Tales from the Past

EC Comics, par divers auteurs + Tales From the Crypt (série TV)

Par : TORNADO

VO : Dark Horse

VF: Akileos

Horror vintage !

Horror vintage ! © Dark Horse /akileos

Cet article portera sur l’éditeur EC Comics, principalement sur les anthologies d’horreur et de science fiction.

Etant donné que le magazine-phare de l’éditeur était le mythique Tales From The Crypt, nous développerons également toute une partie sur l’adaptation TV homonyme.

EC Comics est à l’origine une maison d’édition créée par William Gaines & Al Feldstein, qui vont publier des anthologies dans la première moitié des années1950.
Dans son système de publication bimestrielle, chaque magazine regroupait quatre histoires d’horreur, de suspense, de guerre ou de science-fiction, composées de 6 à 8 pages chacune. Rappelons qu’une anthologie est une série composée d’une histoire originale et autonome à chaque épisode.

L’école de la SF.

L’école de la SF © Dark Horse /akileos

1) Science Fiction :

Weird Science et Weird Fantasy étaient les deux magazines dédiés à la science-fiction. Il y eut 22 numéros en tout pour chacune des deux anthologies, chaque numéro regroupant quatre récits (176 histoires au total). Les ventes des magazines en question étaient assez faibles, ce qui explique qu’il y eut moins de numéros que pour les autres anthologies d’horreur dont nous parlons plus bas.

Chaque histoire explore un domaine de la science-fiction, pour un ensemble qui brosse toutes les facettes du genre, depuis le récit d’anticipation jusqu’aux voyages dans l’espace, en passant par les invasions extraterrestres, les savants fous, les manifestations paranormales et les paradoxes temporels.
La plupart de ces récits sont des créations originales, mais certains sont des adaptations effectuées à partir de nouvelles issues des principaux auteurs de la littérature consacrée, comme Roald Dahl, Donald Wandrey et surtout Ray Bradbury, qui accorda à l’éditeur le droit d’adapter toutes ses nouvelles.

Tous les thèmes de la science-fiction !

Tous les thèmes de la science-fiction ! © Dark Horse /akileos

Avec le recul, ces histoires sont dans l’ensemble d’un niveau très inégal, mais demeurent impressionnantes sur un point : Toute la quintessence de la science-fiction moderne s’y trouve en substance. Prenons par exemple le premier épisode de Weird Science, nommé Perdu Dans Le Microcosmos. On y trouve un récit similaire à celui du film L’Homme Qui Rétrécit, qui sortira au cinéma 5 ans plus tard. Mais ce n’est pas tout : Certains passages annoncent toutes les séquences les plus fameuses du film Le Voyage fantastique, qui sortira… 16 ans plus tard. Et ce n’est pas fini : Le voyage en boucle du héros a été repris, de manière évidente, dans l’épilogue du film Men In Black qui, lui, sera diffusé… 47 ans plus tard.
Et ce n’est que le premier épisode…

D’un point de vue artistique, les scénarios accusent le poids de l’âge et paraissent aujourd’hui naïfs et parfois un peu puérils. Mais dans l’ensemble ces épisodes ont pour moi bien mieux vieilli, dans la forme et dans la narration, que les comics de super-héros de la même époque. Tous les numéros de Weird Science tels qu’on peut les lire aujourd’hui en VF sont strictement en noir et blanc, et c’est une excellente initiative (Akileos n’a pas encore traduit Weird Fantasy à l’heure où j’écris ces lignes). Ils sont réalisés par d’excellents dessinateurs old-school tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Jack Kamen, Joe Orlando, l’immense Frank Frazetta et bien d’autres.

Les planches ont un aspect rétro et suranné mais elles sont superbes, toutes en contraste clair/obscur du plus bel effet. Les dialogues sont naïfs mais pas infantiles, pas trop ampoulés, et les bulles de pensées sont réduites au strict minimum. En revanche, il y a beaucoup de texte explicatif qui raconte inutilement ce que les images disent déjà, dans un effet de redondance parfois lassant.
Ce sont les éditeurs eux-mêmes, William Gaines & Al Feldstein, qui imaginent la plus-part de ces histoires, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils font preuve d’une faculté incroyable de produire des concepts, tout en tenant une cadence phénoménale puisqu’ils écrivent également les autres anthologies !

Beaucoup de texte. Mais c’est beau (par Wally Wood) !

Beaucoup de texte. Mais c’est beau (par Wally Wood) ! © Dark Horse /akileos

A bien des égards, ces anthologies en annoncent une autre, télévisuelle : celle de La Quatrième dimension. Là encore, cette dernière arrivera plus tard (en 1959). Mais le principe est proche : De petites fables anticipationnelles acerbes, qui réservent un twist final cruel et cynique, à l’inverse des happy-ends habituels.

Ces premières créations de l’éditeur EC Comics s’imposent ainsi comme un manifeste de la science-fiction, qui préfigure, dans des versions un peu « archaïques », toutes les créations du genre qui verront le jour dans les décennies suivantes.
D’un point de vue strictement narratif, l’ensemble porte évidemment le poids de l’âge et nécessite que le lecteur replace l’ensemble dans son contexte initial. Mais d’un point de vue historique et culturel, ce témoignage de ce que produisait l’industrie des comics dans la première moitié des années 50 vaut assurément le détour.

Le futur monde intérieur de… Rick Remender !

Le futur monde intérieur de… Rick Remender ! © Dark Horse /akileos

Bien des années plus tard, un auteur de comics fan des publications EC livrera une série formidable, tout en hommage à ces pionniers de la bande dessinée que furent William Gaines, Al Feldstein et tous les artistes qui gravitaient autour d’eux. La série s’appellera Fear Agent. Et l’auteur, Rick Remender.
Fear Agent s’imposera comme une déclaration d’amour phénoménale à ces comics de l’aube et propulsera, pour notre plus grand bonheur de lecteurs geeks mais exigeants, l’un des meilleurs auteurs modernes dans la sphère des plus grandes maisons d’édition actuelles. Le bonhomme nous livrera bien des séries cultes, telles que Uncanny X-Force, Frankencastle, Venom, Uncanny Avengers, Captain America, Deadly Class, Tokyo Ghosts, Last Days of American Crime, Black Science. Et elles seront toujours teintées d’un hommage révéré aux EC Comics…

Comme le dirait un certain Alice, I love the Death…

Comme le dirait un certain Alice, I love the Dead… © Dark Horse /akileos

2) Horreur :

En plus de Weird science et de Weird Fantasy, l’éditeur EC proposait tout un panel d’anthologies dédiées à l’horreur et aux histoires de guerre. On y trouvait ainsi les magazines Shock suspenstories, Crime suspenstories, Haunt of Fear et Vault of Horror dans le domaine de l’épouvante et du thriller, Two-Fisted Tales et Frontline combat dans celui de la guerre. Mais dans l’inconscient collectif, le magazine le plus populaire est sans conteste le célèbre Tales From the Crypt, la goule qui présente chaque histoire de manière truculente y étant probablement pour beaucoup !

Comme toutes les autres, les histoires publiées dans ces anthologies d’horreur sont dans l’ensemble d’un niveau inégal, mais elles exhalent toutes un délicieux parfum d’épouvante vintage qui aura, depuis, fait école à travers tous les divers médiums. Phénomènes paranormaux, loups-garous, maisons hantées, morts qui reviennent à la vie, meurtriers punis par le mal qu’ils ont initié et vaisseaux fantômes se bousculent d’une histoire à l’autre, avec une étonnante propension à la métaphore, où la cruauté de l’âme humaine est mise à nu d’une manière aussi évidente qu’indiscutable ! Tales From The Crypt et consorts, c’est le miroir déformant de nos sociétés aliénantes qui produisent des monstres au cœur même de notre civilisation !

Êtes-vous choqué ?

Êtes-vous choqué ? © Dark Horse /akileos

Ainsi vont les petites histoires de ces anthologies horrifiques et cruelles. L’être humain moderne y est observé à la loupe, et l’on ne rate jamais une occasion de dénoncer les pires travers de l’homme (et de la femme !) qui traverse nos sociétés en répandant le mal, que ce soit par nature, par plaisir, par intérêt et, le plus souvent, pour asseoir sa place dans la dite société…
C’est donc une belle toile de fond qui s’offre à nous tout au long de ces petits récits cyniques et gentiment sadiques. De la fable, dans le meilleur sens du terme.

Ici aussi, ce sont les éditeurs eux-mêmes, William Gaines & Al Feldstein, qui imaginent la plus-part de ces histoires. Ils parviennent à manipuler les concepts avec une aisance désarmante même si, en la matière, ils se montrent un peu moins impressionnants que sur les histoires de science-fiction.

Quoiqu’il en soit, l’ensemble de ces anthologies horrifiques s’impose comme un modèle pour tous les comics portés sur l’horreur qui suivront ensuite dans les décennies suivantes, notamment dans les publications de l’éditeur Warren, où l’on retrouvera une grande partie des mêmes artistes.

Après le jugement poétique final, vous aurez droit aux sarcasmes de la goule présentatrice du show…

Après le jugement poétique final, vous aurez droit aux sarcasmes de la goule présentatrice du show… © Dark Horse /akileos

Il faut le savoir : En 1955, les États-Unis accusèrent ces comics de mener les jeunes américains à la délinquance et ils furent censurés, ce qui conduisit la plus-part des séries de l’éditeur EC Comics à s’arrêter brutalement (seul le magazine comique MAD existe encore !) et à instaurer l’épouvantable Comics Code Authority qui sévira pendant plus de cinquante ans, obligeant les auteur de comics à écrire de manière souvent infantile. C’est aujourd’hui plutôt incompréhensible quant on s’aperçoit du contenu élégant et fédérateur de ces créations. Quand je remarque à présent que les clips de hip-hop les plus vulgaires circulent librement sur les écrans de nos enfants, je me dis qu’il y a décidément des choses qui m’échappent. Mais le témoignage de ces créations n’en demeure que plus précieux.

La superbe collection de l’éditeur VF Akileos (encore incomplète), soignée et parfaitement présentée, nous offre une superbe couverture cartonnée, une qualité de papier optimale, ainsi qu’un sommaire détaillé de chaque épisode (avec la date de sortie, le nom des auteurs et la pagination). Il ne manque que les couvertures originales en début des épisodes pour que ce soit parfait, mais le tout mérite quand même l’investissement… Avis aux collectionneurs !

Ça a mieux vieilli que les comics des années 90, non ?

Ça a mieux vieilli que les comics des années 90, non ? © Dark Horse /akileos

Il n’empêche que toutes ces anthologies parues entre 1950 et 1955 auront marqué les esprits.
Devenues des objets de culte, les créations de l’éditeur EC Comics vont, envers et contre tous, générer tout un tas de vocations et, aujourd’hui, plus d’un auteur majeur avoue avoir puisé une grande partie de son inspiration -voire de son œuvre- au cœur de ces bandes dessinées. On pense bien évidemment à Stephen King, fan énamouré des anthologies horrifiques lues dans sa prime enfance, qui nourriront constamment son imaginaire (il leur rendra hommage à maintes reprises, notamment en écrivant le scénario du film Creepshow).
Au rayon comics, les maitres du medium Alan Moore, Frank Miller et Art Spiegelman ont toujours martelé que leur vocation venaient de là.
En musique, dans le monde du rock également, l’influence se fait ressentir chez des stars comme Alice Cooper ou le Paul Williams de Phantom of Paradise, qui parviennent à restituer l’esprit Grand-Guignol des comics d’antan.
Du côté du cinéma, des pointures comme George Lucas, Steven Spielberg et Tim Burton se réclameront également de ce patrimoine. Jusqu’à ce que Walter Hill (le réalisateur de 48 Heures), Robert Zemeckis (le réalisateur de la trilogie Retour Vers le Futur), Richard Donner (le réalisateur des premiers films Superman) et Joel Silver (le producteur de Matrix !) décident de créer carrément une série TV adaptant une grande partie de ces anthologies…

La goule la plus célèbre de la TV !

La goule la plus célèbre de la TV !

3) Télévision :

En 1988, lorsque la dreamteam de cinéastes citée au dessus décide de se lancer dans l’adaptation des anthologies horrifiques issues de l’éditeur EC Comics, ils pensent tout de suite aux fans de ces vieux comics. Afin de les séduire, ils engagent William Gaines en personne entant que consultant.

Malgré le titre de la série, l’idée forte est d’adapter des histoires issues de toutes les anthologies horrifiques, dans lesquelles on peut piocher à l’envie. Shock suspenstories, Crime suspenstories, Haunt of Fear et Vault of Horror, aucune ne sera oubliée.

Si la dreamteam de départ s’occupe de réaliser certains épisodes (deux ou trois chacun), ils confient rapidement les rennes à un sacré paquet de noms prestigieux issus de l’industrie cinématographique (William Friedkin, Frank Darabont, Tobe Hooper, John Frankenheimer…), à qui ils vont laisser une liberté artistique quasiment exclusive.
Et puis, idée excitante, ils vont proposer à certaines stars de faire leurs premiers pas dans la mise en scène, confiant ainsi la réalisation de tout un tas d’épisodes à des personnalités comme Arnold Schwarzenneger, Michael J. Fox, Tom Hanks. Tout en mettant également des stars de l’époque au générique pour interpréter les personnages principaux (Demi Moore, Lance Henriksen, Lea Thompson, Patricia Arquette, Malcolm McDowell, Michael Ironside, Margot Kidder, Joe Pesci, David Warner, Martin Sheen, Roger Daltrey, Dan Aykroyd, Timothy Dalton, Kirk Douglas, Tim Roth, Whoopi Goldberg, Tom Hanks, Teri Hatcher, Brad Pitt, Christopher Reeve, Bill Paxton, Brooke Shields, Slash, Zach Galligan, et Michael J. Fox !).

La rencontre de trois stars…

La rencontre de trois stars…

En 1972 et 1973, la firme britannique Amicus (la rivale de la Hammer Film) avait déjà mis en chantier deux longs métrages adaptant les anthologies EC Comics. Les films en question (Histoires d’Outre-Tombe et Le Caveau de la Terreur, réalisés par Freddie Francis) connurent un succès d’estime auprès des fans. Avec le recul, l’ensemble se trimballe les oripeaux d’une vieille série télé anglaise ayant particulièrement mal vieilli. Ces films à sketchs se regardent néanmoins sans déplaisir pour les amateurs de oldies horrifiques. Mais ils se révéleront particulièrement ennuyeux pour le spectateur lambda.
Le premier sketch du film Histoires d’Outre-Tombe sera également adapté plus tard dans la série TV sous le titre Nuit de Noël pour femme adultère (Saison 1 – épisode 3). Il met ici en scène l’actrice Joan Collins dans un rôle de meurtrière toute droite sortie d’un épisode de Columbo !
Les autres segments sont interprétés par des acteurs britanniques habitués de ce genre de petite production (Richard Greene, Patrick Magee). Mais c’est surtout le grand Peter Cushing qui vient éclairer le troisième sketch de sa présence mythique qui résume à elle-seule l’époque et le genre consacré…
Dans les années 80, George Romero et Stephen King réaliseront le fameux Creepshow, hommage aux Contes de la Crypte, finalement très proche de ce premier film du genre…

Mais rien de comparable avec la série TV issue de la chaine HBO (une sorte de Canal + US spécialisée dans les séries prestigieuses d’où émergera des « trucs » comme Deadwood, True Detective, Rome, Les Soprano, Six Feet Under, Sex & the City ou… Game of Thrones…).

Ben oui, quand même…

Ben oui, quand même…

Notre version TV, conçue pour être diffusée à une heure tardive pour les amateurs de fantastique et d’horreur ne connaitra pas la censure, restituant ainsi intégralement l’esprit des comics originels.
Bénéficiant d’une aura majestueuse en parvenant à restituer l’esprit des comics, la série se payera également le luxe d’un générique devenu rapidement culte conçu par Richard Edlund (l’un des artisans de la trilogie Star Wars originelle), sur une musique inoubliable du grand Danny Elfman !

Nous en parlons à la fin mais, ce qui faisait tout le sel des EC comics, c’était l’humour sous-jacent qui venait pimenter la plupart des histoires. Un humour naturellement noir. Le charme de ces petites histoires venait ainsi en grande partie du fait qu’elles étaient toutes enrobées d’un humour noir grinçant, qui a plutôt bien vieilli et les rend beaucoup moins ampoulées que celles des comics de super-héros de la même époque. Bien évidemment, la goule présentatrice des Tales From the Crypt était garante de cette note humoristique macabre et la formule fonctionnait si bien que l’éditeur Warren Publishing reprendra le concept pour ses propres anthologies à lui : L’Oncle Creepy, le Cousin Eerie et la belle Vampirella seront ainsi tous des émules de notre goule bien aimée…

L’art et la manière d’introduire une histoire d’épouvante…

L’art et la manière d’introduire une histoire d’épouvante…

Au total, la série capitalisera sept saisons, 93 épisodes de 24 minutes, un spin-off (inédit en VF) et trois films (Le Cavalier du Diable (Tales from the Crypt : Demon Knight) en 1995, La Reine des Vampires (Tales from the Crypt Presents : Bordello Of Blood) en 1996 et Ritual (Inédit en France) en 2001).

En VF, seules les cinq premières saisons seront diffusées. Un coffret DVD regroupant une sélection de 39 épisodes sera édité. Il n’est donc pas possible d’acheter une intégrale de la série en zone 2 et on l’attend toujours, surtout que le coffret en question ne propose pas forcément les meilleurs épisodes !

Le culte généré par cette série TV, quasiment aussi important que celui observé sur les comics, est tenace et, en avril 2016, la chaine TNT a annoncé la commande d’une nouvelle saison de dix épisodes produite par M. Night Shyamalan, dont la diffusion est prévue en 2017 !

L’esprit des 80’s !

L’esprit des 80’s !

Avec le recul, ces sept saisons de la série principale sont un pur bonheur et vous rappelleront inévitablement les soirées VHS entre potes des samedis soirs de votre adolescence !
En effet, l’intégralité des 93 épisodes condense et restitue tout le meilleur de l’épouvante de son époque, et plus d’un segment vous rappellera les Loup Garou de Londres, les Griffes de la Nuit, les Poltergeist, les Reanimator, les Hellraiser, les Halloween, les Vampires Vous Avez Dit Vampire ? , les Simetière, les Génération Perdue, les Dellamorte Dellamore et autres Chucky la Poupée Sanglante de cette époque bénie dans le genre consacré…
D’un ensemble un peu inégal, on tient tout de même là une anthologie télévisuelle d’une qualité extrême et d’un niveau d’excellence assez unique en son genre. Preuve, s’il en est, de l’héritage exceptionnel laissé par Bill Gaines & Al Feldstein en seulement cinq ans, il y a de cela plus d’un demi-siècle…

Un générique culte s’il en est !

Un générique culte s’il en est !

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La BO du jour :

Bon je crois que c’est évident non ?

52 comments

  • Matt  

    Superbe article. Dans mes bras ! Je retrouve beaucoup mon ressenti dans tes lignes. A ce niveau on pense pareil (sauf que t’es trop méchant avec les super héros^^)
    Un article très complémentaire de celui d’hier.
    Plein de choses à dire.

    1. Quand je me suis acheté le premier volume de Weird Science, il était épuisé (ils ont refait un tirage depuis je crois) et je l’ai acheté à un gars qui avait mis une annonce. Quand il me l’a donné, il m’a sorti « vous aimez ça, vous ? » Ben…oui, j’ai dit. En précisant que j’aimais aussi les vieux films. Et il a dit « ah ouais, d’accord… » Bon…j’ai bien senti qu’il avait du trouver ça nul. Alors que moi j’ai adoré, et en particulier ce premier récit dont tu parles avec l’homme qui rétrécit que j’ai trouvé très original, surtout qu’on ne s’attend pas à ce que la terre (les USA ici) se situe au beau milieu de son voyage dans l’infiniment petit.

    2. Dans les récits d’horreur, j’en garde un en mémoire qui m’a fait de l’effet malgré son côté vieillot. C’est celui où un homme blessé (mains bandées) prend je ne sais quel médicament qui au final le fait tomber en morceaux. Je me souviens d’une silhouette noire glauque entraperçue par la fenêtre et d’une masse informe en dernière image. ça m’a fait penser à du Lovecraft dans la manière de montrer sans trop montrer. Comme dans la couleur tombée du ciel où on retrouve une masse informe du fermier (ou de sa femme, j’ai oublié)

    3. Pour la série TV, je le redis pour ceux que ça intéresse, mais les 2 premières saisons sorties aux USA sont ZONE ALL, donc lisibles chez nous. Et avec des sous titres français (surement pour le Québec) A la base je m’étais acheté la saison 2 pour ripper les épisodes sur mon PC et les avoir sans me soucier des zones, et j’ai remarqué qu’en fait ça passait sur le PC sans faire de modification de zone…puis sur la platine de salon aussi. Ô joie ! Surtout que sur les DVD français, il n’y a pas un seul épisode tiré des 2 premières saisons. Donc pas de doublon si vous achetez les 2.

    4. Je me souviens de l’épisode avec Patrcia Arquette. Argh ! L’ado que j’étais était amoureux. Bon…elle n’a pas super bien vieilli la pauvre. Mais comme j’ai découvert ces contes sur le tard (j’étais trop petit lors de la diffusion TV et on captait très mal la 6. ça passait sur la 6, non ?), ben je la croyais jeune moi quand je la découvrais. Bref du coup True Romance et cet épisode m’avait rendu fan de cette actrice.

    5. L’épisode de Schwarzy était pas mal d’ailleurs.

    6. Un petit mot sur John Kassir, le doubleur de la marionnette du gardien de la crypte : il rivalise avec le rire du Joker de Mark Hammil dans la catégorie des rieurs fous. La VO est super pour en profiter.

    Bref super article qui se paie même le luxe de parler des adaptations de la Amicus.

  • Tornado  

    Merci Matt.

    La série TV : Je possède l’intégralité de la série. Les sept saisons. Les 5 premières en VF, les deux dernières en VOST.
    J’ai commencé par acheter le coffret VF et, comme il manquait l’essentiel, j’ai obtenu tout le reste par des moyens numériques en attendant une éventuelle sortie intégrale Blu-ray définitive…

    Les comics : Je me souviens très bien de l’épisode que tu décris avec le côté Lovecraftien. C’est dans le 1° tome des Tales from the Crypt. Il m’avait fait un gros effet aussi. Il y a tout un tas de récits comme celui-là dans les autres anthologies, y compris Crime et Shock Suspenstories.

    J’ai également écrit l’article sur les publications Warren, avec un focus sur Richard Corben et Bernie Wrightson. A suivre sur le blog selon le planning décidé par le boss…

    Malgré ce que t’as dit ton revendeur, cette collection Akileos semble jouir d’un certain succès. C’est chouette d’assister à cet engouement pour ces vieux comics hors super-slips (arf… je risque de devenir de plus en plus méchants avec eux malheureusement, car ces derniers temps mon allergie ne va pas en diminuant, mais plutôt en augmentant au même rythme que les crossovers et les events…). Du coup, Akileos a déjà publié l’intégralité de Weird Science et quasiment celle des Tales From the Crypt ! 😀

    • Matt  

      Mais pourquoi en vouloir à tous les récits de super slips à cause de conneries qui sortent de nos jours ? Ce serait comme en vouloir à de vieux films pour les blockbuster pourris. Je sens bien votre ras le bol vis à vis de Marvel mais lâchez la pression^^ Il suffit de garder ce qu’on aime et de ne pas les renier en se faisant influencer par les nouveautés nulles.
      Bon je sais que t’es pas fan des vieux comics superheroiques, et je le comprends. Pour le coup je suis d’accord avec toi que les EC comics sont plus agréables à relire maintenant que les vieux comics de super héros. Après c’est juste que moi quand une histoire me plait sur le fond, je peux passer outre la narration. Quand c’est nul aussi sur le fond, c’est un calvaire à lire en effet. Mais je ne sais pas s’il y a un réel engouement pour les vieux comics de super héros. ça reste un public de niche, non ? Faudrait pas non plus que ça disparaisse, il y a des fans de tout. Tout a sa place. Hélas ça veut dire même les trucs honteux mais bon…

      Pour les contes de la crypte, les « moyens numériques » c’est ce que je voulais faire moi-même en rippant en VOSTFR les épisodes tirés des DVD US. Les « autres moyens » peu légaux (mais en même temps on n’a pas le choix !) ne me plaisaient pas parce que pas moyen d’avoir de la VOST ou une belle qualité d’image. Les DVD US, même si ce ne sont pas des blu-ray, offrent une image magnifique en comparaison des éditions françaises. Dommage que le ZONE ALL ne soit pas sur toutes les saisons. Je me demande si c’était par erreur…
      Mes saisons préférées restent quand même les premières. Il y a de bons épisodes aussi dans les saisons suivantes mais le taux en est moins élevé^^

      J’ai uniquement le tome 1 des tales from the crypt (donc avec le mec qui tombe en morceaux), le tome 1 de Weird Science et le tome 2 de Shock Suspenstories. Je n’ai pas envie de tout acheter, je ne saurais même pas où les ranger…mais je vais tenter d’en prendre 1 ou 2 autres. Je ne suis guère intéressé par les récits de guerre (ha ! ha !) par contre.

      Pour Bernie Wrightson, j’avais déjà lu ton commentaire amazon et j’ai franchi le pas hier en commandant le volume qui lui est dédié. J’étais sûr que ton article était sur ce blog. Mais non.

  • Matt  

    Ah au fait j’ai lu tout Fear Agent que tu mentionnes ici. Très sympa. Un paquet de morts et de retours dans le temps qui ressuscitent les gens…comme tu n’aimes pas pourtant. Chez les gardiens de la galaxie de Marvel c’est pas bien mais là oui ?^^
    Je taquine. Je suis très fan aussi de Remender qui arrive à allier des concepts vieillots mais sympathiques, des gros monstres en tous genre, avec des personnages et des sujets prenants.
    J’étais un peu dégouté par la fin de Fear Agent. Dans le bon sens du terme, c’est pas la grande joie quoi. Enfin…d’un côté une catastrophe et évitée mais plein de personnages cool ont morflé sans pitié.

  • Bruce lit  

    Grâce aux 2 T, je suis devenu incollable sur les EC COmics. Je ne savais pas que Bradbury avait donné carte blanche à cet éditeur, une belle preuve de confiance du grand Ray ! Ce qui est drôle ce que j’ai fini cette semaine le manga Poison City qui cite ouvertement le procès de Gaines et le met au centre de son histoire de censure japonaise.
    Je te contredirai en étant d’accord avec toi Tornado : j’ai acheté quelques un de ces volumes, dont notamment le Creepshow de Wrighston mais malgré les dessins magnifiques, je n’ai pu me résoudre à garder ça chez moi. Impossible de m’immerge là dedans, sachant que je n’avais aucune implication émotionnelle à l’inverse des Super Héros.
    Du coup, comme tu le mentionnes les blocs de textes et désolé, les réflexions ultra pénible des goules m’ont vite saoulé….Même chose pour le film Creepshow, où mis à part l’histoire des cafards à la fin et celle du mec enterré sur la plage m’ont plus navré qu’autre chose.
    Pourtant, tu as raison de le mentionner le volet ultra Kitsch d’Alice Cooper vient de là. Dommage, car je me prive d’un univers immense et souvent underground des dessinateurs en liberté de la MArvel Comics. Tu n’as pas parlé d’Archie Goldwyn. Est-ce là qu’il officiait ?

    Les contes de la crypte : je ne savais pas que tant de beau monde y avait contribué. C’était diffusé sur la 5 non ? Parei, la goule en VF avait l’air totalement débile, je n’ai jamais réussi à regarder ça jusqu’au bout. J’ai vu que des épisodes était dispo sur Youtube, je tenterai d’en voir un à l’occasion.
    Dîtes moi, je me rappelle qu’à l’époque vidéoclub, l’équivalent des contes de la crypte, cette fois-ci animé par Freddy Kruegger existait. ça j’aimais bien du coup.

    Fear Agent : c’est trépidant, exotique et d’un dynamisme incroyable. Mais du coup, les références aux EP comics m’ont totalement gonflé, un peu comme son Punisher. Je préfère Remender un peu plus réaliste.

    Le rejet de Marvel: j’ai lu ce matin en Cbr Spider Gwen qui est d’une nullité dramatique. Gwen Stacy façon Wesh Wesh, des intrigues girlies, des enjeux dramatiques inexistants, des dialogues minables…..Jason LAtour n’est vraiment pas fait pour scénariser….Impossible de comprendre la hype autour de cette série. On est effectivement dans vulgos équivalent aux clips hip-hop. Beurk ! répugnant !

    • Matt  

      Oups. J’ai glissé sur mon clavier…
      Je disais…je n’ai pas mentionné ça dans mon article sur Ray Harryhausen mais c’était un très grand ami de Ray Bradbury. Tous les deux de grands enfants passionnés de dinosaures. Le pauvre Bradbury n’était déjà plus au top de sa forme lors de ses interviews dans le cadre du documentaire sur son ami Harryhausen. ça fait 2 grands Ray^^

  • Tornado  

    @Matt : Les super-héros, un truc de niche ? Ça fait longtemps que tu n’as pas mis le nez dans une grande surface alors !!! 😀
    Avec les adaptations ciné, la figure du super-héros est entrain de redevenir aussi débile qu’elle l’était jadis dans les pires comics old-school : De la baston, des héros débiles qui se tapent dessus sans réfléchir avant de faire copain-copain, puis de la baston, etc, etc.
    Du coup je deviens complètement allergique. Et je n’arrive plus à supporter que certains récits intimistes. Dès qu’une guest star ou un crossover pointe le bout de son nez, je pars en courant.
    Je continue de lire Batman, Superman, Spiderman, Daredevil et le Punisher quand ça a l’air bien. Parce que je me sens bien avec eux (je les connais bien). Mais dès qu’il y a un gars ou une fille en costume flashy que je ne connais pas, je me casse ! 😀
    C’est de l’allergie. Ça ne se discute pas…

    Fear Agent utilise tout ce que je déteste dans un comics de super-héros. Sauf que c’est 10000 fois meux écrit et qu’il n’y a pas de mec ou de dinde en slip flashy. 😀

    @Bruce : Je ne connais pas du tout le truc dont tu parles avec Freddy Krueger. Mais tu devrais aimer certains épisodes des Contes de la Crypte (série TV). Il y a des épisodes un peu faibles, et d’autres qui sont exceptionnels, avec hommage à Hitchcock, etc.

  • Tornado  

    Au fait, Bruce, on aime Remender pour des raisons opposées à ce que je vois. J’ai adoré Fear Agent et Frankencastle, mais j’ai détesté Uncanny X-force ! Je reviendrais en toucher deux mots, d’ailleurs…

    • Matt  

      Oh t’as détesté Uncanny X-force ? Crotte alors…
      Je n’ai encore rien lu de Remender que je n’ai pas aimé. Ce n’est pourtant pas si différent.

      Pour Fear Agent et les trucs chiants de mort et de résurrections, je ne peux pas m’empêcher de penser que ce n’est pas si différent des gardiens de la galaxie de Abnet et Lanning. C’est du mainstream on est d’accord mais j’ai trouvé ça bien écrit. Et je pense que dès qu’on voit une mort chez Marvel, ça saoule à cause de notre habitude de voir ce procédé éditorial foireux. Sauf que dans ce cas précis, c’est un artifice de suspense, pas un coup marketing. La preuve les persos reviennent à la vie grâce à un voyage dans le temps 10 pages plus loin. C’est pour nous donner une frayeur, c’est un usage classique de la « fausse mort » mais je ne trouve pas que le duo de scénaristes l’utilise de manière aussi putassière que lorsque la mort d’un héros connu fait la une des journaux et qu’on nous fait croire qu’il ne reviendra plus.
      Enfin bref…je ne peux pas tout rejeter. Il y a du mainstream qui me fait encore plaisir et que je trouve agréable à lire^^

      Pour les super héros, quand je parlais de truc de niche, c’était plutôt pour les vieux comics. Oui, avec les films ça intéresse plus de monde, mais je ne suis pas certain que les ventes d’intégrales explosent. ça n’attire pas trop les gens les « vieux trucs ». L’autre jour, chez mon libraire, un mec demandait conseil pour lire du Spidey parce qu’il ne comprenait rien à la chronologie, l’univers Ultimate etc. Il mélangeait tout. Mais il achetait le run de JMS. Pas les intégrales.

      • PierreN  

        @Matt: Pour les « oldies » il y a clairement un public, sinon il n’y aurait pas autant d’initiatives du côté de Urban pour mettre en valeur le patrimoine DC des 90’s, 70’s, 80’s et même 60’s.
        De toute façon, les comics font figure de médium de niche, certes plus mis en avant grâce aux adaptations qui rapportent 100 fois plus, mais qui n’augmentent pas pour autant de manière exponentielle le nombre de lecteurs (après tout ce n’est pas le même type de consommation, les séries mensuelles nécessitent d’y revenir de manière régulière).
        Le truc c’est que cela semble se limiter de plus en plus à la librairie, et donc à une branche du lectorat qui a plus de moyens, alors que dans le domaine du kiosque cela fonctionne généralement moins. Dernièrement la série Marvel Classic vient d’être arrêté en raisons de ventes insuffisantes. Vu la qualité du contenu c’est bien dommage…

  • Tornado  

    Ce que je déteste le plus dans les comics de super-héros y compris dans Uncanny X-force et GoG : La baston incessante. Je trouve ça débile, je suis désolé (en disant ça je donne l’impression de prendre les fans de haut, mais non, c’est juste un ressenti personnel, je sais bien que tous les fans ne sont pas débiles, principalement ceux avec qui j’ai l’habitude de discuter).
    Je n’aime pas l’action gratuite. Je trouve ça infantile ou bourrin, au choix. Dans les deux cas j’ai horreur de ça et je trouve que ça gâche tout.
    Je crois que, fondamentalement, je n’aime pas la figure du super-héros décomplexé. Je déteste, je HAIS les crossovers où tous les slips se prennent pour une grande famille façon Avengers ou X-men, avec leurs existences déconnectées et starifiantes (ce que Millar dénonçait de manière magistrale dans les premiers Ultimates). Je préfère les run intimistes, façon Spiderman par JMS (avant l’entrée dans les New Avengers, justement), Iron Fist par Brubaker ou Hulk par Bruce Jones. Des récits où le héros est solitaire et où il s’engouffre dans les emmerdes. ce n’est pas pour rien que je préfère les récits Dark aux trucs funs à la Skottie Young, que je hais. J’aime le super-héros chez Alan Moore autant que je le déteste chez les auteurs mainstream qui versent dan le fun. Et j’ai horreur des partouzes super-héroïques qui demandent de passer un doctorat en continuité afin de savoir si tel personnage est l’original, ou si c’est le cousin, le clone, ou le frère de la soeur du clone du cousin de l’univers parallèle du quatrième futur alternatif (non mais qu’est-ce que c’est con, ça !!!).
    Je déteste aussi les héros décomplexés et premier degré en collants flashy qui font des blagues quand ils se battent (raison pour laquelle le Spiderman de JMS est mon préféré, vu qu’il arrête de faire le couillon), que je trouve ridicules et embarrassants. Je préfère les points de vue réalistes, comme dans Kickass, ou alors une approche rétro comme sur certains Batman, qui apportent un second degré qui permet de ne pas faire comme si ça existait au coin de la rue.

    En tout cas, plus il y a de la baston et du premier degré infantile, plus ça me gonfle. L’action doit être assujettie au scénario et non l’inverse, elle doit avoir du sens (comme dans Daredevil par Frank Miller ou Matrix, par exemple). Les Uncanny X-force de Remender ou GoG par DnA, c’est d’abord de l’action, ensuite de la baston, et puis quand on a le temps, on raconte une histoire autour. En tout cas, c’est comme ça que j’ai perçu ces lectures. Elles ne sont pas trop nulles, les auteurs ont du savoir-faire, mais ils sacrifient leur boulot à l’action. Fear Agent est différent. Il y a d’abord une magnifique histoire humaine. Et ensuite de l’action et des monstres pour la rendre fun et divertissante. Pas le contraire.

    • Matt  

      Je comprends. Je ne suis pas vraiment d’accord mais je comprends^^
      Je vois parfois dans le fun décomplexé un moyen de ne pas tomber dans le pathos caricatural. Comme Spidey qui fait des blagues, mais qu’on peut percevoir comme un moyen de défense face à sa vie de merde. Voir l’article de OmacSpyder qui en parlait bien je trouve.
      Pour la continuité et les différentes versions des personnages…oui je vois ce qui a du te gonfler dans Uncanny X-force et la dimension Age of Apocalypse. Mais je sais pas…moi j’y vois une manière d’exploiter le volet « richesse » de la continuité qui n’est pas pour moi uniquement un boulet à se trainer.
      Mais bon question de goûts.

  • Présence  

    Je partage l’admiration de Tornado pour William Gaines & Al Feldstein qui semblaient écrire au kilomètre pour tous leurs magazines, qui lisaient énormément, et qui visitaient tous les sous-genres de la science-fiction et de l’horreur.

    Merci pour cette présentation de la série télévisuelle que je ne connaissais. par contre j’ai vu Creepshow au cinéma.

  • Jyrille  

    Je n’ai pas encore tout lu, mais je jette déjà quelques remarques.

    J’aime beaucoup Remender, du coup je me demande si je dois essayer Fear Agent. Il faut déjà que je prenne le temps et l’argent de m’acheter les tomes 2 à 4 de Black Science, qui fait un peu office de Quatrième dimension aussi, ou de Au-delà du réel, tu as raison.

    Je connais bien Men In Black, je ne me souviens pourtant pas du tout d’une boucle temporelle ! Il y a sûrement d’autres exemples antérieurs. Je me souviens d’une bd en 2 pages sur ce thème dans un magazine de bd qui n’a pas vécu longtemps (Gotham), ainsi que dans un épisode des Idées Noires de Franquin.

    http://img.bd-sanctuary.com/cs/big/gotham-magazine-volume-3-tpb-hardcover-cartonnee-242791.png

    • Matt  

      Remender officie dans des genres variés, ce que j’aime beaucoup. Mais du coup il semble qu’il divise les critiques.
      Perso j’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui. Même le mainstream. Donc je te dirais de foncer sur Fear Agent.

  • Jyrille  

    Bon, et bien je note les anthologies chez Akileos, tout cela m’intéresse fortement. J’ai vu des épisodes (et même sans doute des films) de la série Tales from the crypt, j’aimais beaucoup. Mais comme je regardais ça adolescent, on devait attendre après les chaînes de télé pour les diffuser. Et sincèrement, je n’ai aucune idée de quels épisodes il est question.

    Cela me rappelle les séries comme Le Voyageur, avec une scène de sexe obligatoire par épisode. La vieille époque des courts épisodes peu chers des années 80. J’ai les 4 premières saisons de Twilght Zone en DVD, je ne les ai pas encore tous regardés, mais plusieurs épisodes avaient été refaits dans la version des années 80 de la série, et sont proposés en bonus. C’est beaucoup moins bon et moins horrifique lorsque c’est fait dans les années 80. Sans doute le passage à la couleur ?

    En tout cas merci Tornado de m’éclairer de ton érudition encore une fois !

    • Lone Sloane  

      Ah ah ta référence au voyageur m’a donné l’irrépressible envie d’enfiler un jean, un blouson de cuir et d’aller faire du stop dans le désert :-)https://www.youtube.com/watch?v=ERbiWzmiR80

  • Matt  

    Ah une question que j’ai oublié de poser à mister Tornado : connais-tu la série des Masters of horror ? Avec notamment une adaptation de Jennifer de Bernie Wrightson ?

  • Matt  

    Tous les épisodes ne sont pas réussis, un peu comme les Tales From the crypt. Le seul souci c’est qu’ils durent environ 1h chacun donc quand c’est raté ça se voit bien. Mais il y en a de très bons avec aux commandes des réalisateurs comme John Carpenter, Tobe Hooper et Dario Argento. Dans mon souvenir la saison 1 est meilleure que la deuxième qui contient le plus d’épisodes « bof » Mais aussi un ou 2 excellents.
    Pour moi Jenifer fait partie des réussis. Mais bon j’ai lu le comics de Wrightson seulement hier^^ Donc je l’ai vu sans juger de la fidélité. ça m’a bien rappelé l’épisode cela dit quand je l’ai lu.
    Je pense en tous cas que ça mérite de se pencher dessus et de te faire ton opinion.

  • Matt  

    Alors moi qui voulais résister à l’envie de prendre plein de tomes des EC comics, je me retrouve depuis quelques mois à accumuler 8 tomes. Il y a vraiment un certain charme dans ces vieilles histoires qui marche du tonnerre sur moi. Bien mieux que les publications Warren avec Eerie et Creepy pour une raison que je ne saurais vraiment expliquer d’ailleurs. Peut être que je trouve plus de variété dans les EC comics. Ou que le côté plus vieillot, « vintage » comme on dit inscrit mieux la chose dans son époque. Alors que chez Warren c’est moderne sur la forme mais vieillot sur le fond (avec même des histoires parfois moins inspirées que celles des EC comics) et donc le contraste me gêne davantage.
    D’ailleurs moi qui pensait surtout m’intéresser aux albums Tales from the crypt je me suis surpris à apprécier davantage les autres séries Weird Science, Shock suspenstories et Crime suspenstories. Bon au final il y a aussi de l’horreur disséminé dans la SF ou les histoires policières, mais je crois surtout que les dessinateurs que je préfère officient davantage sur les autres séries.

    Graham Ingels s’invite par exemple souvent sur les Tales et j’avoue que j’ai du mal avec sa façon de dessiner les humains avec leurs visages tordus. A l’inverse dans le dernier tome sorti de Crime Suspenstories (le 3), il y a plein de Jack Kamen et du George Evans dont je suis très fan, ainsi qu’une histoire dessinée par Frazetta.

    Un peu de Jack Kamen :

    http://2.bp.blogspot.com/-_gHNJzbIQr4/T75-qCilJ5I/AAAAAAAACyA/IzPkpBxasus/s1600/08_confess_kamen_1956_alchy.jpg

  • Matt  

    Bon je confirme vraiment que les tomes « weird sience » sont géniaux. Je trouve que les histoires sont les moins prévisibles, et qu’elles explorent des thèmes et réflexions variés. Je me fiche complètement du côté kitsch des idées ou de l’apparence des bestioles, il y a vraiment des petites perles au niveau des histoires. Et certaines sont en avance sur leur temps, sont réellement surprenantes ou jolies. Dans le tome 3 il y en a une que j’ai trouvé très jolie sur les hommes qui vivent trop vieux et se lassent de la vie, de l’amour, n’apprécient plus rien et en arrivent à souhaiter mourir pour mettre fin à l’ennui.

  • Matt  

    ça me fait penser que je n’ai jamais vu d’épisodes de La Quatrième dimension. Un comble pour un fan comme moi de vieux films fantastiques et horrifiques. Mais bon voilà..c’est une série de 5 saisons, ça calme au niveau de la durée.
    Faudrait peut être que je fasse comme les contes de la crypte : que je garde un certain nombre d’épisodes sans m’infliger l’intégralité que je n’aurais jamais le temps de voir une 2eme fois.

  • Tornado  

    Ce sont des one-shots. Ils sont inégaux, mais tu peux en regarder un de temps en temps. Sachant que tu as toute la vie pour le faire, ce serait dommage de t’en priver…
    J’ai regardé « Jenyfer » hier, le 4° épisode de « Masters of Horror ». C’était bien malsain et bien horrible ! 😀

    • Matt  

      En fait, ça va te paraître bête mais quand j’adore un truc, je veux le garder. Et donc j’ai peur de regarder des séries longues parce qu’après si j’adore je vais vouloir les garder. Sauf que voilà…mon but n’est pas de me retrouver avec l’équivalent de milliers de films dans ma collection, je n’aurais jamais la possibilité de les voir 2 fois si j’en ai trop.^^

      Cool pour Jenifer. Cette série aussi elle est inégale. Mais la première saison contient de bons épisodes. La saison 2, elle…euh…elle a plus d’épisodes nazes que réussis dans mon souvenir. Je conseille quand même l’épisode « family » de John Landis de la saison 2. La saison 1, tu peux un peu tous les essayer. Je crois qu’il faut juste éviter le Tobe Hopper « la danse des morts » qui est insupportablement chiant. Carpenter n’est pas au top non plus, il nous fait une sorte de remake de l’antre de la folie mais en moins bien. Mais ceux de Stuart Gordon, John Landis et tout ça…tu peux essayer.

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