Vous ne fermez jamais la porte ? (Natures mortes)

Natures mortes par Zidrou & Oriol

Mais ! Ce n'est pas une nature morte !

Mais ! Ce n’est pas une nature morte ! ©Dargaud

PRÉSENCE

VF : Dargaud

Ce tome comprend un récit complet, indépendant de tout autres. Il est initialement paru en 2017, écrit par Zidrou, dessiné et peint par Oriol. Ces 2 auteurs avaient déjà collaboré pour La peau de l’ours (2012) et Les 3 fruits (2015).

Sur le toit en tuiles d’une maison à Barcelone, Vidal Balaguer, un jeune peintre, discute avec une jeune femme nue sous son blouson. Ils parlent des muses. Ils finissent par faire l’amour sur le toit, sous le ciel étoilé. La scène suivante se déroule le 30 décembre 1939, dans l’atelier du peintre Joaquim Mir. Il est en train d’esquisser au crayon le sujet d’une toile. N’arrivant pas à dessiner à sa satisfaction, il indique au modèle de ce nu que la séance est terminée. S’étant rhabillée, la jeune femme observe l’un des tableaux accrochés au mur, signé Vidal Balaguer. La séance payée au modèle n’étant pas parvenue à son terme, le peintre propose à son modèle de lui raconter l’histoire de cette toile réalisée par Vidal Balaguer.

Joaquim Mir remonte au tournant du siècle, peu de temps avant 1900. Il se rappelle d’une exposition de toiles regroupant quelques-unes de ses œuvres et de ses amis artistes : Vidal Balaguer, Isidre Nonell, Ricard Canals et Ramón Pitchot. Il était allé chercher Vidal Balaguer, attablé au café, parce qu’Augusti Puig souhaitait acheter une de ses toiles, titrée La jeune femme au mantón. Balaguer avait fermement refusé, au point de la décrocher et de partir avec dans la rue. Il avait été rejoint par Mir, et ils avaient dû se cacher dans un recoin, pour ne pas être vus par Herzog, un usurier auquel Balaguer devait une certaine somme. Balaguer réussit à rentrer dans son appartement et atelier sans être vu. Il salue son canari Stradivarius en rentrant.

Un moment en dehors du monde

Un moment en dehors du monde ©Dargaud

Lorsque le lecteur prend cette bande dessinée en main, il en apprécie la finition avec un matériau de couverture qui évoque la texture de la toile. Il admire (discrètement) cette belle femme, sa chevelure, ses courbes, et le rendu qui évoque ces caractéristiques, plus qu’il ne les décrit de manière photographique. Il déchiffre le titre du livre qu’elle tient à la main : Crime et châtiment (1866) de Fiodor Dostoïevski. Voilà une lecture qui s’annonce comme étant placée sous le signe de l’art pictural et de la littérature. En feuilletant rapidement l’ouvrage, le lecteur constate que chaque page semble avoir été peinte, comme autant de tableaux. Certaines cases font penser aux techniques picturales de Vincent van Gogh (19853-1890). Oriol ne se contente donc pas d’une approche descriptive, il intègre une dimension émotionnelle, rendant compte d’impressions, de ressentis.

Tout au long de ces pages, le lecteur peut relever les cases évoquant le métier de peintre, ou des hommages picturaux à cet art. Cela commence page 6 avec Joaquim Mir âgé entamant une esquisse pour sa prochaine œuvre. Il y a plusieurs tableaux dans son atelier, que le lecteur peut voir. Il a accroché des tableaux d’autres artistes aux murs de son appartement. Il y a bien sûr le tableau de Vidal Balaguer : La jeune femme au mantón. Le lecteur a droit à un aperçu de l’atelier de Balaguer, à la fois pendant la séance de pose de Mar, mais aussi plus tard quand il peint une nature morte. Il aperçoit plusieurs de ses toiles dont certaines font penser à des œuvres de Vincent van Gogh (1853-1890). S’il est un peu curieux, il peut trouver la biographie d’Isidre Nonell (1872-1911), celle de Ricard Canals (1876-1931) et de Ramón Pichot (1871-1925), 3 peintres catalans membres du groupe du Safran. Le récit est donc bien enraciné dans le milieu artistique de l’époque. Le narrateur initial Joaquim Mir fut lui-même un peintre espagnol (1873-1940), représentant du post-modernisme. Il n’y a finalement que Vidal Balaguer qui soit un peintre fictif. Le lecteur est un peu surpris de découvrir un article qui lui soit consacré en fin de tome, avec la reproduction d’une partie de ses œuvres. Une petite vérification en ligne permet de comprendre qu’il s’agit d’un article réalisé pour promouvoir cette bande dessinée à l’occasion de sa sortie.

Une mise en abîme

Une mise en abîme ©Dargaud

Dès qu’il plonge dans la lecture, le lecteur se retrouve totalement immergé dans un univers visuel très riche. Oriol met ses talents de peintre au service de l’histoire pour rendre compte de ses différentes saveurs. Il peut se montrer très descriptif : la vue sur les toits de Barcelone depuis le toit de l’atelier de Balaguer, le poêle à charbon de l’atelier de Joaquim Mir, l’aménagement un peu chargé de son salon (toiles au mur, tapis richement décoré, fauteuils confortables, table basse, carrelage, horloge comtoise), la Sagrada Familia en cours de construction, une vue en plongée de la foule venue admirer l’exposition de peinture, les façades d’immeubles barcelonais, l’intérieur bourgeois de l’appartement de l’usurier Herzog. Il croque les visages en fonction de la nature de la scène en y projetant également la personnalité de chacun : le visage un peu lunaire et blafard de Vidal Balaguer, parfois un peu vide, le visage à la peau tout aussi blanche de Mar, les visages plus marqués de l’inspecteur et de l’usurier comme si leur métier y avait laissé des traces.

En filigrane, le lecteur peut également noter quelques éléments attestant de l’époque à laquelle se passe le récit : essentiellement les tenues vestimentaires, mais aussi l’absence de technologie et de produits industriels de masse. De séquence en séquence, il observe les choix picturaux de mise en scène qui en racontent autant que les dialogues ou les gestes des personnages. Celle d’ouverture se déroule de nuit sur le toit d’un petit immeuble. Les personnages se détachent sur un ciel luminescent où scintillent des étoiles trop grosses. Il s’en dégage l’impression d’une féérie, rendant compte de la félicité éprouvée par les personnages. Page 6, 4 cases montrent la main de Joaquim Mir en train d’esquisser la silhouette nue de son modèle. Il se produit un effet de mise en abîme dans lequel les auteurs montrent un artiste entamer la création d’une image, incitant le lecteur à envisager la page qu’il lit de la même manière, comme la création finalisée des auteurs. Dans la page d’après une case montre le visage de Joaquim mir ressortant sur le fond coloré d’un de ses tableaux achevés, comme si les couleurs flamboyantes en arrière-plan rendaient compte de son état d’esprit agité.

Bienvenue à l'exposition de jeunes peintres catalans

Bienvenue à l’exposition de jeunes peintres catalans ©Dargaud

En page 10, Joaquim Mir cite le nom de 3 artistes, alors que le modèle regarde leur toile accrochée au mur, et Oriol réalise 3 cases, à la manière des tableaux de Canals, Nonell et Pichot. Page 19, Malaguer rentre chez lui, et le lecteur voit l’intérieur de son appartement avant qu’il n’ouvre la porte, selon un angle de guingois évoquant celui retenu par Vincent van Gogh pour une de ses toiles. Pour des accessoires très concrets, le rendu du dessin donne l’impression que l’artiste les a réalisés à partir d’une photographie, ou même les a intégrés à l’infographie, par exemple la petite horloge de buffet dont s’empare Josefina, ou le motif de carrelage si distinctif de l’atelier de Balaguer. De scène en scène, le lecteur se rend compte que les murs de l’appartement de Balaguer et de son atelier changent de couleur. Le lecteur y voit une subjectivité qui rend compte de l’état d’esprit changeant de Balaguer, au gré des événements. Arrivé au dénouement, les cases deviennent plus épurées pour rendre compte du nouvel état d’esprit de Balaguer, après avoir pris sa décision et agi en conséquence.

De fait, dès la première page, le lecteur ressent la coordination étroite entre le dessinateur et le scénariste comme si cette histoire avait été réalisée par un unique créateur. Il apprécie la richesse picturale de l’ouvrage, apportant des informations visuelles pour une narration dense et diversifiée. La scène d’introduction présente un caractère un peu onirique, une forme d’échappée de la banalité du quotidien vers un monde plus sensuel, comme si Balaguer pouvait éprouver en cet instant l’émotion qu’il exprime au travers de ses toiles. Mar est sa muse. Les auteurs ne font apparaître Mar qu’à 4 reprises au cours de cette soixantaine de pages. À chaque fois, elle est nue, qu’elle soit en train de poser, ou juste après une séance de pose, avec ou non le mantón sur ses épaules. Elle ne dégage pas une forte personnalité, si ce n’est une forme de légèreté et le fait qu’elle lise Dostoïevski. Son corps dispose de rondeurs bien présentes, sans être exagérées, la rendant un peu gironde.

À la manière de Ricard Canals, Isidre Nonell, Ramón Pichot

À la manière de Ricard Canals, Isidre Nonell, Ramón Pichot ©Dargaud

Parmi les différents personnages, le lecteur constate qu’il apparaît 2 autres personnages féminins qui interagissent directement avec Vidal Balaguer : Josefina qui semble plus âgée que Balaguer et qui entretient son appartement et lui prépare à manger, et Melpomène une petite fille rencontrée dans un parc. Le prénom de cette dernière met la puce à l’oreille du lecteur : il s’agit de celui de la Muse du chant, de l’Harmonie musicale et de la Tragédie. Or Balaguer a également déclaré à Mar qu’elle est sa muse. En outre, un trio de femmes à différents âges de maturité (jeune fille, mère potentielle, et vieille femme) évoque les Érinyes, parfois appelées les Euménides, c’est-à-dire les Bienveillantes.

En commençant cette histoire, le lecteur ne sait pas a priori dans quel genre elle s’inscrit. Il découvre un peintre peu de temps avant le vingtième siècle qui entretient une relation charnelle avec son modèle, tout en sachant qu’elle exerce occasionnellement le métier de prostituée. Il découvre qu’il fait partie d’un cercle de peintres locaux et qu’il évite un créancier. Le lecteur peut alors penser à un drame naturaliste, dans la tradition des romans d’Émile Zola. Le cadrage de la narration par la discussion entre Joaquim Mir et son modèle des décennies plus tard apporte une touche de destin inéluctable à la narration puisque les événements sont déjà advenus. Cela renforce l’impression dans l’esprit du lecteur qu’il s’agit d’un drame.

Le modèle et le peintre enflammé Joaquim Mir

Le modèle et le peintre enflammé Joaquim Mir ©Dargaud

En cours de récit, apparaît un inspecteur qui est à la recherche de Mar qui a disparu. Le récit emprunte alors quelques conventions au genre policier pour une enquête menée en arrière-plan, comme si la justice des hommes était aux basques de l’artiste, prête à l’enfermer dans la réalité concrète et les lois des hommes. Le lecteur se doute aussi qu’il y a une forme d’histoire d’amour entre Balaguer et Mar, et entre Balaguer et son art. En outre, les auteurs ont soigné leur reconstitution historique et celle de Barcelone, avec de nombreuses références culturelles espagnoles : Mantón, Butifarra, la Sagrada Familia, Cava, Moscatel.

La somme de ces différentes composantes fait de cette bande dessinée l’équivalent d’un roman ambitieux et substantiel. En décrivant l’évolution de la situation de Vidal Balaguer avec autant de facettes, les auteurs prennent le risque de s’éparpiller. Mais en fait les images rappellent au lecteur que chaque séquence parle de l’art de Balaguer, de son rapport avec son art. Le lecteur apprécie de lire un récit avec du suspense : découvrir ce qui est arrivé à cet artiste. Il absorbe mécaniquement les références diverses et variées, culturelles et autres, en se laissant porter par l’enquête, la découverte des informations, et les ressentis de Balaguer. Il se demande comment ce dernier va se débarrasser de son usurier Herzog. Il peut s’en tenir là de sa lecture, et s’en trouver un peu déçu par un dénouement trop surnaturel. Il peut aussi prendre un peu de recul pour penser aux autres éléments contenus dans la narration.

En bas à gauche la Sagrada Familia en construction

En bas à gauche la Sagrada Familia en construction ©Dargaud

Pour commencer, il y a cette couverture qui repose sur un oxymore hétérogène. La couverture est donc la reproduction du tableau qui est au centre du récit. Cependant il ne s’agit pas d’une nature morte, mais d’un nu, à partir d’un modèle bien vivant. En réalisant cette alliance de 2 éléments au sens contraire, les auteurs donnent déjà une indication sur le thème du récit, sur l’interprétation que fait l’artiste de la vie de certains personnages, alors que lui est vivant. En outre, le fait que Mar lise Crimes et Châtiments oriente l’a priori du lecteur sur le fait qu’il s’agit d’un drame. Les auteurs sous-entendent qu’il s’agit des Bienveillantes, sans jamais le rendre explicite. Elles personnifient une malédiction s’exerçant à l’encontre du personnage principal.

A nouveau, la nature de cette malédiction n’est pas explicite, mais comme il est question d’art pictural tout au long du récit et de muse, le lecteur comprend que la malédiction qui pèse sur Balaguer est celle de l’artiste cherchant à exprimer un absolu intemporel, à créer quelque chose d’immanent, et que ce but est devenu sa raison d’être. Il est dans la recherche d’un absolu et il vit pour cet absolu. Ce thème est repris par Stradivarius, son canari. Les auteurs montrent un petit oiseau jaune prisonnier de sa cage et qui demande (page 46) si Balaguer ne ferme jamais la porte (dans une mise en scène très habile). Le sous-entendu est que l’artiste est prisonnier du monde matériel et qu’il cherche à ouvrir la porte de ce confinement par le biais de ses toiles, d’accéder à un état plus libre.

Dans les rues de Barcelone

Dans les rues de Barcelone ©Dargaud

Au cours du récit, Josefina (la dame qui prend en charge les corvées matérielles de l’existence de Vidal Balaguer) finit par claquer la porte, en emportant avec elle la pendulette posée sur le manteau de cheminée. Il s’agit d’un acte banal dicté par le fait que Balaguer l’a traitée de voleuse et ne lui a pas payé ses gages depuis un certain temps. À la lumière des éléments précédents, le lecteur y voit aussi une métaphore de l’artiste libéré du temps, échappant à cette contrainte, à cette mesure. En prenant en compte ces métaphores, la fin du récit prend une toute autre dimension, et les 2 épilogues se comprennent comme un autre déroulement possible de la vie de l’artiste s’il avait pris une autre décision.

Cette bande dessinée est une réussite exceptionnelle, à la fois pour la richesse de ses images, pour la sensibilité de son scénario, et pour la synergie entre scénariste et dessinateur. Le lecteur plonge dans un drame, mais aussi une enquête, une reconstitution historique, et une quête existentielle, parfaitement intégrés les uns aux autres, qu’il s’agisse des scènes, des images, ou des dialogues.


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Suite et fin de notre cycle Zidrou avec cette fois son incursion dans le monde de la peinture : Natures mortes, un album réalisé avec Oriol.

La BO du jour : L’eau à la bouche ne vous vient pas avec une telle couverture ? La spécialité d’un ancien peintre reconverti dans la chanson.

22 comments

  • Matt & Maticien  

    Superbe découverte et article. Voila le genre d’ouvrages à la frontière de plusieurs univers artistiques que j’apprécie. J aurai imaginé pour une œuvre si singulière un scénariste/dessinateur. .. mais cela lne rend l’oeuvre que plus intéressante. C’est chouette que Dargaud autorise ce genre de projets!

    • Bruce lit  

      Après t’avoir fait découvrir Zidrou, c’est à ton tour Présence de m’interpeller sur cette oeuvre que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Sa production est à peu près aussi monstrueuse que celle de Garth Ennis, la polyvalence en plus !
      Il faut que je me procure ça !
      Merci.

      • Présence  

        @Matt & Maticien – Comme toi, j’étais été fort impressionné par le degré de collaboration entre scénariste et dessinateur, méthode de travail assez difficile à mettre en œuvre, ou en tout cas exigeant un investissement significatif en termes d’organisation de travail.

      • Présence  

        @Bruce – Comme toi, j’ai été frappé par la polyvalence du scénariste, allant d’œuvres comme celles-ci, à des bandes dessinées jeunesse comme Tamara, ou l’élève Ducobu, à celles dont tu as déjà parlé sur ton site, ou encore des BD sur des thèmes de société comme l’excision.

  • Patrick 6  

    Et bien voilà une BD aussi étrange que graphiquement splendide !
    Si je comprends bien le récit est tout sauf linéaire, j’espère seulement que les auteurs ne perdent pas leurs lecteurs en même temps que leur fil d’Ariane…
    Quoi qu’il en soit merci à toi de me faire découvrir cette BD précisément à un moment où je suis en France et où je peux me la procurer 🙂

    • Présence  

      Ce n’est pas si compliqué que ça : il n’y a que 2 lignes temporelles, à savoir celle de Joaquim Mir,, et celle des souvenirs relatifs à Vidal Balaguer. Ce n’est pas du Ala Moore ou du Grant Morrison. 🙂

      • Tornado  

        Ala Moore ? Je savais que cet homme était un dieu vivant, mais à ce point ! 😀

  • Bruce lit  

    Mais…mais…mais au fait l’avant dernier scan, c’est la Battersea Station de Animals ?

    • Présence  

      C’est rigolo parce que j’avais fait le même rapprochement visuel. Mais il s’agit de 4 vues de Barcelone.

  • Tornado  

    Je connaissais l’ancien commentaire amazone écrit par notre super-héros tout-terrain, mais je n’avais pas idée de la beauté des images !
    Je ne connais aucun de ces peintres. Et je suis étonné que les auteurs aient décidé de marquer un hommage à Van Gogh (un peintre hollandais) pour parler de peintres espagnols…
    Ton article est superbe, en tout cas, avec des passages sur des éléments pointus, comme celui sur les « Bienveillantes », par exemple.

    • Présence  

      Van Gogh : c’est l’association picturale qui m’est venue à l’esprit, en espérant du coup ne pas avoir fait un contresens par rapport aux intentions des auteurs, par méconnaissance du sujet…

      L’analogie avec les 3 incarnations de la femme m’est venue en écrivant le commentaire et en me remémorant Sandman dans lequel Neil Gaiman utilise à plusieurs reprises ces incarnations.

  • Présence  

    Je commence à me dire qu’il faut absolument que je t’envoie mes articles avant de les passer à Bruce pour que tes réflexions puissent y être incluses (même si on n’y met pas les compliments). 🙂 Comme d’habitude, ce commentaire se nourrit de ce que les auteurs ont mis dans leur œuvre, et une partie significative de sa qualité provient de la qualité du récit.

    Je crois que c’est Matt qui l’évoquait récemment, je cherche effectivement à lire des bandes dessinées franco-belge qui m’apportent des visions et des réflexions que les comics ne contiennent pas, pour des raisons culturelles, ou de genre. Cette bande dessinée a largement dépassé mes attentes en la matière.

  • Jyrille  

    Un très bel article Présence, où on sent bien ton admiration pour cette oeuvre. J’avais déjà aperçu cette couverture forcément attirante, mais je crois que je vais définitivement la mettre sur ma wish-liste. Décidément Zidrou est étonnant. J’ai beaucoup aimé les scans, picturalement, c’est ce que j’aime. Je te conseille Le chien dans la vallée de Chambara de Hugues Micol. Par erreur, je l’avais prêtée, je ne l’ai toujours pas revue, la couverture était splendide. Je l’ai rachetée mais la réédition a une couverture moins réussie.

    Pour l’anecdote, ce matin, Facebook a viré mon post. Même après avoir confirmé que ce contenu était acceptable (je ne me souviens plus du terme exact), FB ne m’a permis de n’être que le seul à la voir. A ma seconde tentative, elle est passée.

    Enfin, j’adore cette chanson de Gainsbourg. Bien vu.

    • Bruce lit  

      Hein ? Quoi ? C’est quoi cette histoire Cyrille ?
      Quand je pense à tous les profils de salopes que je vire de mes demandes d’invitations tous les jours où ça propose du cul sans équivoque ! Quand je les signale, ils me répondent qu’il n’y a rien de choquant, et là on nous emmerde pour un nu !!!!
      Je vais me coucher de mauvaise humeur là !
      Parce que croyez-moi, il y aura une semaine trash avant la fin de l’année, et là il y aura de quoi être choqué !!!

      • Jyrille  

        Ah oui j’étais énervé aussi ce matin…

    • Présence  

      @Jyrille – Je suis allé voir sur amazon pour Le chien de Chambara, effectivement la couverture de la première édition est magnifique. Je ne vais pas me mettre à la recherche de cette BD tout de suite car de généreux amis ont nourri mon stock il n’y a pas longtemps. Merci. 🙂

      Zidrou est étonnant : ce n’est rien de le dire. Une petite recherche sur amazon montre une polyvalence incroyable, déjà bien représenté par les articles présents sur le site. Je pense me laisser tenter par Shi, dessiné par Homs.

  • JP Nguyen  

    Ton article m’a poussé à rechercher la disponibilité de cette BD dans les médiathèques lyonnaises. Cela semble être un succès puisque le livre est proposé dans 10 médiathèques de quartier…
    Et sur les 10, 9 sous en cours de prêt !
    Mais cette BD n’est pas dans celle de mon quartier habituel !
    Il faudrait vraiment que je fasse une liste des lectures conseillées issues du blog, à garder sous le coude…
    Les dessins sont beaux mais je suis plus réservé sur l’histoire à travers ce que tu en racontes…

    • Présence  

      Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne lis pas des bandes dessinées tirées uniquement à 25 exemplaires destinés à être distribués aux proches de la famille. 🙂

      Plus je me renseigne sur les œuvres de Zidrou, plus je suis impressionné par sa polyvalence, par l’éventail de thèmes qu’il aborde, ou de séries qu’il écrit, du plus tout public, au plus particulier.

  • Jyrille  

    Je n’ai pas encore relu ton article, mais j’ai lu et relu cette bd, et je peux t’affirmer que ce ne fut pas un achat inutile. Les dessins sont splendides, l’histoire est maligne et plutôt originale : commençant comme un drame artistique, cela tourne vers l’enquête policière et puis cela change encore de ton. C’est très étonnant, un peu déroutant, mais surtout magnifiquement narré et illustré. J’ai adoré, donc encore merci Présence pour cette découverte !

    • Présence  

      Et hop ! Un autre client satisfait. Merci de ton retour Jyrille. Depuis la lecture de ce tome, je me suis dit que j’allais continuer à explorer l’immense bibliographie de Zidrou. J’ai continué par le tome suivant de Clifton (tome 23 – Jus married, toujours aussi bon) et j’ai offert les 2 tomes de Shi à un neveu pour Noël.

  • Bruce lit  

    J’ai trouvé le dessin remarquable pour un scénario un peu convenu qui a du mal à démarrer. Mais c’est du très bon, je ne regrette pas de l’avoir acheté.
    Merci (encore et toujours) Présence.

    • Présence  

      Ouf ! Un client (exigeant, voire difficile 🙂 ) satisfait.

      Merci pour ce retour.

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