Préavis de départ…

Iconique au premier regard

Iconique au premier regard© Marvel Comics

Première publication le 03/09/14- Mise à jour le 23/08/16

Xmen par Chris Claremont et Jim Lee

Par : BRUCE LIT

VO : Marvel

VF : Semic, Panini

Cette chronique couvre l’omnibus US comportant les épisodes #273-280 d’Uncanny Xmen, #1-11 de Xmen et #63-70 de X-Factor.

XFans, voici la Bible des années 90’s ! Un Omnibus consacré aux années Jim Lee et à la fin du règne exclusif de Chris Claremont sur la franchise . Fin des années 80’s , les mutants n’ont plus l’éclat de l’âge d’or : la continuité est devenue tortueuse , éparpillée dans différentes séries à qualité variable. Après avoir tué les mutants, les avoir ressuscité amnésiques à travers le monde, Claremont arrive à du jamais vu sur une série mainstream : les Xmen n’ont plus de mémoires, plus de costumes, plus de QG, plus d’équipe !

Le professeur Xavier a disparu dans l’espace bécoter Lilandra ! Et Scott Summers, le leader charismatique a quitté femme et enfant pour courir l’aventure avec ses anciens copains et japper aux pieds de Jean Grey fraîchement ressuscitée !

C’en est trop pour Marvel qui demande à papa Claremont de ranger ses jouets et impose une star montante : Jim Lee. En coulisses, rien n’est simple et le pauvre Chris avale des anacondas à force de concessions imposées. C’est d’ailleurs à se demander pour quoi Marvel l’a gardé autant de temps. Car à bien y regarder le run de Chris Claremont était peut-être conçu pour un autre éditeur que Marvel. Sûr que s’il avait eu les coudées franches, les aventures des Xmen auraient fini par avoir une conclusion, un truc inimaginable chez Marvel.

La fameuse cover qui changea le monde des Comics

La fameuse cover qui changea le monde des Comics © Marvel Comics

Mais retour aux 90. Les ventes n’aidant plus, Claremont jusqu’à présent seul maître à bord de la franchise qu’il a ressuscité va devoir la mort dans l’âme accepter l’humiliation de partager ses scenarii avec le jeune dessinateur superstar jusqu’à lui laisser sa place !

Marvel applique souvent cette recette pour ses super-héros : il n’est pas rare que Captain América, Spidey, DD ou Iron Man aient confié leurs costumes à un jeune premier histoire de revenir par la suite. C’est exactement ce qui va arriver au pauvre Chris qui reviendra ponctuellement sur la série sans jamais retrouver la gloire d’antan.

Cet Omnibus marque le prélude du triomphe des mutants des années 90s et est indispensable pour comprendre la continuité des mutants de cette époque. Des événements clés s’y déroulent : Magnéto retombe du côté obscur, Nathan Summers est envoyé dans le future, Xavier revient sur terre pour perdre ses jambes de nouveau et X-factor abandonne son flipper volant pour retourner enfin à  Salem Center.

Iceberg prêt à mourir pour une nana qui finira par le larguer...

Iceberg prêt à mourir pour une nana qui finira par le larguer… © Marvel Comics

Ce volume s’ouvre sur une histoire de Factor X où Iceberg doit lutter contres des Cyber Ninjas pour sauver Opale. Les fans du glaçon (votre serviteur) seront ravis mais contrairement à Jim Lee , le style de Portacio a épouvantablement vieilli. Tout ça est très énergique on y retrouve , une petite incursion du manga dans les mouvements, mais tous ces personnages qui évoluent bouche ouverte avec un langage corporel étrange et des décors inexistants , c’est tout simplement illisible aujourd’hui.

On enchaîne avec une saga majeure où les Xmen vont enfin retrouver Charles Xavier dans l’espace. Jim Lee s’installe sur la série et fait oublier Silvestri. Malgré des couleurs criardes , la série retrouve enfin un illustrateur dynamique. Ce sont les débuts fracassants de Gambit et Jubilee dans l’équipe. Pendant ce temps sur terre, Magnéto redevient un vilain impitoyable sous les yeux horrifiés de Malicia , Nick Fury et Ka Zar.

Magnéto au secours de la Terre Sauvage

Magnéto en Terre Sauvage : une grande réussite de la collaboration Lee-Claremont © Marvel Comics

Si la saga spatiale est assez confuse, voire ennuyeuse et routinière – du mind control, les Xmen tous avec le même costume fluo, les aventures de Magnéto et Rogue sont passionnantes, véritable mini-série avant l’heure. Magnus est amer et tire le bilan de son tutorat chez les nouveaux mutants comme un échec. Cette rédemption qu’il a chèrement acquise, il n’y croit plus.

Le SHIELD lui fait confiance, il combat aux côtés de Nick Fury mais son passé le rattrape. A tous ceux qui se moquent des intrigues étirées de Claremont, voici un magnifique bras d’honneur. Parce que voici une écriture  d’un autre temps, celui de la durée où le scénariste malgré les contraintes éditoriales ( et qui en connut plus que Chris Claremont ? ) savait parfaitement ce qu’il faisait.

Outre l’imposture de Zaladane en terre sauvage, et la confiance poignante que Rogue vulnérable comme jamais accorde à Magnéto, Claremont raconte l’histoire de deux pères endeuillés que la haine va réunir : Magnéto dont l’enfant a été brûlée vive par les communistes et Semyanov soldat du SHIELD dont le fils a été noyé à bord du Leningrad par le mutant.

Face à cet assaut de violence, la sexualité des personnages prend le dessus. Tout ce petit monde évolue dénudé et les pulsions sexuelles des personnages est la contre-partie du bain de sang dans lequel ils évoluent.

Des personnages fragiles et tourmentés

Des personnages fragiles et tourmentés © Marvel Comics

En trouvant la voix du rescapé d’Auschwitz, Claremont signe une fable cruelle sur la vengeance avec un sous texte parfois oppressant sur le viol. Brain Child, il fait quoi à votre avis avec ses femelles soumises à ses pieds ?  Et Magnéto, dont les souvenirs de la Shoah défilent devant ses boureaux hilares, c’est pas du viol ça ?

Il en ressort, cadavérique, pesant pas plus de 40 kgs exactement comme à l’époque de…Cette histoire se finit dans un bain de sang épouvantable et dans l’amertume totale. Probablement l ‘histoire de Magnéto la plus puissante qui soit.

Magnus met un point final à sa rédemption

Magnus met un point final à sa rédemption © Marvel Comics

Pendant ce temps , Lee assiste Claremont au pied levé pour une autre histoire majeure de la saga mutante : Scott Summers attaqué par Apocalypse n’a pas d’autre choix que d’envoyer son fils Nathan dans le futur pour le sauver. A l’époque le lecteur ignore que ce bébé va devenir, Cable , l’armoire à glace introduit par Rob Liefeld.  Encore une fois les dessins de Portaccio, ses splash pages sacrifiant le langage corporel  tous semblent atteint de raideur parkinsonienne)  au spectaculaire rendent la lecture fastidieuse avec une avalanche de texte de Claremont.

Il suffit presque de lire l’histoire en diagonale pour en comprendre la teneur et oublier que derrière son apparence impressionnante, Apocalypse n’est qu’un Abruti dont les plans sont confondants d’idiotie : avec ses théories Darwiniennes à la masse qu’il ne s’est jamais appliqué à lui-même ( il passe son temps à foirer ses attaques et recruter des cavaliers chez les X-men  qui finissent par le trahir), son machin d’infecter un enfant d’un virus techno organique plutôt que de le tuer directement est à peine crédible. Lobdell et Nicieza sauront par la suite relever le niveau de cette histoire un peu faiblarde.

Ce pauvre Nathan fait les frais  du destin des enfants et des femmes de l’univers Marvel. Pour éviter que Nathan grandisse et que Scott Summers vieillisse, envoyons le dans une autre dimension…On retiendra de cette histoire, des moments impressionnants de la puissance de Cyclope et l’amour touchant de Claremont pour Scott Summers au point qu’il donna par deux fois son prénom Christopher au père et au fils du X-man !

Cyclope les yeux grands ouverts !

Cyclope les yeux grands ouverts ! © Marvel Comics

A peine rentrés sur Terre , les Xmen doivent affronter le Roi d’Ombre . Xavier perd de nouveau l’usage de ses jambes. Legion tombe dans le coma. Il en sera réveillé pour X-men: Age of Apocalypse. Encore une fois, voici une étape fastidieuse à lire mais indispensable pour comprendre la réunification des équipes. Le roi d »Ombre et son look grotesque n’a pas la profondeur des vilains made in Claremont.

Une fois de plus les équipes se castagnent entre elles, Colossus fait son retour et Andy Kubert, futur remplaçant de Jim Lee assure l’interim en attribuant ses héros de poses étranges…Xavier décide de former la blue et gold team . Une conclusion pleine d’humour de Peter David : que va t’on faire de tous ces mutants ?

Vient ensuite Xmen Genesis, LE BEST seller des 90’s. Marvel a fait un effort appréciable : la fameuse Variant Cover a été reproduite en format originale et réactualisée pour les nouveaux lecteurs. Claremont signe une superbe histoire pour son chant du cygne. Le manoir est reconstruit, l’équipe est réunifiée, les Xmen sous l’impulsion de Lee ont une forte identité visuelle et des costumes Xtras qui dureront au moins 10 ans ! Magnéto retrouve sa dimension tragique.

Au programme , un vrai Best of des années Claremont : Entrainement en salle des dangers , affrontements titanesque, lavage de cerveaux, des héros qui dissertent même la mâchoire fracassée de leur différences idéologiques, manipulation génétique et la fin de l’astéroïde M. Indispensable.

On est plus copains !

On  n’est plus copains ! © Marvel Comics

Claremont signe pour son départ la meilleure histoire des Xmen depuis au moins cinq ans, pleine de bruit et de fureur. La suite sera moins glorieuse, mais cette histoire est si puissante que les lecteurs n’y verront -un temps- que du feu.

A peine remis, les Xmen doivent faire face à Omega Red, Mojo (le vilain le plus stupide de tous les temps), Ghost Rider Bishop et Dents de Sabre . Encore une fois chaque page de Lee est un merveille pour l’amateur de Super Heros. Ses personnages sont tous des demi-dieux dont la peau semble être statufiée ….

C’est au scénario que le bât blesse et l’on voit apparaître un certain Scott Lobdell qui restera 5 ans sur la franchise …. Heureusement car les scénarii de Lee et Byrne puent des pieds et personne dans ce petit monde ne semble savoir où il va. La première histoire d’Omega Red singe tous les tics de Claremont viré peu de temps avant et on a peine à s’intéresser à ces histoires absurdes de synthétiseur de Carbonadium cachée par Wolverine pendant la guerre froide, ses lavages de cerveaux et retour au projet Weapon X.

Pourquoi virer Claremont ? Omega Red papote en plein déchiquetage ! © Marvel Comics

Quelques bons moments : l’apparition du superbe costume de Sabretooth à l’époque où il ne ressemblait pas encore à un hippie et des scènes de torture réussies de Wolverine…C’est avec un souvenir ému que j’ai retrouvé ces histoires .

Comme beaucoup , j’avais arrêté la lecture des mutants pendant une dizaine d’années. Comme pour tous les ados, le reboot de Jim Lee marqua une révolution graphique que votre serviteur n’ a jamais oublié. Malgré des couleurs criardes, des mises en pages vieillottes devant insérer des tonnes de textes, le tout reste lisible 20 ans après sa sortie.

Lorsque l’on voit l’impasse dans laquelle était Chris Claremont, aussi abjecte fut la décision de Marvel, elle fut peut-être la bonne. Beaucoup de ces histoires n’ont plus beaucoup d’intérêt pour un nouveau lecteur mais pour les accros à la continuité, il est indispensable. Cet omnibus compile des histoires excellentes et d’autres parfaitement dispensables. Vous l’aurez compris, lorsqu’il s’agit de la continuité de cette époque, la somme des parties s’efface devant l’ensemble finalement plutôt (encore) cohérent

Et le meilleur allait venir avec Scott Lobdell…

Bishop et Lobdell arrivent !

Bishop et Lobdell arrivent ! © Marvel Comics

67 comments

  • Shado  

    Je ne connais pas assez les anciennes histoires de la période solo de claremont, mais du peut que l’article en explique quand Claremont lui même était au commande et seul… Et bien l’inquiétude de Marvel se comprennait. Ce n’est pas du Lewis Carol ,et ceux même si une série comme n’importe quel oeuvre se cherche , naturellement dans ses débuts…partir sur des bases qui ne perd pas un public d’adaptés, mais ne trouve pas pas un public au sens basique du terme non plus, était quelque chose d’illogique.
    Pourtant, quelque part même évincé, Chris possédait toujours une lègère place, c’étant affiné au fil du temps, et sans doute témoignait de la confiance en ses capacité de travail de la part de Marvel?Ce qui c’est confirmé, L’imaginaire de Claremont , autre ses nombreux autres mutants et les diverses histoires se corolant( même si pas toutes ne sont a gardé) l’a absoudé et lui offrit une confiance revenue , a juste titre : Weapons, la promotion de marvel girl avec son épopée personelle : la saga du Phénix.

    Peut être que claremont a eu beaucoup de mal de se voir comme surveiller par un dessinateur, n’ayant pas vraiment des qualifications de scénaristes. Il faut quand même reconnaitre que même si Lee n’avait pas lui celles forcément requise, ou en lui même n’a rien révolutioné , il aura sans doute apporté une stabilité a Claremont? Parce qu’entre les deux sont nés des épisodes emblématiques.

    Et pour Jim, sa patte est unique pour sa génération, et dans tout ce qu’il apporté a l’oeuvre des x mens, même si il du se partager avec la place avec Portacio… ( C’est dommage, dans Iron man, ses dessins était cool je trouve)

  • Présence  

    Sûr que s’il avait eu les coudées franches, les aventures des X-Men auraient fini par avoir une conclusion, un truc inimaginable chez Marvel. – Je n’en suis pas si sûr. L’écriture de Claremont est de nature sérialisée. D’un côté, il écrit en fonction du medium (des comics mensuels) ; de l’autre cette obligation fait qu’il a intégré le thème du changement, et celui de l’arrivée de nouvelles générations. La trilogie de « X-Men : la fin » laisse à penser que plutôt qu’une conclusion, il aurait montré la mise en place d’une nouvelle génération, et le départ ou la mise à la retraite de la plus ancienne.

  • Présence  

    Le style de Portacio a épouvantablement vieilli. – A chaque fois que je rouvre un épisode dessiné par lui, je me demande comment j’ai pu un jour trouver ça joli.

  • Présence  

    Shadow KIng – Il me semblait qu’il s’agissait d’Amahl Farouk, un personnage créé par Chris Claremont (et John Byrne) dans Uncanny X-Men 117.

  • Bruce Tringale  

    @ Présence :Je me suis mal exprimé concernant la fin des Xmen : effectivement on pouvait très bien imaginer Scott Summers à la retraite, Wolverine au cimetière etc.
    Je n’ai pas compris ta remarque sur le Shadow King. Oui il s’agit bien du même personnage, ramené de nulle part pour se venger de Charles Xavier. Un vilain indigne du talent de Claremont tant il est méchant parce qu’il est méchant…
    @Shado : la création d’Image : un mal pour un bien. Après des comics assez moyens, Image semble la mieux placée désormais pour remplacer Vertigo au bord la faillite. Walking Dead, mais aussi Tony Chu, Invicible, Projets Manhatan sont des triomphes critiques et populaires…

    • sam  

      La mise à la retraite de Scott était l’objectif premier de Claremont après la mort de Jean. Dans son esprit, il voulait le caser définitivement et le faire passer dans le décor en lui accordant un happy end. Il aurait repris du service pour filer un coup de main de temps en temps mais c’est tout.

      Pas tant par amour du personnage, même si ça a joué, mais pour instiller l’idée que c’était possible. Qu’un personnage pouvait évoluer, grandir dans l’équipe puis se retirer et passer à autre chose. Il voulait faire comprendre aux lecteurs que les membres de l’équipe, même historiques ne serait pas toujours là, qu’il pouvait les éjecter et les remplacer à tout moment;

      Je suis tout à fait d’accord avec ton idée que laissé libre, Claremont aurait apporté une conclusion à ce monde qu’il a grandement contribué à créer. Je pense que c’était en lien avec sa vision globale de cet univers, non pas un comic-book de super-héros habituels comme les Avengers où le statut quo est plus fort que le temps, mais comme une saga épique qui avance en permanence, et donc change et évolue se déployant sur plusieurs décennies.

      Dans son esprit, je suis sûr qu’il ne racontait pas une série d’histoires, ou d’épisodes mais bien une seule…c’est juste que sa longueur était quasi sans précédent.

  • jyrille  

    Oh tous ces muscles, toutes ces poses… Je crois que je ne serai jamais adepte du trait de Jim Lee (même si je lui reconnais un certain talent), je passe donc allégrement.

  • Nicolas  

    Le chant du cygne de Chris Claremont, bêtement évincé par Bob Harras après 15 ans de bons et loyaux services. Il suffisait de six mois de patience à Claremont avant le départ de Jim Lee, Portacio et cie et il aurait repris les rènes des X-Men quand on y pense. Quand il a appris que Jim Lee se barrait fonder Image, ça adut méchamment le travailler.
    Et ce crétin de Bob Harras qui ne lui a montré aucun respect, l’humiliant comme il avait fait avec Peter David, le couple Simonson, plus tard John Romita jr et Scott Lobdell, leut tirant dans le dos a chaque fois.

    C’est malheureux.

    Ce bel omnibus traduit la mentalité d’une époque pleine de bruit et de fureur à laquelle Claremont ne pouvait s’adapter, celle où les artistes étaient mieux respectés que les anciens de la maison aux idées.

    Cette dernière année d’X-Men est passionante à lire, pétillante et pleine d’énergie et à la saveur de la bonne soupe Claremontienne. A côté de Jim Lee Portacio parait bien daté par contre.
    John Byrne ne restera qu’un temps sur la série avant d’être débarqué par le peu délicat Bob Harras qui se retrouvera tout seul avec un humoriste de scène habitué a pondre des scripts pour arrondir ses fins de mois, Scott Lobdell, jeune fan de Claremont.

    En fait, cet omnibus peut se voir comme un document, une pièce de musée pour les nouvelles générations, manière de dire ‘regardez comment ça se faisait à l’époque’.
    On y porte un regard teinté de nostalgie, critique tout de même, mais un jour l’omnibus New X-Men de Morrison sera également critiqué par les trentenaires devenus des quinquas et cesera bien naturel.

    • Bruce lit  

      Si tu as des anecdotes sur me départ de Lobdell, je suis intéressé.

      • Nicolas  

        C’est du à des problêmesd éditoriaux : Lobdell oblige de réecrire 6 fois le script d’Uncanny X-Men 325 et force de faire tuer Marrow par Tornade, puis il s’est vu refuser la creation d’une super-équipe comprenant Sabra, la mutante Israelienne.

        Il a du en avoir sa claque au bout d’un moment, se qui se comprend.
        Bob Harrazs a ruiné les X-Men, Lobdelle a fait de son mieux pour maintenanir le bateau a flot; c’est amusant de noter comme ses histoires sont centre autour de Xavier : il a tout fait pour montrer le saint homme intèrieurement torturé qu’il était.

        • Bruce Tringale  

          Et il ne devait pas tuer Iceberg ? Quelles sont tes sources ?

          • Nicolas  

            J’ai cherché sur google, des interviews de Lobdell dans lequelles il mentionne ses problemes.

        • sam  

          Oui les interférences édito de l’époque étaient démentielles, c’est un miracle qu’il ait tenu 5 ans comme ça..

  • Tornado  

    Pour le peu que j’en ai lu, c’est à ce moment que l’univers mutant devient très indigeste pour le lecteur de passage. Moi qui n’ai rien lu de tout cela à l’époque où ça sortait, je suis rebuté par l’extrême laideur des planches. Et je suis étonné que les lecteurs aient pu trouver cela sublime !

    • Nicolas  

      C’est une autre époque ! Jim Lee faisait de l’ebrouffe avec ses dessins, de nos jours c’est Bendis qui fait de l’esbrouffe avec ses scénars !

    • Nicolas  

      Par contre j’aimerai qu’il stoppe avec les All New X-Men parceque franchement ça devient lourd.

    • Bruce lit  

      A l’époque c’était sensationnel. Regarde un peu les dessins de Silvestri pour Inferno, Walter Simonson, Terry Shoemaker.
      X-Men 1 c’était un peu le Marvel Now de notre génération. Comme je l’ai écrit Claremont avait été très (trop) loin avec son équipe, on y comprenait plus rien.
      Tout un coup on pouvait lire cette histoire en ayant lâché Marvel pendant une quinzaine d’années ( c’était mon cas ) et rattraper progressivement la continuité. C’était une époque vraiment passionnante et les dessins de Lee redonnaient de la présence ( sic) à des personnages ayant perdu avec le temps leur envergure : jean Grey, Cyclope, Tornade.
      Oui, Nicolas a raison de parler de pièce de musée…

  • Bruce lit  

    On est d’accord Lobdell a écrit des épisodes pas terribles, mais il a fait du Claremont avec des idées nouvelles, une connaissance impressionnante de la continuité et un amour réel des personnages.
    Ce que j’ai oublié de préciser dans le commentaire : l’impact dramatique du retour de Magnéto du côté des vilains. Car si l’on y réfléchit bien la dernière fois qu’il a affronté les Xmen c’était sur la fameuse île des Bemudes lorsqu’il manque de tuer Kitty, soit dix ans auparavant !

  • Marti  

    Oh chic, des gens qui comme moi ne hissent pas Jim Lee au niveau d’un Dieu ! Je croyais bien être le seul sur Terre à penser exactement comme vous !

    Concernant Image, j’ai découvert avec étonnement il y a quelques temps déjà que Chris Claremont avait été le huitième fondateur de la boite (et le seul non-dessinateur du coup) mais qu’il n’avait pas fait partie (voulu faire partie ?) du groupe des sept partenaires fondateurs. Quelqu’un peut nous en dire plus sur ce sujet ? Surtout que je ne trouve guère d’autres mentions que ce seul point d’Histoire des comics sur le sujet, je n’ai aucune idée de quel rôle il y a tenu ni de combien de temps il y resté. Toujours est-il que c’est étonnant, faut-il comprendre qu’il n’en voulait pas tant que ça à Jim Lee ? Ou bien celui-ci a-t-il voulu se faire pardonner ?

    Pour Dave Cockrum, je pense que Chris Claremont est sincère lorsqu’il parle de lui comme de son dessinateur préféré, il n’y a qu’à voir tous les hommages qu’il lui a rendu dans ses New Exiles.

    En ce qui concerne Iceman/Iceberg sous Lobdell, j’ai déjà entendu cette histoire comme quoi il prévoyait à un moment de le tuer, mais également comme quoi il voulait révéler son homosexualité, chose qui d’ailleurs sera reprise sous Austen avec Northstar/Véga amoureux d’un Bobby qui coupera court de manière définitive aux rumeurs sur ses mœurs.

  • Marti  

    Oui la fameuse trilogie faisant suite à Willow co-écrite (encore que ça sent juste le prêt du nom) avec George Lucas (oui oui, LE George Lucas de Star Wars !).

  • Erik 5  

    Je me rappelle de cette période comme le début de la fin pour les X-Men et l’entrée des comics dans un monde remplis de gros flingues, de bimbos décérébrées et d’ultra violence, où le scénariste n’avait plus sa place, seul le packaging ultra codifié (voir plus haut) comptait.

    Le départ de Chris Claremont, auteur historique des X-Men, au profit d’un Jim Lee à peine sorti de ses cartons à dessins est très symptomatique de cette période, privilégiant la forme plus que le fond…Et la forme, faut le dire vite, car même si Jim Lee rendait un travail correct, combien de Liedfield et de Portaccio se sont succédés sur des franchise mythique les vidant de toutes substances, essayant de remplir le vide scénaristique par une surenchère d’effets plus ou moins heureux, ou encore tel Mc Farlane qui à su relancer Spider-man, malgré un trait cartoonesque au possible se retire pour former Image ?

    A L’image de Marvel, durant cette époque, les comics étaient moribonds et même si je suivais ça de loin, ayant décider d’arrêté de m’infliger un supplice mensuel, je continuais à espérer un sursaut du cadavre et il fallut une attente de quelques années avant que le comics retrouve de sa vigueur et de son intérêt, grâce à la vague d’auteurs britanniques qui se sont emparés du média et l’on fait sortir de son âge le plus sombre.

    • Bruce lit  

      Salut Erik
      La période australienne, l’ile de Muir, Lonshot, Dazzler autant de fautes de goût à mon sens qui m’ont rendu les Xmen inintéressants. Je ne crois pas que l’âge d’or de Clarmeont aurait pu continuer. Il était déjà derrière lui au moment de son départ. Et il n’a plus jamais retrouvé le feu sacré malgré ses inombrables come back.

  • Matt  

    Alors je ne suis pas un défenseur de Panini, mais il faut rendre à César ce qui lui appartient. Donc non, ces épisodes n’ont pas été réédités avec une traduction Coulombesque. Coulomb était partie avant. Je ne dis pas que les intégrales contenant ces épisodes sont géniales puisqu’ils nous imposent les horribles épisodes de Days of Future Present avec. Au lieu de nous mettre X-factor. Mais le fait est que Coulomb ne sévit plus depuis l’intégrale 1988 (II).

    Je partage assez ton opinion sur les sagas citées. J’avais cet Omnibus donc je les ai toutes lues. Sauf que je ne suis pas d’accord sur Mojo^^ Il n’est pas stupide, il est volontairement une satire ambulante. C’est le type de personnage dont on se fout que son plan soit intelligent ou non. Le monde dans lequel il règne est une critique des dérives des programmes télévisuels abrutissants. Un monde aussi cinglé que son leader. Ce sont des histoires qui ont généralement un ton décalé et humoristique. Je peux comprendre que ce type d’humour ne te plaise pas comme tu me le disais récemment, mais il n’est pas forcément très pertinent je trouve de juger de l’intelligence d’un méchant dans des histoires au ton un peu parodique. Enfin…c’est mon avis^^

    Sinon Mutant Genesis est vraiment une bonne saga en effet. la saga en terre sauvage je ne l’ai plus par contre. Faudrait que je me prenne l’intégrale VF mais ça me gonfle de devoir me taper la moitié des épisodes pourris de Days of Future Present et le début d’une saga des New Warriors « King of Pain ». Des trucs nuls que Panini a foutu là pour on ne sait quelle raison. Intégrale ? Oui ben…fallait mettre X-Factor aussi alors.

    • Présence  

      Merci Matt de venir défendre Mojo. J’ai le même ressenti que toi sur le fait qu’il s’agit d’une métaphore sur la société de spectacle. Plusieurs scénaristes ont su l’utiliser avec pertinence, à commencer par Chris Claremont pour mettre en scène le spectacle navrant de l’industrie du spectacle.

      • Bruce lit  

        « The rise and the fall of Chris Claremont »
        La fin des années Claremont, Jim Lee, Portaccio, Mutant Genesis, le retour de Magneto et bien plus, passés en revue dans cet article signé OmniBruce Lit !

        La BO du jour : Mr-Mojo-Risin’…https://www.youtube.com/watch?v=JskztPPSJwY

        @Matt : pardon, mais je suis sûr qu’à l’époque Xmen 1 à 3 étaient signés Coulomb, ça j’en suis sûr, ainsi que les épisodes en terre sauvage où Rogue parlée comme une idiote ! Panini, ne retraduisant pas un truc fut il désastreux…maintenant si quelqu’un veut vérifier, je ferai un erratum.
        Mojo +Spirale+Longshot+ les Xbabies ah ! et les deux là, Dazzler et Lila Cheney : je ne les supporte pas. C’est quasiment un pack dans ce que je n’aime pas chez les XMen. En se remettant dans le contexte, je réalise qu’à l’époque il me fallait de la violence, du drama, de la parabole raciale. Cette histoire de Mojo incarne le contraire…mais en ton honneur Matt, la BO du jour t’est consacrée : Mr Mojo Risin (l’anagramme de Jim Morrison) : La BO du jour : Mr-Mojo-Risin’…https://www.youtube.com/watch?v=JskztPPSJwY
        Pour une fois, et la suite l’a prouvée, oui, les craintes de Marvel étaient bien fondées…On en parle demain.

        • Matt  

          X-men 1 à 3 signés Coulomb ? Ah…
          Mais c’était Semic, pas Panini. Donc au niveau des droits de traduction, ils ont du être forcés de retraduire. Du coup Coulomb, j’en suis sûr, n’est pas créditée dans l’intégrale contenant ces épisodes. Après j’avoue que je ne la possède pas (à cause de la présence de Days of Future Present). J’ai la suivante avec la saga de l’île de Muir (oui je l’avoue j’ai une tendresse pour cette saga, mais rassure toi je ne la défendrais pas en disant que c’est génial. C’est juste que je l’avais dans un X-men saga étant gamin (mal traduit aussi, mais je ne sais pas si c’était Coulomb) et j’avais adoré. Mais j’étais jeune et bête j’imagine. Je voulais juste du « pan pan boum ». C’est purement nostalgique là j’avoue.
          Mais j’ai feuilleté l’intégrale avec la saga en Terre sauvage et Coulomb is nowhere to be seen. Et la saga de l’île de Muir est très correctement traduite (ce n’est pas celle de la revue X-men saga)

          Une BO pour moi ? Oh c’est gentil.
          Et Mojo rules ! Voilà (Comment ça je provoque un peu trop ?)

          • Bruce lit  

            Les traducteurs de Semic sont les mêmes que Panini : Duclos et Coulomb notamment.

          • Matt  

            Bah après je ne sais pas quoi te dire. Je peux juste te garantir qu’ils ont retraduit la saga de l’île de Muir et sans doute aussi la saga en Terre Sauvage vu que Coulomb n’est pas créditée sur le bouquin.

          • Matt  

            D’ailleurs tous les épisodes depuis la fameuse intégrale 1988 (II) ont été retraduits, même ceux déjà traduits chez Semic. Notamment les épisodes avec les reavers et Wolverine crucifié. Par Edmond Tourriol pour ce passage.
            D’ailleurs une fois n’est pas coutume, je trouve certains commentateurs sur amazon gonflés. Ils prétendent que la traduction pue parce que Jubilé parle comme une ado. Tourriol a même réagi dans les commentaires et pour le coup je suis de son côté. ça n’a rien à voir avec la mauvaise traduction Semic de l’époque, ni celle de Coulomb.

            Après je ne dis pas que tout est BIEN traduit (ils sont plusieurs traducteurs à se relayer). Je n’ai pas tout relu ni acheté. Mais c’est RE traduit^^ Garanti.

  • Matt  

    (désolé pour le double message mais j’ai un peu présumé du temps que j’avais avant le départ pour le boulot et j’ai du écourter mon commentaire)
    D’ailleurs ce qui est marrant dans les intégrales Panini, c’est que non seulement ils insèrent des sagas pourries (mais ça encore…c’est pas de leur faute si elles sont pourries) mais ils les insèrent mal. Par exemple cette fameuse saga « Days of Future Present » est coupée en 2 entre 2 intégrale. La première partie est à la fin de l’intégrale 1991 (I) et la 2eme partie A LA FIN AUSSI de l’intégrale suivante. La logique aurait voulu qu’elle soit au début non ? Ce qui fait qu’on se retrouve avec une saga dans laquelle Storm n’a pas encore retrouvée son corps d’adulte qui est publiée après la saga de la libération de Xavier dans l’espae où elle était redevenue adulte. Ce qui fait que c’est anarchique et pas du tout chronologique. Pour des intégrales qui sont basées sur des années, c’est lamentable.

    J’avais prévenu que je rendais à César ce qui lui appartient hein. La qualité d’impression est top, la traduction meilleure, mais Panini a toujours un tour dans son sac pour nous décevoir.
    Bon après si on se fout de ces épisodes, on peut bien ne pas les lire. Mais c’est là que je regrette, tout comme Tornado, que Panini ne fasse pas comme en VO avec des TPB ou des Marvel Masterworks qui ne s’encombrent pas de suivre les années mais qui contiennent souvent des sagas complètes qui ne sont pas coupées en 4.

    Sinon j’avais entendu que la saga de l’île de Muir ne devait pas être ce qu’elle est devenue mais que Claremont a du la boucler vite. Apparemment il préparait un truc depuis longtemps dans les épisodes des années 90/91 avec une Moira qui devenait bizarre, Polaris qui devenait plus grande et plus forte, le roi d’ombre qui manipulait Tornade gamine…mais c’était déjà un tel bazar ces années là que je me demande si même en ayant les coudées franche, cela aurait donné de bonnes choses. Je veux dire…Jean avec des tentacules, Storm qui meurt et revient dans un corps d’enfant, c’était quand même déjà un peu n’importe quoi sans que Claremont soit bridé par Marvel non ? Les craintes de Marvel étaient quand même peut être bien fondées.

  • Matt  

    A noter qu’il est un peu dommage que les épisodes de Bishop’s Crossing ne soient pas dans cet omnibus. C’est un peu étrange de voir Tornade présenter Bishop à tout le monde alors que personne ne l’a vu arriver.
    Il faudrait lire en parallèle le dernier tiers de cet omnibus et Bishop’s Crossing.
    Comme quoi Panini n’a pas le monopole des chronologies curieuses pour le coup.
    Ce n’est certes pas Jim Lee au dessin mais ça ne les a pas empêché pour le 1er Omnibus de publier 2/3 d’épisodes sans Jim Lee et de l’appeler « Omnibus Claremont/Jim Lee volume 1 »

    En VF l’arrivée de Bishop et la mort des Hellions ont été publiés après Muir Island et avant Mutant Genesis. De toutes façons on entre dans une période où les différentes séries X se déroulent en même temps et où il faut choisir de publier certaines choses avant d’autres. Et là j’oserai dire que le choix de Panini est pas mal^^ Puisque la première apparition de Bishop est chronologiquement publiée avant sa présentation aux X-men.
    Mais non ! Je ne suis pas un publicitaire de Panini déguisé. Mais il faut savoir le dire quand ils font des efforts.

    • Bruce lit  

      Je ne savais pas que Tourriol avait traduit du Xmen !
      Complètement d’accord avec toi sur l’ordre de parution bordélique de Marvel. Pour Panini, il y a un net effort ces derniers mois qui n’effaceront pas du jour au lendemain 20 ans d’amateurisme total.

  • JP Nguyen  

    Bon, j’arrive longtemps après la bataille mais je dois avouer que j’aime bien cette période. Je ne l’idolâtre pas non plus, mais y’a du bon.
    Jim Lee avait quand même un truc pour rendre les persos « classes ». Et malgré les anatomies maltraitées, le style fonctionnait bien pour du récit de super-héros. C’est aussi une question de dosage un peu magique. La preuve lorsque Marvel faisait bosser des « sous Jim Lee » (Art Thibert, Brandon Peterson, Andy Kubert à l’époque), et ben c’était moins bieng.
    Uncanny 275 est un des premiers comics VO que j’ai tenu dans mes mains. Ma grande soeur l’avait ramené d’un voyage à Londres. Je la bénissais d’avoir eu la main heureuse avec cette couverture triple de Jim Lee. Bon, cette fois là, les deux autres comics ramenés par ma soeur, c’était un Captain America par Gruenwald/Lim et un Avengers par Hama/Ryan/Palmer… J’étais aussi surpris de la mauvaise qualité du papier VO et de l’omniprésence des publicités… Et sinon, lire du Claremont en VO avec le niveau d’un collégien anglais seconde langue, c’était un peu chaud…
    Enfin, aujourd’hui j’ai réceptionné une fig de Jean Grey dans son costume des années 90. Je l’ai customisé vite fait car la tête était un peu foireuse. Maintenant Scott et Jean sont réunis (sur mon étagère, au moins…)

    • Bruce lit  

      @JP : Sans Jim Lee, je ne serais jamais revenu aux Xmen. Je relis actuellement Mutant Massacre et mon Dieu les dessins de Shoemaker, Simonson, JrJr, puis Silvestri et POrtaccio ces couleurs délavées, me rappelent pourquoi j’ai abandonné la série à l’époque.

      • Matt  

        Oh Silvestri ça a quand même de la gueule je trouve.
        La palme du moche c’est Jon Bogdanove !

        • Fred  

          Bogdanove. Moi j ai adoré la mini série x men/ 4 fantastiques où le dessinateur excelle assisté par terry austin. C est une grande réussite comparé à son passage sur le frossover génosha.

          • Matt  

            Ah merde c’est Bogdanove sur X-men/Fantastic four ?
            Oups ! Mea culpa alors. J’ai adoré aussi.
            Mais il lui est arrivé quoi sur X-tinction Agenda et Days of Future present ? C’est une purge visuelle.

          • Bruce lit  

            @Matt : BOgdanove est encré par Terry Austin dans FF Vs Xmen. Ceci explique sans doute cela…
            @Fred : FF Vs Xmen est une grande histoire. J’adore le début et la fin.

          • Matt  

            C’est vrai qu’on ne parle pas souvent des encreurs. Mais certaines fois, ils font tout le boulot les mecs. J’en ai pris conscience en voyant des dessins de John Buscema (déjà bons) puis des dessins de John Buscema encrés par Alfredo Alcala sur Conan. Pfiou…on dirait presque du Gustave Doré quand Alcala encre.

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