Mon Comic Con 2017

Comic Con 2017

Article de BRUCE LIT

Par Stéphanie Hans

Par Stéphanie Hans

Le Comic Con de cette année, c’est un peu l’arrivée à Compostelle après un fou périple commencé en septembre ! Jugez plutôt : en septembre, votre serviteur passait la journée avec Laurent Lefeuvre en dédicace à Aapoum Bapoum dans le cadre de la promotion de Comme une odeur de Diable.
Puis on allait encourager et applaudir Nikolavitch et les p’tits gars de Kirby and Me pour la conférence Kirby à La Sorbonne.
On enchaînait ensuite la semaine d’après avec la rencontre avec Dave McKean pour enfin conclure avec cette Comic Con.

Le Comic Con, c’est la grand-messe annuelle où il y a à boire et à manger. Un auteur m’a confié à ce propos : Le Comic Con est aux Comics ce que la prostitution est à l’amour…
C’est effectivement un grand supermarché qui tourne souvent aux marchands du temple avec une disposition encore cette année encore agaçante : les produits dérivés des comics ont pignon sur rue  lorsque les auteurs non affiliés à un stand d’une maison d’édition se retrouvent à l’étage parfois dans l’anonymat le plus complet : Jim Cheung, Dave Johnson, George Jeanty, la jeune Stéphanie Hans ou Tim Sale se retrouvent esseulés où beaucoup s’ennuient comme des âmes en peine !

L’ombre d’un sourire pour Dave Johnson : l’autographe le plus dangereux de ma vie ! 

Sale ne décroche ni un regard, ni un sourire et n’encourage pas à venir lui demander une signature ! Johnson à peine plus bavard répond poliment à quelques questions et confirme que son travail sur les covers du Punisher de Aaron demeure parmi ses favoris. Ce géant de la couverture vend des planches et des dessins à des tarifs très abordables mais n’est pas très loquace. Dans ce contexte, approcher  l’homme qui magnifia les covers de 100 Bullets, Nick Fury Max ou dernièrement Kiss Me Satan est plus accessible qu’un vendeur de sandwich. C’est triste voire même assez morose.

Jim Cheung peine à faire le plein à l’inverse de Don Rosa, incontestablement la star de la journée dont la file d’attente s’apparente à celles des boulangers dans la Roumanie de Ceaoucescu : interminable et décourageante. Il est cependant possible de l’approcher de très près pour le prendre en photo. Il partagera son stand à l’étage puis au stand Glénat, qui comme l’an dernier n’a pas désempli avec les signatures d’un nouveau duo star : Peter Tomasi et Ian Bertram pour L’antre de la Pénitence ainsi que Joe Benitez et Peter Steirgwald pour Lady  Mechanicka.

Malgré sa coupe de savant fou, Don Rosa a été la star de cette édition

C’est triste de voir tous ces auteurs de renom ou en voie d’exploser relégués en mezzanine.  Je ne m’attarde pas parce que avec Marti de Comixity, on a quand même envie de se marrer et je sais où aller !  1ère escale au stand de Julien Hugonnard-Bert encreur chez Marvel/DC. Il a participé au projet Kirby and Me et nous avait gratifié d’un chouette David Gilmour pour le #1000. On se connaît un peu et on avait pris l’apéro il y a quelque temps avec Gary Erskine lors d’une dédicace à Central Comics.

De quoi parle t’on en se retrouvant ? Du nouveau Roger Waters, pardi ! Décidément c’est une manie (voir l’article sur McKean). Julien est toujours aussi disponible et souriant et se vexe même pas quand je lui dis que le Crossed qu’il a illustré pour David Lapham fait partie de ceux que j’aime le moins. Il me fait comprendre que ce n’est pas non plus ce qu’il préfère dans ce qu’il a produit…. Pas rancunier, il me gratifie d’une magnifique Jean Grey. Et installe ma fille Luna à côté de lui pour son déjeuner.

Souriant, talentueux, fan de Pink FLoyd et de Jean Grey : Julien Hugonnard-Bert a tout pour lui !

Souriant, talentueux, fan de Pink Floyd et de Jean Grey : Julien Hugonnard-Bert a tout pour lui !

Juste à côté du stand Don Rosa, je retrouve le placide Josselin Billard en train de finaliser un céleste pour Mikaël Géreaume de Kirby and me.  Pour 200€ il partage son stand avec Radja Sauperamaniane aussi décontracté qu’appliqué au moment de dessiner un Hank Mc Coy des plus studieux. Josselin, lui choisit son Xman préféré : Angel, l’occasion d’échanger avec lui autour de la superbe Saga de l’ange noir de Remender.

Quelques fous rires plus tard, on retrouve l’ami Arian Noveir, lui aussi modèle de coolitude totale.  on l’avait croisé lors de L’IAE, c’est chouette de le retrouver pour parler de….Roger Waters ! (bon, y’a un truc qui cloche, non ?, c’est une convention comics, oui ou merde ?). Rappelons que le plus grand fan d’Arian est un certain Stan Lee qui lui a commandé ses planches composées tout en Paint Splatter. Quand je lui demande, pourquoi on le retrouve pas dans Kirby and me,le mec te répond que son bébé arrivant ,il n’a pas trouvé le temps ! Et d’enchaîner sur un vibrant plaidoyer pour la réhabilitation de…Jar Jar Binks. Comment ne pas aimer ce gars là ?  Je lui demande un Magneto pour la peine !  Voyons, Jean Grey ? Cyke ? Le Fauve ? Angel ? il manque qui à votre avis ? Ben, Iceberg, l’éternel outsider, que PERSONNE parmi tout ce beau monde n’a voulu dessiner….

Les joyeux lurons !

Les joyeux lurons !

Je crois avoir amorti mon Kirby and me !

Je crois avoir amorti mon Kirby and me !

Un sandwich au salami plus tard que ma fille se presse d’engloutir à ma place et nous redescendons au RDC. Un stand Star Wars attire la foule. Au final, la montagne accouche d’une souris laser : il s’agit de pénétrer dans un faux décor avec vigiles et tout pour un teaser pour l’épisode à venir…Heureusement, que ce genre de couillonnade n’était pas payante.  Tout aussi déplorable, les vendeurs de comics, toujours relégués à l’étage, quand ceux de tee-shirt et de Pops pullulent tous les deux mètres.

Alors que circule dans l’allée la fameuse compagnie 501 de Star Wars, force est de constater qu’en ce vendredi l’imagination des cosplayers n’a pas été chercher très loin avec ces épuisants clones de Deadpool,  du Joker et son Harley. Un Superman et un Wookie font cependant le bonheur de ma fille, chargée du reportage photo. On remarque aussi parmi les personnages inédits un Dr Strange, Fantomex et un Galactus.

Parfois le sort du monde se joue en des lieux insolites. Ce nest pas David Brehon qui nous dira le contraire !

Parfois le sort du monde se joue en des lieux insolites. Ce n’est pas David Brehon un copain croisé sur Facebook qui nous dira le contraire !

Et nous voilà au stand Delirium, pour le grand moment de la journée : la rencontre avec Pat Mills himself.  Situé sur un stand limite à côté des chiottes,  nous sommes accueillis par un Laurent Lerner ravi de nous montrer le volume à paraître du Tarzan de Joe Kubert !

Pat Mills est très élégant, un gentleman plutôt bavard qui se rappelle très bien de l’interview de Présence pour le blog. Il accepte humblement mes hommages quant à son travail pour Dredd et La grande guerre de Charlie. Le créateur de l’impitoyable Judge Dredd regarde tendrement ma gamine m’aider avec ma valise spéciale dédicace.

Respirer le même air que Pat Mills ? Du Délire, en effet !

Nous avons ainsi largement le temps d’échanger avec Mills sur son ravissement du travail de Delirium pour les rééditions de Dredd qu’il considère supérieures aux éditions américaines. Une Amérique qui ne l’a pas contentée plus que ça pour l’adaptation de Dredd qu’il a jugée correcte, sans plus.

Mills réfléchit longuement lorsque je lui demande quelle fin imaginerait’il pour Joe Dredd ? Il botte en touche en disant que celle pour Slaine serait plus facile à concevoir. Marti lui souffle une idée façon Kurt Busiek : Dredd ne mourra jamais puisqu’il est la loi. Nous terminons notre échange autour des ressemblances entre Dredd et Frank Castle, leur brutalité et leurs valeurs pour inévitablement aborder Garth Ennis, un des plus grands dixit Mills himself. Marti prend la suite pour parler de leur passion pour la première guerre mondiale, pendant que Mick McMahon le dessinateur de La Terre Maudite me gratifie d’un petit Dredd à côté de sa signature.
C’est enfin une sensation étrange de confier mes affaires à tout ce petit monde pendant qu’une urgence pipi infantile s’impose…..

Jamais sans mon Dredd

Jamais sans mon Dredd

Direction maintenant le stand Bliss où Florent Degletagne est sur un petit nuage : les publications Valiant ont trouvé leur public et c’est tant mieux d’apprendre qu’un éditeur indépendant à gestion familiale puisse trouver sa place dans l’impitoyable monde de l’édition française. Le stand est même orné de quelques goodies dont un Bloodshot en peluche.
Souriant mais pas très loquace, Doug Braithwaithe signe son Imperium, avant que s’ouvre la discussion avec Joshua Dysart.

Je n’y vais pas par quatre chemins en lui disant qu’il est pour moi le meilleur scénariste comics du moment. Celui qui m’a remué les tripes avec son monumental Soldat Inconnu, sans doute le comic book le plus proche de la perfection depuis le Punisher de Ennis. Avant de savoir la visite de Mills, il  était celui que je voulais absolument rencontrer.  Je le lui dit d’emblée et il en semble très touché.

Doug Barithwaite, presque aussi souriant que son Toyo Harada...

Doug Braithwaite, presque aussi souriant que son Toyo Harada…

La moindre de sa prouesse pour Harbinger étant d’avoir réussi à mettre en scène un héros qui utilise ses pouvoirs pour coucher avec la fille de ses rêves pour ensuite le mettre face à ses actes et de tenter une rédemption auquel il ne croit pas. L’écriture de Dysart est profonde, courageuse, portée sur le monde que nous traversons autant qu’il nous traverse, l’un des rares scénaristes qui utilise son médium pour s’interroger sur notre égoïsme face aux crises géopolitiques contemporaines.

Lorsque je lui signifie que contrairement à Millar, il ne se contente pas de mettre en scène des pitchs de crise planétaires et qu’il va jusqu’au bout de ses idées, il me répond qu’il n’a pas le même compte en banque ! Quant aux X-Men avec lesquels sont inévitablement comparés ses Harbinger, Dysart dit en être le premier étonné du fait qu’il n’en a jamais ouvert un seul ! Il reconnait cependant qu’il y a pire comme comparaison que d’être comparé à Chris Claremont qui a une excellente réputation dans le métier.

My Hero !

My Hero !

Il avoue humblement s’être planté sur deux détails de Harbinger : quand je lui fais remarquer, qu’il se prend les pieds dans le tapis avec le Moine Sanglant qui ne sert strictement à rien dans l’intrigue, il reconnaît qu’à la base, Le Moine Fou aurait dû être le grand manipulateur de l’histoire avant d’avoir été happé par l’écriture du vilain le plus fascinant depuis Magneto : Toyo Harada, un salaud de première qu’il n’est jamais possible de détester totalement.

Spoilers—–Spoilers—–Spoilers—
Lorsque je lui demande, comment Peter et Toyo retrouvent leurs visages après que ceux-ci soient disloqués lors de leur affrontement final, il éclate de rire : bon, là j’ai été un peu vite en besogne : je n’en ai absolument aucune idée ! Jusqu’à présent, on ne m’avait jamais posé la question, je suis découvert !
—-Fin de la balise Spoilers

Je lui demande enfin s’il a été contacté par Marvel ? Oui, me dit-il , il aurait planché de longs mois sur un Captain America : Vietnam avant que Marvel n’annule purement et simplement le projet. Lorsque je lui dit qu’il serait parfait sur Daredevil, ses yeux s’allument : oui, j’adorerai travailler sur le volet social et juridique du personnage. Il retrouvera bientôt son comparse du Soldat Inconnu, Alberto Ponticelli pour une histoire sur les SDF de New-York.

Cafu et un Toyo Harada sans cafouillages

On se tombe littéralement dans les bras. Sans doute ma première rencontre avec un auteur où l’émotion entre lecteur et auteur est réciproque. A côté on retrouve le charmant Cafu, le dessinateur espagnol de Imperium ravi de pouvoir  échanger quelques mots dans la langue de Cervantès avec ma fille qui lui montre….ses dessins ! Un dessinateur jeune et très accessible qui a adoré travailler sur un personnage aussi fascinant que Toyo Harada.

On rencontre enfin Nikolavitch de retour d’un conférence sur la série TV Hulk et Edmond Tourriol traducteur de Walking Dead et scénariste de L’équipe Z : les deux briscards échangent des souvenirs un peu trash sur leurs coulisses du festival d’Angoulême. Alex nous promet un article à venir sur Tante Pétunia, sans doute son plus délirant.

Et ce bilan alors ? Si Delcourt et Urban sont les grands absents de cette édition, que le volet kermesse l’emporte clairement sur l’artistique, il est néanmoins possible en contrepartie de bénéficier d’instants d’intimité avec les artistes inestimables. Le bilan est donc très positif si ce n’est que dans ces moments on s’est pris à rêver de ce que pourrait donner ce genre d’événements avec l’intégralité du casting de la Bruce Team. Peut-être pour tenir un stand pour une prochaine édition ?

La vraie vedette du Comic-Con !

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La BO du jour : hey, ho let’s go https://www.youtube.com/watch?v=c1BOsShTyng

35 comments

  • Patrick  

    Et bien elle m’avait l’air très bien cette Comics con même si j’aime beaucoup le citation de départ : « Le Comic Con est aux Comics ce que la prostitution est à l’amour ». Voilà qui est brillamment résumé ^^

    Par contre je suis assez étonné pour ta « valise à dédicace » car la dernière fois je crois qu’il fallait la plupart du temps acheter une bd pour avoir droit a une dédicace ! De mémoire on ne pouvait pas amener son manger…

    En même temps Delcourt et Urban absent ça la fout mal non ?
    Tim Sale ! Mince ! Curieux qu’il ne soit pas mis plus en avant… Du coup ces dédicaces étaient payantes ?

    Quoi qu’il en soit je suis content de voir que Luna s’est autant amusé que son papa 😉

    • Bruce lit  

      Salut Patrick

      LA citation de départ : j’attends encore l’autorisation ou pas de l’auteur en question de révéler son nom.
      Urban était déjà absente de l’édition où nous étions ensemble.
      Dans le souvenir que j’en ai, au stand Glénat, il fallait juste acheter les bouquins.
      Ceux que j’avais, je l’es avais déjà. et même en double puisque en VO. J’aime bien généralement comparer les deux versions si une édition VF est soignée et c’est le as chez Bliss. Donc l’industrie du livre peut me dire merci ;).
      Enfin, pas mal des copains de Kirby and Me n’ont pas de livres à proprement parler mais de la générosité à revendre. Pour des commissions, surtout chez Johnson, j’aurais sans doute tenté, si une semaine avant je n’avais pas investi dans un original de McKean et si notre Président m’allégeait ma taxe foncière…C’est aussi triste que ça…

      • Patrick  

        Oui je pensais précisément au stand Glenat où il fallait impérativement acheter un ouvrage sur place pour avoir une dédicace ! En clair même si tu as déjà le livre (même en double) tu ne pouvais pas le faire signer ! (en théorie)
        Bon tant mieux si les choses ont changées…

        • Bruce lit  

          Je suis pas plus choqué que ça, la règle s’appliquant hors du domaine du comics. Remember le roman de Neil Gaiman ?
          L’industrie du livre a besoin d’être soutenue. Lorsque Florent Degletagne fait le double de sa recette annuelle grâce au comic-con, on ne peut que se réjouir que les petites éditeurs indépendants puissent mettre un peu de beurre dans leurs épinards.
          A propos : pas de conventions au JApon ?

          • Patrick  

            Une convention de comics je pense que l’on toujours se brosser ^^ Mais concernant le Manga il y a une convention bi-annuelle : Le Comiket.
            https://www.kanpai.fr/tokyo/comiket

  • Michel  

    Bonjour
    Je tombe sur cet article grâce à Megaverse et je trouve ce compte rendu fort sympathique et bien écrit.
    Quelques questions si vous me le permettez :
    -Il est possible d’acheter Kirby and Me à la comic-con?
    -Vous ne dîtes pas un mot sur les conférences, pourquoi?
    -Vous n’évoquez pas la présence de Brian M Bendis, c’est dommage car c’est l’invité d’honneur.
    -Le décor de Strangest Thing : il semblerait que cette attraction soit appréciée. Vous l’avez essayée?

    Merci de votre réponse.

  • Bruce lit  

    Bonjour Michel,

    Merci pour vos remarques. N’ayant pas de carte de presse, il s’agit bien entendu d’un reportage subjectif et surtout…familial. Comme dit dans l’article, ma fille de 6 ans m’accompagnait. Elle a été d’une sagesse exemplaire car elle a quand même supporté les files d’attente pour les dédicaces et le fait que son papa jacte souvent en anglais avec de parfaits inconnus pour elle :).
    Dans ce contexte, et chargé de ma valise, vous comprendrez que je ne pouvais pas lui décemment pas lui imposer de conférences dont certaines étaient animées par des amis du blog, notamment Nikolavitch et Katchoo.

    Strangest Thing : je n’ai pas vu cette série. Donc le fait de monter sur un vélo et visiter une chambre de carton pâte,, n’a rien éveillé chez moi….

    Bendis….
    Ah, Bendis, c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock. Même quand je ne veux pas en parler, on m’en demande d’en parler…
    Il y a longtemps, BM Bendis était un auteur intéressant qui a écrit des choses réussies pour Daredevil. Et puis, disons vers la fin d’Alias, il a décidé de se foutre de la gueule du monde et de pondre des histoires nulles, sans aucune cohérence ni respect des personnages. C’est devenu un yes-man qui écrit tout et souvent n’importe quoi pour Marvel dont il est le mètre étalon…
    Je n’ai gardé de lui à la maison que quelques de ses DD (oui, pas tout, car même là il y a des choses assez chiantes), tout le reste a été débendisé…..
    L’homme était assez occupé vendredi. Je crois qu’il donnait une masterclass et qu’ensuite il était dans un jury de concours de dessin. Je ne l’ai donc jamais croisé, le stand Panini étant d’ailleurs, comme chaque année d’une avarice en dédicace aussi importante que ses traductions merdiques…
    Si je l’avais fait, je n’aurai sans doute pas eu envie de le rencontrer par cohérence avec moi-même, si ce n’est , sans doute de prendre une photo où je me fiche de lui.
    Des amis décrivent un homme sympathique, affable et plein d’humour, ce dont je ne doute aucunement. L’homme ne m’a rien fait mais je déteste son travail.
    De manière générale, j’ai préféré longuement causé avec des gens que j’admire. C’est plus sain, non ?

  • Michel  

    Merci pour ces explications.

  • Présence  

    Très beau compte-rendu (pendant ce temps-là, dans la vie réelle, j’allais de réunion en réunion).

    Complètement immergé dans les comics, je n’aurais jamais imaginé que les auteurs scénaristes et dessinateurs puissent être aussi accessibles, surtout des artistes de premier plan comme Tim Sale, Dave Johnson, ou Doug Braithwaite.

    J’ai beaucoup aimé les photographies.

  • nicolas  

    Salut Bruce, merci pour ce compte rendu, j’ai pas raté grand chose on dirait.

    Ou alors c’est que ma vie en Corse m’a réellement déconnecté des comics.
    J’adore cette photo de ta fille, au final c’est ce que je trouve de plus attendrissant dans ton article.

    Je pense que si j’étais moins déconnecté du reel (beau paradoxe là ou les comics sont concernés!) j’aurai plus d’interet pour ce type de manifestations.

    La phrase que je retiens en début d’article, ‘un grand supermarché’, mais ça fait 25 ans que le microcosme des comics est à l’image de notre monde ultra-consummériste et artificial.

    Peut-etre que je deviens un vieux con…

    • Bruce lit  

      @Patrick…Bon, ben puisque tu es sur place….
      @Nicolas : c’est le paradoxe de cette manifestation : il n’y a rien d’authentique et c’est ce que j’appelle les marchands du temple. C’est aussi le risque pour les vieux briscards comme nous Nicolas, qui avons vécu cette époque où tout était moins accessible et qu’il fallait partir à la chasse au trésor. Inversement je m’y amuse bcp en rencontrant des copains des réseaux sociaux. Enfin, si c’ets pas marrant pour les artistes c’est un privilège incroyable de pouvoir converser avec Patrick Mills de manière presque infinie…

  • nicolas  

    La chasse au trésor, exactement Bruce ! Avec les resaux sociaux et Internet tout est accessible, meme les librairies Parisiennes comme Aapoum Bapoum et son stock magnifique de vielles bd.
    On vit tous enfermés derrière nos écrans, et meme les resaux sociaux sont en train de crever a petit feux.

    Quel dommage.

    • Bruce lit  

      Il existe une toute petite marge de liberté Nicolas.
      Celle d’acheter des comics à prix intéressants sur Amazon introuvables en librairie qui est une entreprise pourrie non ?
      Mais aussi, c’est l’occasion sur la zone ou au comic-con de se faire connaître, tisser un réseau glaner quelques nouveaux lecteurs. Comme un outsider qui jouerait au stade de France pour les Stones. C’est aussi vrai pour les jeunes professionnels que pour le blog. Je pense que c’est la même chose dans le domaine du cinéma pendant notamment le festival de Cannes. Toutes les opportunités sont bonnes à prendre. A ne pas confondre avec de l’opportunisme….

  • nicolas  

    Tu as raison, Bruce, ce sont de bonnes opportunités à saisir.
    En ce qui concerne Amazon, c’est clair c’est pourri mais quand tu vies dans une petite ville comme Ajaccio où la culture comics est quasi-inexistante, tu passes par Internet. Et oh joie, Aapoum-Bapoum a sont site Internet sur lequelle tu peux acheter plein de BD sans passer par Amazon.

    • Matt  

      Après quand on n’est pas parisien et qu’il est sacrément difficile de trouver de la marchandise geek sans faire 500km, le net c’est quand même super pratique. J’ai même trouvé des VHS d’un manga inédit en DVD auprès d’un vendeur allemand (c’était les VHS françaises quand même) avec lequel j’ai parlé dans un anglais aussi approximatif que le sien pour conclure une vente.
      C’est aussi une chasse au trésor sur le net parfois. Les bouquins devenus rares qu’il faut trouver à prix correct, etc.
      Après oui bien sûr il y a aussi un côté « consommation gargantuesque » quand on peut trouver plein de choses facilement, mais il faut quand même avoir les moyens. C’est plutôt le problème du téléchargement illégal le côté « consommation ». Ces gens qui téléchargent 300 films par mois pour en avoir le plus possible et qui n’auront jamais le temps de tout voir et encore moins revoir une 2eme fois.

  • Tornado  

    Super article. Tu as influé de la chaleur humaine là où il n’était pas sensé y en avoir ! Un bel axe pour un article où l’on se savait pas ce qu’on aller y trouver au départ.
    Dommage que tu n’aies pas approché Tim Sale, sans doute mon artiste préféré dans le lot…

    Ah… Les cosplays… Je les supporte de moins en moins ces fans de Deadpool et de Harley Quin qui ne lisent même pas de comics…

  • Matt  

    Sympa comme article.
    En ce qui me concerne je ne supporte pas ces rassemblements de gens. Trop de monde, plein de commerces de goodies qui priment en effet sur les comics, des cosplayeurs, etc. J’ai rien contre ces gens s’ils s’amusent et je suis sûr qu’on peut y faire des rencontre sympas, mais ça me met mal à l’aise. Rien que faire la queue…pfiou…
    Woah il a pris un coup de vieux Don Rosa depuis les dernières photos que j’ai vues de lui. Heureusement que tu ne l’as pas interrogé sur les super héros, je crois qu’il n’aime pas ça selon ses propos dans les intégrales Picsou.
    « un film correct, sans plus » c’est déjà un compliment pour un film à tout petit budget qu’est Dredd et qui, selon moi, a su faire un bon film d’action malgré les limitations (c’est presque un huis clos dans un bâtiment unique). Tu ne lui as pas demandé ce qu’il pensait de celui avec Stallone ?^^

    Elle est meugnonne ta fille. Mais faut lui donner un costume d’héroïne. Euh…non, en fait oublie ! Elle est trop jeune 😕

  • Arnaud  

    Bonjour, Je voulai m’excusé pour l’autre fois si j’ai semblé désagreable. C’est un super reportage sur les comics. Merci.

    • Bruce lit  

      @Tornado : le prochain défi Nikolavitch portera sur cette iconisation à outrance de Quinn et Deadpool. J’ai d’avantage apprécié les cosplayers cette année en tant qu’attraction pour ma fille. C’est vrai que lorsque c’est bien fait, c’est amusant. Tout est une question d’imagination…
      @Matt : Luna a particulièrement attendri le jeune Cafu :). Concernant Don Rosa, la bande à Picsou et plus globalement la bande à Mickey ne m’a jamais fait rêver. Popeye à la limite….Je ne percevais pas de grande différence entre les aventures, il me reste juste quelques images de Picsou nageant dans une piscine d’or. J’aimais bien le côté looser de Dingo. Donc c’est sans regrets que je passe outre Don Rosa. Par contre, je m’en veux de ne pas avoir glané de signature de Tim Sale notamment pour DD jaune.
      Dredd : j’ai beaucoup aimé cette adaptation, effectivement un huis-clos dans une cage d’escalier géante. Sûrement un de mes meilleurs souvenirs d’adaptation comics. C’est avec grand plaisir que je verrai un 2 s’il devait voir le jour.
      @Arnaud : faute avouée, faute pardonnée Arnaud…Je pense que tu es un jeune lecteur un peu trop impatient et que tu n’as pas eu la chance de connaître l’époque où il fallait patienter deux mois entre deux spécial strange durant la saga du Phénix Noir… Évite juste de traiter les gens de bourgeois quand tu n’es pas content : ça ne veut (presque) rien dire. Amen.

      • Matt  

        Mais il FAUT lire la jeunesse de Picsou bon sang ! C’est génial.

      • Matt  

        Non sérieusement, as-tu déjà lu du Picsou par Don Rosa ? Pour moi il surpasse son idole Carl Barks (même si lui-même pense que non…sans doute par modestie) Ses aventures humanisent énormément Picsou et sa famille. C’est touchant et drôle.

  • JP Nguyen  

    La relative disponibilité des auteurs sur un tel événement est assez étonnante… Je suis content pour toi et Luna si vous avez pu passer un bon moment… Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, je ne pense pas être assez sociable pour ce type de manifestation…

    • Bruce lit  

      Le manque de sociabilité était un épithète du geek avant que ça ne devienne hype. Euh, tout est en ordre alors :).

  • Jyrille  

    Super article, très généreux : je suis toujours admiratif d’un tel compte-rendu à chaud, et qui prend un tel parti-pris, celui d’aller visiter les coins obscurs d’un tel évènement… Cela dit je n’en ai jamais fait aucun (à part peut-être les Joutes du Téméraire – des rencontres de rôlistes avec plein de parties en cours de journée et de nuit – à Nancy quand j’étais étudiant, mais c’était moins commercial).

    Ce devait être une belle journée en tout cas, et je dois encore dire que je peux reciter Présence : moi aussi je courais de réunions en réunions. Enfin, moins (ça s’est un peu calmé mais ça va reprendre), mais quand même, je suis loin (mais moins que Tornado, Nicolas et Matt) et vraiment occupé…

    Je suis très étonné que Urban ne soit pas présent. Vous avez une explication ?

    Un stand Bruce Lit, c’est une bonne idée ! Ce serait même très marrant. J’ai surtout très envie de vous voir en vrai.

    La BO ? Impeccable.

    • Bruce lit  

      @Matt : Bon, je vais faire un effort et me procurer ça pour faire plaisir à tout le monde en faisant plaisir à chacun….
      @Jyrille : le réunioning, un mal français que je ne supporte plus. Depuis que je suis monté en grade, celles que j’imposais à mes agents ne duraient pas plus d’une heure, top chrono…Au delà, c’est juste de la réassurance. J’ai pris un plaisir immense à discuter avec les éditeurs indépendants, un monde que je découvre et dont j’admire le courage. Il est prévu une ITW de LAurent des éditions Delirium.

      • Matt  

        Il te faut les 2 premiers tomes Glénat…ou autres éditions si tu veux. Je conseille aussi de lire « la couronne des croisés » et « une lettre de la maison » (Picsou magazine 363 et 393…ou tome 6 de chez Glénat) qui sont liées aux histoires de sa jeunesse. J’en parle dans les derniers commentaires sur l’article de JP.
        Mais ne le fais pas pour faire plaisir aux gens, faut que tu sois tenté de revoir ton opinion sur Picsou.

        • Bruce lit  

          Je le suis. Tout ce qui peut changer ma perception de lecteur est bienvenue. Je vous fait un retour très vite.

          • Matt  

            Euh je m’ai trompé…c’est le tome 7 pour les 2 histoires que je conseille en supplément.

  • francois  

    Salut Bruce. Moi j’ai surtout retenu que j’avais raté une bd qu’il fallait pas rater, « le soldat inconnu » ! Je l’avais vu passer de loin et j’avais pas eu la curiosité de l’ouvrir. Je viens de lire la chronique et je vais donc la lire. Merci pour le conseil de lecture

    • Bruce lit  

      Bienvenue François,

      Sans anticiper sur notre traditionnel bilan de fin d’année, je peux facilement dire que Le Soldat Inconnu figure en tête de peloton en tant que meilleur lecture comics de l’année. Et dans mon Top 10 des comics de ces…dix dernières années.

  • radja  

    Ravi d’avoir fait ta connaissance!
    J’espère qu’il y aura d’autres occasions!
    J’ai tout lu pour vérifier que tu disais pas de mal de Josselin et moi! :p
    Ce que tu as dit sur Dysart m’a donné vraiment envie de découvrir son travail! Je vais regarder ça de plus près! Merci à toi et à bientôt!

  • David B  

    Ravi d’avoir pu te croiser à la Comic Con. Oui, ta fille était incroyablement sage. La Comic Con semble tirer les leçons des erreurs de ses débuts. Ca devient une meilleure convention, à défaut d’être une vraie convention de comics. Outre Delcourt (même si Thierry Mornet a participé à une conférence sur les éditeurs de comics en France) et Urban, manquaient à l’appel les comicshops français. Pas un seul stand pour vendre un comic book de Batman en français. Un seul comicshop étranger (canadien, et pour le coup, venu les mains pleines avec des milliers de titres). Heureusement que l’on pouvait compter sur une artist alley garnie et quelques conférences (dont celle de Bliss qui a annoncé son programme pour tout le premier semestre 2018 et quelques titres pour le second). On s’étonnera de voir que la Comic Con est organisée en même temps que Quai des bulles, ce qui n’aide pas les éditeurs et les lecteurs à être présents aux deux festivals.

    • Bruce lit  

      Hello David.
      Ce qui m’a le plus choqué ? Les stands de bonbons et de fruits séchés au Rdc en lieux et places d’auteurs célèbres….

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