Une baleine qui ne manque pas de sel (Orca )

Orca par Michael Anderson

Sauvez BRUCE LIT

1ère publication le 09/03/20 – MAJ le 06/07/20

ORCA est un thriller américain réalisé par Michael Anderson, sorti en 1977 et  produit Dino de Laurentiis.  Sorti dans le giron de JAWS qui révolutionna le cinéma mondial 2 ans plus tôt, le film porté par Richard Harris, Charlotte Rampling et la musique grandiose de Ennio Morricone fut descendu par la critique qui n’y vit qu’un mauvais remake du film de Spielberg. 

Rien ne serait être plus injuste et nous allons voir que sans être parfait, le film a gagné ses galons de film culte.

Des spoilers aussi tueurs que la baleine  seront disséminés tout au long de cet article.

Une belle affiche, specttuclaire et mensongère : ORCA n'est pas un film d'action !  ©Paramount

Une belle affiche, spectaculaire et mensongère : ORCA n’est pas un film d’action !
©Paramount

Nolan, un pêcheur un peu bourru mais avec un bon fond, tue par accident une Orque et son bébé. Il voulait capturer l’animal pour empocher le pactole d’un parc aquatique, une pêche qui tourne au fiasco lorsque l’Orque, paniquée,  se fait éventrer par l’hélice de son bateau. En voulant secourir la baleine, l’équipage assiste horrifié à la chute du bébé épaulard sur le pont. Nolan, choqué,  jette les deux cadavres à la mer et pense en rester là.  Les sentiments des épaulards étant similaires aux sentiments humain, le mâle, avide de vengeance va persécuter un village sur pilotis  au Canada jusqu’à ce que Nolan incarné par le formidable Richard Harris et véritable clone de Marlon Brando dans ce film  se décide à l’affronter au large de l’Antarctique.

Loin du ridicule JAWS 4 où le requin suivait la famille Brody à travers le monde en quête de vengeance, ORCA est un film qui mise sur l’émotion parfois racoleuse. Une véritable tragédie sur mer rappelant les contes antiques. Le capitaine Nolan a commis involontairement l’irréparable en massacrant deux innocents au nom de l’appât du gain et cherche la rédemption. Beaucoup considérèrent le film à sa sortie comme un plaidoyer écologique visant à opposer la noblesse animale à la veulerie humaine. Rien ne serait être plus faux.


Un accouchement dans la douleur

Orca est un père meurtri , un Achab inversé version cétacé qui traquerait sans pitié son tueur de baleine à travers les océans. Il terrorise, il assassine et mutile de manière aussi impitoyable qu’un humain. Face à lui, Nolan est un pêcheur arrogant mais qui bouleverse le spectateur par ses remords sincères et sa quête de pardon.  Nolan perd  progressivement au fil du du film tous ceux qu’il aime.  Lorsqu’il arrive face au glacier, ce n’est pas la confrontation entre un héros viril qui affronterait un monstre, mais celle d’un enfant face à sa terreur intime.  Mais qui es tu ?  hurle t’-il à la baleine lors de leur dernier face à face.

Tout se passe comme si La Baleine dépossédait Nolan de son être jusqu’à absorber son âme.  La mise en scène abuse de gros plan sur l’animal, les yeux de la haine comme s’ils avaient drainé Nolan de sa virilité agressive. La veille de sa mort, Nolan passe la nuit dans les bras de Charlotte Rampling à qui il n’aura cessé de faire du gringue un peu lourdingue tout au long du film. Il ne la saute pas sauvagement en la harponnant de part en part, mais demande un câlin en se rappelant que lui aussi a perdu femme et enfant dans un accident de voiture.

Malgré leurs erreurs, leurs crimes respectifs et leur soif de vengeance, le spectateur assiste médusé (sic) a cet affrontement marin où ces deux forces de la nature ont une raison légitime de vouloir anéantir l’autre. L’épaulard est  impitoyable mais majestueux et sa douleur transparaît dans chaque scène. Richard Harris est rustre mais noble. Au fil du film, les antagonistes apprennent à se haïr et se respecter en même temps. Nolan refusera d’achever la créature avec un fusil et Orca offrira à Nolan une mort brutale mais indolore (le coup du lapin).


Une baleine briseuse de foyers

Si le climax du film rappelle effectivement l’affrontement entre Quint et Bruce, le requin de JAWS (un marin expérimenté et frustre affronte son obsession jusqu’à en être dévoré par elle), si la présence de Charlotte Rampling, caution scientifique de l’équipage évoque celle de Hooper (en plus sexy que Richard Dreyfus quand même), la comparaison avec le film de Spielberg ne tient pas la route. Nolan passe la totalité du film à vouloir se battre. Lorsque il se décide à affronter Orca, c’est avec l’aplomb d’un condamné à mort montant sur l’échafaud. Il se sait damné en étant devenu le même monstre qui a tué sa famille. L’expédition en mer n’a rien de l’ambiance chaleureuse qui se déroule dans JAWS. L’atmosphère est lugubre, glaciale à l’image du regard de Rampling et de son rôle ambivalent : empêcher que l’homme qu’elle aime en secret ne se fasse tuer par une créature qu’elle admire.  Alors que le public souhaite la mort de Bruce, le requin tueur de JAWS, celui de ORCA est piégé dans un conflit d’intérêt : il n’est pas si simple de vouloir la mort de Nolan  comme il est difficile d’accepter les crimes de l’Orque. Jusqu’au final final bouleversant, impossible de savoir  qui mérite de vivre , qui mérite de mourir.

Le film a cependant de nombreux défauts qui l’empêchent de rivaliser avec le chef d’oeuvre de Spielberg. Tout d’abord il est mou. Construit comme une tragédie, le simple fait de voir apparaître un personnage à l’écran signifie sa perte et à quelques rares exceptions près il n’y a aucun suspense.
Nous l’avons vu, le film est mélancolique et contemplatif soit l’exact inverse de JAWS. Beaucoup reprochèrent à ORCA son absence de rigueur scientifique et l’anthropisation de l’animal. C’est complètement idiot : si l’on peut effectivement sourire en voyant Orca parvenir à brûler un village entier, l’intelligence de l’animal reste crédible.  Rien qui dépareille avec un gorille géant qui tomberait amoureux d’une  blonde ou d’un requin blanc qui transformerait une plage américaine en buffet à volonté.

Alors que JAWS restait un film solaire, ORCA est crépusculaire et les personnages évoluent dans des décors désolés, souvent de nuit, aussi noire que l’Orque s’opposant au requin blanc. Les amateurs apprécieront les images du squale filmées par le spécialiste du Grand Blanc, Ron Taylor. Et les attaques de l’Orque qui mélange habilement des prises de vue avec Épaulards apprivoisés sont nettement moins kitchs que le requin maudit de Spielberg. Les acteurs sont parfois très démonstratifs mais cela apporte beaucoup de charme à un film un peu rococo avec la présence de Will Sampson en guise d’indien de service échappé de VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOU et dont le rôle ne sert à rien.


Un monstre contre un autre !

Reste la musique. Ennio Morricone, le compositeur qui révolutionna la musique de film  (essayez de voir ONCE UPON A TIME IN THE WEST  sans l’OST pour voir …) était l’homme idéal. A l’opposé de John Williams, Morricone prend le pari de bâtir un score sensible , sans effets spectaculaires. Le thème principal commence comme un requiem poignant porté par des cordes et un hautbois empreins d’élégance et de tristesse . Puis arrive un piano, et la mélodie devient lyrique. Fermez les yeux et vous êtes sur l’océan, l’air marin vous fouette le visage,durant  un bref moment vous êtes Nolan ivre de liberté  A cet instant , la mélodie de Morricone ressemble au travail de Rosennman sur EAST OF EDEN avant que la mélodie ne revienne à son Coda, cette tristesse insondable qui va pousser le mammifère à exiger le prix du sang.

Le thème principal est parfois augmenté par les fameuses voix féminines chères au Maestro.  Légèrement mixée en écho, elle représente à la fois la Mer, ses sirènes et ses démons. Si le résultat est plus convaincant sur disque que dans le film où les thèmes sont édités au harpon,  il m’est impossible de dissocier le travail du réalisateur du compositeur. En voyant le film , je suis porté par la musique. En écoutant le disque , je revois mentalement le film. Et rien que pour ce que je considère être une pièce majeure dans la discographie de Morricone, ORCA mérite que l’on s’y replonge.

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La BO du jour

Quelle merveille ! (avec le résumé du film en image en plus !)

37 comments

  • Surfer  

    « Tout se passe comme si La Baleine dépossédait Nolan de son être….comme s’ils avaient drainé Nolan de sa virilité agressive… Il ne la saute pas sauvagement en la harponnant de part en part, mais demande un câlin… »

    Pourquoi pas ! L’animal un antidote aux pulsions sexuelles d’un individu.
    C’est les féministes du mouvement #Me Too qui vont être contentes: elles ont peut-être trouvé une solution à leur problème :-).
    Jolie métaphore, mais personnellement j’y vois plus le puritanisme américain dans un film grand public.
    Bizarrement, je crois que je n’ai jamais vu ce film. Pourtant, je suppose qu’il à été maintes fois diffusé à la télé. Il mérite sûrement que l’on s’y attarde. Ne serait-ce que pour la musique de Morricone.

    • Bruce lit  

      @Surfer : je ne souhaite à personne d’être pourchassé par Orca.
      Sur le plan drague, oui, Nolan, même à l’époque est la caricature du mec un peu rustre qui fait du rentre-dedans à Rampling (qui, n’est pas plus impressionnée que ça, la plupart du temps, elle préfère les Chimpanzés ou les Nazis, hein…). Mais à chaque fois que je revois le film, je ne ne peux pas m’empêcher d’avoir une profonde empathie pour ce dur au coeur tendre. Sur le Puritanisme, je crois que c’est le genre qui veut ça. Les films d’aventure n’étaient pas très branchés quequette, les gars doivent garder leur fluide pour affronter les monstres. Et ORCA est un film européen.
      Le film vaut vraiment le coup, au moins à voir une fois. Ou alors en vitesse accélérée via la BO du jour 😉

    • Surfer  

      ORCA est un film européen….
      Mince ! Mon argument sur l’Amérique puritaine tombe à l’eau…

  • Eddy Vanleffe  

    L’occasion pour moi, de réaliser à quel point les valeurs ont changés. Ces films ont incroyablement vieilli.
    Ma femme adorait le vieux film (avec Kirk Douglas) Moby Dick, on a voulu le partager avec notre fille qui n’a vu qu’un ignoble fils de pute pourchasser un cachalot qui n’avait rien fait.
    Pareil, Jaws n’a pas du tout marché non plus. elle n’avait aucune empathie pour tous ceux qui finissait dans la gueule dans l’estomac du bestiau, sa seule question était de savoir s’il allaient le tuer à la fin…
    c’est pathologique, même dans un truc comme Walking dead, le seul truc qui la choque, c’est qu’ils mangent du chien…

    • Surfer  

      @Eddy,
      Kirk Douglas a tourné dans un film sur Moby Dick!?
      Tu ne confonds pas avec Gregory Peck ?
      Si c’est de celui-là qu’il s’agit je trouve qu’au contraire il a plutôt bien vieilli.

      • Eddy Vanleffe  

        Honte à moi…
        oui c’est celui là, j’étais persuadé que Ismael était joué par Kirk, mais non. j’ai du confondre avec le le rôle de 20 000 lieues sous les mers…Matt va me tuer… ^^

        le film en tant qu’oeuvre cinématographique est très bien conservée, mais le propos qui vise à considérer l’animal en tant qu’antagoniste cruel des humains n’est plus un message qu’on ferait aujourd’hui…

      • Matt  

        Euh…ça n’a pas vieilli. Elle est juste bizarre ta fille d’en avoir rien à foutre des gens quand même^^

        Alors pour Moby Dick c’est compréhensible cela dit. Car Achab est un cinglé !
        Mais il faut aussi se remettre dans le contexte. Aujourd’hui c’est mal vu de tuer des baleines. Les gens adoptent les moeurs des temps modernes de SJW ^^
        A une époque, il fallait bien pour se nourrir hein. On n’était pas dans l’élevage industriel ou la société de consommation ou t’as de la bouffe dans ton supermarché du coin.

        Donc non les films n’ont pas vieilli. Les gens condamnent tout ça avec des yeux de bisounours^^ (désolé hein. Mais ça me parait pas logique à moi. C’est pas la faute des films qui ont vieilli)

      • Matt  

        A force de dire que les hommes sont mauvais, ils détruisent la nature, tout ça (ce qui est vrai attention !), les gens se contrefichent du sort des humains dans les films. C’est un peu trop l’extrême inverse quand même…
        Il y a presque trop de recul sur les situations. Genre « c’est un film, c’est des acteurs, on s’en fout qu’ils crèvent. De toutes façons les humains font du mal à la planète »
        Ouais enfin…imaginez vous dans la situation un minimum ! Vous allez vouloir survivre et sauver vos proches. Vous n’allez pas vous dire « de toutes façons j’suis une merde qui pollue la terre, je vais mourir tranquille^^ »

      • Matt  

        D’ailleurs quand un animal meurt dans un film (pour de faux hein ! Dans l’histoire du film), les spectateurs ne prennent aucun recul.
        « haaan le salaud il a tué le tigre » même si c’était dans une situation de vie ou de mort.
        Un humain meurt ? On se marre.
        Un animal meurt ? On déteste le personnage qui l’a tué, même si c’était le héros qui voulait sauver sa vie face à un fauve.
        Mouais…

        Alors ouiiii ok, un animal ne joue pas la comédie. Donc on peut toujours se demander s’ils l’ont blessé pour de vrai ou pas et s’interroger là dessus. Mais bon souvent c’est des CGI maintenant hein !
        De là à se foutre des gens tués dans Jaws et s’inquiéter pour la vie du requin géant mangeur d’hommes…euh…
        J’aime les animaux mais un machin enragé de cette taille qui bute plein de gens…faut le calmer hein.
        Evidemment je ne cautionnerai jamais la chasse aux requis stupide qui a suivi le succès de Jaws parce que les gens ont eu peur et qu’il y a peut être 1 accident tous les 2 ans avec un requin.

        • Eddy Vanleffe  

          Bon je savais que tu allais rebondir Matt^^

          Je suis tout à fait d’accord avec toi.
          mais attention, je n’ai voulu dire que le film avait vieilli en soi, tu dois commencer à me connaître.
          le propos par contre n’obéit plus aux curseurs actuels.
          oui, tu as raison ma fille a un côté bisounours véhiculé par le climat de l’époque. elle ne supporte pas la maltraitance animale et elle est sûrement sur une pente SJW sur ce côté là (interdiction des numéros avec des animaux dans les cirques etc…)
          Je suis donc très conscient du fait que le manque de repère concret a rendu ce débat totalement disproportionné.
          la corrida par exemple.
          quand on toréro meurt, c’est la fête (sur ce coup moi le premier, parce que heu non torturer un taureau pendant des heures, c’est un truc innommable)
          mais je lui expliquait qu’il fallait humaniser la corrida (transformer ça en show comme le catch et annuler toute violence), parce que derrière il y a des métiers, des familles, une économie, une tradition etc…
          et bien elle n’en a rien à foutre, on ne touche plus aux taureaux point!
          d’un côté je ne peux pas lui donner tort et en même temps j’essaie de lui donner la voie de la raison. je passe donc pour un monstre à la maison^^ .
          si un jour un prof a la mauvaise idée de lui faire lire le LION de JOseph Kessel, je vais faire des nuits blanches…^^

          pour revenir à Orca ou le genre des films « de chasse », c’est pas vraiment ma came non plus en vrai. mais dans un survival, je comprends bien qu’on se défende, c’est un peu logique.

          • Matt  

            Moi non plus j’aime pas la chasse, ni la corrida.
            Mais de là à se foutre de la mort des humains en espérant que l’animal géant meurtrier pas du tout réaliste s’en sorte vivant…faut pas déconner.
            La torture et la mise à mort d’êtres humains, c’est pas non plus un spectacle fun ! Faut pas tout mélanger.

    • Jyrille  

      Ah Zoé adore JAWS. Elle adore l’aventure, la bête sanguinaire qui bouffe à tout va et sème la panique. Bon, elle aime les films d’horreur en général disons. Ta fille n’est pas si éloignée que ça de la mienne en fait. Je n’ai pas l’impression que les valeurs aient changé à travers ces films… ou alors des détails oui, le mysoginisme un peu caché par exemple.

  • Tornado  

    Vu et re-revu.
    Le film possède un certain charme d’époque mais en le revoyant assez récemment je l’ai quand même trouvé kitsch. Disons plus que la moyenne des classiques (plus kitsch que Moby Dick par exemple). La faute, je pense, à la réalisation terne de Michael Anderson (c’est quand même le réalisateur de Doc Savage ce type ! 😀 . Bon, il a aussi fait quelques films intéressants, comme « Le Tour du Monde en Quatre-vingts Jours », « Opération Crossbow » ou « L’Âge de Cristal », mais je trouve que justement, sa réalisation, à chaque fois, manque toujours un peu de sel !), et à la prod raccroc de DeLaurentiis (producteur, à la même époque, de Flash Gordon, Kalidor et King Kong 2, quand même ! (punaise j’ai quasiment chroniqué tous ces films quand j’y pense… 😀 )).
    Contrairement à toi je n’ai pas trop réussi à rentrer dans le film au premier degré. Par contre, quand il passait en boucle sur la 5, à l’époque où j’étais ado, il me faisait un gros effet. Effectivement, si je trouvais Jaws plutôt excitant, Orca fonctionnait davantage au niveau spleen.
    Les deux choses que j’ai préférées à la revoyure, ce sont les décors naturels magnifiques et le jeu de Richard Harris tout simplement époustouflant. Je n’avais pas fait le rapprochement avec Brando mais tu as raison !
    Chouette article en tout cas. Tu donnes envie d’y croire ! 🙂

    • Matt  

      « (plus kitsch que Moby Dick par exemple) »

      Tu parles de quel Moby Deck ? Celui de John Huston avec Gregory Peck ?
      Je trouve qu’il marche bien, il n’est pas kitsch.^^

      Jamais vu ce Orca.
      Je crains un peu le côté humanisé de la bestiole. Je trouve souvent ça ridicule, comme si les humains n’étaient pas foutus d’imaginer des réactions différentes des leurs.

      • Tornado  

        Bon, j’avais fait une très longue réponse et je sais pas sur quoi j’ai appuyé ça a tout effacé. J’ai pas le courage de tout réécrire y en avait une tartine. Chierputainmerde.

  • Présence  

    Un film que je n’ai pas vu, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier cet article. J’ai beaucoup aimé la partie sur l’analyse de l’évolution psychologique du capitaine Nolan : Nolan perd progressivement au fil du du film tous ceux qu’il aime. Lorsqu’il arrive face au glacier, ce n’est pas la confrontation entre un héros viril qui affronterait un monstre, mais celle d’un enfant face à sa terreur intime. […] Tout se passe comme si La Baleine dépossédait Nolan de son être jusqu’à absorber son âme, […] comme si ses yeux avaient drainé Nolan de sa virilité agressive.

    Cela me donne l’impression d’un individu luttant contre plus qu’une force de la nature, contre une loi moral fondamentale (Tu ne tueras point.), Nolan prenant conscience d’avoir enfreint ce commandement essentiel et se résignant au fait de ne pas mériter de continuer à vivre. Il a transgressé un interdit absolu, et il n’a pas la force de supporter son nouvel état d’individu ayant bafoué une règle sociale implicite et essentielle, ce qui fait de lui un monstre au regard de ses pairs. Sa culpabilité le prive de pouvoir continuer d’apprécier les choses importantes de sa vie, comme ceux qu’il aime.

    Je n’ai pas bien compris la comparaison avec un Achab inversé version cétacé, car il me semble que le capitaine n’a pas perdu son enfant ou sa femme.

    Il ne la saute pas sauvagement en la harponnant de part en part. – Jolie formule. 🙂

    Comme dans les commentaires de Cyrille, j’apprécie le paragraphe consacré à la BO, la mise en avant de ses spécificités et de ses qualités.

    • Bruce lit  

      @Présence : Achab Inversé : Achab n’a pas perdu femme ou enfant, mais c’est ici la Baleine qui traque l’homme jusque l’obsession, la folie et la mort.
      Tu as parfaitement raison sur Nolan sans avoir vu le film : peu à peu, l’expédition contre Orca tourne au Suicide programmé. Nolan n’a même plus l’intention de vendre chèrement sa peau. A aucun moment, le public ne pense qu’il reviendra victorieux. LA première fois que j’ai vu le film, il me semblait évident que le héros mourrait. Il est quasiment banni de la communauté humaine, il meurt seul, abandonné au bout du monde dans le froid. C’est d’une tristesse incroyable.

      @Tornado : je me rappelle l’avoir vu sur la 3. Orca est de ces films de réalisateur lambda qui parviennent à aller au delà du langage cinématographique (virtuose, pas virtuose ?) pour échapper à son auteur. Peut-être même qu’avec un SPielberg aux commandes, le film aurait été moins bien, non ?

      • Matt  

        Pas sûr qu’un Spielberg, malgré son talent, ait choisi de faire mourir son perso seul comme une crotte.
        Mine de rien, Spielberg est quand même un réalisateur… »familial » Bon ok la liste de Schindler pas trop, mais globalement c’est des films colorés et positifs les Spielberg.

        Moi ce que je crains avec cette histoire d’Achab inversé, c’est cette description bizarre d’un animal qui veut se venger.
        Un animal qui se venge à la limite, ça va être l’animal qui va te voir faire une connerie. Fais pas le con vers des marcassins si la maman sanglier est dans le coin !
        Mais un animal ne va pas préméditer sa vengeance contre une espèce entière parce qu’un bateau conduit par des humains a blessé son petit. Surtout s’il n’est même pas témoin du truc. Comment il sait contre qui se venger ? ça fait très très humain ça.

        • PierreN  

          « mais globalement c’est des films colorés et positifs les Spielberg »

          C’est moins vrai pour la partie post-Schindler de sa filmo (la période de la collaboration durable avec Janusz Kaminski) : ses différent films historiques ou de SF du début de millénaire, l’évocation du 11 septembre das Munich et la Guerre des Mondes, etc…
          Même Catch Me If You Can, sous ses atours de film ludique et enjoué (un jeune homme marqué par le divorce de ses parents, reflet de la propre vie du réalisateur et de son rapport au père, récurrents dans ses oeuvres, au moins jusqu’à ce qu’il fasse la paix avec son propre paternel, à l’instar d’Indy et Henry Jones Sr).

  • Bruce lit  

    @Eddy : tu m’as fait mourir de rire dans la rue en route vers mon toubib.
    Tu
    As
    Montré
    Jaws à ta gamine ????J’appelle le service de protection de l’enfance ? Moi qui pensais dépasser les limites avec ma gamine et St Seiya….

    @Matt , pour une fois, on est plutôt d’accord. Je déteste la violence envers les animaux mais parfois le curseur se déplace de manière inquiétante : quand un braconnier est tué par exemple, c’est la fête sur les réseaux sociaux. Cette humanité que beaucoup réclament ou condamnent, elle disparaît tout à coup.

    Je me rappelle de notre ancienne contributrice ici qui réclamait plus de justice plus de… et de… et qui dans le même temps signait des « Humanité de merde », « Je hais les hommes » « Je suis bien contente de n’avoir jamais eu d’enfants, l’humanité a ce qu’elle mérite » . Il y a pour moi quelque chose d’étrange à réclamer plus d’humanité envers les animaux et se réjouir qu’elle disparaisse.
    L’humanité pour moi, ça reste mes idéaux : même la pire ordure peut se repentir, la vie des hommes n’est pas linéaire et plus le crime est grand, plus le criminel doit être défendu pour préserver notre démocratie. 12 HOMMES EN COLERE est à ce titre le film qui devrait hanter nos jours et nos nuits avant de toujours réclamer telle ou telle tête.

    Je regarde actuellement la série VIKINGS et quand même au bout d’un moment toute cette violence autour de la loi du Talion me devient insupportable. Hier, j’étais très mal à l’aise à la fin de la Saison 4.

    Pour en revenir à Orca, ce n’est pas du tout un film écologique mais un classique du prédateur qui devient la proie comme dans M, LE MAUDIT, un film que beaucoup devrait revoir.

    • Eddy Vanleffe  

      @Bruce..
      heureux de te faire rire… ^^
      je suis à peu près persuadé d’avoir vu JAWS, bien avant mes dix ans à la télé, tout comme Conan, les douze salopards, The thing ou le Loup garou de Londres. les grands regardaient ça et n’avaient qu’un très vague idée de que ça allait montrer ou pas…un fois devant l’écran c’était trop tard.
      Je ne serais jamais un SJW parce que ce sont des extrémistes qui ont renversé la pyramide des valeurs sans avoir fait attention qu’ils ont un nouveau sommet et une nouvelle base…
      par contre je n’ai pas d’idéal. on m’en a amputé. j’admire celui des autres, j’admire les héros je suppose. j’aime beaucoup la mentalité de Corto Maltese, il ne croit en rien et ça le rend réceptif aux croyances des autres. il y a beaucoup de maximes dans l’oeuvre de Pratt qui font réfléchir. mais il y a une part de moi qui n’estime pas du tout l’humanité… comme dit Garth Ennis à propos de Warren Ellis « la gentillesse, il n’y croit pas, il trouve ça suspect…j’ai acheté mon premier Transpetropolitan sur la foi de cette seule phrase je crois et plus loin quand l’auteur nous dit « le peuple est petit faible et pétochard, c’est le peuple qui tuent les révolutions ». j’ai su que j’étais fan. Tout j’ai toujours admiré Desproges(j’adhérerai à SOS racisme, le jour où ils mettront un « S » à racisme »), Jean Yanne et tous les autres cyniques.

      pour Oriane et ce qu’elle regarde, dès que j’ai pu lever la censure (il y a un an à peu près..) je l’ai fait.

    • Matt  

      Un braconnier il l’a un peu cherché, Bruce^^
      Je ne dis pas que c’est la fête, et évidemment que l’effet de foule en liesse sur les réseaux sociaux est assez ignoble et disproportionné.
      Après…tu tires sur un éléphant, et tu te fais piétiner par l’éléphant…bah…que dire ? T’es con mec. Je ne peux pas non plus avoir de peine pour lui.
      Mais évidemment faut pas non plus trouver que c’est super fun. Il y a un passage comme ça dans Prophecy de Tetsuya Tsuitsui (dont le dernier manga sera bientôt fini^^ : Noise) où il montre des activistes de green peace qui se fendent la poire suite à la mort de pêcheurs japonais suite à un tsunami.
      Euh…faut pas déconner.

      Le braconnier enfreint de base la loi. Du coup s’il fait une connerie, t’as quand même du mal à être triste pour lui. S’il a de la famille évidemment, au moins pour eux, on pourrait éviter de gueuler de partout sur les réseaux sociaux que c’est bien fait.
      En fait chacun peut avoir son opinion, mais toute opinion n’est pas forcément bonne à partager^^ Les réseaux sociaux ça rend concret des trucs débiles qu’on peut tous penser à un moment de notre vie sous le coup de la colère…mais qui n’est pas fait pour être transformé en argument politique/social sérieux^^

    • Matt  

      Tout n’est pas bon à dire ou à exploiter en tant que ligne de conduite. Il est compréhensible de penser plein de trucs pas bien moraux parce que…on n’est pas parfaits après tout. Mais on n’est pas censé forcément chercher à lancer une croisade avec.
      En fait les gens devraient apprendre à fermer leur gueule des fois.

      Et c’est moi qui dit ça !! ^^ Avec mes 15 commentaires.

  • Tornado  

    Ahlala… Les réseaux sociaux et les SJW… On ne parle que de ça en ce moment… ^^

    Ça fait des années que je sens monter le truc et que je m’y oppose dans mon coin. Jusque là le terme « SJW » n’existait pas encore et moi j’appelais ça la « bienpensance hypocrite ». Dès la fin des années 90, déjà, tu avais toute une frange de la population bobo, souvent dans les milieux artistiques, qui commençait à adopter cette attitude insupportable. Je me souviens lorsque j’habitais à Lille, au tournant des années 2000 : Dès que quelqu’un en soirée apprenait que je venais de la ville de Toulon, parce qu’elle avait été la première mairie Front National, il ne pouvait pas s’empêcher de me faire la morale (à cette époque je votais à gauche, bordel…). Assez vite, ça m’a gonflé et j’en envoyais balader des hordes…
    Très vite, j’ai senti qu’un truc n’allait pas avec ceux qui pratiquent cet état d’esprit. Car tu remarques bien que ceux qui répandent leur bienpensance sont souvent, au pire des connards dans la vie de tous les jours, au mieux des gens mal dans leur peau qui sont aussi épanouis en société qu’un oiseau dans une cage. En fait ça masque toujours une carence quelque part. Ça donne aux gens l’impression qu’ils sont du bon côté, qu’ils participent à quelque chose de positif. Mais ce n’est que de l’apparence, que des mots. Ça n’a aucune valeur en soi.
    Ce qui a de la valeur, ce sont les actes, pas les paroles, ni les pensées. Tu peux penser les pires trucs, ça ne posera aucun problème à personne si à côté tu ne transposes pas ces pensées en actes. Et c’est là à mon avis que réside le problème le plus épineux de notre époque en la matière : Aujourd’hui, tu es jugé sur des pensées, par sur des actes. Tout ce buzz que tu trouves sur les réseaux sociaux, toute cette agitation SJW, c’est juste le tribunal de la pensée. On ne juge que ça : des pensées ! Ça n’a aucun sens, aucune valeur, aucun intérêt. Ça ne rime plus à rien. C’est factice, vain, ridicule, pathétique.

  • Kaori  

    J’ai vu ce film quand j’étais gamine… Et, sans même qu’existent les réseaux sociaux et les SJW, j’étais comme la fille de Eddy : le type n’était qu’un salaud, je n’ai jamais eu aucune empathie pour ce personnage…
    Aujourd’hui les choses seraient différentes.
    Pour rappel, j’ai mis 30 ans à trouver ça bien d’être une femme ^^
    L’empathie pour l’espèce humaine m’est venue bien après celle pour les animaux. Je ne saurais jamais m’expliquer pourquoi… Sans doute la cruauté des enfants, l’inflexibilité des adultes et leur autoritarisme, et une société dans laquelle je ne trouvais pas ma place.
    Mes premières grosses larmes, je les ai versées dans le film « L’ours », quand le chien meurt… J’avais 9 ans. Un vrai traumatisme. Je crois que le chasseur meurt aussi, mais je n’en ai aucun souvenir !
    Ma fille de 7 ans a l’air d’avoir plus d’empathie pour l’espèce humaine que moi au même âge : elle a vu L’appel de la forêt au ciné avec son grand-père et a pleuré 9 fois d’après ses dires (bon je ne me rappelle plus de l’histoire donc je ne saurais dire pourquoi elle a pleuré…)

    Pour en revenir à Orca, j’en ai aussi le souvenir de l’avoir enregistré en cassette et d’avoir usé la bande à force de visionnage. C’était le film culte de la famille…
    A l’époque, je pensais « Bien fait pour ta g***** »… Aujourd’hui, je découvre grâce à l’article de Bruce que le personnage principal était en quête de rédemption, et avait déjà tout perdu… Et je commence à éprouver un minimum de sympathie pour lui.
    Il me reste à regarder les vidéos de l’article pour m’en faire une plus grande idée…

    • Matt  

      Bon moi j’suis quand même pas sûr de pouvoir apprécier le film. Une vengeance contre un animal me semble un peu idiote. ça marche dans Moby Dick parce que Achab n’est pas censé être le perso principal, et il n’est pas censé nous être sympathique. C’est Ishmael et Queequeg qui sont attachants. Ce sont des chasseurs certes, mais à une époque où ça avait du sens.

      Là dans Orca j’ai peur de trouver la vengeance du poisson un peu couillonne, et l’acharnement de l’humain un peu débile^^ ça m’attire pas plus que ça. Je peux me tromper mais bon…

      • Tornado  

        L’humain ici n’est pas acharné. Il subit. Par contre l’orque agit comme un humain. Il est même plus intelligent et possède des sentiments encore plus exacerbés. C’est un peu too much. Mais bon, il faut parfois mettre de côté ce genre de cohérence et appuyer sur le bouton off. Ou pas…
        (et un orque, c’est pas un poisson ! ^^)

        • Matt  

          Oui chef biologiste^^

          Nan mais après je ne dis pas que le film est pourri. Je pense seulement que j’aurais du mal.
          Je sais que j’ai globalement du mal quand ils humanisent trop les animaux. J’ai bien conscience qu’il faut un peu exagérer leur comportement…sinon t’as pas de film^^ Même dans Black Water, techniquement le croco est trop acharné contre ces humains. Mais j’accepte dans la mesure où il faut bien faire un film^^
          Mais s’il veut se venger, qu’il prévoit sa vengeance, qu’il raisonne comme un humain…j’ai du mal, je trouve ça too much justement.

        • Bruce lit  

          @Tornado : c’est exactement ça : il s’agit d’une inversion totale de la place entre l’humain et l’animal, celle-ci étant favorisée par l’appartenance à la race des mammifères. On a vu des Éléphants se rappeler d’humains 50 ans après leur rencontre, on a vu des chiens mourir sur la tombe de leur maître, on a vu des Dauphins défendre des humains contre des Squales, la vérité scientifique de Orca est plausible à défaut d’être prouvée.
          @Kao’ : Orca, le film culte de la famille ? Mazette…
          Sur la sympathie envers l’Orque, je ne l’ai jamais partagée notamment quand il détruit tout un village d’innocents. A partir de là, c’est une force de la nature guidée par la haine comme n’importe quel vilain. Je le comprends mais ne l’accepte pas. Les animaux nous permettent d’apprivoiser nos émotions. Les miens m’ont appris le sens des responsabilités et qu’un animal c’est pas seulement un câlin de 5 minutes dans la journée. Je peux dire que m’occuper d’eux a été une répétition générale pour avoir des enfants, avec toutes les différences de degré entre l’homme et l’animal que cela implique.
          Si tu revois Orca, tu verras que Nolan se désintègre par étape : il tente de rejeter le foetus mais il revient à lui. Il tente ensuite de fuir l’Orque qui se rappelle à lui. Il tente même de le regarder dans les yeux et lui demande pardon. C’est ici que le film bascule : le langage entre l’homme et l’animal est limité et Orca n’est qu’une masse de haine. J’ai toujours eu bcp d’admiration pour ces personnes capables de pardonner aux criminels de proches. Voilà l’humanité que je cherche. Elle existe et pas seulement dans la Bible.

  • Patrick 6  

    Vu il y a fort longtemps ! En revoyant les extraits youtube de ton article je me suis très bien rappelé du regard de l’orque qui contemple sa proie ! Une image très marquante. Pour le reste j’ai à peu prés tout oublié ^^
    En tous cas j’adore l’acteur principal déjà admirable dans un « Homme nommé cheval » (encore une histoire d’animal ^^) et puis s’il y a l’indien de « Vol au dessus d’un nid de coucou » alors moi je dis banco ^^
    Au passage je me suis toujours demandé si le nom du film avait été choisi en fonction du nom du bateau de Jaws !

  • JP Nguyen  

    Ca faisait un moment que Bruce annonçait cet article sur Facebook. N’étant pas un fan des Dents de la Mer, la variante avec un orque ne me parle pas des masses (je sais, c’est pas aussi basique que ça, d’après l’article mais bon, chui pas tenté, sorry). Ca m’a fait bizarre de voir Richard Harris jeune, je me souviens surtout de lui dans des rôles plus âgés (dans Impitoyable et Harry Potter)

  • Jyrille  

    Je connais Ennio Morricone, mais je ne savais pas qu’il avait fait Orca. Film que je n’ai toujours pas vu par ailleurs, pourtant la scène du foetus me rappelle à quel point elle m’avait marqué à l’époque… J’étais bien jeune. Et je la trouve aujourd’hui encore parfaitement choquante.

    Je ne savais pas que Bo Derek jouait dedans.

    J’aime beaucoup ton analyse de Moby Dick inversé. En te lisant, je me rends compte que les les mots requiem et requin sont très proches… Coïncidence ? Je ne pense pas !

    En regardant les vidéos, je trouve que la photo a l’air belle. Pourtant je ne connais rien de ce Michael Anderson, c’est qui son chef op ?

    La BO : chouette mais bien éloignée des musiques du maestro que je viens de réécouter (celles des westerns de Leone of course). Il faudrait que je tente en entier. Il y a tellement de titres emblématiques de Morricone, c’est fou. Il faudrait plonger dans toute sa disco… Par exemple, je suis fou de Mon Nom Est Personne. Un des meilleurs titres pour mettre la p^che le matin.

    • Bruce lit  

      Salut Cyrille
      Le mot Requin vient clairement du latin Requiem. Je ne connais pas le chef op. Tornado, sans doute si.

  • Tornado  

    Deux chefs op’ italiens pas connus… C’est une prod De Laurentiis. En général c’est pas bon signe (Flash Gordon, King Kong 2, Kalidor…). Mais parfois il y a eu des trucs bien (Highlander). En général, quand c’est De Laurentiis à la prod, le staff technique est italien…

    • Tornado  

      Oups… Ké je raconte moi… Highlander c’est la Cannon… C’est le remake des Révoltés du Bounty, avec Anthony Hopkins et Mel Gibson, qui est une bonne surprise sortie des studio De Laurentiis…

    • Jyrille  

      Ah oui, d’accord merci pour les précisions ! Tu es sûr Bruce ? J’ai découvert un truc alors, étonnant…

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