SACRE DÉFI FANTASTIQUE (Les livres dont vous êtes le héros)

Focus : Les livres dont vous êtes le héros.

1ère publication le 17 décembre 21- MAJ le 17/12/22

Un défi fantastique signé EDDY VANLEFFE

Tout mes remerciements à Cyrille pour le soutien et le coup de main sur la relecture et la mise en forme. Vous pouvez lire un article cousin ici :

Celui par lequel tout a commencé
©1982-Peter Andrew Jones-Gallimard-Folio jeunesse

Il est tôt le matin et comme à votre habitude, vous avez besoin de votre dose d’articles sympas à lire. Vous soufflez machinalement sur votre café brûlant. Vous voulez le terminer rapidement, tant vous êtes impatient de pouvoir vous jeter sur votre portable afin d’avoir votre fix de Bruce Lit.  Fébrile, vous cliquez sur le raccourci et ça y est! La page noire parée d’un drôle de damier apparaît enfin.  C’est Eddy Vanleffe qui signe le papier du jour.

Si vous ne supportez pas sa prose immature de maniaque qui écrit comme il parle, vous pouvez bifurquer sur un de vos autres sites préférés et aller au 14.
Si au contraire vous appréciez les facéties de ce pauvre hère qui n’a jamais su vieillir vous pouvez continuer au paragraphe 2.

Si vous avez l’habitude du blog , vous savez probablement  que les rédacteurs, conformément aux règles de la dissertation au lycée aiment partir de ce qui les touche au plus fort de leur intimité (non mais c’est une image, le reste c’est entre mon proctologue et moi) pour élargir au général et ainsi réaliser que le public partageait souvent leurs émotions avec des expériences similaires.  Vous allez vous retrouver propulsés soudainement au sein des univers les plus délirants de la littérature enfantine à savoir les livres jeux.

Si vous voulez skipper la contextualisation nostalgique, vous pouvez vous dirigez vers le paragraphe de votre choix allant du 4 au 9.
Si cet article vous gonfle déjà, allez donc voir au 14 si j’y suis.
Sinon vous pouvez lire le paragraphe 3.

La  feuille d’aventure! Chouette on peut gribouiller sur son bouquin!
© Gallimard-Folio Jeunesse

Au milieu des années 80, le jeu vidéo s’installe dans les salons et les mondes imaginaires, jusque-là cantonnés à la littérature, trouvent un nouveau support pour concrétiser monstres, princesses rebelles, châteaux hantés et autres fantasmagories. 
Comme tout progrès, le deuxième effet « kiss cool » fut de creuser les inégalités sociales par l’accès à la technologie. La console vint immédiatement faire concurrence à un autre loisir dispendieux : le jeu de rôle, dont le mètre étalon restera toujours DONJONS ET DRAGONS créé par Gary Gygax. Lors de ces jeux, plusieurs joueurs, après avoir appris par cœur plusieurs centaines de pages de règles, se réunissent autour d’une table et passent des heures à remplir des feuilles de statistiques pour enfin pouvoir commencer le début d’une partie qui pourra durer jusqu’à la journée.

C’est là que réside l’idée de génie d’un dénommé Steve Jackson et de son complice Ian Livingstone : tout condenser sous la forme d’un petit bouquin de poche autonome qui n’a pas besoin d’autre matériel qu’un crayon et qu’une paire de dés. Pour ce faire, ils reprennent à leur compte un vieux jeu littéraire qui consiste à découper l’intrigue en paragraphes parmi  lesquels le lecteur pioche pour pouvoir participer à l’histoire. C’est ingénieux, ludique et surtout très simple. Donc c’est accessible.

Pour leur coup d’essai, nul besoin de se claquer un neurone. LE SORCIER DE LA MONTAGNE DE FEU sera un scénario basique de quête d’heroïc-fantasy familière à tous les joueurs afin de vérifier si le public retrouve bien toutes les sensations des jeux de plateaux. Un méchant sorcier terrifie la région, il habite un dédale de couloirs au fin fond d’un volcan où il a apprivoisé un dragon. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de rentrer dans son repaire, le débusquer, le tuer et choper plein de pièces d’or en récompense. Ce pitch déclinable à l’infini sera désigné plus tard sous le vocable : « porte-monstre-trésor ».

À chaque endroit, une énigme à résoudre, un monstre à combatte et le plein d’aventures épiques.  Ce premier tome lancera une première collection sous le nom « Fighting fantasy » traduite chez Gallimard par les fameux « Défis fantastiques ». Très rapidement l’éditeur va diversifier le catalogue et ce sera bientôt toute une panoplie de livres-jeux qui passionneront les adolescents tout en les dirigeant lentement vers le jeux de rôle, ou la littérature fantastique et ses grands auteurs, voire même la bande dessinée, qui va puiser largement dans ce folklore, comme dans LA LÉGENDE DES CONTRÉES OUBLIÉES ou les CHRONIQUES DE LA LUNE NOIRE (le truc à repérer, c’est le titre à rallonge) sans oublier l’animation japonaise avec LES CHRONIQUES DES GUERRES DE LODOSS ou SLAYERS.

Si votre but principal dans la vie c’est de trucider du dragon, déloger un vampire, fouiller un tombeau ou conquérir un royaume enchanté, vous pouvez passer directement au paragraphe 4.
Si vous préférez vivres des aventures sérieuses historiques il serait plus indiqué de choisir le paragraphe 6.
Si votre marotte est plutôt de résoudre des énigmes policières, des indices seront disséminés au paragraphe 7.
Vous avez soif d’espace et de voyages intersidéraux, on vous dénichera quand même quelque chose en paragraphe 8.
Vous aimez vous faire peur, vous pourrez frissonner au paragraphe 9.
Mais si vous préférez les univers parodiques, vous pourrez mous en payer un bonne tranche au paragraphe 10.
En revanche, dans le cas où vous  voudriez vous refaire l’intégrale d’Emile Zola, vous récolterez ce que vous sèmerez au paragraphe 14.

Voilà une table pour tout simplifier et se passer des dés. MMMhhh… Refilez moi des dés par pitié !!!
©Gallimard-Folio Jeunesse.

La part du lion va donc au genre du « médiéval fantastique » et du « sword and sorcery ». Un genre qui n’avait que peu les honneurs du cinéma mais qui s’est développé de manière spectaculaire dans la littérature populaire notamment dans les pulps américains. Depuis le CONAN de Robert E Howard, LE CYCLE DES ÉPÉES de Fritz Leiber, ELRIC LE NECROMANTIEN  de Michael Moorcock jusqu’au CUGEL de Jack Vance et pour finir le fameux SEIGNEUR DES ANNEAUX de JRR Tolkien, toute une culture s’est épanouie pour offrir à ses lecteurs une pléthore d’univers variés et passionnants dont les seules frontières sont celles de l’imagination.

Pourtant il est aisé d’en tirer des récurrences servant à construire un imaginaire solide facile à appréhender. C’est le tour de force que vont accomplir Steve Jackson et Ian Livingston. Ils vont démarrer par toute une série de livres indépendants les uns des autres. Les fleurons du genre comme LA FORET DE LA MALÉDICTION, LA SORCIÈRE DES NEIGES et surtout tout ce qui concerne LE LABYRINTHE DE LA MORT et L’EPREUVE DES CHAMPIONS deviendront rapidement cultes. D’abord isolés et simplissimes, les bouquins suivent vos aventures en tant qu’aventurier anonyme et asexué (masculin en français par défaut), sans aucune description physique permettant absolument à n’importe qui de pouvoir enfiler la défroque de ce trekkeur sans famille ni histoire. Parfois un roi nain vous demande de lui retrouver son marteau perdu, ou vous vous égarerez dans un labyrinthe  où s’affrontent de terrifiants gladiateurs. Il se peut également que vous vous égariez dans une cité de voleurs, véritable coupe gorge, à la recherche d’une recette magique pour débarrasser le monde d’un terrible sorcier réputé immortel ou encore empêcher la planète de subir une nouvelle ère glaciaire par les maléfices d’une sordide sorcière.

Au cours de ses récits Livingstone, qui fournit pas mal de titres, élabore un monde plus ou moins cohérent, mais sans contrainte. Il est ainsi précisé que vous pouvez conserver certains objets, armes et compétences glanées au cours des volumes précédents.  A ce propos les règles sont rapidement expédiées: trois compétences en tout et pour tout. L’Endurance qui comptabilise les points de vie qui ne doivent jamais atteindre « 0 », l’Habileté qui décrit votre talent à combattre, à décrocher une serrure, à ouvrir une bouteille   avec les dents etc… Et la Chance qui ne fait que rajouter un peu de piment d’Espelette à tout ça. Ne croyez pas que cela soit monotone. Bientôt les volumes aménageront quelques amendements à la constitution. Une compétence de « Foi » est rajoutée dans LE VAMPIRE DU CHÂTEAU NOIR afin d’éprouver votre sang froid à chaque rencontre monstrueuse. 

Mais les «Défis fantastiques» ne sont pas les seuls à avoir exploité le filons de l’heroïc-fantasy. Si vous voulez faire le tour d’horizon de ces univers, sautez au 5.
Vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

Les défis fantastiques : des couvertures alléchantes.
© Gallimard-Folio Jeunesse

Devant tant de succès, TSR, la boite qui gère DONGONS ET DRAGONS ne fut pas longue pour proposer sa propre collection cette fois située dans l’univers et les règles du célèbre jeu de rôle.  Les fans de l’univers romanesque basé sur le jeu LANCEDRAGON trouveront  un appendice original puisque on peut enfin découvrir ce qui arrive au mage noir Rainstlin dans le livre L’EPREUVE DE LA TOUR NOIRE alors que ce passage est passé sous silence dans les romans. Le succès est au rendez-vous, les auteurs se multiplient et les ambitions grandissent. D’abord Steve Jackson développe un univers davantage versé sur la magie avec  la nouvelle collection « Sorcellerie ».

Cette fois vous incarnez un apprenti sorcier et un grimoire est mis à disposition. Bien sûr vous commencerez bas et vous vous développerez au fur et à mesure comme un héros de manga. C’est une saga progressive qui s’articule sur quatre volumes pour culminer dans LA COURONNE DES ROIS pavé de 800 paragraphes. Dès lors, toutes les barrières s’écroulent et tout est possible. La série la plus célèbre sera sans doute « LOUP SOLITAIRE », forte de 29 volumes en français. Vous vous glisserez dans la peau du dernier survivant de monastère Kaï, unique dépositaire du savoir ancestral de vos maîtres, vous posséderez quelques pouvoirs à choisir dans une table. Vous devrez alors prévenir le roi et pourrez vivre tout un tas d’aventures avec des amis et des ennemis récurrents, vous progresserez pour finalement devenir un maître accompli à même de pourvoir refonder l’école des Jedi… pardon le monastère KaÏ.

La saga a su passionner les lecteurs grâce notamment à une grande variété d’intrigues allant de la simple quête d’objet aux complots politiques. Votre réputation gagnera sans cesse du terrain, enfin si vous survivez. Cet univers eut même le doit à un spin-off avec les « Astre-d’or » qui fait office de préquelle. « Loup solitaire » se passe de dés avec une table de hasard très utile, mais son système de combat est un peu trop capillotracté pour être agréable. Un système de bonus/malus pénalise celui qui n’aurait pas commencé les tomes dans l’ordre afin de pouvoir progresser. Pour les autres collections, les auteurs rivaliseront d’imagination pour varier les plaisirs.

Ainsi la série « DOUBLE-JEU » vous permet de jouer à deux. Une même aventure est racontée alors du point de vue de deux personnages sur deux livres que vous devez alors lire de manière synchrone. L’idée était géniale mais bien évidemment peu pratique. ISSEL LE GUERRIER et DARIAN LE MAGICIEN en sont deux bons exemples. Toujours plus loin les « Défis et sortilèges » propose une campagne à faire de un à quatre joueurs sur deux saga en quatre tomes.  Les « Dragons d’or » reprennent un peu la recette des « Défis fantastiques » avec des « one-shots » assez simples. JH Brennan quant à lui imagine aussi un héros aux aventures feuilletonnesques, il s’agit de « Loup Ardent ». Le pari c’est de vouloir tenter le roman interactif, le narrateur est omniscient et ne s’adresse jamais à vous. Non vous ne serez que le guide du protagoniste, de même les règles cherchent un peu trop à vouloir imiter les jeux de rôle, c’est trop complexe pour rester ludique. 

Les trois volumes des « Chroniques Crétoise » vous plongeront en pleine mythologie grecque, vous pourrez y affronter le bestiaire dédié mais il vous faudra vous défier des Dieux qui sont une belle bande de traîtres sournois. La trouvaille cette fois sera d’avoir des points d’« honneur » et de « honte » suivant la moralité de vos actions.  « La voie du tigre » offre une alternative intéressante. Vous serez un Ninja formé au combat au corps à corps. Vous disposerez donc de toute une palette de prises de kung-fu à choisir avec soins pendant les combats puisque certaines seront plus ou moins efficaces selon les adversaires. Il vous faudra donc être stratège. Sinon de simple voleur dans LA VENGEANCE DU NINJA, vous aurez  la possibilité de devenir une vrai chef de guerre dans LES SEIGNEURS DE LA GUERRE. Cette saga de six tomes est donc très agréable à suivre. Il est à noter qu’un « Défi Fantastique » a servi de pilote pour cette série : L’EPEE DU SAMOURAÏ. 

D’autres éditeurs ont publié aussi des cycles curieux comme celui du « Prêtre Jean » suivant ainsi les pérégrinations d’un croisé à la recherche de la cité perdue de Shangri-la. Le livre de poche a tenté aussi de se construire tout un catalogue très semblable mais avec moins de succès la faute sans doute à une maquette moins « visible » que la célèbre collection Gallimard très reconnaissable et à des illustrations beaucoup moins marquantes. Néanmoins les plus curieux d’entre vous pourront incarner Sinbad ou un samouraï, cette fois dans un japon mythologique mais documenté au sein de la trilogie « La loi du sabre », et bien évidemment d’autre portes/monstres/trésor. De véritables jeux de rôles à part entières ont même fini par naître comme cet étrange projet que fut « L’œil noir » dont l’univers et les règles sont décrits sur plusieurs tomes ainsi que plusieurs scénarios. Par contre il est impossible d’y jouer comme les autres.  Cela porte à confusion à la limite de l’arnaque. Pour corriger cela il y eut les « Terres de légendes », D’un côté les règles étaient publiées en poche pour faire les premiers jeux de rôle discount et d’un autre, des authentiques livres-jeux solo furent venus sous le vocable « L’épée de légende ». L’originalité réside ici de pouvoir incarner des classes de personnages comme le voleur, le chevalier, le magicien ou le prêtre. Vos serez à même de pouvoir piocher les compétences qui  vous intéresseront. L’univers par contre est assez quelconque avec cinq Archimages maléfiques à renverser.

Vous voulez connaître la conclusion ? Rendez-vous donc au 12, sinon vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

L’heroic fantasy à son apogée.
© Gallimard-Folio Jeunesse

Le fantastique vous donne de l’urticaire, les chimères, ça n’existe pas et l’imaginaire n’est qu’un signe de puérilité à vos yeux. En revanche  tout ce qui concerne l’histoire et le roman de l’homme vous passionne. Sachez que plusieurs collections sont faites pour vous.  Chacune fonctionne un peu de la même manière. Le plus important étant l’immersion plus ou moins documentée au sein d’une période donnée. 

Deux collections principales sont lancées chez Gallimard. La première est le fruit de l’imagination de JH Brennan : « Les défis de l‘histoire » qui va surtout s’attacher à recréer des contextes particulièrement exotiques comme l’Egypte Ancienne, la Rome Antique,  la guerre de Troie ou les royaumes Aztèques. L’aventure est donc au rendez-vous. La collection sobrement intitulée « Histoire » quant à elle, ne comporte que cinq volumes mais vous serez plongés dans de vrais contextes bien plus scolaires, ainsi la Révolution française, les conquêtes espagnoles, les croisades ou la guerre d’indépendance américaine vous tendront les bras.  Le système de règles reste celui initié par les créateurs du genre, de toute façon ce qui vous intéresse, c’est bien d’enfiler le costume d’un chevalier ou d’un sans-culotte, pas de savoir si votre force vous permettra de percer des coffres aux trésors.

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas chez Gallimard que vous trouverez la plus grande collection d’histoires à jouer prenant inspiration dans l’Histoire avec un grand « H », mais chez Press Pocket, Le livre de poche et enfin Posidonia sous plusieurs vocables dont le plus connu est « A travers la âges ». Cette collection recouvre un nombre important de périodes allant de la préhistoire à la seconde guerre mondiale en passant par l’ancien régime où vous pourrez incarner un mousquetaire du Roy. Bien entendu tous les chapitres fantasmatiques sont présents : les croisades, les vikings, les gladiateurs, bref de quoi illustrer les batailles de vos petits soldats.

Un peu à part, il faudrait ajouter les « Messagers du temps ». Cette fois vous jouerez le rôle du prince du temps ou de la princesse du temps, vos missions seront de réparer des erreurs historiques afin de respecter le bon déroulement des événements. Le scénario est très bien articulé en quatre volumes, vous aiderez donc Jeanne d’arc, ferez en sorte qu’on prenne la Bastille, aiderez le camp du Nord pendant la guerre de sécession, seul le dernier volume joue la carte de l’anticipation.  Un peu de magie cette fois mais au service d’une collection historique, de quoi la classer dans cette rubrique. L’autre particularité est d’explicitement permettre de jouer ou un garçon ou une fille. Les deux aventures seront plus ou moins les mêmes à quelques détails près. L’ironie c’est que l’auteur, s’il a  certainement voulu jouer l’ouverture paritaire, tombe dans le piège du cliché puisque votre avatar féminin pourra séduire et ruser dans tandis que le pendant masculin n’aura d’autre choix que coller des beignes à tout va. Un brin réducteur tout ça n’est-il pas ? Saluons tout de même le geste.

Vous voulez connaître la conclusion ? Rendez-vous donc au 12, sinon vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

Un autre type d’aventure interactive prisée, est bien évidemment le « whodunnit ». Je vous connais, vous êtes impatients de porter la défroque des détectives les plus célèbres. Armés de loupes, de Derringer à un coup et de poudre à empreintes, vous trépignez à la pensée de pouvoir dénicher des indices et accuser des suspects. Bon, pour l’époque, vous n’aurez pas le choix. Ce sera l’Angleterre victorienne avec Londres, ses fiacres et son fog. Pas moins de trois collections tentent de reprendre l’univers du légendaire Sherlock Holmes.

Deux chez Gallimard. La première sobrement intitulée « Sherlock Holmes » vous plongera directement dans l’univers de Conan Doyle. MEURTRE AU CLUB DIOGENE reprend les personnages et les lieux les plus connus des romans. Dans le second tome vous devrez vous disculper tandis que dans le quatrième c’est le Docteur Watson que vous devrez aider.  La seconde série « Super Sherlock » propose des aventures plus rapides en vous demandant des capacités de déductions accrues. Dans cet ancêtre des « escape games », vous bénéficierez d’un certain nombre d’indices mais c’est en utilisant le moins possible que votre réputation se construira. Le système de jeu est donc assez ingénieux. Press Pocket, puis Posidonia auront également  la même idée mais avec des auteurs français, dans une autre collection homonyme. Le concept est un peu plus lâche, puisque vous serez souvent amenés à voyager à travers le monde, parfois vous incarnerez le fameux détective à la casquette de chasse, parfois non. L’enjeu reste toujours le même : au gré d’une narration qui disséminera les indices, vous devrez conduire les enquêtes et faire les choix qui vous ferons trouver le coupable.  Il est à noter pour les plus jeunes qu’une version du CLUEDO existe aussi sous un format simplifié dans la Bibliothèque verte. Une façon comme une autre de s’initier aux livres jeux.

Vous voulez connaître la conclusion ? Rendez-vous donc au 12, sinon vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

La science-fiction comme parent pauvre.
© Gallimard-Folio Jeunesse/Hachette

Curieusement la science-fiction traditionnelle n’est pas la plus représentée. Pourtant c’est dans cette niche que vous aurez parfois le plus de créativité. Bon chez Gallimard, pas une collection dédiée au genre, il vous faudra vous satisfaire des quelques « Défis fantastiques » qui aborderont le sujet. En revanche, ils deviendront par leur rareté, tous des titres cultes. Le premier sera LA GALAXIE TRAGIQUE, Steve Jackson aura sans doute estimé qu’il fallait varier les plaisirs et c’est chose faite.  A bord d’un vaisseau spatial en perdition dans l’espace, c’est en plein space opera que vous naviguerez.

Comme si cela ne suffisait pas, vous serez à la tête d’un équipage entier dont chaque personnage possède des compétences particulières à utiliser donc à bon escient. LE MERCENAIRE DE L’ESPACE suit le même canevas avec des armures anti lasers très utiles. LE COMBATTANT DE L’AUTOROUTE vous invitera dans un futur post-apocalyptique où votre voiture aura autant de compétences que vous. Vous serez un survivant dont le travail consiste à transporter des cargaisons entre les rares villes restantes. Bien évidemment le désert entre chaque cité est infesté de dangers, de mutants et autre bandits. Vous avez donc bien reconnu MAD MAX derrière ce résumé et c’est un peu la faiblesse du genre. Pas mal de volumes s’inspirent grandement des films et séries célèbres des années 80. Vous aurez donc le choix.  La plupart des ouvrages de space-opera piochent à qui mieux-mieux dans le grenier STAR WARS/STAR TREK avec des empires, des gouvernements intersidéraux et des contrebandiers, c’est évident mais parfois l’exception LA GRANDE MENACE DES ROBOTS vous fera piloter des robots géants aux prises avec des dinosaures, renouant avec les visuels de TRANSFORMERS, et divers KAIJU trente ans avant PACIFIC RIM.

Le meilleur crû qui sera resté dans les mémoires sera donc sans doute LA PLANÈTE REBELLE remixant tous les clichés de son temps avec un bonheur assez jouissif emplis de combats au sabre laser en tant que héros rebelle dans un empire dirigé par un ordinateur. L’autre classique du genre est celui inspiré des comics RENDEZ VOUS AVEC LA M.O.R.T. dont la couverture est signée Brian Bolland et les intérieurs reprennent les cases de BD. Ville fictive, groupe de criminels à combattre, deux dés, un crayon et un slip c’est tout ce que vous aurez besoin pour incarner un justicier et restaurer l’ordre. Vous pourrez même avoir quelques super pouvoirs. Chouette non ?  LE CHASSEUR DES ETOILES reprend quant à lui le compte à rebours cher  aux fans de NEW YORK 1997, mais dans l’espace. Grisant dans son genre.

Un autre éditeur tentera aussi l’aventure de la SF, c’est « Haute tension » avec les CAR WARS. Dans un monde entre LA COURSE A LA MORT DE L’AN 2000 et ROLLERBALLl, vous deviendrez un mercenaire au volant de son bolide à qui on confie toute sorte de tâches suicidaires. Enfin LA NUIT DU METEORE et MASQUE JAUNE viendront compléter le fantasme d’endosser la cape de super héros au cours de deux petits volumes très originaux où une planche est dévolue au costume que le joueur désire se concevoir.

La peur n’est pas évidente à mettre scène, il faut un réel talent de conteur. Il faut bien l’avouer, la plupart du temps le style est plus factuel que littéraire. C’est n’est pas en vous balançant : « Dans le puits, il y un shoggoth ! » que vous aurez la pétoche. Un premier essai se fera toutefois au sein de ces bons vieux « Défis fantastiques » avec LE MANOIR DE L’ENFER. C’est une panne d’essence sous une pluie battante qui vous conduira à frapper à la porte de cet étrange manoir qu’aucune carte ne mentionne. Une fois à l’intérieur, impossible d’en sortir. L’ambiance gothique alliée à une réelle difficulté de survivre, rend ce livre particulièrement réussi. 

Surfant sur la vague lovecraftienne, une courte tentative verra le jour sous le vocable « Les Portes Interdites » avec deux petits volumes. Le premier L’HORREUR DANS LA VALLÉE reprend un peu le canevas des films de zombis à la Romero et le second TERREUR HORS DU TEMPS mélange les atmosphères entre décors gothiques hantés et paysages exotiques légendaires.  Deux autre volumes « Épouvante » annonceront clairement la couleur. Dans ces reproductions des classiques littéraires que sont FRANKENSTEIN et DRACULA, vous pourrez prendre le rôle du héros sans peur et sans reproches  ou celui du monstre maléfique. Ceci est encore du à l’imagination et l’ingéniosité  du JH Brennan  qui n’a pas son pareil pour détourner le genre. Malheureusement, c’est un peu les limites de son style, son écriture contenant un second degré permanent aura bien du mal à vous immerger dans l’histoire. Néanmoins ils figurent parmi les livres le plus recherchés de cet acabit. Les éditions Posidonia ont aussi repris au sein de leur  « Quatrième Dimension » une ambiance anthologique proche de celui du « voyageur ». Chaque fois vous vous retrouverez égaré dans un monde qui n’aura de cesse de vous faire perdre vos repères.

Vous voulez connaître la conclusion ? Rendez-vous donc au 12, sinon vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

Toute une pléthore de genres explorés
© Gallimard-Folio Jeunesse-Livre de poche

Mais qu’est-ce que vous faites là Pip ? Vous vouliez rigoler ? Allez donc au 11, ça vous fera les pieds.

Merlin a encore foiré, un bordel pas possible risque de débarquer sur Camelot, l’air est empoisonné et la population est sommée de porter des masques afin de se protéger, le problème, c’est qu’on ne sait plus qui est qui, et que les chevaliers de la table ronde en ont profité pour se balader incognito sans leurs armures, il va falloir les retrouver et les regrouper, même si pour ça il vous faudra peut-être leur mordre les mollets comme tout bon chien de berger. Avez-vous de bonnes dents Pip ? Ne vous inquiétez pas, avec la pénurie de lait, ils ont tous des carences en calcium. Vous aurez bien évidemment l’aide de votre fidèle épée Excalibur Junior (mais on préfère l’appeler E.J.).

 Il n’y a que huit bouquins dans la collection absurde « Quête du Graal »  vous en reprendriez bien un neuvième non ? Rappelez-vous : à chaque fois que ces bras cassés de la table ronde se font porter pâles, Merlin cet énergumène à moitié sénile, capture votre esprit pour que vous puissiez habiter le corps de ce pauvre Pip, simple légume. Ainsi armé d’E.J., vous avez déjà délivré la reine Guenièvre du CHATEAU DES TENEBRES, débarrassé Avalon d’une invasion de Dragons, refermé LES PORTES DE L’AU DELA restées béantes, retrouvé votre chemin en Grèce antique lors du VOYAGE DE L’EFFROI, retrouvé la légendaire Excalibur AU ROYAUME DE l’EPOUVANTE, déjoué les mauvais sorts qui faisait tout moisir à Camelot, joué les agents de recouvrement pour le compte du sorcier de la Cour et fait fuir la terrible LÉGION DES MORTS. Souvenez-vous de toutes ces rencontres. Arthur bien sûr mais aussi tous les autres bien que vous ne voyez plus souvent les talons des chevaliers que leurs pointes.

Ce bon vieux monstre du Loch Ness friand de pâtisserie et oui… Nosferax, le vampire poète, enfin poète, il est bien le seul à en être persuadé… il vous a néanmoins beaucoup aidé à travers toutes ces années. Tout cela grâce à l’imagination fertile de ce barde JH Brennan, qui a su concevoir tous ces endroits ardus à explorer, mais dont les cartes toujours imaginatives ont su tromper votre ennui. Quelle ne serait pas l’ineffable jouissance que de pouvoir à nouveau traverser l’espace et le temps et vous promener sur les terres sacrées d’Avalon dans cet ancêtre de KAAMELOTT.

Si cette pensée vous émoustille les sens, rendez-vous donc au 14, vous aurez une surprise.
Mais si vous voulez connaître la conclusion, rendez-vous donc au 12, sinon vous pouvez aussi bien retourner au 3 choisir une autre destination.

Après un fort succès qui vit la naissance d’un nombre de labels impressionnants et d’un catalogue Gallimard aussi riche que varié, la mode s’étiola au cours des années 90 jusqu’à s’éteindre presque totalement. L’arrivée des nouvelles technologies et d’internet mettant un brusque coup d’arrêt à tous les médias non exclusivement visuels. Parce ne nous y trompons pas, le fan d’aventure reste fidèle aux jeux de consoles qui ont bénéficié d’un progrès hallucinant, mais surtout il est possible de pouvoir télécharger sur portable ou sur tablette toute une foultitude de jeux qui prennent un  peu les mêmes principes et le tout gratuitement. De plus nous avons aussi des « Telltales games » comme THE WOLF AMONG US , véritable descendants spirituels de nos antiques jeux à paragraphes. Il existe même ce qu’on appelle des « visual novels » mais ils sont principalement érotiques, florissant sur le thème du jeu de drague très populaire au Japon. Pourtant une génération plus tard, la nostalgie étant un marché en soi, pas mal de parents se sont souvenus de ce concept à l’heure d’intéresser leur progéniture à la lecture. De nouvelles rééditions raisonnables virent le jour.

Adieu la diversité d’antan seul les « Défis fantastiques » de types « heroic fantasy » furent rééditées  accompagnées des « Loup solitaire » qui furent toujours considérés comme les meilleurs du genre. En 2019 les « Sorcellerie » et les « Quête du Graal » pointèrent timidement le bout de leur nez.  Les éditions Posidonia reprirent aussi le catalogue « Press pocket » pour le redistribuer en ligne. Ce n’est certes pas un raz de marée, pour autant le choix n’est plus aussi réduit qu’il y a dix ans. Vous pouvez donc vous réjouir au 13.

D’autres collections plus confidentielles
©TSR-Hachette-Livre de poche-Magnard

Victoire !
Vous êtes venu à bout de cet article et avez vaincu le dragon des bâillements. Bravo. Toute  la blogosphère vient vous féliciter ardemment de votre courage et de votre abnégation. Si vous voulez aller encore plus loin et avoir de plus amples informations concernant les livres jeux, vous pouvez consulter le site La bibliothèque des aventuriers. Vous pourrez même y trouver les cartes, les solutions et quelques petites erreurs égarées dans les ouvrages. Un vrai travail de fourmi.

Vous voilà à la fin de tout et surtout de votre vie… Rendez-vous donc au boulevard des trépassés juste derrière le Styx, passez la niche du chien à trois têtes et tournez à droite, vous verrez à ce moment-là, il n’y a rien et c’est bien normal. Ce qui est bien, c’est que ça répond à pas mal de questions ésotériques n’est-ce pas?  Bon vous n’avez plus qu’à vous asseoir sur le rebord de l’existence avec votre sandwich. Mâchez lentement, l’éternité, c’est long, surtout vers la fin…


En BO, ça paraît évident

42 comments

  • Présence  

    Les livres dont vous êtes le héros : toute une époque !

    Console de salon, Donjons & Dragons : toute une époque ! (je radote mais j’en ai conscience)

    Porte-monstre-trésor : je ne connaissais pas cette expression. Oups ! Je me suis trahi : je n’ai dû participer qu’à une seule partie de jeu de rôle et réaliser l’aventure que de 2 ou 3 livres dont vous êtes le héros. Je découvre même les Défis fantastiques dans cet article.

    Les règles sont rapidement expédiées : une évidence, mais certainement un facteur clé du succès de ces livres dont vous êtes le héros.

    La série la plus célèbre sera sans doute Loup Solitaire, forte de 29 volumes en français : arrivé à cette étape de l’article, je me rends compte que les 2 ou 3 livres que j’ai dû lire devaient faire partie du tout début, avec juste des choix binaires du type Si vous choisissez l’affrontement allez en page XX, si vous choisissez la fuite allez en page YY.

    La série Double Jeu : excellent comme concept, une lecture et un jeu à deux.

    Les défis de l‘histoire, À travers les âges, Les séries Détective : je n’avais pas du tout idée d’une telle richesse, d’une telle production, d’une telle diversité.

    Curieusement la science-fiction traditionnelle n’est pas la plus représentée. – Étonnant effectivement : j’aurais imaginé que c’était un terrain de jeu naturel pour ces lectures de l’imaginaire.

    La vague lovecraftienne : voilà qui m’étonne moins. Un domaine des littératures de l’imaginaire évident, et un terrain de jeu très compliqué à faire fonctionner comme tu l’analyses si bien.

    La mode s’étiola au cours des années 90 jusqu’à s’éteindre presque totalement : il me semblait bien que l’omniprésence de ce type de livres dans les librairies et bureau de tabac avait fini par perdre du terrain en termes de rayonnage.

    La nostalgie étant un marché en soi : jolie expression, et constat que je partage.

    Victoire ! – Ah ben non, au bout du compte, le vrai héros de l’article n’est pas le lecteur, mais bien son auteur : extraordinaire de bout en bout, passionnant, et, dois-je l’avouer, je l’ai lu linéairement, sans tenter l’aventure de passer en mode non-linéaire.

    • Jyrille  

      J’avoue que moi aussi j’ai relu cet article de façon linéaire : il marche super bien ! Tu as bien raison pour l’auteur.

      Le concept revient un peu mais différemment : il y a désormais les Escape Games qui fonctionnent bien, et les jeux de plateau ou de société ont désormais de beaux présentoirs dans les magasins même non spécialisés, même à l’hypermarché. Il y a dix ans ce n’était clairement pas le cas. Alors que nos voisins allemands ont toujours joué, toute une nouvelle frange de créations à raviver la flamme. Il y a un magasin qui ne désemplit pas chez moi, la Caverne du Gobelin. Et les festivals de jeux se multiplient, celui d’Epernay où je devrai me rendre pour la troisième fois en 2022 est impressionnant en tous points.

      Mon fils adore un jeu qui suit un peu ce concept de choix et d’aventures dépaysantes : TIME STORIES. Il a toujours été accro aux jeux vidéos et rapidement aux jeux de société grâce aux animateurs du périscolaire. Ils font des parties tout le week-end avec ses potes et ont même commencé le jeu de rôle.

      https://www.youtube.com/watch?v=kSTOeT0WkzY

      • Zok  

        J’avais failli acheter Time Stories l’année dernière, j’avais hésité

  • JB  

    Une madeleine de Proust, cet article : merci !. L’humour de la quête du Graal, le style graphique très particulier des illustrations de Dragon d’Or, des souvenirs de gosse marquants.
    Je cherchais beaucoup les CYOA un peu autres. Ceux de SOLAR étaient plus costaud, avec les D&D cités ou quelques Conan où l’on incarnait le personnage principal. Plus ludique, il y avait des albums format BD franco-belge qui permettaient de jouer le Goudurix d’Asterix (avec pas mal de cases repiquées des albums traditionnels !) Moins interactif, les collections James Bond ou Transformers où un paragraphe équivalait à une page complète. Niveau SF, je me souviens de la collection Le Challenge des Etoiles.
    Bon souvenir également des collections Livres de poches, plus rares dans les magasins, mais qui avait des perles, comme la collection « 4e dimension » dont on voit un exemplaire. J’en ai 2 en tête : l’un où le protagoniste/joueur était projeté dans un futur proche, où le monde était dévasté par un virus ; l’autre était un hommage au Prisonnier, avec nécessité d’avoir une routine, l’idée étant de trouver le moyen de s’échapper. Chez Hachette, j’ai eu un inattendu CYOA de la série de romans Les Conquérants de l’Impossible (Bibliothèque verte ?)
    Je crois que le plus étrange que j’aie est le 1789 sorti chez Vents d’Ouest (en 1989, parce que le bicentenaire était omniprésent). Pavé avec pas moins de 2450 « paragraphes », cette curiosité permet de choisir entre 10 personnages à incarner (nobliau, fermier, bourgeois, curé, troufion, fille de saltimbanque…) … Et était parfaitement injouable car l’auteur ou l’éditeur s’était planté sur certains renvois (même la fiche corrective jointe au bouquin à la vente n’était pas exhaustive dans sa liste d’erreur)

    • Jyrille  

      Je ne connaissais pas le terme CYOA, merci JB. Je dois avouer que je ne suis pas allé beaucoup plus loin que les livres de cette collection, je ne sais pas pourquoi, une certaine méfiance infondée je pense.

      Je ne connaissais pas tout ce que tu cites, merci. J’ai deux BDs dont vous êtes le héros, une écrite par Doug Headline et trouvée d’occasion lorsque mon fils y jouait (il y a plus de dix ans donc) et qui n’est pas terrible, par contre l’autre je l’ai usée et la garde précieusement, Turlog le rôdeur !

      https://gdg-articles.s3.eu-west-1.amazonaws.com/1925/QG2VODoZNSat.jpeg

      https://lh3.googleusercontent.com/proxy/25a1nJFjVB2su_0d_CqoyKMloFt6zcXMgR_ocZdpC1g4JyLWIS-W-fHuhtFY9hCRWF2KBD-hl-bmOHyI85LMJ_2L

      Comme j’en ai refait depuis deux ou trois ans (et que je dois en faire, puisque j’en ai acheté certains jamais fait), j’ai découvert un super site si vous êtes coincés : http://www.bibliotheque-des-aventuriers.com/

      • Jyrille  

        Ah ben j’avais oublié que Eddy citait La Bibilothèque des Aventuriers dans son article ! Sorry 😀

        N’empêche que je me rends compte qu’il y en a énormément et que je ne connais vraiment pas les autres éditions et auteurs…

      • JB  

        La BD dont vous êtes le héros que je connais (outre une histoire du Docteur Poche) date un peu ; il s’agit des « Crocs d’ébène ». Sang et sexe sans compter beaucoup de morts possibles, à ne pas mettre entre toutes les mains.

        • Jyrille  

          Jamais entendu parler. Ils en faisaient aussi en bonus dans les Spirou hebdomadaires, sous forme de petits formats à monter soi-même. J’en ai au moins deux, Le réveillon et La rédaction : http://planete-ldvelh.com/page/spirou2560.html

  • Jyrille  

    Merci Eddy, ce fut un honneur d’être ton relecteur ! J’ai adoré ton article et je vais me faire un grand plaisir à le relire. Tu condenses tellement de choses, c’est un vrai boulot d’encyclopédiste. Pour moi les LDVELH est un genre de littérature à part entière et je reste admiratif de ses auteurs. Je me demande toujours comment ils font pour mettre ça en place, prévoir les paragraphes etc… Je le répète mes préférées resteront ceux de LA QUETE DU GRAAL, car plein d’humour et d’inventivité : il faut écrire des poèmes, recopier et découper des pages pour résoudre des puzzles, trouver des énigmes, choisir de manière avisée des objets parfois loufoque, s’en remettre au hasard, dormir et rêver afin de récupérer des points de vie… C’est terrible qu’à part un ou deux Loup Solitaire et les Epouvante (enfin plus que un sur les deux 🙁 ), je n’ai pas plus de JH Brennan.

    Je repasserai 😉

  • JP Nguyen  

    Merci et bravo, monsieur Eddy…
    Pour info, la saga de la Voie du Tigre se terminait un peu en queue de poisson au volume 6, il y a eu un financement participatif pour écrire et publier un volume 7 ! et même un prequel !
    Ce n’est qu’en anglais, je crois, mais ça me titille d’y jeter un oeil.

    Loup Solitaire : mon premier livre de cette série était le 5, Le tyran du désert, et j’avais joué jusqu’au livre 7 ou 8… C’était cool mais un peu rébarbatif par son côté « upgrade permanent nécessaire pour survivre »

    La quête du Graal : j’ai joué les 8, mes préférés étaient Au Royaume de l’épouvante et Le Tombeau des maléfices… Mais en fait, je les aime tous, grâce au ton décalé et humoristique.

    La voie du Tigre : J’avais adoré le tome 1, La vengeance du Ninja et le tome 5, Les seigneurs de la guerre. L’univers développé était chouette.

    Les Défis Fantastiques ne me branchaient pas trop, sauf ceux se déroulant dans des contextes atypiques comme Le combattant de l’autoroute (Mad Max en LDVELH) et La planète rebelle (SF avec des sabres laser et des aliens reptiliens).
    Et puis il y avait Sorcellerie ! ; qui était une série assez mythique avec la mémorisation des formules…
    ZAP !

    • Jyrille  

      J’ai encore les quatre ASTRE D’OR et dans mon souvenir ce sont d’excellents bouquins.

  • Jyrille  

    J’ai retrouvé des posts de l’an passé.

    LA GALAXIE TRAGIQUE (Défis Fantastiques) : Je ne le connaissais pas celui-ci, il est pas trop mal.

    LE MARAIS AUX SCORPIONS (Défis Fantastiques) : Alors celui-ci est bien mieux, hyper fun. Pas trop d’humour malgré tout, mais le fait de devoir dessiner une carte m’a bien amusé.

    LE DIEU PERDU (Dragon d’Or) : Je ne connaissais pas cette série, mais cela n’a pas l’air de se suivre, chaque aventure étant indépendante. Je ne suis pas fan du personnage que nous devons incarner, mais l’ambiance se rapproche pas mal des Défis Fantastiques, ce qui laisse plus de liberté. Par contre, malgré un nombre réduit de paragraphes (300 au lieu des 350 ou 400 habituels), un manque certain de choix (c’est assez directif), c’est super dur ! Impossible de réussir sans avoir le bon artefact au bon moment, et il y en a plein !

    L’ambiance est sympa, c’est de l’heroic fantasy dans la jungle puis un temple de type inca, il y a plein de pièges comme dans Indiana Jones et Tomb Raider. Gros plus par rapport aux précédents : les illustrations intérieures sont vraiment chouettes.

    En fait, des livres dont vous êtes le héros que je n’avais jamais faits jusqu’à maintenant, la Galaxie Tragique est vraiment le plus faible malgré quelques bonnes idées (et des illustrations moches).

    LE TYRAN DU DESERT (Loup Solitaire) : Je ne connaissais pas non plus cette série, Loup Solitaire. C’est un peu particulier car il faut vraiment faire la série pour avoir tous les choix : certains objets ont été récoltés dans les livres précédents.

    Le système diffère aussi, il y a une table de hasard, sur une feuille volante plastifiée, que l’on pointe avec son crayon. Il y a beaucoup de choix selon ses capacités, car on incarne Loup Solitaire, le dernier seigneur Kaï, un peu comme un Jedi, avec des pouvoirs de Chasse, de Guérison, d’Orientation etc… Le but étant de passer les niveaux.

    Il y a une carte également qui ne sert pas à grand chose avant la fin, mais qui est tout de même nécessaire pour trouver un paragraphe. L’histoire se passe dans un monde désertique très oriental, on se bat donc contre des gardes avec des cimeterres. C’est une sorte d’énorme course-poursuite, et il y a également un truc inédit pour moi : le livre est scindé en deux parties distinctes. Les 200 premiers paragraphes forment la première partie, assez dure, et les 200 suivants forment la seconde partie, plus dépaysante. Il n’y a pas d’humour mais un souci du détail hyper enrichissant. Chaque lieu visité est pensé comme de vrais endroits avec toute la logique de sa position, des gens qui y vivent, des liens entre chaque lieu etc… Il y a une partie dans les égouts par exemple qui est très stressante. C’est vraiment du beau boulot.

  • Tornado  

    Wow. Quelle pédagogie et quelle didactique dans cet article (tout lu de façon linéaire) ! 👍

    Je suis à la fois le mauvais et le bon client de cette rétrospective.

    Comme je le dis souvent, je déteste jouer à quoi que ce soit. Je ne m’ennuie jamais autant que lorsque je joue à quelque chose et encore plus avec quelqu’un (toutes ces années à être obligé d’être le « quatrième » aux cartes ou à la pétanque = mon cauchemar. J’ai arrêté tout net, un beau jour…).
    Quand j’étais ado, plein de copains autour de moi jouaient aux JDVELH. Et j’avoue que j’étais fasciné par les couvertures de ces éditions de poche parce que j’étais passionné d’heroic fantasy, parent pauvre de la BD et du cinéma de l’époque. Un copain proche avait toute une bibliothèque de jeux de rôles chez lui et un jour il a choisi patiemment un exemplaire dont je pourrais jouer seul chez moi pour m’initier à cet univers. Je ne me rappelle plus de quel livre il s’agissait (peut-être L’Auberge du Sanglier Noir) mais ce qui est sûr c’est que c’était la collection OEIL NOIR (« presque une arnaque », si j’ai bien compris… 🙄).
    Me voilà donc un soir avec le bouquin sur mon lit et je me jette dedans. Sans surprise, ça m’a gonflé vite fait bien fait. Jamais je n’aurais le millième de patience et d’abnégation qu’il faut abattre pour jouer à un de ces machins. Alors j’ai tenté une expérience : J’ai triché du début à la fin pour voir où ça me menait, en revenant chaque fois en arrière quand je perdais et en essayant peu à peu toutes les solutions. A la fin, j’avais gagné le jeu et ça avait duré, approximativement, de 21h à 2 h du matin… J’ai immédiatement pris conscience de la complexité de la chose, de l’absence totale de plaisir qu’elle me procurait et m’en suis tenu éloigné définitivement…
    J’ai rendu dédaigneusement son bouquin à mon pote mais lui ai piqué en échange LE LIVRE DES REGLES de L’OEIL NOIR parce que dedans il y avait des descriptions de toutes les races magiques (guerriers, elfes, nains, orques, gobelins, etc.), avec les dessins, qui allaient me servir à mettre tout cet univers en image. J’ai toujours cet exemplaire chez moi (c’est ma seule madeleine de Proust en la matière) :
    https://www.amazon.fr/LOeil-Noir-Livre-R%C3%A8gles-lOEil/dp/B0158QGA3Q

    Je suis donc à la fois le mauvais et le bon client de cette rétrospective. Car même si j’ai détesté le peu que j’ai approché, ce sont des souvenirs marquants, ne serait-ce que pour ces couvertures et ces titres tellement attirants, qui me faisaient fantasmer. Fantasmer au point que j’ai lu les trois premiers romans (le premier cycle complet) de la saga DRAGONLANCE (j’ai toujours les 3 tomes, bien élimés), et acheté le livre d’illustrations dans la foulée (https://www.amazon.fr/MONDE-DRAGONLANCE-T01-Collectif/dp/2877641899/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=le+monde+de+DRAGONLANCE&qid=1639744203&s=books&sr=1-1). Là aussi ce fut pour moi une époque de découvertes et de fantasmes, qui allaient m’ouvrir les portes de la TERRE DU MILIEU, de CONAN, d’ELRIC et compagnie…

    • Jyrille  

      Je n’ai jamais approché l’Oeil Noir mais j’ai lu un roman de Lancedragon et j’avais bien aimé… Si ça se trouve je l’ai encore il faut que je fouille.

      Mais alors le sport non plus ne t’a jamais intéressé ?

      • Tornado  

        Oui pour le sport. J’ai fait du foot, du karaté, du hand et du basket (jusqu’à la fac pour le basket. Et même créé un club prof/élèves dans mon premier collège). Je suis assez sportif à la base. Ce doit être le seul moment où j’aime le jeu. Je ne m’ennuie pas trop en faisant du sport. Ça défoule et ça apporte beaucoup de bien-être.
        J’aime aussi faire du ski, du patin à glace, de la rando. Et je me suis éclaté une fois à jouer au paintball et aussi à des jeux de piste dans la nature pendant la colo.
        Mais faut pas me demander de jouer autour d’une table ou à un truc ou il faut essentiellement réfléchir. Ça m’emmerde vite… 😅
        Pareil pour le sport : Ne pas me demander de regarder un truc à la TV, en dehors de la coupe du monde de foot dont j’apprécie encore l’esprit festif…

  • Eddy Vanleffe  

    Thank you everybody

    Merci pour vos rapports empli de gentillesse.
    normalement j’vais prévu que l’on puisse sauter d’un paragraphe à un autre comme dans les vrais mais j’ai pas du envoyer la bonne copie…pas grave ,je voulais que ça puisse être compréhensible aussi en continu.

    @Présence
    oui toute une époque, toute une culture. je vient de craquer et de m’offir une sorte de nouveau JDR « nostalgique à la Donjon et dragon en simplifié qui s’appelle DUNGEON CRAWL CLASSICS édité chez Akileos

    http://www.akileos.fr/catalogue/dungeon-crawl-classics-livre-de-regles/

    @JB
    y a t il un domaine où tu n’excelles pas? tu m’apprends encore un tas de trucs alors que je me suis vraiment documenté… le jeu sur la révolution française donne envie et l’éditeur spécialisé SF aussi…

    @Cyrille
    Merci encore du coup de main. je constate qu’en la matière, on a à peu près les mêmes souvenirs, les mêmes repères et oui la Quête du Graal, c’était top! pour l’humour mais aussi pour la variété des quêtes…
    Bizarrement les LOUP SOLITAIRES n’étaient pas trop ma came…je crois que c’est un univers « tout ou rien »
    ^^

    @Tornado
    je comprends tout à fait, j’adore lire les règles et les univers de ces trucs là, c’est pour ça que j’ai adoré GURPS en JDR… le numéro spécial Japon, Western et Conan on fait mon bonheur de lecteur.

    DRAGON LANCE ce sont des classiques de lecture de lycée… Rainstlin et ses yeux en forme de sablier est devenu un personnage très connu…une sorte de « Dark Vador du médiéval fantastique/JDR comme la déesse Takhisis que tout le monde connait puisqu’elle apparaît dans le générique du Sourire du Dragon:

    https://qph.fs.quoracdn.net/main-qimg-35a07fc531758295b219c9391753dc13-lq

    Pour les illustrations de Dragonlance et même DONJ en générale, rien ne surpasse à mes yeux les tableaux de Larry Elmore.

    https://swall.teahub.io/photos/small/241-2417877_dragonlance-chronicles-trilogy-covers-dragonlance-art.jpg

    • Tornado  

      Oui, Raistlin m’avait presque autant fasciné que Gandalf (le nom est clairement un pastiche à mon avis), niveau charisme, malgré les différences.
      Les trois illustrations que tu montres dans le dernier liens sont celles des couvertures des trois premiers tomes de LANCEDRAGONS. Elles sont également reproduites dans le livre d’illustrations et, oui, j’étais assez fan de Larry Elmore à l’époque. Il me semble soudain qu’on en a déjà parlé, non ?

    • JB  

      J’aurais été bien incapable de proposer une présentation aussi complète et à l’enthousiasme aussi communicatif, c’est surtout que j’ai grandi dans les années 80-90 ^^ Je me suis récemment repris d’intérêt pour les Livres dont vous êtes le héros avec la sortie de plusieurs jeux vidéos qui en reprenaient le style, dont une aventure inédite de Lone Wolf, les Sorcellerie, plusieurs défis fantastiques dont une édition soignée du Sorcier de la Montagne de Feu et même un Rendez-vous avec la MORT.

      • JB  

        Et surtout, j’avais « 1789 : Qui seriez-vous ? Que feriez-vous ? » à portée de main vers mon ordi ^^

    • Jyrille  

      Je n’avais pas du tout entendu parler de ce livre de règles de Donjon & Dragon qui mélange old school et new school, merci pour l’info, Eddy !

      Mais je me suis rendu compte en lisant les bonus de la bd DIE que le jeu de rôle a bien évolué et qu’il se passe beaucoup en ligne. Tu peux trouver des règles gratuitement en PDF, des créateurs de jeux voire de mini-jeux, surtout en anglais je crois, tiennent des sites dédiés à plein de nouveaux jeux aux concepts délirants. Il faudrait que je jette un oeil sur tout ça.

      Exemple : https://www.pbta.fr/2017/08/berlin-18-v4-version-alpha/

  • Eddy Vanleffe  

    j’ai oublié JP

    oui les combattants de l’autoroute et la planète rebelle sont cultismes
    Comme je le dis , a SF, ça parlait beaucoup moins que la Fantasy et aujourd’hui seules les collections Défis fantastiques (sauf la SF), Sorcellerie, Loup Solitaire et depuis peu les Quête du Graal sont rééditées.

    La voie du Tigre ce fut mon premier (la parchemins de Kettsuin) ça avait vraiment un pouvoir d(‘attraction incroyable sur un élève de sixième comme moi…

  • Matt  

    Alors moi tout ça j’avoue que je n’y ai jamais trop touché. ça a été bien vite les jeux-vidéo à la place^^ Avec les RPG ou tu crées tes persos, tu choisis ses compétences (tu l’orientes + bourrin ou frtif, ou défense, etc.)
    J’ai lu quelques romans jeunesse dont vous êtes le héros quand j’étais gamin. Je ne sais plus comment ça s’appelait. C’était pour les gosses un peu, pas aussi chiadé que les trucs d’heroic fantasy. Le héros était une sorte de rouquin détective écossais. Me souviens plus du titre.

    Bon ce n’était pas très compliqué. Pas de dés, par de score, juste choisir un numéro qui renvoie sur une autre page en fonction de décisions, et voir si on a pris la bonne ou si on crève…

    C’était amusant, j’avais tenté d’en écrire un moi-même mais c’était prise de tête.
    Ensuite je me suis surtout mis aux jeux-vidéo. Des trucs stratégique avec combats au tour par tout ou il faut bien choisir le type d’attaque ou de défense en fonction des compétences ennemies, etc.

    Je reste donc assez étranger à ce concept sous forme de livre.

    • matt  

      Je pense aussi qu’il faut avoir trempé dedans plus jeune.
      J’ai fait une pause avec les jeux vidéo entre 2010 et 2015 environ, et j’y suis revenu pour retrouver des sensations de jeunesse.
      ça ne veut pas dire qu’il faut nécessairement des lunettes roses pour apprécier…car techniquement beaucoup de jeux de maintenant sont plus poussés et soignés que ceux de mon enfance où il y avait plein de jeux super durs, très mal équilibrés, que des gosses ne pouvaient pas finir (ni des adultes)
      Mais je ne connais pas beaucoup de gens qui se sont mis aux jeux vidéo sans avoir connu gamin.

      Mais pour moi c’est une forme d’art aussi puisque ça implique graphismes, musique, histoire…presque du ciné interactif parfois.

    • Jyrille  

      Comme je l’explique plus haut, Eddy, ce n’est pas forcément le cas. Bon il est vrai que mon rejeton est tombé dans les deux domaines très tôt.

      De mon côté j’ai joué à des jeux vidéos, j’aime ça, mais je trouve ça trop chronophage et je ne m’y mets jamais.

      • matt  

        Il y a des jeux qui se terminent plus vite qu’une série TV ^^
        Après oui, il y a des RPG de gestion qui vont très loin dans les détails et la personnalisation, et là ça peut prendre 200h à finir.
        Pour ma part je n’en ai pas beaucoup des jeux comme ça. Et en général je les termine qu’une seule fois parce que recommencer à zéro un truc de 200h…no thanks.

        Dans la communauté des joueurs, souvent ils sont contents quand un jeu est super long et bourré d’options. ça offre de la « replay value » pour eux.
        Pour ma part c’est pas trop mon délire. Parce que même si j’ai la possibilité d’y rejouer différemment, ça va rester 70% la même chose…et replonger pour 200h dans un truc que je connais est assez ardu.
        Je préfère me faire des jeux qui durent 6 ou 7h
        Et 6 mois après si j’ai vraiment aimé le gameplay et l’histoire, je pourrais les refaire, même si c’est 100% identique, de la même façon que je peux revoir la saga seigneur des anneaux ou autres films qui me plaisent.

        Il y a aussi des jeux vidéo qui sont fun à refaire pour améliorer son score ou maitriser les techniques, mais qui au final se terminent en 2h
        Beaucoup moins chronophage.

  • Fletcher Arrowsmith  

    L’élixir de jeunesse selon Eddy : la feuille d’aventure mis en image m’a fait rajeunir de plus 30ans (avec un soupçon de Pip ensuite)

    Article génial. Il faudra que j’y revienne une autre fois pour encore plus m’en imprégner.

    Je tente un parallèle avec DIE de Gillen et Hans.

  • Manu  

    Alors là je suis totalement refait!!! C’est en 5e que j’ai acheté complètement au hasard mon premier le livre dont vous êtes le héros. Et c’était justement « L’épreuve des Champions ». Quand on dit qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, on a ici le parfait contre-exemple. J’étais littéralement fasciné par ce nouvel univers que je ne connaissais pas. Quelques temps plus tard je m’achète les deux premiers tomes de la voie du dragon. Un peu plus tard un collègue me parle de la série loup solitaire. D’ailleurs je n’ai pas hésité à me payer le jeu mobile de cette licence! Autant te dire que de revoir ses couvertures me plonge dans un passé lointain et moins pénible qu’aujourd’hui.
    Plus tard ce sera les vrais JDR : Donjon et dragon, l’oeil noir, etc.
    Je t’adresse mon plus grand merci pour cette plongée de nostalgie.

  • Kaori  

    Oh la la, j’adore le début de cet article !!! Je n’ai malheureusement pas le temps de le lire en entier ce soir, mais promis, demain ça sera fait.

    J’ai dû faire un livre dont je suis le héros, mais comme je déteste faire des choix, je ne suis pas allée au bout… Par contre, ma meilleure amie adorait ces bouquins !!

  • Bruce lit  

    Un article majeur pour un contributeur ne l’étant pas moins Eddy, bravo !
    A défaut de m’y connaître, je me suis bien diverti en lisant ce texte plein de nostalgie mais aussi de truculence. On a envie de rencontrer le trublion auteur de ce pavé, c’est assez positif non ?
    Moi je fais partie des rétifs aux JDR et tu analyses assez bien : d’abord, ils couvrent des domaines pour lesquels j’étais déjà rétif enfant ( la scifi et la fantasy), je n’avais quasiment pas d’amis et puis surtout , et ton article me conforte là-dedans, sans doute pas assez d’imagination pour avoir l’impression de jouer au PMU et faire des statistiques (ce qui est ironique quand on sait l’importance que j’y accorde désormais pour le blog).
    J’ai dû en posséder une fois, mon cousin avait crû bien faire en m’offrant je crois LE SORCIER DE LA :MONTAGNE DE FEU. Je l’ai feuilleté rapidement et l’ai ignoré presque aussitôt, et suis retourné à mes Walter Scott : Ivanhoé et Robin des bois.
    Aujourd’hui encore, quand je vois des scènes de STRANGER THINGS, je comprends que ces trucs qui durent une nuit, ce n’est pas du tout mon truc. Effectivement les jeux vidéos correspondaient plus à mon environnement. J’ai lu le 1er tome de DIE et sans miracle m’y suis totalement ennuyé.
    Bravo en tout cas pour ce cours magistral.

  • Jyrille  

    La BO : absolument pas ma came mais je me demande si la chanson a été faite d’après le jeu vidéo. Et quel est ce jeu vidéo ? Je ne connais vraiment pas le monde et les ramifications de Naheulbeuk.

    • JB  

      Je pense que la chanson fait partie de la saga MP3 Le Donjon de Naheulbeuk. Plusieurs autres (notamment « La vie d’aventurier ») ont fait l’objet de vidéos comme celle-ci, utilisant des images de World of Warcraft.

      • Eddy Vanleffe  

        @Jyrille

        tout rôlsite se doit de connaitre la saga MP3 Naheulbeuk sinon il a un malus de (-3) à tous ses jets Foi…
        tout est parti de là..l e mec qui faisait ça est devenu multi-casquette en faisant pour la blague des chansons en MP3 tout seul, puis en montant un groupe pour les jouer sur scène (je les ai vu et c’est sans doute mon meilleur souvenir de concert!)
        puis en livrant ses scripts à la dessinatrice Marion Poinsot pour en faire une bd.
        depuis il est devenu romancier dans un tas de livre où il ne cesse de développer son univers. Sans surprise c’est aussi devenu un JDR…

        • Jyrille  

          Merci Eddy, peut-être essaierais-je un jour, mais je n’en suis pas sûr du tout… Tu sais où on peut écouter les MP3 ?

  • Kaori  

    Article très instructif, pédagogique et drôle. Mais tu as lu TOUS CES LIVRES ?!
    Je suis un peu frustrée de l’absence des numéros, je suis perdue entre le 12, le 13 et le 14.
    Je me rappelle avoir été impressionnée à la lecture d’un de ses livres, mais la peur de prendre la mauvaise décision m’a vite fait arrêter. Mais je me rappelle de cette syntaxe qu’on retrouvait à la fin de chaque paragraphe 🙂

    Très bon article, Eddy, on retrouve tes convictions 😉

    • Eddy Vanleffe  

      Non j’ai pas tout lu, je ne suis qu’un vil imposteur. 🙂
      mais j’en ai lu quand même une cinquantaine dans ma vie (il doit m’en rester une trentaine désormais… sinff)
      c’est assez difficile de retrouver les livres qui ne sont pas de chez Gallimard…ils étaient déjà assez confidentiels à l’époque…
      Mais si j’en retrouve je me jetterais dessus

      • Jyrille  

        J’ai posté tout ce que j’ai pu trouver chez moi sur FB, en-dessous d’une des publications de Bruce Lit sur ton article. Il m’en reste 29… J’ai attaqué La Citadelle du chaos, le tout premier que j’ai fait et qui m’avait fait flipper à l’époque ! La couverture est hideuse mais les illustrations intérieures sont superbes.

  • Jyrille  

    LA CITADELLE DU CHAOS : Bon le bouquin est pas terrible et plutôt difficile. Cf. les critiques sur La Bibilothèque des aventuriers.

    • Eddy Vanleffe  

      c’est un des premiers… une fois que j’vais compris ce qu’il fallait trouver pour gagner j’y ai pris beaucoup de plaisir notamment grâce aux illustrations (dont est issu celle que j’ai sélectionné d’ailleurs)

      une fois qu’ils ont perfectionné le système on a eu des collection bien meilleures (comme les quêtes du Graal ^^)

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