PLAGIAT DU JEU DES 1000 FRANCS (SQUID GAME)

Squid Game de Hwang Dong-hyeok

Une partie en doublette de Cyrille M et Eddy Van Leffe

1ère publication le 25/10/21 – MAJ le 17/08/22

SQUID GAME est une série en neuf épisodes que le producteur et créateur Hwang Dong-hyeok a porté pendant une dizaine d’année avant de pouvoir la faire financer en 2021 par Netflix.

Elle est donc disponible sur la plateforme en VO comme en VF.

A vos marques….
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix Source : Allociné
Le point de vue d’Eddy Van Leffe

Ça faisait un moment que Netflix n’avait plus vraiment créé la sensation. Bien sûr chaque mois voit son lot de nouveautés, mais ça ronronnait. Et d’ailleurs rien ne prédisposait vraiment SQUID GAME à fracasser les records d’audience internationaux du réseau.

J’ai donc, suite à un bouche à oreille efficace, commencé le visionnage de la bête et en conclusion à chaud, voilà ce que j’ai pu en penser.
C’est évidemment génial !
Au revoir.

Le boss me dit qu’il n’aime pas mon humour (effectivement; je t’ai trouvé un stage à l’école du rire la semaine prochaine Ndr) et me force à développer. Si je devais le pitcher, voilà ce que je pourrais en dire : une bande de pauvres sont invités à une sorte de loterie. Pour gagner une énorme somme d’argent, ils devront survire à six jeux mortels et cela sous le regard de milliardaires décadents. Bref en une ligne de scénar, les auteurs ont synthétisé le ressenti de millions de travailleurs à travers le monde : les « 1% » nous regardent nous entretuer et crever.

Mais décrivons la série plus sérieusement : Seong Gi-hun est chauffeur de taxi surendetté, divorcé et ayant perdu les droits de garde de sa fille. Il est la proie de créanciers et d’usuriers mafieux auxquels il a été forcé de faire appel pour pouvoir avoir un peu de cash. Ils le menacent donc même de prélever ses organes en remboursement. Il vit chez sa mère, vénérable dame diabétique qui le méprise ostensiblement d’avoir raté sa vie. Il faut dire quand même qu’une partie de son infortune, il ne la doit qu’à lui-même : joueur invétéré, il perd le peu qu’il gagne et s’endette encore davantage. Pour l’anniversaire de sa fille, il est obligé de lui prendre un jouet gagné à la foire. Au bord du désespoir Gi-Hun ne voit pas le bout du tunnel. Sur le quai du métro, il fait la rencontre d’un homme qui lui propose un premier jeu. Le lot est une carte de visite avec un numéro de téléphone qui lui permettra de s’inscrire dans le vrai jeu.

Convaincu de pouvoir gagner un peu d’argent, il se laisse tenter. Une voiture viendra le chercher et suite une exposition à un gaz anesthésiant, il se réveille alors dans un endroit inconnu à l’écart de tout. Il n’est pas seul. Quatre-cent cinquante-cinq (455) autres participants sont avec lui, tous sont totalement surendettés. Il renoue alors avec un ami d’enfance diplômé d’une école prestigieuse de Séoul, Cho Sang-woo, une jeune pickpocket venue de Corée du Nord nommée Kang Sae-byeok et un vieillard sénile Oh Il-nam. Attendant leur sort, vêtus de survêtements numérotés qui tiennent presque de l’uniforme, ils écoutent une voix leur vanter les mérites d’une nouvelle forme d’égalité retrouvée, tandis que la démocratie les a laisser glisser jusqu’à ce jeu. Pendant ce temps le premier jeu se met en place, il s’agit d’une partie d’1,2,3 SOLEIL, mais rien de les prépare à ce qui les attend…

La cagnotte me file la banane
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné

Bien entendu, les critiques dithyrambiques sont justifiées : mise en scène soignée, personnages profonds et là encore développés de manière originale, le spectateur moyen sait qu’il regarde un programme hors norme. Les jeux sont bien trouvés, cruels et sans pitié à l’image d’une intrigue qui ne prend jamais le temps de nous dorloter ou de nous flatter dans le sens du poil. Pourquoi ? Parce que c’est une série coréenne et jamais un public test américain n’aurait osé valider un tel produit en l’état. La série ne cherche pas à nous vendre un humain rêvé pour la télé, ni ne nous assomme avec une vision du monde telle que la réussite hollywoodienne l’imagine. Non, personne n’est à l’abri de la faiblesse de la lâcheté, ou de la bassesse ordinaire. L’homme est un tas de boue exécrable. Point barre !

Il n’y pas de héros : le protagoniste Gi-hun est un rebut, qui ne sait faire que les mauvais choix croyant parfois, par son coté addict aux jeux, pouvoir duper ses adversaires avant de se retrouver confronté aux conséquences de ses décisions. Il n’est pas un homme mauvais, il n’est juste pas bon du tout. On pourrait le croire plus sensible mais il n’en est rien. Comme une mouche sur une tapette, il va se briser de plus en plus jusqu’à ce qu’à l’intérieur, il ne soit plus capable de pouvoir faire la différence entre le jeu et la vie. La lumière en lui, s’éteint comme une flamme de bougie. Pourtant il va pouvoir éclairer les autres, notamment Sae-byeok, jeune femme désabusée qui, ayant fui l’horreur de la Corée du Nord, va devoir survivre dans le monstre déshumanisé de celle du Sud. Elle va quant à elle se trouver une forme de grandeur. Mais là encore c’est le principe même de ce jeu. Dans cette course contre la mort, ces réprouvés et ces invisibles vont retrouver une certaine dignité.

Ce n’est pas pour rien que tout ressemble aux jeux du cirque de la Rome Antique. Par les combats et les jeux, les gladiateurs qui survivaient trouvaient un sens à leur vie de prisonniers, d’esclaves ou de criminels. L’égalité ne se trouve pas dans la vie, mais dans la mort ! Le parallèle avec la représentation de l’empire romain tardif et décadent est appuyé de manière assez flagrante. Les milliardaires masqués qui assistent aux jeux derrière de grandes vitres sans teint blindées, sont complaisamment décrits comme cyniques, déliquescents, immoraux et tous puissants. Ils incarnent le système sans visage où l’histoire est écrite par ses vainqueurs et ses vainqueurs sont les riches.

Le choc menant à la disruption cognitive : une torture mentale avec un visuel enfantin.
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné

Bien entendu, un tel succès fulgurant ne manquera pas de générer des critiques. La principale d’entre elles étant que cette série serait TRES inspirée d’un tas de trucs. La comparaison qui saute aux yeux c’est BATTLE ROYALE (2000) de Kinji Fukasaku. Un film dans lequel des lycéens se retrouvent sur une île pour s’entretuer. Le réalisateur prenant même un malin plaisir à citer son modèle en utilisant en clin d’œil « An Der Schönen, Blauen Donau » de Johann Strauss. Les uniformes des gardes font fortement penser aux tenues visibles dans LA CASA DE PAPEL (2017) et feront d’ailleurs le succès des prochains Halloween. Et les afficionados de Netflix tiendront également à citer ALICE IN BORDERLAND (2020), qui parle aussi de jeu contre la mort ou encore le film KAMISAMA NO IU TORI (2014) de Takashi Miike dans lequel les élèves d’un lycée doivent subitement jouer dans une version meurtrière d’1,2,3, SOLEIL.

Et puis on pourrait parler aussi des films occidentaux comme LE PRIX DU DANGER (1983) d’Yves Boisset ou encore RUNNING MAN (1987) voire LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (1932), mais voilà il s’agit d’une série coréenne et cela fait toute la différence.

Les séries et films japonais se passent toujours en milieu scolaires et parlent de fracture générationnelle d’un pays qui ne reconnaît plus sa jeunesse et qui tente de retrouver une identité. Nous avons donc dans ALICE IN BORDERLAND des portraits au vitriol de jeunes ingrats élevés dans la modernité, des gamers nombrilistes qui doivent retrouver le sens de la vie. Les films occidentaux brocardent globalement les médias et l’indécence des foules.

Le propos de SQUID GAME, lui sera en définitive bien plus proche de PARASITE (2019) et de la plupart des productions du pays du matin calme. C’est un constat impitoyable sur l’humain et le système, ce rouleau compresseur qu’il représente pour les petites gens. Un discours cynique sur la réussite et sur nos sociétés endettées jusqu’au trognon. Par ce jeu inhumain, une réflexion se fait sur des thèmes comme la liberté ou l’égalité, sont-ce des idées finalement compatibles avec la démocratie ou même la communauté ? Sommes-nous voués à avoir des puissants qui jouent honteusement avec les faibles ? Aimons-nous cela et sommes-nous complices de cela ? Est-ce la peur de la mort et de la violence qui nous fait renoncer à la liberté ? L’avons-nous troqué contre une protection humiliante ? Voilà des pistes bien plus universelles et plus graves et effrayantes, que les atermoiements identitaires de quelques universitaires occidentaux en mal de combats se gargarisant de leur confort tout en méprisant ceux ne bouffent pas tous les jours, si banals, si normaux… « Normal » : l’insulte suprême !

Des plans puissants sur l’aliénation et la déshumanisation de l’homme par l’homme.
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné
Le point de vue de Cyrille M

Je suis en train de revoir ULYSSE 31, le dessin animé qui vient de fêter ses quarante ans. Dans le sixième épisode, EOLE (qui partage pas mal de points communs avec un épisode précédent, CHRONOS), Ulysse se retrouve pris au piège d’une succession de jeux mortels : il devient la cible mouvante d’un tir au pigeon hi-tech, puis se bat contre des pièces d’échecs sur un échiquier à taille humaine avant de finir dans un flipper géant, le pinball qui ressemble à celui d’un épisode des X-Men deux ans auparavant.

Au-delà des références citées par Eddy qui semblent évidentes (même si je n’ai vu aucun Miike ni RUNNING MAN), le concept de jeu mortel ou de chasse à l’homme a sans doute toujours plus ou moins existé. Je suis certain qu’on doit trouver ce genre d’histoire dès l’Antiquité et dans des mythologies grecques (Niko?). Mais là j’ai la flemme.

Le succès de SQUID GAME étonne effectivement par son origine et son traitement sans concession, tandis que sa forme et son concept de départ l’expliquent facilement. Tout un chacun est fasciné par ce retournement : ce qui est ludique devient vital. Le jeu remplace ainsi les règles plus floues de la vie même, lui donne un cadre simple et compréhensible ainsi qu’un objectif clair : gagner. Sous peine de mourir.

Découpé en neuf épisodes de durée variable, la série utilise fatalement le procédé du cliffhanger pour pousser le spectateur à vite regarder la suite. Cela a fait ses preuves avec BREAKING BAD : l’action est en suspens, ou un nouvel élément inattendu apparaît dans les dernières secondes, élément qui pourrait bien renverser totalement la donne et la suite de l’intrigue.

Se tuer pour de l’argent, c’est pas ce qu’on appelle le travail ? Ou bien je confonds ?
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné

Formellement SQUID GAME est soigné. Les décors ne font jamais penser à des hangars (alors que c’en est), la ville rendue oppressante semble on ne peut plus réaliste. La photo rend hommage à chaque ambiance sans esbroufe, quant à la réalisation, aucun plan n’essaie de faire de la démesure mais s’attache au plus près des personnages sans oublier de donner une vue d’ensemble. Le montage verse dans le classicisme. Tout ceci dénote clairement d’une volonté de s’appuyer sur les actrices, acteurs et l’histoire pour nous immerger.

On peut toujours trouver des défauts : certains jeux ne parlent pas aux occidentaux que nous sommes ou manquent de dramaturgie, l’intrigue autour du policier ne tient pas vraiment ses promesses tout en étant utile au spectateur et au propos de la série, la conclusion nous laisse un peu sur notre faim.

Là où la série se démarque de ses aînées et influences se trouve dans certains épisodes précis : le second et le dernier. Car (ATTENTION SPOILER) contrairement à ALICE IN BORDERLAND ou BATTLE ROYALE, les gens viennent jouer de leur plein gré. Au départ, ils ne savent pas ce qui les attend. Une fois la supercherie découverte, ils arrêtent le jeu et retournent à leur vie. Tout le second épisode ne consiste qu’en une déclinaison de vies misérables ou désespérantes, de situations sociales injustes et aliénantes. A partir de là, les joueurs décident sciemment de tenter le tout pour le tout, sachant qu’ils risquent la mort. Seul le PRIX DU DANGER était bâti sur ce postulat, à ma connaissance en tout cas.

En tout cas, je m’amuse comme un petit fou, moi !
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné

Nous nous trouvons donc bien en face d’une critique de nos sociétés régies par l’argent avant d’être devant un objet filmique cruel et déviant : après tout, bien au chaud sur mon canapé, en quoi suis-je meilleur que les riches pervers qui profitent du même spectacle ?

Quant au dernier épisode, il tente une autre approche : le jeu fait partie de notre nature, peu importent les enjeux qui lui sont liés. C’est un liant social autant qu’un outil de hiérarchisation, un moyen de combattre selon des critères et qualités prédéfinies lors des règles, et parfois, pour les plus talentueux ou chanceux, une échappatoire à sa condition. Le sport professionnel tient évidemment le rôle de ces jeux autrefois nommés « du cirque », ceux de la Rome antique : profiter d’un spectacle vivant à l’issue incertaine, parier sur un gladiateur ou un cheval, une équipe ou un athlète, et exulter lorsque le bon choix fut fait reste terriblement humain, horriblement imparfait. SQUID GAME nous renvoie tout ça sans filtre dans une forme peut-être déjà vue, mais avec beaucoup plus d’efficacité.

Et pour vous convaincre, il y a même un Darth Vader en street-wear
©2021-Siren Pictures Inc.-Netflix
Source : Allociné

La BO du jour : un peu de musique classique avec du Haydn entendu dès le premier épisode.

23 comments

  • Présence  

    Merci beaucoup pour cette présentation en stéréo : je sais maintenant ce qu’est Squid Game.

    J’ai beaucoup aimé le résumé d’Eddy qui permet de bien comprendre l’intrigue et la dynamique de la série.

    Une série coréenne et jamais un public test américain n’aurait osé valider un tel produit en l’état : une remarque très révélatrice de la dimension Industrie des séries télévisées. On peut supposer qu’il doit également y avoir des publics tests coréens ?

    Personne n’est à l’abri de la faiblesse de la lâcheté, ou de la bassesse ordinaire. L’homme est un tas de boue exécrable. – Comme ça, c’est clair : il n’y a pas de héros.

    Un discours cynique sur la réussite et sur nos sociétés endettées jusqu’au trognon : avec visiblement un sous-texte de tous les instants sur la société du spectacle (merci Guy Debord). Visiblement cela amène à la réflexivité, ce que relève Cyrille avec sa question : en quoi suis-je meilleur que les riches pervers qui profitent du même spectacle ?

    Neuf épisodes de durée variable : voilà qui est inhabituel que le réalisateur puisse ainsi faire varier la longueur des épisodes en fonction de son propos ?

  • Matt  

    ça a l’air très cool.
    Et pas trop long.
    Je n’ai rien vu de ce réalisateur. J’ai entendu parler de son SILENCED mais le sujet me faisait un peu peur (histoire d’abus sexuels de masse sur des enfants sourds…tiré d’un fait réel) Argh !

    Je verrai si je jette un œil. J’ai encore tellement de films à voir.

    • Jyrille  

      Cool Matt ! Jamais entendu parler de ce réalisateur avant pour ma part.

    • Matt  

      Ce qui m’inquiète c’est encore le format série. Si ça marche (et ça semble marcher du tonnerre), ils vont faire 12 saisons…

      • Bruce lit  

        La fin est ouverte.
        Mais on peut très bien arrêter à la fin de celle-ci.
        Maintenant c’est inévitable. C’est en passe d’être la série la plus suivie de tous les temps. Elle fait 10 fois plus que LA CASA DE PAPEL qui a dû effectivement rééembrayer.

        • Matt  

          C’est pourquoi je n’aime pas ce format.
          Cette idée de devoir absolument continuer si ça marche. Cette course à l’audimat.
          Au moins il n’y a pas ce problème au ciné. Le film est terminé avant d’être diffusé. Du coup pas moyen de savoir si ça va marcher, donc il y a une fin. Sauf pour les machins genre Star Wars évidemment ou ils se doutent que ça va marcher. Mais on a vu où ça mène hein…

  • Jyrille  

    Merci Présence !

    Pour la longueur des épisodes, on a une base de 42 minutes disons, mais cela peut être plus court comme plus long, c’est en effet très corrélé avec le propos de chaque épisode.

  • Bruce lit  

    Merci aux numéros 5 et 9 du trombi de la team pour s’être attelé si simplement et facilement à ce qui est déjà un phénomène de société (disséqué dans un podcast de France Culture (https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps)

    Le parallèle avec les gladiateurs est très pertinent et tellement évident que je n’y avais pas pensé.
    D’autres références ou oeuvres évoquant les thèmes de la série :
    MARCHE OU CRÈVE de Stephen King
    On ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX
    LE PRISONNIER
    STAR WARS : Le Vador et sa scène « Je suis ton… », la voix des agents rouge identiques à celles des Stormtroopers !

    Suis-je le seul à avoir remarqué que les logos rond croix et carré sont ceux de la playstation, célèbre console de Sony ?

    Eddy, j’ai aussi bcp pensé à SUICIDE ISLAND pour son île de rebuts humains exilés loin des meilleurs japonais.
    Comme le précise le podcast, la grande réussite de SG est de recycler plein d’éléments et d’en proposer une lecture inédite. J’aurais adoré déglinguer le truc au vu de la hype. Mais c’est parfait : les décors sont géniaux, l’écriture est maîtrisée et effectivement déconnectée de la volonté de faire poli et gentil. Il reste à m’expliquer pourquoi xxxxx se teint les cheveux en rouge à la fin.

    SQUID GAME c’est un seinen jamais écrit et porté à l’écran. Une réussite incroyable dans un paysage pop formatté qui fait de l’événementiel.

    Merci les gars et Welcome Back Cyrille.

    • Jyrille  

      Merci Bruce. J’avais relevé les symboles de la PlayStation en effet, mais il en manque un (la croix).

  • JP Nguyen  

    Merci pour le topo, je me coucherai moins ignorant ce soir. J’ai un rapport assez distant avec le cinéma ou les séries coréennes. Je suis souvent tombé sur des trucs un peu surjoués. Ici, ça a l’air très bien fait mais si c’est du « tous pourris », je ne suis pas sûr d’accrocher.
    Allez, c’est ma semaine de congés, je promets d’essayer au moins un épisode !

    • Matt  

      ça ne me semble pas être du « tous pourris » mais du « personne parfait »
      Pas de manichéisme quoi. Pas de héros au grand cœur qui n’a rien à se reprocher face au salaud très méchant afin que ce soit bien clair pour un public qui ne sait pas réfléchir. Mais des gens qui font des conneries mais qui n’ont malgré tout pas mérité ça.
      C’est d’ailleurs souvent ça dans le ciné coréen. Des gens quoi. Pas des archétypes du bien et du mal.

    • Jyrille  

      Merci JP ! Tu nous feras un retour si tu sautes le pas ? Un petit conseil : regarde les deux premiers épisodes, pas seulement le premier.

  • Tornado  

    Première fois que j’entends parler de la chose. A force de n’être abonné à aucune chaine, je commence à me déconnecter de ce nouveau monde…
    Je ne pense pas regarder la série. Je n’ai jamais voulu regarder la CASA DE PAPEL ou même LE JEU DE LA DAME et je vous assure que ça ne me manque pas du tout.
    Je n’aime pas le concept de « jeu ». Ça m’emmerde. Je ne m’ennuie jamais autant que quand je joue à un jeu (enfin si, je m’ennuie tout autant en réunion de travail…). Donc c’est mal barré sachant que tous les trucs dont c’était le sujet (BATTLE ROYALE, ENDER’S GAME, FREE GUY), j’ai arrêté au bout d’une 1/2 heure…
    Et puis jusqu’ici, le style de jeu des acteurs corréens… 🙂

    Cela-dit les images ont l’air impressionnantes. Mais avec tout ce que j’ai à voir encore, ça m’étonnerait que je cette série vienne empiéter sur mon emploi du temps…

    • Jyrille  

      Merci pour le retour Tornado ! En effet je ne pense pas que ce soit pour toi, mais l’intérêt réside surtout dans l’aspect fable sociale avant les jeux.

  • Patrick 6  

    Well done guys ! Vous me l’avez bien vendue ! J’étais un peu perplexe face à la belle unanimité (surtout auprès des djeun’s) et la hype que déclenchent la série ! Et si pour une fois la masse avait raison ? Je vais en tous cas vérifier ça par moi même asap !

  • Eddy Vanleffe  

    Merci à tous. et à Jyrille pour le boulot et le soutien.

    @Matt, le seul problème pour toi, c’est la plateforme Netflix. Je sais ce que tu en penses. une conséquence que tu seras quand même obligé d’ acquiescer est quand même de donner un coup de projo à la Corée de manière inédite. des éditeurs vidéos vont peut-être re-proposer des choses…sait-on jamais…

    @Bruce, Suicide Island, je ne connais pas, mais il faut que je voie ça. l’Asie est un eldorado d’une richesse incroyable. Merci à Matt de m’avoir remis dedans. Je serais prudent pour ma part, à comparer avec les SEINEN, c’est une « étiquette » japonaise et très attachée au « manga ». Je ne trouve pas SG dans le même ton que Alice qui fait vraiment manga live.

    @JP, c’est pas si noir au niveau humanité, c’est juste pas hollywoodien. avec des persos vraiment positifs.

    @Présence, Merci aussi, tu es toujours aussi attentif à la moindre remarque.

    • Matt  

      « @Matt, le seul problème pour toi, c’est la plateforme Netflix. Je sais ce que tu en penses. une conséquence que tu seras quand même obligé d’ acquiescer est quand même de donner un coup de projo à la Corée de manière inédite. des éditeurs vidéos vont peut-être re-proposer des choses…sait-on jamais… »

      Oh je n’aime pas ce mode de diffusion mais ça ne veut pas dire que je considère que c’est tout de la merde dessus hein. Et encore si c’était le seul service de streaming au monde j’aurais pu mettre de l’eau dans mon vin. Mais maintenant il faut 6 abonnements et sortir 200€ par mois si tu veux avoir la chance de voir certains trucs bien compartimentés et exclusifs aux services concurrents. Comme s’il fallait payer les 6 chaines de TV de base individuellement au prix fort. Jamais ça n’aurait été accepté à une époque. Maintenant les gens sont aveuglés par l’offre. Ils se disent du coup qu’un seul service leur suffit bien avec la quantité de trucs dessus. Ouais ok…mais moi je sais que je ne me satisfais pas de ce qu’on me donne. Je fouille, je grapille partout. Peut être que 90% de ce qu’il y a sur Netflix je m’en tape mais que je veux voir un film sur HBO max. Et si je me retrouve à vouloir regarder 6 films qui sont chacun sur un service différent…on se rend compte de l’énorme arnaque par rapport à l’époque ou TOUT finissait par être diffusé sur le câble, avec un seul abonnement requis.

      Pour le coup de projo certes…enfin…pour les trucs modernes ou remasterisés en HD. On ne trouvera pas un film que personne n’a encore sorti en HD sur cette plateforme. Et qui remasterise ? Pas Netflix, mais des éditeurs, parfois indépendants, qui sont ensuite payés par Netflix pour les droits de diffusion. Donc je préférerais toujours me choper le blu ray des petits éditeurs moi. Et pas donner des sous à un service de streaming qui me laissera à poil avec 0 film dès que j’arrêterai de payer.

      Et je trouverai bien un autre moyen si je veux voir le truc^^ J’ai bien vu « le jeu de la dame », c’est pas ça le souci…

  • Kaori  

    I’m back ! 36h sans Internet, et on découvre que toutes nos vies sont connectées… Pas de site pour les devoirs de l’ado (qui ne note plus sur son agenda), pas de programme télé, de météo, pas de discussions avec les copains du virtuel…

    Sinon, pour Squid Game, on a regardé les 4 premiers.
    C’est très curieux. Très bien, très addictif (l’épisode 4 se finit sur un cliffhanger que je n’avais pas vu venir…). Les acteurs sont excellents dans leur rôle. Il y a de tout, du suspense, des intrigues multiples qui nous questionnent…
    Ils ne sont pas tous pourris, non, ils ne sont pas parfaits, clairement. Mais ils arrivent à être attachants. Et c’est bien là tout mon drame ! Votre résumé me fiche un peu la trouille, j’avoue.

    Je reviendrai commenter quand j’aurais fini la série.

  • Kaori  

    Il nous reste 3 épisodes… On a fini sur le jeu des billes hier soir. Sans spoiler, ça sent mauvais tout ça, je ne sais pas si JP s’y retrouverait en effet… Y a de très belles scènes, des actions très fortes, très émouvantes et belles, et d’autres qui filent la gerbe. Une belle représentation de la nature humaine, oui…
    Et mon homme a capté un truc sur un personnage qui risque de nous faire voir la série d’une toute autre façon, j’aime pas ça…

  • Kaori  

    Ayant fini la série, j’ai relu plus attentivement votre article. J’aime bien cette analogie avec les spectateurs, le sport, les jeux de cirque.
    J’avoue que je n’ai pas eu cette lecture (par contre, comme Bruce, l’analogie avec la console de jeux m’a sautée aux yeux). J’en suis restée à la diversité des personnalités, leur évolution. Je suis d’accord avec Eddy qui parle de retrouver une dignité pour certains, tandis que d’autres révèlent leur visage le plus sombre… J’ai trouvé ça brillant.
    Et le message que je retiens n’est pas aussi cynique que celui retenu par mes acolytes. Oui on a de belles ordures, mais au final, ce qui ressort vainqueur, c’est l’altruisme, l’humanisme qui résiste malgré l’invasion de l’individualisme et de l’égoïsme dans nos sociétés…

    • Jyrille  

      Merci encore une fois Kaori. Je n’en ai pas la même lecture positive que toi mais au final on s’y retrouve : le sacrifice reste humain.

    • Bruce lit  

      Cool Kao.
      J’ai fait mes recherches : le rouge en Corée est la couleur de la colère. Ce qui explique la teinture de notre héros à la fin.

      • Kaori  

        @Bruce : ah merci pour l’info !

        @Jyrille : je crois que c’est plus fort que moi, il faut toujours que je trouve du positif 🙂 . C’est même presque indispensable !

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