Pas fréquentable (Deathstroke 3)

Deathstroke 3: Twilight par Christopher Priest et Joe Bennett

Bill Sienkiewicz en mode semi-impliqué

Bill Sienkiewicz en mode semi-impliqué

Un carton de PRESENCE

VO : DC Comics

VF : Urban

Ce fait suite à The gospel of Slade qu’il faut impérativement avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour espérer identifier tous les personnages et saisir les liens qui les unissent.

Il contient les épisodes 12 à 18, initialement parus en 2017, tous écrits par Christopher Priest. Joe Bennett a dessiné les épisodes 12 à 14, 17 et 18, avec un encrage de Mark Morales (12 & 13) et de Norm Rapmund (14, 17, 18). Larry Hama a réalisé le découpage des planches et les esquisses des épisodes 14 et 15 dont les dessins ont été réalisés par Carlo Pagulayan, avec un encrage de Jason Paz, aidé par Sean Pearsons pour l’épisode 16. La mise en couleurs a été réalisée par Jeromy Cox. Les couvertures ont été réalisées par Bill Sienkiewicz, pas au meilleur de sa forme. Ce tome contient également les couvertures variantes des 7 épisodes, réalisées par Shane Davis.

Slade Wilson rend visite à Pat Trayce (ex-Vigilante, maintenant dans un fauteuil roulant) et lui indique qu’il va laisser la vie sauve à son fils Luis Trayce, sous réserve qu’il ne revoie jamais Rose Wilson (Ravager, sa fille). Pat Trayce se rend compte que Slade Wilson est aveugle. Quelques jours plutôt, Red Lion (Matthew Bland) s’introduit dans la prison où est détenu Slade Wilson et le libère, l’évasion étant un succès total. À Minneapolis, Hosun retrouve Rose Slade parmi sa famille Hmong. Il lui apprend que le tueur à gage Richard qui a essayé d’assassiner Rose n’avait pas été payé par son père Slade Wilson, mais par Adeline Kane-Wilson, l’ex-femme de Slade. Deathstroke se rend à Los Angeles pour voir son fils Joseph qui est endormi aux côtés d’Étienne. Cette dernière l’aperçoit en ouvrant un œil, mais il disparaît aussitôt. Elle se lève et réveille Joseph pour qu’il soit à l’heure, mais il tourne de l’œil dans la salle de bain en repensant à ce qu’il a fait au Docteur Ikon (Dave Isherwood).

Ceci n'est pas un Black Panther

Ceci n’est pas un Black Panther

Deathstroke rend ensuite visite de nuit, à Dexter Honore, dans sa maison de Florence, dans le Colorado. Il lui promet de se rendre après avoir réglé ses affaires, et lui demande qui s’est échappé de la prison en même temps que lui. Convaincu de la bonne foi de Deathstroke, Honore lui fournit l’information qu’il cherche : un supercriminel appelé Raptor, spécialisé dans les vols. Ce dernier est déjà à l’œuvre pour voler un porte-avion pour le compte de Red Lion. Joseph Slade a indiqué à Étienne qu’il a fixé la date de leur mariage, même s’il continue à souffrir de terribles migraines. Aveuglé, Slade Wilson est recueilli par Tanya Spears (Power Girl) qui n’a pas conscience de qui elle abrite. À la demande de Joseph Slade, le docteur Arthur Villain recherche comment faire sortir Dave Isherwood, de son coma.

En 2011, dans Flashpoint, Geoff Johns & Andy Kubert mettent un terme à la continuité interne de l’univers partagé DC, établie depuis 1985, après Crisis on infinite earths de Marv Wolfman & George Perez. À partir de 2011, l’ensemble des séries et des personnages DC redémarrent à zéro dans une opération baptisée The New 52. Le personnage de Deathstroke a lui aussi droit à sa série et à son redémarrage avec Deathstroke Vol. 1: Legacy (The New 52) de Kyle Higgins & Joe Bennett. En 2016, l’éditeur DC Comics annonce un nouveau redémarrage, l’opération appelée Rebirth, mais il ne s’agit pas d’une remise à zéro. Lorsque ce présent tome d’une nouvelle série de Deathstroke paraît, le lecteur ne sait pas encore ce que recouvre Rebirth, ni quels changements il va amener aux personnages datant de New 52. Par exemple la nouvelle série Superman (Peter J. Tomasi & Patrick Gleason) mélange des personnages pré Flashpoint et post Flashpoint.

Tanya Spears (Power Girl) a recueilli un pauvre aveugle

Tanya Spears (Power Girl) a recueilli un pauvre aveugle

Deathstroke est un personnage apparu pour la première fois en 1980 dans The New Teen Titans de Marv Wolfman & George Perez. Il a par la suite eu droit à sa propre série Deathstroke: The Terminator, écrite par Marv Wolfman, débutée en 1991. Il est vraisemblable que Rob Liefeld ait fortement été influencé par ce personnage quand il a cocréé celui de Deadpool (Wade Wilson, un nom très proche de Slade Wilson). Christopher Priest met en scène la version New 52 du personnage, mais une connaissance superficielle de son histoire personnelle (même celle pré New 52) permet de comprendre les tenants et les aboutissants du récit.

Avec le tome 2, le lecteur avait commencé à trouver ses marques dans la narration très particulière de Christopher Priest. Celui-ci met en scène une distribution assez fournie : Slade Wilson (Deathstroke), et une bonne partie de sa famille Joseph Wilson (Jericho), Adeline Kane-Wilson (son ex-femme), Grant Wilson (ex-Ravager), Rose Wilson (Ravager), et sa famille élargie Pat Trayce, William Wintergreen, Étienne. Même si Slade Wilson dispose du plus grand temps de présence dans chaque épisode, les autres personnages mènent chacun leur vie qui s’interconnectent parfois entre elles et parfois avec celle de Slade Wilson.

Dans la communauté Hmong

Dans la communauté Hmong

Chaque scène dure 3 à 4 pages, à quelques exceptions près qui sont plus longues. Cela demande un bon niveau de concentration au lecteur de faire l’effort de garder à l’esprit tous ces fils narratifs, de noter quand et comment ils s’interconnectent et lequel influe sur l’autre de manière directe ou indirecte, voire vient contredire ce qui était tenu pour sûr dans le tome précédent. Après quelques révélations et retournements, il ne fait pas de doute que Christopher Priest maîtrise bien son scénario et sa trame générale, mais que le lecteur n’est pas au bout de ses peines, même si plus de la moitié des personnages de premier plan se retrouve réunie dans un même lieu au cours du dernier épisode.

Sous réserve de s’adapter à ce mode narratif peut-être un peu maniéré, le lecteur est encore plus récompensé dans ce tome que dans le précédent car le scénariste explicite les thèmes sur lesquels repose l’intrigue. Il comprend comment Priest joue le jeu de mettre en scène un personnage se rangeant plutôt du côté des méchants que du côté des gentils. De fait, Slade Wilson se comporte en individu amoral, surtout soucieux de son compte en banque, mais également de ses proches à sa façon. Il n’hésite pas à tuer, à assassiner, à voler, à manipuler. Il assassine froidement un individu en pleine rue à New York, en l’écrasant derrière un caisson à déchets. Il tue froidement le chien de Tanya Spears sous yeux. Il couche avec la fiancée de son fils. Il est impossible de le prendre comme modèle. Contre toute attente, le récit ne sombre pas pour autant dans le glauque.

Une mort sans gloire : écrasé derrière un caisson à déchets

Une mort sans gloire : écrasé derrière un caisson à déchets

En effet Slade Wilson se comporte souvent avec une forme détachement décontracté. Alors qu’il vient de coucher avec la future femme de son fils, il lui conseille de ne pas s’inquiéter parce que ce genre de situation à tendance à s’arranger d’elle-même. Alors qu’il est aveugle, il prend une autre identité, se faisant appeler Twilight, et ayant adopté un chien comme assistant. C’est drôle sans être loufoque, enrichissant l’histoire au premier degré, et irrésistible au second degré.

La série Deathstroke reste avant tout un récit de superhéros, respectant les conventions traditionnelles comme les combats physiques et les capacités aussi incroyables qu’impossibles. Les 2 équipes artistiques (Joe Bennett & Morales/Rapmund, Hama + Pagulayan & Paz) réalisent des dessins dans un registre descriptif, avec un bon niveau de détail, et un réel sens du mouvement. L’encrage de Mark Morales est plus arrondi que celui de Norm Rapmund, et apporte une finition un peu arrondie qui rend les mouvements plus fluides, et les dessins plus agréables à l’œil. Dans les 2 épisodes concernés (12 & 13), le lecteur apprécie les dessins propres sur eux, avec un bon niveau de détails.

T'inquiète, ça s'arrangera tout seul

T’inquiète, ça s’arrangera tout seul

Joe Bennett s’implique pour donner des informations visuelles sur chaque lieu, sur les tenues vestimentaires. Il se soumet aux caractéristiques de la narration de Christopher Priest avec des pages comportant souvent 6 à 8 cases, imprimant un rythme soutenu à la lecture. Il utilise souvent des cases de la largeur de la page pour une vue plus large évoquant celle d’un écran de cinéma, avec des informations visuelles dans toute la largeur de ce type de case. Il adapte le nombre de cases par page à la nature de la séquence. Il n’hésite pas à réaliser un dessin en pleine page pour donner de l’importance à un personnage ou à un coup porté pendant un affrontement physique. En dessin en pleine page, le lecteur apprécie de voir Red Lion bondir de voiture de police en voiture de police, de voir Deathstroke se tenir devant le couple endormi dans leur lit, de regarder les attaques et les parades de Deathstroke et Raptor en train de s’affronter, ou Power Gril prendre sa taille de géante. Dans les 3 autres épisodes (14, 17, 18) l’encrage de Norm Rapmund se fait un peu plus fin un peu plus sec, soulignant l’aspect dramatique de l’histoire.

Par comparaison avec les autres épisodes, les dessins du trio Larry Hama, Carlo Pagulayan et Jason Paz donnent l’impression d’être plus secs. Le découpage de chaque page reste sur le même schéma de 6 ou 7 cases, avec des cases de la largeur de la page, et quelques dessins en pleine page. La narration visuelle descend d’un ou deux crans en fluidité, avec des personnages adoptant des postures plus adultes, moins exagérées, et une tonalité un peu plus réaliste (cela reste des superhéros), et moins spectaculaire. Le niveau de détail reste à peu près similaire, par contre les artistes s’impliquent un peu moins dans les arrière-plans. Le plaisir de lecture s’en trouve diminué d’un cran, sans que cela ne nuise à l’intérêt de l’intrigue pour autant.

La fuite de Deathstroke dans une coupe d'immeuble

La fuite de Deathstroke dans une coupe d’immeuble

Ce qui se dessinait dans le deuxième tome se trouve confirmé ici. L’enjeu du récit réside dans la personnalité de Slade Wilson, Christopher Priest préférant montrer plutôt qu’expliquer au travers des dialogues. Du coup le lecteur comprend mieux comment la narration un peu éclatée participe à rendre compte de la personnalité de Deathstroke. Il gère lui aussi plusieurs histoires qui s’entrecroisent dans son esprit, avec des plans à court et à long terme, avec des conséquences imbriquées. Il sait que tous les individus qui gravitent autour de lui ont des choses à lui demander, essayent de le manipuler, cherchent comment lui nuire directement, ou au travers de ses proches. Slade Wilson n’entretient aucune illusion sur le prix à payer pour profiter de relations interpersonnelles qui génèrent des émotions positives. Il a choisi une vie bien différente à laquelle il se tient, en faisant tout son possible pour montrer à ses porches les conséquences inéluctables, à savoir être entraînés dans la spirale de manipulation parce qu’ils peuvent servir à l’atteindre. De ce point de vue, le récit se révèle habile et pénétrant.

Il faut du temps au lecteur pour savoir sur quel pied danser en ce qui concerne cette série, du fait de l’approche personnelle et particulière du scénariste quant à la narration. Il faut également du temps pour se familiariser avec les différents personnages, et avec leur histoire personnelle et leurs relations avec Slade Wilson. Au bout de tome, il se rend compte qu’il a atteint le niveau nécessaire pour apprécier ce que raconte Christopher Priest à sa juste valeur. Il constate également que la narration visuelle, très superhéros, s’avère adaptée pour le récit, avec une préférence pour les épisodes de Joe Bennett, totalement à l’aise dans la dimension spectaculaire et rapide de la vie de Deathstroke.

Twilight avec son chien d'aveugle

Twilight avec son chien d’aveugle

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Il a inspiré le personnage de Deadpool ! Il couche avec sa future belle-fille ! Il tue sans scrupule ! Et il bénéficie pour sa nouvelle série des talents conjugués de Christopher Priest, Larry Hama et Bill Sienkiewicz !
Présence vous fait découvrir la nouvelle série Deadshot chez Bruce Lit.

La BO du jour :

21 comments

  • Eddy Vanleffe  

    J’ai peu lu de ce run mais j’ai clairement adoré, c’est tout ce que j’iame dans une lecture moderne…
    En lisant l’article je me suis aperçu du pourquoi on comparait souvent Christopher Priest avec Peter David, ils ont la même façon de manier l’humour à froid tout en faisant avancer leurs personnages….
    Le coup de Deathstroke qui devient aveugle et qui prend un chien pour sidekick, c’est juste … top en fait…
    le perso est une ordure qui fait fuir ses proches
    La série se fait récompenser au USA je crois…;

    • Présence  

      J’ai fini la lecture du sixième tome Batman vs. Deathstroke, et c’est toujours aussi bon. Il m’aura fallu 2 tomes pour m’habituer à la forme éclatée de la narration, pour capter le thème unificateur, et pour me rendre compte que cet éparpillement correspond aussi à la manière dont Slade Wilson gère les différentes trajectoires de vie qui croisent la sienne.

  • Jyrille  

    Hello,

    rien à voir, je passe vite fait car j’ai des articles en retard à lire (depuis samedi), juste pour dire qu’a priori, CRIMINAL est en train d’être adapté pour Netflix.

    • Présence  

      J’espère que ça aura pour effet d’inciter Phllips & Brubaker d’écrire de nouvelles histoires pour leur série.

  • Matt  

    Bon c’est pas pour moi cette semaine.
    No offense everyone, mais je n’ai pas de mot pour exprimer à quel point je me fiche de l’univers étendu DC et de ses personnages secondaires.
    Mon intérêt pour Marvel fut longtemps maintenu par l’aspect feuilleton de séries que j’ai lues gamin. Et donc l’envie d’en lire plus sur des persos que je connais.
    Si on me sort un personnage dont je ne sais absolument rien aujourd’hui, ben…quitte à lire un truc auquel je ne connais rien, pourquoi plonger dans un autre univers étendu de super héros et ne pas plutôt lire d’autres BD plus variées ?^^

    • Présence  

      Je comprends : il m’arrive aussi d’être un peu sec face à des œuvres qui n’ont pas d’intersection avec mes lectures. J’ai la chance d’avoir le temps pour lire beaucoup : je peux donc ainsi continuer à assouvir ma passion pour les superhéros, et lire des BD. En ce qui concerne cette série, j’avais surtout envie de découvrir l’écriture du scénariste Christopher Priest, sans grande envie de lire ses Black Panther. Du coup, c’était l’occasion rêvée.

      • Eddy Vanleffe  

        PAREIL !
        Enfin maintenant les BP sont en « select » à prix réduits c’est pas plus mal….

        • Présence  

          Lisant en VO, il y a également une collection intégrale mais pas avec des prix de type Select.

    • Eddy Vanleffe  

      Je trouve qu’il n’y a pas de personnages secondaires, il n’y a que des arbres qui cachent la forêt…

      • Présence  

        Il est également possible de suivre les auteurs plutôt que les personnages. Par exemple, en ce moment, je lis la série Venom (personnage pour lequel mon intérêt es très faible), juste pour le scénariste. Les 2 premiers tomes sont très réussis.

      • JP Nguyen  

        @Eddy : « il n’y a que des arbres qui cachent la forêt » : allons, il ne faut pas voir Groot partout ! 😉

  • Kaori  

    @ Présence : Bon, tu arrives presque à me convaincre d’essayer la série.
    En fait, j’ai du mal à lire des séries pour lesquelles je n’ai aucune sympathie pour le personnage. Et là, sincèrement, je vais avoir du mal à avoir de la sympathie pour lui.
    Concernant Christopher Priest, visiblement, il faut s’accrocher pour voir où il veut en venir.
    Mais ton article nous fait comprendre que cela vaut le coup.
    Par curiosité, peut-être que j’essayerai.

    @ Matt : Y a pas de mal, ne cherche pas de mot, c’est pas la peine 😉

    @ Bruce : Deadshot, c’est un autre perso DC 😉

    • Présence  

      Je te confirme que Slade Wilson ne génère pas beaucoup de sympathie, et que la construction de la narration est assez cérébrale. Mais par contre, on souffre pour les pauvres membres de la famille proche et élargie de Deathstroke.

      • Kaori  

        C’est vrai que j’ai de la sympathie pour les enfants de Slade…

  • Tornado  

    J’avais déjà entendu du bien de cette série.
    Entre ce qu’en fait ressortir Présence (ça a l’air bien, fun et original), et le fait que moi non plus je ne suis attiré, ni par ce personnage qui ressemble à Deadpool (ouioui j’ai compris que c’est le contraire maisenfaitnon puisque Deadpool est 100000 fois plus populaire), ni par l’auteur puisque je n’ai pas du tout aimé l’expérience BLACK PANTHER, je pense que je vais passer mon chemin. Ni le temps ni l’envie d’investir.
    Mais c’est pas grave ! Merci pour le tour d’horizon et l’éclairage. Je viens ici avant tout pour me cultiver et me tenir au courant. Pas pour alourdir ma liste d’achats ^^

    Le scan qui montre la scène dans l’immeuble en coupe : Je trouve l’idée super. Ça me rappelle les comics de Joe Hill. Sauf que j’ai du mal à lire l’image ! Il y a comme une impression d’incohérence dans les rapports d’échelle ! Elle fait bizarre cette image !

    • Kaori  

      Moi aussi j’aime bien cette coupe. Bon, de ce que j’ai compris, Power Girl est une géante, du coup l’image est assez drôle. Pour le reste, mon œil n’est pas assez connaisseur.

      Je n’ai lu Priest que sur son histoire pour le 1000ème numéro de Detective Comics et… je n’y ai rien compris !!
      Donc pareil, moyennement motivée, mais très intéressée par tous ces articles 🙂

    • Présence  

      J’ai bien aimé le principe de la coupe qui permet de comprendre la course-poursuite dans l’immeuble. La perspective me semble construite de manière cohérente, mais je ne suis pas non plus expert en la matière, et encore moins dessinateur.

    • Matt  

      La planche en coupe est selon moi bien ratée, avec des échelles complètement incohérentes (un personnage grand comme un étage entier, la pièce qui contient l’avion est censée descendre jusqu’au rez de chaussée mais avec un mur nord bien moins haut que le mur sud avec donc un carrelage qui ne correspond pas à la perspective du sol et donne donc l’impression que la pièce est en pente aussi, comme si la façade était en pente…
      La perspective de la façade de l’immeuble est ratée aussi, elle semble aussi en pente…
      Bref…idée sympa, mauvaise exécution. ça pique les yeux.

      Mais bon à chaque fois que je dis un truc comme ça, il y a toujours quelqu’un pour venir me dire que c’est fait exprès, que c’est voulu, que je pinaille trop sur le réalisme, que blablabla et que d’abord je pourrais pas faire mieux parce que le mec c’est un vrai dessinateur pro et pas moi.
      Ok…bien…^^

      • Présence  

        Au contraire, je te remercie pour ce regard critique dont je ne suis pas capable. Il n’y a que le personnage grand comme un étage entier qui fait sens car Power Girl (une nouvelle) est capable de grandir comme le faisait observer Kaori.

      • Tornado  

        Heu… En fait tout pareil que Matt sur le coup… ^^

  • Jyrille  

    Ca m’a l’air extrêmement intéressant. Il faut dire que je ne connais aucun des personnages (Power Girl, c’est la fille de Wonder Woman ?) ni même les auteurs. Mais je pense que l’investissement est trop grand pour moi pour pouvoir apprécier ceci à sa juste valeur. Un jour peut-être.

    C’est très étonnant de voir des scans qui font très super-héros avec une histoire aussi adulte, malgré toutes les histoires de ce genre que je connais. Je devrai être habitué.

    Après Sentry, c’est clairement une lecture que j’évite consciemment tout en sachant que je perds quelque chose (pour Sentry, c’est Jae Lee qui me fait fuir). Merci pour la découverte, Présence.

    La BO : super titre ! J’aime bien cet album.

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