YOTSUBA OU LA JOIE DE VIVRE (YOTSUBA &)

YOTSUBA de Kiyohiko Azuma

Une couche de baume au cœur étalée par Eddy Vanleffe

1ère publication le 06/03/19 – MAJ le 15/09/19

VO : ASCII Media Works

VF : KUROKAWA

Cet article portera sur le manga YOTSUBA & de Kiyohiko Azuma en 14 tomes publié au Japon depuis mars 2003 par l’éditeur ASCII Media Works, traduit en France depuis 2004 chez KUROKAWA

J'vous ai apporté des bonbons...je me suis gouré...héhé. © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

J’vous ai apporté des bonbons…je me suis gouré…héhé.
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Comment vous parler de YOTSUBA TO? Comment avoir les mots justes puisqu’ aucun ne semble convenir. Je pourrais vous dire que c’est l’arme ultime du manga.
Un oncle un peu «bobo» coté rive gauche vous assène un: «Les mangas c’est une lecture un peu fasciste, non?»
Brandissez Yotsuba to!
Un critique de Libération vous fait le couplet de la «japonsiaiserie» débilitante qui fait des grands yeux pour l’exportation?
Dégainez Yostuba to!
Une mère de famille, jeune vieille qui porte son gilet sur les épaules au printemps tout en tamponnant son pif avec un mouchoir en permanence, vous crache le fameux: «Les mangas, c’est quand même violent et un mauvais exemple pour les enfants! Imaginez, si tout le monde faisait des boules de feu…»
Décochez Yotsuba to!
Une intellectuelle du net, remonte ses lunettes, dédaigneuse et commence à parler de hentaï, de tentacules et de culture du viol?
Montrez-lui Yotsuba to!
Un mec vient ruminer dans vos oreilles «c’est écrit à l’envers et c’est noir et blanc…»
Et puis merde! À lui vous…vous…vous lui offrez un bouquet de fleur (des lys, les grincheux aiment les lys!) parce que Yotsuba to n’est qu’amour. Les préjugés, Yotsuba écrase tout ça sous les pneus de sa bicyclette.
Yotsuba to! est donc le bouclier et le glaive du défenseur du manga. D’ordinaire, je serais tenté de paraphraser mon camarade Matt, «Fermez-la et lisez le!», mais ça ne fait pas très sérieux.
Alors je vais tenter de décortiquer un petit peu.

YOTSUBA TO ! est un manga de Kiyohiko Azuma, auteur assez peu prolifique qui a débuté en dessinant des illustrations promotionnelles de Tenchi Muyo, mais qui s’est rapidement illustré sur des strips humoristiques. Les plus célèbres étant sans doute les quatre tomes d’AZU MANGA DAÏOH. La patte graphique est donc déjà très au point, mais il faut bien avouer que de traduire les calembours et le sens de l’absurde propres aux japonais, tient à la fois du tour de force et de la mission impossible. Je n’ai pour ma part rien compris à la plupart des gags.
C’est donc assez méfiant que je me suis lancé dans l’aventure de Yotsuba To!
Mais il n’a fallu que quelques pages pour abattre toute réticence.
La première chose qui saisit. C’est ce sens de la narration, celui que j’apprécie particulièrement, la narration «invisible», celui des meilleurs story-tellers. A l’instar d’un Hergé, d’un Stan Sakaï ou d’un Naoki Urasawa, on suit presque l’action caméra sur épaule avec un cadrage millimétré, ce qui a pour effet d’accentuer une immersion immédiate. On accompagne réellement le personnage pas à pas. Et si ça n’a l’air de rien, c’est particulièrement habile pour mettre le lecteur à l’aise dès les premières planches.

Quand on a l'impression d'avoir adopté un koala. © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Quand on a l’impression d’avoir adopté un koala.
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Yostuba to raconte l’histoire d’une petite fille de cinq ans qui emménage dans la grande ville avec son papa. L’occasion est donc trop belle pour découvrir avec elle , sa rue, sa maison, ses voisins et son quartier. Yostuba est un vrai bâton de dynamite ayant 100 idées à la minute pour jouer, délirer ou buller. Yotsuba semble avoir un peu d’avance sur son âge car elle est très ouverte sur le monde, tout l’intéresse, les fleurs, les animaux, la science-fiction, le réchauffement climatique et j’en passe. Cette petite fille ne se contente pas d’ailleurs d’être positive. Non elle va plus loin et sans aucune affectation: elle épouse le monde dans lequel elle vit. Elle voit tout comme une nouvelle expérience et n’exprime que rarement une réticence.

Avec l’énergie folle qu’elle dégage, elle parvient à attirer tout le monde dans son univers. Ses cheveux noués en quatre couettes prennent la forme d’un trèfle à quatre feuilles, symbole de la chance trouvée sur le chemin. Elle apporte donc avec elle le bonheur en vrac comme le soleil apporte sa lumière.
Dès le premier jour, elle part chez ses voisins et fait connaissance de manière anarchique avec les trois filles des voisins. Ena, qu’on devine plus âgée mais pas de beaucoup, a bien du mal à la suivre même si elle ne demande qu’à être aussi spontanée que sa nouvelle camarade. Fuka, l’adolescente sérieuse qui se fait un devoir de bien encadrer ses cadettes et Asagi ,qui n’en a rien à faire mais qui s’amuse énormément aux dépends de tout ce petit monde. Chaque sœur possède sa forme d’excentricité qui ne semble toutefois ne s’épanouir qu’au contact de Yotsuba.
La petite fille viendra donc désormais troubler leur quiétude, tantôt comme Tueuse à gage massacrant toute la famille armée de son pistolet à eau, ou en jouant les conseillères matrimoniales auprès de Fuka, ou enfin en leur livrant un journal de son cru (qui ne dit que la vérité!).
Étrangement, c’est avec une bonhomie certaine que toute cette petite famille accueille la petite, lui donnant même un téléviseur en guise de cadeau de crémaillère. Le père la famille Ayase semble parfois surpris de la voir mais s’en soucie guère pour peu qu’on le voit. En effet ce dernier accaparé par son travail ne passe que peu de temps à la maison. Asagi son aînée en parle même parfois comme d’un homme mort ou fait semblant de ne pas le reconnaître quand elle le voit.

Les films d'actions, c'est pas fait pour les gosses. © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Les films d’actions, c’est pas fait pour les gosses.
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Le père de Yotsuba, Yosuke Kiowaï est un traducteur qui bosse à domicile ce qui lui permet de s’occuper à plein temps de son petit monstre. Lui-même est un habitué aux délires, puisqu’il prend régulièrement l’identité de Slip-man l’homme dont on ne sait pas où est le haut ni où est le bas. Les deux forment donc un duo de choc hilarant.
Yotsuba s’amuse aussi beaucoup avec les amis de son père. Jumbo, le géant toujours prêt à sortir l’épuisette pour aller à la chasse au papillon ou ce maudit Yanda qui, prend un malin plaisir à faire enrager la gamine qui rentre dans son jeu avec rage et passion.

Yotsuba sait se faire des amis partout où elle va, même un simple vendeur de vélos à la barbe qui pique peut devenir la cible de son affection désarmante.
Mais l’ingrédient secret qui met ce manga à part de toute autre lecture «feel good» sur l’enfance est justement cette observation invisible mais distanciée sur une enfant qui irradie le bonheur.
CALVIN ET HOBBES, LE PETIT SPIROU, MORTELLE ADELE, les films de Miyazaki, LE PETIT NICOLAS ou LA GUERRE DES BOUTONS, les exemples ne manquent pas pour nous décrire le monde magique et merveilleux de l’enfance, or aucunes de ces œuvres ne possèdent la saveur particulière de YOTSUBA &. Il en est d’ailleurs extrêmement difficile de savoir pourquoi et d’autant plus d’expliquer comment.
On va tenter le coup quand même.

Le premier truc qui saisit dans ce manga, c’est l’absence totale et absolue de toute forme de mauvaiseté. Nous ne sommes pas non plus dans un monde «rose» à la My little Pony (où le mal existe d’ailleurs), mais plutôt dans la description naturaliste quotidienne d’une vie où le comportement des protagonistes s’avère bienveillant, généreux, sans arrière-pensée et libre de cette chaîne qui enserre l’âme dans ses rets de colère, de rancœur et de bile. Le bien-être transparaît tellement des pages, que je voudrais oser dire que YOTSUBA & est une BD qui se respire.
Passé les premières pages d’acclimatation, on se surprend le sourire en coin à s’attendrir devant le moindre émerveillement.
Par exemple: Yotsuba n’a jamais fait de balançoire et prise dans son élan enthousiaste, elle s’élance bien trop haut et s’envole presque jusqu’à lâcher le portique. Elle décrit un arc de cercle et atterrit par miracle les deux pieds dans le sable du parc de jeu. Et à ce moment, malgré nous, nous partageons ce mélange d’excitation, de peur, d’incrédulité face à ce qui vient de se passer. L’émotion est forte, trop forte pour ne pas faire exploser notre cœur soudain à l’étroit dans la poitrine. L’émotion monte, monte et soudain jaillit comme une éruption:
-C’EST GENIAAAAL!!!!
Vous le sentez cet irrépressible sourire, qui chatouille et comprime votre zygomatique pour libérer ce rire qui veut sortir et s’envoler comme un cerf-volant?

Papaa! J'ai des nouveaux copaaaiiiiinnnns! © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Papaa! J’ai des nouveaux copaaaiiiiinnnns!
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Car à aucun moment le manga ne veut imposer l’idée de l’enfance idéalisée. Le monde l’est effectivement, mais pas le vécu. La petite n’est pas exempte de malice, de crises de colère, de jalousie ou de peur. Avec l’objectivité d’un souvenir de vacances filmé au caméscope (ça existe encore ça?), c’est le regard d’un adulte qui suit les aventures pétillantes d’une enfant que rien ne décourage. Ainsi avec une précision quasi documentaire, on peut assister au déroulement des vacances, de l’année scolaire et des week-ends, chaque jour s’égrenant au gré d’un thé au bord du jardin, d’une séance de piscine ou d’une ballade en vélo.
Si Yotsuba trouve toujours de quoi s’occuper, c’est bien pourtant l’ennui qui est l’antagoniste invisible de cette quête. Pendant que son père fait sa sieste, elle fouille sa «Yotsuboîte» pour passer le temps, se déguise en vache pour piquer du lait dans le frigo et va même filer chez ses voisins, histoire de leur faire une surprise.
Les japonais n’ont pas leur pareil pour décrire ces quotidiens estivaux, l’émotion tranquille de tranches de vies transcendant une banalité passée au filtre de la sérénité. Dans des registres différents, que ce soit Jirô Taniguchi ou SOUS UN RAYON DE SOLEIL de Tsukasa Hôjô, les auteurs extrême-orientaux parviennent mieux qui quiconque à capturer l’instant dans une sorte d’album photo nostalgique. L’héritage certain de la culture zen.

Peu à peu le lecteur comprend ce qui creuse l’écart avec les autres œuvres, plus que des péripéties enfantines, c’est bien ce coup d’œil ému dans le rétroviseur d’un parent quand il voit son propre enfant jouer au ballon ou mettre ses bottes de pluie.
L’héroïne, c’est Yotsuba. Le narrateur, c’est le père Kiowaï. Cette simple mise en perspective donne tout son cachet à ce manga, toute son unicité.

Yotsuba connaît un gars qui bosse à SFR.. © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Yotsuba connaît un gars qui bosse à SFR..
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

Un épisode touchant est celui qui voit la visite de la grand-mère. Une sorte de barrière invisible semble s’être matérialisée entre l’enfant et l’ancêtre. D’un côté la spontanéité qui déborde d’affection et de l’autre l’austérité tendre d’une dame d’un autre temps. Bien que la communication ait du mal à s’installer, le conflit des générations finit par fondre à la chaleur simple des liens familiaux. C’est la vieille qui le plus de mal, comme si la vie lui avait appris à se méfier de l’amour. Mais rien ni personne de résiste longtemps à Yotsuba. Pas de trémolos, pas de bruits, juste la beauté simple mais harmonieuse de la ligne claire de l’artiste, épuré comme un intérieur zazen.

Parfois comme un nuage d’été isolé parcourant incongrûment le ciel, une ombre passe rapidement sur les visages de nos héros. Un chagrin d’amour adolescent, une bêtise grondée bien plus sévèrement que d’habitude ou cette allusion très évasive sur les origines de la petite. Elle a été adoptée nous dit-on. Mais là encore ces brefs moments sont rapidement balayés par la tornade de joies et de jeux. A quoi peut bien servir la tristesse quand on va visiter une ferme? Yotsuba est de toute manière entourée d’une affection qu’on ne retrouve pas forcément uniquement dans le sang. Son entourage ne supporte pas la voir malheureuse. Quand Ena et une amie d’école lui font croire à l’existence d’un robot en carton nommé Cartox et que la farce tourne court, les enfants s’arrangent bien vite pour trouver une fin heureuse à leur chimère et ne pas dévoiler la supercherie.
Yotsuba dont l’imagination l’emmène au-delà des étoiles croit à tout sans que cela se transforme en faiblesse. A la fin, c’est tous les autres qui entrent dans son délire.
Yotsuba to est un vrai médicament de l’âme, un baume sur les rides de l’esprit, un baiser sur le front avant de dormir. Un remède pour nos cerveaux aigris gavés de violence et de noirceur banalisée.
Enfantin sans être infantile, naïf sans être niais, émouvant sans être mièvre, hilarant sans être moqueur, l’auteur parvient à rester en équilibre sans jamais tomber et cela sans que l’on s’aperçoive de la hauteur de l’exercice.

A Oriane, ma Yotsuba.

le bonheur, c'est simple mais peu y arrivent. Montres-nous Yotsuba! © Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa Et soudain nos doigts touchent la voûte…

Le bonheur, c’est simple mais peu y arrivent. Montre-nous Yotsuba!
© Kiyohiko Azuma- ASCII Media Works-Kurokawa

——-

La BO du jour : L adorable Petula Clark et la magnifique chanson sur l’enfance que Brel lui composa.

14 comments

  • Présence  

    Je ne me serais jamais attendu à retrouver Yotsuba& sur Bruce Lit. J’ai dû en lire 4 tomes et j’en garde un souvenir qui me fait venir un sourire. Je ne me serais pas senti à la hauteur pour dire en quoi ce manga m’a plu, pour exprimer le ressenti ineffable que produit sa lecture. Or j’ai retrouvé dans ton article tout ce qui fait ce ressenti.

    La cible de l’affection désarmante de Yotsuba : c’est exactement ça, je me sentais désarmé face à sa gentillesse, incapable de maintenir une distance entre cette enfant sympathique et moi.

    L’absence totale et absolue de toute forme de mauvaiseté – J’ai appris un mot (mauvaiseté) et en allant chercher sa définition, j’ai été saisi par sa pertinence pour décrire une autre des sensations de ce manga qui, comme tu le souligne, ne verse pas pour autant dans l’angélisme ou la mièvrerie.

    Rien ni personne de résiste longtemps à Yotsuba. – En tant que lecteur de Yotsuba, je confirme : impossible de lui résister.

    À la fin, c’est tous les autres qui entrent dans son délire. – Comme toi, je reste confondu d’admiration devant un tel auteur qui réussit à embarquer tout type de lecteur dans un manga en apparence mignon et dans le fond dépourvu de mauvaiseté, et à passer la barrière culturelle entre Japon et France. Merci énormément pour ces excellents souvenirs de lecture, et chapeau bas pour avoir réussi à faire honneur à ce manga sortant de l’ordinaire, et à en retranscrire les sensations et affects de lecture.

  • Kaori  

    Encore un superbe article. Tu m’as émue avec ta dédicace…

    Je ne connais pas ce manga, mais il m’a instantanément fait penser à l’anime « Aishiteruze baby ». Je ne sais pas si tu connais. C’est une petite fille de 4 ou 5 ans laissée à la charge de son grand frère lycéen quand leur mère dépressive a quitté le foyer familial. Là aussi, on partage le quotidien de cette petite fille tellement touchante, tellement aimante envers tout le monde, pleine de joie de vivre.
    L’œuvre a quand même un petit côté sombre puisqu’on voit aussi ce jeune homme à peine sorti de l’adolescence croûlé sous les responsabilités qui incombent normalement à un père et une mère, en plus de sa vie de lycéen.

    C’est un anime assez court, une seule saison, avec une fin. Si tu ne connais pas, je t’invite à le regarder, ça devrait te plaire :-). J’avais adoré à l’époque et pourtant je n’avais pas d’enfant.

    En poursuivant ma pensée, cela me fait aussi penser au Tombeau des lucioles. Les Japonais sont forts pour représenter les petites filles et l’amour qu’elles provoquent autour d’elles…

  • Eddy Vanleffe  

    Merci à tous. vraiment.
    @Présence
    je me sentais obligé de parler de Yotsuba sur Bruce. je ne savais par où commencer alors j’ai décidé de tout balancer, comme je le sentais. je suis heureux de trouver une résonance.
    @Kaori
    oui les japonais sont très forts pour parler des sentiments et des enfants. Yotsuba est joyeuse en toute circonstance, si la mélancolie naît parfois chez le lecteur, c’est pour les occasions manquées qui ont jalonné nos parcours de vies…
    @Omac
    Comme toujours tu discernes les trucs entre les mots, les trucs qu’on dit pas. tu es très doué. et merci pour cette compréhension supplémentaire.

  • Bruce lit  

    Moi j’aime quand les contributeurs mettent un peu d’eux mêmes dans leurs articles et font des dédicaces.
    J’aime la gentillesse en tant que qualité principale chez l’autre.
    J’aime les enfants.
    Et j’adore de plus en plus les mangas. Je suis actuellement sur MW de Tezuka qui est d’ores et déjà l’un des trucs le plus malsain que j’ai jamais lu.
    Je vais donc en-quêter sur cette Yotsuba.

  • Matt  

    Je ne connais pas du tout mais ça a l’air mignon.
    J’ai bien aimé l’intro pour contrer tous les « anti-mangas »^^

    Après, est-ce que ça ne parlerait pas davantage aux jeunes parents ce manga ?

    • Bruce lit  

      Oui l’intro est fantastique Eddy !

      • Eddy Vanleffe  

        On sent le gars qui a passé sa vie à se justifier de ses goûts hein? 🙂
        Merci encore pour les gentillesses dans vos commentaires

        @Matt
        je ne sais pas si ça s’adresse aux parent, c’est l’angle que j’ai choisi mais…
        c’est une ado qui nous l’a conseillé à ma femme et moi, on n’avait pas encore Oriane à l’époque. on l’a conseillé à d’autres ados et ça a toujours marché…
        je pense qu’on peut dire que c’est tous publics mais au sens noble du terme….

        Je crois que Kurokawa vient de rééditer les premiers tomes parce que j’en vois plein tout à coup….

    • Présence  

      Pour ce qui est de mon expérience de lecture, j’ai lu Yotsuba avec mes enfants ayant une dizaine d’années Je ne les ai pas retrouvés dans le personnage Comme le dit Eddy, on est désarmé devant Yotsuba, alors que devant ses enfants on sait qu’on se fait avoir 🙂

  • JP Nguyen  

    Quel enthousiasme dans cette chronique !
    Je ne connaissais pas du tout. Le dessin du visage de la petiote est quand même sacrément simplifié, ça ne m’aurait jamais attiré dans les rayonnages d’une bibli.. Désormais, si je tombais dessus, je m’y essaierais forcément…

    Je te rejoins sur la capacité des japonais à saisir la beauté de certains instants dans leurs animes.
    « l’émotion tranquille de tranches de vies transcendant une banalité passée au filtre de la sérénité » : c’est très joliment dit !

    • Jyrille  

      Ah ah je n’avais pas vu que tu as cité exactement le même extrait que moi JP !

  • Jyrille  

    ASCII Media Works : une édition anciennement éditeurs informatiques ?

    Merci beaucoup Eddy, je ne connaissais pas du tout ce manga même si j’ai déjà vu quelques images par-ci par-là, je découvre avec bonheur ! Dès le début de ma lecture, j’ai pensé au Petit Nicolas que tu cites toi-même plus loin. Ce côté feelgood me rappelle aussi CHI, le manga dans le sens de lecture européen avec un petit chat, qui est une excellente bd pour toutes et tous (à la maison, à part ma femme, on l’a tous lu. La série s’est terminée en France fin 2015).

    « l’émotion tranquille de tranches de vies transcendant une banalité passée au filtre de la sérénité » Superbe tournure de phrase !

    Je ne connaissais pas le terme « zazen ». Merci pour la conclusion qui donne définitivement envie !

    La BO : j’ai l’impression d’avoir entendu Brel chanter cette chanson… il faut que je vérifie. Quoiqu’il arrive, super titre.

  • Bruce lit  

    Alors j’ai lu ça hier. C’est bien, simple, gentil. Je parle du premier volume que je me suis trouvé en occaz’.
    Les gags sont assez inégaux autant la partie de la chasse à la cigale est pas folichonne, autant Fuka coincée dans les toilettes de Yotsuba m’a fait m’esclaffer.
    C’est plaisant, pas passionnant, mais plaisant. Je suis tout de même obligé de continuer la série par ce que Luna s’en est emparée et a lu pour la première fois un manga à l’envers. Elle a tellement aimé le gag de Yotsuba s’endormant dans un lit CAstorama qu’elle m’en a parlé toute la soirée et l’a lu à son petit frère.
    L’histoire commence à décoller en fin de volume.
    Merci Eddy.

Répondre à Jyrille Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *