Tales from the Past

EC Comics, par divers auteurs + Tales From the Crypt (série TV)

Par : TORNADO

VO : Dark Horse

VF: Akileos

Horror vintage !

Horror vintage ! © Dark Horse /akileos

Cet article portera sur l’éditeur EC Comics, principalement sur les anthologies d’horreur et de science fiction.

Etant donné que le magazine-phare de l’éditeur était le mythique Tales From The Crypt, nous développerons également toute une partie sur l’adaptation TV homonyme.

EC Comics est à l’origine une maison d’édition créée par William Gaines & Al Feldstein, qui vont publier des anthologies dans la première moitié des années1950.
Dans son système de publication bimestrielle, chaque magazine regroupait quatre histoires d’horreur, de suspense, de guerre ou de science-fiction, composées de 6 à 8 pages chacune. Rappelons qu’une anthologie est une série composée d’une histoire originale et autonome à chaque épisode.

L’école de la SF.

L’école de la SF © Dark Horse /akileos

1) Science Fiction :

Weird Science et Weird Fantasy étaient les deux magazines dédiés à la science-fiction. Il y eut 22 numéros en tout pour chacune des deux anthologies, chaque numéro regroupant quatre récits (176 histoires au total). Les ventes des magazines en question étaient assez faibles, ce qui explique qu’il y eut moins de numéros que pour les autres anthologies d’horreur dont nous parlons plus bas.

Chaque histoire explore un domaine de la science-fiction, pour un ensemble qui brosse toutes les facettes du genre, depuis le récit d’anticipation jusqu’aux voyages dans l’espace, en passant par les invasions extraterrestres, les savants fous, les manifestations paranormales et les paradoxes temporels.
La plupart de ces récits sont des créations originales, mais certains sont des adaptations effectuées à partir de nouvelles issues des principaux auteurs de la littérature consacrée, comme Roald Dahl, Donald Wandrey et surtout Ray Bradbury, qui accorda à l’éditeur le droit d’adapter toutes ses nouvelles.

Tous les thèmes de la science-fiction !

Tous les thèmes de la science-fiction ! © Dark Horse /akileos

Avec le recul, ces histoires sont dans l’ensemble d’un niveau très inégal, mais demeurent impressionnantes sur un point : Toute la quintessence de la science-fiction moderne s’y trouve en substance. Prenons par exemple le premier épisode de Weird Science, nommé Perdu Dans Le Microcosmos. On y trouve un récit similaire à celui du film L’Homme Qui Rétrécit, qui sortira au cinéma 5 ans plus tard. Mais ce n’est pas tout : Certains passages annoncent toutes les séquences les plus fameuses du film Le Voyage fantastique, qui sortira… 16 ans plus tard. Et ce n’est pas fini : Le voyage en boucle du héros a été repris, de manière évidente, dans l’épilogue du film Men In Black qui, lui, sera diffusé… 47 ans plus tard.
Et ce n’est que le premier épisode…

D’un point de vue artistique, les scénarios accusent le poids de l’âge et paraissent aujourd’hui naïfs et parfois un peu puérils. Mais dans l’ensemble ces épisodes ont pour moi bien mieux vieilli, dans la forme et dans la narration, que les comics de super-héros de la même époque. Tous les numéros de Weird Science tels qu’on peut les lire aujourd’hui en VF sont strictement en noir et blanc, et c’est une excellente initiative (Akileos n’a pas encore traduit Weird Fantasy à l’heure où j’écris ces lignes). Ils sont réalisés par d’excellents dessinateurs old-school tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Jack Kamen, Joe Orlando, l’immense Frank Frazetta et bien d’autres.

Les planches ont un aspect rétro et suranné mais elles sont superbes, toutes en contraste clair/obscur du plus bel effet. Les dialogues sont naïfs mais pas infantiles, pas trop ampoulés, et les bulles de pensées sont réduites au strict minimum. En revanche, il y a beaucoup de texte explicatif qui raconte inutilement ce que les images disent déjà, dans un effet de redondance parfois lassant.
Ce sont les éditeurs eux-mêmes, William Gaines & Al Feldstein, qui imaginent la plus-part de ces histoires, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils font preuve d’une faculté incroyable de produire des concepts, tout en tenant une cadence phénoménale puisqu’ils écrivent également les autres anthologies !

Beaucoup de texte. Mais c’est beau (par Wally Wood) !

Beaucoup de texte. Mais c’est beau (par Wally Wood) ! © Dark Horse /akileos

A bien des égards, ces anthologies en annoncent une autre, télévisuelle : celle de La Quatrième dimension. Là encore, cette dernière arrivera plus tard (en 1959). Mais le principe est proche : De petites fables anticipationnelles acerbes, qui réservent un twist final cruel et cynique, à l’inverse des happy-ends habituels.

Ces premières créations de l’éditeur EC Comics s’imposent ainsi comme un manifeste de la science-fiction, qui préfigure, dans des versions un peu « archaïques », toutes les créations du genre qui verront le jour dans les décennies suivantes.
D’un point de vue strictement narratif, l’ensemble porte évidemment le poids de l’âge et nécessite que le lecteur replace l’ensemble dans son contexte initial. Mais d’un point de vue historique et culturel, ce témoignage de ce que produisait l’industrie des comics dans la première moitié des années 50 vaut assurément le détour.

Le futur monde intérieur de… Rick Remender !

Le futur monde intérieur de… Rick Remender ! © Dark Horse /akileos

Bien des années plus tard, un auteur de comics fan des publications EC livrera une série formidable, tout en hommage à ces pionniers de la bande dessinée que furent William Gaines, Al Feldstein et tous les artistes qui gravitaient autour d’eux. La série s’appellera Fear Agent. Et l’auteur, Rick Remender.
Fear Agent s’imposera comme une déclaration d’amour phénoménale à ces comics de l’aube et propulsera, pour notre plus grand bonheur de lecteurs geeks mais exigeants, l’un des meilleurs auteurs modernes dans la sphère des plus grandes maisons d’édition actuelles. Le bonhomme nous livrera bien des séries cultes, telles que Uncanny X-Force, Frankencastle, Venom, Uncanny Avengers, Captain America, Deadly Class, Tokyo Ghosts, Last Days of American Crime, Black Science. Et elles seront toujours teintées d’un hommage révéré aux EC Comics…

Comme le dirait un certain Alice, I love the Death…

Comme le dirait un certain Alice, I love the Dead… © Dark Horse /akileos

2) Horreur :

En plus de Weird science et de Weird Fantasy, l’éditeur EC proposait tout un panel d’anthologies dédiées à l’horreur et aux histoires de guerre. On y trouvait ainsi les magazines Shock suspenstories, Crime suspenstories, Haunt of Fear et Vault of Horror dans le domaine de l’épouvante et du thriller, Two-Fisted Tales et Frontline combat dans celui de la guerre. Mais dans l’inconscient collectif, le magazine le plus populaire est sans conteste le célèbre Tales From the Crypt, la goule qui présente chaque histoire de manière truculente y étant probablement pour beaucoup !

Comme toutes les autres, les histoires publiées dans ces anthologies d’horreur sont dans l’ensemble d’un niveau inégal, mais elles exhalent toutes un délicieux parfum d’épouvante vintage qui aura, depuis, fait école à travers tous les divers médiums. Phénomènes paranormaux, loups-garous, maisons hantées, morts qui reviennent à la vie, meurtriers punis par le mal qu’ils ont initié et vaisseaux fantômes se bousculent d’une histoire à l’autre, avec une étonnante propension à la métaphore, où la cruauté de l’âme humaine est mise à nu d’une manière aussi évidente qu’indiscutable ! Tales From The Crypt et consorts, c’est le miroir déformant de nos sociétés aliénantes qui produisent des monstres au cœur même de notre civilisation !

Êtes-vous choqué ?

Êtes-vous choqué ? © Dark Horse /akileos

Ainsi vont les petites histoires de ces anthologies horrifiques et cruelles. L’être humain moderne y est observé à la loupe, et l’on ne rate jamais une occasion de dénoncer les pires travers de l’homme (et de la femme !) qui traverse nos sociétés en répandant le mal, que ce soit par nature, par plaisir, par intérêt et, le plus souvent, pour asseoir sa place dans la dite société…
C’est donc une belle toile de fond qui s’offre à nous tout au long de ces petits récits cyniques et gentiment sadiques. De la fable, dans le meilleur sens du terme.

Ici aussi, ce sont les éditeurs eux-mêmes, William Gaines & Al Feldstein, qui imaginent la plus-part de ces histoires. Ils parviennent à manipuler les concepts avec une aisance désarmante même si, en la matière, ils se montrent un peu moins impressionnants que sur les histoires de science-fiction.

Quoiqu’il en soit, l’ensemble de ces anthologies horrifiques s’impose comme un modèle pour tous les comics portés sur l’horreur qui suivront ensuite dans les décennies suivantes, notamment dans les publications de l’éditeur Warren, où l’on retrouvera une grande partie des mêmes artistes.

Après le jugement poétique final, vous aurez droit aux sarcasmes de la goule présentatrice du show…

Après le jugement poétique final, vous aurez droit aux sarcasmes de la goule présentatrice du show… © Dark Horse /akileos

Il faut le savoir : En 1955, les États-Unis accusèrent ces comics de mener les jeunes américains à la délinquance et ils furent censurés, ce qui conduisit la plus-part des séries de l’éditeur EC Comics à s’arrêter brutalement (seul le magazine comique MAD existe encore !) et à instaurer l’épouvantable Comics Code Authority qui sévira pendant plus de cinquante ans, obligeant les auteur de comics à écrire de manière souvent infantile. C’est aujourd’hui plutôt incompréhensible quant on s’aperçoit du contenu élégant et fédérateur de ces créations. Quand je remarque à présent que les clips de hip-hop les plus vulgaires circulent librement sur les écrans de nos enfants, je me dis qu’il y a décidément des choses qui m’échappent. Mais le témoignage de ces créations n’en demeure que plus précieux.

La superbe collection de l’éditeur VF Akileos (encore incomplète), soignée et parfaitement présentée, nous offre une superbe couverture cartonnée, une qualité de papier optimale, ainsi qu’un sommaire détaillé de chaque épisode (avec la date de sortie, le nom des auteurs et la pagination). Il ne manque que les couvertures originales en début des épisodes pour que ce soit parfait, mais le tout mérite quand même l’investissement… Avis aux collectionneurs !

Ça a mieux vieilli que les comics des années 90, non ?

Ça a mieux vieilli que les comics des années 90, non ? © Dark Horse /akileos

Il n’empêche que toutes ces anthologies parues entre 1950 et 1955 auront marqué les esprits.
Devenues des objets de culte, les créations de l’éditeur EC Comics vont, envers et contre tous, générer tout un tas de vocations et, aujourd’hui, plus d’un auteur majeur avoue avoir puisé une grande partie de son inspiration -voire de son œuvre- au cœur de ces bandes dessinées. On pense bien évidemment à Stephen King, fan énamouré des anthologies horrifiques lues dans sa prime enfance, qui nourriront constamment son imaginaire (il leur rendra hommage à maintes reprises, notamment en écrivant le scénario du film Creepshow).
Au rayon comics, les maitres du medium Alan Moore, Frank Miller et Art Spiegelman ont toujours martelé que leur vocation venaient de là.
En musique, dans le monde du rock également, l’influence se fait ressentir chez des stars comme Alice Cooper ou le Paul Williams de Phantom of Paradise, qui parviennent à restituer l’esprit Grand-Guignol des comics d’antan.
Du côté du cinéma, des pointures comme George Lucas, Steven Spielberg et Tim Burton se réclameront également de ce patrimoine. Jusqu’à ce que Walter Hill (le réalisateur de 48 Heures), Robert Zemeckis (le réalisateur de la trilogie Retour Vers le Futur), Richard Donner (le réalisateur des premiers films Superman) et Joel Silver (le producteur de Matrix !) décident de créer carrément une série TV adaptant une grande partie de ces anthologies…

La goule la plus célèbre de la TV !

La goule la plus célèbre de la TV !

3) Télévision :

En 1988, lorsque la dreamteam de cinéastes citée au dessus décide de se lancer dans l’adaptation des anthologies horrifiques issues de l’éditeur EC Comics, ils pensent tout de suite aux fans de ces vieux comics. Afin de les séduire, ils engagent William Gaines en personne entant que consultant.

Malgré le titre de la série, l’idée forte est d’adapter des histoires issues de toutes les anthologies horrifiques, dans lesquelles on peut piocher à l’envie. Shock suspenstories, Crime suspenstories, Haunt of Fear et Vault of Horror, aucune ne sera oubliée.

Si la dreamteam de départ s’occupe de réaliser certains épisodes (deux ou trois chacun), ils confient rapidement les rennes à un sacré paquet de noms prestigieux issus de l’industrie cinématographique (William Friedkin, Frank Darabont, Tobe Hooper, John Frankenheimer…), à qui ils vont laisser une liberté artistique quasiment exclusive.
Et puis, idée excitante, ils vont proposer à certaines stars de faire leurs premiers pas dans la mise en scène, confiant ainsi la réalisation de tout un tas d’épisodes à des personnalités comme Arnold Schwarzenneger, Michael J. Fox, Tom Hanks. Tout en mettant également des stars de l’époque au générique pour interpréter les personnages principaux (Demi Moore, Lance Henriksen, Lea Thompson, Patricia Arquette, Malcolm McDowell, Michael Ironside, Margot Kidder, Joe Pesci, David Warner, Martin Sheen, Roger Daltrey, Dan Aykroyd, Timothy Dalton, Kirk Douglas, Tim Roth, Whoopi Goldberg, Tom Hanks, Teri Hatcher, Brad Pitt, Christopher Reeve, Bill Paxton, Brooke Shields, Slash, Zach Galligan, et Michael J. Fox !).

La rencontre de trois stars…

La rencontre de trois stars…

En 1972 et 1973, la firme britannique Amicus (la rivale de la Hammer Film) avait déjà mis en chantier deux longs métrages adaptant les anthologies EC Comics. Les films en question (Histoires d’Outre-Tombe et Le Caveau de la Terreur, réalisés par Freddie Francis) connurent un succès d’estime auprès des fans. Avec le recul, l’ensemble se trimballe les oripeaux d’une vieille série télé anglaise ayant particulièrement mal vieilli. Ces films à sketchs se regardent néanmoins sans déplaisir pour les amateurs de oldies horrifiques. Mais ils se révéleront particulièrement ennuyeux pour le spectateur lambda.
Le premier sketch du film Histoires d’Outre-Tombe sera également adapté plus tard dans la série TV sous le titre Nuit de Noël pour femme adultère (Saison 1 – épisode 3). Il met ici en scène l’actrice Joan Collins dans un rôle de meurtrière toute droite sortie d’un épisode de Columbo !
Les autres segments sont interprétés par des acteurs britanniques habitués de ce genre de petite production (Richard Greene, Patrick Magee). Mais c’est surtout le grand Peter Cushing qui vient éclairer le troisième sketch de sa présence mythique qui résume à elle-seule l’époque et le genre consacré…
Dans les années 80, George Romero et Stephen King réaliseront le fameux Creepshow, hommage aux Contes de la Crypte, finalement très proche de ce premier film du genre…

Mais rien de comparable avec la série TV issue de la chaine HBO (une sorte de Canal + US spécialisée dans les séries prestigieuses d’où émergera des « trucs » comme Deadwood, True Detective, Rome, Les Soprano, Six Feet Under, Sex & the City ou… Game of Thrones…).

Ben oui, quand même…

Ben oui, quand même…

Notre version TV, conçue pour être diffusée à une heure tardive pour les amateurs de fantastique et d’horreur ne connaitra pas la censure, restituant ainsi intégralement l’esprit des comics originels.
Bénéficiant d’une aura majestueuse en parvenant à restituer l’esprit des comics, la série se payera également le luxe d’un générique devenu rapidement culte conçu par Richard Edlund (l’un des artisans de la trilogie Star Wars originelle), sur une musique inoubliable du grand Danny Elfman !

Nous en parlons à la fin mais, ce qui faisait tout le sel des EC comics, c’était l’humour sous-jacent qui venait pimenter la plupart des histoires. Un humour naturellement noir. Le charme de ces petites histoires venait ainsi en grande partie du fait qu’elles étaient toutes enrobées d’un humour noir grinçant, qui a plutôt bien vieilli et les rend beaucoup moins ampoulées que celles des comics de super-héros de la même époque. Bien évidemment, la goule présentatrice des Tales From the Crypt était garante de cette note humoristique macabre et la formule fonctionnait si bien que l’éditeur Warren Publishing reprendra le concept pour ses propres anthologies à lui : L’Oncle Creepy, le Cousin Eerie et la belle Vampirella seront ainsi tous des émules de notre goule bien aimée…

L’art et la manière d’introduire une histoire d’épouvante…

L’art et la manière d’introduire une histoire d’épouvante…

Au total, la série capitalisera sept saisons, 93 épisodes de 24 minutes, un spin-off (inédit en VF) et trois films (Le Cavalier du Diable (Tales from the Crypt : Demon Knight) en 1995, La Reine des Vampires (Tales from the Crypt Presents : Bordello Of Blood) en 1996 et Ritual (Inédit en France) en 2001).

En VF, seules les cinq premières saisons seront diffusées. Un coffret DVD regroupant une sélection de 39 épisodes sera édité. Il n’est donc pas possible d’acheter une intégrale de la série en zone 2 et on l’attend toujours, surtout que le coffret en question ne propose pas forcément les meilleurs épisodes !

Le culte généré par cette série TV, quasiment aussi important que celui observé sur les comics, est tenace et, en avril 2016, la chaine TNT a annoncé la commande d’une nouvelle saison de dix épisodes produite par M. Night Shyamalan, dont la diffusion est prévue en 2017 !

L’esprit des 80’s !

L’esprit des 80’s !

Avec le recul, ces sept saisons de la série principale sont un pur bonheur et vous rappelleront inévitablement les soirées VHS entre potes des samedis soirs de votre adolescence !
En effet, l’intégralité des 93 épisodes condense et restitue tout le meilleur de l’épouvante de son époque, et plus d’un segment vous rappellera les Loup Garou de Londres, les Griffes de la Nuit, les Poltergeist, les Reanimator, les Hellraiser, les Halloween, les Vampires Vous Avez Dit Vampire ? , les Simetière, les Génération Perdue, les Dellamorte Dellamore et autres Chucky la Poupée Sanglante de cette époque bénie dans le genre consacré…
D’un ensemble un peu inégal, on tient tout de même là une anthologie télévisuelle d’une qualité extrême et d’un niveau d’excellence assez unique en son genre. Preuve, s’il en est, de l’héritage exceptionnel laissé par Bill Gaines & Al Feldstein en seulement cinq ans, il y a de cela plus d’un demi-siècle…

Un générique culte s’il en est !

Un générique culte s’il en est !

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La BO du jour :

Bon je crois que c’est évident non ?

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