L’espace entre les espaces

Authority par Warren Ellis et Bryan Hitch Volume 1

Ce n'est pas à Authority de venir vers vous. c'est à vous d'aller vers Authority...

Ce n’est pas à Authority de venir vers vous. c’est à vous d’aller vers Authority…©Image Comics

AUTEUR : TORNADO

Première publication le 03 avril 2014- mise à jour le 16 aout 2015

Editeur VO : Image

Editeur VF : Panini (épuisé)

Cet article s’intéresse aux débuts de The Authority, l’une des séries phares de l’éditeur Image Comics, dans laquelle un groupe de super-héros mixte protège la Terre du haut de son vaisseau inter-dimensionnel !

Sont ainsi regroupés dans la version intégrale de la première saison les 12 premiers épisodes, écrits par le scénariste Warren Ellis et dessinés par Bryan Hitch.

La suite de la série, disponible dans The Authority Tome 2, se fera par des auteurs différents, notamment Mark Millar.

Superman & Batman ? Non ! Appolo & Midnighter !

Superman & Batman ? Non ! Appolo & Midnighter ! ©Image Comics

Pour les lecteurs étrangers à la cosmogonie de l’univers Image Comics, le début de The Authority est particulièrement pénible et irritant.

En effet, il faut savoir que Warren Ellis a bâti les fondations de sa saga sur les cendres de Stormwatch, une ancienne série sur laquelle notre scénariste a longuement sévi. Ainsi, nombreuses sont les allusions à cette dernière, l’auteur jouant sur le principe que le lecteur est déjà familiarisé avec cet univers et ses personnages…

Le néophyte (tel votre serviteur) pénètre donc dans cette lecture en terrain totalement inconnu et il faut qu’il s’accroche sur les premiers épisodes, sous peine de passer à côté d’une des séries super-héroïques les plus originales et les plus intelligentes de sa génération !
Car si l’on excepte quelques poncifs récurrents (Apollo et son côté Superman, Midnighter et son côté Batman), The Authority opère une véritable révolution dans le monde des super-héros !

Des super-héros arrogants et incorruptibles !

Des super-héros arrogants et incorruptibles ! ©Image Comics

Les premiers épisodes sont donc très distants dans la mesure où tous ces personnages se comportent un peu comme une vieille famille qui ne nous aurait pas été présentée. De la même manière, leurs pouvoirs, leur vaisseau en partie organique, leur histoire, la mythologie de cet univers pluridimensionnel, tout nous paraît abstrait.
Mais au bout de quelques épisodes, il apparaît évident que le scénariste a opté pour le parti-pris suivant : Plutôt que de revenir sur les origines de tout ce beau monde à destination des nouveaux lecteurs (avec des flashbacks, comme le font tous les auteurs de comics…), la narration va se poursuivre selon une logique implacable : Petit à petit, par couches successives, l’univers de The Authority est exploré, ses membres deviennent un peu plus familiers, quelques petites explications, laconiques, nous en apprennent un peu plus sur le fonctionnement de l’équipe.

Et puis comme par magie, nous voilà intégrés à la lecture !

Le vaisseau inter-dimensionnel de The Authority : Un personnage à lui-tout seul !

Le vaisseau inter-dimensionnel de The Authority : Un personnage à lui-tout seul ! ©Image Comics

The Authority est donc une expérience de lecture particulière, qui ne va pas vers son lecteur. C’est le lecteur qui doit aller vers The Authority.

Il faut avouer que Warren Ellis ne se fatigue pas un instant pour exposer son univers. La formation de l’équipe a lieu hors-champ, les personnages ont droit à de courtes lignes de dialogue, les menaces sont balancées sans trop d’explication, les relations entre les divers protagonistes sont réduites au strict minimum.
L’essentiel de l’histoire se focalise sur une avalanche de scènes d’action. Mais bon, c’est Warren Ellis, quoi ! Et son talent de conteur est à l’œuvre : Une seule case lui suffit pour intégrer des rapports plus intenses entre deux personnages (le couple inattendu formé par Apollo & Midnighter !). Une seule phrase nous permet de connaître les motivations d’un envahisseur. Une seule planche parvient à nous exposer un univers, son histoire et son actualité. Ou tout le talent d’un scénariste qui parvient, tout en substance, à donner de l’épaisseur à sa création avec un minimum d’effets…

Le paradoxe de l’écriture séquentielle selon Ellis : Densité et simplicité…

Le paradoxe de l’écriture séquentielle selon Ellis : Densité et simplicité… ©Image Comics

Le reste n’est que du bonheur pour le lecteur désireux de lire autre chose que les sempiternelles histoires manichéennes de super-héros traditionnels : The Authority ne fonctionne pas comme les comics que nous connaissons. Son sujet, ses figures, sa narration, sa structure, la caractérisation de ses personnages, qu’ils soient du bon ou du mauvais côté, tout est différent. La moindre icone est détournée. Le moindre cliché est inversé, transformé, enrichi.

The Autorithy est autre. Son univers est ailleurs. Sa lecture est une expérience neuve. Et tout d’un coup, comme par magie, elle devient essentielle.

Le concept de départ était pourtant culotté et un brin provocateur : En Imaginant une telle équipe (L’AUTORITE !!!), composée de surhommes refusant de se plier aux autorités bien réelles de notre civilisation (c’est-à-dire celle des gouvernements et de leurs alliances), on pouvait tomber illico-presto dans un pensum fasciste de mauvais aloi. Car avec les membres de The Authority, une seule maxime prévaut : L’humanisme. Mais quelles sont les frontières de cet humanisme ? Et comment font ces surhommes pour résister à la tentation de prendre le pouvoir sur l’humanité ?
C’est ainsi que le véritable superpouvoir de ces super-héros selon Ellis apparait : Alors que le pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu corrompt absolument, les membres de The Authority possèdent le superpouvoir de ne pas être corrompus…

Menaces conceptuelles et héroïsme humaniste pas comme les autres…

Menaces conceptuelles et héroïsme humaniste pas comme les autres… ©Image Comics

Il ne faut évidemment pas oublier la partie graphique. Bryan Hitch livre un travail extraordinaire : Réussissant à donner corps aux visions les plus folles de son scénariste, le dessinateur réalise des planches bourrées à craquer de scènes d’action spectaculaires, aux effets spéciaux inédits, constellées de détails et de morceaux de bravoure iconiques.
Quelques temps à peine avant de briller sur ses Ultimates, Hitch se révélait totalement dans cet exercice d’action à grand spectacle dans lequel aucune limite ne semblait pouvoir se fixer. Et le lecteur n’était pas près d’oublier cette claque monumentale assénée par l’alliance toute puissante formée par deux auteurs au sommet de leur art respectif.

J’ai détesté le début de cette série. Mais à la fin du douzième et dernier épisode de cette première saison, j’étais accroc à The Authority !

Grand spectacle total. L’art de Bryan Hitch n’a rien à envier à celui de Michael Bay !

Grand spectacle total. L’art de Bryan Hitch n’a rien à envier à celui de Michael Bay ! ©Image Comics

24 comments

  • Tornado  

    Oups ! Pardon de répondre aussi tardivement ! Il y a douze épisodes écrits par Warren Ellis !

  • jyrille  

    Merci Tornado ! C’est bien ce qu’il me semblait. Du coup je relis Planetary (que j’avais complètement oublié) et j’y découvre la construction de Spider Jerusalem (Transmetropolitan) et des passerelles vers La ligue des gentlemen extraordinaires… C’est super. Et comme je n’ai pas le tome 3, je vais m’acheter les quatre derniers épisodes de Authority par Ellis ainsi que ceux qui me manquent de Planetary en VO. Faut juste que je trouve les bons épisodes, si vous avez des liens sûrs, je les prendrai avec joie !

  • Tornado  

    Il faudrait demander ça à Présence. Lui, c’est le spécialiste de la VO !
    Moi j’ai la chance de tout avoir acheté en VF (Authority et Planetary) avant que ça devienne introuvable.
    J’ai envoyé une longue review sur Planetary à Bruce. J’attends qu’il reprenne des forces et qu’il me la publie sur le blog…

  • Marti  

    J’ai lu cette série sur le tard dans ma vie de lecteur (début 2012 je crois) après m’être déjà ingurgité les « enfants » de The Authority comme The Ultimates ou certains des travaux suivants d’Ellis sur la déconstruction des super-héros tel No Hero, mais The Authority a tout de même été une petite claque pour moi teinté d’un brin d’oeuvre historique que je découvrais enfin. Tous les esthètes des comics vous le diront, il y a indéniablement eu un avant et après The Authority, dans le fond pour le côté rentre-dedans de cette équipe sans concession aux membres plein de défauts (voire de perversions comme le Docteur et ses addictions) qui oeuvrent malgré tout pour le bien commun, prêt à tous les moyens pour arriver à leurs fins (soit le contraire des Avengers, Justice League et autres X-Men où même tuer la pire ordure génocidaire peut amener un personnage à se flageller sur une saga complète), mais aussi dans le fond. En effet, Ellis et Hitch introduisent une écriture et un découpage des dessins « cinématographiques » que l’on retrouvera dans les Ultimates bien évidemment mais aussi chez d’autres auteurs comme Brian Michael Bendis qui va (totalement) pervertir cette écriture.

    Comme Tornado j’ai été assez déconcerté par cette entrée en matière in media res qui n’est a aucun moment suivi d’une réelle présentation des personnages, et l’édition de Panini ne s’embarrasse pas dans mes souvenirs d’une réelle présentation pour guider un peu les lecteurs (corrigez-moi si je me trompe). Et même si je connaissais un peu quelques-un des personnages centraux et que l’histoire a fini par me captiver, j’ai tout de même eu l’impression jusqu’au bout qu’il me manquait certaines clés pour apprécier complètement cette lecture.

    Si vous voulez lire la suite par Mark Millar, qui reste fidèle au run d’Ellis tout en proposant quelque chose de très différent à la fois, je vous conseille plutôt l’édition Semic que celle de Panini qui a omis (comme le hardcover VO il me semble dont elle doit s’inspirer) les épisodes écrits par Tom Peyer et dessinés par Dustin Nguyen qui formaient intercalé entre deux épisodes de Millar et Quitely, le second ayant du retard dans ses délais me semble-t-il (déjà à l’époque !). Cet arc dans l’arc participait totalement à l’histoire de Millar tout en n’étant pas indispensable à la compréhension générale mais mérite toutefois le coup d’oeil et c’est assez dommage que l’impasse ait été fait dessus dans certaines éditions.

    Même si vous ne connaissez rien à l’univers Wildstorm, The Authority (et les Stormwatch d’Ellis j’imagine) ainsi que surtout Planetary peuvent être lus totalement indépendamment de cette univers et auraient parfaitement fonctionné comme creator owned. Mis à part l’une ou l’autre série creator owned justement publiés maintenant comme des titres Vertigo tel Ex Machina nous n’avons encore rien eu de Wildstorm chez Urban Comics, et il serait de bon ton qu’ils nous mettent quelques classiques comme les comics de Warren Ellis dans les rayons !

  • Tornado  

    Merci Marti pour ce commentaire très complet et complémentaire !

    A l’époque de sa publication, l’intégrale Panini avait créé l’hire des lecteurs car il était écrit sur le 4° de couverture qu’il s’agissait d’une réédition « bourrée » de bonus. Et en fait, ces crétins de vendeurs de sandwichs n’avaient mis aucun bonus dedans et se foutaient ainsi ouvertement de la tronche de leurs lecteurs !

    Urban Comics a effectivement complètement boudé Wildstorm mais aussi ABC Comics (ils nous ont proposé uniquement « Top Ten »), sachant que la fin de « Tom Strong » demeure inédite en VF et que c’est du Alan Moore…
    Mais soyons patients, car nous avons « Warren Ellis présente Hellblazer » qui sort en octobre…

    • Matt  

      Allons allons…il y a 2 biographies et 3 croquis dans le deluxe. Pour Panini, ça équivaut à une TONNE de bonus exclusifs. Quelle mauvaise langue 😉

      Bon je viens de finir le deluxe (que j’ai trouvé à 30€, soit prix neuf mais pas exorbitant)
      J’ai trouvé ça très plaisant. J’ai eu peur au début. ça parlait de Stormwatch dans tous les sens, les héros formaient déjà une équipe. J’avais l’impression d’avoir loupé un épisode. Mais d’un autre côté il y avait des dialogues d’exposition pour comprendre qui ils sont, comme si l’auteur se préoccupait de ne pas nous paumer. Comme tu le dis, petit à petit, on nous explique ce qu’il faut pour que ce soit compréhensible sans se taper Stormwatch.
      C’est quand même très orienté bastons comme tu le reconnais. Je n’ai pas de problème avec ça, mais j’avoue que je ne ne saisis pas les subtilités qui font que parfois tu aimes ça, et parfois non.
      Après j’avoue ne pas trouver non plus que c’est révolutionnaire. C’est une série de missions de SF mettant en scène des menaces planétaires à éradiquer pour nos héros qui sont quand même super forts et ne risquent pas souvent grand chose.
      C’est très divertissant, bien écrit, les dialogues sont bons (Le personnage de Jenny est amusant) mais c’est assez linéaire et prévisible malgré tout. Les héros s’en sortent, les méchants sont morts. L’originalité vient plutôt de la personnalité des héros et de leurs méthodes quand même radicales (ils vont aller jusqu’à noyer une Italie alternative quand même…). Rien de mal à cela pour moi, je suis bien content d’avoir découvert.
      Mais comme souvent quand j’entends plein d’éloges…bah je m’attendais à être davantage impressionné.

      Au passage, le dessin de Hitch me fait parfois penser à celui d’Alan Davis. Souvent il est plus détaillé mais sur certaines planches, ça y ressemble vachement. C’est élégant, propre et agréable. D’ailleurs, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Clandestine, la série de Davis sur une famille de surhumains pas franchement altruistes.
      Je ne dis pas que c’est la même chose que Authority, mais j’y ai pensé pour le côté « équipe inédite de surhumains crées pour une grosse maison d’édition mais n’ayant rien à voir avec les héros traditionnels ». Tu connais ? ça n’a jamais été publié en entier en VF par contre…

      Prochaine étape : lire Planetary.

      • Tornado  

        L’action et les bastons, ça ne me plait que lorsque ça fait corps avec le scénario, pas quand c’est le scénario qui est tricoté autour des bastons. Je prends toujours l’exemple de Matrix pour illustrer ce thème, mais voilà quoi : Dans le film, ils font du karaté parce qu’ils se téléchargent des programmes de combats pour pouvoir survivre comme dans un jeu-vidéo puisqu’ils évoluent dans une réalité virtuelle. C’est cohérent. L’un (le scénario) ne va pas sans l’autre (la baston).

        J’ai adoré The Authority justement parce que c’est un récit conceptuel. Des héros king size répondent à des menaces king Size et utilisent leurs pouvoirs king size dans des bastons king size. Si effectivement le fond n’est pas révolutionnaire du côté des superpouvoirs, il est quand même joliment original sur la caractérisation des personnages et sur leur posture de super-héros (sans parler de leur comportement privé). Et sur la Forme, là pour moi ça tient carrément du jamais vu, avec une écriture à la Warren Ellis totalement unique en son genre (et ultra-brillante).

        • Matt  

          Bah tu vois pour moi ça ressemble aussi à un gros prétexte pour pouvoir faire n’importe quoi dans Matrix^^ Pourquoi les crash d’hélicoptères contre les immeubles font des vagues sur l’immeuble en question comme si c’était de l’eau ? Qui a programmé cette connerie ?^^ Et pourquoi Neo se bat contre 3000 Smith alors qu’il aurait pu s’envoler depuis le début sans qu’ils puissent le suivre ?
          On n’est pas dupes, on sait bien que c’est un prétexte pour se lâcher et ne pas donner d’explications à tous les délires visuels. C’est comme quand on dit « c’est magique » dans un truc d’heroic fantasy. Tu peux pas contester mais c’est un gros raccourci pour faire ce que tu veux.
          Mais bon ça ne me dérange pas personnellement. Je dis juste ça parce que je ne ressens pas autant la différence que toi sur la nature de ce genre de bastons.

          Sinon on est d’accord que c’est chouette Authority. Mais j’avoue que justement j’aurais voulu en voir plus sur le comportement en privé des persos. ça s’enchaine super vite ces 12 épisodes et on n’a pas trop le temps de les connaître. Il y a les mêmes persos dans Planetary ?

          • Tornado  

            Non, sauf dans un épisode crossover.
            Je préfère encore Planetary cela-dit.

          • Matt  

            Je reviendrais dire ce que j’en pense^^ J’ai déjà les 2 tomes posés sur mon étagère.

      • Présence  

        Je trouve comme toi que Bryan Hitch évoque Alan Davis, mais en moins gentil et en plus obsessionnel dans le détail, tout en conservant ces rondeurs très fluides et très agréables à l’œil.

        J’avais lu les épisodes de Clandestine, série plus gentille que Authority, avec un scénario souffrant un peu de devoir rappeler qu’il s’agissait de superhéros. Alan Davis y avait apporté une forme d’épilogue dans 3 numéros annuels en 2012 : Fantastic Four annual 33, Daredevil annual 1, et Wolverine annual 1, regroupés dans Marvel Top n° 9 en VF.

        • Matt  

          Oui, Clandestine est plus gentillet, mais pas désagréable. J’y ai pensé aussi par l’aspect graphique. Hitch est plus détaillé oui, mais on retrouve bien les rondeurs de Davis.
          Il n’y a pas autre chose que les épisodes publiés dans le Best of marvel VF et le marvel top 9 ? Il me semblait qu’il restait un bout de série non publié chez nous. Et je ne parle pas du crossover avec les X-men avant Onslaught.

          • Présence  

            ClanDestine en recueils VO :

            (1) Classic : recueil comprenant les 8 épisodes de la série initiale (1 à 8) réalisés par Alan Davis, ainsi que les 8 pages de prologue parues dans le numéro 158 de Marvel Comics Presents et la minisérie en 2 épisodes « X-Men & Clan Destine »

            (2) Blood relative : contient la minisérie en 5 épisodes, également réalisée par Alan Davis et Mark Farmer

            (3) Marvel Tales by Alan Davis : les numéros annuels

          • Matt  

            Ah oui donc il manque Blood Relative en VF. Ainsi que les épisodes 9 à 12 de Glenn Dakin.
            Il me semblait bien.

  • Marti  

    Je déplore aussi l’absence de ces lignes chez Urban Comics mais je pense qu’il faut juste laissé le temps au temps, depuis les début ils se sont lancés dans une politiques de sortir à la suite les différents classiques et on finira bien par arriver aux grands absents des bibliographies de Warren Ellis et Alan Moore.

  • Matt  

    ALors j’ai fini de lire Stormwatch de Ellis.
    J’ai trouvé ça bon, même s’il y a un peu les mêmes problèmes qu’avec Authority.
    En clair, Tornado regrette dans son article que le début de Authority soit confus à cause de ses références à ce qui s’est passé avant : Stormwatch. Eh bien Stormwatch éclaircit certaines choses.
    MAIS…Stormwatch fait aussi des références à des évènements survenus dans l’univers Wildstorm auxquels je n’ai pas tout pigé. Donc au final on reste un peu dans la même configuration : des trucs ne sont pas clairs.
    A côté de ça, les histoires sont bonnes. C’est un peu du Authority politisé bien écrit avec des moments marrants et/ou tragiques.
    J’ai un peu regretté la façon abrupte dont la série s’achève cela dit

    MINI SPOILER que vous pouvez deviner en regardant juste les couvertures donc c’est pas un si gros spoiler :
    cela s’achève au moyen d’une sorte de crossover avec Aliens (oui oui les Aliens des films de Scott et Cameron) qui permet de faire la transition entre la précédente équipe et celle qui va suivre dans Authority (bordel, par rapport aux menaces que Stormwatch affronte, je ne pensais pas que les xénomorphes pouvaient être aussi dangereux). Et la fin est clairement un gros « à suivre » (ce qui n’est évidemment pas gênant pour les lecteurs de Authority puisque la suite, ben…c’est Authority. Mais c’était pour dire qu’il me paraît difficile pour un lecteur de s’arrêter à Stormwatch sans lire Authority.)

    A noter que le premier tome du Urban (plus petit) met surtout en place l’équipe, fait le ménage, et commence à raconter de petites histoires…mais le meilleur de la série est dans le tome 2.

  • Matt  

    Et lorsque Jenny Sparks raconte sa vie (notamment dans les années 40 et 50), il y a quelques passages savoureux dessinés comme les comics kitschounet des années 40 ou commes les EC comics en noir et blanc ambiance « film noir » pour les années 50.

  • Jyrille  

    Je viens de m’offrir les deux tomes de Urban. Jusqu’à maintenant je n’avais que les 2 tomes chez Soleil et les quatre chez Panini. Et il me manquait le dernier arc de Ellis et Hitch.

    Je vais donc relire tout ça et revenir sur tes articles après, Tornado. J’ai remarqué un truc qu’il faut que je demande à Alex : il a tout traduit, et il est encore crédité dans les tomes Urban, mais la traduction est différente.

    • Eddy Vanleffe  

      Je maintiens le cycle Stormwatch-authority-Planteray est ce que je connais de mieux en comics de super heros moderne.
      perso je rajoute même Global Frequency et les premiers DV8 et les Wildcats de Joe Casey.

      • Présence  

        Global Frequency : quelle maestria de l’histoire en 1 épisode, avec une trame en arrière-plan ! Et quels artistes !

        • Eddy Vanleffe  

          Warren Ellis chez Wildstorm, c’est le top et d’ailleurs Wildstorm a l’époque envoyait quand même pas mal de bois…
          Parce que le Majestic de DnA et les GEN13, d’Adam Warren, on a quand même pas mal de choses bien sympa!

    • Jyrille  

      D’ailleurs quelqu’un sait ce que la suite vaut ? Parce que je ne connais que les 29 premiers épisodes, soient les runs de Ellis et Millar, mais je vois que par la suite il y a d’autres épisodes : https://en.wikipedia.org/wiki/The_Authority_(comics)

      Y a du beau monde : Ed Brubaker, Grant Morrison, Brian Azzarello, Glenn Fabry, Gene Ha…

      Il faudrait aussi que je trouve les deux arcs KEV par Ennis…

      • Présence  

        La suite de The Authority :

        Pour les épisodes 1 à 6 d’Ed Brubaker, la version courte : En fonction de sa première prise de contact avec The Authority, il est possible que le lecteur soit resté bloqué sur cette version qu’il considère comme définitive : les interventions musclées et intelligentes à grand spectacle d’Ellis & Hitch, ou la violence sadique et narquoise de Millar & Quitely. Il doit accepter qu’il s’agisse d’une nouvelle équipe créatrice et donc d’une version différant par quelques points. Il trouve un vision politique adulte : personne ne peut imposer une utopie par la force, au mépris du libre arbitre des citoyens. Il trouve une intrigue entretenant le mystère. Les dessins n’ont pas la précision d’Hitch ou de Quitely mais la narration conserve la fibre grand spectacle avec une fluidité sans faute, et une personnalité assez affirmée pour ne pas revenir aux dessins du premier comics industriel venu. Le lecteur se rend compte qu’il lui tarde de connaître l’issue de cette saison.

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        Pour les épisodes 7 à 12 d’Ed Brubaker, la version courte : Dans un premier temps, le lecteur se dit que cette deuxième moitié de saison ne va guère le surprendre, entre les dessins fonctionnels aux caractéristiques esthétiques déjà établies dans la première moitié, et une intrigue qui progresse vers une confrontation finale jouée à l’avance. À la lecture, il apparaît que Dustin Nguyen fait plus que le minimum, créant des visuels mémorables, dans une narration simple et fluide, et qu’Ed Brubaker réserve plusieurs surprises à ses lecteurs, sans oublier de reprendre le fil thématique de la gouvernance.

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        Kev par Ennis : 3 miniséries avec de la grosse farce qui tâche, un régal.

        Le tome 1 de Kev sur Bruce Lit :

        http://www.brucetringale.com/au-service-secret-de-sa-majeste/

        Le tome 2 de Kev, version courte : « The magnificent Kevin » fait partie des histoires de Garth Ennis qui comprennent plus d’humour qui tache que de drame, et le lecteur se surprendra à plusieurs reprises à arborer un franc sourire en réaction à un humour percutant débarrassé de toute hypocrisie, voire à rire à haute voix. Cela n’empêche pas le récit de mettre en scène un individu foncièrement humain, avec un fond moral bien caché mais réel, une homophobie réactionnaire assumée, et un passé de soldat complexe, faisant réfléchir. Ennis et Ezquerra ont à nouveau collaboré pour les aventures suivantes de Kevin Hawkins : A man called Kev (minisérie en 5 épisodes).

        https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R3P1ZLT3AECFLK/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1845765966

        Le tome 3 de Kev version courte : Par comparaison avec le tome précédent, celui-ci est un cran en dessous. L’humour est tout aussi énorme, mais moins dense. La provocation a baissé d’un cran. Toutefois pris pour lui-même, il s’agit d’un récit dans lequel l’auteur développe des thèmes délicats sans se cacher derrière une bien-pensance facile, au cours duquel le personnage principal effectue une remise en question aussi naturelle que complexe, avec des dessins d’un niveau satisfaisant, au style en cohérence avec la narration.

        https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R3P1ZLT3AECFLK/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1845765966

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