Space-Opéra-Bouffe (X-Or)

X-Or, le shérif de l’espace par Hattori Kazuyasu et Toshiaki Kobayashi

Première publication le 31/12/15- Mise à jour le 15/12/18

AUTEUR : JP NGUYEN

DVD VF : IDP Home Video

T’as de beaux yeux, tu sais !

Cet article vous propose une revisite de X-Or (Uchu Keiji Gyaban – Space Sheriff Gavan), série télévisée en 44 épisodes de 26 minutes, diffusée pour la première fois au Japon en 1982 et qui débarqua l’année suivante en France sur Antenne 2.

Elle remporta un grand succès et contribua à ouvrir la voie à un genre de fiction télévisée jusqu’alors peu prisé dans l’hexagone.

Précision liminaire, à toutes fins utiles (et pour appâter Matt et Maticien, l’amateur de logique et de mathématiques), X-Or ne doit pas être confondu avec XOR (sans tiret), la fonction « OU » exclusif, également appelée « disjonction exclusive » et utilisée en algèbre de Boole. X-Or, les boules, c’est plutôt aux C-Rex qu’il les mettait, repoussant encore et toujours les tentatives de ces extra-terrestres pour conquérir la Terre.

Si son nom français sonne un peu comme une référence ésotérique de matériel électro-ménager, dans son pays d’origine, le shérif de l’espace fut baptisé Gyaban en hommage à… Jean Gabin ! L’acteur français était en effet connu dans l’archipel pour ses rôles de policier et les créateurs de la série trouvèrent pertinent de choisir ce nom pour un super policier chargé de protéger notre planète.
La suite de cet article tentera de démontrer toutes les qualités de ce tokusatsu qui connut un grand succès lors de sa diffusion au Japon comme en France et aujourd’hui devenu culte, en dépit de certaines facettes un brin désuètes.

Mon premier 45 tours…

Mon premier 45 tours…

Non, je n’ai pas éternué, j’ai bien parlé de tokusatsu, terme désignant les productions télévisées japonaises à dominante fantastique, aux effets spéciaux artisanaux limite un peu fauchés. Oh évidemment, je t’entends rigoler, producteur de blockbusters hollywoodiens ou de jeu video de dernière génération, « toi qu’a assez d’sous » pour te payer les services de studios FX reléguant ces bricolages au rang de dinosaures godzillesques du trucage (les films de kaiju avec leurs monstres géants sont d’ailleurs les ancêtres du genre). Mais à l’époque, visuellement, c’était chouette !

Dans la grande famille tokusatsu, sachez qu’il y a plusieurs sous-genres. En France, les plus connus sont sans doute le henshin, dont les héros se transforment (San Ku Kai, Spectreman) ; les super sentai, avec une équipe de héros en costumes colorés (Bioman avec ses forces rouge, jaune, bleu etc.) et enfin… les metal heroes, dont X-Or fut le premier représentant !

Et oui, Gavan fut un précurseur et a établi les codes que devront respecter ses successeurs, parmi lesquels Sharivan (un temps rebaptisé X-Or 02 par le responsable de l’inventaire à Récré A2) et Captain Sheider (hommage à… Roy Sheider, les nippons aiment les gros durs ! – contrepèterie insipide ou presque). Suivront Spielvan, Metalder ou encore Winspector, qui feront tous un passage plus ou moins marquant dans le Club Dorothée.

Le cahier des charges des « Metal Heroes » que X-Or a contribué à définir est assez simple : c’est en général un gentil extra-terrestre (Gordan, fils de Bolzar) venu sur terre pour nous défendre contre des méchants monstrueux (les C-Rex ou Makuu en VO). Ces derniers se répartissent en piétaille/chair à canon (les Crushers), monstre de l’épisode (généralement à usage unique), lieutenant(s) du grand méchant (K-Rex puis Satana) et enfin le big boss maléfique (Don Hora en VO rebaptisé en VF… Louis BMX-11 ! Cette fois, les traducteurs devaient avoir un catalogue de vélos sous la main). Ce dernier ne sera vaincu qu’au terme de la série, après moult tentatives infructueuses d’asseoir sa domination sur la planète. Pour livrer bataille, notre Metal Hero revêt une armure… métallique et use aussi d’un arsenal de destruction massive qui aurait pu rendre Saddam Hussein vert de jalousie.

Les C-Rex, une belle brochette d’affreux
(C) Toei / IDP Home Video
Source : Toute la télé 

Manichéen tout cela ? Il est vrai que dans X-Or, un personnage est soit très méchant, soit très gentil (hey, ça ressemble à un OU exclusif, ça… comme quoi, il y avait peut-être un sens caché dans le sobriquet inventé par les frenchies).

Peu de place pour la nuance, donc et également peu de marge de manœuvre pour la diversité des scénarios, suivant quasiment toujours la même trame linéaire. Les C-Rex mettent au point un nouveau plan, X-Or commence à enquêter et se confronte une première fois avec eux, chacun retourne dans son camp avant de se retrouver pour une deuxième et dernière confrontation qui permet au bien de triompher du mal, en terminant l’épisode sur un plan optimiste et bucolique. Ces intrigues très répétitives permettaient aux producteurs de recaser à loisir tout un tas de stock-shots : transformation du héros, QG des méchants, apparition des vaisseaux ennemis et des véhicules de combats de X-OR… Sur 22 minutes de programme, il y en a quand même pas mal constituées de scènes génériques.


Seuls quelques centièmes de seconde séparent ces deux images !
(C) Toei / IDP Home Video

Mais remettons la série dans son contexte de diffusion : elle succédait à Goldorak dans Récré A2 et malgré l’aspect similaire des deux intrigues (un gentil contre de méchants extraterrestres, avec un monstre par semaine) le fait de voir bouger un héros en chair et en os (et en métal) était fascinant pour le jeune spectateur que j’étais. Pourtant, dans le civil, le look de Gordan était assez kitsch : pantalon blanc, blouson de cuir marron clair avec chaîne dorée et une coupe de cheveux « so eighties ». Gordan travaillait dans un ranch et s’occupait de chevaux (comme un certain Arctarus dans Goldorak). Il était secondé par la jolie Bimmy, capable de se transformer en oiseau et recevait ses ordres du professeur Kom, grand coordinateur des justiciers de l’espace.

Même si les effets spéciaux étaient limités, pour l’époque et aux yeux d’un jeune public, ils restaient impressionnants. Chaque mercredi après-midi, j’attendais que Gordan s’écrie « Transmutation » pour revêtir son scaphandre de combat (qu’il ne mettait que quelques centièmes de seconde à enfiler, ce qui imposait de revoir la scène au ralenti pour quelques stock-shots de plus). X-OR venait alors filer leur pâtée au C-Rex, qui, invariablement, pour reprendre l’avantage, utilisait le stratagème de se projeter… « dans un monde parallèle » !

 Un arsenal de véhicules bien pratiques… collectionne-les tous !


Un arsenal de véhicules bien pratiques… collectionne-les tous !

C’était alors l’occasion délectable de goûter à une merveille de jargon pseudo-scientifique qui fit longtemps cogiter le jeune JP. Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ce passage, récité dans tous les épisodes (avec quelques variations) :

« En modifiant l’axe de rotation de la Terre, les C-Rex créent un monde parallèle, une sorte de trou noir, dans lequel leurs forces se retrouvent décuplées… »
Bigre… Mais pourquoi n’utilisaient-ils pas cette technique dès le début, sans attendre que X-OR ne mette son scaphandre ? Et pourquoi le monstre vaincu faisait-il revenir le monde à la normale ? Des thésards planchent sans doute encore sur ces questions.

X-Or appelait alors son Roller-Sky pour l’aider à échapper aux perturbations dimensionnelles créées par les C-Rex, puis effectuait quelques passes d’armes, conjuguant coups de tatane et bons mots (rajoutés par le doublage français, ça lui donnait un côté Spider-Man) avant d’invoquer Morox, son dragon-robot, très utile pour liquider les vaisseaux C-Rex qui le prenaient pour cible.

Mais au fait, comment X-Or faisait-il pour vaincre son ennemi à la force décuplée ? Facile ! Il sortait son laséro-lame, équivalent de l’astéro-hache de Goldorak. Je voyais la lame de lumière scintiller avec un mélange de joie et de tristesse : le méchant allait enfin payer pour ses mauvaises actions mais l’épisode n’allait pas tarder à s’achever… Pour l’anecdote, c’est l’acteur Kenji Oba, fan de Star Wars, qui avait insisté pour que son personnage puisse manier une arme équivalente à celle de Luke Skywalker.

En plus de contrecarrer les plans des C-Rex, Gordan recherchait aussi son père disparu, Bolzar, qui avait été trahi par son ancien ami K-Rex et fait prisonnier par les C-Rex. Il faudra attendre l’avant-dernier épisode pour que père et fils soient réunis. Cet épisode est assez émouvant, de même que certains autres comme l’épisode 13, où X-OR passe une journée avec des enfants et Bimmy pour profiter de la vie avant d’aller affronter à un monstre plus puissant que d’habitude pour un duel incertain.

Un héros capable de pleurer…
(C) Toei / IDP Home Video
Source : mec à l’ancienne 

Kenji Oba était un bon comédien et cascadeur, parfaitement à l’aise sous ses deux identités de Gordan et X-Or. La réalisation était également très correcte, avec de nombreuses scènes d’extérieurs (certes dans des paysages un peu répétitifs de carrières désaffectées, d’entrepôts industriels à ciel ouvert ou d’immeuble déserté). Les ficelles des trucages étaient parfois un peu grosses (chutes montées à l’envers pour devenir des sauts, zoomage/dézoomage et plans syncopés pour rendre l’action moins statique, fond peint pour simuler des décors spatiaux) mais cela suffisait pour projeter le petit téléspectateur dans un univers fantasmagorique.
Si X-Or a beaucoup emprunté aux super-héros et à Star Wars, il a en retour influencé les américains, qui se sont en partie inspirés du scaphandre de combat pour le design de… Robocop (dont la juridiction plus restreinte est quand même moins ronflante : policier de Détroit, ça pète moins que Shérif de l’espace…).

Ayant effectué une petite apparition dans Kill Bill I, dans le rôle de l’assistant du forgeron Hatori Hanzo, Kenji Oba a repris pour une dernière fois le rôle de X-Or dans un film sorti en 2012 au Japon, où il passe pour de bon le témoin à une nouvelle génération.


(C) Toei / IDP Home Video

Un héros somme toute attachant, interprété par un acteur charismatique, des intrigues simples mais véhiculant des valeurs positives (entre autres le respect de l’environnement et des animaux) : tout cela participe au charme d’une série pas uniquement faite pour vendre des jouets ou du temps de cerveau disponible. Pour toute une génération, X-Or proposait un rendez-vous hebdomadaire pour le rêve, l’évasion vers un monde parallèle proche mais différent, où les méchants étaient capables de tout mais où les gentils veillaient au grain.

Disjonction exclusive ou pas, X-Or défie la logique. Je devrais snober ce vieux machin ringard et kitsch et pourtant, la nostalgie aidant, j’y vois un de mes premiers modèles de héros. Le générique français, chanté par Jean-Pierre Savelli sur des paroles de Paul Persavon alias Antoine de Caunes (avec, dans la version longue, des rimes énormes comme « vrai samouraï, il n’fait pas de détails ») continue de m’émouvoir autant qu’il m’amuse, à l’image d’une série réalisée dans une démarche simple mais sincère de divertissement pour jeune public. Elle parle à mon âme d’enfant et me renvoie aux mercredis après midi où je m’emparais de quelques bâton ou rouleau de sopalin vide pour jouer au Shérif de l’espace, règlant son compte au méchant invisible avec mon laséro-lame imaginaire. Qui sait ? Peut-être ai-je vraiment livré ces glorieux combats, dans un monde parallèle…

Une source pour Figure Replay ?

Une source pour Figure Replay ?

16 comments

  • Bruce lit  

    En cette période d’Etat policier, quoi de plus logique de faire appel à un Shérif, fût-il de l’espace ? Avec son sabre laser tout droit sorti de Star Wars et ses monstres de Godzilla, X-Or a marqué toute une génération de Geeks et inspira au détour le design de ….Robocop ?!! Jean-Pascal Nguyen livre le dernier article de Bruce Lit 2015 au volant de son Roller- Sky !

    La BO du jour : une pépite post-punk écrite par Antoine Déconne….https://www.youtube.com/watch?v=-l3EGGfxIz0

  • Présence  

    J’ai dû regarder 1 épisodes ou 2 de X-Or, sans réussir à faire abstraction du côté kitch de la forme (comme dirait Tornado). Je vois que tu as dû faire assaut de bons mots (rendant la lecture très agréable), de dérision et même convoquer Jean Gabin et un opérateur booléen rétablir un peu de sérieux. Dans un registre connexe, je reste comme 2 ronds de flanc devant cette habitude des japonais de transcrire les noms européens pour leurs propres héros (je pense à l’inspecteur Inspecteur Juzou Megure dans la série Détective Conan, transcription de Jules Maigret).

    Merci beaucoup pour avoir réussi à expliquer et faire passer ce qui a déchaîné la passion de dizaines de milliers de spectateurs pour cette série dans laquelle je n’ai jamais réussi à rentrer. Impossible de passer outre le retour régulier de la même carrière désaffectée, ou les chutes montées à l’envers.

    D’un autre côté, en regardant l’iconographie bien fournie de ton article, je me sens attiré par ces monstres à l’allure si inventive. La collection avec la légende « Florilège de monstres d’un autre temps » m’a fortement impressionné, mais peut-être plus encore le regard hilare du monstre de gauche sur la photographie pour déterminer qui est le plus beau.

    Merci beaucoup pour cet article très sympathique.

  • Tornado  

    Hahahaha ! La tronche des monstres ! J’adore !!!
    A l’époque, « ces intrigues très répétitives » avaient fini par me décourager, alors que, peu de temps avant, le même schéma ne me dérangeait pas dans Goldorak. Mais en même temps, Goldorak ne recyclait pas autant de stock-shots, et il avait au final des airs un peu plus variés, la série évoluant un peu au fur et à mesure. « X-OR », c’était vraiment TOUJOURS pareil !

    Je ne savais pas que la série ne durait « que » 44 épisodes. Et je désespérais alors de voir arriver une scène que je pensais plus que téléphonée, où les méchants comprendraient enfin qu’ils pouvaient aller plus vite que X-OR dans sa transmutation !
    « Chaque mercredi après-midi, j’attendais que Gordan s’écrie « Transmutation » pour revêtir son scaphandre de combat (qu’il ne mettait que quelques centièmes de seconde à enfiler, ce qui imposait de revoir la scène au ralenti pour quelques stock-shots de plus » – » Et bien oui, je pensais que le fait de matraquer à chaque épisode « qu’il ne mettait que quelques centièmes de seconde » annonçait un final où X-OR se ferait devancer. Et puis même pas !!! Alors à quoi ça servait de nous matraquer avec ça ??? 😀

    Quoiqu’il en soit, j’aimais bien l’acteur qui était effectivement charismatique et, bien sûr, j’adorais les monstres en plastiques parce que les monstres en plastique c’est ma passion !

  • JP Nguyen  

    Je pense que l’aspect répétitif avait une vertu rassurante/sécurisante pour le jeune public : avec son lot de scènes rituelles, la série instaurait un schéma confortable de faux suspense, désamorçant la violence et la laideur des monstres, ridicules aux yeux d’un adulte mais pouvant impressionner les enfants.

    Dans Goldorak, il y avait aussi le sketch des routes à choisir lorsque Arctarus était dans son vaisseau (au final, il n’en utilisait toujours que deux : la route principale ou la route N°7).

  • Tornado  

    Je me souviens que, à l’occasion de quelques épisodes dans le dernier tiers de la série, Actarus utilisait d’autres routes. C’était tellement inattendu que, le lendemain, dans les cours de récré, on ne parlait que ça !

    Sinon, ma série préférée avec les acteurs en chair et en os demeure encore San Ku KaÏ. Et il m’arrive toujours de revoir un ou deux épisodes avec grand plaisir.
    Je me souviens que l’on se refaisait les épisodes avec des copains sur des tas de sables dans quelques carrières, avec moult cabrioles ! Je crois que j’aimais cette série quasiment autant que Star Wars !

  • yuandazhukun  

    Et allez encore un retour nostalgique le mercredi ! Quand tu es gamin à l’époque ça pétait ! En particulier la scène du laséro-lame, référence à star wars était bien faite…j’ai toujours vu X-or comme un espèce de jedi et le méchant et sa clique comme Jabba et ses sbires…Un bel univers pour les gamins aimant rêver d’un autre monde…Bravo JP, , un bel article!

  • Bruce lit  

    Il continue d’y avoir une certaine cohérence avec les articles des Simpsons. Gamin, je n’ai jamais trop accroché à X-Or. Pour les mêmes raisons. C’était toujours la même histoire avec des ennemis à peine différents. Même à l’époque, je trouvais ça Kitsch….Mais soit ! je respecte, parce que tous les ingrédients des sérials y sont et que ceux là ne sont pas plus indignes qu’un autre. Il y a avait quand même une -petite-trame entre les épisodes de Goldorak que je ne retrouvais pas là dedans. En fait, oui, ces articles m’ont permis de comprendre à quel point dès qu’une série apparaissait avec une continuité, elle m’intéressait plus qu’un simple divertissements.
    C’était d’ailleurs aussi le cas pour l’Agence Tout risque, L’amour du risque qui proposait une série d’histoire sans avancée dramatique. Maintenant je dis ça, mais j’étais par contre un inconditionnel de la série TV Hulk qui faisait aussi du sur-place….

    Outre les qualités habituelles de tes articles : fluidité, humour et auto dérision (encore un très beau titre), j’ai appris d’où venait le désign de Robocop ! Insensé !

    @Tornado : bon sang, une génération qui se demandait quelle route prendre. Si ce n’est pas sublimement inconscient tout ça, je veux bien me pendre ! Ma préférée était celle qui passait par une grotte sous marine.
    San Ku Kai : une de mes joies infantiles est d’avoir vu la fin de San-Ku-Kai à l’époque. Continuité, encore et toujours ! J’adorais le costume des vilains. Je ne me rappelle de rien d’autres….Ah si, le héros s’appelait Hayato, c’est ça ? Et son surnom : le spectre ou le fantôme ? J’aimerais bcp lire un article là dessus en 2016. J’aime toujours le générique en tout cas, avec ces irrésistibles castagnettes sur le refrain.
    Un quizz pour la nouvelle année : quel est votre meilleure générique TV ? J’opte pour celui des Cités d’or.

  • Bruce lit  

    Le teaser de Présence :
    Robocop ? Non, X-Or. L’opérateur booléen ? Non, Uchu Keiji Gyaban – Space Sheriff Gavan, un tokusatsu, dans lequel le héros ne met que quelques centièmes de secondes à se transformer. Jean-Pascal Nguyen montre que derrière le réemploi régulier de stock shots et des monstres en caoutchouc, cette série a une âme.

  • Matt & Maticien  

    Excellent article. J’ai été effectivement appâté par ton introduction et agréablement surpris de voir que tu tirais le fil de cette homophonie (presque qu’homographe si le tiret n’est pas pris en compte) qui fait sens finalement.

    Je ne regrette pas car cet article a réveillé un souvenir d’enfance (j’ai sans doute aussi participé à un combat de rouleau d’essuie-tout -pas de pub- dans une dimension parallèle…) et m’a bien fait rire. Maintenant j’aimerais voir le dernier épisode pour savoir comment tout cela finit.

    • JP Nguyen  

      Toute la série est dispo sur un site de videos en ligne bien connu par les amateurs de la BO du jour (vu que tu ne veux pas citer de marque…)
      Je te conseille de regarder au moins les 2 derniers épisodes (43 et 44). Les retrouvailles de Gordan avec son père sont très touchantes…

  • Bruce lit  

    Du coup j’ai commencé à revoir les San-Ku-Kai. Où je m’apperçois qu’après « Rampage » où Kavinski samplait Dragon Ball Z, le thème qui ouvrait l’album est celui de San-Ku-Kai !
    Une question JP : pourquoi toutes ces productions se tournaient dans des carrières : coûts de production gratuits ?

    • JP Nguyen  

      Pour les lieux récurrents : ce sont quasiment toujours les mêmes boîtes de prod qui étaient derrière ces séries et aussi la même compagnie de cascadeurs (Japan Action Club) Kenji Oba ayant été cascadeur dans San Ku Kai avant de jouer X-Or). Du coup, ils devaient réutiliser les mêmes spots de tournage (supposition).

  • Jyrille  

    SUPERBE ! JP, merci pour tout. J’ai appris plein de mots (que je ne retiendrai sans doute pas) mais je suis complètement d’accord avec cet article. J’ai adoré tous tes traits d’humour (ce qui n’est pas toujours le cas), et les maths pour introduire cette série, c’est très bien joué !

    Tu m’apprends plein de choses mais en plus tu m’en rappelles d’autres car j’avais complètement oublié X-OR. Pourtant j’étais un vrai fan. Et je me souviens très bien qu’en vacances en Italie, je me rendais compte que ce genre de programme était bien plus diffusé là-bas, que nous frenchies étions en retard sur toute la production japonaise ! J’espérais que ces séries arriveraient en France mais ce ne fut pas le cas.

    Je ne savais pas qu’il avait été une référence pour Robocop, et j’avais tout oublié des monstres, du sabre-laser, de la moto (avec un side-car), du vaisseau en forme de dragon Ryu, les mondes parallèles… Une vraie madeleine, que tu mets très bien en valeur malgré les nombreux défauts !

    Il y a 14 ans maintenant, j’avais revu des épisodes de San Ku Kaï. C’était nettement plus kitsch mais le générique et sa chanson sont imbattables (désolé Antoine De Caunes, je ne savais pas que tu étais l’auteur de X-OR avant aujourd’hui !). C’est d’ailleurs très hypocrite de la part de l’éditeur français de n’afficher que le nom des doubleurs et aucun des acteurs de la série.

    Dans le second film Crank (Hyper Tension avec Jason Statham) il y a une parodie de ce genre de série, enfin plus une parodie du type Godzilla avec décors en carton, c’était très réussi.

    Bref, JP, c’est un super article avec un super titre et je suis heureux d’avoir pu lire ça. Merci !

  • Matt  

    Comme quoi c’est vraiment un truc générationnel ces vieilles séries.
    Je n’ai pas connu X-or et du coup ça ne m’attire absolument pas. Surtout qu’à mon époque il y avait quand même des trucs comme Bioman, power rangers, et je n’aimais pas du tout. Je n’ai jamais aimé ces séries live qui voulaient faire comme dans les dessins animés. ça paraissait tout de suite plus ridicule que sur un dessin. J’ai beau aimer les monstres vieillots, ceux de Harryhausen par exemple étaient des marionnettes bien éloignées d’une forme humaine et même si l’animation fait vieillotte maintenant, les marionnettes étaient très soignées. Quand il s’agit juste de mecs dans des costumes en caoutchouc dont on voit la fermeture éclair…je fuis.
    En plus de ça, si on ajoute le fait que je n’ai jamais accroché aux robots géants pilotés par des humains…il ne restait vraiment rien pour m’attirer.

  • JP Nguyen  

    Merci beaucoup Bruce, pour ton travail sur ce reboot d’article !

    • Bruce lit  

      My pleasure. C’est un travail prenant mais pas désagréable.

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