We all might be aliens after all (La trilogie Men In Black)

La trilogie Men in Black par Barry Sonnenfeld

Par : TORNADO

1ère publication le 16/06/17- Maj le 16/06/19

Nous ne sommes personne. Nous sommes eux. Nous sommes ils. Nous sommes les Men in Black !

Nous ne sommes personne. Nous sommes eux. Nous sommes ils. Nous sommes les Men in Black !
©Sony Pictures

Cet article portera sur les trois films de la trilogie Men in Black, réalisés respectivement par Barry Sonnenfeld en 1997, en 2002 et en 2012.

La trilogie est une co-production issue des studios Columbia Pictures, Amblin Entertainment et MacDonald/Parkes Productions. Elle possède ainsi la « Spielberg-touch », puisque Amblin est la société du papa de E.T. l’Extraterrestre, et que le cinéaste est ici le producteur exécutif de l’ensemble.

Les  Men in Black (communément nommés « MIB ») forment une organisation gouvernementale secrète dont l’activité consiste à surveiller la présence des extraterrestres sur notre planète, qui vivent parmi nous sans que nous le sachions, principalement à Manhattan.

Les MIB parviennent à réguler cette présence alien grâce à une technologie sans limites et effacent régulièrement la mémoire des témoins oculaires grâce à un appareil nommé le Neurolaser (au flash immédiatement familier).
Les principaux agents du MIB sont « K » (Tommy-Lee Jones) et « J » (Will Smith), dont l’identité civile a été effacée des archives collectives. Leur activité principale consiste à sauver la planète lors des multiples tentatives d’invasion extraterrestres, invasions que le peuple terrien ignore bien évidemment…

Gare au Neurolazer !

Gare au Neurolazer !
Source Allo cine
©Sony Pictures

Avant toute chose, précisons que cette série de films est l’adaptation d’un comic-book Marvel fort peu connu sous nos latitudes (il n’a jamais été publié en France), créé par le scénariste Lowell Cunningham en 1990 : The Men in Black. A noter que les premiers comics en question ont été publiés sous la bannière d’Aircel Comics, rachetée ensuite par Malibu Comics en 1994 et finalement rachetée par Marvel Comics, qui a poursuivi la publication de la série au moment de la sortie du premier film.

Encore une fois, cette série de comics est inconnue au bataillon des publications VF et, même lorsque l’on fouille sur le net, on ne trouve pas grand-chose. Il semblerait que Lowell Cunningham ait commencé par réaliser la série en noir et blanc, dans une publication relativement underground, puis qu’il se soit fait peu à peu bouffer par l’industrie après que la première adaptation cinématographique ait attiré l’attention de la Marvel. Les comics sont alors passés en couleur et le casting a été changé afin de coller avec les acteurs du film et de Will Smith en particulier.
Au final, la série a fini par disparaitre et le public ne connait désormais plus que les films. Soit un exemple édifiant d’auteur broyé par l’industrie du divertissement (même si j’imagine que la compensation financière a dû être intéressante)…

Oh le pas beau style 90’s sur la couverture !!!

Oh le pas beau style 90’s sur la couverture !!!
©Marvel Comics

Une série télévisée d’animation en 53 épisodes de 23 minutes, intitulée Men in Black : The Series, est créée par les studios Amblin Entertainment et Adelaide Productions directement après la sortie du premier film. Elle est diffusée entre 1997 et 2001 dans le bloc de programmation Kids’ WB. En France, la série a été diffusée à partir de septembre 1998 sur M6 dans M6 Kid, et rediffusée en 2012 sur France 4 à l’occasion de la sortie au cinéma de Men in Black 3.

Nous allons à présent passer directement à la trilogie cinématographique, faute de ne pas avoir pu lire les comics, de ne pas avoir vu la série animée, et donc de ne pas avoir grand-chose à dire dessus…

1) Men In Black 1 :

1997 est une année florissante pour les films de science-fiction dans leur facture la plus divertissante puisque l’on y trouve également Le Cinquième Elément de Luc Besson, Alien, la Résurrection de J.P. Jeunet, Starship Troopers de Paul Verhoven, Contact de Robert Zemeckis, et tout cela après une année 1996 déjà bien fournie qui nous avait notamment offert Independence Day et Mars Attacks! !
Forcément, au milieu de ce maelstrom de sorties synchrones, le film de Barry Sonnenfeld est demeuré un peu hors-champ pour une partie du public (malgré un très joli succès au box-office). N’empêche qu’au bout du compte, ce premier film de la série ne bénéficie pas de l’aura qu’il mérite et a fini, pour beaucoup, par sombrer dans la catégorie des blockbusters datés.

Cette piètre réputation est à la fois injuste et issue d’une certaine méconnaissance (ou d’un certain mépris) à l’égard d’un divertissement de haute volée, intelligent et racé, et même plein d’esprit. Car ce qui fait tout le sel de ce premier film, au-delà de son casting déchainé et de ses effets spéciaux (aujourd’hui un peu désuets, mais c’est normal), c’est surtout sa tonalité, avec un « esprit BD » prononcé et un sens du détail rare. Vous savez ? ce sens du détail qui donne à un film toute son identité, sa « voix propre », et au final sa place bien particulière dans le panthéon des films de genre ?


Les Worm-guys : Des aliens qui aiment tout ce qui, sur Terre, est mauvais pour la santé !

Ainsi, le film de Barry Sonnenfeld n’est jamais avare de bons mots et possède un humour savoureux et parfois surréaliste, bon enfant et délicieusement caustique. Par exemple, lorsque la soucoupe du grand méchant s’écrase dans le jardin d’un couple de rednecks et que le mari se fait assimiler par l’alien, sa femme lui demande ce qu’il s’est passé. L’extraterrestre, qui est en fait un cafard de l’espace affamé après son long voyage lui répond alors « sucre » car il est en manque de cette substance. Ce à quoi la dame lui répond : « Jamais vu du sucre faire ça… » !

Mais les meilleurs moments sont sans conteste ceux où l’on suit le duo de héros à travers la ville et où l’on s’aperçoit que certains être humains ont effectivement une allure si étonnante qu’ils sont peut-être bel et bien des aliens vivant parmi nous sans que nous le sachions ! Et la scène d’anthologie s’offre à nous lorsque nous pénétrons dans le grand QG du MIB. Là, un écran géant diffuse en boucle l’image des aliens les plus connus qui ont réussi à s’intégrer à notre société et l’on y reconnait entre autre George Lucas, Steven Spielberg (le producteur, donc), Sylvester Stallone et Danny DeVito, et l’agent J reconnait même l’étrange institutrice de son enfance, toujours en activité !

Enfin, mention spéciale pour l’histoire des tabloïds, ces magazines vendus dans les kiosques à journaux où l’on trouve les révélations les plus abracadabrantesques (du style « une femme pense que son mari est un extraterrestre »), et qui seraient en réalité le réceptacle de la réalité cachée de notre monde !


Et si la VRAIE réalité était cachée dans les tabloïds ?

Ce sens du détail traverse tout le film et lui offre une patine pleine d’esprit (et d’humour), qui permet au spectateur de s’amuser sans avoir l’impression d’être pris pour un idiot, mais au contraire de participer directement à la structure du métrage en essayant de repérer tous les clins d’œil disséminés dans tous les recoins de l’image.

Il faut dire que le film n’a pas été réalisé par n’importe qui et Barry Sonnenfeld s’était déjà montré aussi caustique dans ses adaptations de La Famille Adams. On retrouve ainsi le volet de la satire sociale et le militantisme rentre-dedans postulant pour le droit à la différence, ici évidement incarné par les aliens, mais pas seulement, puisque les être humains qui participent à l’aventure sont tous en quelque sorte des inadaptés sociaux, qui se sentent finalement plus à l’aise dans le réseau désindividualisé du MIB, ou en tout cas ailleurs dans le système ! C’est le cas de Laurel Weaver, responsable de la morgue de Manhattan (Linda Fiorentino, toujours aussi incendiaire), qui n’aspire qu’à rejoindre le MIB, malgré les effacements de mémoires répétitifs infligés par le neurolazer de K !

Par ailleurs, le film cache ici et là quelques références science-fictionnelles chevronnées en direction des œuvres du passé (notamment à certains épisodes de Weird Science, série 50’s issue des EC Comics) et s’offre même le luxe d’une poésie diffuse, notamment à travers la notion de « galaxie », dont la relativité redéfinit complètement la place de l’homme, quelque part dans l’univers certes, mais certainement pas en son centre…

A l’arrivée, ce premier film de la série s’impose comme un grand moment de divertissement, qui mérite franchement d’être réhabilité au panthéon du cinéma de science-fiction et de la planète geek. Si j’osais, eu-égard à son sous-texte où il est tout de même question d’égratigner l’American Way Of Life tout en étant pétris d’un amour inconditionnel pour l’Amérique, je dirais même que, toute proportion gardée, il pourrait éventuellement trouver quelques ponts avec la filmographie de Frank Capra…

Amour platonique à coup de neurolazer entre les MIB et la pauvre Linda Fiorentino…
Source Allo Ciné 
©Sony Pictures

2) Men in Black 2 :

Cinq ans après le premier film, c’est autour du second de faire son entrée. Cette époque marque le cinéma hollywoodien d’une maxime sensée affoler les potentiels spectateurs : Chaque suite doit être « bigger & louder », entendu que le spectacle doit être plus impressionnant encore.

Tous les fans le savent : Ce second opus est le moins bon de la saga. Barry Sonnenfeld semble avoir été bridé par les impératifs de la production et le résultat est souvent poussif, toute la finesse et l’acuité du film précédent s’étant évaporée au profit d’une avalanche de scènes Grand-Guignol où tout est systématiquement amplifié au point de devenir une caricature de tout ce qui faisait l’apanage du premier segment.
Ainsi, le sous-texte relevé plus haut s’est amenuisé pendant que l’humour s’est retrouvé poussé à ses extrémités, pour un résultat souvent embarrassant. L’intrigue n’est donc plus qu’un prétexte à une série de blagues qui fonctionnent en dent de scie, pour un produit final formaté manquant clairement de panache.
A l’arrivée, le scénario est franchement médiocre, et l’ensemble finit par ressembler davantage à une série B potache (malgré son aura de blockbuster), qu’à une suite digne de ce nom.


L’alien ultime ???

Pour autant, le film demeure avec le recul un divertissement sympathique, en grande partie grâce à ses nombreuses références au cinéma science-fictionnel des années 50 et ses clins d’œil aux films d’Ed Wood, notamment le temps d’un cours métrage (présenté par Peter Graves en personne !) revisitant l’histoire des MIB de la manière la plus kitsch ! Soit un spectacle bon enfant teinté de références, mais très en dessous des promesses du film précédent…

Au rayon des anecdotes, deux éléments semblent rétrospectivement dignes d’êtres relevés : Le final devait se dérouler au sommet du World Trade Center mais l’idée fut en toute logique annulée au lendemain du 11 Septembre. Enfin, l’agent « M », un potentiel agent du MIB probablement extraterrestre est interprété par… Mickael Jackson lui-même !!!

3) Men in Black 3 :

Dix ans. C’est ce qu’il aura fallu attendre pour découvrir enfin ce troisième opus inattendu, dans la mesure où l’échec artistique du film précédent laissait penser que la franchise était bel et bien enterrée.
Et, alors que tout le monde attendait une catastrophe, voilà que Barry Sonnenfeld allait nous livrer, contre toute attente, le meilleur segment de la trilogie ! Car ce Men in Black 3, quasiment ignoré par la critique lors de sa sortie, et un petit bijou de cinéma SF !

They come back !

Theyre back !
©Sony Pictures

Oubliez les réminiscences de la trilogie Retour Vers le Futur (puisque l’agent J doit remonter le temps afin d’empêcher un alien l’ayant précédé de changer le cours de l’histoire et d’assassiner l’agent K), que le film semble sans cesse pomper sur le volet des paradoxes temporels. Car au delà de ce postulat, le scénario est vraiment bien troussé. Et Barry Sonnenfeld réussit à boucler la boucle avec un panache miraculeusement ressuscité, précisément grâce à la qualité du script.

C’est d’ailleurs le moment de relever un élément important quant aux fondements de la trilogie : Chaque film a été écrit par un scénariste différent. Le premier a été rédigé par Ed Solomon, le second par Robert Gordon et le troisième par Ethan Cohen (qui n’a au passage rien à voir avec les frères Cohen…) et David Koepp. On peut donc remarquer la fluctuance de la saga selon la qualité du scénario.

Les meilleurs passages du film, ou en tout cas les plus poétiques, sont ici stimulés par la notion de paradoxe temporel. Sonnenfeld et ses scénaristes manipulent cet outil complexe avec une jubilation communicative et en profitent pour créer un personnage délicieusement truculent en la personne de Griffin (Michael Sthulbarg), un alien doué de la capacité de percevoir tous les futurs alternatifs ! Ce dernier peut ainsi anticiper les multiples futurs possibles et peut éventuellement donner un coup de pouce afin d’éviter le pire, tout en demeurant blasé étant donné la charge de responsabilités qu’incombe ses capacités !

Ainsi, le film réussit à naviguer sur le thème rabattu des paradoxes temporels avec une extrême fraicheur, et l’on s’amuse beaucoup tant l’exercice est mené avec un bel esprit, une belle sincérité et une très jolie créativité.

Quand cet insupportable mégalo de Will Smith s’apprête à sauter dans le passé…

Quand cet insupportable mégalo de Will Smith s’apprête à sauter dans le passé… Source Allo Cine
©Sony Pictures

Men in Black 3 fait ainsi du bien dans la mesure où il s’agit avant tout d’une excellente histoire de science-fiction, bien écrite, qui ne sacrifie pas aux impératifs de la production (évidemment, tout est relatif et il y a quand même des reliquats de blockbusters. Et il y a toujours Will Smith…), tout en revenant aux fondamentaux du premier segment, en ramenant sur le devant de la scène, de manière diffuse, l’humour incongru (propre à la franchise) et les références culturelles. Et, une nouvelle fois, le spectateur ne se sent pas pris pour un idiot lors de la séquence introduisant Andy Warhol, où les auteurs préfèrent développer un humour en comptant sur la culture du spectateur en matière d’histoire de l’art moderne, plutôt que de niveler l’ensemble par le bas à coup de gags gras et racoleurs.

Contre toute attente, on constate ainsi que Warhol n’est pas un extraterrestre mais bel et bien un membre du MIB infiltré chez les aliens ! La scène est hilarante (au beau milieu d’un défilé de mode mondain où l’on nous apprend que, dans ce genre de manifestation, il n’y a que des extraterrestres !), le personnage priant ses supérieurs de le faire mourir virtuellement tant il n’en peut plus de jouer l’ambigüité sexuelle et de ne plus trouver d’inspiration artistique, « réduit à peindre des boites de soupe et à filmer durant des heures un homme entrain de manger un hamburger » ! L’acteur choisi pour l’occasion (Bill Hader, aka l’agent « W » !) est d’ailleurs bluffant, changeant sa manière de parler selon la situation (passant du gros rustre à l’artiste délicat) !

Pour terminer, ce troisième opus offre un ciment quasiment mythologique à la saga puisqu’il y est question de lier les débuts de l’exploration spatiale humaine (le premier vol lunaire de Cap Canaveral) à l’histoire des MIB, le tout mis en parallèle avec la relation entre les agents K et J, qui trouve ici une origine rétro-continue propre à reconsidérer complètement cette dernière avec une émotion accrue, délicatement bouleversante.

Soit un superbe final, dans lequel l’acteur Josh Brolin (loin de son personnage d’ado dans Les Goonies !) parvient à incarner une version de l’agent K rajeunie mais oh combien crédible, ce qui n’était pas gagné tant Tommy-Lee Jones avait jusqu’ici tout emporté sur son passage sur le terrain du charisme, offrant au cinéma de science-fiction l’un de ses meilleurs personnages, tour à tour truculent et taciturne !
A l’arrivée, voici une bien belle incarnation de la science-fiction divertissante au sens noble du terme, rare, intelligente, sensible, culturelle et pleine d’esprit. Et il va falloir vous y faire, car votre serviteur en est suffisamment convaincu pour ne pas lâcher l’affaire…

mib_3

Qui est alien et qui ne l’est pas ? Qui est alien et qui ne l’est pas ?
Source : Allo Ciné 
©Sony Pictures

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La BO du jour : ahahah ! Je vous vois venir ! Non ! Pas de Will Smith chez moi ! De toute façon, sur le même concept et le même look, on avait déjà les Stranglers !

29 comments

  • PierreN  

    Le premier opus garde de loin ma préférence au fil du temps. L’humour est bien intégré, l’aspect buddy movie fonctionne hyper bien grâce à la dynamique entre le grincheux K et le facétieux J, Will Smith fait une référence à Captain America et Linda Fiorentino est sexy en diable (un peu comme Madeleine Stowe, elle semble avoir disparu des radars cinéphiles à l’approche de la quarantaine).
    D’ailleurs il y a un autre acteur de Twin Peaks dans le casting (le géant chauve propriétaire du chat, celui qui se fait tuer dans le restaurant), et que l’on retrouve dans la saison 3, contrairement à la botoxé Lara Flynn Boyle.
    Certaines répliques sont restées cultes pour moi, en particulier à propos de la scène très drôle de l’accouchement,ainsi que celle où J écrase des cafards pour attirer l’attention de son ennemi :

    « oh pardon! Celui-là c’était pas ta tantine ? Alors celui-là je suppose que c’est ton tonton. »
    « félicitation c’est un…calamar. »

  • midnighter  

    c’ est vrai que le 2 est une véritable catastrophe
    je suis comme toi, j’ ai été bluffé par le 3

  • Matt  

    Je n’ai plus aucun souvenir du 2eme film.
    Mais j’avais aussi été surpris par la qualité du 3eme. J’étais allé le voir avec mon frère sans vraiment rien en attende, parce qu’il n’y avait rien d’autre qui nous intéressait. Et bonne surprise !
    Griffin était très marrant comme personnage. Très bien joué par Michael Stuhlbarg qu’il était bizarre pour moi de voir dans ce rôle après l’avoir vu jouer le rôle super sérieux de Arnold Rothstein dans la série Boardwalk Empire.

    Par contre, pour avoir revu le premier il y a peu, les CGI ont méchamment vieilli. Le gros cafard alien de la fin, on le croirait sorti d’un jeu vidéo daté. ça n’empêche pas d’apprécier le film, mais ça m’a amusé parce que ceux qui ne jurent que par les CGI plutôt que par les effets spéciaux artisanaux sont bien obligés de constater que ça ne tient pas sur la durée.

  • Présence  

    J’avais également été très surpris d’apprendre que Men in Black était adapté d’un comics que je n’avais jamais vu de ma vie, ni entendu parler. J’ai vu le premier film dont je garde un bon souvenir, et que j’avais montré à mes enfants. Je n’ai pas vu les suivants que je découvre au travers de ton article.

  • Serge  

    Merci pour cet article Tornado.

    C’est marrant, je me suis regardé les 2 premiers films il y a moins d’un mois… me manque le 3 que je vais pas tarder à revoir (merci Netflix de l’avoir….).

    Effectivement le 2 et moins subtile que le premier… mais il passe quand même. Et merci à l’alien d’avoir choisi un si joli costume… mieux que le costume Edgar du 1…

  • Tornado  

    Ayant revu la trilogie quasiment d’une traite à l’occasion de la rédaction de l’article (et ayant acheté le coffret blouré), j’ai vraiment préféré le 3° volet. Le premier est très sympa mais a pris un petit coup de vieux au niveau du look général qui pour le moment le dévalue un peu. Et puis Will Smith est très pénible. Après, oui, j’adore les dialogues, les répliques, mes préférées étant les plus surréalistes, comme à peu-près toutes celles du méchant alien interprété par Vincent D’Onofrio.
    Le troisième film bénéficie d’un script superbe, de loin le plus beau des trois à mon sens. Et puis quel plaisir de trouver enfin un scénario de blockbuster qui exige que son spectateur soit un peu cultivé ! (même si du coup le film est passé assez inaperçu au box-office).
    En conclusion, je suis fans du MIB (et prêt à demander ma carte du club) !

    • Matt  

      Tiens dans le 3 il y a un cette séquence que je trouve très réussie :

      https://www.youtube.com/watch?v=cNhNxsIBxtE

      C’est pour moi là où les images de synthèse sont le mieux utilisées. Créer des décors, les construire autour du personnage. Des objets inanimés. Comme dans Matrix aussi. Dès que ce sont des humains ou des bestioles créés par ordinateur, je trouve ça beaucoup plus difficile de rendre ça convaincant, réaliste (sans parler du fait qu’ils en font des caisses au niveau du comportement des bestioles, mais ça vous connaissez mon avis^^)…ou alors la plupart du temps ils ne font vraiment pas assez d’efforts et se disent que ça va passer…
      Par exemple Legolas en CGi dans le Hobbit, c’est d’une laideur…

  • Tornado  

    Oui, ou le troll dans « La Communauté de l’Anneau »… A l’inverse, dans le film « La Ligue des Gentlemen Extraordinaires », les effets de Mr Hyde (mélange d’acteur en chair et en os, de maquillage en prothèses et d’effets virtuels) est une éclatante réussite. Même si le film est très mauvais.
    Les humains ou les créatures humanoïdes crées en CGI, c’est presque toujours une catastrophe. Il vaut mieux opter pour un mélange plus harmonieux entre diverses techniques (certainement beaucoup plus cher par contre).

    • Matt  

      Le truc c’est qu’il faut aussi se poser la question de la pertinence. Legolas c’était complètement possible d’éviter ces séquences moches et exagérées. Ils ont juste eu envie d’en faire des tonnes dans les scènes d’action…et n’ont même pas eu recours à l’acteur alors que ça devait être possible de le faire bouger comme ils le voulaient sur fond vert. C’est du craquage total.
      Le troll, à moins de le supprimer complètement, comme tu le dis, soit il coute beaucoup plus cher, soit il est bof bof.
      On en revient à l’idée que c’est trop « facile » de tout faire à l’ordi (même si je me doute que ça reste du boulot), qu’il n’y a plus de limites, etc…et que ça perd complètement son potentiel impressionnant ou séduisant.

  • Tornado  

    Oui, le concept du MIB est assez génial dans ce qu’il ouvre comme pistes de réflexion sur les aléas de la différence. Impossible, après avoir vu la trilogie, de ne pas soupçonner un paquet de gens de notre entourage d’être en provenance d’un espace lointain (à commencer par nos propres enfants, d’ailleurs…) ! 😀

  • Patrick 6  

    J’ai été étonné que ta critique positive du 3éme car si je me rappelle l’avoir vu il ne m’a pour autant laissé absolument aucun souvenir :)) Du coup je l’avais rangé dans le même tiroir que le 2éme c’est à dire celui des suites sans grand intérêt et dépourvues d’imagination ! Bigre ! Ma mémoire me jouerait-elle des tours ?
    Quoi qu’il en soit ton article m’a donné envie de revoir le 3 pour vérifier mon jugement de l’époque 🙂
    Concernant le 1er je partage ton opinion, sans être un chef d’œuvre le film est tout à fait distrayant et drôle. Une excellente surprise à l’époque.

  • Matt  

    Ah moi je suis 100% d’accord avec Tornado cette fois^^ Le 3 a été une super surprise pour moi aussi.

  • JP Nguyen  

    J’ai vu les trois et la présence assez écrasante de Will Smith, même s’il n’est pas encore trop puant, me fait ranger ces films dans la catégorie divertissement distrayant.
    Rétrospectivement, le premier avait eu un sacré impact sur le grand public (ils ont relancé la mode des costards noirs après la vague des Blues Brothers).
    J’étais persuadé d’avoir vu un mag sur le comics en kiosque à l’époque mais tout ce que je retrouve sur le net n’est qu’une adaptation de film publiée par Panini…

  • Jyrille  

    Super article, Tornado ! Merci, je suis vraiment content que tu te sois attelé à cette franchise que j’adore. Je suis quasiment d’accord avec tout sur toi, sauf sur ma préférence : le premier reste de loin mon favori, surtout que je n’ai vu le 3 qu’une seule fois, alors que le premier… Tu fais bien de parler de certaines références aux EC comics car je ne les connais pas et ne les ai donc pas repérés durant le visionnage. De même, je ne savais pas qu’il existait un comic et un DA !

    Linda Fiorentino est vraiment incendiaire dans le premier. Elle est splendide et n’a pas besoin d’en rajouter pour être attirante : le meilleur de la femme quoi. Ce qui m’a énormément plu dans le premier opus, outre tout ce que tu soulignes du sous-texte (absent par la suite, y compris dans le 3), c’est le détournement systématique des a priori : la séquence d’examen pour rentrer au MIB est ma préférée. Où tous les surhommes présents ne sont pas du tout à la hauteur de Will Smith qui ose penser différemment (la petite fille est la dangereuse), bouger les meubles (cette scène me fait toujours hurler de rire), casser son crayon etc… Je sens que tu n’es pas fan de Will Smith pourtant je le trouve toujours bon (même si il faut avouer qu’il ne s’est jamais mis en danger dans ses rôles). C’est lui qui m’a sauvé le visionnage de Independance Day, que je déteste. Et puis il y a bien sûr l’acceptation de la différence et un humour subtil : lors de sa première journée, K demande à J s’il n’a rien trouvé d’anormal après avoir été assistant pour l’accouchement d’un extra-terrestre qui est une pieuvre terrestre… Tout comme le coup des taxis new-yorkais qui auraient tous des boules massantes au bois sur les sièges. Et la poésie que tu n’omets pas, notamment dans leur façon d’être : lorsque K demande à Will Smith s’il veut disparaître et devenir un Man In Black, il lui laisse la réflexion jusqu’au lever du soleil, et non pas à une date et heure précise. Car c’est le contraire de la vie d’automate à laquelle nous appartenons. Pour moi, c’est bien mieux qu’un divertissement ou un très bon film de SF, c’est un excellent film, quasiment culte en ce qui me concerne.

    Je ne connais toujours pas les Stranglers, la BO est pas mal, mais je préfère celle de Frank Black : https://www.youtube.com/watch?v=n9MJAI2eOsY

    Ah, et demain soir, ils repassent mon épisode culte de X-Files, Le Seigneur du Magma, et je crois bien que c’est la première fois que j’entendais parler de cette légende urbaine des Men In Black (S03E20). Je le connais quasi par coeur, cet épisode.

    • Matt  

      Pour ma part je trouve que Will Smith ETAIT bon.
      Il est devenu une sorte de mec prétentieux qui se met toujours en valeur dans les rôles qu’il écrit pour lui, et dans n’importe quel rôle écrit par d’autres, il impose toujours le même personnage, celui de Will Smith le beau gosse vertueux bon père de famille super cool, etc. Il avait un côté charmant comme acteur, le mec cool tout ça…mais c’était avant^^ Et c’est devenu lourd avec le temps.

      Linda Fiorentino est une très belle femme. Je regrette juste qu’elle ait surtout joué des rôles de « Marie couche toi là » prétentieuse et détestable. Ou alors je n’ai pas vu les films où elle nous semble sympathique.

      • Jyrille  

        Oui c’est vrai (pour les deux). Je n’ai pas accroché à Will Smith triste et sauveur dans Seven Pounds et A la recherche du bonheur. Je n’ai pas vu ces derniers films du tout et d’ailleurs je n’ai pas vu tous les Will Smith. Il est excellent dans Je suis une légende. Le dernier film où il était superbe en comédie, c’était Hitch je crois (un conte de fées dont Hollywood a le secret, comme Pretty Woman). Son meilleur rôle restera sans doute Ali, mais je le préfère quand il me fait rire, comme dans ce Men In Black.

  • Jyrille  

    A propos de Warhol dans le troisième opus, j’ai trouvé ça dommage personnellement : comme si le pop-art était une blague, ça le descend méchamment. Et je ne peux pas être d’accord, au contraire… L’idée était bonne et marrante, mais au final, l’auteur se décrédibilise en donnant un tel point de vue sur un artiste aussi important.

  • Tornado  

    Je concède volontiers que je DETESTE Will Smith. L’américain en mode gros relou qui développe un enflement de la personnalité au point de vouloir écraser tout le monde sur son passage. Et en plus il fait du rap (et bling bling en plus) ! Arf… Je le détestais déjà dans sa série « Le Prince de Bel Air ».
    Toujours est-il qu’on lui a filé des bons films, surtout à cette époque (« I, Robot », je suis fan). Mais aujourd’hui qu’en plus il essaie de refourguer ses gosses et sa dinde (Jada Pinker Smith, actrice qui possède une palette d’expressions réduite à… une seule expression : je tire la gueule), ben je le déteste encore plus…

    Il faut redonner sa chance à Men In Black 3. S’il n’a pas le charme spontané du 1° opus, il possède un script vraiment au dessus du lot.
    Je ne suis pas d’accord avec toi sur le passage de Warhol, qui reste mon passage préféré. Et pourtant, je suis généralement exaspéré lorsque les gens descendent bêtement un artiste parce qu’ils sont tout simplement trop incultes pour comprendre sa démarche (imagine combien de fois, dans mon boulot de prof d’arts plastiques, j’ai entendu que Picasso ne savait pas dessiner et que c’était un imposteur…). Mais quand c’est fait avec de l’esprit, comme ici avec Warhol, c’est tout simplement de l’humour. La maxime « on peut rire de tout mais pas avec tout le monde » fonctionne très bien dans ce cas, parce que le film n’est pas racoleur et qu’il appelle à la culture personnelle de son public (et ça c’est quand même très rare dans le gras hollywoodien !). Du coup, c’est tout simplement de la désacralisation plutôt que de la blague méchante (parce que ça reste du domaine du clin d’œil), et j’ai ri autant qu’avec le sketch des inconnus où ils se moquent de l’art contemporain avec « Stupalatchi » ! 😀

    • Matt  

      Attention, faut pas dire « détester », Artemus va te tomber dessus…

      ça va je rigole, hein ! Que personne ne se vexe !

      Eh ! Sinon je sais que t’es un défenseur de l’art contemporain que je trouve personnellement dégueulasse les 3/4 du temps, quelle que soit l’innovation de l’idée, mais je ne me considère pas comme inculte sous prétexte que je ne comprends pas comment on peut trouver ça beau. Question de goûts plus que de culture, non ? Comprendre une démarche ne rend d’ailleurs pas forcément le résultat plus plaisant à l’œil^^
      Enfin on avait parlé de tout ça concernant je ne sais plus quel artiste avec son cube de béton ou je ne sais quoi…
      Je reste imperméable à ce genre d’art dont je me fous complètement du processus créatif si le résultat visuel me déplait. ça paraît con peut être mais si je trouve ça moche, je trouve ça moche. C’est tout.
      Et je pense toujours que c’est une porte ouverte à des imposteurs qui n’ont aucun talent pour faire passer des vessies pour des lanternes auprès d’un public de snobs. Justement ça ne m’étonnerait pas qu’un mec comme « Stupalatchi » ait du succès. Suffit de voir les « artistes » comme Benjamin Spark qui piquent le boulot des autres en récupérant une affiche existante, ajoutent un effet de journal froissé sous photoshop (toujours le même en plus) et exposent ça.

    • Jyrille  

      Comme je t’ai dit j’ai trouvé ça bien vu mais tout comme le sketch des Inconnus je n’ai pas trouvé ça drôle. Cet humour ne marche pas chez moi. Par contre j’ai vraiment beaucoup aimé le 3 car il est vrai que le script tient hyper bien la route.

  • Tornado  

    @Matt : L’art ne consiste pas à faire du « beau ». l consiste à « créer » quelque chose. Et même si la création est « laide », « vulgaire », « insipide », elle deleure de l’ordre de la création. Depuis les début de l’art moderne (lorsque les artistes s’écartent des « sujets » classiques comme la religion, l’Histoire, la nature morte ou le portrait), la décision a été prise par les artistes que le « beau » est réservé à la décoration, et que cette notion est une entrave à la création.
    Une célèbre citation de Picasso à propos de son Guernica : « Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre offensif et défensif contre l’ennemi ».
    En corolaire avec cette rupture « esthétique », les artistes ont également assumé depuis plus d’un siècle qu’ils ne créaient pas des œuvres pour plaire au public. Et qu’ils devaient juste aller de l’avant en se concentrant sur leur acte créateur.
    Imagine un aventurier qui part à la découverte d’une vallée inconnue et qu’il lui faut franchir des obstacles que le commun des mortels n’est pas capable de franchir. Va-t-il s’arrêter et s’interdire de passer de peur qu’on ne puisse pas le suivre ? Non, il va y aller tout seul, avec sa bite et son couteau. Et bien c’est exactement pareil avec l’art : L’artiste ne doit pas se soucier de faire « beau », « séduisant », « compréhensible pour tous ». Il doit s’avancer seul sur le chemin de l’inconnu.
    Ce qu’en font les critiques et les marchands de l’art ensuite, c’est sans doute absurde, mais c’est totalement un autre sujet.

    • Matt  

      Oui donc voilà ce qu’en font les marchands c’est donc n’importe quoi. Car si l’art n’est ni une question de travail, ni une question de beauté, ça n’a pas à devenir aussi réputé, couteux, etc.

      Le truc c’est que les artistes exposent quand même. Pourquoi faire si ce n’est pas pour plaire ? A ce compte là je pourrais sculpter mon caca en forme de Barbapapa, je serais en train de créer un truc. Et quelqu’un l’a-t-il fait avant ? (si oui, je veux pas savoir qui ni comment). Du coup je serais un pionnier du monde de l’art. Mais cela mériterait-il d’être exposé ?
      Dans ton exemple, le mec qui part à la découverte de sa cité n’impose pas ça à un public en disant « regardez ce que je fais ».
      C’est pas pour être pénible hein que je dis tout ça. Je cherche à comprendre. Selon ton point de vue, je pense comprendre que l’art c’est donc n’importe que processus créatif. Donc même si je prenais un dessin d’un autre auteur et que je le modifiais à l’ordi pour donner un rendu différent, je serais en train de créer quelque chose de différent. Mais vu que les 3/4 du boulot, c’est un autre artiste qui l’a fait, puis-je exposer et prétendre que c’est mon boulot ? J’aurais expérimenté chez moi, je me serais entrainé, j’aurais peut être découvert un rendu pour donner une autre atmosphère à un dessin (donc j’aurais fait de l’art non ?), mais en aucun cas je ne devrais pouvoir frimer avec.
      Je n’arrive pas à dissocier l’aspect commercial parce que ce n’est pas non plus comme si quelqu’un avait forcé ces pseudo artistes plagiaires à exposer. Il y a bien une démarche de se montrer et de récolter quelque chose en retour, non ? Sinon on n’entendrait même pas parler de ces gens.

  • Matt  

    En fait je me questionne sur ce qui pousse ces gens à exposer.

    Si l’art n’est pas une question de travail/effort, ni une question de beauté et se souci guère de plaire ou d’instruire ou encore de divertir, ça sert à quoi de le montrer ?
    Je n’ai rien contre les œuvres en elles-mêmes. Ce sont des toiles et de la peinture qui n’ont fait de mal à personne^^ Chacun peint ou crée ce qu’il veut. Mais que se passe-t-il dans la tête de ces gens qui viennent ensuite exposer les fruits de leur…non-travail, de leur non-effort, de leur absence d’envie de plaire, d’instruire ou de divertir ? Si la création en question n’a aucun intérêt autre que la démarche de l’auteur qui a peut être pris du plaisir à la faire, c’est pas un peu mégalo finalement de juste venir raconter sa vie ? J’sais pas…je ne peux pas m’empêcher de penser que les gens qui exposent ce genre de trucs se disent dans leur tête qu’ils sont géniaux et font des trucs extraordinaires. Et ça, ça me gêne.

    Et puis j’avoue que j’ai du mal à concilier tes arguments en faveur de ce type d’art et ton affirmation comme quoi « tout ne se vaut pas ». Parce que visiblement toute création est de l’art du moment…qu’elle résulte d’un processus créatif. Qu’est-ce qui fait que l’une est mieux que l’autre alors ?
    Peut être faut-il que ce soit original et nouveau ? A ce compte-là, le mec qui plie 50 fois un carré pour en faire un petit carré aurait apporté davantage au patrimoine culturel qu’un dessinateur de BD ? J’ai du mal à le concevoir. D’ailleurs le but de l’art n’est pas d’enrichir quoi que ce soit non plus, non ? L’art n’a pas de but, c’est juste le principe de créer.

    Bon perso j’adhère à cette idée que tout ne sa vaut pas, hein. Et que Picasso, même si on n’aime pas, savait dessiner et a apporté plus aux courants artistiques qu’un dessinateur du dimanche. Mais qu’est-ce qui différencie ce dessinateur du dimanche de ton artiste qui plie des carrés ? (ce n’est pas par mépris que je ne dis pas son nom, je l’ai juste oublié^^)
    A partir de quel critère telle ou telle création est « au dessus » des autres ? Juste l’idée originale ? Mais à ce compte là chier sur une toile c’est aussi original non ? Par contre tu peux rêver pour que je considère que c’est supérieur au dessin de n’importe qui^^. Je sais pas, je ne comprends pas tout…

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