Mais sérieusement ? ! Top 10 : Phil Collins !

Dix titres de Phil Collins (avec ou sans Genesis)

Une playlist rétrospective de CYRILLE M

Cet article est dédicacé à Little Jay dit JP Nguyen. Il ne pourrait exister sans les sites Wikipedia, Allmusic et Genius.

Sérieux ? Un article sur Phil Collins ?

Sérieux ? Un article sur Phil Collins ?

Phil Collins est un de mes héros. Batteur depuis ses cinq ans, il a marqué l’histoire de la musique contemporaine. D’abord et surtout en tant que batteur (même si son jeu de batterie jazzy a sans doute moins fait école que celui de John Bonham du groupe Led Zeppelin) puis chanteur au sein du groupe de rock progressif anglais Genesis, puis en tant qu’artiste solo – tout en continuant à jouer avec Genesis. Le pic de sa carrière dura ainsi toutes les années 80, voire jusqu’au milieu des années 90. Personnellement, je me suis arrêté avec le dernier Genesis où il officie, celui de 1991, WE CAN’T DANCE. Après ça, le groupe ne fera plus qu’un seul album studio avec un troisième chanteur tandis que Phil Collins continuera à faire des albums auxquels je ne me suis pas du tout intéressé.

Je ne sais plus quel fut mon premier contact avec lui. Selon toute vraisemblance, cela doit être avec le titre MAMA de Genesis ou son IN THE AIR TONIGHT, qui sont assez proches dans leur ambiance pesante et leurs parties de batteries extrêmement lourdes, puissantes et tribales. Ce qui est certain, c’est que c’est là que tout a commencé pour moi. En déroulant les pistes livrées par ces titres, je découvris le Genesis des années 70, avec Peter Gabriel au chant, ce qui me transforma en un omnivore du rock.
Il est de bon ton de détester Phil Collins et une grande partie de la musique des années 80 : il est vrai que beaucoup de groupes et artistes devinrent ringards très rapidement, que le monde sembla soudainement se rendre compte que les politiques lui avaient menti, que cela ne tournait pas rond, qu’on lui cachait des choses, que toute cette variété musicale sucrée ne servait qu’à abrutir les masses.

Le cristallisateur fut AMERICAN PSYCHO, le troisième roman de Bret Easton Ellis, sorti en 1991, qui fit scandale avant de devenir un classique de la littérature, complément idéal au BÛCHER DES VANITES de Tom Wolfe sorti en 1987, autre grand classique de la littérature américaine. Les deux romans dénoncent les travers des années yuppies, ces traders des années 80 symbole du capitalisme sauvage tel qu’évoqué dans le film WALL STREET de Oliver Stone sorti en 1987 (qui a une bande originale soignée, comptant notamment plusieurs titres d’un album expérimental de David Byrne et Brian Eno).

Pour leur remasterisation en 2016, Collins refit toutes les pochettes de ses albums en se faisant à nouveau tirer le portrait

Pour leur remasterisation en 2016, Collins refit toutes les pochettes de ses albums en se faisant à nouveau tirer le portrait

Dans le livre, Patrick Bateman, un de ces jeunes aux dents longues qui a beaucoup trop d’argent mais aucune moralité, écoute donc Huey Lewis and The News ou Genesis entre deux meurtres très sanglants. Lorsque le magazine musical NME demanda à Phil Collins ce qu’il pensait de sa participation à cette œuvre, il répondit qu’il était très flatté et que pour lui, le seul lien entre ce psychopathe de Bateman et sa musique ne provenait que de l’omniprésence de ses tubes au même moment.

Abusant des ballades sirupeuses, l’image de Collins s’avère problématique, ringarde et commerciale avant tout. Je dois avouer que nombres de ses chansons, en solo ou en groupe, me laissent froid. Mais pas toutes. Je vous propose donc ci-dessous une playlist personnelle dévoilant d’autres facettes de cet artiste, même si je vais évidemment mettre quelques tubes. Par exemple, les deux chansons ultra-connues EASY LOVER et A GROOVY KIND OF LOVE n’y figurent pas car il s’agit respectivement d’un titre écrit en collaboration avec Philip Bailey, le chanteur du groupe Earth, Wind and Fire, qui ne figure sur aucun album de Phil Collins (à part ses best of) et d’une reprise d’un groupe obscur des années 60, enregistrée pour un film où Phil tient la vedette (je ne l’ai jamais vu et ne tiens pas vraiment à le regarder. Il s’agit de Buster, sorti en 1988). Si le titre est suivi des lettres AP, c’est qu’il est cité dans AMERICAN PSYCHO.


For Absent Friends (Nursery Cryme, 1971)
© WMG, EMI Music Publishing, Charisma Records, ASCAP, LatinAutor, Exploration Group (Music Publishing), BMG Rights Management, LatinAutor – SonyATV, CMRRA, Warner Chappell

FOR ABSENT FRIENDS est une des premières chansons enregistrée par Phil Collins au chant. Avec le guitariste Steve Hackett, ils viennent d’intégrer Genesis, qui a déjà sorti un album remarqué, et Peter Gabriel leur accorde cette chanson composée par Hackett et peut-être écrite par Collins. Très courte mais très belle, cette comptine qui parle du temps qui passe, des personnes âgées et de leurs amis disparus m’a toujours ému.

Punchline :
Les têtes penchées en priant
Pour les amis absents

 

Robbery, Assault and Battery (A Trick of the Tail, 1976)
© WMG, EMI Music Publishing, Charisma Records, ASCAP, LatinAutor, Exploration Group (Music Publishing), BMG Rights Management, LatinAutor – SonyATV, CMRRA, Warner Chappell

Co-écrite avec le clavier Tony Banks, ce titre provient du premier album de Genesis sans Peter Gabriel. La collaboration entre les quatre survivants étonne par sa cohérence et ses différences déjà notables avec les productions précédentes du groupe.

Punchline :
« Bonjour fils, j’espère que tu t’amuses »
« Vous vous trompez Monsieur, je ne suis que l’homme de ménage »
Là-dessus, il tira, et en mourant, l’autre lâcha « Tu m’as trahi »
C’est toujours la même vieille rengaine

 


In The Air Tonight (Face Value, 1981) – AP
© EMI Music Publishing, Phil Collins Limited

Premier titre de son premier album en solo et également premier single, IN THE AIR TONIGHT est une chanson qui n’a pas vieilli malgré l’apparition des synthés nouvelle génération. Collins prouve ici qu’il s’avère être un excellent producteur. Il a un goût sûr pour les machines, la direction artistique, le son, et son équipe se compose principalement du guitariste Daryl Stuermer et des cuivres du groupe Earth, Wind and Fire. Avec le batteur Chester Thompson, devenu membre permanent (en tout cas, pour les tournées) de Genesis depuis le départ de Peter Gabriel, il s’agit des principaux collaborateurs de Phil Collins à partir des années 80. Tous ces gens travailleront ensemble, que ce soit pour Genesis ou Earth Wind and Fire, comme souvent lorsque le vent est en poupe. Collins est un habitué, ayant participé à de nombreux enregistrements dans les années 70, notamment sur le premier album solo de George Harrison ou le second album de Brian Eno.

A partir de 1980 et de l’album DUKE de Genesis, Collins change sa façon de jouer de la batterie. Il abandonne les arabesques sonores pour passer à un son plus sec, brut et puissant. Il est en plein divorce, et cet évènement le transformera selon ses dires de musicien en parolier. C’est le moteur de tous les albums à venir. Entre 1980 et 1991, Phil Collins aura réalisé quatre albums solos, cinq albums avec Genesis, tourné dans un film, et sorti trois singles pour des bandes sons qui seront des tubes. Sans parler des tournées au succès phénoménal entre chaque album, en solo ou avec Genesis. Au dos des t-shirts, ce n’étaient pas les villes qui étaient listées, mais les pays.
Les paroles de cette chanson sont depuis plusieurs années sujet à polémique, une véritable légende urbaine. Je n’ai pas creusé plus que ça, mais je sais qu’Eminem en parle dans son superbe STAN.

Punchline :
Oui, je me souviens !
Je me souviens, ne t’inquiète pas
Comment pourrai-je oublier ?

 


Tomorrow Never Knows (Face Value, 1981)
© UMG, Virgin Publishing, SOLAR Music Rights Management, LatinAutor – SonyATV, CMRRA, LatinAutor, ASCAP, Sony ATV Publishing

Dernier titre du premier album de Phil Collins, TOMORROW NEVER KNOWS est une reprise des Beatles, l’originale apparaissant sur leur album REVOLVER (1966). C’est avec cette version que j’ai découvert ce titre, et je la trouve toujours réussie. Elle se termine avec quelques vers de SOMEWHERE OVER THE RAINBOW. L’année suivante, sur son second album HELLO I MUST BE GOING, il reprendra très fidèlement le YOU CAN’T HURRY LOVE des Supremes, une version loin d’être honteuse et pleine d’amour pour la Motown.

Punchline :
Posez toutes vos réflexions, abandonnez-vous au vide
Ca brille, ça brille

 

Man On The Corner (Abacab, 1981) – AP
© Laika Network, WMG (on behalf of Gelring Limited); LatinAutor, ASCAP, Imagem Music (publishing) US, LatinAutor – PeerMusic

Sorti la même année que FACE VALUE, ABACAB est le troisième album de Genesis sans Steve Hackett et le cinquième sans Peter Gabriel. Il comporte neuf titres, six composés par les trois membres, et trois composés individuellement. MAN ON THE CORNER est la chanson composée par Collins. Elle parle déjà des sans-abris, bien avant son ANOTHER DAY IN PARADISE (qui lui vaudra quelques critiques pour son manque d’investissement dans le sujet).

De la troisième période du groupe, ABACAB est sans aucun doute le meilleur album de Genesis. Album de art rock, aux morceaux étranges (Me and Sarah Jane, Keep It Dark), originaux (Whodunnit?) ou apaisants comme ici, il assez inspiré par The Police ou XTC, très influents à cette époque.

Punchline :
Quand il crie, personne n’écoute
Là où il va, personne ne va

 

Against All Odds (Take a Look at Me Now) (Against All Odds, 1984, …Hits, 1998) – AP

© Laika Network (on behalf of Warner Music International – Phil Collins); LatinAutor – SonyATV, LatinAutor, Imagem Music (publishing) US, UMPI, ASCAP, CMRRA, EMI Music Publishing, SOLAR Music Rights Management, UBEM, LatinAutor – PeerMusic

Ecrite expressément pour le film portant le même titre, AGAINST ALL ODDS restera un tube et une chanson splendide.
Punchline :
Regarde-moi maintenant
Je ne suis plus qu’une place vide
Et ton retour est impossible

 

Sussudio (No Jacket Required, 1985) – AP
© Laika Network (on behalf of Warner Music International – Phil Collins); LatinAutor, UMPI, ASCAP, LatinAutor – PeerMusic, Imagem Music (publishing) US
NO JACKET REQUIRED est le troisième album solo de Collins. Il débute par ce SUSSUDIO, qui est grandement influencé par Prince. On a vraiment l’impression d’entendre une relecture du titre 1999 (qui est une tuerie intergalactique et une de mes chansons préférées de tous les temps) du nain pourpre. Niveau paroles, on se croirait revenu aux bluettes des Beatles première période.

Punchline :
Elle me rend nerveux et me terrifie
Je me sens si bien juste en disant son nom, Su-Su-Sussudio

 

Land of Confusion (Invisible Touch, 1986) – AP
© WMG, Laika Network (on behalf of Gelring Limited); Imagem Music (publishing) US, UMPI, ASCAP, LatinAutor, LatinAutor – PeerMusic

Après ILLEGAL ALIEN (une chanson sur les mexicains tentant de passer la frontière états-unienne, avec un irrésistible accent mexicain pris par Collins) sur l’album MAMA, LAND OF CONFUSION est un autre titre frontalement politique de Genesis. La musique a été écrite par les trois membres mais les paroles sont du guitariste/bassiste Mike Rutherford. Les marionnettes du clip proviennent du show télévisé anglais Spitting Image (portrait craché) qui ont grandement inspiré nos regrettés Guignols de l’info.

Punchline :
As-tu les nouvelles aujourd’hui ?
Ils disent qu’il n’y a plus de danger
Mais je peux toujours voir les feux allumés
Brûler dans la nuit

 

I Wish It Would Rain Down (…But Seriously, 1989)
© Phil Collins Limited

Sorti lors de mon année de première, …BUT SERIOUSLY fut le plus important succès commercial de Phil Collins. L’album ne tient pas sur la longueur mais possède quelques bons titres. I WISH IT WOULD RAIN DOWN, très inspiré par le gospel, en est le meilleur. Le clip commence par un pastiche du SUNSHINE OF YOUR LOVE du groupe Cream, dans lequel officiait Eric Clapton, qui joue sur la chanson et dans la vidéo. Il marquera cependant quelques temps plus tard mon désistement envers Collins, ayant soudainement une myriade de groupes et musiques à découvrir. Ce qui n’a jamais cessé jusqu’à présent.

Punchline :
Tandis que ta souffrance est partie, la mienne subsiste
Et je sais que cela me ronge, jour et nuit

 

I Can’t Dance (We Can’t Dance, 1991)
©WMG, Laika Network (on behalf of Gelring Limited); Imagem Music (publishing) US, UMPI, ASCAP, LatinAutor, LatinAutor – PeerMusic

Lors de mon arrivée à la fac, je ne pouvais tout de même pas abandonner mon groupe originel, celui qui me fit comprendre le bonheur d’écouter des disques. J’achetai donc ce WE CAN’T DANCE portant le sceau de l’infamie au milieu du rock indé et de la grande ville dans lesquels je baignais. Et contre toute attente, il possède un large éventail de titres de qualité : NO SON OF MINE qui apparaît dans le Replaylist vol. 2 de JP (le numéro 31), JESUS HE KNOWS ME, DRIVING THE LAST PIKE, LIVING FOREVER…

Avec son clip parodiant une pub pour les jeans Levi’s de l’époque, I CAN’T DANCE démontre clairement qu’au-delà des ballades, Phil Collins et ses comparses faisaient tout le temps les clowns, Peter Gabriel en tête avec ses costumes de renard ou de fleur. Genesis n’était composé que de gars normaux, des anti-rock stars, qui ne faisaient pas d’excès, ne trompaient pas leurs femmes, ressemblaient à tout un chacun. Pas étonnant qu’ils jouent les losers dans ce clip ou celui d’ILLEGAL ALIEN. Ce qui l’est plus, c’est qu’un type comme Collins, au physique banal, soit devenu une telle star, à en devenir rejetée, humiliée et être presque effacée de l’histoire par une frange de la population ayant vécu ces années. Trop, c’est trop.

Punchline :
Elle a un corps sous cette chemise
Mais elle ne veut que frotter mon visage dans la poussière

Voilà, j’espère que le voyage vous a plu, si vous avez des questions, des conseils à demander, je suis à votre disposition !

61 comments

  • JP Nguyen  

    Merci pour la dédicace, Cyrille !
    Et mille mercis pour consacrer un article à Mister Phil Collins pour le blog !
    L’album Both Sides, que tu n’as pas cité, contient aussi de chouettes chansons mélancoliques : Can’t turn back the years, Everyday, We’re sons of our fathers, We fly so close…
    Dans un album plus ancien, il y a aussi The West Side, un chouette instrumental, utilisé dans la pub Manpower des années 80.

    « Hey JP, pourquoi tu aimes autant cet artiste ? »
    En fait, pendant mes études, j’étais en coturnage avec très peu de musique à dispo dans les premiers temps. Mon coturne avait ramené des cassettes puis des CD et dans le tas c’était Sting et Phil Collins auxquels j’accrochais le plus. Du coup, sa musique m’évoque les dimanches soirs de mes années étudiantes…
    Et puis la mélancolie très présente dans ses chansons me parlait beaucoup et continue à le faire.

    • Jyrille  

      Mais de rien Lil Jay c’est naturel ! Je n’ai pas cité Both Sides en effet, puisque je ne l’ai jamais écouté… pas en entier en tout cas. Pour écrire cet article (ce qui fut très long : environ 12h), je n’ai réécouté aucun album solo de Collins, uniquement sa méga compile de hits remasterisés, The Singles, version 3 CD, sortie en 2016, comportant 45 titres. Mais j’essaierai peut-être, tu me donnes envie d’aller voir ça.

      Merci pour les souvenirs ! Tu as totalement raison pour sa mélancolie. Le premier titre officiel où Collins chante dans Genesis se trouve sur leur quatrième album, Selling England By The Pound, et s’appelle MORE FOOL ME. C’est déjà un slow, une chanson très délicate.

  • Bruce lit  

    Voir entrer le hashtag « Musique » avec un article Phil Collins sur le blog. La journée commence avec ironie. J’ai écouté TOUTES les chansons et….
    (A suivre)….

    • Jyrille  

      AHAHAHAH (rire démoniaque tiré de MAMA) !

      C’est superbe.

  • Patrick 6  

    Phil Collins chez Bruce Lit on aura tout vu ^^
    Bon personnellement je dois admettre que Philou n’est pas du tout ma came, cependant on est obligé de lui reconnaître un vrai talent de compositeur (et de musicien). Hey la vache Against all odds 35 ans plus tard fonctionne encore ! Ok je n’ai jamais dansé de slow sur ce morceau mais si c’était le cas je suis sûr que j’aurais les larmes aux yeux en y pensant ^^ (Il y a combien de bébé Against all odds parmi vous ??)
    Par contre je suis très étonné de ne pas retrouver Mama dans ton Top ! Je pense que ce morceau contribue à prouver que le batteur chauve n’est pas qu’un faiseur de slows dégoulinants ! Cette chanson un peu malsaine sent bon la moiteur, la chaleur et l’exotisme glauque ^^ (enfin c’est en tous cas comme ça que je le ressens).
    Je n’aime pas Land of confusion en revanche le clip est à mourir de rire ! (la caricature de Spock par Spitting image est désopilante)
    Par contre Sussudio (alias Stustudio line) est un des morceaux que je déteste le plus au monde ! Oups désolé ^^ (mais bon au moins il ne me laisse pas indifférent, c’est déjà ça)

    • Jyrille  

      Aaah je suis content que tu admettes que c’est un bon musicien ! Et que AGAINST ALL ODDS est une tuerie. D’ailleurs d’autres titres à lui fonctionnent bien sans que j’en sois fondu : DON’T LOSE MY NUMBER, ONE MORE NIGHT, HANG IN LONG ENOUGH, TWO HEARTS, TAKE ME HOME…

      Evidemment, je préfère MAMA à LAND OF CONFUSION, et même largement à I CAN’T DANCE. Mais outre le fait de faire un tri forcément crève-coeur (dix titres c’est peu, surtout sur trente ans de carrière), j’ai pris aussi le parti-pris de prendre d’autres critères en considération : déjà, mettre en avant des titres cités dans American Psycho (MAMA l’est, mais il se penche moins dessus), ensuite couvrir toute la période dont je parle en début d’article, et enfin l’aspect visuel. Comme tu le soulignes, celui de LAND OF CONFUSION est superbe, il a beaucoup marqué à sa sortie. Je te rejoins : on sent la moiteur et le glauque dans MAMA. J’avais aussi mis une option sur ILLEGAL ALIEN, avec un clip un peu marrant, mais voilà, j’ai dû choisir…

      Tu connais sans doute le seul album du projet (pas un vrai groupe) THE POSTAL SERVICE ? Composé d’un DJ et du chanteur de DEATH CAB FOR CUTIE. Ils ont fait une reprise de AGAINST ALL ODDS que tout le monde adore à la maison.

      https://www.youtube.com/watch?v=oevdCrECyek

    • Jyrille  

      Autre chose : cela fait 10 jours que je n’écoute que The Cure. Je viens de terminer, ce matin, le tour des 213 titres du groupe que j’ai sur mon iPod (cela inclut une compile, le Greatest Hits avec ses versions acoustiques, et les lives). Tout ça parce que je les ai vus à Werchter. J’imagine que tu vas les revoir à Rock en Seine ?

      C’est une des raison qui font que je n’ai pas encore lu et commenté tous vos articles, musicaux ou non, à commencer par celui sur Depeche Mode, qui me tient à coeur parce que je voudrais peaufiner mon commentaire.

        • Patrick 6  

          Alors oui bien sûr je vais voir Cure à Rock en seine ! (j’ai même failli les voir aussi au Japon mais 160€ le ticket m’a fait un peu reculer, surtout pour un festival)

          Et oui j’adore Postal service, dont l’album est extraordinaire !

          • Jyrille  

            Cool, content que la reprise te plaise !

  • Eddy Vanleffe  

    A mes yeux, Phil Collins incarne vraiment un artiste qui ne me gène pas. je l’écoute sans déplaisir mais sans émotion particulière non plus…
    Je ne comprendrais sans doute jamais le courroux de Bruce sur ce pauvre chanteur…. 🙂 C’est sans doute parce qu’il incarne le symbole des années 80 « sans âme, aseptisées et boursouflées » à ses yeux…
    Je me souviens que je clouais au pilori MC Solaar parce qu’il représentait tout ce que je rejetais. C’était du rap et en plus du rap gentil sur lequel se pâmait Jacques Lang à grand renfort de formules « Nouveau Jacques Brel », bref la coupe était pleine….
    Aujourd’hui…tout ça m’a quitté…je n’aime toujours pas le rap mais tant mieux pour ceux qui aiment….

    Gamin je me souviens aussi qu’on appelait Phil Collins le « peter Gabriel raté » il paraissait toujours avoir un train de retard sur le premier chanteur de Genesis…
    Non au bout du compte, ça passe très bien…sauf Tomorrow never knows…il faut quand même pas exagérer, il y a eu des fatwas pour moins que ça… :):):)

    • Jyrille  

      Je crois que la vraie haine de Bruce provient justement en grande partie de American Psycho… Je suis comme toi, je n’ai plus vraiment de ressenti négatif sur les goûts… Je ne savais pas qu’on l’appelait le Peter Gabriel raté ! Ca n’a aucun sens. Il n’ont pas du tout la même vision de la musique, Collins reste un fan de jazz et de live, Gabriel est un cérébral qui s’est énormément investi dans l’image, les logiciels innovants, les nouvelles technologies etc…

      Et pour Tomorrow Never Knows tu es bien difficile je trouve 🙂

    • Chip  

      Je ne peux que parler pour moi : Phil Collins a abusé de ses facilités de songwriter pour servir de la soupe. c’est un peu ce qu’on pourrait reprocher à Sting dans le même genre de période (l’ego boursoufflé en plus). Ca et l’OMNIPRÉSENCE de Phil Collins pendant une bonne douzaine d’années, qu’on ne peut pas directement lui reprocher, mais qui a participé au ressenti – en ce sens, l’éclatement du marché de la musique de nos jours a au moins en partie cette vertu.

      Concernant mon moi de l’époque, probablement plus jeune d’une poignée d’années : les chapelles musicales étaient fortes, et ce qu’on écoutait ou n’écoutait pas faisait partie de l’identité.

      • Jyrille  

        Merci Chip de résumer pourquoi l’existence de cet article porte encore en 2019 une chappe de honte et de souvenirs à enterrer. J’espère cependant que tu tenteras l’aventure de l’écoute des dix titres que j’ai choisis 😉

        Enfin, merci de souligner que l’époque actuelle est bien plus ouverte et moins ostracisante que les années 80.

        • Chip  

          J’en profite pour préciser que tu l’as bien défendu. J’allais demander plutôt une sélection de titres qui mettent en valeur son jeu de batterie (je n’ai jamais vraiment plongé dans Genesis même période Gabriel) mais Tornado y a déjà répondu de lui-même plus bas.

          • Jyrille  

            Pour son jeu de batterie, je dirai aussi The Cinema Show évidemment mais également :

            – Fading Lights (We Can’t Dance)
            – Down and Out (And then there were three)
            – One For The Vine (Wind and Wuthering)
            – The Fountain of Salmacis (Nursery Cryme)
            – Dance On A Volcano (A Trick of The Tail)
            – In The Cage (The Lamb…)
            – Abacab (Abacab)
            – Me and Sarah Jane (Abacab)
            – Dodo / Lurker (Abacab)
            – The Brazilian (Invisible Touch)
            – Eleventh Earl of Mar (Wind and Wuthering)
            – Keep it Dark (Abacab)
            – Back In NYC (The Lamb)
            – The Battle of Epping Forest (Selling England)
            – Firth of Fifth (Selling England)

            etc…

  • Jyrille  

    Merci beaucoup Omac pour ton retour et pour tes compléments et compliments ! Tu donnes d’autres pistes à ceux qui aimeraient aller plus loin. J’aime beaucoup Get Em Out By Friday également, de la SF sociale…

    • Jyrille  

      Ah ah ah 😀

  • Présence  

    Fallait oser… pourtant ce n’est pas le premier avril… Comment ça mes remarques trahissent un fort a priori de ma part, voire une forme d’étroitesse d’esprit ? Oui, c’est vrai.

    Néanmoins, j’ai écouté chacune de ces 10 chansons triées sur le volet. L’article commence plutôt pas mal 🙂 avec la mention de Mama que j’aime bien, et In the air tonight que j’aime bien aussi. Finalement, je vais peut-être être amené à réviser mon jugement sur cet artiste. J’ai donc tout écouté.

    For Absent Friends ne suscite aucune réaction chez moi.
    Robbery, Assault and Battery – Belle découverte : je comprends mieux en quoi certains groupes que j’aime beaucoup (Flower Kings, Spock’s Beard) ont fortement été influencés par Genesis. Malgré les différents éléments progressifs, le résultat global ne me parle pas non plus.

    In The Air Tonight – J’aime beaucoup, effectivement pour la partie de batterie tribale comme tu l’indiques.

    Tomorrow Never Knows, Man on the Corner, Against all Odds, Sussudio : c’est incroyable, je dois me forcer pour écouter jusqu’au bout tellement mes oreilles ont l’impression que c’est insipide (ressenti qui n’engage que moi). Land of confusion : excellente vidéo, mais même sentiment d’ennui. I wish it would rain, pareil. Il n’y a qu’avec I can’t dance que j’accroche.

    Je veux bien le reconnaître : le son Phil Collins n’évoque pas que des bons souvenirs. Autant j’aime bien les 2 albums de Robert Plant auxquels il a participé (Pictures at eleven & The Principle of Moments), autant ce son m’évoque Journeyman d’Eric Clapton que je n’arrive pas à écouter sans m’ennuyer. Dans ces années 1980, il semblait y avoir une sorte de gotha dans la musique pop/rock incluant Phil Collins, Eric Clapton et quelques autres, baignant (à mes oreilles très partiale) dans un son uniforme très fade pour moi.

    Je n’ai pas pu résister à la curiosité d’en savoir plus sur la légende urbaine de In the air tonight : Phil Collins aurait assisté à un accident mortel en mer. Quelqu’un se serait noyé sous les yeux d’un homme qui aurait refusé de l’aider, le chanteur se trouvant trop loin pour se jeter à l’eau. Quelques temps plus tard, Collins aurait invité cet homme à un de ses concerts et se serait arrêté pendant le morceau pour le fixer dans les yeux et le mettre face à son crime, en prenant la foule comme témoin. Phil Collins a démenti cette affabulation.

    • Bruce lit  

      Diable !
      Pour une fois, c’est Présence qui se lâche et me devance dans mes propos. Pour commencer, je suis sensible à l’attachement que représente le bonhomme pour toi et son humilité chevillée au corps. C’est un argument qui sonne juste, celui du gars au physique ingrat qui réussit. Je n’ai aucune haine contre lui, hein (pas plus que mes têtes de turc favorites), entendons par là que je n’attends pas sa mort pour vivre mieux.
      Sa musique maintenant.
      Dans le genre La revanche du laideron, je resterai toujours fan de Gainsbourg bien évidemment mais aussi du génial Roy Orbinson. Phil Collins cumule à mes yeux la double peine : je n’aime ni ses chansons et quand il m’arrive d’en trouver une sympathique, la production boursouflée 80’s vient tout flinguer. Car Collins, c’est d’abord un son.
      Celui qui n’aime pas Nirvana ou Metallica aura peu de chances d’apprécier le rock des 90’s.
      Moi c’est le son MTV qui m’insupporte : Lionel Ritchie, Collins, Dire Straits, Sting après NOTHING LIKE THE SUN, Clapton, Queen même Prince, même Gainsbourg, même Bowie, Macca ou les Stones et les Stranglers : le son des 80’s tout du moins sa première partie, est immonde, noyée dans les batteries synthétiques et la reverb’.
      Curieusement autant le rock de cette époque m’horripile et il faudra attendre le DOOLITTLE des Pixies pour rebooter tout ça, autant j’apprécie la pop new wave : Taxi Girl, A-ha, Kim Wilde tiens ! les albums post-punks d’Alice Cooper.
      Mais Phil Collins, non, et même dans les 90’s ça ne passe pas. Néanmoins j’ai fait mes devoirs et écouté plusieurs fois ta selection. Je t’assure que c’est comme plonger les mains dans un panier d’araignée pour qui en a la phobie.

      FOR ABSENT FRIENDS : on commence avec une jolie mélodie un peu champêtre, la production est plutôt sobre jusqu’à ce que les voix s’enchevêtrent pour rappeler que c’est du rock progressif. La chanson est suffisamment courte pour ne pas fléchir.

      ROBBERY ASSAUT AND BATTERY : au secours, c’est épouvantable. Ça se barre jazz au bout de 3 minutes et ça part dans tous les sens. Tout ce que je déteste. Bonne frappe de Collins dont le jeu évoque Keith Moon de …WHO ARE YOU, encore un autre cauchemar sonore. Possible que Macca se soit inspiré de la mélodie pour EVORY AND EBONY 6 ans plus tard.

      IN THE AIR TONIGHT : rien à dire, c’est de la bonne oeuvre, malgré la juxtaposition de voix. C’est un titre assez sombre qui fonctionne très bien même pour moi, la montée en puissance à 3.20 est bien amenée. Beau travail de composition-production-interprétation. Dire le contraire serait être de mauvaise foi.

      TOMOROW NEVER KNOWS : C’est tous les Beatles qu’on assassine, impardonnable !

      MAN IN THE CORNER : belle intro cotoneuse les 30 premières secondes, Christophe est capable de faire ça encore aujourd’hui. Arrivent les claps et la mélodie au synthé, cette voix surmixée. Où j’ai mis mon caddie ?

      AGAINST ALL ODDS : ah, très jolie mélodie, le refrain est encore plus beau que le couplet. La voix colle à la mélodie ce qui n’est pas toujours le cas avec ses arrangements. Collins reprend le flambeau d’Elton et ouvre celle de Bryan Adams. Aucun problème avec ça.

      SUSSODIO : horrible, tout ce que je déteste, chanson foutue dès les premières mesures. Un pire of des sons de cette époque. Madonna à côté c’est Slayer…

      LAND OF CONFUSION : très bonne chanson qui m’avait fait acheter INVISIBLE TOUCH, j’avais 13 ans et j’étais en voyage en Allemagne. Je m’étais foulé la cheville, pas grave j’avais plein de nénettes prêtes à me consoler. j’ai de la tendresse pour cette chanson : le riff assez indé, l’amorce dynamique du second couplet. D’un point de vue mélodique je trouve que ce sont les paroles qui sonnent le mieux sur la musique. Le clip évoque effectivement les guignols. Beaucoup de point commun avec le Floyd de cette époque.
      En revoyant le clip, j’ai souri en revoyant Collins tendre le micro au nombril de Madonna. Rappelez-vous, on disait qu’il était le plus beau du monde.
      Les années Reagan semblent inoffensives au regard de celles de Trump. Un groupe qui montre sa facette méchante. Je pense même me racheter l’album jeudi tiens.

      I WISH : épouvantable, plat, sirupeux. La raison pour laquelle la k7 BUT SERIOUSLY tomba de la fenêtre de mon HLM de l’époque.

      I CAnt DANCE : Ah, j’aime bien la prise de voix là dessus ! Le son est très rock, assez proche des Stones de l’époque. Mélodie très efficace. Si Genesis avait pondu des trucs comme ça, j’aurais tous leurs disques.

      Au final, ton article me permet de relativiser : sur les 10 chansons, j’en aime la moitié, ce qui me surprend le premier.
      Merci pour le moment 😉

      • Jyrille  

        Merci Bruce ! Déjà, de me faire ce retour conséquent, mais surtout d’avoir avalé cette couleuvre… Je te rejoins sur le son boursouflé des années 80. Il nous horripile quasiment tous, moi le premier. Mais je peux désormais passer outre pour certains morceaux ou albums. J’ai depuis appris que le post-punk existait bien et que nombre de groupes des années 80 valaient le coup, même avant les Pixies : Hüsker Dü (article à venir), The Sound, Siouxsie, The Cure, Joy Division, The Specials, The Police, XTC, Minutemen, Black Flag… bref, plein.

        Au final, ton expérience de ces dix morceaux est plutôt positive. Tout le monde aime In The air Tonight. Tu devrais essayer MAMA de Genesis. Tout le monde déteste la reprise des Beatles ? Vous êtes vraiment difficiles. Elle arrive à être aussi planante que son originale, c’est tout ce qu’on lui demande…

        Si les parties jazz de Robbery… ne te conviennent pas, il est inconcevable que tu puisses aimer le Genesis de Gabriel. Peut-être une chance avec THE LAMB (l’album). Merci pour tes précisions sur le clip de Land of Confusion. Cela dit, je ne pense pas du tout à Reagan comme quelqu’un de moins atroce que Trump, au contraire…

        De même, je pense que tu vas avoir beaucoup de mal à apprécier Prince si tu n’accroches pas à ce son et à SUSSUDIO. J’ai mis le temps, mais j’y suis arrivé : au moins 8 albums de Prince sont d’enfer et nécessaires.

        @Présence : merci. Je vais retourner voir le clip dont tu parles, je n’en ai aucun souvenir.

        • Chip  

          Deux remarques tout d’abord :

          – In the Air Tonight transcende la mode des grosses gated reverb parce que c’est utilisé à dessein. Mais effectivement, dans les 80s c’était soit prod garage soit putain de reverb partout, sans se poser de questions – à tel point que la première fois que j’ai entendu une vraie caisse claire je n’y croyais pas.

          – Sussudio a cette tare qu’on peut reprocher à beaucoup de morceaux des 80s, justement, en plus de la prod en elle-même, l’arrangement qui semble croire que cuivres = funky. Si ça groove pas assez, bim, des cuivres. Quelque part entre le funk plein de sueur des années 70 et ça, probablement vers la fin du disco, on a perdu un truc. L’enregistrement avec clic ou les boîtes à rythme y sont sans doute pour quelque chose, même si ça n’explique pas tout. Mais vu que les morceaux cartonnaient, c’était l’esthétique du moment. Ca a très, très, très mal vieilli.

          En revanche, malgré l’utilisation de BàR et de sons de batterie très artificiels, Prince arrive à groover, dans une tradition plutôt lourde, façon P-Funk.

          • Chip  

            Ca me vient après-coup : cette esthétique, c’est du sous-Nile Rodgers, qui faisait certes dans le formatté mais efficace.

          • Jyrille  

            Merci pour ces précisions pleines de bon sens ! Prince aussi sonne très mal parfois à cette époque et c’est bien dommage.

          • Chip  

            Billevesées! Je vais faire comme si je n’avais rien lu et te conserver ton capital sympathie.

    • Jyrille  

      Merci beaucoup Présence pour ce retour roboratif ! Tu as raison sur certains points : ces années Collins ne m’évoquent pas que des bons souvenirs non plus. Je n’en ai presque aucune nostalgie en fait. Indépendamment de cela, je peux apprécier la qualité musicale d’un artiste. Là je commence à peine à écouter de vieux Elton John. Pour ta remarque sur le poisson d’avril, je dirai que je n’ai honte de rien. Je trouve que ce sentiment n’a que très peu d’intérêts, et il a pourri mon enfance plus que de raison. En tant qu’adulte, j’en suis pratiquement totalement affranchi. Par conséquent, je n’ai pas besoin de me pousser beaucoup pour oser 😀

      Je ne connais pas du tout les groupes progressifs que tu cites, mais cela me permet ainsi de t’orienter sur Genesis : le meilleur reste sans doute The Lamb Lies Down On Broadway, mais avant ce double album plutôt difficile à appréhender, je te dirai de tenter SELLING ENGLAND BY THE POUND ou FOXTROT. Tous ces albums ont Peter Gabriel au chant. Et comme titre, et bien, IN THE CAGE, THE CARPET CRAWLERS, BACK IN NYC, ONE FOR THE VINE, THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY, IT, SQUONK, THE CINEMA SHOW, FIRTH OF FIFTH, SUPPER’S READY. Et ceux cités par Omac.

      Je comprends également ton ressenti de platitude. Comme je le dis dans l’article, il y avait à l’époque quelques artistes qui occupaient toute la scène, Eric Clapton et Sting étant les compléments de Collins. Et j’ai effectivement revendu mon SLOWHAD de Clapton à l’époque. C’est bien de tout ça que je parle lorsque j’évoque le vent en poupe, celui de groupe de personnes ou artistes qui écrasent toute concurrence, comme on peut le voir avec certains humoristes de nos jours (la bande à Fifi par exemple, puisqu’on parlait récemment de l’adaptation cinéma de Nicky Larson).

      Merci d’avoir creusé la légende urbaine et de l’avoir relatée. Je n’en avais aucune envie personnellement 🙂

      • Présence  

        Par contre, en allant regarder quelques vidéos supplémentaires, je suis frappé par 2 caractéristiques que tu évoques : son humilité et son sens de la dérision, par exemple dans le clip de Don’t lose my number.

        • Jyrille  

          Présence, je n’avais jamais vu le clip de Don’t Lose My Number : il est fantastique ! Merci beaucoup !

  • Tornado  

    Les bras m’ en Tombent ! Cyrille qui déteste tout ce qui est mielleux et sirupeux aime AGAINST ALL ODDS et trouve que c’est une tuerie !!!!! J’y comprends plus rrrien ! 😀

    Moi j’aime bien Phil Collins, à la fois parce que je l’ai découvert à l’époque avec MAMA qui me fascinait et parce qu’entant que batteur, quand j’avais 20 ans, c’était le boss absolu !

    Voici ma liste :
    1- Cinéma Show / Aisle of Plainty (un titre de Genesis dans lequel il ne chante pas mais où il donne toute la mesure de l’étendue étourdissante de son jeu de batterie de l’époque)
    2- Mama (comme on l’a dit : malsain, moite, glauque mais aussi hypnotique et fascinant)
    3- On the Air Tonight (incontournable)
    4- The West Side (cité par JP. C’était sur la pub de Manpower. Ce morceau me faisait planer et j’ai mis des années avant de le trouver et de savoir que c’était Collins)
    5- Blood on the Rooftops (album de Genesis « Wind and Wuthering ». Période Phil Collins au chant (1976). Tout le Genesis mélancolique que j’adore)
    6- Tomorrow Never Stops (déjà présent dans l’article (excellent choix 😉 ))
    7- Mad Man Moon
    8- Ripples
    9- Entangled (ces trois titres sont issus de l’album A TRICK OF THE TAIL (1975), le 1° album de Genesis après le départ de Peter Gabriel et donc le 1° avec Collins au chant. J’aime ces chansons pour les mêmes raisons que BLOOD ON THE ROOFTOPS)
    10- AGAINST ALL ODDS (bon allez je mets celui-là parce que je n’ai plus d’idées. Il faut absolument que je réécoute ses premiers albums solos que j’ai mis de côté et auxquels je ne pense jamais !)

    Je déteste moi aussi le son des 80’s au rayon du rock ou du funk, c’est-à-dire des styles musicaux affirmés, mais pas de la pop où ça ne me dérange pas. Et je trouve que ce n’est pas au début des 80’s que c’est le pire mais plutôt au milieu. Par exemple THRILLER de Michael Jackson (1982) a un son magnifique. Mais BAD (1987) est atroce. Je réécoutais récemment SIGN O THE TIMES de Prince et c’est quand même dommage ce son synthétique. Une chanson comme U GOT THE LOOK a hyper mal vieilli à cause de ça, alors que c’est une tuerie à la base.
    En revanche, si j’écoute vraiment de la pop digest, du Madonna, du Talk Talk période I’TS MY LIFE ou du Bowie période LET’S DANCE, ce même son ne me dérange absolument pas. C’est au contraire suranné et c’est ce qui en fait le charme.

    Bon je suis quand même extrêmement surpris du paradoxe « Cyrille sur le cas Collins », car je trouve qu’il compile à peu-près tout ce que tu dis détester en règle générale, notamment le côté variété sirupeuse ! 😀
    En tout cas je trouve ça hyper sympa de ne pas avoir honte d’aimer des trucs qui ne font pas briller en société et d’avoir ses propres paradoxes assumés ! 🙂

    • Bruce lit  

      Je déteste moi aussi le son des 80′s au rayon du rock ou du funk, c’est-à-dire des styles musicaux affirmés, mais pas de la pop où ça ne me dérange pas. Et je trouve que ce n’est pas au début des 80′s que c’est le pire mais plutôt au milieu. Par exemple THRILLER de Michael Jackson (1982) a un son magnifique. Mais BAD (1987) est atroce. Je réécoutais récemment SIGN O THE TIMES de Prince et c’est quand même dommage ce son synthétique. Une chanson comme U GOT THE LOOK a hyper mal vieilli à cause de ça, alors que c’est une tuerie à la base.
      En revanche, si j’écoute vraiment de la pop digest, du Madonna, du Talk Talk période I’TS MY LIFE ou du Bowie période LET’S DANCE, ce même son ne me dérange absolument pas. C’est au contraire suranné et c’est ce qui en fait le charme.

      Amen.
      j’écoutais THRILLER justement dimanche et me faisais la même réflexion.
      Prince : si un album synthétisait les compos et la production de KISS, SIGN OF THE TIMES et GIRLS AND BOYS, j’achète.

    • Jyrille  

      Huhu merci de ton retour Tornado ! Je ne trouve pas que Against All Odds soit sirupeux (contrairement à plein d’autres chansons de Collins, comme One More Night par exemple), je la trouve simplement réussie et bien produite. Tu devrais écouter la reprise de The Postal Service que j’ai postée au-dessus !

      Je vais réécouter les vieux albums solos de Collins car j’avais totalement oublié le morceau pour la pub Manpower. Merci pour ta sélection (j’aime tous les titres) et de dire que j’ai bien fait de mettre la reprise des Beatles !

      Je suis d’accord pour dire que le son a commencé à être pénible vers 1983, à partir de Money For Nothing en fait… et MTV. Pareil pour Sign O The Times. @Bruce : tu devrais essayer LOVESEXY de Prince, c’est l’album qui m’a fait comprendre le bonhomme, et je trouve la production plutôt pas mal. Même chose pour PARADE et PURPLE RAIN.

      Merci beaucoup pour tout le reste.

      • Tornado  

        Ma chanson préférée de Prince : SEXY M.F.. Son fabuleux, pour le coup (mais ça date de 1992).

        • Jyrille  

          Moi je sais pas, y en a trop. Mais 1999 a une place spéciale pour sûr. Sometimes it snows in April, Sign O the times, When Doves Cry, Purple Rain, Head, Boys And Girls, Kiss, Anna Stesia…

      • Bruce lit  

        Ah, PARADE, je l’ai. La face B est fabuleuse.

  • Kaori  

    Merci Jyrille pour ce partage.

    Je suis surprise d’apprendre à quel point Phil Collins est méprisé, j’ignorais totalement ce fait…

    Pour ma part, je ne fais pas partie de ses fans, mais je n’ai jamais eu aucune haine ou mépris ou honte. J’aime beaucoup certaines de ces chansons. IN THE AIR TONIGHT est une chanson que j’adore, mais comme Bruce, seulement à partir de l’apparition de la batterie, à 3’20. J’aime beaucoup la batterie en général, cela apporte une intensité incroyable (ma chanson préférée de JJG fut longtemps PAS TOI à cause de cette batterie).
    Moi aussi j’aurais mis MAMA, incroyable d’intensité, et je rejoins Patrick, cette moiteur, ce malaise palpable avec ses « Don’t go » et son « haha ha ow ».

    J’aime aussi LAND OF CONFUSION (que je connaissais déjà mais dont j’ignorais le titre), mais mon avis n’a pas changé concernant AGAINST ALL ODDS et SUSUDIO. La première est un slow qui m’ennuie profondément (et m’agace tellement je l’ai entendue) et la deuxième, je déteste…

    Par contre, j’aime toujours autant I WISH IT WOULD RAIN DOWN. Je ne connaissais même pas Clapton à l’époque. C’est un plaisir de le reconnaître dans le clip (que je connaissais pourtant !! je crois que c’est le premier clip de Genesis que j’ai vu).

    Par contre je n’aime pas et je n’ai jamais aimé le I CAN’T DANCE, tout comme le JESUS HE KNOWS ME (mais j’aimais beaucoup le clip).
    Je crois qu’elles mettent trop en exergue la voix de Phil Collins que je n’aime pas franchement.

    Total : 3/10.
    L’ironie, c’est que si on me demande si j’aime bien Genesis, je vais dire « oui ça va » lol.

    • Bruce lit  

      Ben ça alors !
      J’ai un meilleur score que Kaori !

    • Jyrille  

      Merci Kaori pour ton retour ! Tu devrais essayer NO SON OF MINE, citée par JP dans un de ses Figure Replay, et qui fait partie de l’album WE CAN’T DANCE. Mais le vrai titre de Genesis de cet album est DRIVING THE LAST SPIKE, 10 minutes de rage anglaise.

      • Kaori  

        NO SON OF MINE mais oui, je ne voyais pas de quelle chanson il s’agissait. J’adore le son d’introduction. Le clip est terrible. Je ne suis pas fan de la mélodie du refrain, surtout de ce son particulier… Je l’associais à une autre chanson, je crois…

        Je finis NO SON… et ensuite j’écoute DRIVING… (pourquoi Genesis n’a-t-il que des noms de chansons que je suis incapable de retenir ??)

        • Jyrille  

          Parce qu’ils essaient d’écrire des paroles un peu recherchées ? DRIVING THE LAST SPIKE parle des ouvriers du rail en Angleterre à la fin du 19ème siècle, leurs conditions de travail et la perte en vies humaines.

  • JP Nguyen  

    Arf, j’ai rendu ma copie hier soir pour le dernier Figure Replay de l’année et j’ai bricolé vite fait pour Facebook les images de Face Value et No Jacket Required, mais les chansons/albums de Phil auraient pu fournir un petit paquet de détournements pour FR :
    But seriously : le Joker (look du film Dark Knight)
    Hello, I must be going : Quicksilver
    Both sides : Cap et Iron Man pendant Civil War
    Dance into the light : Dagger
    I wish it would rain down : Storm ou Thor
    Illegal Alien : Martian Manhunter (ou un Skrull)
    I missed again : Bullseye
    I’m not moving : Juggernaut
    Thru These Walls : Shadowcat
    Home by the sea : Namor
    Throwing it all away : Bullseye (bis) ou Gambit
    Jesus he knows me : Preacher
    Dreaming while you sleep : Sleepwalker
    Living Forever : Un Doyen de l’Univers (ou Tante May)

    Sinon, l’article m’apprend que Grovy Kind of Love est une reprise, mais dans ma tête, c’est définitivement une chanson du Phil…

    • Jyrille  

      Superbe, j’ai adoré tes détournements faits rapidement hier postés sur FB. Je trouve ça d’enfer. Quelle imagination ce JP ! Respect ! (I missed again Bullseye huhuhu)

  • Manu  

    Article trrrrrrrrès intéressant pour moi qui n’aime que le métal et…. plein de trucs des années 80 comme le hard FM, Mickaël Jackson, etc… ( pas la peine de tenter de me lapider, je suis déjà parti).
    J’ai écouté tous les titres proposés : très bon choix hétéroclite, bravo. Ce qui ressort en premier dans mon esgourde, c’est le ton de voix de Phil : ce mec ( et tous ses congénères) fait partie de ce que j’appelle les VRAIS musiciens, à l’époque où autotune n’existait pas ( et n’aurait pas dû exister tout court!) La façon qu’il a de poser sa voix, sa gestuelle, le choix des instruments aussi datés soient ils… Voilà de vrais zicos!
    Alors oui, c’est vrai que je n’aime pas tout ( loin de là), et que le rock progressif m’ennuie au plus haut point ( selon les artistes j’ai parfois l’impression de lire un livre d’un mec qui s’écoute parler). Mais mais mais maiiiiiis…….
    Il y a parfois quelques fulgurances musicales qui vous touche là où c’est sensible. Et là, j’adhère !
    Bien sûr certains titres méga connus méritent amplement leurs éloges ( Mama, In the air, I can’t dance et son riff hypnotique), mais pour le reste, la mayonnaise ne prend pas avec moi. Il y a quelque chose qui « flotte » dans les placements rythmiques ( qui a dit « free jazz »?) et qui perd en naturel. Et tous ces plans à tiroirs insipides, ça fatigue.
    Mention spéciale à Eric Clapton ( que j’ai aussi toujours trouvé surestimé) qui joue un riff de guitare électrique sur sa guitare semi-acoustique sur I wish it could rain…
    J’ai bien essayé de faire l’effort d’écouter « Selling England by the pound » et je ne sais pas encore comment je vais rattraper ces minutes de ma vie tellement je me suis fait suer.
    Par contre c’est vrai que c’est un gentil gars, pas du tout star-system, et rien que pour ça, je suis prêt à faire quelques concessions musicales pour l’encourager ( bon sang, où ai-je mis mon CD de « The great southern trenkill » pour me nettoyer les oreilles???)
    Sans rancune en tout cas. J’aime énormément lire ce genre d’article, il me tarde les prochains.

    • Jyrille  

      Merci beaucoup Manu ! Je voulais effectivement donner un panel assez large qui pourrait couvrir un peu tous les aspects de Collins. Il m’était impossible de passer de For Absent Friends à In The Air Tonight, il fallait au moins un titre de la seconde période de Genesis. Moi aussi j’ai toujours trouvé Clapton surestimé…

      Tu cites le seul Pantera que je connais un peu, il est très bien ! Moi j’ai sué pour écrire cet article mais vos retours en valent largement la peine ! Merci encore… dernière chose, plus que Selling England, tente THE LAMB 😉

      • Manu  

        Je note, je note 🙂

  • Eddy Vanleffe  

    Perpétuellement modeste, il faudra reconnaître à Phil Collins une certaine capacité de concorde….

  • Jyrille  

    Merci encore à toutes et tous ! Je voulais tout de même souligner que personne n’a soulevé de points sur American Psycho et Wall Street, mais je vous invite cordialement à vous pencher dessus 😉

    • Kaori  

      J’ai vu les trois films (LE BÛCHER DES VANITES, WALL STREET et AMERICAN PSYCHO), mais je ne les ai jamais liés à Genesis, qui représentent pour moi l’antithèse de ce système…

      • Jyrille  

        Il faut lire les livres Kaori ! Enfin tu fais ce que tu veux hein… Le film Le bûcher des vanités est totalement raté par rapport au livre, celui de American Psycho est plus réussi.

        https://www.youtube.com/watch?v=g1mSJpOBXFU

        • Chip  

          Coup de génie de la mise en scène d’avoir collé les critiques musicales sur les meurtres.

          • Jyrille  

            Affirmatif.

        • Kaori  

          Hum… J’ai un petit peu trop de livres que j’ai commencés et qui m’attendent depuis plusieurs mois… Le problème des livres, c’est que je les lis le soir et que trop souvent je m’endors dessus…

          Pour la vidéo, je ne me rappelais pas que Jared Leto jouait dedans !
          J’ai toujours trouvé que les goûts musicaux de Bateman apportait un côté décalé et drôle au film. Donc pas du tout représentatif à mes yeux de ce genre de personnage style « loup de Wall Street »… Qui plus est, Bateman est unique.

  • Jyrille  

    @JP et Tornado : il y a une version live de The West Side qui vaut le coup sur le remaster / Deluxe Edition de Hello I Must Be Going.

    • Tornado  

      🙂 C’est sympa de voir cette rencontre multi-générationnelle reprendre des classiques ! Apparemment il y a la même chose pour Pink Floyd. Bon, je préfère écouter les vrais mais ça fait plaisir de voir ces types s’éclater comme ça !

      Merci pour la version live de The West Side (j’avais raté ton commentaire). J’essaierais d’écouter ça au retour des vacances. 🙂

  • JP Nguyen  

    Je ne remercierai jamais assez Cyrille pour cet article sur l’autre Phil C (pas le fan d’encrage).
    Du coup, c’est l’endroit idéal pour poster quelques commentaires de plus sur ses chansons.

    A quelques exceptions près, j’aime bien quand les paroles d’une chansons me parlent. Et c’était souvent le cas avec cet artiste. Comme par exemple dans « All of my life » (je vais citer de mémoire, sans pomper sur le net, alors y’aura ptet des erreurs)
    All of my life
    I’ve been looking
    For the words to say how I feel
    I spent my time, I spent my years thinking too much
    And lived too little to say what I mean
    But I tried to understand the best I can
    All of my life

    Ou aussi « Can’t turn back the years »
    Could I give you all the love that you need, but I can’t turn back the years
    The perfect love was all you wanted from me, but I can’t turn back the years
    So we’ve got to be strong
    But I’m finding that hard
    Got to move on
    But no matter how hard I try
    Your heart’s in pieces, you look for the truth
    And when I look, deep down inside I know
    It’s too bad I love you

    Ou encore « We’re sons of our fathers »
    When I grew up to be a man
    Like my father was when I was young
    I hoped I could make him so proud of me
    Proud enough to call me his son

    Déjà, dans mes jeunes années, j’étais sensible à ses paroles qui évoquaient avec simplicité la marche irréversible du temps… Arrivé à la quarantaine, elles résonnent encore plus particulièrement en moi…

    • Jyrille  

      Merci JP pour ces paroles, j’avais totalement oublié All Of My Life et ne connaissais pas les autres (je les ai toutes écoutées du coup). Je te rejoins complètement sur leur écriture simple et pertinente, et sur le fait de voir encore plus clair à nos âges (même si ma vue baisse en réalité)…

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