Ordre 66

Star Wars Dark Times par Randy Stradley et collectif

1ère publication le 1/12/2014- Mise à jour le 16/12/17

Le fantasme d’une époque mythique !©Dark Horse

AUTEUR : TORNADO

Star Wars Dark Times, ce sont six tomes et demi (deux épisodes étant publiés dans la série-crossover Star Wars Vector), avec une fin prématurée causée par le rachat de la franchise par une fameuse maison d’édition toute puissante nommée… Marvel !

La nouvelle est tombée le 3 janvier 2013 : Dark Horse Comics perd la licence Star Wars au profit de Marvel Comics. Les séries en cours doivent donc se terminer dans l’urgence, avant 2015…

Une nouvelle terrible pour les fans, pire encore pour les auteurs. Car certaines séries étaient d’une qualité exemplaire, et offraient leurs lettres de noblesse à une franchise parfois bien malmenée par son créateur.

Parmi toutes ces adaptations au pays des comics, la série Dark Times se situait dans le haut du panier, avec un background exceptionnel au niveau de la continuité des événements, une caractérisation des personnages profonde et cohérente, et un sens de la tragédie qui nous rappelait les meilleurs moments du film Star Wars, Episode V : L’Empire contre-attaque…

La série et son look originel. Chez Dark Horse Comics, avant le rachat par Disney et… Marvel !©Dark Horse

Star Wars Dark Times c’est, au départ, l’histoire d’un chevalier Jedi et d’un contrebandier alien, pourchassés à travers la galaxie à l’aube des jours sombres de l’Empire… En effet, l’Empereur Palpatine ayant pris le pouvoir sur toute la galaxie, sa première mesure aura été de décréter que tous les chevaliers Jedi sont des renégats en lançant « l’Ordre 66 », visant à éradiquer les anciens protecteurs de l’univers…

Un long périple commence alors, où les fuyards doivent survivre, alors que diverses forces sont après eux… La galaxie est plongée dans sa période la plus sombre, où trafiquants d’esclaves, guerriers Sith et chasseurs de primes font la loi. Quelle issue attend les derniers Jedi survivants ?

Comment ça ? Cette histoire ne décrit pas l’avènement de Dark Vador et le massacre des chevaliers Jedi tel qu’il avait été évoqué par le vieil Obi-Wan dans l’épisode IV ? Et bien non, pas directement. Et c’est d’ailleurs le principal grief adressé au départ à cette série, à savoir la déception causée par une couverture faussement représentative du contenu (Dark Vador n’apparaissant qu’entant que personnage secondaire dans le récit) et un traitement des « jours sombres de l’Empire » vu non pas de l’intérieur, c’est-à-dire au cœur de l’Empire, mais à travers les errances d’un petit groupe de personnages parfaitement inconnus au bataillon de la mythologie Lucasienne…

Ils sont là, mais ils ne tiennent pas le premier rôle…©Dark Horse

Certes, la série Dark Times se situe bel et bien entre la préquelle filmée sur le tard par George Lucas (épisodes 1 à 3) et la trilogie originelle (épisodes 4 à 6), plus exactement dix neuf ans avant le début de Star Wars Un nouvel espoir, mais elle n’apporte pas énormément de détails historiques sur cette chronologie. Certes, le scénariste Welles Hartley (ainsi que son homologue Mick Harrison…) s’intéresse à des personnages totalement nouveaux et inconnus de l’univers étendu Star Wars. Mais il ne faudrait pas pour autant réduire l’importance de Dark Times à ce simple postulat faussement diminutif, car cette série de comics est certainement l’une des meilleures dédiées à cette mythologie.

Le principal intérêt de ces épisodes réside dans la qualité extrême du scénario. Les auteurs mettent en scène des personnages immédiatement attachants, qui sonnent juste sans une once de manichéisme. Les péripéties qu’ils affrontent sont passionnantes de bout en bout, sans jamais tomber dans la redite par rapport aux récits déjà contés sur cet univers étendu. Le suspense et la trame principale sont menés de manière magistrale et flirtent avec les grandes tragédies, dans une atmosphère à la fois sombre et envoûtante.

Du pur esprit Star Wars, même si l’on ne reconnait aucun personnage !©Dark Horse

Mais surtout, la bonne idée de notre scénariste est de laisser tomber la plupart des figures imposées de la mythologie invoquée. On constatera de toute manière que toutes les séries ayant jusqu’ici mis en scène les personnages les plus célèbres de la trilogie originelle sont loin d’être les plus convaincantes. Des créations comme Le Cycle de Thrawn, L’empire des Ténèbres ou Nouvelle République (certaines étant des adaptations de romans issus de la franchise, avec Luke Skywalker, Han Solo et la Princesse Leïa dans les rôles principaux) sont soit inégales, soit franchement médiocres et n’apportent rien aux histoires qui ont bercé notre enfance. La plus décevante étant sans doute la dernière en date, intitulée sobrement Star Wars et bénéficiant de la présence prestigieuse du scénariste vedette Brian Wood.

Toute la force de cette histoire originale est donc de faire du vieux avec du neuf, en éclairant une période désormais mythique et fantasmée par toute une génération de cinéphiles et de geeks sans se perdre dans les méandres d’une continuité embarrassante. En effet, dès qu’il s’agit de mettre en scène les personnages principaux de l’univers Star Wars issus des films (Luke Skywalker en tête), le récit perd immédiatement de l’intérêt puisqu’il souffre d’un cruel manque d’ampleur et d’enjeux dramatiques (personne ne peut mourir, personne ne peut véritablement souffrir sans risquer de modifier une continuité déjà existante).

Et c’est parfaitement logique puisqu’il s’agit de développer des aventures s’insérant au milieu d’une saga maintes fois racontée, entre deux épisodes cinématographiques cultes dont les fans connaissent les moindres détails. Dès lors, les séries s’embourbent très vite dans le collage capillo-tracté d’événements plus ou moins rattachés aux films. Les auteurs de Dark Times ont donc la brillante idée d’injecter du sang neuf à cette période en la traitant à travers le parcours d’une poignée de personnages vierges de toute continuité. Ils peuvent souffrir et mourir à tout moment, permettant ainsi à ces aventures épiques de gagner leurs lettres de noblesse.

Du pur Star Wars je vous dis !©Dark Horse

En racontant une histoire annexe à la saga cinématographique, axée autour d’une poignée de personnages inconnus du public à qui tout peut arriver, le scénariste réussit le miracle de procurer une épaisseur formidable à cet univers fictionnel. Ou tout le talent d’un auteur, qui même lorsqu’il s’agit de raconter un récit à priori secondaire, le fait avec tellement d’excellence qu’il en devient essentiel.

D’une facture parfaitement classique en termes de mise en forme, le style de la série est une aubaine pour les fans de la saga, qui respecte à l’extrême la mythologie imaginée au départ par George Lucas, offrant à la trilogie originelle un développement passionnant.

La vie d’un Jedi rebelle, sous l’Ordre 66 !©Dark Horse

De plus, afin de conférer de l’épaisseur à leur intrigue, le scénariste explore les thèmes naturellement liés au contexte donné. La montée en puissance de l’Empire, les retombées de la Guerre des Clones, l’avènement de l’esclavage, ou encore le destin complètement incohérent des soldats clones sont autant de thématiques qui viennent apporter de la densité à la trame principale, qui sans cela, n’aurait jamais été autre chose qu’une aventure anecdotique. Le Jedi Dass Jenir, véritable personnage central du récit, en s’interrogeant sur les notions de courage, de survie aux dépends de celle de noblesse, porte à lui seul la série au niveau de l’excellence.

Sans oublier le volet space-opéra !©Dark Horse

Car Star Wars Dark Times est une bande dessinée intelligente à tout point de vue. Le scénario est bon, les dialogues sont soignés, les dessins sont beaux, mais avant tout, les planches sont brillamment découpées. Et pourtant, le style narratif est d’un classicisme exemplaire. Dark Times se lit comme un comicbook des années 70, mais du genre adulte.

Le découpage est classique, linéaire ; des encarts de texte aident le lecteur à suivre le fil du récit, qui s’écoule lui-même de manière limpide, comme une histoire racontée « à l’ancienne ». Mais c’est ce qui fait tout le charme de la série : Un premier degré sincère, un classicisme immaculé qui suscite le respect. Une sincérité qui fait mouche. Les scénaristes parviennent à accéder à un purisme vis-à-vis de la trilogie originelle Star Wars bien supérieur à celui de la préquelle réalisée sur le tard par George Lucas…

Enfin une série qui nous montre réellement et en profondeur l’envers du décor des événements relatés dans les films. Dark Times est vécu par les « petites gens », les fuyards, les esclaves, les baroudeurs et les mercenaires obscurs. Dass Jennir, dans sa fuite désespérée, côtoie le peuple, au sens propre.

Les atermoiements des Jedi fugitifs sont également relevés de manière profonde à travers notre héros, dont les choix et les renoncements illustrent à merveille la philosophie complexe et toute la sagesse des chevaliers de la Force ! Tous les personnages sont d’une humanité vibrante et subtile. Car encore une fois, le manichéisme n’existe pas dans cette série.

La belle Ember Chankelli fait son entrée. N’oublions pas les femmes !©Dark Horse

Durant toute la première moitié de la saga, les auteurs prennent leur temps et les événements se déroulent lentement. Il faut attendre le quatrième tome de la série avant d’assister littéralement aux retombées de l’Ordre 66 !

L’étau se resserre alors sur les héros : Tandis que les chasseurs de prime sont sur leurs traces, Dark Vador en personne commence à les traquer. Au milieu de ce terrible engrenage meurtrier, Dass Jennir devra compter sur la Force et sur une poignée de fuyards de toute sorte, anciens esclaves ou contrebandiers, ainsi que sur quelques Jedi encore en vie…

A ce stade, la série est particulièrement brillante et se maintient au niveau de l’excellence. Rythme, suspense, mystère, émotion, rien ne manque dans ce qui reste l’une des meilleures adaptations de la franchise au pays des comics. Le scénario est d’une qualité optimale, les dessins sont soignés et le découpage, parfait. Que du bonheur.

Des couvertures iconiques qui illustrent à merveille le terrible Ordre 66 !©Dark Horse

Arrivée au cinquième tome, la série devient soudain étrange, puisque l’on ne peut pas dire qu’il s’agisse de la suite directe des épisodes précédents. En effet, nous quittons provisoirement Dass Jennir et ses amis, pour suivre les aventures d’un nouveau groupe de fuyards, composé de deux autres maîtres Jedi et d’une poignée de jeunes padawans…

A ce stade, il est impossible de savoir ce que nous réserve l’avenir de la publication de la série. Va-t-on suivre le destin de plusieurs fuyards Jedi qui, au lendemain du terrible Ordre 66, tentent de survivre dans la galaxie ? La série n’est-elle qu’une compilation de mini-séries sur ce même thème, avec des personnages dont on ne dévoile pas le destin final, puisqu’on sait qu’ils sont tous censés mourir ? Les épisodes suivants vont-ils faire converger tous ces personnages vers un même dénouement ? Va-t-on retrouver Dass Jennir et la suite de ses aventures ?

C’est qui eux ?©Dark Horse

L’autre point sur lequel on s’interroge à ce moment là est en rapport avec l’équipe créative, car les auteurs s’amusent alors à nous brouiller les pistes par rapports aux arcs précédents. En effet, les scénaristes Welles Hartley et Mick Harrison (créateurs de la série) ne sont plus crédités au scénario, soudain remplacés par un certain Randy Stradley. Cependant, une brève recherche sur internet nous apprend que ces trois scénaristes sont en réalité… la même personne ! Au dessin, Gabriel Guzman remplace l’excellent Doug Wheatley, ce dernier assurant pourtant les couvertures originales…

Mais la qualité du récit est toujours très bonne, même si l’on est un peu déçu de ne pas retrouver les héros des épisodes précédents et la suite de leurs aventures (d’autant que l’attente entre deux tomes est toujours affreusement longue !)…

Les horreurs de l’Ordre 66…©Dark Horse

Et puis vient le sixième et dernier tome… Au début de cet ultime volet, le couperet se referme sur notre équipe de fugitifs et l’heure de l’affrontement final avec les forces de l’Empire naissant est venue. La traque de l’ignoble Dark Vador se concrétise puisqu’il tient là l’occasion de tuer trois des derniers chevaliers Jedi encore en vie…

Du point de vue de la qualité, ce dernier tome souffre bien logiquement de sa situation précaire. Il est évident que l’éditeur a précipité la chute de son récit (quel gâchis, quand on y pense !) afin de respecter les délais de publication imposés par la reprise en main de son successeur.

Quel était le plan initial de Welles Hartley/Mick Harrison/Randy Stradley avant qu’il ne soit obligé de conclure subitement le déroulement de sa saga ? Qu’allait-il faire de tous les fils qu’il avait patiemment tissés à travers toutes les sous-intrigues de la série ? Hélas, nous ne le saurons probablement jamais…Et pourtant, le haut niveau de classe narrative du scénariste est toujours présent.

Plutôt que de nous proposer un dernier tome factice et bâclé, l’auteur s’est démené afin d’aboutir à un dénouement en forme de fin ouverte. Une résolution forcément frustrante, mais nettement moins que s’il avait fallu assister à une conclusion dénaturée. De ce point de vue, le titre de la version française « Une Lueur d’Espoir », en plus de faire écho à l’avenir de la saga, fait également office de clin d’œil pour nous autres les lecteurs, à qui Stradley a offert la possibilité de rêver d’une fin moins déprimante pour ses héros, auxquels nous serons restés attachés sur plus de trente épisodes.

Cette fois-ci, Vador prend les choses en main !©Dark Horse

Et le style de l’auteur est toujours aussi brillant : Une narration classique à l’extrême, découpée de manière magistrale en plusieurs actes ponctués de fulgurances mémorables (et servis par le trait sûr de Douglas Wheatley).

Et pour terminer, ce dénouement tient ses promesse, qui voit enfin le puissant Vador entrer en action et transformer en réalité le fantasme des fans de la franchise, alors qu’ils devaient jusque là se contenter des quelques mots prononcés par Obiwan Kenobi au début du premier film de 1977 : « Dark Vador a pourchassé les derniers Jedi à travers la galaxie et les a massacré de sa main »…

Toutefois, vous ne devez pas prendre ces quelques lignes pour un spoiler car le script de Randy Stradley est plus habile qu’il en a l’air. Ainsi, malgré cet âge sombre et ces tristes événements, souvenez-vous qu’il demeure, envers et contre tout, une lueur d’espoir…

The Dark Times !!!©Dark Horse

Au final, cette série demeure une incontestable réussite, qui souffre malheureusement d’un problème éditorial l’obligeant à subir une fin prématurée. Pour moi, désormais, le vrai Star Wars n’est certainement pas dans la prélogie réalisée sur le tard par le père Lucas avec la Menace Fantoche, l’Attaque des Clowns et la Revanche des Frittes, mais bel et bien dans les créations de Randy Stradley (ne pas rater non plus la très bonne série Star Wars Rébellion en 6 tomes). Tous mes vœux de réussite sont adressés aux futurs projets de ce grand monsieur du monde des comics…

A l’heure où se profile le septième épisode de la saga cinématographique sous la houlette de J.J. Abrams ; que toutes les histoires annexes issues de la littérature ou des comics ont été reléguées au rang de « légendes » et boutées hors de la continuité ; que la mainmise sur les comics a été raflée par le bulldozer Marvel probablement pour le pire, je garde précieusement le souvenir d’un temps où le véritable Star Wars se déroulait dans les pages de cette série magique. Un temps révolu. Celui de Star Wars Dark Times…

Dass Jennir. Le dernier des Jedi sera-t-il ?©Dark Horse

19 comments

  • Bruce lit  

    Qu’est ce que ça a l’air bien ! Mince je risque de me lancer là dedans alors que j’ai toujours promis que je ne lirais plus de Star Wars BD ! Les cycles de Thrawn et l’empire des ténèbres m’avaient déçu… Oui je sais c’est récurent c’est jours ci mais je me soigne ! La preuve ! Je dois être l’une des 10 personnes sur terre à avoir aimé les préquelles de Lucas ! J’avais joué à des adaptations video ludiques il y a quelques années et avait pris beaucoup de plaisir à incarner des personnages hors mythologie. Je suis d’accord avec toi concernant la fraîcheur que cela impulse à la saga.

    Ai je bien compris ? Il n’ y a pas de fin encore écrite à cause des histoires de rachat Marvel ?

    • nicolas giard  

      Salut Bruce,
      Alors comme ça tu as aimé les prequelles de Star Wars ?
      Phantom Menace était long et sans saveur, je trouve que Revenge of the Sith se suffit à lui même. Dommage qu’Anakin soit un tel petit con atteint de troubles psychiatriques, le sors de l’univers enrre les mains d’un Jedi névrosé !

      Tornado : très bel article qui m’a donné envie d’acheter ce comics ! Superbes scans, bonne analyse de ce Dark Times que tu sembles avoir adoré.

    • Tornado  

      Si. Il y a une fin ouverte. On imagine que Randy Stradley a dû trouver une solution pour boucler dans l’urgence un récit qu’il envisageait plus ambitieux. C’est frustrant mais en même temps ce n’est pas nul. Disney & Marvel font carrément chier sur ce coup.

  • Présence  

    En parcourant ton article, je suis très impressionné par la qualité et la cohérence de la synthèse que tu as réussi à faire de ce qui fut une série de commentaires.

    Ton article me fait penser à une interview récente de l’éditeur en chef de Dark Horse, qui rappelait qu’avant les adaptations de licences réalisées par Dark Horse, leur niveau n’était pas très élevé. Les autres éditeurs voyaient dans ce genre de comics des produits pré-vendus par l’aura médiatique de la licence. Du coup ils estimaient qu’il n’y avait pas besoin d’apporter beaucoup de soin à ces produits.

  • Bruce tringale  

    Oui je n’ai pas honte de dire que j’ai aimé les 3 préquelles.
    La menace fantôme reste la moins réussie mais indispensable….Et puis Jar Jar….
    J’aime bien l’attack des clones, avec la crise d’adolescence d’Anakin, l’histoire d’amour interdite me parle, la scène de l’arène, l’intrigue avec le père de Bobba Fett…
    Et j’ai adoré les Sith malgré des incohérences et des fautes de script assez calamiteuses. En fait je n’attendais rien de ces films. Je peux très bien vivre sans un septième Star Wars alors que longtemps la fin prématurée de Twin Peaks m’ a traumatisé. Je ne crois pas que la chute des Jedi soit uniquement sa faute. Je suis longtemps resté indécis devant le manque de guidance et de perspicacité du conseil Jedi à l’égard d’Anakin. Quand même, aller confier l’espionnage de Palpatine au Jedi le moins fiable, c’est une belle connerie non ? Et que dire de Yoda qui se barre en exil seul sur une planète merdique pendant 20 ans alors qu’il aurait pu entraîner les jumeaux…. Et Obi-Wan, pour quoi, il ne l’a pas élevé directement Luke hein ?
    Il y a quand même beaucoup de séquences cultes pour ces films qualifiés de Nanar. Le hurlement de rage / désespoir de Obiwan  » you were the chosen one » me glace à chaque fois. En revoyant les 6 à la suite, Lucas raconte la chute et la rédemption d’Anakin Skywlaker.
    Et je trouve les compositions de JOhn Williams sublimes sur les Sith. Pour anecdote, mon curé m’a autorisé à passer la bague au doigt à ma femme sur le thème de Padme !

    • Tornado  

      Je n’arrive pas à croire qu’un public aussi exigeant que toi, aussi pointilleux sur les incohérences et autres fautes de script, puisse être aussi indulgent avec une préquelle qui bat tous les records en la matière ! Sur ce point, tu reconnaitras que tu es paradoxal !
      Je ne sais pas ce qu’a voulu faire Georges Lucas. Pensait-il que son public était idiot ? Avait-il des trous de mémoire béants au moment de son écriture ? Ou est-il devenu à moitié sénile ? Je penche pour la troisième solution.
      Ce sont les artisans de l’ombre, des types comme Randy Stradley ou Genndy Tartakovsky (auteur de la série animée « Star Wars: Clone Wars ») qui ont dû recoller les morceaux, en justifiant les écart thématiques entre les deux trilogies par diverses trouvailles et des scripts hyper-soignés et respectueux de la trilogie originelle.

  • Stan FREDO  

    J’avoue ne pas avoir été happé par Star Wars. J’ai vu les 3 premiers films (qui sont les n° 4, 5 et 6, si j’ai bien compris), et je les ai aimés, mais jamais au point de m’investir dans les produits dérivés. En passant, je ne suis pas non plus un « Trekkie », même si j’ai vu avec plaisir quelques épisodes de la série télé classique sur la 5, sauf erreur.

  • JP Nguyen  

    Bon, Tornado, je me suis commandé les Omnibus… Tu dois avoir des pouvoirs Jedi pour être aussi convaincant dans tes critiques !
    J’ai été séduit par les illustrations et tes commentaires sur l’histoire étaient élogieux et quasiment sans spoilers. Je reviendrai commenter cet article que je les aurais lus…

    Et ma femme me glisse que « gare à toi et tes descendants » si cette lecture me déçoit !
    (Faut pas lui en vouloir, elle est du côté Obscur de la Force…)

    • Tornado  

      Le fait que mon article ait déclenché tant d’enthousiasme me met paradoxalement une sacrée pression ! J’espère que vous ne vous attendrez pas à quelque chose de trop bien ! Car on est forcément déçu quand on s’attend à quelque chose de trop bien !
      Pour moi il s’agit d’une série extrêmement classique. Elle m’a plu car elle était sans concessions, à part cette fin prématurée causée par le rachat de la licence. Elle m’a plu car elle réhabilitait l’esprit et la cohérence de l’univers Star Wars massacré par Lucas lui-même, le tout en faisant de bon choix (ne pas reprendre les personnages classiques et ainsi augmenter le suspense et les enjeux dramatiques).
      Elle m’a plu car elle était écrite avec soin. Tout simplement.

      J’espère que vous ne serez pas trop déçus ! 🙁

  • Bruce le capitaliste  

    Oi ! Satsifait ou remboursé ! Tu joues gros Tornado ! Par curiosité, vous attendez le nouveau Star Wars avec impatience ?

  • Tornado  

    Dire que c’est le film que j’attends le pus dans la galaxie serait un euphémisme…

  • Jyrille  

    Alors, soyons clairs : je déteste Star Wars. Mais cela me fascine. En tant que phénomène de société, je trouve ça fantastique, tout comme je trouve fantastique la religion autour des Beatles. Pour moi, les films sont sympas (les vieux), mais étant donné que des copains en étaient fans de chez fans à l’époque, ils m’ont écoeuré de ces oeuvres. Mon fils s’est offert les épisodes 4, 5 et 6 en dvd et on aime bien les regarder parfois, mais je m’en passe aisément. J’aurai plus de mal à me passer de Retour vers le futur ou Indiana Jones, que nous connaissons mieux à la maison.

    Les épisodes 1, 2 et 3 sont extrêmement mauvais pour moi. J’ai vu le second au cinéma, j’étais en colère en sortant. Bizarrement, le prochain qui doit sortir me semble bien plus réussi, avec juste une minute trente de trailer, je suis presque conquis.

    Vous imaginez bien que je ne lis pas de comics Star Wars. Je pense comme les éditeurs selon le commentaire de Présence : peu importe la qualité, la licence vendra quoiqu’il arrive. Mais ton long article, ambitieux et précis, et convainquant, me contredit. Et les scans sont de toute beauté.

    Peut-être donc que j’essaierai, pour les lire avec mon fils. Merci.

  • JP Nguyen  

    Omnibus reçus cette semaine et lecture en cours. Les dessins de Douglas Wheatley sont vraiment excellents. Et les couleurs sont à l’unisson. Dommage que tout ne soit pas dessiné par lui. Les autres artistes, même quand ils livrent des prestations honnêtes, font assez pâle figure à côté de Wheatley.
    Pour l’histoire, c’est pas mal du tout mais effectivement contraint par le contexte global.
    Dass Jenir fait un Jedi moins cucul la praline que ce qu’on voit dans les films ou les dessins animés…

  • Tornado  

    J’espère que tu ne seras pas (trop) déçu. La pression est forte ! 🙁
    N’oublie pas que la série a subi une fin prématurée. Et effectivement, il est souvent désagréable de voir Doug Wheatley remplacé par des dessinateurs nettement moins bons.
    Encore une fois, c’est le style TRES classique de l’ensemble et le premier degré sincère qui m’ont séduit. J’y ai trouvé le VRAI Star Wars, qui approfondit la mythologie sans prendre le lectorat pour des cons…

  • Tornado  

    Ah oui !!!
    J’ai l’impression de connaitre. Peut-être l’avais-je feuilleté déjà.

    Est-ce que Dark Times t’a plu au final ?

    • JP Nguyen  

      Dark Times m’a plu mais m’a laissé un gout d’inachevé. Comme je l’ai déjà dit, les intermèdes par d’autres artistes que Wheatley rompent le charme du voyage car le dessinateur titulaire est clairement au-dessus du lot. Quand à l’histoire, on se prend à rêver d’une fin qu’on aura jamais. Malgré ces regrets, c’est une belle BD. Maintenant, j’aimerais bien trouver une mini ou un arc entièrement illustré par Wheatley (par celui des années 2000, de préférence, pas celui des débuts…)

  • Tornado  

    Je ne sais pas s’il en a fait d’autres. Il était tellement appliqué sur Dark Times que les épisodes mettaient un temps fou à paraitre et qu’en plus, il fallait des dessinateurs intermédiaires.

  • JP Nguyen  

    Ah, j’ai trouvé une annonce d’une prochaine collaboration entre Stradley et Wheatley :
    King Tiger !

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