L’important, c’est le cœur qu’on met dans les choses et pas tellement la taille de la maison, ni la richesse. (Nijinski, l’ange brûlé)

Nijinski, l’ange brûlé, par Dominique Osuch

Un article de PRESENCE

VF : Futuropolis

Expression intime
© Futuropolis   

Ce tome contient une histoire complète, une biographie de Vaslav Nijinski (1889-1950). La première édition date de 2022. Cette bande dessinée a été réalisée par Dominique Osuch, pour l’histoire, les dessins et la mise en couleurs. Elle comprend 255 pages. L’ouvrage se termine avec une biographie de cinq pages, une bibliographie de quinze ouvrages, et une documentation iconographique de six documents visuels sur les chorégraphies du danseur.

Prélude. En janvier 1919, la famille Nijinski séjourne à Suvretta House, à Saint Moritz. Romola est sortie avec ses patins à glace, et elle dessine des arabesques en dansant, bien couverte dans un chandail de laine. Ce dernier par ressemblance de motif, évoque la croix en bois que Vaslav Nijinski s’est attachée au torse par une étoffe blanche. Il danse ainsi accoutré, torse nu, nue jambe dans la neige. Dans son esprit, il déclare qu’il veut dire aux hommes qu’il est Dieu. Il est ce Dieu qui meurt si on ne l’aime pas. Il a pitié de lui-même car il a pitié de Dieu. Le soir du 19 janvier 1939, tous les notables et riches bourgeois se pressent à Suvretta House pour venir assister à la représentation du danseur : il paraît qu’il va se marier avec Dieu. La foule remplit bien vite le grand salon. Le silence se fait progressivement, et Nijinski entre en scène, en tenue blanche, tenant une chaise sous le bras gauche. Il demande à la pianiste qui va l’accompagner de jouer quelque chose, du Chopin ou du Schumann. Elle s’exécute et il reste assis sur la chaise sans bouger. Son épouse s’approche pour demander à la pianiste de jouer quelque chose de plus connu, un extrait des Sylphides par exemple. Il se lève d’un bond en colère, criant qu’il n’est pas une machine et qu’il dansera quand il en aura envie. Il se rassoit, se concentre et se relève pour danser la guerre, guerre que les individus présents n’ont pas empêchée et dont ils sont aussi responsables.

Acte I. (étincelles) Variation de l’élu(e). 29 mai 1913 sur la scène du théâtre de l’Élysée, Vaslav Nijinski et la troupe des Ballets russes interprètent Le sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, avec une chorégraphie de Nijinski. La salle reste interdite au début, puis les réactions se divisent entre spectateurs sous le charme, et une majorité lançant des injures et sifflant pour huer. Tant bien que mal les artistes terminent la représentation, sous les huées généralisées. Ils se retirent dans les coulisses où l’imprésario des Ballets jubile : ce scandale constitue les prémices d’une révolution de l’histoire de la musique et de la danse. Première chute. À l’été 1895, à Nijni dans le Novgorod, les époux Nijinski finissent de s’habiller pour sortir, laissant leurs quatre enfants seuls. L’ainé Stanislav est attiré par la musique, vers la fenêtre ouverte. Il se penche et chute du troisième étage. Son père a vu la scène et il se précipite pour le récupérer dans ses bras, et ainsi amortir sa chute, sous les yeux de son épouse et de leurs trois autres enfants.

Romola Nijinski glisse avec plaisir.
© Futuropolis

Un vrai défi : rendre compte de la vie et de l’art d’un danseur dans une bande dessinée. Dominique Osuch est déjà l’autrice de Niki de Saint-Phalle: Le jardin des secrets (2014). Elle a choisi d’entamer cette évocation de la vie du danseur-étoile en 1919, après sa période la plus novatrice de 1912 à 1917. Le lecteur est immédiatement conquis par les mouvements de Nijinski dans la neige, le découpage pour montrer l‘enchaînement de mouvements, les postures qui évoquent une maîtrise du corps peu commune, et une réelle grâce. La scène de danse suivante sur la scène de Suvretta House est toute aussi saisissante : la dessinatrice superpose le corps en mouvement du danseur sur des images de fond relatives à la guerre, faisant apparaître ce qu’il danse, la souffrance du soldat sur un champ de bataille de la première guerre mondiale. L’acte I s’ouvre avec la représentation du ballet Le sacre du Printemps : l’effet premier est un peu atténué par la mise en scène de tous les danseurs, et par la priorité donnée aux réactions des spectateurs dans la salle. Par la suite, le lecteur assiste à plusieurs séances d’entraînement à l’école impériale de danse à Saint Petersburg, à quelques pointes, à quelques instants de L’après-midi d’un faune, du ballet Le Spectre de la rose (chorégraphie de Fokine, 1911), les répétitions et une partie de la représentation de Petrouchka (chorégraphie de Fokine, 1911), du Sacre du Printemps, de la représentation de Till l’Espiègle (chorégraphie de Nijinski, 1917) et de Jeux (chorégraphie de Nijinski, 1913). En fonction de ses attentes, le lecteur peut se retrouver satisfait de voir évoqués ces ballets, moments essentiels de l’œuvre du danseur, ou un peu frustré que l’autrice ne leur ait pas accordé plus de pages avec une composante vulgarisatrice ou pédagogique plus développée. Le début fait bien ressortir la rupture de l’approche artistique de Vaslav Nijinski, son caractère disruptif.

En termes de structure de cette biographie romancée, la scène du prélude fait sens : montrer le moment où le danseur-étoile est au sommet de son art, et en même temps déjà enfermé dans son monde, dans sa maladie. Par la suite, il vaut mieux que le lecteur soit un peu familier la vie de Nijinski s’il ne veut pas perdre le fil par moment. L’autrice donne régulièrement un repère temporel avec une année, avec la représentation d’un ballet, avec un fait historique, ce qui permet de se situer. Mais certaines scènes n’en bénéficient pas, et d’autres semblent faire implicitement appel à la connaissance préalable du lecteur en s’appuyant sur des liens de cause à effet, ou des événements tenus pour sus. Le lecteur néophyte peut parfois se retrouver déstabilisé en se demandant comment s’est opéré le montage financier et logistique de tel ballet, ou un retour d’une tournée dans tel pays, ou encore le début ou la fin de telle ou telle relation. En outre, l’ouvrage ne prenant pas en charge un rôle de vulgarisation, le lecteur ne prend conscience des talents de précurseur innovateur de Nijinski qu’au travers de la réaction du public, ou d’autres créateurs comme Isadora Duncan (1877-1927), ou Sarah Bernhardt (1844-1923), sans parvenir à bien saisir la nature de son génie et son expression.

Tout le monde vient voir Nijinski se donner en spectacle.
© Futuropolis  

D’un autre côté, il s’agit également de la vie d’un individu à une période bien identifiée dans des cercles sociaux particuliers. Les pages présentent une belle variété visuelle, avec une proportion significative de plans taille et gros plans, sans qu’ils ne deviennent majoritaires. L’artiste réalise des pages au dosage parfaitement équilibré entre traits de contour définissant bien les silhouettes, les traits de visage et les formes des bâtiments, des intérieurs, des paysages, et une mise en couleur qui vient nourrir les surfaces ainsi délimitées. La qualité de cette complémentarité n’apparaît que si le lecteur fait l’effort conscient de séparer les traits de la couleur. À la lecture, les deux composantes se fondent dans un tout harmonieux. Le récit commence avec cinq pages silencieuses, à l’exception d’une très courte phrase, donnant à voir l’ambiance lumineuse complexe et enchanteresse au-dessus de la glace, la texture du pull en laine de la femme, l’ambiance lumineuse très particulière de la neige à la fin de la tombée de la nuit, le paysage enneigé de montagne avec les sapins et au milieu Suvretta House. Puis il passe à la chaude lumière à l’intérieur du bâtiment avec les bourgeois bien emmitouflés, en habit ou robe de soirée sous leur manteau. Le lecteur se trouve transporté dans ce lieu, à cette époque.

Au fil des épisodes de la vie de Vaslav Nijinski, le lecteur voyage et se mêle à différents cercles sociaux, grâce à une narration visuelle riche, solide, élégante et légère. Ainsi il est le témoin de la chute d’un enfant depuis le troisième étage dans une cour d’immeuble. Il assiste à une représentation de marionnettes Petrouchka, aux exercices de danse dans l’académie de danse impériale de Saint-Pétersbourg, à la remise de prix par l’empereur et l’impératrice dans le théâtre Mariinsk à l’occasion de la fête de l’empereur, à un bal masqué dans le palais Kchessinskaia, à une discussion intime autour du bassin à carpe de la demeure du prince Lvov à Saint Pétersbourg, à des ripailles dans une taverne mal famée en compagnie de prostituées bon marché, à une répétition sur les marches d’un palais à Monaco, à des roulades dans l’herbe entre Nijinski et sa fille dans l’île de Bar Harbor aux États-Unis, à des répétitions sur le pont d’un paquebot lors d’une traversée transatlantique vers Buenos Aires, etc. À chaque fois, les costumes sont choisis et représentés avec soin, à la fois en termes de d’exactitude historique, à la fois en cohérence avec le lieu, l’activité et le climat.

Dans la tête du danseur en pleine expression
© Futuropolis  

Afin d’éclairer la danse de Vaslav Nijinski, l’autrice met visuellement en relation des expériences de vie fortes, voire traumatiques et certaines de ses chorégraphies, de ses mouvements, ce qui donne à voir la façon dont il exprime ses émotions, ses ressentis, ses sentiments. Cela amène Dominique Osuch à mettre en scène de manière descriptive ou de manière allusive ces moments. Le lecteur peut voir Stanislav monter sur le rebord de la fenêtre, perdre l’équilibre et tomber, ou Vaslav tomber vers le fond d’une piscine remplie puis pousser sur ses jambes pour remonter sans que l’inquiétude ne se lise sur son visage alors qu’il ne sait pas nager. De même le lecteur le voit enfant, lourdement chuter lors d’exercices de danse sans surveillance du fait de la malveillance d’un de ses camarades, ou encore avoir une relation sexuelle avec un homme plus âgé, alors que par comparaison la répression sanglante de la foule le 8 janvier 1905 se limite à deux images, ou encore le mime d’un orgasme à la fin de la première représentation de L’après-midi d’un faune n’est surtout évoqué que par les mots.

Une bande dessinée très ambitieuse : réaliser une biographie de la vie de Vaslav Nijinski qui est bien documentée, ce qui impose de faire des choix, reconstituer une époque historique, et de nombreux lieux et cercles de société, rendre apparent l’apprentissage de cet artiste hors du commun, son approche en décalage avec les traditions, sa vie intime, ses traumatismes et les événements qui ont marqué sa personnalité et sa sensibilité, leur incidence sur son art. La narration visuelle s’avère d’une élégance rare, grâce à une complémentarité organique épatante entre formes détourées et couleurs, et une capacité étonnante à mettre la description au service de la sensation et de son expression. Du fait de ce parti pris sous-jacent, la lecture peut parfois sembler heurtée, le propos ne relevant pas d’une exposition explicative explicite ou d’une vulgarisation, mais d’un parcours de vie nourrissant et modelant un artiste, d’un besoin vital de s’exprimer.

Expression artistique
© Futuropolis

La BO du jour

Obligé :

19 comments

  • Surfer  

    Alors, l’évocation de ce danseur est une vraie découverte pour moi.
    Tout simplement parce que je ne suis pas du tout passionné par la danse classique.
    Ta chronique à eu, au moins, le mérite de me faire visiter sa page Wikipedia 😉.
    Et j’apprends beaucoup de choses sur ce danseur et son importance dans cet art.

    Un Art qui, comme tu le soulignes, est difficile à retranscrire en bande dessinée. La danse est le vecteur du mouvement de la grâce et des figures… bien maîtriser le sens du mouvement en BD relève du défi. Et il n’est pas gagné par n’importe quel dessinateur.
    Les quelques visuels que tu proposes montrent, cependant, que Dominique Osuch s’en sort plutôt pas mal.

    Mais bon, c’est trop peu pour que je m’intéresse à cette BD qui, a te lire, ne vulgarise pas la danse .
    J’ai bien peur d’avoir trop de lacunes pour apprécier cette lecture ☹️.

    La BO : Un fois n’est pas coutume on évoque la danse….Et pas de musique pour accompagner ☹️☹️☹️.

    • Présence  

      Je n’ai jamais assisté à un seul spectacle de danse, classique ou moderne. De temps à autre, j’aime bien sortir de ma zone de confort… mais pas trop quand même, c’est pour ça que la bande dessinée est un média idéal pour moi, afin d’aborder des thèmes ou des domaines culturels qui me sont étrangers.

      Jusqu’alors, je n’avais dû rencontrer le nom de Nijinski qu’à deux ou trois reprises, mais sans aucune idée de ce qu’il lui valait sa renommée. C’était donc une occasion rêvée pour moi d’en découvrir plus.

  • Matt  

    ça semble intéressant.
    Jamais entendu parler de ce danseur.
    Mais en même temps je ne m’y intéresse pas.
    Je toruve ça bien de faire des BD de ce type.
    Après j’avoue qu’à titre perso pour représenter la danse et sa « violence » parfois je préfère les films. Avec du mouvement quoi. Et des prestations d’acteurs. Il y a des domaines où je trouve que le cinéma est plus puissant.

    • Présence  

      Les films pour représenter la danse et la violence : je suis plus film que BD, ça me permet d’avoir plus facilement du recul sur ce qui est montré, ça me laisse la possibilité de la réflexion, et de choisir mon rythme. Mais ce n’est qu’un goût personnel.

  • Bruce lit  

    Une fois n’est pas coutume je serai moins élogieux que toi.
    Sur les dessins je te rejoins, c’est irréprochable, les costumes et les les décors bien rendus, gros travail sur le langage corporel.
    Sur l’histoire je me suis souvent ennuyé. « Par la suite, il vaut mieux que le lecteur soit un peu familier la vie de Nijinski s’il ne veut pas perdre le fil par moment. L’autrice donne régulièrement un repère temporel avec une année, avec la représentation d’un ballet, avec un fait historique, ce qui permet de se situer. Mais certaines scènes n’en bénéficient pas, et d’autres semblent faire implicitement appel à la connaissance préalable du lecteur en s’appuyant sur des liens de cause à effet, ou des événements »
    C’est exactement ça. certains évènements semblaient se télescoper sans chronologie cohérente ni anecdote particulièrement mémorables.
    J’en suis ressorti déçu et frustré.

    • Présence  

      Une fois n’est pas coutume je serai moins élogieux que toi. 🙂 🙂 🙂

      Dois-je rappeler que je suis monsieur 5 étoiles ? Je tiens à ma réputation. 😀 😀 😀

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Présence,

    j’attendais avec impatience ta critique. En effet j’ai été danseur dans mes jeunes années (« modern jazz ») et je m’intéresse à cette composante du 6ème art (bd, film, série comme OPERA sur OCS récemment)

    Pour autant, je trouve parfois les planches présentées un peu « sage » et je ne sais pourquoi tu n’es pas arrivée à complètement me convaincre. Enfin celles sur la pratique m’interpellent positivement, par contre celle sur le public à l’opéra, non, je n’aime pas dans ce contexte. Par contre si le vois passer en médiathèque je emprunterais cet album assurément.

    En bd je recommande POLINA (pas le film, la bd) de Bastien VIVES. Un roman également : DANSEUR de Colum McCann sur Rudolph Noureev.

    Sympa la BO, je ne connaissais pas ce titre de Daniel Darc même là aussi j’ai eu du mal rester attentif finalement.

    • Présence  

      C’est plus une bande dessinée sur la vie de Vaslav Nijinski, que sur la danse, sur sa trajectoire de créateur dans son époque, qu’une bande dessinée sur la danse, ou sur cette évolution dans cet art.

  • JP Nguyen  

    Ah ah ah, Présence, je te surclasse totalement en ayant vu… 2 spectacles de danse dans ma vie !
    Blague à part, ce qui m’avait marqué, c’était la musculature et la présence physique, qui ne se perçoit pas bien sur petit écran. Pas sûr que ça se transpose bien en BD non plus.
    Encore une fois, une chronique impeccable qui permettrait de parler de cette œuvre sans l’avoir lue, histoire de briller en société. Enfin, tout dépend des cercles fréquentés, Nijinski, pour certains, ça pourrait être le surnom de Stormdhadow, le ninja en masque de ski blanc dans GI Joe… 😉

    • Présence  

      Je m’incline devant ton expérience de ce pan de la culture, infiniment supérieure à la mienne.

      Il y a quelques réflexions sur la maîtrise musculaire et les mouvements mis en jeu, en particulier ceux innovants par rapport à la tradition de la danse classique à l’époque, et la difficulté pour les danseuses et danseurs classiques de parvenir à les exécuter.

  • Jyrille  

    Je ne connais absolument pas la vie ni l’oeuvre de ce grand nom, mais cela doit sûrement être très intéressant à étudier. Merci Présence pour un article qui va bien au fond des choses mais tu ne m’as pas convaincu : de tout ce que je vois, couverture comprise, je n’aime pas du tout le dessin. Je ne crois pas que cela passerait à la lecture.

    Je ne me souviens que peu de Polina (Bastien Vivès), par contre je sais que les danseurs et danseuses de Blutch m’ont toujours impressionné. J’en parlais dans mon article Silencio ! sur les planches muettes, mais si ce n’est déjà fait, je t’invite à lire VITESSE MODERNE, la première bd de Blutch où je l’ai vu changer, car avant je le connaissais dans Fluide avec un trait plus fin et fouillé sur des histoires humoristiques absurdes ou parodiques (par exemple ses histoires sur Johnny Staccato [https://fr.wikipedia.org/wiki/Johnny_Staccato]). Et on y voit des danseurs.

    La BO : je l’écouterai plus tard car 1) je ne me suis toujours pas penché sur le cas Darc et 2) je trouve scandaleux, même si nous sommes chez lui, que le boss impose un titre alors qu’un autre avait été proposé. A bas la hiérarchie et le népotisme !

  • JB  

    Ce type d’histoire n’est pas ma tasse de thé, mais la manière de décrire les mouvements sur un medium par définition statique (et la plume de Présence pour présenter icelle) donne envie de découvrir cette ouvrage.

    • Présence  

      A l’issue de la BD, il s’avère qu’il s’agit plus d’une biographie que d’un exercice de vulgarisation sur l’apport de Nijinski à la danse classique, ce qui m’allait bien aussi.

  • Tornado  

    Je note que l’angle d’approche de cette BD semble être celui d’un parti-pris « artistique » davantage qu’un parti-pris « didactique » sur la vie de Nijinski.

    Ma chérie étant une grande fan de danse et de ballets (ayant été danseuse), elle m’a souvent trimballé dans les divers spectacles et j’ai vu énormément de ballets, dont moult versions classiques du LAC DES CYGNES, du BOLERO, de CASSE NOISETTE, et également des ballets plus originaux. Je dois confesser que j’adore ça ! Voir un ballet bien classique dans un opéra, c’est une expérience délicieuse qui me séduit autant que de voir un film d’époque, sinon plus étant donné la dimension live. Je préfère d’ailleurs largement cette expérience classique dans un véritable opéra que celle d’un ballet contemporain dans une salle de type Zénith avec trois draps blancs qui pandouillent en guise de décor…
    Voir CASSE NOISETTE à Noël par exemple, en traversant la ville remplie de lumières multicolores pour se rendre à l’opéra et boire une coupe de champagne sur le balcon lors de l’entracte, c’est une atmosphère enivrante dont je ne me lasse pas. La danse étant, en ce qui me concerne, un élément secondaire, même si franchement j’aime beaucoup voir ça de temps en temps.

    La BO : C’est vraiment très bien. Il faudra un jour que je saute définitivement le pas pour entrer dans la discographie de ce monsieur.

    • Présence  

      Ma chérie m’a souvent trimballé dans les divers spectacles dont des ballets : respect. Je me rappelle que tu m’avais expliqué que voir un opéra en public n’avait rien à voir avec l’expérience de l’écouter chez soi : quand j’ai eu l’occasion de faire cette expérience, je me suis rendu compte à quel point tu as raison. Mais pour l’instant, pas de ballet à l’horizon des sorties avec mon épouse…

      Voilà qui mérite réflexion : il va falloir que je lui suggère ça pour un futur cadeau de Noël… Elle va être ravie 😀

  • Présence  

    Les remarques de Babrüz sur l’article :

    « Variation de l’élu(e). 29 mai 1913 sur la scène du théâtre de l’Élysée, Vaslav Nijinski et la troupe des Ballets russes interprètent Le sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, avec une chorégraphie de Nijinski. » Chef-d’œuvre total et absolu, bien que cela ne veuille rien dire du tout 😆. Mais une musique comme celle-là, dansée par un artiste habité comme l’était Nijinski, ça n’a pu être qu’inoubliable, je suppose.

    « L’après-midi d’un faune », « les répétitions et une partie de la représentation de Petrouchka (chorégraphie de Fokine, 1911) », « et de Jeux (chorégraphie de Nijinski, 1913) » – Idem, ces œuvres sont extraordinaires, bien que dans des registres différents.

    « En fonction de ses attentes, le lecteur peut se retrouver satisfait de voir évoqués ces ballets, moments essentiels de l’œuvre du danseur, ou un peu frustré que l’autrice ne leur ait pas accordé plus de pages avec une composante vulgarisatrice ou pédagogique plus développée. » Les deux, mon général, mais surtout la première. Ne pas les évoquer aurait été une impardonnable erreur de mon point de vue. Je suis peut-être plus dubitatif sur la composante pédagogique, quoi que, il y a matière.

    « disruptif » – Celui-là, ça ne fait pas longtemps qu’il est entré dans le Larousse, je crois. Tu as du bol. 😉

    « Le lecteur néophyte peut parfois se retrouver déstabilisé en se demandant comment s’est opéré le montage financier et logistique de tel ballet » – Bonne question. Ça n’était peut-être pas si différent d’aujourd’hui, si ? Un promoteur, une invitation, une négociation, un contrat, une prestation, pour simplifier ?

  • Eddy Vanleffe  

    OK, je note pour la curiosité…
    Mais m’intéressant autant à la danse qu’à la physique quantique, je n’aurais pas eu l’idée d’ouvrir ce livre sans le biais d’un passeur comme Présence.

    • Présence  

      Etrangement, je serais plus porté à m’intéresser à la physique quantique qu’à la danse classique, et pourtant j’ai lu la présente BD, alors que je n’ai pas lu Le mystère du monde quantique, de Thibault Damour & Mathieu Burniat.

      Pour te faire saliver 😀 , la 4ème de couverture :

      Une bande dessinée pour comprendre la physique quantique ! Avec Bob et son chien, Rick, embarquez pour une joyeuse épopée dans les mystères du monde quantique ! La physique quantique est partout autour de nous, tant dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit. Mais ce qu’elle dit du monde qui nous entoure diffère de manière vertigineuse de ce qu’on observe et ressent au quotidien. Partez à la rencontre de ceux qui ont théorisé et créé la physique quantique : Planck, Einstein, le prince de Broglie, Heisenberg, Schrödinger, Bohr, Born, Everett…

      • Jyrille  

        Je l’ai lue, Le mystère du monde quantique, et c’est très bien.

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