Rien ne se perd, rien ne se crée (Bullshit Detector BATMAN de Grant Morrison)

Bullshit Detector BATMAN de Grant Morrison

Un article de JB VU VAN

VO : DC Comics

VF : Panini Comics, Urban Comics

Profitez bien, vous ne verrez pas un Batman majestueux en dehors de la couverture !
© DC Comics
© Urban Comics

Le run moderne de Grant Morrison sur Batman court sur 4 séries régulières et une mini-série. Comme il s’agit d’un gros morceau et que je dois consommer le Momo avec modération pour ma tension, je vais commencer avec le premier gros arc, les épisodes de Morrison illustrés principalement par Andy Kubert et Tony Daniel sur le titre BATMAN, qui va de Batman & fils à l’épilogue de Batman RIP.

Les numéros en question, BATMAN n°655 à 658, 663 à 669 et 672 à 683, ont entre autres été publiés chez Urban Comics dans Grant Morrison présente Batman Intégrale tome n°1. Tout comme Urban, je vais joyeusement zapper le crossover LE RETOUR DE RA’S AL GHUL, que les histoires ultérieures ignorent de toute façon.

Pas de Stéphanie Brown à l’horizon, mais des spoilers dans l’article

Batman et Robin, Tim Drake, ont passé plusieurs semaines à s’attaquer aux criminels de Gotham. Lors d’une dernière crise, un déséquilibré habillé en Batman touche le Joker d’une balle en pleine tête avant de succomber lui-même à ses blessures. C’est le début d’une période d’accalmie dans la ville. Après ces semaines intenses, Bruce Wayne a du mal à se détacher de son identité de justicier. Sur les conseils d’Alfred, il va assister à une soirée mondaine à Londres. Il y fait 2 rencontres : la mannequin et cheffe d’état Jezebel Jet, mais surtout Damian, un fils qu’il ignorait avoir eu avec Talia Al Ghul. Après avoir déjoué les plans de Talia, Batman voit plusieurs menaces se profiler : à Gotham, émergent de faux Batmen et sèment le chaos. Et lors d’un rassemblement de héros internationaux, un étrange groupe, le Gant Noir, fait son apparition et semble s’intéresser de très près au justicier de Gotham.

Batman montre l’étendue de ses qualités de pédiatre
© DC Comics

Quand un nouveau lecteur de comics demande comment découvrir Batman, vous pouvez être certains de retrouver les mêmes recommandations : BATMAN : ANNÉE 1, THE KILLING JOKE et le run de Morrison sur le personnage. Il faut dire que le run de Momo est tentant pour découvrir le héros de Gotham. En effet, il s’agit d’un point d’entrée qui ne nécessite pas de connaître la continuité du personnage et, en même temps, est conçu pour explorer la vie entière de Batman. Grant Morrison propose en effet une synthèse du héros, avec l’ambition d’intégrer toutes ses facettes, du vigilante des années 40 au sombre aventurier des années 80, en passant par la flamboyance du Silver Age. Morrison ramène Batman au traumatisme qui l’a créé, la mort de ses parents, en lui donnant un fils, Damian, et en le mettant face à des figures parentales négatives : Talia et Simon Hurt, le machiavélique cerveau derrière le Gant Noir qui, qui plus est, prétend être Thomas Wayne lui-même. Bref, un Morrison qui se veut ambitieux et bien moins perché qu’à son habitude.

Sauf que…
Commençons par le commencement, le grand bouleversement, l’arrivée (ou le retour, mais nous y reviendrons) du fils de Batman, Damian. Bruce Wayne se découvre un fils ! Comment va-t-il réagir ? … Il s’en bat les steaks, mais d’une force ! Après avoir engueulé le garnement pour avoir tabassé Alfred, presque tué Tim Drake et décapité un homme, Batman voit Damian et Talia disparaître dans une explosion. Que fait-il ensuite ? Bruce Wayne va skier avec sa nouvelle romance, Jezebel Jet. Alors, oui, on apprendra que Batman fait hors écran un test de paternité, mais il s’inquiète peu pour son fils, dont le lecteur découvre qu’il est si grièvement blessé qu’il doit se faire remplacer tous les organes. Hormis le crossover LE RETOUR DE RA’S AL GHUL, on ne verra plus Batman croiser Damian, même lors de BATMAN RIP où Talia et son gosse reviennent prêter main forte aux alliés de Batman.

Non pas que Batman soit plus brillant avec Tim Drake, son fils adoptif. La faute aux impératifs du scénar : Grant Morrison s’intéresse à Batman et multiplie les artifices pour écarter Drake. Blessé par Damian, outré par le fait que Batman lui ait caché le résultat du test de paternité… Le seul arc où il a un rôle est celui de la réunion des Batmen de toutes les nations, où il n’est guère qu’un sidekick parmi d’autres.

L’avatar de Morrison, un taré qui parle d’indices incompréhensibles
© DC Comics

Tiens, justement : le second story arc qui réunit les Batmen de toutes les nations (ou le Club des héros) est un exemple d’intégration d’une continuité que l’on croyait oubliée. Grant Morrison part du principe que toutes les histoires de Batman, des années 40 à 2000, sont en continuité… d’une manière ou d’une autre. Ainsi, la création des Batmen de toutes les nations remonte aux années 50. Pour les récits les plus fantaisistes, comme le Batman de Zur-En-Arrh, on apprend que c’est le résultat d’expériences scientifiques ou mystiques d’isolation, visant à reproduire la folie du Joker. Le truc, c’est que le choix de ce qui est réel ou pas est à géométrie variable. Bat-Mite, un alien de la 5e dimension ? Complètement improbable, c’est donc forcément une hallucination ! Sauf que Morrison avait utilisé plusieurs êtres de la même dimension dans son run sur JLA… Un autre exemple ? La mort d’Alfred et sa résurrection sous l’identité de l’Outsider sont non seulement arrivées, mais savoir qu’elles étaient réelles est un élément décisif pour le story arc LAST RITES qui conclut le run de Momo sur la série BATMAN. Bref, Morrison choisit un peu au pif ce qu’il conserve ou rejette comme des illusions, au lecteur de deviner ce qui est vrai ou pas.

Mais si seulement c’était le seul problème. C’est bien beau de tenter une synthèse en faisant en sorte que toutes les histoires soient vraies d’une manière ou d’une autre. Encore faut-il rester cohérent avec les aventures les plus récentes du héros. Ainsi, dès le premier numéro de Morrison sur le titre, Alfred signale à Bruce qu’il a besoin de se détacher de son identité de Batman, et l’encourage à prendre un congé. Très bien, bonne idée. Ce n’est pas comme si Bruce revenait à peine d’un congé sabbatique d’une année entière, pris pour ces mêmes raisons à l’issue d’INFINITE CRISIS… Autre incohérence, Talia Al Ghul. Elle a pris la place de son père aux côtés de sa sœur Nyssa dans BATMAN: DEATH AND THE MAIDENS de Greg Rucka avant de reprendre toute l’organisation, ce qui est son poste au début de la série. Sauf que l’histoire de Greg Rucka s’achevait avec Talia qui reniait fermement son amour pour Batman afin d’embrasser sa destinée. Le seul but de Talia dans le run de Momo ? Former un couple avec le justicier de Gotham, ou lui pourrir la vie s’il refuse. Morrison montre une aussi bonne maîtrise du caractère de ses personnages que dans son run sur les X-Men, c’est-à-dire inexistante.

Une belle métaphore : Bruce Wayne se vautre dans les poubelles
© DC Comics

Morrison n’apporte rien de nouveau au mythe. Un fils à Batman ? Bruce Wayne a légalement adopté Jason Todd et Tim Drake. Des secrets de famille honteux ? Un run de GOTHAM KNIGHTS a joué avec l’idée que Bane était le fils de Thomas Wayne. Un Joker renouvelé ? Celui que propose Morrison dans ce premier run n’est guère glorieux. À part se trancher verticalement la langue et défigurer un sbire, le personnage n’a absolument aucun impact sur le déroulement de l’histoire. À la décharge de Morrison, le Joker sera utilisé de façon originale dans BATMAN & ROBIN. Les Trois Fantômes de Batman ? Une inspiration manifeste du Chant de Noël de Charles Dickens, mieux adapté à l’univers de Gotham par le tandem Loeb/Sale. De plus, parmi ces fantômes, celui du passé, le Batman armé qui représente les débuts du personnage, ne fait qu’une apparition éclair avant de mourir. Les 2 autres, un Bat-Brute et un Bat-Démon, ressemblent fort à Bane et à Azrael (le Bat-Démon va d’ailleurs finir par reprendre le rôle) sans avoir l’intérêt de leurs prédécesseurs. Un Batman brisé dans BATMAN: RIP ? Déjà vu dans BATMAN: LE CULTE ou encore BATMAN: VENOM, sans le tour de passe-passe qui fait que le héros était déjà préparé et avait tout anticipé. Contrairement à Morrison, Jim Starlin et Dennis O’Neil n’hésitent pas à rendre leur héros faillible. L’attirance de Batman pour les femmes vénéneuses ? Déjà exploré dans BATMAN n°390 en 1985. Et je ne parlerai pas de l’idée de Batman enterré vivant, honteusement piquée à John DeMatteis qui l’avait soumise à plusieurs reprises à DC Comics avant de l’utiliser pour LA DERNIÈRE CHASSE DE KRAVEN. Mais Morrison jalouse probablement à JM DeMatteis ses analyses psychologiques de ses héros…

L’ironie dans cette tentative de synthèse du personnage (objectif avoué de l’auteur), c’est que Grant Morrison en démontre lui-même la futilité dans ses histoires. Et je ne suis pas certain que Momo en soit conscient… En effet, dans BATMAN n°680, le héros fait face au Joker. Celui-ci a appris les expériences que Batman s’est infligées pour reproduire sa folie et le nargue. Pour reprendre la traduction de Khaled Tadil : “Ils me disent que tu t’es mis dans cet horrible pétrin parce que tu voulais comprendre ce que c’était d’être à ma place ? Ha ha. Tu crois qu’il est question de symbolisme et de structures, d’allusions et d’indices. Non, Batman, ça, c’est du Wikipedia.” Durant cette première partie de son run, Grant Morrison récupère ici et là des bouts d’histoires de Batman, mais peine à mon sens à produire quoi que ce soit de cohérent. Le problème, c’est que Morrison ne sait pas écrire des personnages, il écrit des concepts.

Dans le jargon, on appelle ça une sortie de route…
© DC Comics

En effet, vous pourriez vous dire qu’au moins, on a enfin droit à une écriture mature sur BATMAN. Que dalle, les histoires de Morrison sont manichéennes en diable, sans aucune profondeur. La grande motivation du Gant Noir ? Faire s’affronter le Bien et le Mal et faire en sorte que le Mal l’emporte. Même les noms des antagonistes sont transparents. Sans parler de Simon Hurt, dont le nom évoque la douleur, Batman semble faire une énorme révélation lorsqu’il déclare qu’il savait depuis le début que Jezebel Jet était mauvaise. Pourtant, le nom lui-même est une indication : la Jezabel biblique tente de détourner le roi et le peuple d’Israël de Dieu. Dans BATMAN, Jezebel Jet essaie de persuader Batman d’abandonner sa carrière de justicier, qu’elle lui présente comme un passe-temps infantile. Toujours sur les noms, le lecteur aura une pensée émue pour Damian. Au vu du flash-forward ou rêve prémonitoire de BATMAN n°666, il semble évident que le nom est inspiré de l’antéchrist des films LA MALÉDICTION. Vous me direz, Morrison reprend les conventions classiques des noms de comics. Je vous répondrais que les aventures qu’il écrit sont toutes aussi naïves que celles de l’époque.

Je vous mets au défi de me citer un morceau de bravoure, une scène mémorable de ce run qui n’ait pas été mieux faite ailleurs. Pour moi, Morrison se complait à tourner les personnages iconiques en ridicule. Et ce, dès BATMAN n°663 et sa narration en prose sur la transformation du Joker, qui se réinvente en un Clown plus violent et sadique (mais qui, rétrospectivement, ressemble physiquement à celui incarné par Jared Leto dans SUICIDE SQUAD…) La narration, grandiloquente à souhait, adopte le point de vue du Joker et semble décrire une métamorphose quasi physique et grandiose. Mais le Joker lui-même ne se rend pas compte que la réalité est toute différente et que sa prestation est loin d’être à la hauteur de ce qu’il imagine. Pour reprendre le texte (ici traduit par Françoise Effosse-Roche) :“”Je vais te laisser vivre, mais ce serait mieux si tu me ressemblais davantage”, dit le Joker, sauf qu’on entend “jjé fleffé fif, méf fe fré mieu fi fu mreffemblé dafanfaf.”” Dans le final de BATMAN : RIP, le Joker se fait même envoyer accidentellement dans le décor et sort ainsi de l’histoire… Batman n’échappe pas lui-même à ce sabordage et se fait littéralement piétiner par la Bat-Brute dans une scène qui se veut un hommage à Knightfall mais qui rappelle davantage les memes sur Yamcha.

Morrison va quelque peu redresser la barre et apporter quelque chose de nouveau avec le tandem Dick Grayson et Damian, puis l’idée d’une gestion mondiale de Batmen par Wayne contre une menace globale. Mais la majeure partie de cette première phase m’a paru parfaitement inutile. Franchement, contentez-vous de lire BATMAN & FILS pour vous préparer à BATMAN & ROBIN et le story arc L’île de Monsieur Mayhew pour BATMAN INCORPORATED. Le reste n’est que du bruit, de la redite sans grand intérêt.

Morrison laisse son empreinte sur Batman (du pied gauche ?)
© DC Comics

BO du jour : Un message d’amour pour le Batman RIP de Momo :

54 comments

  • Eddy Vanleffe  

    T’aimes te faire mal…L’histoire où BW revient du fin fond de la préhistoire..j’ai zappé les morts/retours à la con, c’est vraiment le truc que je ne lis plus. je saute ces RTT de héros pour mieux relire les aventures où c’est fini.

  • Tornado  

    Je vais vraiment essayer de finir ce run avant de le revendre. Par curiosité intellectuelle et parce que c’était prévu. C’est un gros morceau de pop culture que j’ai envie de connaitre, quitte à dauber dessus éternellement… Et puis, c’est quasiment une des dernières fois que je m’impose ce genre de lecture de comics. Après ça, ma bibliothèque sera quasiment expurgée (me reste encore deux Morrison à lire quand même avec MULTIVERSITY et ses classiques de la JLA). Tout le reste ne sera que bonus et plaisir. Les super-héros, j’ai fait le tour de la question. Je ne garde que le strict essentiel.

  • Tornado  

    GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN TOME 5 : LE RETOUR DE BRUCE WAYNE.
    Une mini-série racontant la résurrection de Bruce Wayne après sa mort pendant FINAL CRISIS.
    C’est hallucinant. Fascinant. Je peine à trouver les mots…
    C’est la résurrection d’un super-héros la plus nawak qu’il m’ait jamais été donnée de lire. Pire que celle de Steve Rogers. Et de loin.
    Six épisodes pour noyer le lecteur dans un torrent d’hallucinations et de délires scientifico-psychédéliques nébuleuses. Ce n’est même pas incompréhensible. C’est juste… édifiant !
    Morrison me fascine : A ce stade de sa carrière, il n’a plus besoin de faire d’efforts pour soigner la chute de ses histoires puisque son public de lecteurs est suffisamment vaste. Du coup, il y va à fond ! il s’en tape ! L’expression « tirée par les cheveux » atteint ici son paroxysme. Elle est galvaudée ! Il faut en inventer une nouvelle !
    Le couple scénaristique « promesse/paiement » n’existe plus. Ça ne sert plus à rien. Morrison peut promettre des réponses de malades sur le cheminement de cette résurrection, il n’en apportera aucune ! C’est le voyage qui importe, pas l’arrivée !
    Au final, le lecteur s’enfile six épisodes qui alignent des révélations et des mystères plus incroyables les uns que les autres (sur les origines de la famille Wayne et le mythe de la chauve-souris depuis la nuit des temps, couplés à celle de l’équation anti-vie inséminée par Darkseid depuis la préhistoire) pour aboutir sur… que dalle ! Youhou !!! Vous pouvez oublier tout ce que vous venez de lire, ça n’a servi à rien ! Tout n’était que… pur délire.
    Formidable…

    • Bruce lit  

      More ! More !
      J’adore lire des retours si intelligents sur Gland Morrison.
      J’avais flairé l’embrouille dès la moitié des INVISIBLES que je suivais assidûment depuis un article dans SCARCE.
      A quelques exceptions près, quelques arcs de ses Xmen, Supergods,WE3, Arkham Asylyum, c’est du charlatanisme.

  • Tornado  

    GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN TOME 6 : BATMAN CONTRE ROBIN.

    C’est le tome le moins pire. Et un final correct pour ceux qui suivent le run depuis le départ et qui désirent s’arrêter là.
    C’est mieux surtout parce que le scénario redevient linéaire, sans ruptures et ellipses foutraques comme c’était le cas sur… les 5 tomes précédents (surtout les quatre premiers) !
    Morrison fait ici comme il a fait sur les X-men (d’ailleurs -SPOILER- il refait avec le Joker exactement ce qu’il avait fait avec Magneto : Le faire revenir par le biais d’un nouveau type masqué (plutôt sympa) qui cachait son identité) : Il boucle son arche narrative en revenant enfin à quelque chose de plus facile à suivre, en faisant enfin exister certains personnages (c’est vraiment très bien ce qu’il fait là avec Damian, en lui donnant une vraie raison existentielle de rejoindre la bat-family).
    Le problème est que le mal est fait. Bien plus encore que sur les X-men et sur les autres trucs alambiqués de type SEVEN SOLDIERS ou FINAL CRISIS, les fils de son intrigue et la résolution finale autour du Gant noir et du Dr Hurt sont tirés par les cheveux à un tel point que c’en devient grotesque. Là, j’ai vraiment du mal à comprendre les lecteurs qui ont été bluffés et qui ont trouvé ça génial : Non ! Ça se VOIT comme le nez au milieu de la figure que Morrison a balancé trois milles idées sur les tomes précédents comme des pièces de puzzle jetées sur le sol, sans avoir aucune idée de comment reconstituer ce puzzle dès le départ, et en recollant le tout à l’arrache. Le constat est irréfutable : C’est peut-être bourré d’idée, mais c’est infiniment hyper-mal raconté ! Un foutoir sans nom.

    Je n’ai pas encore revendu le tout. Donc, en attendant j’enchaine sur les deux derniers tomes sans être sûr de finir : Effectivement, à ce stade, Morrison s’engouffre dans tout ce que je n’aime pas dans cet univers : La mutiplication (king size et encore très indigeste, à en croire le 1° épisode) des batmen, batgirl et autres bat-bidules dans BATMAN INCORPORATED…

  • Tornado  

    Ça y est, j’ai vendu le tout. Mais j’ai eu le temps de tout lire même LA RESURRECTION DE RA’S AL GHUL (c’est nul) !
    Comme souvent avec Morrison, c’est la dernière ligne droite qui est la plus sympa. Dans la 2° partie de BATMAN INCORPORATED (GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN TOME 8 : REQUIEM), on revient au feuilleton trépident, où les épisodes se succèdent de manière linéaire et haletante.
    Pour autant, ce n’est vraiment pas de la bonne came. C’est bien trop foutraque et bordélique pour qu’on puisse dire que le final retombe sur ses pieds. La fin est torchée (il n’y a pas du tout de vraie fin puisque le corps de Robin est dérobé), la continuité est aux fraises (ce dont je me fous mais quand même, il y a de ces détails qu’on ne peut pas rater (bon, il connait l’identité de Batman finalement le commissaire Gordon, ou pas ??? c’est hallucinant !)).
    Au final, je peux dire que je n’aime vraiment pas ce run de Grant Morrison. Un bon gros nawak torché à la truelle, transformé en délire arty indigeste. Du Morrison en roue libre de très mauvais goût. Je ne comprends pas que certains d’entre vous puissent marcher dans la combine. Mes yeux de lecteur, relativement aguerri à ce stade, me disent bien que ce n’est pas bon. L’auteur n’a pas les moyens de ses ambitions au final et semble avoir avancé sous acide du début à la fin. C’est un peu facile…

    • Bruce lit  

      Je l’aime mon Tornado.
      Car il fait partie de mon école ! Allez jusqu’au bout d’une œuvre pour dire qu’il ne l’aime pas. Intégrité et abnégation.

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