QUAND UN ALIEN SE PREND POUR THE THING ! (Venom)

VENOM par Daniel Way & Collectif

Par TORNADO

VO : Marvel Comics

VF : Panini Comics

© Marvel Comics

Ce petit article propose d’exhumer une (relativement) vieille série estampillée VENOM, aujourd’hui tombée dans l’oubli, alors que le personnage est actuellement au summum de sa popularité.

Publiée discrètement il y a maintenant plusieurs années dans le magazine SPIDER-MAN (2ème série), du N°45 au N°65 (sauf N° 50, 56 et 61) par les éditions Panini Comics, elle est l’œuvre du scénariste Daniel Way.

Une série publiée si discrètement en VF, qu’elle ne fera jamais la couverture du magazine dans lequel on pouvait la lire…
© Marvel Comics / Panini Comics

Régulièrement, Marvel Comics accueille une poignée de scénaristes venant s’installer durablement et faire plus ou moins la pluie et le beau temps pendant quelques années. A l’heure où j’écris ces lignes, Jason Aaron, Chip Zdarsky, Charles Soule et dans une moindre mesure Jonathan Hickman dominent les lieux. Il fut un temps où Daniel Way trônait chez l’éditeur et on l’a vu sur pléthore de titres, avec une longévité prononcée sur deux personnages en particulier, parmi les plus populaires : DEADPOOL et WOLVERINE.

Le fait est que le souvenir de son travail est plutôt mauvais. Car effectivement, ses runs respectifs ne sont jamais cités parmi les plus importants, les plus réussis ni les plus célèbres dédiés à leurs personnages respectifs (on pense notamment à Chuck Austen parmi les scénaristes détestés rétroactivement, et l‘on citera probablement bientôt Charles Soule parmi cette race d’auteurs médiocres ayant squatté les fauteuils du Marvelverse).

Toujours est-il qu’au milieu de ce marasme, il y a cette série VENOM qui mérite qu’on y revienne, ne serait-ce que pour une raison en particulier : Elle est sacrément originale au beau milieu du paysage marvellien de l’époque !

Une esthétique cartoon assez… particulière…
© Marvel Comics

Cette version de VENOM est donc une très longue maxi-série de 18 épisodes et elle est  respectivement illustrée par Francisco Herrera, Paco Medina et Skottie Young. Parue initialement entre 2003 et 2004 (en pleine heure de gloire des MARVEL KNIGHTS), il ne s’agit pas d’une histoire autour du personnage d’Eddie Brock, ni de Flash Thompson, ni même de Mac Gargan (pour citer les principaux hommes qui ont revêtu le costume du monstre). Pas du tout.
En réalité, il s’agit plutôt d’une variation réalisée autour du concept même de l’alien parasite autrefois costume (noir) de Spiderman !

Pour mémoire, Venom est un symbiote, une créature extraterrestre ramenée par Spiderman d’une autre planète depuis les GUERRES SECRETES (maxi-série crossover des années 80). Ce monstre se transforme alors en costume pour son hôte et vit en symbiose avec lui. Mais il est extrêmement dangereux et belliqueux, ce qui constitue un danger à la fois pour l’hôte dont il peut rapidement prendre le dessus, et pour son entourage, évidemment…

Tout commence, ici, aux abords d’une station scientifique dans les paysages glacés du nord du Canada. Une jeune femme militaire, Jodie Robertson, s’approche de la station isolée et sonne à l’interphone. Un simple aidez-moi en forme de râle suffit pour l’avertir qu’un danger de taille l’attend à l’intérieur. Car les lieux abritent un symbiote extraterrestre qui semble s’être libéré de ses geôliers scientifiques…

Le grand méchant pabo…
© Marvel Comics


Quatre parties distinctes fragmentent la totalité de la maxi-série :
1) SHIVER est un remake très fidèle du film THE THING de John Carpenter, un grand classique de la science-fiction (lui-même remake d’un film de 1951). Tout se passe dans le nord du Canada.
2) RUN, qui se passe toujours au Canada et qui poursuit le fil de la précédente partie, sert surtout à répondre à une question existentielle primordiale et essentielle pour l’humanité entière que tout le monde a dû se poser à un moment ou un autre : Que se passerait-il si le symbiote s’emparait de Wolverine, de son squelette indestructible en adamantium, de ses griffes rétractables et de son pouvoir auto-guérisseur ?
3) PATTERNS fait office de préquelle aux deux parties précédentes et dévoile l’essentiel du mystère. Nick Fury, le Shield et les  4 Fantastiques sont de la partie. Ce segment peut également être lu comme un hommage au film ALIEN, LA RESURRECTION, avec ses histoires de clonage et d’expériences scientifiques malsaines, visant à faire d’une créature extraterrestre une arme absolue…
4) TWIST est le dénouement de l’histoire. Spiderman et Eddie Brock se joignent au cortège !

Gare au Venomwolverine (ou au Wolverinevenom) !
© Marvel Comics

Moult défauts dans l’ensemble :
– Les dessins sont épouvantables. Atroces. Cauchemardesques. Immondes. Tous les dessinateurs optent pour un même style humoristique hypertrophié qui vous infligera une abominable torture pour les yeux de la première à la dernière page. Attention à la nausée ! Gare à la gueule de bois ! L’ignoble Skottie Young commence ici son massacre de l’univers Marvel. Mais les deux autres ne sont pas mal non plus…
Bref, un style de dessin qui ne plaira qu’à une minorité de lecteurs de comics ayant un penchant pour les dessins extrêmement cartoony, à la limite du fétichisme.
– La série est violente et il y a beaucoup de morts. Oh ! ce n’est pas un défaut. Au contraire, il s’agit plutôt d’une bonne surprise de la part de Marvel, généralement très frileux à ce niveau (mais pas en 2003, quand l’éditeur lorgne sur l’exemple des séries Vertigo de son rival DC). Non, le problème réside encore dans les dessins caricaturaux qui amenuisent l’impact de toute cette violence. C’est carrément dommage ! On en revient donc à cette frilosité dont on parlait juste au-dessus. Et du coup, le récit est amputé d’au moins la moitié de son intensité.
– La série est trop longue et répétitive. 12 épisodes auraient été suffisants.
– La fin est beaucoup trop abrupte. Beaucoup de questions demeurent sans réponses, sachant que la série est définitivement bouclée. C’est carrément frustrant et plutôt suspect quant au fait que le scénariste maîtrise totalement les fils et les multiples directions de son histoire !
– C’est un peu trop bordélique. Trop de personnages et de sous-intrigues finissent par parasiter la lisibilité de l’ensemble.

Humberto Ramos ? Même pas !
© Marvel Comics

Et pourtant ! il plane un parfum terriblement excitant et un rythme implacable assez jouissif tout au long de cette lecture. On retrouve un peu les sensations de road movie horrifique du run de Bruce Jones sur THE INCREDIBLE HULK ! C’est fun, décomplexé (sauf sur la question du dessin qui atténue la violence du scénario) et haletant. On ne s’ennuie jamais et on se laisse prendre par la main au fil du récit comme un enfant ébahi par un bon film de Monstres !

Les références aux films de science-fiction cités plus haut relèvent moins du plagiat que de l’hommage énamouré. L’intrigue, à base de conflit ancien et universel est très ambitieuse. Et Venom fait vraiment peur (seul point positif de ce style de dessin aux physiques hypertrophiés) !

Bref : une bonne lecture de série B version comic book, sans prétention pour se vider l’esprit et se défouler, en retrouvant tout ce que l’on a aimé dans les films de science-fiction mettant en scène des monstres terrifiants (un sous-genre du film de SF dans lequel on trouve des trucs comme TREMORS, THE BLOB, PREDATORS ou STARSHIP TROOPERS). Et un bon point pour Daniel Way, qui livre là quelque chose d’un peu plus original que la moyenne de l’industrie du comic book super-héroïque.

Loin d’être un chef d’œuvre, parasitée par des dessins horribles et un style cartoon insupportable et hors-sujet, voilà tout de même une sympathique petite série auto-contenue, sans révolution mais tout à fait divertissante. A ranger à côté du CARNAGE de Gerry Conway, par exemple…


36 comments

  • Présence  

    J’avoue tout : j’ai développé un a priori négatif à l’encontre des talents de scénariste de Daniel Way, avec un récit qui trouve grâce à mes yeux : Starr le tueur; dessiné par Richard Corben.

    Je n’ai pas lu ces épisodes de Venom : merci pour cette découverte. N’ayant pas d’allergie pour Skottie Young 🙂 , je pourrais tout à fait les lire.

    Une variation réalisée autour du concept même de l’alien parasite : une bonne idée, effectivement.

    Humberto Ramos ? Même pas ! – Excellent comme légende, elle m’a bien fait rire.

    Un bon point pour Daniel Way, qui livre là quelque chose d’un peu plus original que la moyenne de l’industrie : une belle formule également, dans laquelle je retrouve certaines de mes impressions pour des comics de superhéros… que je juge à l’aune du tout venant superhéros industriel.

  • Surfer  

    En 2003/2004 j’étais à fond dans les comics.
    Mais, je ne me suis pas intéressé à cette Maxi-série.
    Tu expliques pourquoi : les dessins
    Effectivement très cartoony mais aussi avec une approche Manga qui rend le mélange indigeste 🤢

    Mon problème est, pour que je puisse m’investir dans la lecture d’une BD il faut que les dessins m’attirent. Si ce n’est pas le cas, je passe mon chemin et du coup, je peux louper des trucs sympas.
    Ce que tu présentes aujourd’hui semble avoir quelques qualités :
    Le concept même de l’alien parasite sans symbiose avec Mac Gargan, Flash… Et le clin d’œil aux films classiques de SF.
    Mais bon, trop peu et un peu tard pour que je revienne sur cette série B version comic.

    La BO: Du bon rock progressif dans son classicisme. Un long instrumental avec une belle ambiance sonore.

  • Eddy vanleffe  

    Daniel Way….pas d’avis!
    je n’aime pas classer les auteurs dans une catégorie méprisante, mais c’est vrai que le travail de Daniel Way, Duane Swierczynski, Cullen Bunn, Chrales Soule, me laisse totalement indifférent comme si je ne lisais rien…(indé ou pas)
    je classerais bien aussi Jeff Lemire, mais c’est plutôt ses thématiques qui m’ennuie (tu lis REMI SANS FAMILLE c’est bon t’as fait le tour) …je conçois qu’il soit apprécié.

    le style cartoony? celui de Mac Farlane, j’aime bien mais celui de Ramos, je hais! je trouva ça moche! Par contre j’ai squatté le blog d’un fan de lui et il partageait ses illustrations et attention! c’est un mec qui sait TRES BIEN dessiner, c’est juste que l registre qu’il a choisi pour les super héros, ça ne me convient pas du tout. à la limite je l’ai préféré sur CRIMSON, un sorte de Buffy en comics…

    l’histoire que tu décris, elle a quand même l’air chouette et je ne pense pas que que le dessin atténue la violence, pléthore de manga d’horreur sont dessinés parfois de manière très simples et sont de vraies bombes et je pense notamment à Kazuo Umezz’

  • JB  

    Merci pour cette synthèse de la série de Way.

    Avis hérétique en ces augustes lieux, mais j’aime bien le style manga de Ramos, de Skottie Young ou encore du regretté Carlos Meglia (j’aime beaucoup OUT THERE ou REVELATIONS). En l’occurrence, l’approche graphique d’Herrera et de Young (je mets Medina à part) n’était pas surprenante à l’époque puisque, dans les mêmes temps, Ramos illustrait SPECTACULAR SPIDER-MAN avec notamment une histoire où figure le véritable Venom et Eddie Brock.

    Complètement d’accord sur la fin abrupte, même s’il y aura une suite avec le run de Cullen Bunn sur le personnage et l’arrivée de Mania, nouvelle incarnation de ce clone de Venom.

    • Tornado  

      J’imagine bien qu’il y a des amateurs de ce style de dessin, sans quoi il n’aurait pas perduré autant (et je sais bien qu’il y a des fans hardcore de Skottie Young), mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi !
      En tout cas, ma veine provocatrice n’a pas résisté à la tentation de déverser quelque fiel ! 😅
      Je comprends l’idée d’atténuer la violence par le dessin au style humoristique, mais je n’accroche pas à l’idée. Pour moi on ne doit pas faire dans la demi-mesure. Mais oui, sans Walt Disney, pas de conte macabre à la Blanche Neige ou La Belle Au Bois Dormant à destination du grand public. En revanche, je trouve Walt Disney meilleur et plus beau que Skottie Young !

  • zen arcade  

    « L’ignoble Skottie Young »

    Je me fiche de cette série Venom que je n’ai pas lue et que je ne lirai certainement jamais mais je ne peux pas te laisser écrire ça sans réagir.
    Je veux bien admettre que le style de Skottie Young n’est pas le plus adapté à cette histoire de Venom et qu’il y a sans doute un miscasting de la part de Marvel mais ça n’empêche pas que Skottie Young.est un très grand dessinateur. Son boulot sur l’univers du Magicien d’Oz pour Marvel est une pure merveille. Six mini-séries extraordinaires. Si tu as l’occasion, jette un oeil dessus, je ne vois pas comment tu pourrais ne pas réviser ton commentaire lapidaire.
    Ses quelques épisodes pour la série New X-Men sont super beaux.
    Et en plus, il est en train de devenir un scénariste vraiment intéressant avec notamment la très belle série Middlewest chez Image (avec l’excellent Jorge Corona au dessin)..J’entends beaucoup de bien aussi de ses Strange academy sur lesquels il va falloir que je me penche.

    La BO : zzzzzzzz…..

    • zen arcade  

      Tiens, en regardant la biblio de Skottie Young, je me rends compte que j’avais aussi aimé sa mini-série sur les New Warriors avec Zeb Wells au scénario. Reality check. Ca fonctionnait super bien.

      • JB  

        Ah oui, l’histoire de TV Réalité qui, du coup, est pratiquement le prologue de CIVIL WAR ^^

    • Tornado  

      Le Magicien d’Oz par Skottie Young : J’ai lu la 1° mini. Il a fallu que me retienne de ne pas la balancer aux chiottes pour pouvoir la revendre…
      C’est sans intérêt. L’histoire racontée platement, avec des cellules de textes, et des dessins minions racoleurs. Du fétichisme en BD.

      • Eddy vanleffe  

        pourquoi fétichisme?
        j’ose à peine demander parce que j’ai l’impression que la réponse va balayer au bazooka les 3/4 de ma bibliothèque… ^^

        • Tornado  

          Je tente d’expliquer pourquoi dans la chronique du CIVIL WAR TOME 0. En gros, c’est racoleur dans le sens où le lecteur s’excite sur la tonalité et l’état d’esprit du dessin plus que pour ce que ça raconte. Et surtout c’est orienté. Il s’en dégage une sorte de « jeunisme », très enfantin, qui pour moi fait retomber le genre dans une sphère d’où j’étais content qu’on soit sorti à partir de Frank Miller. Dans la série Venom, l’orientation du dessin entre pour moi en conflit avec le scénario.
          Mais je sais que c’est un avis très personnel. Comme je l’écrivais pour la mini de Zeb Wells : « Tout le monde aime Skottie Young sauf moi ! » 😅

          • zen arcade  

            Oz, c’est une vraie série all-ages qui s’adresse autant aux enfants qu’à un lectorat plus âgé. Je trouve ça super que des propositions comme cela puisse exister.
            Ca n’a rien à voir avec du jeunisme.
            Et s’il faut que le genre super-héroïque se limite à du grim & gritty en mode réaliste pour qu’on puisse y trouver son compte, je trouve ça bien triste.

            Chez Skottie Young, ce que j’apprécie, c’est le dynamisme, le sens du mouvement, la pêche incroyable de ses planches.
            C’est l’opposé d’une « excitation sur la tonalité et l’état d’esprit du dessin », au contraire, il y a pour moi une immersion immédiate que je trouve bien plus réussie que dans le travail de tant d’artistes « réalistes » aux dessins figés.

            Bon, on ne se mettra de toute façon pas d’accord. 😉

          • Eddy vanleffe  

            Je ne suis pas fan de Scottie Young mais je ne le connais que par rapport sans doute à ce qu’il a fait de plus mauvais, c’est à dire sa production Marvel:
            la mini New Warriors, c’est juste non, à mon niveau. on prend des personnages qu’on connait pas, on les bousille est on repart… cette mode Là, je l’ai jeté à la poubelle très tôt bien avant que la mode ne s’essouffle.
            Pour le dessin j’ai rien contre, mais c’est pas ma tasse de thé.
            après tout son délire avec les Marvel babies… j’ai rigolé aux deux premières que j’ai vues et après je suis passé à autre chose…enfin ses mini marvel, pour moi c’est de la brave merde. pas drôle du tout. Si tu veux faire de la parodie va réviser ton Gotlib ou ton Arragonès et reviens après. ce n’est ni corrosif, ni recherché, ni bien amené… aucun sens du gag.
            sur ce qu’il a pu faire en tant que vrai auteur, je suis convaincu qu’il doit être bien meilleur. simplement, pas attiré jusque là, j’ai pas poursuivi.
            Le magicien d’oz n’est pas non plus un univers qui m’attire à la base.
            sur le fétichisme, je reconnais ta marotte de la forme/fond qui doivent ne pas être trop dissonants.
            je pense pour ma part qu’un artiste dessine comme il le peut et le sent. les webtoons coréens actuels d’horreur ont souvent un graphisme minimaliste.
            je ne pense pas que le lecteur cherche un retour à l’enfance là dedans.

        • zen arcade  

          Je ne comprends pas non plus cette histoire de fétichisme, ça doit sans doute être un truc de puriste… 🙂

          Les Oz de Skottie Young, tout le monde adore à la maison.
          Je les ai lus aux filles en traduction instantanée de l’anglais au français. Et puis, elle les ont relus en français. Pour moi, ça a été un ravissement total.

          J’aimerais bien savoir en quoi les dessins sont « racoleurs ».

          • zen arcade  

            Les Oz de Chauvel et Fernandez, c’est très beau aussi.
            J’aime beaucoup Enrique Fernandez.
            Dans sa production récente, je recommande chaudement son diptyque Hammerdam dont le deuxième volume est sorti chez Ankama en début d’année.
            Super bd jeunesse. Ma plus jeune fille adore et moi aussi.

          • Jyrille  

            Merci pour le conseil, je ne connaissais pas Hammerdam. Ca a en effet l’air très beau, reste à savoir quand les prendre car mes enfants n’en sont plus…

  • Jyrille  

    Merci pour la présentation Tornado. Je ne crois pas avoir lu un seul Daniel Way (juste son homonyme de nom Gerard), ni un seul Venom. Bon par contre tu vas hurler (désolé 1) mais j’aime bien toutes les planches que tu as mises ici, enfin tous les scans quoi… ça ne me dérange pas ce style si c’est bien fait. C’est vrai que parfois on dirait du Humberto Ramos.

    Mais bon, je ne vois pas quand je pourrais m’intéresser à ça 😀

    La BO : oh bon sang ça fait longtemps que je n’avais pas retenté l’écoute d’un Camel ! Surtout que je n’ai dû essayer que les albums Mirage et Moonmadness (je viens de vérifier) donc bon… celui-ci est inconnu au bataillon pour ma part. C’est pas du tout ma tasse de thé, je m’y ennuie ferme, c’est trop poli et propre, ça ne me remue rien… (désolé 2)

    • Tornado  

      La BO : L’émotion par l’épure. Peu de note, pour un maximum d’émotion. C’est ce que je recherche en musique (je ne supporte pas le bruit. Il faut vraiment que j’accroche émotionnellement pour aimer un titre hard). John Lasseter est souvent comparé à David Gilmour. Ce titre, un classique, n’y est sûrement pas pour rien. Il y a plein de versions live que les fans préfèrent encore à cette version studio.

      • Tornado  

        (Andrew Latimer, pas John Lasseter 🙄)

        • Jyrille  

          Alors peu de notes pour un maximum d’émotion pourquoi pas (je suis fan de Jeff Buckley et là je me refais Radiohead) mais dans ce cas précis, je n’en ressens aucune…

  • Tornado  

    C’est bien à ça que servent les commentaires : Contrebalancer le contenu d’un article en permettant à tout le monde de donner son avis. On voit ici qu’il y a bien des amateurs de ce style de dessin que d’autres (surtout moi) ne parviennent pas à supporter.
    Si je trouve ça racoleur c’est parce que ça plonge le lecteur dans un état d’esprit plutôt larvaire. C’est aussi pour ça que je ne suis pas très friand de certains mangas et/ou animes qui prennent le parti-pris du « kawaï » (pour ne pas dire que je déteste ça). C’est immersif, c’est sûr. Mais l’adulte en moi n’y arrive pas (à plonger dedans).

    • Jyrille  

      Je peux comprendre. Mais pour les enfants, ou notre ancien enfant personnel, c’est très agréable non ?

      • Tornado  

        Tout dépend de ce que ça raconte. Une histoire d’horreur ? Non je n’ai pas envie d’un dessin kawaï.
        Pour LE MAGICIEN D’OZ, ce n’est pas tant le dessin qui m’a consterné, c’est la platitude de l’adaptation : Des planches monotones avec des cellules de texte qui racontent littéralement l’histoire. C’est un livre d’illustration, quoi.
        Bon sinon moi les planches de l’article je les trouve vraiment atrocement laides. Histoire de goût, donc. Skottie Young ce n’est pas moche effectivement (aucun doute sur ses qualités de dessinateur) , mais ça me crispe par son côté enfantin extrêmement connoté. Quand j’étais ado, j’avais un copain de classe qui passait son temps à dessiner des skatters et des surfers dans un esprit très hip hop. A l’âge adulte il décorait des devantures avec exactement les mêmes dessins. Il n’avait pas grandi ! Ce décalage avait fait tilt dans mon esprit : J’avais grandi, pas lui. J’avais fait des études, j’étais parti ailleurs, j’avais changé en profondeur. Je pense que cette expérience m’a vraiment marqué. J’ai développé un rejet pour ce type d’esthétique qui consiste à rester « coincé » dans l’adolescence, période de ma vie que j’ai personnellement détesté.
        Si les autres lecteurs arrivent sans soucis à passer d’un esprit ado à un truc adulte facilement, tant mieux. Mais en tout cas je ne changerai pas d’avis sur la mocheté de ces planches ! 😀

  • Matt  

    J’ai bien lu l’article. Le souci semble être le dessin. Et je n’aime pas trop non plus. Même si je peux le supporter avec une histoire sympa.
    Après…pas envie de chiner les magazines. Ce serait plus sympa en librairie. Surtout que le prix de près de 20 magazines ça doit faire mal aussi à présent.
    Et n’étant pas en présence d’un chef d’oeuvre non plus…je passe pour l’instant.

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Tornado,

    je garde un assez bon souvenir de cette série. Pourtant à l’époque, en effet, je l’ai relayé dans l’anecdotique dans la revue Spider-Man. Déjà le personnage de Venom ne m’a jamais intéressé sauf dans sa lutte intérieure avec Peter Parker. Et à l’époque je n’avais pas les codes pour appréhender cette série.

    Mais depuis une seconde lecture m’avait permis d’y prendre du plaisir. Exactement comme une bonne vieille série b, sans prétention surtout avec des références finalement assez évidentes mais qui doivent parler aux geeks.

    Alors oui Daniel Way n’est pas Alan Moore mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. Et en s’éloignant des éternels récit de super héros sur des scénarii éculés il rend une copie pas dégueu du tout.

    Allez je pousse le bouchon, même graphiquement, car on voit bien le cahier des charges lui demandant ne pas s’éloigner de la patte graphique Marvel , j’aime assez. Francisco Herrera peut effectivement être vu comme un clone de Ramos, mais comme j’adore ce dernier. Paco Medina fait une nouvelle fois office de bouche trou dans un style lisse, passe partout mais lisible. Aucun souvenir de la prestation de Skottie Young que je ne suis plus depuis longtemps, étant devenu à mes yeux une caricature de lui même avec ses trop nombreuses covers navrantes trop mimis à l’humour pour moins de 5 ans.

    On se met à rêver de ce qu’un Mike Perkins (CARNAGE), un RM Guera, un Kyle Hotz, un Sam Kieth (qui a illustré Venom dans MARVEL COMICS PRESENTS) ou un Bill Sienkiewicz aurait pu produire comme effet sur ce scénario.

    Et puis à l’époque Marvel osait. Certes ce n’était pas du VERTIGO mais à l’image du RUNAWAYS de Brian K Vaughan, cela sortait des sentiers battus du mainstream. Le VENOM de Daniel Way comme RUNAWAYS faisait partie de la vague TSUNAMI à côté de MYSTIQUE, EMMA FROST ou WOLVERINE SNIKT! par exemple.

    • Tornado  

      « Skottie Young que je ne suis plus depuis longtemps, est devenu à mes yeux une caricature de lui même avec ses trop nombreuses covers navrantes trop mimis à l’humour pour moins de 5 ans » : Dans mes bras !

      « On se met à rêver de ce qu’un Mike Perkins (CARNAGE), un RM Guera, un Kyle Hotz, un Sam Kieth (qui a illustré Venom dans MARVEL COMICS PRESENTS) ou un Bill Sienkiewicz aurait pu produire comme effet sur ce scénario » : Dans mes bras (bis) !

      « A l’image du RUNAWAYS de Brian K Vaughan, cela sortait des sentiers battus du mainstream. Le VENOM de Daniel Way comme RUNAWAYS faisait partie de la vague TSUNAMI à côté de MYSTIQUE, EMMA FROST ou WOLVERINE SNIKT! par exemple » : Oui, j’ai lu et aimé toutes ces minis sauf SNIKT ! (je ne l’ai pas lu), ainsi que le VENOM DARK ORIGINS de Zeb Wells, d’ailleurs (tiens ! Il faudrait que j’en fasse l’article !).

  • Matt  

    Pour le débat du dessin, ma foi il faut de tout. Je ne pense pas qu’un style de dessin soit problématique en soi. Mais c’est vrai que ça ne colle pas avec tout type d’histoire, d’ambiance.
    Mais oui, il est aussi fort possible que le dessin « mignon » puisse être intentionnel pour atténuer la violence si on est chez Marvel en dehors d’un truc comme le label Max.
    Mais on touche aux limites du mainstream et des choses possibles. C’est comme avec les blockbusters au ciné qui doivent permettre aux enfants de venir aussi pour être plus rentable. Donc pas de sang, ou peu, ou édulcoré, etc.

    J’étais pour ma part fan du design du personnage de Carnage dans l’univers de Spidey quand j’étais plus jeune. Parce qu’il donnait l’impression d’être horrifique, sanglant, un peu écorché. Mais il faut bien avouer que malgré tous les crimes horribles qu’on lui attribue, les histoires le mettant en scène sont rarement top et ne distillent pas de peur non plus…pour des questions évidentes du public visé. L’horreur et le mainstream super héroique ça se marrie mal

  • Bruce lit  

    Entre Daniel Way, Skottie Young et un clone (!) de Ramos, je ne lirai ça que sous la torture ou que si la vie de mes enfants en dépendait.
    Qu’importe si le fond est mature. Je n’ai aucune confiance en ce scénariste et effectivement ces planches sont affreuses.
    La BO : c’est quelque chose quand même ces noms de groupes prog’ : Gaspacho, Chameau, il doit bien y en avoir un qui s’appelle Judo…
    Bon, c’est de la musique d’ambiance sympathique qui s’écoute et s’oublie pour ma part.

    • Tornado  

      Dans mes bras !!! 😀
      Pour la BO, je suis sûr qu’en te forçant un peu, peut-être davantage pour les versions live, tu pourrais y trouver quelques sensations gilmouriennes… (par contre l’album est à éviter absolument. Seul ce titre est bon (un peu comme le titre de Jeff Beck que je t’avais proposé)).

      • Bruce lit  

        Ben disons que tant qu’à faire, j’ai désormais ENDLESS RIVER.

  • JP Nguyen  

    Je trouve les dessins montrés plus moches que du Ramos. De ce dernier, j’ai lu il y a quelques temps Révélations, sorti dans les années 2000, et sans être tip-top, ça se lit bien. Sur les planches montrées dans l’article, c’est le festival des gueules en biais. Je n’adhère pas du tout à cette esthétique.
    Daniel Way… j’ai cliqué sur son tag en bas d’article mais je n’ai retrouvé que l’article de Bruce sur ses Thunderbolts… Je n’ai jamais compris pourquoi Marvel lui avait confié tout un tas de séries à une époque, la majorité de ce que j’ai lu de lui m’avait semblé laborieux, fade et indigeste.
    Etant un peu maso, je serais presque tenté de me replonger dans sa maxi-série Wolverine Origins, afin de vérifier si je n’avais pas manqué quelque chose à l’époque…
    Sinon, sur l’horreur dans le mainstream avec les symbiotes, j’ai un vague souvenir d’un one-shot de Carnage écrit par Ellis et dessiné par Kyle Hotz, publié en VF dans le Mag Marvel, aux débuts de Panini…

    • JB  

      Je suis un public facile, j’aime bien le début du WOLVERINE ORIGINS (plutôt une série régulière, si je ne me trompe pas) de Daniel Way jusqu’à ce que ses histoires se fassent phagocyter par l’arrivée de Romulus.
      Sinon, il y a eu 2 one-shots sur Carnage, de Kyle Hotz à chaque fois et pour l’un écrit par Warren Ellis (Marvel n°7) et l’autre par David Quinn (Marvel n°18)

  • Kaori  

    « Sur les planches montrées dans l’article, c’est le festival des gueules en biais. Je n’adhère pas du tout à cette esthétique. »

    Voilà. JP a résumé exactement ce que je n’aimais pas dans ce style graphique. Le principe des covers ne me dérange pas, et parfois, oui, je dois avoir un humour de moins de 5 ans, parce que j’aime bien.
    Mais toute une série, faut vraiment que ça soit top.

    STRANGE ACADEMY, ça passe.

    Mais là, Vénom, c’est pas un truc qui m’attire…

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