Pyrotechnique (X-Men Hellfire Gala)

X-Men: Hellfire Gala, par Jonathan Hickman et Collectif

Un article de PRESENCE

VO : Marvel Comics

VF : Panini

1ère publication le 5/05/22 – MAJ le 19/08/23

Tenue de soirée exigée
© Marvel Comics 

Ce tome contient les épisodes 21 de la série Marauders, 21 de la série X-Men, 1 de Planet Size X-Men, et 6 de S.W.O.R.D., initialement parus en 2021. Il fait suite, entre autres, à X-MEN BY JONATHAN HICKMAN VOL. 3 (épisodes 16 à 20) écrits par Jonathan Hickman. Il contient les couvertures originales de Russell Dauterman, Leinil Yu, Pepe Larraz et Valerio Schiti, ainsi que les couvertures variantes de Dauterman (*8), Phil Jimenez (*2), Lucas Werneck, Matteo Lolli, Schiti, David Finch, Terry & Rachel Dodson, Olivier Coipel, Ron Lim, Larraz. À la fin de l’épisode Marauders, se trouve la séquence supplémentaire incluse dans Classic X-Men 7, réalisée par Chris Claremont & John Bolton.

MARAUDERS 21 : écrit par Gerry Duggan, dessiné et encré par Matteo Lolli, avec une mise en couleurs d’Edgar Delgado. Sur l’île de Myklines, un protectorat de Krakoa, Sebastian Shaw en fauteuil roulant félicite Emma Frost sur la tenue d’un gala du Club Hellfire, en présence de Kate Pryde qui fait remarquer qu’elle était trop jeune pour participer aux précédents. Emma lui dit qu’elle n’a rien raté, et que le gala de ce soir aura le plus beau feu d’artifices. Les invités commencent à arriver pas bateau, par aéronef, par navette, par les portes de Krakoa. À New York, Tempo (Heather Tucker) accueille les Avengers devant la porte correspondante qui a été activée pour les humains non-mutants. X-MEN 21 : scénario de Jonathan Hickman, dessins et encrage de Nick Dragotta, Russell Dauterman, Lucas Werneck et Sara Pichelli. À 20h12 sur l’île de Myklines, Madrox propose un autre verre à Namor. Sur la terrasse, il est rejoint par Charles Xavier, toujours avec son casque de Cerebro sur la tête, et par Erik Lehnsherr. Namor demande à Charles comment se passe la construction de leur empire. Erik indique que les mutants sont prêts à proposer une place à Namor à la table du Concile silencieux : il décline. À 22h15, Cyclops attire l’attention des invités, et Jean Grey communique avec chacun par télépathie.

Félicitations aux mutants pour avoir conquis leur planète natale
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PLANET SIZE X-MEN : scénario de Gerry Duggan, dessins et encrage de Pepe Larraz, mise en couleurs de Marte Gracia. Dans l’espace, Magneto et Vulcan interceptent un astéroïde et ils provoquent sa chute sur une planète. Sur Terre, depuis l’île de Myklines, les invités assistent au feu d’artifice, saisis par son ampleur. S.W.O.R.D. 6 : scénario d’Al Ewing, dessins et encrage de Valerio Schitti, mise en couleurs de Marte Gracia. Sur Terre, à 01h10, après le spectacle pyrotechnique, Guardian écoute Henry Peter Gyrich qui essaye de le convaincre de rallier son point de vue. Doctor Doom demande à Captain America ce qu’il pense de ce à quoi ils viennent d’assister. La discussion se termine avec Doom assurant à Steve Rogers qu’un jour ce dernier aura besoin de son aide, et que lui, Doom, n’en fera pas un gala. À bord de la station Peak de SWORD, Abigail Brand expose la situation aux représentants des nations extraterrestres qui se tiennent devant elle et Storm.

Ce tome contient le dernier épisode de la série écrit par Jonathan Hickman, et qui avait donné une nouvelle impulsion aux mutants Marvel avec HOUSE OF X/POWER OF X (2019) avec Pepe Larraz & R.B. Silva. Il a ensuite écrit une minisérie : X-MAN: INFERNO (2021) avec Valerio Schiti & Stefano Caselli. D’un côté, le lecteur peut être un peu agacé de cette façon de regrouper les épisodes par événement, plutôt que par série, ou par scénariste : il n’a pas forcément envie de lire 3 épisodes écrits par d’autres, pour un écrit par Hickman. De l’autre côté, il sait que ce dernier avait pour mission de définir un nouveau statu quo pour les séries avec des mutants, et que c’est une étape dans son plan d’ensemble, à laquelle participent d’autres titres. Il retrouve donc la mise en forme généralisée à toutes les séries du moment, avec une page de crédit très formatée et très originale, une à deux pages de texte en fin ou milieu d’épisode. Ce tome commence avec l’invitation pour participer au gala. Puis dans le premier épisode du recueil, le lecteur voit les invités arriver, Emma Frost les accueillir, puis passer entre les groupes pour échanger quelques mots, en bonne maîtresse de maison. Les dessins sont dans une veine réaliste, avec un bon niveau de détails. Le dessinateur investit du temps pour s’assurer que chaque costume est conforme à celui que le superhéros porte dans la série où il apparaît mensuellement, et il a fort à faire avec plus de quatre-vingts personnages, y compris quelques célébrités comme Conan O’Brien, Prince Harry, Seth Meyers, etc. Il est bien secondé par un metteur en couleurs très méticuleux et très soigneux. Il n’y a que la nouvelle forme de la visière de Cyclops qui semble ridicule.

Je vais connecter tous nos esprits pour le spectacle.
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Les responsables éditoriaux ont choisi d’accoler une histoire réalisée en 1987, venant à l’époque compléter l’épisode 99 de la série Uncanny X-Men, initialement paru en 1976. Claremont & Bolton raconte les circonstances du gala au cours duquel Sebastian Shaw a pris la tête du cercle intérieur du Club Hellfire, une histoire tragique et superbement illustrée, qui vient montrer cette tradition sous une autre facette, plus meurtrière. Le lecteur passe ensuite à l’épisode écrit par Hickman et découvre qu’il ne s’agit pas du plat de résistance. Certes, il a invité Kevin Feige et George R.R. Martin à la fête, aisément reconnaissables, mais il raconte un passage délicat : comment Jean Grey parvient à convaincre les inviter de se prêter volontairement à une communion télépathique pour profiter du feu d’artifice. À nouveau, les dessinateurs effectuent un travail colossal en mettant en scène plus de 70 personnages qui doivent être tous identifiables même s’ils n’apparaissent que le temps d’une case. Dans la dernière séquence, Emma Frost a adopté sa forme diamant, avec une robe extraordinaire et elle est magnifique. Un grand épisode qui laisse le lecteur dans l’expectative quant à la nature du feu d’artifice. La réponse se trouve dans l’épisode suivant, écrit par Gerry Duggan qui donne l’impression d’avoir beaucoup appris de Hickman sur la structure d’un épisode, ou alors qui a bénéficié de son aide.

Pepe Larraz réalise une narration visuelle aussi spectaculaire que pour House of X : un régal de bout en bout car le feu d’artifice prend une ampleur sans commune mesure avec ce qu’attendait le lecteur, digne dudit récit. Le lecteur est à la fête, aux premières loges, encore mieux placé que les invités eux-mêmes. Au cours de cet épisode double, il assiste à une nouvelle ouverture de l’intrigue, emmenant les X-Men dans une position où ils ne sont encore jamais allés. Il s’agit de continuer à développer la logique d’une nation qui a retrouvé une population qui se compte en millions du fait de l’arrivée d’Arakko. Le lecteur identifie tout de suite cette idée comme émanant de Hickman, et parfaitement exécutée par Duggan & Larraz. La combinaison de ces talents réussit à faire vivre ce bouleversement au lecteur, et à faire exister les personnages qui ne se limitent pas tous à un costume coloré et des superpouvoirs. Le lecteur blasé sait bien que cette évolution peut être défaite à tout moment, qu’elle peut devenir ingérable du fait de son ampleur, si la coordination vient à faire défaut au sein des titres mutants. En attendant, cette évolution promet un potentiel de renouvellement des histoires, et constitue une amélioration de la situation de la nation des mutants, avec une facette politiquement incorrecte, puisque d’une certaine manière, ils ont fait mieux que la société des homos sapiens. Le tome se termine avec un épisode de la série SWORD, celle consacrée à l’équipe gérant la station spatiale Peak pour une observation des allées et venues d’extraterrestres autour de la Terre. Là aussi, le dessinateur s’avère très fort pour concevoir et réaliser une mise en scène pour de longues séquences de dialogue et de débat, et pour gérer les différentes races extraterrestres représentées. L’évolution apportée par le feu d’artifice place donc la nation des mutants face aux gouvernements des autres planètes.

Le feu d’artifice
© Marvel Comics    

Le temps est déjà venu pour Jonathan Hickman de clôturer son passage sur la série X-Men, qui fut frustrant dans la forme, car ne développant pas tout ce qui avait été installé et initié dans HOX/POX. Alors qu’il redoute une histoire en patchwork, avec chacun des quatre titres axés sur une équipe différente, le lecteur trouve une unité narrative qu’il ne pouvait pas soupçonner. La coordination entre les trois scénaristes est sans faille. Le premier épisode sert de prologue avec l’arrivée des invités. Le second fait fonction de préliminaires pour laisser le temps à chacun de papoter avec les autres. Le troisième constitue le spectacle pyrotechnique. Et le dernier sert d’épilogue pour commencer à initier les conséquences de cet événement.

Du point de vue de la narration visuelle, chaque artiste préserve l’unité esthétique de son épisode, avec l’exception de X-Men 21 au cours duquel le lecteur perçoit la différence entre chacun des quatre dessinateurs. Ce partage a permis à chacun d’entre eux de disposer du temps nécessaire pour fignoler ses pages, ce qui était indispensable au vu de la distribution de personnages, de la nécessité de mettre en scène des moments sans action, et de rendre compte de toute l’ampleur du feu d’artifice. Le lecteur en ressort curieux de savoir comment la nation mutante va gérer son nouveau statut, en croisant les doigts pour la coordination entre tous les titres concernés continuent d’être rigoureuse.

Et après ?
© Marvel Comics 

34 comments

  • JB  

    Merci pour ce tour d’horizon. Je me demande si ce n’est pas la première fois qu’un crossover ne se base sur aucun conflit. Du coup, il y a des petits détails qui semblent présager le pire pour le lecteur parano, du genre l’insistance des mutants pour que leurs invités portent les fleurs de Krakoa.
    Hasard du calendrier, l’article sort peu après le Met Gala 2022, rendez-vous annuel du gotha US marqué par les tenues extravagantes des stars qui y assistent. Cela ne serait pas l’événement qui a donné l’idée de toute la promo autour des tenues du Hellfire Gala ?

    • Présence  

      J’ignorais pour le Met Gala, mais maintenant que tu l’as dit, ça m’apparaît comme une évidence.

      N’étant pas un lecteur parano, je ne suis pas plus inquiet que ça. Dans les faits, j’ai envoyé un article à Bruce sur Way of X. J’ai lu le 1er tome de la nouvelle série par Gerry Duggan que j’ai bien apprécié. Et Inferno est dans ma pile. J’ai lu le tome 2 de SWORD d’Al Ewing, que j’ai également beaucoup aimé.

  • Jyrille  

    Hello Présence,

    « le lecteur peut être un peu agacé de cette façon de regrouper les épisodes par événement, plutôt que par série, ou par scénariste » : mais oui, surtout si on est un lecteur assidu. Tu dis souvent dans tes présentations si il faut avoir lu les tomes précédents. Ici, il faudrait dire qu’il faut avoir lu les centaines d’épisodes des X-Men pour comprendre de quoi il retourne. Cela reste une lecture pour initiés, ce que je ne serais jamais même si je connais Sebastian Shaw.

    Je suis étonné de voir que les auteurs incluent des personnalités réelles, je connaissais la tête de Seth Meyers sans être capable de le nommer.

    Je trouve tous les scans assez beaux (malgré une visière de Cyclope en effet assez ridicule), mais cela ne suffit pas pour un novice de se lancer là-dedans. Quoi qu’il en soit, merci de nous donner des nouvelles des mutants et de leurs évolutions, cela reste assez fascinant de suivre ce long soap par tes yeux et ceux des autres.

    • Présence  

      C’est vrai : c’est une lecture pour initié si on veut tout comprendre… mais certains initiés vont pointer du doigt des incohérences de continuité, de comportement, etc. Pas facile pour les auteurs de trouver le bon équilibre.

      Des personnalités réelles : de mon expérience, ça arrive épisodiquement, comme des présidents des États-Unis, ou des acteurs, des créateurs de comics. L’inconvénient pour l’éditeur est que ça date l’histoire, et que cette référence ne sera peut-être plus reconnue de personne dix ans plus tard.

      • Jyrille  

        Ah oui bien sûr, pour les spécialistes et les passionnés, c’est sans doute un événement important et des discussions enflammées. Là-dessus, je peux complètement comprendre. C’est comme les fans de foot ou de Star Wars.

        Je viens de lire un Goossens et là aussi des personnalités connues apparaissent : Goscinny, Bourvil, Hitler, même Tintin et Haddock. C’est en effet monnaie courante, mais j’en ai moins l’habitude dans les comics (ça m’avait fait bizarre lorsque j’avais lu le WANTED de Millar avec un personnage principal ayant les traits de Eminem, un autre sous ceux de Halle Berry et le dernier étant Tommy Lee Jones). Et pourtant, j’ai connu TDKR tôt, où on y voit Reagan, et Watchmen, où là c’est Nixon.

  • Tornado  

    Je ne pensais pas un jour être aussi largué de cet univers mais c’est arrivé.
    Je suis en train d’oublier mes lectures des X-men au fur et à mesure que le temps passe et je comprends de moins en moins le contenu des articles qui leur est dédié.
    Je pense que Cyrille a mis le doigt dessus : « cela reste assez fascinant de suivre ce long soap par tes yeux et ceux des autres : C’est ça en fait, un soap !
    Je regarde sur Wiki et je vois qu’une série comme LES FEUX DE L’AMOUR commence en 1975 et comptabilise aujourd’hui près de 13 000 épisodes. Et le lien avec les X-men est évident ! Ce dernier est un soap opéra super-héroïque, totalement hermétique aux non initiés, aux non fans. Aujourd’hui, je ne suis pas encore aussi étranger aux X-men qu’aux FEUX DE L’AMOUR, mais pas loin… Ce qui explique pourquoi je prends de plus en plus mes distances avec ces articles. Ne m’en veuillez pas…

    • Jyrille  

      Merci Tornado de confirmer que si on ne suit pas leurs histoires, cela devient très compliqué de comprendre les aventures de ces personnages !

      • Présence  

        Vos deux remarques me font prendre conscience qu’en tant que lecteur j’ai fini par adopter une forme d’approche de type continuité flottante : du moment que c’est que cohérent avec la situation du moment, peu m’importe que ce soit raccord avec des épisodes de 20, 40 ou 60 ans dans le passé.

    • Présence  

      Un soap opéra super-héroïque, totalement hermétique aux non initiés, aux non fans : d’un autre côté, on a tous commencé par un épisode, en plein milieu d’une histoire sans rien connaître aux personnages, et ça ne nous a pas empêché de tomber dedans.

      • Tornado  

        Je ne sais pas.
        Dans les années 80, peut-être. Dans les années 90, ça commence à devenir complexe de s’y retrouver et je me souviens avoir été régulièrement frustré d’apprendre que tel ou tel épisode ou événement avait été publié dans tel ou tel épisode de telle ou telle série annexe.
        Lorsque j’ai voulu lire le crossover OPERATION ZERO TOLERANCE par exemple, c’était à s’arracher les cheveux de retrouver les épisodes éparpillés dans je ne sais plus combien de séries. Je me suis alors contenté des épisodes principaux et on voyait bien qu’il y avait des trous béants.
        Lorsque je me suis risqué à lire l’omnibus ONSLAUGHT, où tout était sensé être relié, c’était le même casse-tête : Des trous béants du fait que tel épisode de telle série ajouté dans l’omnibus n’était pas tellement raccord avec le précédent (par exemple un épisode de la série X-MAN suivi d’un épisode de la série WOLVERINE, suivi d’un épisode de la série X-Force, suivi d’un épisode de la série CABLE, suivi d’un épisode de la série UNCANNY X-MEN…), puisque avant tout raccord avec sa propre série que je n’avais pas lue…

        Plus tard encore, les deluxes dédiés à LA SAGA DU MESSIE étaient également plein de trous béants. Franchement, ce n’est pas une sinécure de suivre cet univers. Il faut vraiment décider à un moment de sauter le pas, le gouffre, le précipice. Et là, tout est fait pour que le lecteur devienne complétiste à un moment donné s’il veut tout saisir.
        Entre ça et le fait que la continuité ait tellement été malmenée (pour être gentil), inutile de dire que pour un lecteur comme moi (lecteur non mainstream, pas amateur d’ongoing), c’est très rébarbatif.

        • Bruce lit  

          L’époque Morrison malgré ses défauts permettait d’avoir une vision beaucoup plus centrée comme lors des premières années CLaremont. Le run de Josh Weddon aussi.

          • Présence  

            100% d’accord sur le périmètre plus compact des épisodes de Morrison et de Whedon.

        • JB  

          Pourtant, le crossover OTZ est assez simple à suivre : chaque série est isolée des autres. Iceberg rameute Sabra, Marrow et Cecilia Reyes pour faire face à Bastion, Wolverine tente d’échapper aux Sentinelles humaines dans sa série avec Jean Grey et Scott Summers, Jubilee est captive de Bastion dans Gen X…

          • Eddy Vanleffe  

            Par rapport à tout ce que vous dites, je pense que le nœud c’est qu’il faut aimer ce qu’on lit. En manga il y a aussi des séries fleuve, les jeux vidéos parfois se poursuivent sur des dizaines de jeux que seuls quelques passionnés collectionnent (au hasard Pokemon)
            le lien avec les feux de l’amour est évident et particulièrement voyant et pénible quand c’est…mauvais en fait…
            quand c’est bon, on ne le voit pas, tout simplement, par l’ingéniosités des intriques, le rythme, les dialogues percutants etc…
            aujourd’hui les trucs longs ne sont plus vraiment ce qui est recherché. on le voit même à la tv où les saisons diminuent et raccourcissent.
            cette obsession du numéro 1 et cette question récurrente de savoir où ça commence? est assez récent en comics (20 ans?)
            après je suis trop dedans pour avoir les même difficultés d’immersion. j’aime bien chercher les numéros qui me manquent ( uniquement sur les séries que j’aime, je ne suis pas fou) la BD étant mon seul luxe, je cherche beaucoup!
            Pour les mutants, je pense (et je l’ai déjà dit dans je ne sais plus quel article) qu’on a tout dit depuis longtemps et que depuis on picore les uns les autres les « fan-fic » qui nous plaisent.
            je suis tout a fait ok avec l’idée que ceux de Hickman puissent être considérés comme géniaux par tout un nouvelle génération de lecteur passionnée par cette direction du titre. mai s pour moi ce sera « non merci »

        • Présence  

          Tout est fait pour que le lecteur devienne complétiste à un moment donné s’il veut tout saisir : je partage entièrement cet avis, c’est l’objectif de l’éditeur, vendre le plus possible de camelote.

      • Jyrille  

        Oui Présence, c’est vrai, ça m’est arrivé. Surtout avec les séries télé je pense (typiquement, MARVEL’S AGENTS OF S.H.I.E.L.D.). Si c’est le cas, cela devient problématique : on a envie de tout connaître, ce qu’il y a eu avant et après.

  • Eddy Vanleffe  

    j’ai feuilleté cet Event, pas de manière exhaustive.
    j’ai immédiatement rejeté et terminé totalement la lecture, même de loin des X-Men…
    là a été survendu un EVENT uniquement basé la peoplisation des héros qui mettent des robes de soirée pour invitent le reste de l’univers à un loto et un apéro-dînatoire. le tout s’auto congratulant comme à la cérémonie des Oscars… car c’est ça les futurs combats de super héros à l’avenir Amber Heard contre Johnny Depp…imaginez bientôt Susan Storm montrer des documents qui montrent Fatalis essayer de lui mettre la langue sans consentement…
    l’intérêt de l’event? les tenues… comme pour Barbie…
    c’est pour moi du simple gâchis de papier, d’artistes aussi, les pauvres…
    « qu’est-ce- que t’as dessiné toi? »
    « Moi ? crisis on Infinite Earths », et toi? »
    « un défilé Dior chez les mutants »

    OUCH!

    • Présence  

      Puisque nous sommes entre nous et que cette histoire ne soulève pas les foules, voire elle presque l’unanimité contre elle, je me permets un gros divulgâcheur : son intérêt ne réside pas dans le gala, mais dans l’avènement d’une nouveauté majeure concernant la planète Mars.

      Pour ma part, je trouve amusant que les scénaristes s’essayent à autre chose que l’ordinaire. En l’occurrence, peu de superhéros organise une soirée gala. Je peux comprendre qu’on estime qu’il y a une raison à ce que des superhéros n’en organise pas. Si j’ai bien compris, l’organisation du 2ème gala des mutants est en cours, et il est probable que je n’y assisterai pas.

      • Jyrille  

        Mais il y a des soirées de gala organisées par les héros de et dans THE AUTHORITY…

        • Eddy Vanleffe  

          si c’est le premier épisode de Millar il me semble.

          Je pourrais être d’accord en fait sur le concept (un gala, pourquoi pas? ça change) si ça avait été accompagné d’une intrigue, un truc à la game of throne où les noces pourpres sont fascinantes) mais en fait on a Fatalis qui bouffe des petits fours et une annonce comme au superbowl! il n’y pas de tension, de suspense etc…
          et on flirte avec les trucs qui m’indisposent dans la réalité, c’est à dire le monde des paillettes, La nouvelle Noblesse de robe etc…

        • Présence  

          Je n’ai pas lu les épisodes de Mark Millar, ce qui me rassure sur le fait que je ne m’en souvienne pas. 🙂

          Pour moi, l’intrigue se situe en arrière-plan, et n’arrive qu’avec le changement d’état de Mars. Rétrospectivement, le positionnement politique et diplomatique des uns et des d’autres acquiert une autre saveur.

        • Présence  

          A l’époque, j’avais décidé de rester sur la version d’Ellis & Hitch, très carrée, sans avoir envie de me lancer dans des épisodes de Millar & Quitely, entrecoupés par une autre équipe, et pas vraiment dans l’esprit de la première mouture.

        • Jyrille  

          Oui mais finalement, ayant tout relu récemment, ça passe bien (et puis comme toujours Urban fait un super boulot d’édition…). Je sais que si tu lis ça un jour, ce sera en VO, mais si cela arrive, je serais très curieux d’avoir ton retour, Présence.

  • Kaori  

    J’ai suivi et survolé cet événement à sa sortie en single VO, je n’ai jamais réussi à apprécier.
    Le seul numéro qui était pas mal car assez drôle, c’était HELLIONS, et visiblement, il n’est même pas dans le trade !
    Toute la partie commerciale m’a agacée, avec ces tenues qui sortaient et où tout le monde s’exclamait « ouah ! » … Euh on est chez les X-Men, là ?! On s’extasie sur des tenues de soirée ??
    Bref, non je n’ai absolument pas adhéré à cet évent. Comme dit JB, et il n’y a même pas de combat (sauf dans HELLIONS où c’est un bordel sans nom ^^; )

    Donc d’accord avec Eddy sur ce coup-là 🙂

    Mais continue de nous raconter tout ça, Présnece, moi j’ai pas le courage de me lancer là-dedans, je regarde juste d’un œil, comme on ferait avec un soap lessivé, mais où on s’est attaché aux personnages… Bien vu l’analogie avec les FEUX DE L’AMOUR, Tornado ! Et Présence a raison, on peut accrocher en plein milieu quand même 🙂

    Pas de BO ?

    • Présence  

      L’épisode Hellions est dans le recueil VF. De mon côté, j’ai pris la version light de cet événement, n’ayant pas d’appétence pour lire la totalité.

      J’avais proposé cette BO à Bruce : le droit de faire la fête.

      https://www.youtube.com/watch?v=pYoN9OraOWM

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Présence,

    pas encore lu (oui car je n’ai pas encore rendu ma carte de la secte X) donc je vais éviter de me faire spoiler. L’article a l’air bien 🙂

    Les commentaires qui suivent sont savoureux.

  • Bruce lit  

    Alors pour le coup, parce que je n’irai pas au bout, j’aimerais bien que tu me spoiles Présence : toutes les énigmes posées par hickman ont un sens oui ou non ? Les Xmen sont possédés ? Pourquoi agisse t-ils ainsi ? On n’a plus jamais revu Moira, si ?
    Et si certains se sont offusqués de voir Fatalis pleurer le jour du 11 septembre, moi ça me choque de voir les Xmen le recevoir pour un gala après avoir héberge des tyrans et des génocidaires. Politiquement ça me reste en travers de la gorge…
    Ca et le gala nouveaux riches….

    • Présence  

      Les énigmes posées par Hickman : à voir dans Inferno que je n’ai pas encore lu.

      Le gala et les invités : il me semble me souvenir de ton avis sur les X-Men des années 2010 dans un article aussi enflammé que passionné. Si j’en ai retenu quelque chose, c’est que ce ne sont plus tes X-Men.

  • Bruce lit  

    Oui mais au delà de ça, voir Fatalis prendre l’apéro avec Steve ROgers, ça ne choque que moi ?

    • Eddy Vanleffe  

      Non, non je te rassure…

    • Présence  

      C’est la notion de continuité glissante que j’évoquais plus haut. En ce moment dans l’univers partagé Marvel, Victor von Doom n’est pas revenu en odeur de sainteté, mais il est reconnu en tant que chef d’une nation. L’inviter n’est pas un plaisir, mais ne pas l’inviter est une erreur diplomatique et stratégique. Les Fantastic Four sont même allés assister à son mariage, et il est le parrain de Valeria. Dans ce contexte-là, son invitation, sa présence et le côtoyer deviennent cohérents, même si inconfortables.

      • Bruce lit  

        Je comprends et je comprends que ça puisse plaire. Je trouve simplement malsain et dangereux de faire tomber les héros dans des versants politiques. Que les comics soient politiques, soit. Que nos héros en fassent, non, je n’aime pas ça. Le camp du bien se définit selon des valeurs et non pas des intérêts. C’est nauséabond et surtout trop contrôlé par Disney pour être sincère (pour moi)
        Tu ne m’as pas dit : je veux vraiment que tu me spoiles : quel est l’intérêt de ce feu d’artifice et son impact sur les Xmen.

        • Présence  

          La terraformation de Mars qui devient la planète des mutants avec son propre gouvernement, et donc une nouvelle puissance.

          • Bruce lit  

            Oh punaise….
            Donc, ils ne sont plus terriens, ni américains. Qu’ils y restent…
            Misère…

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