Woman in chains (Veil)

Veil par Greg Rucka et Toni Fejzula

Un air du Ratboy de Sondra Locke ? © Dark Horse

Par BRUCE LIT

VO : Dark Horse

VF : Delcourt

Veil est un récit complet en 5 épisodes paru en 2014 chez Dark Horse. Edité chez Delcourt, le scénario est signé Greg Rucka et les dessins Toni Fejzula qui collaborera par la suite avec un certain Alex Nikolavitch pour Central Zéro.

Comme d’habitude les éditions Delcourt brillent par leur sérieux: belle reliure grand format, traduction rigoureuse, pleine de bonus en fin de volume. Nous reviendrons juste sur le texte de quatrième de couverture.

Pas de spoilers diaboliques à signaler puisque la couverture annonce la conclusion : Veil est une Succube….

Une jeune femme se réveille nue parmi les rats dans le métro sans aucun souvenir de qui elle est, ni comment elle en est arrivée là.  Dotée d’un langage étrange limité à des déclinaisons de mots, elle sort en pleine rue confuse et perdue. Ce faisant, elle déchaîne la libido des mâles environnants qui lui feraient bien le tour du pâté de maison.

Sur le point de déclencher une émeute, la jeune femme surnommée Veil est hébergée par Dante, un jeune noir apparemment désintéressé par son sex appeal.  En voulant lui rendre service ce pauvre Dante ne sait pas qu’il vient d’ouvrir les portes de l’enfer et des tartines de merde allant avec.

Le petit coeur de Veil a des dératés....

Le petit coeur de Veil a dératé…. © Dark Horse

Veil dotée d’étranges pouvoirs est convoitée par des voisins un peu trop sautillants et par un homme mystérieux porté sur la sorcellerie. Entendez par là, le cliché du gars ultra-cool qui évolue dans des pentagrammes comme d’autres jouent à la marelle et dit plein de formules magiques incompréhensibles composées que de voyelles (Dyr’yl c’yl ruk) pour calmer son audience.

Bon…
Une femme cornue et ailée. Un sorcier et exercices de diction Ch’tlulesque…Tout pour me plaire. Si ce n’est que se fâcher avec des auteurs c’est rigolo mais se réconcilier c’est bien aussi. Et Greg Rucka pour avoir massacré Elektra, m’avoir endormi avec son Gotham Central (oui, je sais, son grand oeuvre) et anesthésié avec son Lazarus (j’écris cette chronique un samedi soir mais je vous jure, je suis plutôt sobre) avait beaucoup d’efforts à faire pour me convaincre de son talent. C’est ce qu’il aura fait avec un excellent épisode de Spider-Man et un Hiketeia très convainquant.

Hé moi aussi je connais la sorcellerie pour tomber de la meuf : dyru yl ul sa droyr

Hé moi aussi je connais la sorcellerie pour tomber de la meuf : dyru’yl ul sa’droyr © Dark Horse

C’est donc avec un oeil plutôt bienveillant que l’on entame ce que l’éditeur qualifie d’un croisement entre Taxi Driver et Angel Heart. Ce qui a en général tendance à prodigieusement m’agacer puisque à aucun moment on ne retrouve une seule thématique du film de Scorcese et encore moins de celui de Parker. S’il fallait à la rigueur chercher la comparaison, on oserait After Hours pour le rythme échevelé, mais ça serait vraiment pour faire le mariole.

Ce qui frappe d’emblée c’est le volet graphique plaisant de Fezjula. Soyons reconnaissant à Rucka d’avoir su pondre une histoire économe en mots, laissant des passages muets assez marquants fort d’un découpage lisible et pertinent. On lui saura gré notamment de réussir à faire de la magie urbaine simple qui ne donne pas l’impression d’avoir fumé un baobab. Du réveil de Veil (sic) dans la rame à la possession d’un rat, Fezjula réussit à faire du trash non répugnant et un récit aussi bien d’horreur que (gentiment) philosophique.

Salut les copains !

Salut les copains ! © Dark Horse

Veil naît des entrailles de la terre aux côtés de rats (l’animal le plus proche de l’homme dit-on en terme d’intelligence). Nue et innocente, sa chute a déjà eu lieu sans que l’on sache exactement le comment ni le pourquoi. Sortir d’une bouche de métro est un symbole plutôt audacieux de mise au monde dans la jungle urbaine. L’inverse du jardin d’Eden où la femme est objet plutôt que sujet de tentation. Un monde où, sans savoir parler, une femme est déjà pétrie du regard de l’autre, condamnée à jouer un rôle que d’autres ont écrit pour elle.

Du fait de son ouverture brillante, on pardonnera à Rucka le peu de développement psychologique de ses personnages. Dante est un brave gars parce que..c’est un brave gars et que le script exige un geste de bienveillance désintéressée pour Veil. Tout comme le sorcier ultra stéréotypé qui a constamment une longueur d’avance sur nos héros et dont on ne saura finalement pas grand chose. Tout comme la fin prématurée qui ouvre le récit vers des horizons qui ne se lèveront jamais.

Meat  greet

Meat & greet © Dark Horse

Veil couvre en moins de 150 pages la plupart des aspects que l’on veut donner aux femmes : ingénues et tentatrices, innocentes et fatales, esclaves et avides de liberté. Alors qu’avec un Millar au scénario, on aurait enfilé des perles de sottises et de fantasmes yuppies, Rucka sait mettre en scène ces incarnations typiques de la femme occidentale avec beaucoup de respect et paradoxalement sans sexualité.

La nudité de Veil évoque d’avantage l’absolu dénuement du personnage au début d’histoire, son honnêteté totale rappelant celle de John et Yoko. Ses formes ne sont pas exagérées, elle dispose d’une poitrine non siliconée et ne tortille pas de la croupe à chaque page. Lorsque elle apparaît, le lecteur est heureux de la voir pour ce qu’elle est et non pour ce que l’on voudrait qu’elle soit.

La chaîne de l'amitié ?

La chaîne de l’amitié ? © Dark Horse

Un parallèle avec Hiketeia s‘impose. Veil pourrait en être le miroir inversé. Suppliante aux pieds de Wonder Woman, Danielle retrouvait une dignité auprès d’une maîtresse qui savait endosser comme un fardeau la responsabilité d’une vie désarmée. Inversement Veil est avilie et utilisée comme un jouet par un sorcier abusant de son pouvoir. Lorsque Veil est enchaînée dans un cercle magique à la merci des désidératas de son geôlier, Rucka et Fejzula mettent en scène l’inverse d’une scène SM. Il n’y a rien d’excitant dans le fait de voir une femme réduite en esclavage, un message aussi simple que nécessaire dans un Occident qui commence à contester leur droit le plus élémentaire à disposer de leur corps.

C’est dans cette portée symbolique que Rucka s’en sort encore une fois haut la main au détriment de toute crédibilité de son récit ou tout du moins d’un développement satisfaisant. On se rappelle que dans ce genre d’exercice même Grant Morrison s’était viandé avec un Happy de triste mémoire aussi vulgaire que démagogique.

Rucka, lui, parvient à faire du consciencieux avec du divertissement qui pourrait servir de préquelle au Fatale de son pote Brubaker, qui tournait vite fait en rond avant de vendre une conclusion d’une fadeur mémorable. Veil, c’est l’inverse: elle pose tous les jalons du piège de la beauté fatale sans se flétrir. Pour une fleur du mal, c’est déjà ça.

C'est Delcourt qui spoile, pas moi !

C’est Delcourt qui spoile, pas moi ! © Dark Horse

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Une femme nue sort du métro et….et…ce n’est pas ce que vous pensez ! En fait, mieux vaut ne pas trop s’approcher d’elle. Veil de Rucka et Fejzula à la une de Bruce Lit.

La BO du jour

Veil pleure et a peur.

28 comments

  • Matt  

    « Nous reviendrons juste sur le texte de quatrième de couverture. »

    Eh ben ? t’es pas revenu dessus^^
    A moins que ce soit lié aussi à la première de couverture : ça spoile grave !

    Bon sinon on devrait t’interdire de chroniquer ça. T’aimes pas la magie et les démons et tu veux nous parler objectivement de ce comics ?^^ Bon au moins je reconnais que tu ne tires pas à boulets rouges dessus, tu fais l’effort d’en parler de manière bienveillante même si ce n’est pas trop ta came.

    J’avais été tenté par ce one shot. Et la partie graphique est plutôt plaisante.

    • Bruce lit  

      Eh ben ? t’es pas revenu dessus^^
      M. Mattie Boy est invité à relire la prose de son patron puisqu’il y est fait allusion dans l’article au spoil de la couverture mais aussi aux références ciné erronées : C‘est donc avec un oeil plutôt bienveillant que l’on entame ce que l’éditeur qualifie d’un croisement entre Taxi Driver et Angel Heart..

      tu fais l’effort d’en parler de manière bienveillante même si ce n’est pas trop ta came. c’est ce que je te disais hier : j’essaie d’évoluer dans mes goûts même si effectivement c’est avant tout le dessin non psychédélique qui m’a ici attiré. Tout ça c’est grâce à vous.

      • Matt  

        Ah ok, mais j’avais pas saisi que c’était le texte de 4eme de couverture ça. ç’aurait pu être une préface ou je sais pas quoi…
        Oui, je trouve toujours une excuse de mauvaise foi^^

      • Matt  

        Ce gros spoil de la couverture ça me fait penser au film de la Hammer « la femme reptile ».
        En VO le titre est juste « the reptile » mais bon…ça spoile quand même sur les affiches, sur la cover DVD, tout ça…parce qu’à l’époque il fallait vendre du monstre et le voir sur les affiches. Sauf que dans la manière dont le film est tourné, on n’est pas censé savoir dès le début que la menace vient d’une femme.

  • Eddy Vanleffe  

    Graphiquement ça a l’aire « zarbi » comme il faut!
    Mais Rucka et ses femmes balèzes qui doivent dans ce monde d’hommes qui sont tous de sombres brutes animales…
    les idées fixes, ça finit par lasser

  • Tornado  

    La chose n’a pas de bonnes critiques en général. Je passe mon chemin sur le coup. Par contre, je ne suis pas certain de résister éternellement à l’appel de Lazarus. Pour l’instant, seule la durée indéterminée de la série me retient…

    • Bruce lit  

      @Tornado : je n’ai pas du tout accroché à Lazarus où justement Rucka me semble radoter sur ce que Eddy pointe. Mais elle est très populaire (et ne me manque pas). Le tome 3 est excellent. Le reste me paraît assez dilué et assez fade. Tu me diras ce que tu en as pensé.

    • Matt  

      Dis Tornado, tu aimes quoi de Rucka ? Tu le mentionnais comme un auteur que tu apprécies, mais tu ne sembles pas avoir lu Queen & County, Lazarus, Black Magick, Wonder Woman ni ce The Veil…

      Il reste quoi à part Batwoman ?^^ Tu as aimé sa collaboration avec Brubaker sur Gotham Central ?

      • Tornado  

        L’épisode de Spiderman Tangled Web, les épisodes de Daredevil écrits avec Brubaker et le Batwoman sont les seules choses que j’ai lues de Rucka. Je n’ai même pas lu Gotham Central !
        Lazarus et Black Magik me font de l’oeil uniquement parce que le 1° trimbale des critiques dithyrambiques et que, dans les deux cas, le sujet et l’ambiance correspondent à mes goûts.
        Récemment, je me suis offert les deux premiers tomes de Batman New Gotham (considéré comme le -long- prologue de Gotham Central). Son premier boulot sur l’univers de la chauve-souris, je crois. Là aussi j’ai succombé car l’ambiance (très art-déco) et l’approche (éloignée des crossovers et des 15 Batgirl et Robin) me plaisent beaucoup au premier abord.

        • Tornado  

          Ah, et j’ai lu aussi Superman: World of New Krypton, co-écrit avec James Robinson.

        • Eddy Vanleffe  

          officer down est un excellent arc.

          j’a perso beaucoup adoré l’épqoue qui va de cataclysm à Fugitive. très street, très réaliste, bien écrit et même si très « long » c’est à chque fois auto conclusif comme des saisons ou des gros albums franc-belges…

    • Matt  

      Ah moi j’ai fini par lire son run sur Wolverine et c’était pas mal du tout. ça ne révolutionne rien, ça ne fait pas exploser la terre ni rien de tout ça (mais tant mieux), mais j’ai passé un moment de lecture plaisant. Avec la fameuse thématique de Logan qui refuse de se voir comme un animal…mais au final un constat que l’animal n’est pas le monstre face à ce que font certains hommes. Classique mais pas déplaisant.

  • Présence  

    Je garde un bon souvenir de cette lecture, mais sans qu’elle ne figure dans les indispensables. Je suis surpris que Bruce se laisse encore influencer par le texte de quatrième de couverture, uniquement conçu pour faire vendre, et certainement pas comme une critique objective. 🙂

    Comme lui, j’ai beaucoup apprécié le travail de Toni Fejzula, au point de suivre ce qu’il a fait après, dont un excellent polar avec John Arcudi, traduit en français, également édité par Delcourt : Dead Inside.

    Greg Rucka s’amuse bien avec son récit de succube, et joue sur les différentes facettes de la femme fatale pour évoquer leur puissance de séduction, et les passions qu’elle déchaîne. Ça donne un thriller rapide et efficace, avec de beaux dessins. Mais j’ai de loin préféré Fatale de Brubaker & Phillips.

    • Matt  

      Dison qu’on est chez Delcourt, pas chez Panini. Donc j’imagine qu’on peut attendre mieux d’un texte de 4eme de couverture^^

      • Présence  

        Je vais peut-être avoir l’air cynique : j’ai l’impression que face à la profusion de titres disponibles sur le marché, les rédacteurs de 4ème de couverture n’ont d’autre choix que de faire appel à des comparaisons choc et facilement accessibles pour donner une idée du ton du récit, une image immédiate, afin que le lecteur pressé dans ses achats aille jusqu’à lire l’intégralité du texte de quatrième de couverture.

        En y réfléchissant je présume que rédiger un texte de quatrième de couverture ne doit pas être très rémunérateur.

        • Bruce lit  

          le lecteur pressé dans ses achats aille jusqu’à lire l’intégralité du texte de quatrième de couverture.
          Oh, je ne crois pas que ça date de maintenant tout ça. Peut-être pour les Comics oui avec l’explosion du marché. Pour les romans et la musique, ça fait longtemps que ça existe. Et effectivement je fais partie du public qui aime les références. Bien fait pour ma pomme !

          • Présence  

            Je te taquine, mais en fait dès que je vois ce type de comparaison (avec des œuvres de référence), j’arrête net de lire le texte. Je me suis fait trop de fois avoir par les comparaisons avec Watchmen, ou les textes vantant le nouveau Watchmen.

          • Bruce lit  

            les textes vantant le nouveau Watchmen.
            Oui, le fameux Black Summer de Ellis…

          • Présence  

            Pour un vieux lecteur comme moi, les 4ème de couverture vantant le nouveau Watchmen ont commencé avec Squadron Supreme, une maxisérie en 12 épisodes de Mark Gruenwald & Paul Ryan, datant de 1985/1986. Pour l’avoir lu, je n’y ai vu qu’une lointaine similitude dans le fait que des superhéros essayaient de s’attaquer aux vrais problèmes. Mais nulle part n’y ai-je trouvé la sophistication de la mise en forme d’Alan Moore ou de Dave Gibbons, et encore moins la profondeur de réflexion.

          • Eddy Vanleffe  

            Ca date d’avant Watchmen avec une démarche bizarrement similaire…
            j’avais lu ça dans Spidey et me sui srefait le TP et certains trucs m’ont sauté aux yeux.
            c’est pas watchmen mais sans doute la première saga « post-moderne » (même si c’est pas écrit de manière aussi habile, c’est évident)

          • Présence  

            @Eddy – Oups, je n’avais pas fait attention aux dates, tu as raison.

            Par contre, je ne vois que des similitudes du surface entre les 2. Outre l’intelligence et la virtuosité de la mise en forme de Watchmen, Mark Gruenwald ne parle pas du tout de la même chose. Il écrit une variation sur Atlas shrugged d’Ayn Rand sans une once de post-modernisme philosophique, alors qu’Alan Moore se livre à une déconstruction du mythe du héros viril et masculin, et cette fois-ci pas pour le reconstruire (déviant un peu du schéma relevé par Tornado) mais pour proposer une alternative collaborative.

  • Patrick 6  

    Mince après avoir lu ta critique j’aurais plutôt imagé un 4 étoles non ?
    Quoi qu’il en soit même si paradoxalement tu n’est toi même pas convaincu à 100% tu nous l’as quand même bien vendu, vu que j’ai envie de le lire moi ce comics ^^
    Pour une série Dark Horse elle sent bon le Vertigo non ?

  • Jyrille  

    Un article rondement mené pas avare en jeux de mots et d’esprit, et court en plus ! Merci Bruce. Je n’ai jamais entendu parler de cette bd et je ne connais pas Rucka (ni Brubaker) et encore moins le dessinateur. Mais les scans sont chouettes, et l’intention féministe de l’auteur pourrait me plaire.

    La BO a bercé mon année de première… entre autres. J’aimais bien cet album. J’ai un peu peur de le réécouter maintenant.

  • Matt  

    Tiens j’ai revu Angel Heart aujourd’hui. Évidemment je me souvenais de la majorité de l’histoire, mais ça m’a quand même frappé comme le surnom de DeNiro est évident au début. C’est quand même pas super malin Louis Cypher. On n’était pas très malins pour ne pas avoir pigé au premier visionnage^^
    Bon cela dit la vraie révélation c’est comment l’homme disparu peut être le perso principal sans que personne le reconnaisse. Et l’ambiance est chouette.

    • Bruce lit  

      Je me souviens de la fin du film et de..de la scène de cul….
      Dans mon souvenir c’est assez lent, non ?

      • Matt  

        La scène de cul…il y a un trip à la Old Boy comme t’aimes en plus, compte tenu de l’identité de la jeune femme.
        Euh c’est une enquête mystérieuse avec une bonne ambiance. Mais j’imagine que tout peut être lent si on ne rentre pas dedans. Pour moi c’est un film d’atmosphère quoi, comme on n’en fait plus.

        • Bruce lit  

          J’avais juste l’habitude de film de Alan Parker plus musclé,plus rythmé : The Wall, Midnight Express, Birdy. Il faudrait que je le revoie. La vie de David Gale était lent aussi dans mon souvenir.

          • Matt  

            Je n’ai vu que La vie de David Gale dans ceux que tu cites.
            Je ne trouve pas ça spécialement lent non plus^^
            C’est assez rare que je trouve un film lent en fait. Ou disons que souvent je trouve que ça sert pour l’ambiance.
            Certains vieux films parfois me font cet effet, parce qu’on n’est plus habitué à une narration contemplative de nos jours. Mais ça m’agace rarement.

            Si, les machins comme paranormal activity ou il ne se passe rien ça m’emmerde^^ Tellement minimaliste pour donner une impression réaliste que…je m’endors comme si je regardais vivre mes voisins. Bon et puis c’est mauvais aussi comme films.
            Certains cinéastes qui se regardent filmer aussi en abusant des effets de style esthétiques étranges peuvent m’ennuyer, mais surtout parce que je trouve ça prétentieux. Comme Nicholas Winding Refn avec son « only god forgives » qui semble vouloir se la jouer David Lynch avec une façon de filmer bizarre sans que ça serve à grand chose. Enfin après même Lynch j’suis pas bien réceptif donc bon…

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