Target Audience (Bullshit Detector : Terminator Dark Fate)

Terminator : Dark Fate de Tim Miller

Target :   BRUCE LIT

Cet article est garanti sans spoilers : ils ont tous été anéantis par les Terminators. A moins que ce ne soit par l’ennui…

Vous voulez voir le méchant ? C'est le nain tout en bas de l'affiche !  ©20 Century Fox

Vous voulez voir le méchant ? C’est le nain tout en bas de l’affiche !
©20 Century Fox

TERMINATOR DARK FATE est sorti en 2019 sous la férule de James Cameron à l’écriture  et à la production.  Le film est réalisé par  Tim Miller, le monsieur de DEADPOOL. Curieusement, les deux ont depuis plus ou moins renié ce sixième opus de la série commencée en 1984 qui marque le retour à l’écran de Linda Hamilton en tant que Sarah Connor. Schwarzenegger, absent du dernier film est également de la partie. Il apparaît au bout d’une heure dans le rôle d’un Terminator campagnard et paisible grand-père. Oui…

DARK FATE est un reboot de la franchise qui considère tous les volumes précédents  comme non canoniques. Il s’agit donc officiellement de la suite directe de TERMINATOR 2, LE JUGEMENT DERNIER de 1991. Tout fiérot d’annoncer que cet épisode était le premier d’une nouvelle trilogie, James Cameron a dû se raviser : son film est indiscutablement le pire de la série et bien malin qui pourra parier sur une suite et l’avenir de la carrière de Tim Miller dans les couloirs impitoyables de Hollywood.


Le Teaser est encore le meilleur moyen de ne pas  perdre deux heures de sa vie.

Le temps de quelques minutes, le premier quart du film,  DARK FATE fait illusion. Réalisé en image de synthèse, on assiste à la mort de John Connor sous les traits du jeune Edward Furlong, le gamin emblématique de la série, celui qui, dans l’imaginaire collectif, restera à jamais le sauveur de l’humanité qui trouvait en Schwarzenegger un bodyguard et un père de substitution. La séquence laisse son spectateur sous le choc : voir notre héros se faire laminer à coups de fusil à pompe par un Terminator sur une plage sud-américaine pendant que Sarah Connors buvait un Mojito, c’est comme voir Luke Skywalker balancer son sabre laser du haut d’une falaise  ! Une fois cette image choc passée, il va falloir raconter une histoire à la hauteur, hein, puisque c’est officiel : la continuité établie par la famille Connor est désormais obsolète.

Vingt-deux ans plus tard, un Terminator le Rev-9, est envoyé à Mexico pour assassiner Daniella Ramos, tandis qu’une soldate augmentée, Grace, arrive pour la protéger. Car ce que l’on aime chez Daniella, c’est qu’elle est amenée à devenir la future meneuse de la résistance contre les robots. Contre cette machine à tuer qu’est le Rev-9, nos héros vont s’adjoindre les services d’une troisième femme, une Sarah Connors alcoolique et de ray-ban vêtue ainsi que du Terminator repenti, assassin de John Connor, qui a appris depuis la valeur de la vie humaine…


La plus belle scène du film est aussi celle où Linda Hamilton joue le mieux : et pour cause, c’est une actrice de synthèse…

Des fois la vie peut-être relativement simple : il suffit de lire ce résumé pour constater que ce film court droit au désastre malgré des millions de dollars, d’arguments commerciaux, du fan-service et sans doute, allez, soyons naïfs, le zeste d’une volonté de bien faire. On appréciera notamment que dans l’Amérique proto-facho de Trump, le rôle de sauveuse de l’humanité soit dévoyé à une mexicaine.
On notera également l’arrivée du Rev-9 dans une cour d’immeuble où du linge étendu sur plusieurs étages donne lieu à un plan esthétique et lourd de signification : ces chemises et pantalons vides donnent un avant-gout de la déshumanisation qui nous attend (pas de petites culottes étendues,  c’est un fait : les Mexicains et les Mexicaines ne lavent pas leurs sous-vêtements).

Le cauchemar c’est aussi de savoir par où commencer tellement l’ensemble vire très vite du sympathiquement déjà vu au pathétiquement ringard en passant par la case affliction…
Oh, TERMNATOR DARK FATE est loin d’être un cas d’école : puisque nous sommes de retour dans les années 80, toutes les grandes licences ont eu parfois leurs hauts (le MAD MAX : FURY ROAD pour l’instant bien seul au tableau d’honneur de tout ce revival), leur milieu de chemin (le dernier RAMBO, sans surprise mais profondément attachant dans son intégrité  à vouloir faire un film à l’ancienne court et nerveux) et leurs très bas (le BROLY de DRAGON BALL, l’adaptation calamiteuse de Netflix pour ST SEIYA et bien entendu l’ambulance STAR WARS 9 dont on a assez parlé ici).  Mais, ces licences, toutes boiteuses furent-elles avaient de bons moments.


Le retour perdant de Sarah Connor contre un Terminator à chemise à carreaux

Ici, les nerfs du spectateur le plus indulgent sont mis à rude épreuve. Tout d’abord par le rythme du film tout en montagnes russes : à la surenchère de bastons souvent illisibles et explorant les 4 éléments (dans l’air, sous l’eau, sur terre et dans le feu, ce n’est plus un film mais des arènes de jeux vidéos)  s’enchaînent des dialogues lamentables,  ne faisant que renforcer l’antipathie éprouvée pour les personnages.
Il y a sûrement des groupies qui mouillent à l’idée de revoir ensemble à l’écran le couple Schwarzenneger-Hamilton. Soit. Si les photos des coulisses laissent percevoir une belle complicité,  à l’écran c’est un pétard mouillé.
La faute à un cahier des charges aussi subtil qu’un fusil à pompe pour chasser le cerf : eh, les gars, et si on faisait de Sarah Connor LA Badass ultime machine à tuer qu’on opposerait à un cyborg en fin de vie beaucoup plus humain qu’elle ? 
Les gars ? 
Hein ?

Disons le haut et fort : Hamilton joue comme une savate.
Pardon ! Elle est ridicule.
Il ne suffit pas d’avoir une bonne entrée en scène, de cacher ses sourcils derrière ses Ray ban et de froncer la bouche pour être crédible à l’écran. Un film, c’est 120 minutes, c’est porter un dialogue, des émotions, des interactions avec ses partenaires de jeu.  Ça n’est pas le cas ici. La pauvre Hamilton a un rôle bien ingrat d’une survivaliste complètement illuminée, toujours à côté de la plaque et dotée de répliques qui feraient passer Hanouna pour Albert Camus. Ni homme, ni femme, ni vilaine ou héroïque, elle cabotine, c’est insupportable et j’ai attendu deux heures qu’une balle perdue vienne euthanasier cette mamie acariâtre qui n’a que trop souffert.

Quant à Schwazie, il a l’air de s’en foutre complètement.  Inexpressif comme jamais (c’est le rôle qui veut ça, certes), il échoue à créer une quelconque alchimie avec un casting sorti de la Naze Académie  avec un Terminator latino qui a l’air tellement timide que l’on serait prêt à l’aider à faire ses lacets pour lui éviter de trébucher. Sans doute le pire Terminator de toute la série sans une once de perversion, de méchanceté ou d’agressivité dans son regard.
Entre papi Arnold qui vient toucher sa retraite complémentaire, et Gabriel Luna qui a l’air de se demander en permanence comment il a eu le rôle, on ne peut pas dire que les affrontements entre les deux machines aient de l’envergure. Au contraire :  en lieu et place d’un cyborg impitoyable, le public aura droit à un ersatz de VENOM, autre chef d’oeuvre impérissable de ces dernières années.

Tu la sens l'action ?   ©20 Century Fox  Source Allociné http://www.allocine.fr/film/fichefilm-146552/photos/detail/?cmediafile=21664961

Tu la sens l’action ?
©20 Century Fox
Source Allociné 

Face à eux, une nouvelle Sarah Connor qui transpire bien et porte aussi haut le Marcel que le cambouis. Avec son regard inquiet, sa coupe calquée sur celle de Bridget Fonda dans JEUNE FEMME PARTAGERAIT APPARTEMENT, sa cinquantaine de kilos et un joli strabisme non corrigé par les augmentations du futur,  on n’aura jamais vu une garde du corps si peu charismatique et, encore moins efficace, puisqu’elle passe deux heures à se prendre des tannées.

Quant à l’histoire, vous savez, ce truc un peu chiant ayant réuni pas moins de 4 scénaristes pour s’inscrire dans l’une des plus célèbres sagas de l’histoire du cinéma fantastique, cherchez pas, elle a dû être tuée In Utero par un T-800.

On pouvait reprocher à TERMINATOR 3 son manque de punch et-déjà- le désinvestissement total de Schwarzie, mais par un salutaire retour à la série B dont la série était issue, une belle performance de Claire Danes et une fin mémorable rehaussée par le score impeccable de Marco Beltrami, le film gardait une certaine dignité.
Quant à TERMINATOR RENAISSANCE, qualifié en son temps par Scharwzennegger de Nul , il avait au moins le mérite de renouveler de fond en comble la franchise en déroulant le film -enfin- dans le futur avec un Christian Bale toujours aussi impliqué.
A partir de là, ce fut la fin des haricots pour la licence avec une série ridicule qui n’intéressera personne,  supprimée au bout de deux saisons, dont l’unique intérêt était de pouvoir admirer un Terminator femelle ado prendre des cours de danse. Quant au film avec La Targaryenne au chômage technique entre deux saisons de GAME OF THRONES, c’est comme Alésia : tout le monde sait qu’il n’a jamais existé.

Elles en imposent, hein ?   ©20 Century Fox

Elles en imposent, hein ?
©20 Century Fox

TERMINATOR DARK FATE ne détient pas seul la palme de la médiocrité. Comme nous venons de le voir, la licence produit du WTF depuis une dizaine d’années.
Ce qui fait de DARK FATE un échec lamentable, c’est le retour dans son giron de la trinité Cameron-Hamilton-Schwarzenegger censé tout remettre sur rail, celui d’un train qui va droit dans le mur , celui de la honte.
Il faut quand même le redire : tuer John Connor pour renouveler la série et lui substituer une gamine pour raconter la même histoire a tout d’un suicide de masse de l’équipe artistique.
Comme celui de transformer un casting en une espèce de Bat-Family de TARGET (le  Monoprix américain), rayon chemises à carreaux et lunettes noires.

TERMINATOR DARK FATE a coûté  185 millions de dollars me souffle ma fiche Wikipedia. Gageons que pour le même budget, le savoir faire américain qui n’est plus à démontrer aurait pu concevoir sa propre machine à remonter le temps et envoyer quelqu’un tuer le(s) responsable(s) de ce fiasco.  Car que l’on ne s’y trompe pas, le titre choisi par la production DARK FATE est bien son dernier éclair de lucidité.


SAV : Sauvetage Après Vente

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La BO du jour

Une Sarah bien plus sympathique chanté par un troubadour éternellement jeune.

42 comments

  • matt  

    Pfiou j’ai déjà trop parlé de ce machin sur un autre blog.
    Je vois la note, je suis d’accord avec, et ça me suffit voilà.
    Encore une purge incroyable.

  • Présence  

    Un bullshit detector qui ne fait pas les choses à moitié. Visiblement, même l’effet nostalgie n’a pas fonctionné.

  • Surfer  

    En ce qui me concerne, la saga s’arrête au 2.
    LE JUGEMENT DERNIER.

    Je préfère rester sur la très bonne impression que m’a laisser le diptyque initial.
    J’ai essayé de visionner les films suivants et je n’ai pas pu aller au bout. C’est pour dire.
    Quand on passe de 2 monuments du cinéma de science fiction a ce qui a suivi, la déception est trop grande et c’est au dessus de mes moyens.

    C’est dommage parce que je suis persuadé qu’il y avait encore des choses à dire et à faire avec la franchise.

    Je n’ai pas vu ce dernier volet. Effectivement on était en droit d’espérer quelque chose de bien. Surtout quand on fait appel la trinité Cameron-Hamilton-Schwarzenegger et que le budget attribué au film est conséquent !
    Malheureusement cela n’est, a priori, pas le cas. Je veux bien te croire, cela conforte les avis négatifs que j’ai pu glaner.

    La BO : Un troubadour OUI… mais un troubadour qui a reçu le prix Nobel de littérature, on ne peux que s’incliner 😉

    • Bruce lit  

      J’avais bien aimé le 3, anecdotique déjà avec un Schwarzie qui compte déjà les moutons. C’était une bonne série B avec une fin digne de La Planète des singes.
      Tiens, d’ailleurs, le dernier grand rôle de Schwarzie ça remonte à…?
      Le prix Nobel de Dylan : complètement justifié à mes yeux.

      • Surfer  

        Trop vieux pour m’en souvenir 🙂
        En plus tu sais, passé la cinquantaine…Alzheimer tout ça..,

      • Matt  

        Le 3 a déplu à plein de gens à cause de son feeling série B pas très « riche » et un scénario vu et revu (c’est Terminator 2 quoi)
        Et la fin pessimiste a aussi pas mal déçu. Aux USA surtout, ils n’ont pas aimé cette idée du « tout ça pour rien »
        Moi j’ai trouvé que ça effaçait les incohérences du voyage dans le temps déjà. Si tu pars du principe que tout est écrit et que tu ne peux rien empêcher, mais que ça va juste se passer différemment, ça justifie l’existence d’une seule timeline.
        Et puis c’était osé de déclarer que c’était foutu, aucun espoir.
        Le 4 était regardable aussi, même si ça faisait film de guerre générique.

        A partir du 5, tout part en couilles. ça réécrit toute la timeline avec plein de conneries dans tous les sens, d’idées stupides et incohérentes pour avoir l’air cool.
        Et celui ci (qui efface les 3 à 5) est une grosse merde aussi, avec un T-800 qui a appris à ressentir (bah voyons), s’est trouvé une nana (mais bien sûr !) sans que ça ait le moindre sens (ce n’est pas le T-800 de Terminator 2 qui avait été reprogrammé), c’est stupide.
        Et tout le casting féminin badass trop fort avec une Sarah Connor de 70 ans qui est plus costaude que l’humaine modifiée du futur et qui se remet l’épaule en place sans broncher…mais allez crever sérieux !
        Et bien sûr il faut qu’elle dise « I’ll be back » pour faire cool hein.

        C’est plus que des clins d’œil et des punchline et des idées de merde ces films…

        • Bruce lit  

          Tu vois quand tu veux, pour une fois on est d’accord sur tout 😉
          Tim Miller s’est exprimé sur le film ?

          • Matt  

            Je n’accorde aucun intérêt à ce que peuvent dire les réalisateurs sur ce genre de production.
            Les mecs qui disent la vérité sur la façon dont ils sont dégoûtés de n’avoir pas pu faire ce qu’ils voulaient (comme Josh Trank sur le dernier film fantastic four) disparaissent de la circulation et se retrouvent probablement blacklistés par les studios.
            Du coup je me questionne toujours sur l’authenticité de ce qu’ils disent. Ils doivent préserver leurs fesses.
            José Padilha avait vivement critiqué aussi son expérience sur le remake de Robocop où il avait des producteurs sur le dos sans arrêt pour lui dire quoi faire et ne pas faire. Et depuis il s’est curieusement tourné vers la télévision.
            je crois que c’est risqué d’ouvrir sa gueule des fois.

          • Matt  

            Et il suffit aussi de voir comment Cameron vendait Terminator Genesys. Soit il est complètement gâteux, soit ils l’ont bien payé pour qu’il en fasse la promo. Parce que c’est de la grosse merde et le mec en disait que du bien.

  • Eddy Vanleffe  

    des fois dans ce monde de la profusion, on a tendance à perdre le fil de ce qu’on veut voir dans un film qui prend le nom d’une franchise…
    pareil en musique, même si on veut perpétuellement être agréablement surpris par un disque, on n’achète pas un album d’eminem pour se retrouver avec du Patrica Kaas.
    que pouvait on attendre d’acteurs en maison de retraites sur ces rôles là? avant même d’entrer en salle, on savait qu’on ne verrait plus le T-800 qui normalement ne devrait pas vieillir…
    dans Terminator, on attend un minimum de Schwarzenegger dans une posture de T800, pareil pour les autres. ils ont déjoués toutes les attentes des fans et à la moindre protestation, on a insulté les fans en les traitants d’étroits ‘esprits. Dans un climat presque hostile, le fan ne s’est simplement pas déplacé. les curieux on vu un film qui derrière le paravent de la modernité s’est avéré presque un remake du deux et globalement, ben on préfère le deux. même le public cible estimé. ratage total.
    je parle de la comm et de la promo car je n’ai pas vu le film. j’en ai pas envie. car oui, Arnold qui fait la vaisselle, Hamilton qui vomit que les femmes ne sont que des ventres, dégommer le scénar en deux minutes top chrono avec un meurtre d’entrée de jeu…
    c’est le film de la balle dans le pied.

  • Jyrille  

    Merci pour les précisions Bruce ! Je ne suis pas un fan hardcore de la franchise. J’ai vu T2 (pas le Trainspotting) au ciné à sa sortie, c’était un sacré souvenir, les multiplexes n’existaient pas encore, les gens faisaient la queue pendant des plombes, le cinéma a ajouté une séance de minuit supplémentaires, les gens attendaient juste derrière les portes pendant la projection à laquelle je participais… Oui, je m’en souviens très bien.

    Depuis j’ai vu des films Terminator dans le désordre, et je devrai revoir le premier (et ptêt le 2), à chaque fois je me suis dit qu’ils s’étaient perdus en chemin. L’histoire est désormais obsolète avec les nouvelles technologies, et à force de vouloir raccrocher les wagons et voir toujours plus, on ne comprend plus rien à l’univers développé. Le seul qui m’a fait plaisir à voir, c’est celui dans le futur, Terminator Salvation (2009), le Renaissance en VF.

    C’est dommage cependant car dans la bande annonce, les scènes d’actions ont l’air bien menées. J’aime bien ta référence à Elmer Food Beat.

    « tuer John Connor pour renouveler la série et lui substituer une gamine pour raconter la même histoire a tout d’un suicide de masse de l’équipe artistique » : Oui. Je me demande vraiment comment pensent les scénaristes. Si on ne leur impose pas ce point de vue sur lequel ils doivent broder. Très jolie conclusion en tout cas.

    La BO : j’adore.

    • Bruce lit  

      Une très belle chanson de Dylan, oui, qui souhaitait éviter le divorce avec sa femme Sara. Du Dark Fate là aussi… Sérieux, vivre avec Bob Dylan, qui voudrait s’imposer ça ?
      Je garde un souvenir inoubliable de la séance T2 avec mon père et mon frère, le vrombissement incroyable du pied en métal du Terminator lors de la séquence d’intro. Et bien entendu , l’ost des guns.
      Quant au cahier des charges, les films ayant désormais une vocation sociale à remplir, même les films de scifi, il ne faut plus réfléchir en terme de pensées mais bien en tant que Target Audience. D’où le titre de l’article. Content que la référence à EFB ne soit pas passée inaperçue.

      • Jyrille  

        Je souligne aussi l’intelligence de ton titre, je ne connaissais pas la chaîne de magasins TARGET. Beau boulot.

  • Kaori  

    Ca fait quelques années que j’ai abandonné la franchise. Surtout que j’ai fait les choses dans le désordre : vu le T2 au ciné, puis le 1 à la télé… Ce qui fait que je n’avais pas compris le « Sarah Connor » de La cité de la peur, la première fois.
    J’ai moyennement aimé le 3 avec Claire Danes, beaucoup plus celui avec Christian Bale et « Marcus » Sam Worthington. J’ai arrêté là.

    Celui-là, clairement, tu confirmes qu’il ne vaut pas un clou. Question : c’est quoi l’explication du vieillissement de Schwarzy ?
    J’avais lu qu’Edward Furlong revenait pour ce volet, je me demandais comment ils allaient faire vu ce qu’il est devenu . Ben j’ai ma réponse… Merci.

    La référence à Daniela, je me suis demandée, naïvement, si c’était voulu 😀 .

    Je regarderai les extraits et la BO ce soir.

  • Tornado  

    Il faut pas voir ce film ? Ben ça tombe bien, j’comptais pas l’faire ! 🙂

    Il y a bien longtemps que je me fiche de cette franchise. Dès le 2, déjà, je trouvais que c’était en trop. Y avait des super effets spéciaux et des scènes démentes ? Des répliques débiles cultes de Schwarzy ? Et puis quoi ? Moi j’avais vu le 1° au ciné avec un pote. J’étais très jeune mais déjà je trouvais que c’était un film qui n’appelait pas de suite. Une oeuvre bien noire et tautologique. Je ne me suis jamais intéressé à la franchise après ça.
    J’ai vu le 2 à la TV. Mouais. Bof. Jamais compris le tabac que ça a soulevé. Franchement.
    J’ai vu le 3 à la TV je ne sais même plus pourquoi. Aucun souvenir à part une poursuite automobile démentielle avec un camion.
    J’ai été trainé au ciné pour le 4. AU-CUN souvenir.

    • Bruce lit  

      @Pierre : la vache, si loin ?
      @Tornado : le 2, on passait d’une série B fauchée à la première division avec plus de tout. Sur le plan du scénar, on est déjà dans le reboot de la licence mais les FX et Arnold en gentil fiaient passer la pilule.
      Ce n’est pas la première fois que je lis que tu es traîné au cinéma contre ton gré. Ils sont violents tes amis !
      @Kaori : la réponse à ta question (source ECRAN LARGE) Si la technologie qui permet de rajeunir un visage est certainement un frein pour l’acteur sur le tournage, le travail de Marvel sur Captain Marvel avec Samuel L. Jackson, qui incarne un premier rôle du début à la fin, a prouvé les folles possibilités de la chose. Et d’autres films, comme Blade Runner 2049 avec la fausse Rachel, ont également démontré la force des outils numériques, qui n’entravent pas l’émotion.

      Puisqu’il zappe toutes les suites après Terminator 2 : Le Jugement dernier, Terminator : Dark Fate aurait pu oublier cette histoire de tissus organiques qui vieillissent pour avoir un Terminator 100% machine, afin de se reconnecter encore plus aux premiers films. Mais l’idée a déjà été exploitée dans Terminator : Genisys et même Terminator Renaissance lors du climax, et de toute évidence, personne ici n’a envie de marcher dans leurs pas. Sans compter que cette technologie rallonge forcément le budget et Dark Fate coûterait déjà entre 160 et 200 millions, hors marketing.

      Dans le film, Terminator réaparait 25 ans après le meurtre de John Connor. Je crois qu’il est dit que les visages des machines sont faits de tissus humains.

      • Tornado  

        Pourquoi dès le 2ème film il y a eu anguille sous roche selon moi : Entre-temps Schwarzy était devenu une méga-star. Et soudain… arrive une suite à TERMINATOR où il n’est plus le méchant mais… le gentil…
        De cette pirouette scénaristique, je n’étais pas dupe. Et avec le temps, ces fameux effets spéciaux TELLEMENT révolutionnaires en leur temps (les premiers effets virtuels d’ILM, à peu de choses près), qui tenaient le film, sont devenus totalement ringards et moches. Le temps m’a donné raison, quoi.

        • matt  

          « Et avec le temps, ces fameux effets spéciaux TELLEMENT révolutionnaires en leur temps (les premiers effets virtuels d’ILM, à peu de choses près), qui tenaient le film, sont devenus totalement ringards et moches. Le temps m’a donné raison, quoi. »

          C’est un peu de la mauvaise foi quand même ça^^
          Si tu attends, TOUS les effets spéciaux vieillissent. On peut tous dire « ouais j’avais raison à l’époque, regardez c’est vieux ! » 30 ans après ^^
          Les effets du T-1000 sont bien fichus quand même.

          • Tornado  

            Et oué mais non : Tu es le 1° à dire que les effets spéciaux virtuels c’est vite obsolète et moche et pas du tout impressionnant.
            Tandis que les animatroniques et les effets « image par image » acquièrent du charme avec le temps, les effets spéciaux en CGI c’est la cata… 🙂

    • Matt  

      Et tu as pourtant vu les moins pires.
      Le 5 c’est de la continuité Marvel dans ce qu’il a de pire : de la retcon partout qui vient modifier le premier film, 40 voyages temporels qui n’ont aucun sens, des explications nulles sur pourquoi le Terminator vieillit (pour coller à l’age de Shwarzy…on aura tout vu, c’est le choix d’acteur qui influe sur le scénar…)

    • Matt  

      @Bruce : il n’était pas fauché le premier film. Il a juste vieilli un peu, comme tout film. Mais je comprends parfaitement qu’on puisse préférer la noirceur du premier et son aspect « film d’horreur » par rapport à la relation neuneu entre le robot et le sale gosse dans le 2 qui lui apprend des expressions ringardes^^

      • Bruce lit  

        @Matt
        Je ne l’ai plus revu depuis longtemps. Je n’ai pas souvenir d’un budget mirobolant.

        • Matt  

          Mirobolant non. 6 millions et quelques.
          Mais pas si fauché que ça pour l’époque.
          L’empire contre attaque c’était pas plus de 18 millions. Et y’a un paquet de décors, de vaisseaux, de machins en plus.

        • Matt  

          On était loin des 250 millions pour chaque film Marvel maintenant.
          ça fait peur tout ce pognon des fois^^

    • Matt  

      Et puis le fait de répéter tant de fois la formule à travers tant de films, ça rend le concept stupide.
      Dans le premier film, Skynet envoie UN robot dans le passé. Parce qu’on imagine que c’est difficile, que ça consomme de l’énergei, que les machines n’ont pas des ressources infinies ou que la technologie du voyage temporelle est imparfaite. bref on s’en fout un peu.
      Là maintenant, quand on sait qu’ils peuvent envoyer 50 robots…bah on se dit qu’ils sont cons. Ils ont des ressources de dingue, et ils ont déjà essayé 30 fois la même solution. Envoyez plutôt un moustique robot, une maladie, j’en sais rien. ça devient un gag quoi^^

      • Tornado  

        Alors pour une fois je trouve ton explication évidente.
        Je veux dire : Souvent, je me dis « Ouais, Matt dit ça mais en fait on s’en fout c’est du cinoche on regarde pas ». Mais là, je vois exactement ce que tu veux dire ! 😀

        • Bruce lit  

          Comme pour Goldorak, on se demande surtout pourquoi ils n’envoient pas plusieurs Terminators à la fois.
          Une piste abordée par Les Chroniques de Sarah Connor.

          @Manu : Mazette, avec Tornado, vous me faîtes de la peine les gars !
          Si je ne veux plus aller au Cinéma c’est exactement pour les raisons que tu énumères. Ce comportement entraîne un nivellement par le bas du 7ème art. Tu ne verrais jamais ça au Théâtre, à l’Opéra voire à un Concert où les gens sont devenus bien trop sages à mon gout.

        • matt  

          « Alors pour une fois je trouve ton explication évidente.
          Je veux dire : Souvent, je me dis « Ouais, Matt dit ça mais en fait on s’en fout c’est du cinoche on regarde pas » »

          Comment OSES-tu ? 😮

          😉

  • Manu  

    Ma femme avait insisté pour qu’on aille le voir au cinéma. Bon, j’ai voulu lui faire plaisir, mais j’y suis allé à reculons ( déjà qu’aller au ciné ça me lourde… Se retrouver dans une salle bien trop climatisée et avoir un inconnu à côté de toi qui rumine bruyamment son popcorn tout en répondant à ses SMS… grrrrr l’immonde plèbe!).
    Résultat : en sortant de la salle, ma femme me raconte sa déception et combien ses souvenirs d’ado de T1 et T2 viennent de s’envoler! Cadence de film soporifique, Schwarzy complètement en roue libre, un méchant bien vite oubliable, la demoiselle à sauver pas du tout crédible. Je serai néanmoins (un peu) moins sévère que Bruce envers Linda Hamilton. Mais sinon, je jette l’éponge pour cette franchise! RIP!

    • Eddy Vanleffe  

      Mais qu’est ce que c’est que tous ces gens qui s’assoient à coté de moi au cinéma….

      • Kaori  

        C’est toi qui manges du pop-corn en envoyant des SMS, alors ??? 😉

        J’aime bien le ciné, parce que c’est une denrée rare, ça me manque, cette immersion.
        Effectivement, y a toujours une chance de tomber sur un voisin lourdaud qui bouffe du pop-corn bruyamment. Mais si on sait attendre le bon moment on peut tomber sur des salles quasi vides et sans gêneur 🙂

      • Manu  

        Je me demande des fois si je ne suis pas un aimant pour ce genre de spécimens…

        • Manu  

          @Eddy : soit j’ai pas de pot, soit je dégage une aura particulière! Une de mes amies se marre d’avance quand on se retrouve une fois par an et qu’on va sortir, car elle me dit toujours « voyons qui va commencer à te raconter sa vie aujourd’hui! ». Et tu sais quoi? Ca ne loupe jamais! T’as toujours une personne qui me parle d’un coup dans un magasin ou dans la rue, et elle commence à me raconter sa life. Et ma collègue qui se marre à côté, genre  » je le savais ».
          @Kaori : oui, maintenant, je traîne des pieds, et j’essaye d’y aller quand je vois que le film est programmé dans de petites salles. Mais plus le temps passe, et moins je supporte les gros relou!

  • Patrick 6  

    A ton instar je n’ai pas aimé ce film, mais par contre je trouve qu’en comparaison du précédent (Genesis) c’est un chef d’oeuvre ^^
    J’étais sorti de la salle tellement en colère que j’avais envie d’écrire à Arnold pour lui demander de me rembourser 2h de ma vie ^^
    Du coup je n’ai vu le nouveau qu’à la faveur d’un vol long courrier… (pour le coup je n’avais rien de mieux à faire).
    Partant de si loin (traduisez bas) je n’ai pas été déçu (forcément) ! Comme quoi tout est question de perspective.

  • JP Nguyen  

    Bon, je l’avais déjà avoué : moi, j’avais bien aimé Genisys. Bon, c’était pas l’extase, mais l’accumulation des voyages dans le temps, ça ne m’a pas dérangé; C’était comme une partie d’échecs. Dans Robocop vs Terminator, déjà, ce ressort était utilisé.
    Et sinon, Terminator 2 est le premier film que j’ai choisi d’aller voir, un vendredi soir, tout seul (enfin, non , avec un pote, mais sans les parents, quoi), à 14 ans.
    Du coup, c’est un souvenir très particulier pour moi.
    Et puis on peut chier sur les effets spéciaux de l’époque mais je trouve quand même qu’ils restent corrects et étaient quand même au service de l’histoire : les pouvoirs du T-1000 et sa supériorité sur le T-800, sa faculté de changer d’apparence étaient bien intégrés dans l’intrigue. Certes, Arnie qui devient gentil parce que devenu star bankable, c’était gros mais également (facilement) expliqué.

    Pour ce dernier opus, l’article ne donne vraiment pas envie et je passerai au large quoique… si je tombe dessus… Ca se trouve, je vais adorer et ça entérinera définitivement mes goûts de chiotte en terme de films 😉 !

    • Bruce lit  

      @Patrick : ton commentaire montre, comme mon article sur le dernier Star Wars, que certains, toi et moi et quelques autres, se contentent désormais du moindre mal en lieu et place de la grande émotion… La vieillesse est un naufrage.
      @JP :….

    • Jyrille  

      Complètement d’accord avec toi JP sur T2. D’ailleurs je ne comprends pas trop les remarques de Tornado à ce sujet, c’est vrai, les FX vieillissent super vite de toute façon.

    • Kaori  

      @JP : moi aussi c’était un de mes premiers films au ciné, avec une copine de collège, en 5ème, à 12 ans.
      J’avais été soufflée par les effets spéciaux, pour ma part je ne le vois pas comme un « vieux film » aux effets spéciaux datés. Mon fils pourrait peut-être dire ça, à la rigueur.
      A l’époque, je n’étais pas encore dans le calcul de chercher à comprendre les choix scénaristiques, et en plus je n’avais pas vu le 1, donc le gentil Schwarzy, je trouvais ça normal….
      Bref, c’est un très bon souvenir aussi. Encore un film où j’entends les voix en y repensant, notamment celle John Connor, le petit merdeux avec sa mèche rebelle qui faisait craquer toutes les filles ou presque…

        • Kaori  

          Excellent ! C’est vrai que l’arc de Trunks avec les cyborgs et ces voyages dans le temps doit beaucoup à Terminator…

  • Tornado  

    Je suis peut-être un peu dur quand Je parle des effets spéciaux de T2 mais à l’époque tout le monde ne parlait que de ça. Et moi je n’ai jamais accroché sur ce film culte. Du coup, personnellement, cet élément véhicule un certain agacement.
    Moi, mon film phare c’était Highlander. Et aujourd’hui plein de monde dit que c’était une purge kitsch.
    Je trouve du charme à ce dernier, tandis qu’un T2 m’a toujours paru glacial et aseptisé. C’est très subjectif.

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