Witch Fan Are You ? (Article participatif : The Witcher)

Article Participatif : The Witcher

Retranscription et mise en forme de KAORI

Iconographie par BRUCE LIT

1ère publication le 10/03/20 – MAJ le 11/08/20

Nos lecteurs ont la parole ! Ils s’expriment le samedi 22 février 2020 sur le mur du blog autour de  l’univers de THE WITCHER remis au gout du jour par la série de Netflix.

Le trio gagnant ©Netflix

Le trio gagnant
©Netflix

Kaori : Je me suis lancée dans la série sans absolument rien connaître de cet univers, sauf que c’était à l’initiative de mon cher et tendre (comme quoi, les geeks ne sont pas toujours ceux qu’on croit ). Même si je m’y suis endormie plus d’une fois, j’ai trouvé les effets spéciaux assez bluffants, le personnage principal intrigant. Quelques bémols quand même : l’aspect « Monster of the week » de chaque épisode auquel je ne m’attendais pas ; le fait que, à l’instar du Mandalorian j’ai été très surprise du placement dans la saison de la rencontre entre le héros et sa quête… Et enfin, quand on n’y connait rien, on est vite perdu parmi les noms de famille, les terres, les royaumes etc… Je me rappelle encore de mon voisin  qui me sort « Ah ça doit être Yennefer ! »… Mmm MAIS C’EST QUI, YENNEFER ??

Maxence Van Der Stichelen : Jamais joué au jeu et jamais lu les romans dont je n’ai appris l’existence qu’à la sortie de la série. Qui à mi-parcours me laisse perplexe et ne m’emmène nulle part. Je pense fortement que cette expérience s’arrêtera à la saison 1 pour moi, beaucoup de matos et de contenu disponible niveau série et trop peu de temps disponible pour regarder l’ ensorceleur à contre cœur. J’en suis à l’épisode 5 depuis 3 semaines. J’ai du mal à arriver au bout. J’ai débuté (et fini) un comics que j’avais depuis 2017 de THE WITCHER « malédiction des corbeaux ». Et là par contre j’ai bien accroché. Lecture beaucoup plus digeste que la série dont je ne bite strictement rien. Chaque épisode, je suis largué sur qui est qui, qui fait quoi, pour qui comment pourquoi. Gros mal de crâne !

Kaori : Voilà, c’est un peu ce que j’ai ressenti aussi. Je trouve qu’en lecture, c’est beaucoup plus facile à suivre, on peut revenir en arrière pour se remémorer qui est qui… J’ai mis 5 épisodes à capter que la petite princesse ne s’appelait pas Calanthe mais Ciri….

Nonö du Fresnes : Joué au 3, j’ai adoré.
J’ai prévu de lire les bouquins quand j’aurai du temps (d’ici là retraite ?)
La série, je suis assez bon public et j’ai bien aimé. Je comprends les détracteurs, il y a certains choix surtout esthétiques, qui m’ont fait bondir mais comme toute adaptation, il faut savoir s’en éloigner.

Bruce  : Par exemple ?

Nonö du Fresnes : comme je le disais, c’est purement esthétique et donc personnel mais Yennefer est censé être une bombe sexuelle, et je ne la trouve pas jolie du tout.
Triss est censée être rousse, non métisse (me semble qu’il y a une histoire sur le roux qu’ils ne pourraient pas reproduire).
Certains FX font carton-pâte.
Mais c’est vraiment minime, c’est mon côté puriste que j’ai fait taire.

Kaori : j’ai été plutôt satisfaite de Yennefer, parce que jamais je n’aurais cru possible qu’elle soit jolie en vrai. Ok elle a quelques défauts, mais elle était vraiment laide au départ. Elle ne s’en sort pas si mal que ça !

Nonö du Fresnes : oui, comme je le disais, dès que ça touche à l’esthétisme, ça devient hyper personnel.
Clara Delavigne  en est l’exemple parfait.

La définition du boudin selon Nono... Nos lecteurs sont étranges... ©Netflix

La définition du boudin selon Nono…
Nos lecteurs sont étranges…
©Netflix

Guillaume Petetin Pas le temps pour le jeu, rebuté par la perruque de Cavill et ses HMMMM, je viens tout juste de commencer le premier recueil de nouvelles, et c’est plutôt bon. Ambiance western avec le gros bras à gages qui permet de trancher dans le bullshit des personnages.
Du coup ça me donne envie de jouer à une adaptation mais façon Fallout 2 ou Arcanum.

Kaori : Cavill s’en sort franchement pas mal. Je ne m’attendais pas à autant de … muscles !!!

Guillaume Petetin  Faut dire qu’il ne m’avait déjà pas spécialement convaincu en Superman. Dream casting : un « jeune » Ron Perlman en Geralt.

Kaori : J’avais oublié qu’il avait fait Superman, tellement il était insipide. Non, franchement, évidemment je ne connais ni les jeux ni les romans, mais pour une fois, je l’ai trouvé convaincant. En VF on n’a pas droit aux « hMm »

Guillaume Petetin Concernant Cavill : l’à priori que j’ai c’est qu’il le joue comme un homme avec une bête sauvage intérieure genre Wolverine. À ma (petite) expérience de lecture, le Geralt des livres est certes taiseux, mais réfléchi et – sélectivement – empathique.
En fait pour l’instant, ça me fait penser aux Lone Wolf & Cub, sans cub. Et la forme courte du recueil de nouvelles que je lis rappelle les racines pulp de la Fantasy dans sa forme glorieuse, Robert Howard et Fritz Leiber, avec ce décalage dû à l’exploration de la nature des hommes et des monstres.
Je me demande à quel point on retrouve ces aspects dans les autres formes.

Kaori : je n’ai pas ressenti de Wolverine à l’intérieur. Je l’ai trouvé assez classieux, pas vraiment empathique, non, mais avec un certain code. Il n’y a que ses sentiments pour Yennefer que j’ai trouvés vraiment bien cachés et un peu sortis de nulle part…

Guillaume Petetin : OK du coup je lui donnerai sans doute sa chance. Hmmmm.

https://www.youtube.com/watch?v=0iIA7MShQoA
Un chat dans la gorge ?

Jyrille Bocellin Je n’ai pas lu les romans, je ne savais même pas qu’ils existaient. J’ai vu le fils jouer au jeu vidéo sur PS4, plutôt chouette. Et la série m’a agréablement surpris. Déjà parce que les timelines sont originales, on ne sait pas où on se trouve à chaque fois, que les acteurs sont bons, que chaque histoire amène une réelle évolution aux personnages. Je ne me suis pas ennuyé du tout et attaché à tout le monde. Ce n’est pas très généreux en action mais quand il y en a ce n’est pas mauvais. Fatalement elle est comparée à GoT qui va rester la référence en heroic fantasy pendant encore un bon bout de temps je pense, mais si on accepte le manque relatif de moyen, THE WITCHER est une série maligne et bien réalisée, avec ses propres règles et des personnages plutôt éloignés des stéréotypes du genre.

Mustapha Meunier Loin d’être top car ce premier chapitre souffre de quelques indigences, comme les marqueurs de temps, la géographie des différents royaumes, quelques maquillages uglys et bad guys pas terribles… Mais sinon j’ai passé un fort bon moment. La série cherche à avoir une identité qui lui est propre en se rapprochant plus d’un Xena ou Hercules en mieux gaulé qu’un GOT. J’aime beaucoup l’humour avec Jaskier qui m’a tordu de rire et même Cavill qui lâche quelques punchlines. Une performance convaincante de la part du Man of Steel qui est investi en Geralt, massif, charismatique, faillible et les combats à l’épée sont somptueux. La magie est bien introduite également, avec la magnifique Yennefer qui vole la vedette, cette jeune actrice a un bel avenir qui se profile. Cette œuvre est une belle promesse, qui j’espère se confirmera en saison 2.

Nos lecteurs envoient leurs dessins  ©Cyril Jacquin

Nos lecteurs envoient leurs dessins
©Cyril Jacquin

Cyril Jacquin Je n’ai pas lu les romans ni joué aux jeux vidéos (en même temps j’ai tellement de retard là-dessus que ma dernière console est une Atari st) je suis parti à regarder cette série sans à priori. Pour un résultat mitigé. J’en attendais sans doute trop ou alors j’attendais un nouveau GOT ce qui n’est pas du tout le cas. La timeline est compliquée à suivre et certains passages et dialogues sont un poil cheap (« les nains connaissent un raccourci » REALLY ?!) .
Après ça reste sympathique. Cavill est à fond dans le personnage, il y a quelques plans nichons et la chanson du barde reste bien insidieusement dans le crâne.

Kaori : La timeline est LE truc qui m’a scotchée. Le truc que je n’avais absolument pas vu venir ! Pour le coup, ça a réveillé mon intérêt pour la série…

JP : La timeline n’est pas évidente à saisir tout de suite car le vieillissement de certains personnages n’est pas traité (le barde) et d’autres ne vieillissent pas (le Witcher, Yennefer). Mais avec un revisionnage, on s’aperçoit que c’est bien construit, avec des détails dans les dialogues qui donnent des indices sur les décalages d’époque entre certaines scènes.

Kaori : On s’est effectivement posé la question du barde et de pourquoi Geralt et Yennefer ne vieillissent pas…

Swann Mecchi : J’ai fait le 1er et le 3eme jeu qui sont tous deux une tuerie !
Et j’ai fini par dévorer tous les bouquins que je recommande. Quant à la série c’est une bonne adaptation, il y a quand même beaucoup de légers soucis par rapport au livre mais pour le moment c’est assez bien réussi.


Le tube de l’hiver !

Emmanuel Ballandras Pas encore pu lire les bouquins ou regarder la série. Mais tout mon entourage qui l’a vue a trouvé ça pas mal sans être exceptionnel… Du coup, je ne me suis pas plus énervé que ça pour regarder. J’ai découvert les jeux vidéo avec l’épisode 2 et surtout le 3. L’avantage des jeux vidéo c’est qu’il y a une véritable ambiance très recherchée, très dense, avec un background touffu, et une musique d’ambiance très tribale (surtout dans les combats).
Dans l’épisode 3 le fait que l’histoire se passe dans un contexte de guerre de régions rend les choses encore plus prenantes. Pour ceux qui n’ont jamais joué au jeu (le 3), il y a très souvent des choix multiples à faire concernant les dialogues qui ont une incidence sur les personnages que l’on rencontre. Mais là où c’est fourbe, c’est qu’il n’y a aucune réponse meilleure qu’une autre, ce sont juste les conséquences qui changent, et qu’on découvre par la suite que si l’on favorise une réponse plutôt qu’une autre, quelqu’un dans notre entourage sera forcément perdant et l’autre gagnant.

Rémi Mantovani Pas vu la série encore, mais je suis un grand fan des livres et des jeux !
Quelques autres séries à terminer, et j’attaque !
Mais je pense clairement que débuter la série sans rien y connaitre, c’est compliqué vu la chronologie et le peu d’explications que ça semble donner pour s’y retrouver.

Adil Asilah : Moyen pour moi.
Je précise que je ne connais la franchise que de nom.
Ça aurait pu être top si la série était plus intense en émotion.
Hélas, elle souffre comme beaucoup de séries contemporaines d’un scénario qui manque de moments épiques et qui a trop tendance à partir dans tous les sens.

the witch_1

Thierry Gagnon Ah, là vous êtes tombés sur un de mes sujets de prédilection ! Alors, allons-y…
J’ai adoré le jeu (Witcher 3) que j’avais trouvé exceptionnellement bien écrit, drôle, et — à ma surprise — parcouru de thèmes féministes, politiques et écologiques. (De ce que j’ai vu, on peut ignorer les deux premiers jeux.) Cela m’avait poussé à lire les romans, en Anglais, que j’ai tous dévorés l’espace d’un été (les 8 volumes) alors que je ne lis plus maintenant que deux ou trois romans par année ! Ces romans sont à mon avis un mélange parfait d’« escapism » et de réflexion sociale, le tout balancé par un sens de l’humour très pince-sans-rire.
J’ai été très content de retrouver tout ce que j’aimais dans l’univers du Witcher dans la série Netflix, qui est très fidèle aux livres. Je reconnais toutefois que la chronologie confuse de l’histoire peut rendre l’approche plus difficile pour les auditeurs moins familiers avec la série. La série s’amuse à ne jamais rien expliquer et laisser à l’auditeur d’identifier les indices situant l’action dans le temps (le roi incestueux d’un épisode est un enfant un peu trop attaché à sa sœur un épisode plus tard, une reine guerrière qui tombe au champ de bataille un épisode est encore vivante dans un autre, etc.).
Ce qui complique les choses est que chaque épisode est divisé en trois trames narratives distinctes et non chronologiques. Les aventures de Geralt, le chasseur de monstres, sont tirées des histoires courtes des premiers livres. Les aventures douloureuses de Cirilla, l’orpheline liée à Geralt par le destin, viennent des premiers romans. Les origines de Yennifer, l’apprentie magicienne qui se rebellera contre son ordre, ne sont pas racontées dans les livres, mais y sont suggérées. Comble de confusion, l’histoire de Yennifer a probablement débuté quelques siècles avant celle de Ciri et très peu d’indices semblent l’indiquer dans la série. Puisque Yennifer et Geralt ne vieillissent pas, toute cette chronologie est très dure à suivre.
Les deux premiers volumes des livres, ceux qui servent de base à la série Netflix, sont en fait des collections d’histoires courtes qui avaient été publiées en dans les magazines, ce qui explique l’effet « monster of the week » de la série Netflix. Ces nouvelles étaient des réinventions de contes classiques, comme Blanche Neige, La belle et la bête, Alladin, La belle au bois dormant, etc. Cela mène à d’autres faiblesses, comme le ridicule homme porc-épic (la Bête) de la scène de mariage.
L’approche non linéaire de la série reflète en quelque sorte la publication originale des volumes du Witcher qui avaient été publiés dans le désordre chronologique en polonais. Mais la numérotation des traductions est chronologique. Je recommande de lire les livres à partir du premier volume (la collection de nouvelles) et continuer dans l’ordre numérique, car la saga est construite dans ce sens.

De mon côté, j’ai trouvé que l’interprétation du Witcher de Henry Cavill était juste, respectueuse et avait la bonne dose d’humour.
Le cœur de la série est la romance entre Geralt, le Witcher, et Yennifer, une puissante magicienne, et leur désir de fonder une famille avec leur fille adoptive, Ciri, la fille du destin au sang d’elfe. Les traitements médicaux nécessaires pour transformer un enfant en Witcher ou en magicienne les rendent stériles. Bien qu’ils y gagnent de grands pouvoirs et une longévité extraordinaire (certains vivent plus de 400 ans), l’incapacité d’avoir des enfants pèse pour beaucoup sur certains, dont Yennifer en particulier. C’est aussi l’apprentissage de Geralt à accepter ses propres émotions
C’est une bonne adaptation et à mon sens, leur approche avec Yennifer est pas mal extraordinaire. Lorsqu’ils s’étaient rencontrés dans les romans, Geralt avait pu détecter les traces des déformations congénitales que Yennifer avait effacées de son corps. C’est la seule fois essentiellement que ça avait été mentionné dans les romans. En effet, la vie d’une apprentie sorcière (et apprenti Witcher) est si rude et dangereuse que seuls les enfants les plus pauvres et handicapés y sont soumis.
J’ai aussi adoré l’interprétation de Yennifer, en particulier lorsqu’elle était bossue. C’est vrai qu’elle n’était pas aussi charismatique que son personnage dans le jeu, qui est une créature d’une beauté inhumaine. L’actrice qui l’incarne dans la série a réussi à démontrer avec brio l’intense charisme et l’attitude rebelle du personnage. J’ai adoré les épisodes où elle est bossue, avec sa douleur morale (vendue pour quatre pièces d’or par son père), sa vive intelligence et son charme irrépressible. C’est aussi une des rares fois où une personne handicapée vit pleinement sa sexualité à l’écran.

Du jeu au Je  ©CD Projekt / Netflix

Du jeu au Je
©CD Projekt / Netflix

(Suite) Plusieurs ont remarqué les grognements fréquents de Geralt (Hurmm). Ceux-ci sont des manifestations de son intense stoïcisme et de ses efforts constants à cacher ses véritables sentiments. Une des conséquences des traitements imposés aux apprentis Witchers est une désensibilisation de leurs sens et de leurs émotions. Cela est rendu nécessaire par la violence extrême de leur travail et les conditions souvent très dégoûtantes qu’ils rencontreront (ex. chasser un monstre tentaculaire dans les égouts, etc.) Par contre, même si les Witchers aiment encourager leur réputation de monstres dépourvus de sentiments (ce qui est pratique lorsque vient le temps de négocier leurs paiements), on découvre vite que ce n’est absolument pas le cas. La vie intérieure de Geralt est un remous tumultueux de sentiments, incluant son amour inconditionnel pour Yennifer, son inquiétude incessante pour Ciri, son attachement pour Roach, son cheval, etc.
L’amitié improbable entre Geralt et Jaskier le barde (aussi appelé Dandelion dans les romans et le jeu – Jaskier est le nom d’origine dans les romans polonais) est aussi une réussite de la série Netflix. Au-delà de l’effet cocasse de voir collaborer Geralt avec un compagnon aussi irritant et débonnaire, Jaskier sert aussi d’indice dans le puzzle de la chronologie de la série. Lors de leur première rencontre, on voit encore combien la population se méfie, même déteste, les Witchers. Les chasseurs de monstres sont considérés comme des mutants inhumains, utiles mais dangereux. Jaskier décide alors de redorer le blason des Witchers (et améliorer ses propres fortunes) en chantant les aventures monstrueuses et amoureuses de Geralt. Ses ballades, dont la désormais célèbre « Toss a Coin to your Witcher », ont un tel succès que Jaskier devient essentiellement la rock star de son époque. On peut donc tracer la progression chronologique de l’histoire par l’attitude de plus en plus positive de la population envers Geralt (qui doit même faire face à des groupies !) Les habits de plus en plus riches de Jaskier sont un autre indice du temps qui passe.

Ma plus grande déception face à la série Netflix est la manière avec laquelle ils ont donné à Yennifer sa forme normative (j’aurais dit sa beauté, mais dans les faits Yennifer était très attachante, même bossue). Dans les romans, il est expliqué que les pouvoirs des magiciennes sont en partie fondés sur des connaissances scientifiques qui leur donnent un contrôle hors du commun sur la biologie, incluant sur elles-mêmes. Il est donc une question d’honneur pour elles, et pour leur ordre, de se doter du corps le plus parfait possible. Leur beauté sert aussi de contrôler les émotions des hauts dirigeants avec qui elles sont assignées. Cela explique pourquoi toutes les magiciennes de haut niveau sont si belles et cherchent à monter leurs atouts avec des vêtements révélateurs. Voilà donc l’explication sociopolitique satisfaisante pour expliquer l’utilisation des clichés sexistes du genre sword-and-sorcery.
Dans le livre, il est implicitement suggéré que c’est Yennifer elle-même qui a appliqué ces transformations douloureuses sur elle-même. C’est une forme de démonstration de ses capacités en tant que magicienne ; elle en devient son propre chef d’œuvre d’apprenti magicienne, en somme.
Dans la série, par contre, elle doit demander l’aide d’un homme — un homme ! – pour accomplir cette transformation. C’est d’autant plus insultant que l’apprentissage des magiciennes est complètement séparé de celui des magiciens. Laisser entendre que les magiciennes, certaines des personnes les plus puissantes de l’univers du Witcher, ont besoin d’hommes pour s’accomplir est une trahison des thèmes féministes des romans, est profondément décevant.
Malgré ce point, la série Netflix reste une réussite à mes yeux et je la recommande fortement à quiconque sera prêt à affronter la timeline confuse de sa chronologie.

Une version comics ? Hummmm.... ©Dark Horse

Une version comics ? Hummmm…. (Disponible chez ATTILAN COMICS)
©Dark Horse

P’tit Ju Je n’ai jamais joué aux jeux The Witcher, ni lu les bouquins ; je partais donc avec une feuille blanche et une attente de nouveauté. Je n’ai pas été déçu ! J’ai bien aimé la série et ce pour plusieurs raisons. En effet l’histoire est intéressante malgré un sujet qu’on sent puisé dans l’imaginaire collectif de ce que peut-être l’heroïc-fantasy mais il y a quand même une intrigue distillée correctement, une narration qui se tient et des personnages qui font le job (on sent la diversité de ce monde mais on ne nous étouffe pas avec une myriade de personnages qui viennent complexifier l’univers). Ensuite je trouve la réalisation plutôt jolie qui facilite l’immersion. Concernant l’immersion je peux comprendre les détracteurs de cette série au sujet de la timeline mais j’ai tendance à penser qu’au contraire cela permet de rester concentré, d’avoir de l’intérêt pour l’intrigue et avoir cette impression de mettre soi-même les pièces du puzzle dans le bon ordre… (well done le réalisateur…well done). Malgré tout je regrette la non exploitation d’un bestiaire qu’on sent énorme mais qui laisse sur sa faim et une CGI qui démontre selon les plans ses limites (mais qui fonctionne quand même sur moi…je ne me sens pas volé par l’effet qu’on souhaite me vendre).

Ok je suis bon public, ok on a le droit d’avoir son avis (positif ou négatif sur n’importe quelle œuvre) mais quand je lis des avis à deux doigts du pamphlétaire sur cette série sous prétexte que ça ne ressemble pas au jeu et/ou au bouquin je ne comprends pas ! Avez-vous envie qu’on vous raconte à l’exactitude ce que vous connaissez déjà ? J’aime ces prises de risques, j’aime ces réinterprétations, on sent tout de même qu’il respecte le matériau de base mais vous le raconte selon lui…si je prends en photo votre bouquin préféré…au mieux ça reste un bon livre, au pire une piètre photo…donc cette réécriture tant narrative qu’esthétique me plaît si elle est bien faite. Ma soif de nouveauté a été étanchée, ma page blanche écrite et mon envie de découvrir la saison 2 est bien là.

42 comments

  • Matt  

    « Dans le livre, il est implicitement suggéré que c’est Yennifer elle-même qui a appliqué ces transformations douloureuses sur elle-même. C’est une forme de démonstration de ses capacités en tant que magicienne ; elle en devient son propre chef d’œuvre d’apprenti magicienne, en somme.
    Dans la série, par contre, elle doit demander l’aide d’un homme — un homme ! – pour accomplir cette transformation.  »

    Trahison ! Blasphème !!^^
    Bon…je suis un immense fan du 3eme jeu (on peut en effet se passer des 2 premiers jeux, on comprend quand même pas mal de choses)
    C’es magnifique, super bien écrit, plein de persos attachants. Et ouais…triss et Yennefer, les 2 amours de Geralt sont super belles.
    Pas super convaincu par le casting de la série pour ma part…

    La Yennefer du jeu :
    https://images.app.goo.gl/suBCZ1cWPuxGh5pv5

    Bon je note que les fans du jeu ne sont pas scandalisés par la série. Alors peut être que ça reste respectueux dans les grandes lignes. J’avais commencé les romans il y a un bail, mais je ne les avais pas tous, donc j’avais stoppé au milieu…
    En tous cas c’est une saga riche.
    Et je crains les raccourcis et simplifications en série.
    Et puis ouais…dans le jeu tu as des choix, plein d’histoires variées, de quêtes secondaires hyper narratives avec plein de personnages intéressants. Et tu peux choisir de les aider, de faire le connard. On se sent plus libre dans cet univers.
    Si je ne connaissais rien à cet univers, j’aurais pu foncer sur la série. Mais maintenant…j’ai peur de trouver ça trop réducteur face à ce que je connais déjà.

    En tous cas ça m’a surpris ce projet de série. Les bouquins sont déjà vieux, et le premier jeu date de 2007. Pourquoi une série maintenant en 2019 ?

  • Matt  

    Après personne n’a dit que l’actrice était un boudin. C’est Bruce et sa mauvaise foi qui a écrit les légendes sous les images ?^^
    C’est juste que si Yennefer est censée faire d’elle même un chef d’oeuvre…peut mieux faire quoi.
    Je ne suis pas pour l’idée que toutes les actrices doivent être super canon ou quoi…mais sans ce cas précis…elle est quand même censé l’être, ça fait partie du personnage et de sa transformation. Choix discutable quoi.

  • Matt  

    Je me souviens qu’à l’époque de la sortie de Witcher 3, il n’y a pas eu trop de débats parce que tout le monde se fout des jeux-vidéo, personne n’en parle sur les réseaux sociaux (ce qui est très bien comme ça !), mais il y a quand même quelques personnes qui disaient que les femmes étaient toutes trop belles dans le jeu, que c’était pas ça le vrai monde, etc.
    Euh…alors déjà non, il y a plein de gens normaux ou au physique ingrat. mais oui les sorcières sont belles. ça fait partie de leur fonction de séduire pour se faire accepter ou influencer les puissants. Yennefer n’a d’ailleurs pas un caractère très…facile à vivre. Donc mieux vaut qu’elle soit séduisante^^
    On peut voir ça comme une critique d’ailleurs, comme quoi les femmes qui réussissent sont les plus belles parce qu’elles plaisent aux hommes qui dirigent.
    Mais ça a du sens quoi. Il y a même des dirigeants dans la saga du Witcher qui décident d’exterminer les sorcières, sans doute par peur de leurs pouvoirs…mais aussi de l’influence qu’elles ont sur eux et de leurs charmes.

    Et je ne peux pas m’empêcher de me demander si les choix de casting de la série n’ont pas été fait pour éviter la polémique féministe comme quoi c’est mal d’engager que des femmes super canon bla bla…
    Il va bientôt falloir s’excuser d’être beau ou belle parce que ce serait pas sympa pour les autres…
    Enfin ce n’est qu’un soupçon^^
    Après la beauté c’est subjectif, tout ça…
    Et les actrices ne sont pas des boudins pour autant, c’est pas ce que Nono a voulu dire je pense.

    • Chip  

      Je crois que le maître mot reste « subjectif ». Je me souviens des réactions – sans internet ou marginalement à l’époque- au physique de Gillian Anderson dans X-Files, parce qu’elle ne collait pas suffisamment au canon « bombasse de série US 90s »…

  • Tornado  

    @Chip : Je me refais l’intégralité de la série X-Files (j’en suis à la saison 6) et à chaque fois je suis sous le charme de Scully. Elle est d’une beauté folle. C’est vrai que, lorsqu’on y pense, les canons de beauté à la mode… Personnellement je pencherais plus vers Gillian Anderson que vers la bomba latino lambda en plastique à la noix…

    Bon, sinon je n’ai lu aucun des romans Witcher et je ne compte pas le faire (ni les comics d’ailleurs), et je ne vais évidemment pas jouer au jeu vidéo vu mon allergie à la chose. Mais je vais regarder la série TV. Donc merci pour cet article (et merci à Thierry Gagnon en particulier) qui va vraiment bien m’aider à comprendre comment s’articule le récit qui, apparemment, ne fait rien pour être clair !
    Tout comme GOT où je me suis parfaitement passé des romans, la série me suffira largement. Je veux dire par là qu’aujourd’hui, lorsqu’une série TV devient un phénomène de société, elle se suffit en général à elle-même.

    J’ai vu le trailer de la série au cinéma (et oui, aujourd’hui on montre des bandes-annonces de série TV au cinoche !) et j’avais trouvé les images vraiment impressionnantes. Je suis étonné de lire ici et là que l’ensemble manque de moyens et prend des airs de carton-pâte.

    • Matt  

      Ah souvent ils mettent le paquet dans le premier épisode et puis pouf…plus de budget pour la suite^^

      Bon pour ma part, comme j’ai commencé les romans et fait les jeux, plutôt que revoir ce que je connais, je vais probablement terminer les romans un jour et me passer de l’adaptation.
      Au bout d’un moment, il faut une réelle plus-value pour avoir envie de revoir les mêmes trucs.
      Comme tu le disais pour les clous rouges de Conan^^

    • Chip  

      @Tornado : en dehors des problèmes de temps de loisir limité, les livres offrent a priori autre chose. Pout GoT ce qui m’avait fasciné c’est la distillation d’informations dur d’autres personnages et situations suivant les points de vue et la gestion des délais de voyage et de communication – que l’on retrouve un peu au début de la série et qui passe à la trappe dès qu’ils dépassent les bouquins.

      Je viens de finir le 1er Witcher, autant je vais jeter un coup d’oeil à la série, autant je vais me ruer sur le livre suivant.

      • Tornado  

        J’espère que tu imagines bien que je sais bien que tu sais très bien que je considère le contenu des livres plus riche, dense et profond que celui d’un film ou d’une série TV. Ce ne sont pas les exemples qui manquent (au hasard Lovecraft, Howard, Tolkien, Rowling) me permettant de le crier au et fort. Maintenant, dans la mesure où il s’agit d’un simple divertissement, certaines séries TV me suffisent bien, notamment lorsque la perspective de lire la source littéraire ne m’intéresse pas plus que ça. En tout cas pas assez pour y consacrer autant de temps. Franchement, en l’état de série TV en 8 saisons, GOT m’a largement rasséréné.

        • Chip  

          Oui j’ai mal formulé. C’était plus pour présenter spécifiquement un des traits marquants des livres, puisque la série a bâti sa réputation sur « trahison et nichons », ce qui est un rien trompeur.

          Par exemple je n’aurais aucun souci à orienter qqun qui ne connait de Tolkien que les films vers les sources de worldbuilding primaires et secondaires plutôt que de l’inciter à se taper la trilogie.

  • Tornado  

    Heu… Par contre, la chanson du ménestrel, là… Je peux sauter du balcon ? Immonde. Ridicule. Grotesque. C’est aussi mauvais en VO ? Jette un souuu au sorceleuuur ! Wohohoooh ! (Pfff…) 😀

  • Bruce lit  

    Merci à Kaori pour la retranscription de tous ces échanges et bien entendu à tous nos intervenants.
    Je me suis endormi devant le deuxième épisode, non pas d’ennui, mais de fatigue. A mon réveil, Yennefer avaient transformé ses rivales en anguilles, j’ai rien compris. Ceci dit, je pense me regarder ça un de ces 4, ce que j’en ai vu ne m’a pas déplu et il est très probable que mon retour aux JV soit programmé avant la fin d’année 2020 après 10 ans d’abstinence. Sûr que THE WITCHER risquera de tourner dans la console à ce moment là.
    Sur la chanson, je rejoins Tornado, c’est ridicule, tout du moins en VF : on croirait entendre du Roch Voisine.

  • Eddy Vanleffe  

    J’ignorais tout du jeu, j’ignorais tout des romans, il m’avait semblé vu les livres sous le nom de Sorceleur mais j’avais totalement confondu avec une autre série littéraire de L’épouvanteur…
    Dès les premiers visuels prodigués par Netflix, je me suis dit que la grande boite de VOD ne voulait tout simplement pas laisser trop refroidir le créneau d’un Games of Thrones fraîchement terminé.
    chouette,moi de l’heroic fantsy ambitieuse, je me frotte les mains et je pars de toute manière positif étant donné l’adoration que j’ai pour le genre.
    le timeline compliquée est ce qui a rebuté pas mal les spectateurs. c’est au contraire ce qui m’a plu. un truc Original qu permet de contourner les clichés inhérent au médiéval fantastique. souvent il y a des élus, une grande conjonction et une apocalypse où le héros doit protéger un artefact ou une donzelle artefact…^^
    c’est très bien de brouiller les pistes, tout de suite la multiplicité des points de vue Geralt/Ciri/Yennefer lance des pistes narratives et des enjeux tout à fait satisfaisants même si un chouïa embrouillés.
    j’ai lu aussi que le format « monster of the week » était pointé, signe souvent perçu comme une sorte de puérilité dans les séries…
    je préfère personnellement

    1-Après renseignements,cela rend parfaitement hommage au format « ‘nouvelles « des bouquins qui reviennent à la source Weird Tales comme les Conan, la Fafrhd et souricier girs ou même Elric. chaque histoire est un conte et une péripétie une intrigue au sein d’une plus grande intrigue. Les indices sont ainsi rythmés au compte goutte.
    2-cela permet aussi qu’il se passe quelque chose dans chaque épisode. c’est insupportables ces nouvelles série qui sont des films de 10 heures où le temps ralentit et s’étire entre deux conversations chiantes au possible. les séries Netflix Marvel sont à ce titre ce que je n’aime pas regarder du tout. dix épisodes pour voir la génèse d’un complot et la naissance d’un vilain pour the Punisher. trize épisodes poru que Danny rand comprennent qu’il est manipulé par le type qui la tête du méchant depuis le début. treize épisodes pour que Jessica Jones se reprennent en main après avoir surmonté sa peur d’un seul vilain. résultats on a des claquement de portes d’un personnage qui va de pièce en pièce pour parler et puis reparler, scènes de confessions, scènes de conversation au lit, scènes de menaces…sans oublier ces scènes où un perso demande à un autre:
    tu nous laisse cinq minutes?
    l’autre fait trois pas
    et boum les deux derniers parlent sur le dos du gars à l’écart alors qu’à moins d’être atteint d’une surdité de malade, il entend ce que vous dites putain!
    et puis si on me dit tu nous laisse dans une soirée, pour baver à dix mètre, moi je me barre… ^^
    Non moi j’aime bien quand des péripéties rythment la vie des protagonistes. l »Episode d’ouverture, celui de la Stryge et la quête du Dragon sont de très bonnes aventures…
    L’univers se construit peu à peu autour d’une vision de la magie pas courante. l’odre des magiciens sont un peu les JEDI à la fois rempart contre le chaos et totalement décadents et plus du tout adapté…
    la bataille finale de la série bien foutue.
    Yennefer crève l’écran pour moi, bossue , puis magnifique, son charme n’est pas tant physique que dans sa gestuelle, son comportement énigmatique et provocateur. Elle prend une revanche sur la vie d’une manière personnelle en forçant tout le village à se mettre à poil.
    le discours émancipateur est logique, bien amené sans être trop forcé… c’est à dire que tout le discours comme quoi les femmes sont des ventres qui tombe à plat dans un TERMINATOR DARK FATE est totalement à sa place quand elle parle au bébé sur la plage, pertinent et percutant. c’est sa douleur qu’elle exprime.
    d’ailleurs sa transformation de la main d’un homme ne me semble pas non plus être absurde. Bien sûr elle a besoin d’aide mais elle subit une « mutilation » qui supprime une part de son être, de la main de ce même homme. la métaphore parle d’elle même à mon sens.
    La relation qui va germer entre Le sorceleur et Ciri grâce au twist du paiement par promesse nous fait deviner une très belle relation à venir. la série qui va donc jeter au sein d’une guerre et d’une prophétie trois êtres écorchés par la vie et qui vont devoir se raccrocher les uns aux autres pour se reconstruire.
    Sans user inutilement de superlatifs qui ont de toute manière depuis longtemps perdu leurs impact, The Witcher tient ses promesse et fait un job plus que correct afin de se hisser au dessus du panier du genre…

    • Eddy Vanleffe  

      Je me suis depuis jeté sur le premier tome… où la tradition slave reprend ses droits là où l’adaptation est forcément américaine (rédemption/deuxième chance/mixité)…

      • Matt  

        Ouais apparemment l’auteur des livres est quand même consultant sur l’adaptation, mais bon…c’est encore une version américanisée sans doute…
        Même les jeux sont developpés par un studio polonais.
        Je sais qu’on se comprend toiu et moi quand il est question de remakes américains…^^

        • Eddy Vanleffe  

          Tout à fait…
          Je ne fais pas de critique par ailleurs. On sait qu’un série américaine va retravailler l’écriture pour que cela soit plié à leurs conventions…
          ça ne change pas grand chose…
          Dans le roman dès les premières pages, dans le vocabulaire la toponymie, on est dans un contexte slave…
          c’est très dépaysant. J’ADORE.
          ça passe à la trappe quand on passe à une version « internationale »…
          C’est l’argument que je mettrais en avant pour vendre les livres…

          pour Yennefer, la description presque irréelle de sa beauté est tout simplement à la réflexion impossible à faire.
          un peu comme Hélène de Troie. comment incarner une femme qui a mis à feu et à sang la moitié de la Méditerranée sur sa seule beauté?
          pour le coup la suspension d’incrédulité est très mise à mal…

          • Matt  

            C’est pas faux. Difficile de trouver une vraie personne qui sera « magnifique » pour tout le monde.

  • Présence  

    Un chouette article participatif, même si le démarrage est un peu abrupt, un court paragraphe d’introduction n’aurait pas été superflu, au moins mon usage.

    La forme participative permet de très bien rendre compte de la diversité des formes de cet univers : jeux vidéo, séries de romans, série télé, série comics. Je n’ai pas été tenté par cette dernière.

  • Matt  

    Le 3eme jeu, j’ai du y passer 200h
    En l’ayant fait une seule fois hein. C’est le temps qu’il faut si tu veux tout voir, faire toutes les quêtes, parler à plein de persos, etc.
    Ce qui m’a bluffé, c’est que contrairement à la plupart des jeux…même à 100% des autres jeux qui proposent des quêtes secondaires, tu n’as pas de quête de merde du genre « va tuer 3 loups » ou « va m’acheter 2 potions »
    Les quêtes secondaires (comprendre : qu’on n’est pas obligé de faire…même si ça te permet d’améliorer ton personnage et devenir plus efficace) sont toutes super bien scénarisées. T’as l’impression d’être dans un jeu complet même en dehors des quêtes principales obligatoires : personnages secondaires bien écrits, passionnants, histoires prenantes
    Le jeu a 2 extensions aussi : Blood & Wine et Heart of stone. Et rien que ces 2 trucs, ça doit te donner des dizaines d’heures de jeu en plus et ils proposent des histoires inédites vachement prenantes. Mention spéciale à mon « méchant » préféré de la sage : Gaunter de Meuré. Une sorte de « génie » ou de démon qui fait des pactes. Et qui est bien mystérieux et inquiétant.

    https://www.youtube.com/watch?v=BA4oAvDmsi4

    • Manu  

      C’est clair que c’est énorme l’OST de ce jeu!

  • Kaori  

    @ Matt : j’ai l’impression que c’est assez proche, en terme de musique :
    https://www.youtube.com/watch?v=E2bNdbAcQSI

    Concernant Yennefer, effectivement, elle est carrément canon dans le jeu ^^

    Dans la série, elle est particulièrement laide au début. Alors certes, au final, c’est pas un canon de beauté comme celle du jeu mais entre l’avant et l’après, y a pas photo.. Et puis oui, elle a un certain charme.
    Bruce n’a pas exagéré, un des contributeurs a dit qu’il ne la trouvait pas jolie du tout 😉

    Concernant tes extraits, ça ne fait que me confirmer que Calvill, doublé par Adrien Antoine, était parfait pour le rôle. Ton méchant, il a une voix qui m’agace,

    @ Tornado ; Scully, j’étais fan aussi… Bon, déjà, j’ai un faible pour les rouquines. Mais en plus, petite à forte poitrine, un nez charmant, des yeux bleus… Bref tout pour (me) plaire !

    La chanson du ménestrel, je déteste aussi. J’ai beaucoup de mal à avoir de la sympathie pour Jaskier. Il me rappelle le barde dans Astérix… En VO, je ne sais pas ce que ça donne.

    • Tornado  

      J’ai revue Gillian Anderson dans la série Hannibal et elle y était vraiment, mais alors vraiment incendiaire, envoûtante, électrique, tout en jouant sur la retenue. Du coup j’ai presque envie de voir la 1° saison de Sex Education et American Gods juste pour son interprétation, pour voir ce qu’elle en fait. C’est vraiment incroyable d’avoir autant de charme !

      • Matt  

        Bof…^^

      • Jyrille  

        Fonce Tornado, surtout sur Sex Education. Mais American Gods c’est bien cool.

    • Matt  

      @Kaori : Boudin c’est méchant
      Ne pas trouver quelqu’un de joli…c’est le droit de tout un chacun.^^

  • Steve  

    Pour ma part j ai trouvé la série sympa sur certains aspects
    Le côté kitch et des personnages secondaires rigolos
    Ce qui m a impressionné en revanche c est la juxtaposition des scènes passées et présentes… je regardais ça très tard donc j ai tilté quasi à la fin de la saison le jeu sur la temporalité dans le récit. Je trouve que la saison 1 ne vaut que pour cette trouvaille ( un peu comme this is us saison 1; après ça devient mega lourd ou years and years pour ses ellipses à chaque épisode)

  • Steve  

    Et la série the Fall pour voir G. Anderson

  • Kaori  

    L’inconvénient de lire l’article du jour le matin, lire les commentaires le midi et commenter le soir, c’est qu’on oublie la moitié de ce qu’on voulait dire ^^.

    Je n’ai pas répondu à Eddy, qui m’a bien fait rire avec son descriptif des séries Netflix.
    La critique sur les « monsters of the week », c’est moi 😉
    Je m’explique.
    J’ai été induite en erreur, j’ai cru qu’on allait assister à un « truc ».
    Faut savoir que les trucs médiévaux, héroic-fantasy tout ça, c’est pas ma came…
    Alors le premier épisode, oui, je me suis endormie… Jusqu’à la fin à peu près, où la mère dit à sa fille « Trouve Geralt de Riv ». Ah ! Ca devient intéressant ! Pourquoi donc ? Quel est leur lien ? Que va-t-il se produire quand ils seront réunis ? Donc hop, reboostée pour regarder l’épisode 2…
    Je m’imaginais qu’elle arriverait dans la forêt et HOP, elle tombe sur Geralt et les voilà partis sur la voie de leur destinée !
    2ème épisode, toujours pas de rencontre… 3ème épisode, j’y crois encore, rien… Là je réalise qu’à tous les coups, va falloir patienter toute la saison pour qu’ils se retrouvent. Super… Le seul intérêt que j’avais trouvé à la série part en fumée… Jusqu’à l’épisode 5 ! Où grâce à mon chéri qui me dit « On les connaît, ceux-là… » Ah bon ? Euh, j’avais pas vraiment imprimé le visage du Roi et de Sacàsouris… Jusqu’à ce qu’arrive la Reine. Ah !!! Mais tout s’explique !! Voilà donc un renouveau dans l’intrigue : où donc est Geralt dans le temps « actuel » ???
    L’épisode final prend tout son sens, avec la réunion des symboles différents au début de chaque épisode (j’ai dû tilter qu’au bout du 4ème que ça changeait à chaque épisode…), et cette réunion plutôt bien réussie, et surtout cette bataille incroyable ! ça c’était du spectacle, où Yennefer brille de mille feux !

    Donc voilà, j’ai assez vite réalisé que chaque épisode était l’occasion d’une mission pour Geralt, avec à chaque fois une créature différente à affronter, et vraiment, ça, c’est pas ce que j’aime dans les séries. Heureusement, il y avait ce fil rouge qui prend sens au milieu de la saison. Comme tu le constates, je suis plus dans les relations entre les personnages… Donc les scènes où il ne se passe « rien », ça ne me dérange pas, parce qu’on y apprend des choses, mine de rien. Bon, je n’ai pas vu le DD de Netflix (enfin 2 épisodes) ni Iron Fist mais j’avais bien aimé la saison 1 de The Punisher… Et même la 2, avec le personnage de Jigsaw particulièrement complexe…
    Et effectivement, quand j’ai fait mes recherches après visionnage de la série The Witcher, j’ai découvert que la saison 1 n’était pas l’adaptation de la saga, mais du recueil de nouvelles qui sert de préquel !! Donc tout s’explique, et l’impression de monster of the week est totalement justifié, dans ces conditions. Fallait juste le savoir…

    Et c’est marrant, parce que ça m’a fait le même effet que The Mandalorian, mais dans le sens inverse : pour The Mandalorian, j’étais persuadée qu’il allait mettre tout un tas d’épisode, voir la saison entière à retrouver Baby Yoda ! Je croyais que c’était ça, le cœur de l’intrigue… J’ai donc été très surprise de la fin du premier épisode…

    • Eddy Vanleffe  

      C’est toi ici mais ça revient souvent comme critique sur la structure d’une série… C’est pour ça que je me suis exprimé une bonnefois..^^
      moi plus je vieillis, moins j’aime le blabla…
      j’aime aussi beaucoup les relations entre les personnages, les auteurs savent que nous sommes nombreux.
      du coup ils peuvent rallonger la sauce quand ils n’ont plus rien à dire avec une série de face à face, qui donnent l’illusion qu’on a encore quelque chose à dire.
      beacoup de séries ont grillées leur s cartouches bien avant lleur vraies fin.
      même en manga.
      Cityhunter, on peut grosso modo virer une dizaine de tomes. Ranma 1/2 pareil..
      en séries TV Dr House peut être raccourci de deux saisons à l’aise (les histoires d’amour entre collègues n’ont aucun intérêt, ce qui est passionnant, ce sont les enquêtes médicales et les questions éthiques… le soap n’a pas sa place et il est surout pas très bien foutu…).
      Desperate Housewives peine à se renouveler passé la saison 1.
      le arrowverse est trop long même si les crossovers osnt sympa et vraiment comics…
      dans Titans, le passage vers Nightwing est bien trop rallongé, tu le sais bien ^^ et pourquoi Hawk et Dove se séparent? juste pour les remettre ensemble à la saison 3.

    • Matt  

      1 saison de 8 épisodes, soit grosso modo 7h ou 8h pour adapter les nouvelles ? Mais lesquelles ?
      En bouquins, les nouvelles correspondent à 3 romans. Les 5 autres romans racontent la saga de Geralt et Ciri.
      En fait c’est un peu compliqué parce qu’en VF, ils n’ont pas respecté l’ordre de parution initial. Bragelonne a préféré l’ordre chronologique il me semble. Parce que les nouvelles ne se passent pas toutes avant la saga majeure.

    • Matt  

      Euh…il y a peut être 4 romans de nouvelles d’ailleurs. Je m’y perds. Il y a un recueil de nouvelles qui n’est pas numéroté.

    • Matt  

      Alors attendez.
      Les 2 premiers tomes (que j’ai lus^^) Le dernier voeu et L’épée de Providence ne racontent pas encore la saga majeure de Ciri. Ce sont des nouvelles.
      Ensuite il y a les 5 tomes de la saga principale (numérotés 3 à 7 dans l’ordre de Bragelonne vu que chronologiquement, ça se passe après les nouvelles)

      Ensuite…c’est le bordel. Il y a un recueil « quelque chose s’achève, quelque chose commence » avec 8 nouvelles mais seulement 2 en lien avec l’univers du sorceleur. Celui là je connais pas. J’ai l’impression qu’il n’a pas été entièrement publié en France.

      Et il y a aussi La saison des orages qui raconte des nouvelles qui se passent en parallèle de la saga principale.

      • Eddy Vanleffe  

        C’est comme le cycle de Conan, il y a un ordre mais faut le trouver…^^

  • JP Nguyen  

    J’ai commencé à regarder la série après qu’un collègue de bureau m’en ait parlé en trouvant le début du premier épisode comme nanardesque.
    Bon, c’est vrai que le premier monstre n’est pas le plus réussi mais j’ai quand même été entraîné dans cet univers que je ne connaissais pas. C’est vraiment au fil des épisodes qu’on réalise qu’il existe un vrai fil rouge et un lien possible puis avéré entre le trio Geralt/Ciri/Yennefer.
    Du coup, j’ai revisionné la série en VO, pour apprécier certains détails/indices qui prennent tout leur sens quand on connait l’intrigue générale.
    En résumé, je suis plutôt fan et j’attends avec intérêt la saison 2.

    • Kaori  

      @JP : je suis intriguée..; Quels indices transparaissent en VO mais pas en VF ?
      Moi aussi, je suis tentée par un revisionnage, maintenant que j’ai « les clés »…

      • JP Nguyen  

        Je me suis mal exprimé, ce n’est pas la VO qui apporte plus d’indices, c’est simplement le fait de revisionner en étant davantage attentif aux détails.
        Il se trouve que j’ai visionné la première fois en VF pour plus de facilité et une deuxième fois en VO pour le fun.
        Au passage, la voix du Witcher en VO est beaucoup plus rauque.
        Et en VF, « SAc à souris », j’avais pas pigé que c’était littéral (Mousesack en VO). Vu la dégaine du mage, je pensais que c’était un nom à consonnance « indienne » du genre Sakasuhri 😉 !

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