ?  ©Walt Disney Imagineering

Aventure, batailles navales, monstres et squelettes…comment ne pas leur laisser une chance ?
©Walt Disney Imagineering

Ces 3 films sont des productions Disney respectivement sortis en 2003, 2006 et 2007. Ils sont inspirées de la thématique de l’attraction populaire Pirates of the Caribbean ouverte en 1967 à Disneyland, en Californie.
J’ai longtemps hésité à faire un article sur ces films. Je me demandais si ça en valait la peine. Il ne s’agit pas là de grands classiques ni de très bons films. Seulement je les aime bien. En tant que passionné de cinéma, je dois reconnaître que j’aime parfois des films pas géniaux ou même un peu idiots du moment qu’ils me font passer un bon moment ou qu’ils me font rigoler. Je préfère même ce genre de films à des spin-off de franchises à succès qui profitent d’un ancien succès pour prétendre s’élever au niveau de leurs modèles en se prenant hyper au sérieux et donnant des explications tirées par les cheveux à tout. Comme les Prometheus ou les Alien Covenant de Ridley Scott qui, n’en déplaisent à ces admirateurs, est un réalisateur capable du meilleur comme du pire.

En tous cas, le but de cet article n’est pas d’essayer de faire passer des vessies pour des lanternes en vous déclarant que ces films sont des chefs-d’œuvre incompris, mais plutôt de vous expliquer pourquoi je les aime bien malgré leurs multiples défauts de films pop-corn.

Avant d’aller plus loin, je précise que je ne parlerais pas des 4ème et 5ème films. Parce que le 4ème ne m’a pas emballé (malgré ma bienveillance) et donc je m’en souviens très mal. J’ai surtout retenu que l’aspect fantastique ne s’embarrassait même plus d’explications et que Barbe Noire commandait son navire par la pensée sans pour autant être un fantôme ou autre entité maudite (WTF ?). Quant au 5ème, je ne l’ai pas vu.

L’attraction a d’abord inspiré les films, puis les films se sont invités dans l’attraction  photos libres de droits sources : wikipedia

L’attraction a d’abord inspiré les films, puis les films se sont invités dans l’attraction
photos libres de droits  / sources : wikipedia ,  Flickr  et Wikimedia

1. La malediction du Black Pearl

Le premier film parle d’un équipage de pirates qui ont été maudits après avoir dérobé un trésor Aztèque sur lequel a été jetée une terrible malédiction. Celle-ci les rend certes immortels mais les privent également de toute sensation de plaisir et leur fait ressentir la faim et la soif sans qu’ils puissent les étancher. Ils cherchent donc à récupérer toutes les pièces du trésor pour lever la malédiction. Déjà c’est plutôt sympa comme thème dans un film de ce genre. La plupart du temps, les méchants veulent devenir immortels mais là on choisit de nous montrer que selon les circonstances, ce n’est pas forcément le pied.

Cet équipage est mené par le capitaine Barbossa (joué par un Geoffrey Rush né pour incarner un pirate tellement le rôle lui va bien), anciennement le second du capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp) qui suite à une mutinerie s’est retrouvé sans navire ni équipage…mais sans malédiction également. Barbossa cherche aussi le descendant d’un certain Bill Turner aujourd’hui disparu dont le sang permettrait de lever la malédiction puisque c’est lui qui se serait emparé du trésor initialement.

En route pour l’aventure et les abordages ! / ©Walt Disney Imagineering / source : Flickr

En route pour l’aventure et les abordages ! 
©Walt Disney Imagineering 
Source : Flickr

Elizabeth Swann (jouée par Keira Knightley) va se faire enlever par les pirates après s’être fait passer pour la fille de ce Turner. Pour la sauver, le véritable fils Turner (joué par Orlando Bloom) va s’adjoindre les services de Jack Sparrow qui veut récupérer son navire et arrêter Barbossa.
Le film marche plutôt bien, les acteurs sont vraiment bons dans leur rôle (même Johnny Depp dans son rôle de pirate déjanté qui ne cabotine pas encore trop, contrairement aux films suivants) et le spectateur se met à apprécier tout autant les méchants que les héros tellement…ben…ils se ressemblent en fait. Barbossa n’est pas si cruel que ça comme le découvriront nos héros, mais tous sont des menteurs et opportunistes auxquels on ne confierait jamais sa vie. On se prend au jeu des alliances et trahisons entre les différents protagonistes tous adeptes des coups bas.

Mis à part Turner et Elizabeth (quoique…c’est une roublarde aussi la demoiselle), personne ne rentre dans le stéréotype du héros vertueux. Il y a également le commodore Norrington joué par Jack Davenport qui veut faire exécuter tous les pirates et gagner la main d’Elizabeth. Techniquement il est du côté de la loi mais il finit aussi par passer pour un méchant tant les repères sont brouillés. Et c’est plutôt sympa.

Il y a même des zombies chez les pirates maintenant / ©Walt Disney Imagineering  /source : Disney.wikia

Il y a même des zombies chez les pirates maintenant 
©Walt Disney Imagineering
Source : Disney.wikia

Les effets spéciaux, bien que très numériques, sont tout de même assez inspirés avec des looks de zombies réussis pour les pirates (qui se révèlent uniquement à la lumière de la lune.)

Il y a bien quelques facilités scénaristiques (jamais compris comment Sparrow pouvait tuer Barbossa en lui tirant dessus juste AVANT de lever la malédiction. Il s’est déjà pris 30 coups de sabres, douze balles depuis le début du film, mais si on lui tire dessus 10 secondes avant de lever la malédiction, ça marche ? Bon…ok.) mais le film reste un spectacle familial de bonne facture, fort agréable, avec certes quelques blagounettes pas toujours drôles mais pas encore trop envahissantes. Et puis moi, que voulez-vous, j’adore les récits de pirateries, les beaux galions, les histoires de malédiction, de monstres marins, les squelettes, etc. On est complètement dans mon point faible donc forcément je vais davantage aimer ce genre de film et pardonner les défauts si je m’éclate. Il y a d’ailleurs un sacré soin apporté aux costumes, au look des pirates qui sont tous crades et avec des dents pourries. Trois énormes bateaux magnifiques ont été construits (heureusement qu’ils ne sont pas en CGI ceux-là.), la musique de Hans Zimmer est entrainante et les décors naturels des Bahamas et de Porto Rico magnifiques. On n’atteint bien sûr pas la qualité d’un Seigneur des anneaux de Peter Jackson mais on reste dans un bon récit d’aventure « feel good ». A certains égards, ces films renouent avec un certain type de cinéma d’aventure rappelant les films de l’ère Harryhausen . Un genre de cinéma qui n’existe plus vraiment si on excepte les adaptations de bouquins. Quant au réalisateur Gore Verbinski, sans effetuer là ce qu’on pourrait qualifier d’un travail d’auteur, est un bon « faiseur ». C’est un réalisateur qui a tout de même un certain sens de l’esthétique et il effectue un boulot visuellement superbe sur ce film avec une direction artistique très réussie, pas trop de CGI, des décors naturels magnifiquement mis en valeur, etc.

Le vilain Barbossa (Geoffrey Rush) et Elizabeth Swann (Keira Knightley) / ©Walt Disney Imagineering / source : Pirates.wikia

2. Le secret du coffre maudit et Jusqu’au bout du monde

Parlons ensuite des deux films suivants qui constituent une seule histoire. Alors…ces films divisent beaucoup et n’ont pas une super réputation. Et je comprends parfaitement pourquoi. Trop de personnages inutiles, trop d’humour cartoonesque, trop de cabotinage de la part de Johnny Depp qui devient gonflant, trop d’effets spéciaux over the top, etc. On aurait également pu se passer de Will Turner et Elizabeth Swann (j’aime bien Keira Knightley mais bon…leur histoire à tous les deux est finie, ils ne servent plus à grand-chose.) En tous cas les films en font des caisses et deviennent plus lourdingues que le premier. Le principal problème…c’est qu’on a deux films de 2h30, avec bien 1h30 de scènes inutiles au total. Les films auraient fait 1h40 chacun qu’ils auraient surement gagné en lisibilité.

Bon, mais je les aime bien quand même, dammit ! Pourquoi ? Déjà j’adore l’histoire. Je la préfère à celle du premier. Quelle est-elle ? Eh bien Jack Sparrow, qui a récupéré son navire et son équipage, reçoit l’étrange visite d’un homme couvert de coquillages et autres bernaches qui lui annonce qu’il doit payer sa dette auprès d’un mystérieux Davy Jones, capitaine du Hollandais volant. Jack se fait marquer à la main d’une nouvelle sorte de malédiction qui attirera sur lui le Kraken, un monstre marin aux ordres de ce Davy Jones qui semble faire trembler tout le monde. Tout ça pour qu’il n’essaie pas d’échapper à son créancier.

Tia Dalma alias Calypso sous forme humaine.  ©Walt Disney Imagineering  Source : wikipedia :

Tia Dalma alias Calypso sous forme humaine.
©Walt Disney Imagineering
Source : wikipedia

On découvrira plus tard l’histoire de ce Davy Jones (personnage dont le nom est inspiré de l’expression de marins anglais « to be sent to Davy Jones’s locker » qui signifiait être envoyé au fond de l’eau, comme si ce Davy Jones était une sorte de démon) Ici, c’est une sorte de mort-vivant maudit avec son équipage dont les membres ressemblent tous à des hommes poissons. Le look excellent de Davy Jones ne peut que rappeler Cthulhu aux fans de Lovecraft (pour le visage seulement, hein.) Apparemment, Sparrow, lors d’une de ses roublardises, s’est retrouvé endetté auprès de Jones et doit venir servir à son bord pour l’éternité. Sparrow va tenter d’échapper à cette dette en promettant une centaine d’âmes à la place de la sienne (sympa, hein ?). Jones s’en amuse et lui laisse un peu de temps pour voir comment il compte s’en sortir. Sparrow et ses « amis » (ou disons les gens qu’il fout dans la mouise pour les obliger à l’aider) vont tenter de retrouver le cœur de Davy Jones dont la légende prétend qu’il est enfermé dans un coffre (oui oui, le vrai cœur battant.) Puisque transpercer ce cœur est la seule façon de tuer Jones, il compte s’en sortir en lui faisant du chantage.

Mais pendant ce temps sur les côtes, un Lord du nom de Cutler Beckett appartenant à une compagnie des Indes cherche également à récupérer ce cœur pour réduire en esclavage le plus grand fléau des mers et faire fructifier ses affaires. Pour les curieux, le commerce entre une métropole et ses colonies était souvent contrôlé par une compagnie à qui l’État conférait un monopole, et qui portait le nom de Compagnie des Indes. Sous le nom des Indes, on recensait tous les territoires nouveaux qui pouvaient être atteints en prenant la route de l’Est (Indes orientales) et ceux qu’on rejoignait par la route de l’Ouest, dite du Nouveau Monde (Indes occidentales).

La pieuvre géante, un très ancien monstre dans l’imaginaire collectif

Davy Jones est certainement la raison principale qui me fait aimer ces films. Ce grand méchant aurait même pu voler la vedette à tous les autres personnages s’il avait été davantage développé (et il aurait peut être du l’être au détriment d’autres persos inutiles !) On comprendra au fil des deux films que c’est un marin qui est tombé amoureux de Calypso, déesse de la mer, et qui a servi pendant dix ans sur les eaux de l’au-delà à accompagner les âmes des défunts pour avoir le droit de mettre pied à terre et rejoindre son amour…qui ne s’est jamais présentée à lui, l’abandonnant à son sort.

Rejetant son ingrate tâche, Jones est reparti écumer les mers et s’est retrouvé maudit pour avoir déserté son poste. Son navire, ses hommes et lui-même se sont mis de plus en plus à ressembler à un amalgame de créatures marines, et ils répandent la terreur, profitant de leur immortalité. Mais Jones ne peut toujours pas mettre un pied sur la terre ferme, et son cœur qu’il s’est arraché est sa seule faiblesse. C’est un personnage romantique de tragédie grecque rongé par la haine et la tristesse tantôt cruel, tantôt en train de verser une larme en jouant de l’orgue dans son navire (une référence à peine dissimulée au capitaine Nemo du film 20 000 lieues sous les mers de Richard Fleischer.)

Le meilleur élément des films 2 et 3  ©Walt Disney Imagineering  Source : Disney.wikia

Le meilleur élément des films 2 et 3
©Walt Disney Imagineering
Source : Disney.wikia

D’ailleurs son rôle de méchant lui sera disputé par Cutler Beckett qui parviendra à s’emparer de son cœur, reléguant Jones au rang de marionnette, un rôle qu’il a trop longtemps tenu et qui le ramène à sa place de méchant tragique constamment exploité à qui personne n’offre de chance de rédemption. Lorsqu’il sera à nouveau libéré de sa servitude, sa colère explosera à nouveau dans un final dantesque (euh…bon ok un peu trop dantesque avec un trop plein d’effets spéciaux abusés…mais la partie concernant Jones reste cool.)

Raaah voilà, c’est ça le problème de ces films. L’histoire est chouette, il souffle un vent d’aventure épique tout le long des films, le méchant est une sorte de Dark Vador  à qui il reste une part d’humanité et dont le cœur bat encore pour son amour perdu (autant qu’il se consume de haine pour elle), il y a des monstres marins divers et variés qui font penser aux vieux films d’aventure de Ray Harryhausen  , mais à côté de ça on a des scènes grotesques cartoonesques exagérées avec un Jack Sparrow qui hallucine dans les limbes en cabotinant à mort, des combats au sabre sur une roue à eau qui dévale une pente et…plein de trucs qui passeraient bien dans un dessin animé moins soumis à la vraisemblance mais qui vont trop loin dans un film avec de vrais acteurs. On se retrouve à bondir d’enthousiasme à certains moments, à rigoler ou même être ému par le destin de Jones, et à côté de ça on a parfois envie de se faire un facepalm avec un gant de baseball géant devant la connerie de certaines scènes. Il y a notamment tout un passage incroyablement inutile qui dure 30min sur une île lorsque des indigènes capturent l’équipage de Sparrow et le prennent pour un dieu (WTF ?)

Des fois, c’est vraiment n’importe quoi… / ©Walt Disney Imagineering / source : jacksparrowcostuming

Des fois, c’est vraiment n’importe quoi… 
©Walt Disney Imagineering 
source : jacksparrowcostuming

De la même manière, vous remarquerez que j’ai pu expliquer l’histoire sans parler de Will Turner et Elizabeth Swann. Et pourtant ils sont là, à se faire balloter et raccrocher à l’intrigue de manière artificielle (le père de Will est parmi l’équipage de Jones…pour le peu que ça sert à l’intrigue.) Et puis qui peut trouver Keira Knightley crédible en pirate dans le 3ème film ? Oui ok elle est mignonne mais…on l’imagine en tout sauf en capitaine des pirates. Bon ok c’est peut être aussi pour l’aspect un peu comique vu que les pirates nous sont présentés sous un jour plus amusant que réaliste, tous égoïstes et incapables de voter pour quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, ce qui provoque un résultat de vote assez aberrant.

Mais là aussi, on se dit que ça passerait mieux dans un dessin animé familial qui se soucie moins de vraisemblance. Certes ce n’est pas l’ambition du film d’être réaliste, on le sait depuis la présence de zombies, de bateau maudit qui plonge sous l’eau, etc. Mais dans un film avec de vrais acteurs, on accepte tout de même moins certains délires qui tiennent du cartoon. Quant à Sparrow, si la performance de Johnny Depp en pirate un peu dérangé et lâche était assez bienvenue dans le premier film, il finit par devenir lourdingue à en faire des tonnes.

Un rôle de pirate un peu perché qui devient barbant à la longue, surtout quand son interprète Johnny Depp ne semble plus chercher à jouer autrement depuis  ©Walt Disney Imagineering  source : Amazon

Un rôle de pirate un peu perché qui devient barbant à la longue, surtout quand son interprète Johnny Depp ne semble plus chercher à jouer autrement depuis
©Walt Disney Imagineering
source : Amazon

Et pourtant, il y a aussi de bonnes idées parfois avec des personnages qu’on a envie de suivre et qui, même sans être des modèles de profondeur, sont assez attachants et changent suffisamment au fil des aventures pour qu’on s’intéresse à leur sort (contrairement aux personnages des derniers Star Wars  qui me laissent complètement froid par exemple.) Et même si j’ai dit que plein de persos ne servent à rien, certains restent sympathiques à suivre notamment Elizabeth Swann pour sa transformation de fille de bonne famille en femme curieuse assoiffée de nouveaux horizons ou du moins attirée par une vie plus aventureuse.

Au niveau des effets spéciaux, c’est pareil. Il y en a de très bons et d’autres qui semblent faits à l’arrache. Par exemple, encore une fois, Davy Jones a eu droit à un soin particulier puisque le regard de l’acteur Bill Nighy est conservé au milieu des effets numériques qui forment son visage. On reconnaît malgré tout l’acteur, ses mimiques faciaux, et ses yeux sont très expressifs. C’est d’autant plus flagrant lorsqu’on entrevoit rapidement son apparence humaine lorsque Calypso lui touche le visage. Même si l’acteur cabotine aussi un peu, c’est clairement une créature numérique avec de la personnalité, et donc réussie. A côté de ça, certains membres de son équipage sont beaucoup moins soignés, ne ressemblent à rien et paraissent sortir d’un dessin animé. Certains effets auraient gagné à être simplement des prothèses ou maquillages.

Comme quoi les CGI, quand c’est fait avec soin et que ça préserve l’apport du jeu d’acteur, ça peut être bien aussi.  /@Walt Disney Imagineering / Source : wikipedia

Comme quoi les CGI, quand c’est fait avec soin et que ça préserve l’apport du jeu d’acteur, ça peut être bien aussi.
/@Walt Disney Imagineering /
Source : wikipedia

Ah et puis encore une fois les films sont bien mieux en VO, ne serait-ce que pour l’effort fait sur les accents, l’argot et le côté un peu « rustique » des pirates. Si vous ne connaissez pas l’accent et le langage pirate, eh ben vous verrez de quoi je parle en regardant la VO.
En gros vous l’aurez compris, j’aime bien, mais c’est bancal. Je ne considère pas ces films comme des navets (mais je comprends ceux qui trouvent ça mauvais, c’est subjectif après tout), je passe un bon moment en les regardant, même si lors de quelques scènes j’ai envie de faire avance rapide. Mon but n’est donc pas de vous convaincre que vous devez aimer (si ce n’est Davy Jones, parce qu’il est chouette comme vilain !) mais de défendre aussi le droit d’aimer des trucs qu’on reconnait pourtant comme pas très bons du moment qu’il y a suffisamment d’éléments qui touchent la corde sensible de nos goûts. Et là franchement il y a quand même une direction artistique soignée, de magnifiques musiques, une dose suffisante de second degré et de comédie pour qu’on comprenne que les trucs les plus délirants ne se prennent pas au sérieux, etc. Et puis zut, je n’en ai pas honte, j’aime bien ! La vie est déjà assez compliquée pour qu’on évite de se sentir coupable d’aimer des divertissements destinés justement à nous la rendre plus agréable.

Il faut de tout, et vous ne deviendrez pas plus bêtes en appréciant des divertissements sans grosse réflexion profonde.
Mais je dérive un peu là, je dois reprendre le bon cap. Pour moi dans ces films il y a suffisamment de bonnes choses pour que les mauvaises choses ne l’emportent pas. Bien sûr c’est subjectif, mais quelle critique ne l’est pas ? Alors sur ces mots je lève les voiles et je vous donne rendez-vous dans un prochain article.

Et n’oublions pas les chouettes duels à l’épée…aussi over the top soient-ils parfois. / ©Walt Disney Imagineering / source : Pirates.wikia

Et n’oublions pas les chouettes duels à l’épée…aussi over the top soient-ils parfois. 
©Walt Disney Imagineering 
source : Pirates.wikia

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BO du jour : même son thème est une des meilleures musiques des 3 films :

43 comments

  • Tornado  

    Désolé, je n’avais pas vu ta question…
    Oui, c’est une bonne version, qui vaut avant tout pour la qualité de la réalisation tout en classicisme et surtout pour la qualité de l’interprétation. Pour ceux qui connaissent déjà bien le bouquin et le film précédent (c’est mon cas), l’intérêt réside surtout pour le jeu des acteurs, qui portent le film à un très bon niveau. Et donc, Johnny Depp fait un numéro exceptionnel je trouve.

    • Matt  

      Il n’est pas là longtemps cela dit^^
      Moi c’est la première adaptation que je vois, donc j’ai été surpris par la tournure de l’enquête.
      Les acteurs jouent bien (en même temps, vu le casting ç’aurait été étonnant) C’est même curieux de voir des têtes d’affiche de ce genre dans de petits rôles pour certaines.

      Je ne te pardonne pas ! T’aurais du voir malgré les 3000 commentaires sur les autres articles que j’étais venu poser la question ! Enfin quoi ! Non mais…

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