Man of Style (Les Superman de Richard Donner)

Encyclopegeek : Superman à l’écran

AUTEUR : TORNADO

Première publication le 02/06/2014- Mise à jour le 28/09/19

Et hop ! dans la mémoire collective !

Et hop ! dans la mémoire collective !
Source Allo Cine
(C) Warner Bros

Ce coffret intégral sorti initialement en décembre 2011 propose les cinq films initiaux de la franchise cinématographique dédiée à Superman.

Superman 1

On commence donc par le premier Superman de 1978. Le film demeure, plus de trente ans après sa sortie, un bijou à l’épreuve du temps (si l’on excepte évidemment ses effets spéciaux antiques…). S’il fut le premier véritable film de super-héros, dans le sens où il adaptait, sous la forme d’une production cinématographique à grand spectacle, un comicbook (genre en principe strictement réservé aux séries Z !), force est de constater qu’il demeure aujourd’hui LE film définitif en la matière. Une prouesse, quand on voit la horde d’adaptations qui pullulent sur nos écrans depuis quelques années, dans des versions luxueuses bourrées des effets spéciaux derniers-cris et faisant la part-belle à la technologie 3D (Superman Returns de Bryan Singer ayant été, lors de sa sortie, le premier film à tester ce retour à la 3D dans les salles de cinéma).

L’incomparable classe du film de Richard Donner n’incombe donc pas à son côté « grand spectacle », rendu périmé par les technologies actuelles, mais plutôt à son script de premier ordre : Rédigé par Tom Mankiewicz et Mario Puzo (le scénariste du Parrain de Coppola !), le scénario développe une adaptation d’une ampleur, d’une précision et d’une pureté si extrême, qu’il demeure aujourd’hui encore définitif.

Sont ainsi exposées tout au long du métrage les racines mêmes qui font l’intégrité du personnage. Le film développe sa mythologie depuis Krypton, dévoile l’origine du costume de Kal-el et de son insigne, condense remarquablement les concepts les plus édifiants liés à « l’Homme d’acier » (ses pouvoirs, la forteresse de la solitude, la connaissance de ses origines et de sa lignée, le génie visionnaire de Jor-el) avec une profondeur et une intelligibilité inouïes, et ose transcender les comics dont il s’inspire en inventant la fameuse planète Krypton : Un monde abstrait d’une blancheur immaculée, illustrant parfaitement la froideur d’une espèce intelligente devenue trop civilisée.

Et la réussite fut telle, qu’à partir de là, ce fut au tour des comics de s’inspirer du film qui proposait, à l’époque, le traitement le plus dense et le plus mature jamais effectué sur le personnage ! La partition musicale légendaire de John Williams (un an tout juste après celle, tout aussi mémorable, du premier Star Wars ajoute évidemment à l’autorité du film. Réécoutez-la, vous n’en reviendrez pas de fredonner autant de mélodies archi-connues, passées depuis longtemps dans le patrimoine musical et l’inconscient collectif !

Le casting n’est pas en reste, qui déroule Gene Hackman, Glenn Ford, Trevor Howard, Harry Andrews, Terence Stamp, Larry Hagman, Margot Kidder et bien entendu Marlon Brando, apparaissant pour la dernière fois à l’écran dans une silhouette relativement svelte, avant de tomber du côté obscur de l’obésité à partir de l’année suivante, au cours du tournage d’Apocalypse Now… Enfin, la réussite du film n’aurait jamais été la même sans la présence étincelante de Christopher Reeve dans le rôle-titre. Depuis, il demeure, envers et contre tout, l’incarnation définitive et irremplaçable de « l’Homme d’acier », au même titre que Schwarzenneger dans le rôle de Conan le Barbare.

Il suffit de regarder l’acteur Brandon Rough dans Superman Returns (choisi précisément pour sa ressemblance avec son illustre prédécesseur), ou même la dernière version des origines de Superman en comics (le dessinateur Gary Frank ayant choisi de donner les traits de Christopher Reeve à sa version papier !) pour s’apercevoir de la marque indélébile laissée par l’acteur, dont la fatalité voulu qu’il termina sa vie dans un fauteuil roulant, triste ironie pour la personne qui incarna la version ultime du surhomme sur un écran…
Le constat est immuable : Cette première adaptation prouve au monde que la valeur d’un film, par delà le temps, est une question d’êtres humains et de qualité sémantique. Tous les effets spéciaux et toutes les technologies du monde ne remplaceront ainsi jamais un solide scénario et des acteurs en état de grâce.

Une époque kitsch !

Une époque kitsch !

– Superman 2

Le coffret propose le film dans ses deux versions : La « version cinéma » demeure celle que tout le monde a vue. Soit le film terminé par Richard Lester et remonté par les producteurs.

Le Richard Donner’s cut est une version alternative. Il s’agit de la vision la plus fidèle voulue à l’origine par le réalisateur du premier film, avant qu’il ne soit viré en plein milieu du tournage sur le second, envisagé au départ non pas comme une suite, mais comme la deuxième partie d’un tout, comme si les deux métrages n’en formaient qu’un seul (un peu à la façon de la trilogie Star Wars). Du coup, certaines scènes furent tournées dès le départ (en 1978) dans cette optique, puis mises de côté (dont certaines avec Marlon Brando).

Richard Lester retourna certaines scènes et ainsi, un paquet de séquences furent mises aux oubliettes jusqu’en 2006. Cette année là, au terme d’une interminable supplique des fans qui encouragèrent la Warner à laisser Donner remonter SON film, le projet se réalisa.
Malheureusement, certaines scènes clés ne furent pas retrouvées. Mais le réalisateur s’attela tout de même à la tâche, accouchant d’une version un peu tronquée, mais au final plus pure et effectivement plus proche du premier opus.Certaines scènes sont ainsi entièrement différentes et d’autres ont été enlevées, comme la longue scène du début, se déroulant sur la Tour Eiffel.
Personnellement, le Richard Donner’s cut est la version que je préfère, notamment parce que les gags les plus lourds de la version de Lester ont été éjectés, et parce que les scènes avec Marlon Brando ont été restaurées…


The Richard Donner’s cut. Des scènes inédites avec un Brando tout neuf

Superman 3 et 4

Superman 3 et 4  demeurent ce qu’ils ont toujours été : des suites insipides, faisant la part-belle à l’humour et à la facilité (terminées, les visions splendides de Krypton, de la Terre vue de l’espace ou de la « forteresse de la solitude », ou même des vastes champs de Smallville).
Si l’épisode 3 fait aujourd’hui figure de série B sympa, très « BD » dans l’esprit, l’épisode 4 est tout bonnement irregardable, réussissant à produire des effets spéciaux plus nuls que ceux des films précédents, alors qu’il a été réalisé bien plus tard !

Ah oui, c’est vrai, c’est à cette époque que la franchise a été récupérée par la Cannon. Vous vous souvenez ? La firme (appelée aussi Golan-Globus) qui produisit tous les films d’actions les plus débiles et les plus nuls des années 80 (en vrac : Les Barbarians, Over The Top, Delta Force, Les Maîtres de l’Univers, American Warrior …) ! 

Superman IV. Une affiche qui en dit long sur le sérieux de l'entreprise.

Superman IV. Une affiche qui en dit long sur le sérieux de l’entreprise…

Superman Returns

– On termine le parcours avec Superman Returns. Le film de Bryan Singer est le plus récent de ce coffret. L’introduction de six minutes se déroulant dans les ruines de la planète Krypton, coupée au montage, est enfin proposée dans les bonus !Il suffit de la visionner (elle est fantastique, entièrement finalisée son et image) avant de commencer le film.

Quant au film lui-même, sachez qu’il ne s’agit nullement d’un remake, bien qu’il ait été réalisé 28 après le premier film, mais d’une suite directe au Richard Donner’s cut ! Ainsi, les deux films de Richard Donner et celui de Bryan Singer (qui fait abstraction totale des épisodes 3 et 4) forment une trilogie parfaite.

Superman Returns doit ainsi être pris pour ce qu’il est : une déclaration d’amour aux films de Richard Donner (se permettant au passage de faire revivre, numériquement, Marlon Brando en personne !).
Pour cette raison, le métrage est empreint de nostalgie et développe une atmosphère toute en retenue, presque béate.
Le public et même la critique ne semblent pas avoir compris ce parti-pris. Le premier s’attendait tellement à une version moderne faisant la part-belle à l’action et aux effets spéciaux qu’il bouda cette vision en quête de pureté. Et le second reprocha à cette suite un manque de personnalité, se moquant manifestement du côté « déclaration d’amour à un film », parmi les plus belles de l’histoire du cinéma.

Si je le pouvais, j’aimerais dire à tout ce monde à quel point le métrage de Bryan Singer est probablement sous-estimé. Non seulement il ne mérite pas sa réputation de film anti-spectaculaire (les scènes d’action sont peu nombreuses, c’est vrai, mais elles sont majestueusement chorégraphiés, réellement spectaculaires et superbement iconiques), mais vu à la suite des films de Donner, il est d’une cohérence remarquable, infiniment plus que le travail de sape effectué par George Lucas sur sa prélogie Star Wars !
Bien que le film soit lent, erratique et que son casting soit fluctuant (pas la meilleure Lois Lane de mémoire de Supermanophile…), il fait la part-belle à la mythologie développée dans le film original et tente de donner une vraie épaisseur à ses figures. 5 étoiles largement méritées…

Comme un air de famille

Comme un air de famille
Source Allo ciné
(C) Warner Bros

– Pour finir, quelques mots sur Man Of Steel : Ce dernier film de Zack Snyder n’est évidemment pas présent sur ce coffret et n’a finalement « aucun rapport » avec les autres. Alors que Superman Returns était la suite des films de Richard Donner, Man Of Steel impose une rupture et un relaunch. Pour ma part, je ne l’ai pas beaucoup aimé.

Très inspiré du Superman terre Un de J. M. Straczynski, le film de Snyder est un gros actionner qui ne laisse pas beaucoup de place aux personnages entre deux scènes d’action. Je n’aimais déjà pas beaucoup le comicbook, mais sa transposition à l’écran accouche d’une série de scènes de destructions répétées en boucles, jusqu’à donner mal au ventre. Je n’ai pas non plus adhéré aux choix esthétiques et à la cosmogonie du système solaire de la planète Krypton, tout droit sorti d’un jeu de rôle à la Donjon & Dragons. A mille années lumière de la planète aseptisée du film de Donner.

Tout cela n’aurait pas été si grave si le script avait permis au personnage principal d’exister un peu entant que Clark Kent, qui devient ici un punching-ball vivant… Bref, beaucoup de bruit et de fureur pour un jeu-vidéo un peu désincarné, qui finit par tourner la tête en répétant pendant cent quarante minutes les mêmes scènes d’actions boursouflées. L’histoire de Superman redémarre à zéro. L’acteur est très bon. Mais réussira-t-il à faire oublier Christopher Reeve ?

Ce coffret intégral sorti initialement en décembre 2011 ne regroupe pas moins de 8 DVD. Bien évidemment, il ne contient pas Man Of Steel puisque ce dernier est sorti au cinéma en 2013… Les films ont été retravaillés et rendent obsolètes les éditions précédentes du point de vue du son et de l’image. Néanmoins, le passage à la HD fait du mal aux bons vieux effets spéciaux : Les scènes de vol et autres incrustations sur maquette font désormais pitié. Comme quoi, à chaque fois que l’on gagne quelque chose, on y perd également !

Il y a une pléthore de bonus. Entre autres : deux très longs documentaires sur les comics, les séries TV et les films dérivés de la franchise. Des making-of à foison, soit d’époque, soit des plus récents. Des scènes coupées par dizaines. Une compilation de dessins animés des studios Fleisher (avec le fameux générique où les gens s’écrient « Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non ! C’est Superman !!! ») et du serial avec George Reeves dans le rôle titre (qui n’est nullement parent avec Christopher !). Etc !

– « Superman Le Film » propose enfin les deux versions du métrage. Soit la version cinéma, qui ravira les fans en leur permettant de retrouver le doublage d’origine avec la voix de Pierre Arditi, ainsi que la version longue (une dizaine de minutes additionnelles, au passage très intéressantes), qu’il vaut mieux regarder en vo, tant le nouveau doublage, racoleur (et vas-y que j’t’y mets les voix de la série « Smallville »), est inécoutable.


It’s a bird. Non, c’est dans les bonus

59 comments

  • Jyrille  

    Je n’ai toujours pas revu les films de Richard Donner, je n’ai pas vu le Synger du tout, mais je viens de voir le Man of Steel de Snyder et c’est surprenant car je l’ai bien aimé. L’écriture est de Nolan, cela se sent assez rapidement, j’y ai vu quelques similitudes avec son Dark Knight que j’adore. Et Snyder fait enfin de la belle réalisation, sans ralentis, et une photo absolument splendide. Les origines de Superman sont bien réécrites tout en gardant les éléments clés de sa mythologie, et le script est plutôt malin. Tout le casting est bon, Lois Lane est super, la musique est chouette, et même si je ne suis pas fan de l’imagerie de Krypton, c’est tout de même très joli et Jor-El a une belle part à jouer, ce qui est un vrai plus pour moi. La fin est effectivement un peu redondante avec toutes ces scènes de baston, mais cela me semble normal de montrer enfin la vraie force de Superman. Je ne suis pas d’accord lorsque tu dis qu’il n’existe pas en tant que Clark Kent : il ne le devient qu’à la toute fin, avant, c’est un extraterrestre à la recherche de ses origines, mutique mais déterminé. Et puis l’écriture en flashback est maligne, Kevin Costner bouffe l’écran à chaque apparition et toutes ses scènes sont justes et émouvantes. Sans aucun doute le meilleur film de Snyder que j’aie pu voir.

    • Matt  

      Bof…je trouve toujours ça aussi désaturé au niveau des couleurs, et le côté « over-sérieux » de Snyder (et Nolan d’ailleurs aussi) me gonfle. La scène la plus hilarante de bêtise : le papa qui disparait solennelement de manière cool dans une tornade qui devrait l’envoyer valdinguer comme une brindille. Mais faut respecter le cliché du départ émouvant (complètement débile au passage parce que personne n’aurait vu Clark le sauver avec ses pouvoirs au milieu d’un foutu ouragan !)
      ça et puis le fait que Superman est quand même un foutu assassin génocidaire. « Krypton a eu sa chance » ah bon ok…il est beau le héros positif en puissance qui passe plus de temps à tout détruire autour de lui.
      On va dire que c’est pas à chier mais c’est quand même un peu con comme film, avec des « symboles » tellement forcés pour rapprocher Superman de Jésus que c’est même plus des symboles mais des trucs tellement évidents que Snyder semble enfoncer des portes ouvertes. Merci, Snyder, on avait compris.
      Pour moi c’est l’autre extrême du film Marvel trop orienté humour. Là ça se prend tellement au sérieux avec des dialogues de bande-annonce pour que tout ait l’air cool, que ça devient gonflant.

      • Jyrille  

        Le papa qui disparaît solennellement est une scène un peu maladroite mais qui donne beaucoup de sens à la suite. Elle devait exister. Sinon Superman ne devient pas Superman, et son père ne pourra que mourir de vieillesse (et encore, va savoir…).

        Superman ne tue qu’une seule personne, Zod. Là aussi, c’est un passage obligé, pour qu’il devienne le héros solaire, droit et hautement moral. Contrairement à ce que tu en dis, je pense que tu es passé à côté du film : c’est la création de Superman, les débuts, Clark Kent n’est pas encore le Clark Kent de la bd.

        Par contre pour les symboles christiques, oui, c’est lourd, vraiment. L’humour ne marcherait pas ici je pense. C’est voulu ainsi, pour une naissance. Je n’ai pas lu le comic-book d’origine, mais dans le ton il m’a un peu rappelé le All-Star Superman que j’aime beaucoup.

        • Matt  

          Non il ne tue pas que Zod. Et ça encore je m’en fous qu’il tue Zod (il le fait dans Superman 2 de Donner aussi) Mais il détruit une ville entière au lieu d’attirer Zod ailleurs (c’est pas parce qu’on ne voit pas les civils crever que ça n’arrive pas dans un tel chaos) et surtout quand Zod lui dit que s’il détruit son vaisseau il détruit Krypton puisque Zod dispose de matériel génétique pour faire revivre sa race, Superman sort « Krypton a eu sa chance » Sympa…

          « Le papa qui disparaît solennellement est une scène un peu maladroite mais qui donne beaucoup de sens à la suite. Elle devait exister. Sinon Superman ne devient pas Superman, et son père ne pourra que mourir de vieillesse (et encore, va savoir…). »

          Nan nan nan, pas cet argument stp ! Bien sûr que le papa devait mourir. Je n’ai pas dit qu’il ne devait pas mourir. Je dis que la scène est à chier. Il aurait pu mourir de mille autres façons, c’est absolument risible qu’il se mette en danger exprès au milieu d’une tornade et qu’il dise ensuite à Clark de ne pas le sauver (en restant stoïque et cool au milieu du vent) alors que c’est peut être bien la situation dans laquelle il est le moins probable que quelqu’un voit Clark utiliser ses pouvoirs. Et quand bien même on le verrait voler…y’a une foutue tornade, tout le monde devrait s’envoler, y’aurait quoi de suspect ? Et vas-y pour prendre une photo compromettante de Clark dans une telle situation. Cette scène est extrêmement mal écrite.

        • Matt  

          Et je ne disais pas qu’il fallait mettre de l’humour. Car Marvel en fait trop parfois dans ce domaine (Avengers 2 est naze à cause de ça)
          Mais moins forcer sur les dialogues d’exposition décrivant à quel point superman est un ange, moins de symboles christiques, etc. Juste moins de trucs pompeux et solennels, quoi ! Surtout si c’est pour au final nous faire du Dragon Ball Z à la fin avec un « Jésus » qui défonce tout et laisse plein de civils mourir.

        • Matt  

          « le pont entre deux peuples » comme disait son père^^ On pourrait dire qu’il arrache le pont pour le mettre dans la gueule des kryptoniens^^
          Y’a plein de trucs typiques de l’imagerie de Snyder qui m’agacent aussi. Quand Zod explique qu’il doit faire revivre Krypton sur terre, c’est d’un subtil et d’une sagesse que de montrer des tonnes de crânes et une terre détruite. Il pourrait au moins essayer d’amadouer Superman au lieu de lui montrer une couverture d’album de metal^^ Je sais pas, c’est tous ces éléments qui « font cool » à l’image mais qui sont très cons dans l’histoire qui me dérangent.

    • Tornado  

      @Cyrille : Tu es incontestablement un spectateur ciné meilleur public que moi. Et je t’envie de prendre du plaisir et de voir des qualités dans des films qui m’exaspèrent. Personnellement je déteste les films DC Warner. Je les trouve pires encore que les Marvel Disney. J’ai trouvé « Batman Vs Superman » en dessus de tout, je n’ai pas tenu 20mn devant Wonder Woman après deux essais, et je n’ai même pas tenté JLA. Je ne tenterai pas Avengers Infinity War non plus d’ailleurs. Je crois que je n’en peux plus des superslips, en fait ! 😀 En tout cas sous cette forme mainstream premier degré.
      Mais je garde précieusement mes Superman de Donner. C’est une forme de cinéma, une manière de raconter des histoires qui me parle encore. Les films Warner et Disney d’aujourd’hui ne me parlent pas. Ils me cassent les oreilles.

      • Jyrille  

        Je n’ai toujours pas vu Wonder Woman mais j’aimerai bien. Je vais tenter de me faire Avengers Infinity avec mes ados (pas sûr que Zoé suive). Mais le reste des films DC je m’en fous (et même des Marvel, je n’ai pas vu Black Panther ou les Thor).

        Je pense que dans ton cas, c’est un peu la nostalgie du ciné d’avant, ce côté artisanal, loin des super-productions gangrenées par les cahiers des charges et les contrats divers et innombrables, c’est ce cinéma-là qui te manque, pas les histoires racontées ou les nouveaux scripts ou les nouveaux réalisateurs. C’est sans doute un état d’esprit plus que des films.

        • Tornado  

          Oui, sans doute. Lorsque je regarde un film de supers actuel, je ne vois que le cahier des charges. Je n’arrive pas à voir l’histoire derrière.

        • Matt  

          J’ai envie de tenter Infinity war aussi moi^^
          J’assume.
          Par contre il parait qu’il vaut mieux avoir vu Thor 3 pour le côté « après la destruction d’Asgard et Thor qui a pris la place d’Odin » mais celui-là ne me fait pas envie…

          @Jyrille : je ne suis pas contre ces films comme Tornado mais tous ces films ne sont pas pour autant de grands films. Je sais que je n’ai pas aimé les premiers Thor, ni Avengers 2, ni les Iron-man (le premier à la rigueur…mais bof quand même)
          J’ai surtout aimé les 3 cap america, les 2 gardiens de la galaxie, le premier Avengers (ça vole pas bien haut non plus mais c’est fun), les premiers X-men, Deadpool et Logan.
          Le reste…boarf.
          Doc Strange était sympa mais très oubliable. Et je n’ai pas vu Black Panther.

          Ce qui m’étonne c’est qu’on puisse aimer les nouveaux films de Star Wars et détester les films Marvel^^. Je veux dire…franchement dans le réveil de la force, le cahier des charges est omniprésent, c’est quasiment un remake du nouvel espoir pour plaire aux fans et c’est bourré d’incohérences (tout le monde sait se battre au sabre laser et Ray est super forte sans avoir besoin d’entrainement…une vraie Mary Sue) Et l’épisode 8, ben j’ai même pas envie de le voir, j’en ai marre en fait.

          • Jyrille  

            Je te le répète, mais pour les films Marvel que j’aime bien, on a la même liste, Matt (sauf les X-Men, j’aime le First Class et le Days of Future Past mais pas les premiers). Des grands films, non, mais pourquoi devraient-ils être des grands films ? C’est impossible, cela parle de super-héros et ce sont des divertissements.

            Pour la scène de la tornade et le papa de Superman, oui, c’est peut-être mal écrit, mais là, comme ça, je ne vois pas d’autre belle mort pour lui, Clark pourrait toujours le sauver quoi qu’il arrive. Et esthétiquement elle est plutôt belle.

            Pour tout le reste, c’est ton ressenti, je ne peux pas m’exprimer dessus.

          • Matt  

            Oui après tant mieux si tu as passé un bon moment, mais je crois que je suis allergique au style de Snyder. Si ce n’est pas sa photographie, ce sont ses dialogues solennels pompeux ou ses moments mal foutus comme celui de la tornade censé être beau mais que je trouve ridicule et qui me fait même marrer^^

            Désolé…mais on pouvait imaginer une prise d’otages devant les médias par exemple avec le père de Clark qui lui demande de ne rien faire pour le sauver des bandits afin que personne ne découvre ses pouvoirs. ça peut être beau quand même, il n’y aurait pas un truc absurde comme le vent qui n’empêche pas le sacrifice d’être classe en emportant le papa comme une feuille, et ce serait cohérent devant plein de témoins.

            Enfin bref…il y a des trucs débiles aussi dans Dark Knight de Nolan qui tu m’avais dit considérer comme des détails mais moi ça me fait tiquer. Je trouve ça idiot parce qu’on sent bien que c’est pour avoir l’air cool. Et sacrifier une forme de réalisme pour que ce soit cool, même quand ça concerne un civil qui n’est pas censé avoir le pouvoir de résister à la force du vent, ben pour moi ça devient involontairement drôle^^

          • Jyrille  

            Si je suis scénariste, ta proposition est étrange et un peu ridicule : comment un fermier pourrait se retrouver dans une prise d’otage ? C’est tout à fait possible, mais très peu probable. Mais je comprends tout à fait ton ressenti. Tu dis que c’est fait pour être cool ou poseur, je n’en suis pas certain. Plus cinématographique peut-être.

          • Matt  

            Roo ça va il doit bien aller en ville le fermier des fois. Et j’ai pondu ça en 5min. Le scénariste payé pour un film, il a le temps de réfléchir à mieux non ?^^

            Sinon tu as tout à fait raison sur le fait que ces films n’ont pas à être de grands films, ce sont des divertissements plaisants. J’ai juste du mal à être bienveillant quand j’ai l’impression que le film veut péter plus haut que son cul. Et Snyder j’ai toujours l’impression qu’il veut donner une allure super profonde à ses films avec des symboles christiques partout et des dialogues pompeux. Et ça m’agace.

        • Matt  

          Le truc c’est que certains films Marvel à la limite, ils peuvent se voir indépendamment des autres (bon…pas Infinity War évidemment…mais on peut voir les gardiens sans avoir vu les cap america, Iron-man, etc. On peut voir Doc Strange ou avengers sans avoir vu Black Panther ou Ant-man, etc.) Mais les Star ce sont encore des suites des suites des suites pour une histoire qui n’avait pas besoin de continuer.
          Je serais davantage curieux envers des films indépendants qui parlent d’autres personnages et qui ne font appel qu’à la connaissance de la première trilogie. Comme Rogue One (que je n’ai pas vu, mais dans le principe)
          Encore que…j’en ai quand même marre de Star Wars globalement^^ Mais je n’ai jamais été un immense fan.

          • PierreN  

            « sans ralentis »
            Malheureusement, Snyder a troqué ce gimmick pour un autre tout aussi lassant (les zooms/dé-zooms pendant les scènes de batailles).

            « Des grands films, non, mais pourquoi devraient-ils être des grands films ? C’est impossible, cela parle de super-héros et ce sont des divertissements. »

            Des films de super-héros moins récents (le Superman de Donner, les seconds Batman et Spider-Man de Snyder et Raimi, les Hellboy de Del Toro) ont pourtant prouvés qu’être à la fois une oeuvre de haute tenue sur le strict plan cinématographique et des adaptations satisfaisantes, divertissantes et ludiques était tout à fait possible (après tout filmer des corps en mouvement dans un espace défini, c’est un aspect primordial aussi bien pour les films d’actions de Jackie Chan que les comédies musicales d’antan).
            Dans le remake de l’affaire Thomas Crown (pourtant pas le meilleur film de McT), la meilleure scène (celle du musée sur fond de « Sinnerman ») c’est justement celle qui se veut la plus divertissante et ludique.

            C’est plus rares dans les films de super-héros actuels, mais il y a encore parfois des trouvailles visuelles mémorables (la gestion du montage au moment où Xavier enfonce la pièce dans la tête de Shaw alors qu’il est contrôlé télépathiquement par Xavier, c’est fort visuellement et symboliquement).

          • PierreN  

            Mais cette niaiserie que tu trouves dans les dialogues, ce n’est qu’un aspect, une facette du film, ce n’est pas comme si ça ruinait ou contaminait tout le reste (ou alors le principal défaut que tu lui trouve fait écran, t’empêchant d’apprécier les autres spécificités).
            La gestion de l’espace et la lisibilité des scènes d’actions,l’humour propre au réalisateur, la cohérence thématique, la symbolique visuelle, la qualité de la direction d’acteurs, le changement d’approche de la mise en scène en fonction des moments plus calmes ou plus tendues, les différences de tons, les plans iconiques, etc…
            Tout ça aussi c’est à jeter aux orties ?

          • Matt  

             » la qualité de la direction d’acteurs »

            eeeuuuh…la qualité de la direction pour leur faire dire des trucs ultra niais ? Ou jouer les durs de cours de récré (d’école élémentaire) à cause de la présence du symbiote ?
            Oui bon ok c’est bien filmé sinon, d’accord. Mais on va dire que ouais, la niaiserie des dialogues et des comportements avec la morale forcée à chaque fois, ça me sort complètement des films. J’ai l’impression de regarder un truc pour enfants en bas âge. Pas un truc débile certes puisque ça fait passer un bon message, mais clairement ultra simpliste et pour petits enfants qui ne comprendraient pas les sentiments complexes (Peter qui pardonne à l’homme sable sans même prendre le temps d’y réfléchir 1 heure ou 2…putain pas rancunier le mec, c’est un héros, il faut qu’il ait l’air d’un curé…)

          • Matt  

            Bon et puis je vous force pas à penser du bien des Avengers, des cap America ou de Deadpool, moi alors arrêtez de faire comme si je commettais un crime hein^^ Oui Sam Raimi est un bon réalisateur Mais pardon pour le blasphème, je n’aime pas ses Spider-man. Je préfère ses autres films.

          • Jyrille  

            Merci Pierre ! Mais une scène, ou une trouvaille visuelle, ne suffit pas non plus à faire un grand film non ? Je pourrais te citer pas mal de séquences marquantes mais elles peuvent faire partie d’un film établi et considéré comme un grand film tout comme des films comiques ou d’action. En dehors de sa course-poursuite, Bullitt n’est pas un film génial. J’adore les deux premiers Spider-Man de Raimi mais de la même façon je ne suis pas certain qu’ils soient considérés comme appartenant au même niveau que les films de Kubrick. Là-dessus, je rejoins Matt, la subjectivité est de mise, tout comme un certain snobisme des critiques de ciné.

          • PierreN  

            « un truc pour enfants en bas âge »

            C’est peut-être « naïf », totalement premier degré (comme pouvait l’être le Superman de Donner, cité par Raimi comme influence), mais ça ne me paraît pas enfantin pour autant, et certainement pas au niveau des thématiques abordées (la mort, le passage à l’âge adulte, la prise de responsabilités, etc…).
            Des scènes d’émotions et des décès poignants je n’ai pas le souvenir d’en avoir vu des masses chez Marvel Studios, alors que le rapport père-fils dans le premier Hellboy me reste toujours en mémoire.

            « En dehors de sa course-poursuite, Bullitt n’est pas un film génial. »

            100% d’accord là-dessus ; c’est ce qui fait la différences avec les deux plus fameux films policiers de Friedkin, bénéficiant de courses-poursuites mémorables, mais dont l’intérêt ne se limite pas qu’à ça (c’est plutôt la cerise sur le gâteau).

  • Jyrille  

    Je sors de Avengers 3 : il est super. Vraiment, vraiment super. Des avis d’amis :

    Si on aime pas Marvel et les super Heros, faut pas le regarder ca fera pas plus ou moins aimer. A mon sens le meilleur des trois Avengers, mais pas le meilleur Marvel. Néanmoins un bon film de super heros, et DC a pris cher pour le coup. Des defauts mais rien d’insurmontable.

    Sinon c’est vraiment du beau boulot, je suis assez épaté qu’ils aient réussi à gérer autant de personnages à la fois, chacun a son rôle et son importance, je trouvais déjà ça très au point dans le premier Avengers mais là c’est carrément miraculeux.

    J’ajouterai que ce sont les frères Russo à la réalisation, ceux qui ont fait les très bons Captain America, et je trouve que ça se sent. Pauvre Joss Whedon…

    • Tornado  

      Pour les raisons évoquées plus haut, je n’irais pas. Je suis allé voir le dernier Spielberg hier (Ready Player One) avec les meilleures intentions du monde et, même là, même avec l’idôlaterie que je voue à ce réalisateur, même vis à vis des multiples références invoquées dans le film (tout l’entertainment des années 70/80 comme dans « Super 8 », « Stranger Things » ou « Ça »), je n’y ai vu qu’un cahier des charges et une enfilade de clichés, certes mieux foutus que la moyenne, mais quand même trop, beaucoup trop visibles.

      • Matt  

        En même temps c’est vachement « jeux vidéo » ce film, non ? Y’a des trucs qui n’ont pas du te parler du tout.
        Enfin cela dit, il ne me tente pas trop ce film.

        • Jyrille  

          N’ayant pas vu Black Panther ni Thor 3, certaines choses ont dû m’échapper, mais rien d’insurmontable. Je l’ai vu avec Zoé (finalement c’est le contraire, c’est mon fils qui n’a pas voulu venir… il préférait rester seul avec sa copine, le fou) qui en connaît peut-être moins que moi en supers et ça ne l’a pas gêné non plus. Mais oui, un peu trop d’effets visuels pour moi. Et encore, ils arrivent à faire de belles scènes en Ecosse ou en pleine nature.

  • Benjamin/Ben Wawe  

    Très bon article.
    Ravi de croiser un autre qui a compris et aime Returns, bien trop sous-estimé ! Son tort est d’avoir été mal vendu et appréhendé par le public.
    Ma seule critique est sur ce Lex bouffon (au moins sur le plan qu’il met en place), avec lequel j’ai toujours du mal.

  • Jyrille  

    Je n’avais jamais eu la curiosité de regarder Superman Returns, et c’est une bonne surprise. Bon au départ c’est étrange d’entendre le thème de l’époque et un générique tout droit sorti des années 80, et puis c’est vraiment bizarre de voir que Superman a disparu depuis 5 ans mais qu’il y a des écrans plats et des téléphones portables (c’est en fait une suite directe des deux premiers films de Donner (Superman et Superman II)) alors que les décors et costumes font années 80 (voire 40 par moments). Bref il y a un mélange pas forcément raccords. Mais ça marche bien car c’est très poétique et respectueux du personnage. J’ai parfois eu l’impression d’être dans le Batman de Burton, même genre de décors gothiques et photo un peu pâle. Il y a de superbes idées de mise en scène et quelques séquences franchement prenantes (la salle de la maquette, avec une mise en abyme des blockbusters, le sauvetage de la navette spatiale et de l’avion), plein de plans esthétiquement de bon goût. Bon c’est un peu long (2H30) et c’est difficile de se dire que la génération suivante de films de super-héros sortira seulement deux ans après, renvoyant cette itération aux oubliettes.

    • Tornado  

      Oui, c’est bien dommage (« renvoyant cette itération aux oubliettes »). C’est un des derniers films de super-héros avec lequel je me sens en phase. J’en parle dans l’article.
      J’ai détesté les deux films de Snyder. Je ne les regarderai plus jamais. Je refuse de m’infliger le Snyder’s cut après avoir subi le uncut (version longue dont j’ai dit à l’époque, « c’est aussi nul que la version courte, mais en plus long »…).

      • Eddy Vanleffe  

        J’aime bien le RETURNS, parce que j’y trouve tout simplement une sorte de « sentiment » que j’aime retrouver.: LE RESPECT. il y a un vrai travail sur le personnages, une continuité assumée pour la version Donner, des acteurs impliqués pour se conformer au mythe. Tout est bienveillant et le Superman est aussi « christique » que dans la version Snyder mais sur deux ou trois plan clés par de manière bourrine façon « Hey vous avez vu j’ai fait un tableau connu, puis un autre, puis un autre, vous avez compris les débiles du fond?  »
        Je l’ai dit plein de fois la version Man of steel parle d’un surhomme qui ressemble à Superman mais qui a du mal à trouver sa place, il réalise que sa planète est un ramassis de facho et qu’il va falloir choisir un camp.; la violence est plus impactante et montre un duel de titans parmi les hommes avec les dégâts que ça occasionne: Bref! on a une adaptation pirate de INVINCIBLE de Kirkman…
        On ne retrouve pas de Clark Kent dans ce film….

  • Marti  

    Ah American Warrior, ou American Ninja, un film dont j’ai dû voir plusieurs diffusions sur RTL9 étant enfant ! Pour l’anecdote, Chuck Norris aurait dû jouer le rôle-titre finalement dévolu à Michael Dudikoff.

    Pour des raisons qui nous échappent, American Ninja est devenu American Warrior chez nous lors de sa sortie en 1985, pour finalement alterner entre ces deux titres par la suite lors de ses diffusions à la TV. Jusque là rien de très compliqué, mais le bazar de cette commence directement avec une fausse suite.

    En effet, sort l’année suivante Avenging Force par le même réalisateur (Sam Firstenberg) et avec les mêmes acteurs principaux (Michael Dudikoff et Steve James) mais dans des rôles très différents et sans ninjas. Par opportunisme, le film est renommé American Warrior 2 en français. Sauf qu’en 1987 une véritable suite est tournée pour American Ninja avec toujours la même équipe aux manettes. La solution trouvée en France est d’appeler ce film Le ninja blanc sans une quelconque mention à American Warrior/Ninja. La saga continuera son bonhomme de chemin avec trois suites supplémentaires, d’abord un troisième avec uniquement Steve James pour un dernier round dans cette saga et David Bradley en remplaçant de Michael Dudikoff qui lui reviendra pour le quatrième film. A partir de là les distributeurs français ont a nouveau mis leur grain de sel dans la tambouille puisque le film a droit chez nous à un autre titre, Force de frappe, qui se perpétue avec le cinquième American Ninja qui est appelé Force de frappe 2 ! Néanmoins, les choses semblent maintenant rentrées dans l’ordre pour les sorties DVD… sauf pour Avenging Force, qui devient Avenging Force – Le ninja blanc, histoire d’être sûr d’embrouiller les nostalgiques qui se souviennent des titres français d’époque !

    La version US de la saga a droit tout de même à sa petite confusion le cinquième opus met uniquement David Bradley en scène comme héros… dans un rôle différent de celui qu’il tenait dans American Ninja 3 et 4 ! Le film est d’ailleurs parfois diffusés aux Etats-Unis sous le titre d’American Dragons, le titre envisagé avant la sortie au cinéma…

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