BILLY SUR ETAGERE – TOP 10 BILLY JOEL

BILLY SUR ETAGERE – TOP 10 BILLY JOEL

Une interprétation à quatre mains par TORNADO

et JP NGUYEN

Amuse-toi : Range toi-même tes disques de Billy sur une étagère Ikéa !

Intro JP : Sur une Terre Parallèle de DC Comics, BillyDjo El pourrait être le frère de Kal El de Krypton, ayant acquis des pouvoirs différents suite à son exposition à notre soleil jaune faisant de lui, non pas Superman, mais Piano Man.

Dans notre continuum temporel, c’est le surnom qu’a acquis William Martin Joel, né à New York en 1949. Pianiste, chanteur, auteur et compositeur, il a produit l’essentiel de ses tubes dans les années 70 et 80. Pour ma part, je l’ai découvert dans les années 90 grâce à une vieille cassette audio léguée par ma sœur, qui était passée aux Cds… Pour ma contribution à ce top, je taperais dans les morceaux de sa discographie qui, pour une raison ou une autre, ont une résonance particulière avec mon histoire personnelle, en prenant soin de ne point trop vous saouler avec MY LIFE (oui, l’insertion en loucedé de titres supplémentaires est une figure imposée des Top10 du blog). De façon totalement involontaire (si,si, en toute honnêteté), j’ai laissé les seventies à mon compère pour taper dans les années 80-90. Je ramènerai parfois mon grain de sel sur sa sélection, via des annotations préfixées « NdJP ».

Intro TORNADO : Quand j’étais au lycée, j’étais entouré de punks et je m’évadais avec Pink Floyd dès qu’ils avaient le dos tourné. Un jour, je me suis retrouvé, à l’occasion d’un festival de BD, dans la voiture d’un type un peu plus vieux, la vingtaine, un copain d’un copain. Il passait une cassette et j’accrochais direct en découvrant une feelgood-music qui me faisait soudain prendre conscience qu’il y avait tout un monde entre les deux extrêmes de la planète rock (les punks et Pink Floyd). Je demandais ce que c’était. C’était Billy Joel.

Comme JP, ça a commencé avec une cassette. Mais je ne me rappelle plus ce qu’il passait dessus. C’est plus tard que j’ai tout repris à zéro pour découvrir la discographie du bonhomme. Je vais donc choisir dans ce que je préfère, c’est-à-dire comme d’hab‘, les années 70… (mais je rebondirai sur les annotations de JP et mettrai mon grain de sel également !)

Attention ! spoiler : Ce TOP 10 ne vous proposera aucun des tubes les plus connus de celui qui chante New-York comme Woody Allen la met en images. Pas de HONESTY, ni de JUST THE WAY YOU ARE, MY LIFE ou UPTOWN GIRL.

10 – THE RIVER OF DREAMS par JP

Commençons par la fin. Ce morceau, je l’entendais sur la FM dans les années 90. Ce titre est la huitième piste des dix qui composent l’album RIVER OF DREAMS, sorti en 1993, et c’est le dernier hit de Billy Joel. Par la suite, il se produisit encore en concert (dont des tournées « Face to face » en duo avec Elton John, entre 1994 et 2009) mais ne sortit plus aucun nouveau titre.

THE RIVER OF DREAMS est assez différent des morceaux produits par Billy Joel dans les années 70-80. Même si le piano a forcément sa place dans l’orchestration, le premier son qu’on entend est celui de percussions et vocalement, le chanteur partage la vedette avec des choristes de gospel. A chaque fois qu’elle passait à la radio, cette chanson me donnait la patate, avec l’impression d’être transporté instantanément dans une célébration de messe à Harlem… Pour autant, on n’est pas dans un chant purement religieux, puisque les paroles abordent la spiritualité sous l’angle d’une foi perdue et impossible à retrouver…

In the middle of the night
I go walking in my sleep
From the mountains of faith
To the river so deep
I must be looking for something
Something sacred I lost
But the river is wide
And it’s too hard to cross

9 – MOVIN’ OUT (ANTHONY’S SONG) par Tornado

Billy Joel occupe une place à part dans l’histoire du rock. Concrètement, lorsqu’un rocker veut faire le mariole et paraître crédible aux yeux des puristes, il ne va pas afficher un album de Joel. Mais ce dernier, qui a toujours claironné que son idole absolue était Dylan (alors qu’il a la voix de Mc Cartney !), semble jouir d’un certain respect sur la planète rock (tout comme Elton John avant la fin des 70’s). Il a, certes, surtout produit du rock commercial et même du softrock, mais avec un talent d’auteur et de compositeur qui lui aura valu une autorité indéniable.

Car la recette de l’artiste force l’admiration : Un jeu de piano élégant et souvent mis au premier plan (comme chez Elton John, justement, ou Tori Amos, Michel Berger et une autre de mes idoles, le trop souvent ignoré et pourtant génial Paul Williams !), une grille d’accords irréprochable, des mélodies accrocheuses à la pelle et des textes ciselés avec une incontestable finesse et un maximum de caractère. En bref, le talent, quoi.

Oh ! Et puisqu’on parle de rock, Billy Joel ce n’est pas que du slow. On commence avec le titre d’intro de son album le plus connu (THE STRANGER) : plutôt rock, limite glam. Avec une touche de jazz, certes, mais ça c’est justement sa signature. Et c’est bourré de personnalité.

NdJP : Au niveau personnalité, il y a notamment un effet d’écho après les paroles « Heart attack (ack, ack, ack… » qui évoque un disque rayé et pourtant, ça fonctionne !

NdT : La première fois que j’ai écouté l’album idoine, j’ai immédiatement accroché sur cette chanson (c’est la première piste). Justement à cause de cet effet-là, surprenant et original, sans même chercher à quoi ça correspondait. Comme quoi ça marche très bien, effectivement !

8 – AND SO IT GOES par JP

C’est le dixième et dernier titre de l’album STORM FRONT, sorti en 1989. Je ne l’ai découvert que très récemment mais je l’ai mis dans ce top car je trouve qu’il symbolise bien une certaine facette de Billy Joel : du piano et de la voix pour raconter une histoire de cœur brisé. En interview, l’artiste lui-même aurait cité ce titre comme faisant partie de ses préférés, même s’il n’a pas connu un grand succès commercial. Inspiré par BARBARA ALLEN, une ballade écossaise, Billy Joel en a repris la structure régulière, ce qui, de mon point de vue, la rend assez facile d’accès.

En fait, la chanson fut écrite en 1983, à l’époque où Billy Joel, alors âgé de 34 ans, voyait se terminer sa brève idylle avec le mannequin de 19 ans Elle MacPherson…

And every time I’ve held a rose
It seems I only felt the thorns
And so it goes, and so it goes
And so will you soon I suppose

NdT : Ah ! Bien joué. Quand je me suis mis à la discographie de Billy Joel, je me suis arrêté après 52nd STREET, que je trouvais déjà limite au niveau du son, car je ne suis pas très fan de la pop aseptisée des années 80 en général et de ce qu’en ont fait les artistes qui ont brillé dans les années 70 en particulier. Je n’ai donc pas poussé jusqu’en 1989. Et on dirait que j’ai eu tort…
Très belle chanson simple.

7 – CAPTAIN JACK par Tornado

C’est en 1973, avec l’album PIANO MAN, que la carrière de Billy Joel décolle. Faut dire que la galette envoie du très lourd avec le titre éponyme, hommage à Dylan et emblème autobiographique que Joel chantera toute sa carrière en fin de concert (à égalité avec VIENNA, dont on parle plus bas), la ballade IF I ONLY HAD THE WORDS (TO TELL YOU) qui inaugure la série de slows briseurs de cœurs qui le rendra célèbre, et enfin deux compositions épiques aux arrangements ambitieux : THE BALLAD OF BILLY THE KID (tout est dit dans le titre) et un CAPTAIN JACK narrant le sinistre planning d’un dealer.

Je suis personnellement dingue de CAPTAIN JACK, que je considère comme un sommet de la discographie du new-yorkais et une vacherie de chef d’œuvre de l’espace. Nom de dieu !
Un idéal de rock pour moi : Classe, inspiré, intense et infiniment musical.

NdJP : Merci pour la découverte. Billy Joel raconte souvent des histoires dans ses chansons. Ici, on a un tableau saisissant d’une jeunesse à la dérive (comme après la chute du mouvement hippie), avec des paroles évoquant clairement la masturbation et la consommation de drogue !

NdT : Oui. Ce second album fait partie de la période californienne du chanteur, obligé de s’expatrier pour lancer sa carrière. L‘endroit parfait pour croiser la jeunesse hippie alors en pleine déconfiture…

6 – GOODNIGHT SAIGON par JP

Je suis né à Saigon (rebaptisée Ho-Chi-Minh Ville) après la guerre du Vietnam. Pendant longtemps, tout item culturel qui citait cet événement historique attisait ma curiosité. Cette chanson était sur la fameuse cassette audio mentionnée en début d’article. Sur ce titre enregistré en 1982 et sorti en 1983 dans l’album THE NYLON CURTAIN, Billy Joel évoque le point de vue des Marines américains, depuis leur entraînement sur Parris Island à leur arrivée sur le front. Parsemé de détails historiques sur le quotidien des soldats engagés en Vietnam, ce titre célèbre leur esprit de camaraderie, la solidarité dont ils faisaient preuve sur la ligne de front. Toutefois, une interprétation de certaines paroles pourrait aussi laisser entrevoir l’évocation du camp communiste (Charlie) ainsi que le questionnement sur la justesse de la cause défendue…

Le résultat est un exercice d’équilibriste célébrant les soldats mais pas la guerre…

Remember Charlie
Remember Baker
They left their childhood
On every acre
And who was wrong?
And who was right?
It didn’t matter in the thick of the fight

NdT : Ton attachement à cette chanson est forcément touchant. Je pense qu’on trouve-là une piste pour comprendre ton rapport avec la music pop : Il faut qu’il y ait un rapport organique avec la découverte de chaque chanson, on dirait (à la différence d’un quidam comme moi qui s’intéresse avant tout à la musique pour elle-même).

5 – STREETLIFE SERENADER par Tornado

Voilà un team-up où les deux parties sont très complémentaires puisque, comme je l’ai écrit plus haut, je n’écoute que la partie 70’s de la discographie de Billy Joel. Soit les albums COLD SPRING HARBOR (1971), PIANO MAN (1973), STREETLIFE SERENADE (1974), TURNSTILES (1976), THE STRANGER (1977) et 52nd STREET (1978).

Mon troisième choix se portera sur une chanson de STREETLIFE SERENADE et elle s’intitule… STREETLIFE SERENADER ! Si elle commence comme un slow à la Billy Joel, elle monte en puissance très vite avec un refrain absolument sublime lui-même décliné en crescendo lyrique. Ici encore, c’est toute la pop que j’aime : Mélodie, harmonie, arrangements. C’est à la fois simple et sophistiqué, élégant et intense, des moments de respiration et des climax habités. Quand j’y pense, cette chanson est le modèle sur lequel je base tous mes goûts musicaux. Trop fort ce type.

4 – AN INNOCENT MAN par JP

C’est la deuxième piste de l’album du même nom, sorti en 1983 : un concept-album où Billy Joel a voulu rendre hommage à la musique de son adolescence. Pour ce morceau, c’est le style de Ben E King et des Drifters que le Piano-Man a souhaité décliner à sa façon (car ce n’est pas un album de reprises, toutes les chansons sont écrites par Joel).

Le choix de cette chanson s’est fait pendant la gestation de ce top, en dialogue avec Tornado. Je pensais mettre THE STRANGER pour son formidable passage sifflé mais je n’avais pas grand-chose à dire sur le reste alors je suis reparti farfouiller dans la disco de Billy et AN INNOCENT MAN m’a bien plu, avec ses paroles évoquant les difficultés de communication et le passif qu’on peut accumuler dans une vie…

Some people stay far away from the door
If there’s a chance of it opening up
They hear a voice in the hall outside
And hope that it just passes by
Some people live with the fear of a touch
And the anger of having been a fool

NdT : J’avais essayé cet album et je n’avais pas accroché à cause du son 80’s. Je pense que le contraste avec les albums des 70’s dont j’étais coutumier, était trop brutal. Avec le recul c’est pas mal du tout ! Bonne idée que ce team-up !

3 – THE STRANGER par Tornado

THE STRANGER est l’album de Billy Joel qui a connu le plus de succès, avec moult tubes au compteur (le suivant, pourtant plus commercial (remember MY LIFE et HONESTY), ne fera pas mieux).

Si THE STRANGER contient deux slows emblématiques du chanteur, SHE’S ALWAYS A WOMAN et surtout JUST THE WAY YOU ARE, à sa décharge (et bien que, personnellement, je les adore tous ces slows de Billy Joel, qui sont avant tout les ballades dépouillées d’un songwriter exceptionnel), le chanteur n’en voulait pas et souhaitait écarter JUST THE WAY YOU ARE, qui lui fut imposé et devint, au final, le plus grand succès de sa carrière…

Ce tube planétaire ne devrait pourtant pas faire de l’ombre aux autres classiques qui se bousculent au menu de l’album, et notamment l’un de ses titres les plus réussis, l’irrésistible THE STRANGER. Ce chef d’œuvre se paye le luxe d’aligner une intro au piano inspirée, une mélodie sifflée, mélancolique et imparable (au début et à la fin), un texte magnifique, un couplet rock d’enfer et un refrain qui achève sa génitrice ! Et l’on se dit que les Beatles n’auraient rien trouvé à y redire. Le passage sifflé est si réussi qu’il réapparait sur le final de l’album, en conclusion du tout aussi beau EVERYBODY HAS A DREAM.

THE STRANGER est à l’humble avis de votre serviteur le meilleur disque de son auteur, en tout cas une excellente porte d’entrée à son univers. Notons qu’il y a quatre chansons de l’album sélectionnées dans cet article. l’ami JP va d’ailleurs faire une entorse à l’architecture de ce TOP10, en revenant lui-même dans les seventies pas plus tard que juste après…

2 – VIENNA par JP

Celle-là, je l’ai découverte par hasard sur smartphone, lors d’un trajet en transports en commun. Je ne sais pas pourquoi, elle m’a tout de suite parlé. Pourtant, le texte interpelle un jeune individu trop pressé de faire ses preuves dans la vie. Il est invité à ralentir, sous faute de brûler sa chandelle prématurément. Rendant visite en Autriche à son père qu’il n’avait plus vu depuis des années, Billy Joel avait eu une conversation au sujet d’une personne âgée qui continuait à travailler. Loin de moi l’idée de le suspecter d’être un suppôt du MEDEF, la vision de Joel étant que toute la vie valait d’être vécue, les jeunes comme les moins jeunes années. « Vienna », c’est donc la métaphore d’une certaine idée de la maturité tout comme une invitation à profiter de l’existence plutôt que de perdre sa vie à la gagner.

A la fin de ses concerts, pour le rappel, Billy Joel demande au public de choisir entre deux chansons. Et souvent, VIENNA gagne à l’applaudimètre…

And you know that when the truth is told
That you can get what you want or you can just get old
You’re gonna kick off before you even get halfway through (oooh)
Why don’t you realize… Vienna waits for you?

NdT : Excellent choix, cher confrère. Tu attires mon attention sur les paroles, que je n’avais pas explorées plus que ça. Merci beaucoup.

1 – ANGRY YOUNG MAN par Tornado

On termine avec l’un des titres emblématiques de Billy Joel (issu de l’album TURNSTILES), qui le met bien en valeur lors des concerts, où il peut laisser libre cours à son talent de pianiste. Non seulement la chanson illustre bien le cynisme et la verve caustique de son auteur au niveau des paroles, mais elle rivalise également avec tout le gratin du rock virtuose du milieu des 70’s.

Il y a un peu de tout ici, du glam, du prog, du jazz, mais surtout du rock. Dans ma discothèque idéale, je range ça à côté de FUNERAL FOR A FRIEND/LOVE LIES BLEEDING d’Elton John, WIDTH OF A CIRCLE de Bowie et l’album CRYME OF THE CENTURY de Supertramp.

J’ai choisi cet extrait live qui réunit la formation immuable qui a fidèlement accompagné Billy Joel sur la partie la plus glorieuse de sa discographie.

NdJP : Mazette, quelle énergie au piano pour le début du morceau !

NdT : Mais oui ! Les rockers puristes se moquent régulièrement du softrock. C’est une idée ridicule que de croire qu’il y a un genre au-dessus des autres. Il y a des artistes majeurs dans tous les genres. Même dans la musique d’ascenseur !

Billydjo El, vu par JP

En guise de titre bonus pour clore ce Top10 réalisé en duo, nos deux rédacteurs ont choisi un petit clin d’oeil à leur première rencontre IRL, avec SCENES FROM AN ITALIAN RESTAURANT. Bon, c’était dans une pizzeria du sud de la France et non pas dans un italien de Big Apple mais vous n’allez pas nous en faire une mozzarella !

A bottle of red, a bottle of white
It all depends upon your appetite
I’ll meet you any time you want
In our Italian Restaurant

45 comments

  • Surfer  

    Salut,

    Un top ten dédié à Billy Joel ! Ça s’arrose… A bottle of white, a bottle of red…Santé les gars 😉

    Je pensais connaître l’essentiel de sa discographie et, ô surprise, je découvre 2 titres : ANGRY YOUG MAN et STREETLIFE SERENADE !
    La longue intro du dernier sus-cité démontre effectivement la virtuosité pianistique du gus !
    Ce morceau a beaucoup de similitude avec une partie musicale de A SCÈNES FROM AN ITALIAN RESTAURANT qui est mon titre préféré de l’artiste 👍. Je suis d’ailleurs étonné que ce chef d’œuvre ne figure pas dans votre top ten respectif 😧. Il est juste mentionné en fin d’article ☹️.

    Sinon, la musique de Billy Joel m’a toujours accompagné. Et ce, depuis ma plus tendre enfance. Quelques uns de ses disques ont précieusement traversé les âges avec moi.👍
    Je possède encore 4 albums de l’artiste en vinyle ( pressage original).

    THE STRANGER
    52nd STREET
    GLASS HOUSES
    AN INNOCENT MAN

    et une anthologie en CDs qui regroupe une cinquantaine de ces titres.

    Billy Joel est un vrai musicien ! Il faut le crier haut et fort ! Il vient de la musique classique !
    Malheureusement critiqué / attaqué par les puristes du rock. ( il l’explique d’ailleurs dans MY LIFE).
    Il aura fallu qu’il sorte l’album GLASS HOUSES qui pour le coup prend un vrai tournant Rock pour mettre tout le monde d’accord 😬.
    La pochette est d’ailleurs explicite. En blouson noir, un pavé à la main il va briser de rage une baie vitrée 😀😀😀.
    Le monde aura enfin compris que Joel est un musicien hors pair, un génie qui sait tout jouer !
    Il confirmera d’ailleurs avec l’album AN INNOCENT MAN qui est un hommage aux fondements de la musique américaine et par extension occidentale !
    Il passe en revue tous les genres fondateurs avec des compositions originales !
    CARRELESS TALK l’hommage à Sam Cooke est une merveille 👍.

    • zen arcade  

      « Billy Joel est un vrai musicien ! Il faut le crier haut et fort ! Il vient de la musique classique ! »

      Ca, c’est le genre de phrase qui me fait toujours un peu sourire.
      Comme si venir de la musique classique suffisait à asseoir une respectabilité qui serait contestée. « Venir » de la musique classique ne garantit rien.
      Sinon, c’est quoi un vrai musicien par rapport à un faux musicien?

      • Surfer  

        Salut Zen,

        Venir de la musique classique permet simplement d’acquérir certaines bases ! Que cela te fasse sourire ou pas c’est un fait !

        Un vrai musicien c’est quelqu’un qui maîtrise parfaitement un instrument( dans ce cas précis le piano). À la différence avec un Punk qui base tout sur l’énergie et qui sait à peine aligner 3 accords de guitare

        • Surfer  

          Sans George Martin qui vient aussi de la musique classique, les Beatles n’auraient pas eu l’impact révolutionnaire sur la musique et le rock en particulier

          CQFD

        • zen arcade  

          « Venir de la musique classique permet simplement d’acquérir certaines bases ! Que cela te fasse sourire ou pas c’est un fait ! »

          Je n’ai pas dit le contraire.
          J’ai dit que ça ne garantissait rien.

          « Un vrai musicien c’est quelqu’un qui maîtrise parfaitement un instrument( dans ce cas précis le piano). À la différence avec un Punk qui base tout sur l’énergie et qui sait à peine aligner 3 accords de guitare »

          Le rock a cela de spécifique par rapport à d’autres types de musique comme par exemple le classique que la virtuosité n’y est pas nécessairement un pré-requis indispensable.

          • Surfer  

            « Je n’ai pas dit le contraire.
            J’ai dit que ça ne garantissait rien. »

            Pourquoi ce que je dis te fait rire alors !

            « Le rock a cela de spécifique par rapport à d’autres types de musique comme par exemple le classique que la virtuosité n’y est pas nécessairement un pré-requis indispensable. »

            Un certain rock oui…Pas forcément de lui que j’apprécie le plus !

          • Surfer  

            Pas forcément celui *

          • Surfer  

            Sinon, oui je te l’accorde rien ne garantie jamais rien: C’est pas parce que je connais bien le code de la route et que je maîtrise bien ma bagnole qu’un putain de chauffard ne viendra jamais me percuter☹️

          • zen arcade  

            Je vais dériver sur autre chose mais quand tu dis « Il vient du classique » en donnant à un artiste rock une légitimité supplémentaire parce que, attention, roulement de tambour, c’est un vrai musicien, ça me fait aussi tiquer parce que, souvent, les gens qui viennent mettre du classique ou du jazz dans le rock, c’est rarement ma tasse de thé.
            Si je veux écouter du jazz, j’écoute du jazz, pas du rock avec du jazz.
            Si je veux écouter du classique, j’écoute du classique, pas du rock avec du classique.
            Et si je veux écouter du rock, ben… j’écoute du rock.
            Bon, c’est volontairement très réducteur parce que je pourrais trouver moi-même des tas de contre-exemples qui vont à l’encontre de ce que je viens d’écrire mais, à la grosse louche, on comprend ce que je veux dire.
            Tout ça pour dire que je préfère écouter du Schubert que du Billy Joel. 🙂 Et que, dans le même temps, je préfère aussi écouter un groupe punk que Billy Joel.

          • Surfer  

            Ah ben voilà une argumentation qui tient la route… Tu as le droit d’aimer et d’apprécier ce ce que tu veux. Tous les goûts son dans la nature et encore heureux que l’on soient tous différents. Je prône la diversité à tous les niveaux et à fortiori dans la musique.

            J’ai aussi mes sales goûts.😀 et je ne suis pas contre le mélange des genres😀

            Par contre ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit
            Un artiste qui vient du classique n’a de légitimité supplémentaire ! On est d’accord !😉

          • Surfer  

            En gros ce que je voulais dire avec venir du classique (ou du jazz et tu as bien fait de l’évoquer ) est toujours un plus pour celui qui veut faire de la musique. Quelqu’un qui a ces bases a un certain bagage théorique et sera plus à même de composer des mélodies complexes.

            C’est ce que je recherche dans la musique.

            Le reproche que l’on faisait à Billy Joel était de faire un rock gentillet et ça lui cassait les couilles.
            Il a démontré avec sa musique qu’il pouvait tout jouer Allant du classique en passant par le jazz et le rock le plus endiablé.

            Désolé mais j’ai du mal à entendre que l’on dénigre ( et tu n’est pas visé, je parle de manière générale ) quelqu’un qui a du talent et Billy Joel en a assurément 😉

          • zen arcade  

            « Désolé mais j’ai du mal à entendre que l’on dénigre ( et tu n’est pas visé, je parle de manière générale ) quelqu’un qui a du talent et Billy Joel en a assurément  »

            Je peux très bien comprendre (on est tous un peu comme ça quand des artistes qui nous touchent et qu’on estime très talentueux sont dénigrés) mais, ceci dit, je trouve assez sain que l’histoire du rock (et d’ailleurs l’histoire de l’art en général) laisse place à des clashs esthétiques et des querelles critiques violents
            De toute façon, l’histoire finit toujours par replacer chacun à sa place et dans son contexte.
            Et les gens de bonne compagnie comme ceux qu’on trouve ici ont il me semble des goûts marqués mais aussi la bouteille nécessaire pour avoir compris qu’ils ne sont pas les uniques dépositaires d’un bon goût autoproclamé. On peut discuter en respectant les goûts de chacun et c’est ce que j’apprécie ici.
            Il n’est pas question ici de faire du relativisme, je ne pense pas que tout se vaille, mais plutôt d’accepter que personne ne peut aimer tout ce qui a de la valeur, que ce n’est même pas souhaitable, que des grandes oeuvres nous échappent et nous échapperont toujours alors qu’elles s’inscrivent naturellement chez d’autres.
            Quand j’écoute le Captain Jack proposé par Tornado, je vois bien que ce truc a de la valeur et que donc c’est dommage que ça ne me touche pas, mais c’est comme ça.

  • zen arcade  

    Très bonne idée que ce top d’un artiste que je n’ai jamais eu envie de découvrir. Merci de m’en fournir l’occasion au travers de cette sélection.
    Mais bon, on va pas se mentir, sans réelle surprise, ça tape assez loin de ce que j’aime.
    J’ai écouté l’ensemble des propositions (c’est la moindre des politesses par rapport au temps et à l’investissement des rédacteurs) mais c’est quand même loin de ce qui m’attire et m’intéresse dans la musique pop-rock.
    Ceci dit, je suis heureux d’avoir pu écouter les morceaux 70’s sélectionnés ici, clairement très au-dessus de sa production 80’s (que je trouve assez atroce).
    J’avais tendance, dans mon ignorance de la discographie de Billy Joel, à le réduire à la scie insupportable « Uptown girl » mais c’était (évidemment) une erreur et des morceaux comme Captain Jack, même s’ils ne rentrent pas dans ce qui m’attire me paraissent être objectivement de grands morceaux.
    Par contre, les 80’s n’ont pas été tendre avec lui, ce que confirment aussi les choix de ce top. Mais c’est un constat assez général pour tous les artistes qui étaient au top dans les 70’s. Les années 80 appartiennent aux artistes des années 80.

    Tornado : « Les rockers puristes se moquent régulièrement du softrock. C’est une idée ridicule que de croire qu’il y a un genre au-dessus des autres. Il y a des artistes majeurs dans tous les genres.  »

    Oui.

  • JB  

    Ignare en musique, je ne connais Billy Joel que par ses titres les plus célèbres. Uptown Girl, bien entendu ; Pressure, pour avoir servi de générique de l’émission Génies en herbe ; We didn’t start the fire, pratiquement devenu un meme Internet ; ou encore l’inévitable doux-amer Piano Man. Bref, une playlist que je vais me passer ce week end. Merci pour les découvertes !

  • Bruce lit  

    Ma foi, pourquoi pas…
    HONESTY er RIVER DREAMS constituent un crime de lèse-tympans et jamais je ne suis intéressé à ce mec. Mais je sais qu’un journaliste « élitiste » comme Alister est très fan (il a d’ailleurs liké l’article sur FB).
    J’ai tout écouté avec vos commentaires et c’est pas mal. Même très bien, effectivement un mix harmonieux dans ce que Paul Macca (voix) et Elton John (diction) ont fait de mieux. Je pourrais écouter un album chez un album ou dans un lieu public sans fuir comme si c’était du Bjork, du reggae ou de la zumba.
    Je peux comprendre que l’on puisse rechercher en musique autre chose que des histoires sordides. Je retiens quand même la chanson qui parle de masturbation.
    Content de te revoir dessiner JP.

    Ps : Tornado est en net progrès, il n’a employé le terme élite rock que 2 fois 😉

  • JP Nguyen  

    J’étais très content de concrétiser ce projet d’article que j’avais évoqué depuis quelques temps avec Tornado, avec qui l’exercice d’écriture a encore été très fluide et agréable.
    Pour ceux qui ne connaissaient pas, merci d’avoir tenté l’écoute !

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour.

    super article. J’ai beaucoup aimé sa construction, vos punch-line ainsi que vos échanges à base de Nd. Comme quoi même sur des team up top 10 on peut continuer à surprendre.
    Content de voir les multiples liens (49, 3 exactement, j’ai bien compté)… et puis une dernière prestation, allez que diable. Halte à ce boss qui veut nous enfermer dans un banal top 10.

    Ah je n’ai pas encore parlé musique…. Et bien je crois que c’est la première fois que j’entends parler de Billy Joel. Après vérification , nombre de ces tubes ont bien été repris dans des films américains.

    Je préfère ses morceaux des années 70. Mais il me faudra une nouvelle écoute. Je ne me vois pas acheter cela, à part peut être THE STRANGER ? Je vois le pianiste derrière l’artiste mais c’est un peut trop passe partout pour moi (pas fan d’Elton John par exemple).

    Je vois que les morceaux sont plus long que la moyenne pop.

    Merci pour la lecture qui fut un véritable plaisir. Vous avez le verbe haut. J’apprécie.

    Good job et super dessin de PIANO MAN (d’ailleurs il y a une biographie qui doit sortir sur les écrans)

  • Tornado  

    Bon je passe vite fait. Je suis à Lyon ce soir avec mes potes (Bruce, Présence et Patrick connaissent). On a improvisé ça pour la St Patrick et là on est dans un pub où il y a un concert, la chanteuse étant un clone étonnant de Patty Smith ! Désolé JP, ce sera trop ric-rac pour se voir mais notre teamup du jour contrebalance la frustration !
    Merci pour les retours sur l’article. Je reviendrai y voir à tête reposée 😘

  • Présence  

    J’avoue tout : j’ai un best of de Billy Joel dans ma CDthèque : The essentiel Billy Joel (2 CD) que j’ai du mal à écouter en entier. Le contenu correspond à cette liste :

    discogs.com/fr/master/283737-Billy-Joel-The-Ultimate-Collection

    Par rapport à ce Top10, il contient 10 The river of dreams, 9 Movin’ out, 6 Goodnight Saigon, 5 Streetlife Serenader, 4 An innocent man, soit 5 titres sur les 10 proposés.

    J’ai beaucoup aimé découvrir votre histoire personnelle avec chaque morceau, ou le sens auquel vous vous êtes attaché, avec une mention spéciale pour Goodnight Saigon et pour Angry young man.

    Allez hop ! Je me ressors direct ma compilation et je l’écoute pour continuer le plaisir de cet article.

  • Eddy Vanleffe  

    j’ai écouté et c’est très agréable, très film américain. Je préfère les chansons issue des années 70 à cause de ce son si reconnaissable que j’adore chez lui comme chez Supertramp ou d’autre popeux de l’époque.
    Bon pour la discussion entre le vrai ou faux rock, l’âme, la musique intègre, vous savez ce que j’en pense… (spoiler; Bullshit que tout cela!^^)
    Perso je préfère les musiciens qui savent jouer de leurs instrument plutôt que ceux qui hurlent après s’être coincé une couille entre les 5e et 6e cordes de leur gratte!

    Angry Young man est top!

  • Tornado  

    @Bruce : Tornado est en net progrès, il n’a employé le terme élite rock que 2 fois 😉
    C’est sans aucun doute grâce à toi ! 🙂

    Contrairement à Zen, avec qui on a manifestement les goûts en totale opposition en termes de musique, je suis tout le contraire du puriste qui va vouloir écouter du rock pour du rock, du jazz pour du jazz, etc. Au contraire, je suis naturellement attiré par les musiques qui fonctionnent sur la fusion des genres. Je prépare un article sur le sujet d’ailleurs (désolé d’avance 😅).

    • zen arcade  

      J’aimbe bien l’idée de métissages entre diverses formes musicales. Et des formes très riches comme le jazz par exemple me semblent tout à fait capables d’absorber des influences extérieures très diverses.
      Pour ce qui est du rock, j’en suis beaucoup moins convaincu. Je trouve que le rock, pour ce que j’en attends en tout cas, n’a rien à gagner à tenter de se rapprocher de formes musicales comme le jazz ou le classique et à s’y diluer en perdant ce qui fait sa force et son intérêt à mes yeux.
      Je suis cependant beaucoup moins tranché pour des productions qui lorgnent plus du côté de la pop que du rock.

      • Eddy Vanleffe  

        Moi j’aime bien le folk rock, voir même le techno-rock…
        Il y a aussi ces tentative d’opéra rock qui donne parfois de bonnes choses…

        • Tornado  

          Et oui, ça reste une appréciation plus ou moins puriste. Personnellement, le rock pur et dur, le rockabilly, le garage-rock et le surf-rock puis ensuite le punk, je déteste tout en bloc. De toute mon âme. Si le rock ce n’était que ça, je n’en écouterais jamais et je le mettrais dans le même sac que le rap.

          • Eddy Vanleffe  

            Depuis un certain temps, je renonce à toute analyse musicale…
            J’aime ce que j’aime…
            quand je me sens bien en écoutant telle ou telle chanson, je soupire comme un cachalot quand on vient de démonter le truc en parlant de « manque de feeling », ou d’arrangements boursouflé » ou encore c’est trop « rive gauche » …
            J’ai moi même mes limites, mais je ne les stigmatise pas.
            Je me souviens d’une vieille interview dans BEST ou ROCK SPIRIT d’un groupe appelé THE AUTEURS, les mecs croyaient marcher sur l’eau, méprisait un peu tout ce qui vendait plus 10 CDS… et je les ai trouvé ridicules de bout en bout, pas humbles…
            Ce fut pire quand je les ai entendu…bon ben… c’était de la brit-pop… je trouvais ça vraiment très odieux… pas mauvais..juste odieux!

          • zen arcade  

            Dans le hip-hop, c’est comme dans tout, au milieu des bouses, y a aussi des tas de choses très très bien et même un paquet de chefs d’oeuvre.

  • Jyrille  

    Ah, un top qui arrive bien car je ne connais pas du tout Billy Joel. Je n’ai jamais écouté un seul de ses albums. Pour tout dire, là où j’ai plus entendu le monsieur, c’est dans THE BOYS… Mais je dois avouer que je suis fan inconditionnel de UPTOWN GIRL. J’adore ce titre, il me fout toujours la pêche. Par contre JUST THE WAY YOU ARE c’est pas du tout ma came, c’est même le contraire.

    Déjà, je salue le titre. Super idée.

    The River of Dreams : ah je la connaissais en fait. Sympa, on dirait une BO de film amusant. Par contre je n’en ai aucun besoin, il se repassera trente ans avant que je la réécoute.

    Movin’ Out : « avec un talent d’auteur et de compositeur qui lui aura valu une autorité indéniable » C’est clair, dire le contraire serait de la mauvaise foi. Donc ici ouais, ça sonne glam. Je ne connaissais pas, c’est sympa.

    And So It Goes : joli mais pas pour moi. Je m’ennuie immédiatement.

    Captain Jack : on sent pas mal l’influence de Elton John non ? Et dans la voix, celle de Dylan en effet. Merci pour la découverte, très bon titre.

    Goodnight Saigon : ce qui fait plaisir, en plus de découvrir des chansons et un artiste, dans ce type d’article, c’est aussi le passé et les sentiments de chacuns. Merci JP pour le partage. Je rejoins Tornado, car moi-même je m’intéresse plus à la musicalité qu’aux paroles en général (mais pas toujours). Bon titre sinon, encore une chouette découverte.

    Streetlife Serenader : je sens l’ombre de Elton John aussi ici, donc c’est bien, c’est sympa, mais pas du tout ce que je préfère en musique. Là je sens trop les années 70 et ce petit côté rock sudiste.

    An Innocent Man : pas du tout accroché. Et elle me rappelle un autre tube que je n’aime pas, mais pas moyen de le nommer pour le moment.

    The Stranger : je suis presque gêné de te le dire, mais je n’ai absolument rien aimé ici. Cela me semble collé sans logique et je déteste le couplet et la façon de chanter, tout comme ces notes de piano. Cela me fait penser à un des morceaux que je déteste le plus au monde : Song For Guy de Elton John. Ce doit sans doute être lié à un traumatisme de l’enfance mais je ne m’en souviens pas.

    Vienna : il proposait toujours Vienna à la fin de ses concerts alors ? Sinon ça va c’est sympa.

    Angry Young Man : désolé, ça ne me parle pas du tout. C’est très bien exécuté mais j’ai aussi une impression de collage et ça sonne définitivement trop comme les 70s que je n’aime pas.

    Un petit dessin de JP ne fait jamais de mal.

    Scenes From an Italian Restaurant : ça passe bien, je sens bien l’aspect cinématographique.

    My Life : tout ce que j’abhorre. Horrible. J’avais réussi à l’oublier celle-ci, je ne vous dis pas merci.

    Honesty : un tube évident que je n’arrive pas à détester. Mais je n’en suis pas fan non plus.

    Un grand merci à vous deux pour le tour d’horizon. On apprend toujours des trucs. Je suis étonné qu’il n’y en ait aucune apparaissant dans THE BOYS par contre, notamment WE DIDN’T START THE FIRE que j’aime bien je crois.

    • Tornado  

      « Cela me semble collé sans logique » : C’est marrant ça. Moi ça me le fait avec des groupes comme Pulp ou Faith No More. Vraiment !
      SONG FOR GUY : Moi c’est tout l’inverse : Quand j’étais jeune ado, ce titre m’hypnotisait totalement et j’adorais l’écouter dans le noir. Je ne m’en suis jamais lassé.
      Perso, quand j’écoute les titres que je préfère de Billy Joel, je pense énormément aux Beatles, avec un côté USA.
      Après c’est sûr que c’est de la musique propre sur elle. Faut aimer. C’est mon cas et c’est l’inverse que je n’aime pas (quand c’est crade et sordide). Alors qu’en BD je préfère tout le contraire ! Les goûts, même les siens propres, on a parfois du mal à tout saisir…

      • Jyrille  

        Pour Faith No More je peux comprendre, pour Pulp pas trop… En écoutant ces titres aujourd’hui, je n’ai jamais pensé aux Beatles. Et moi j’adore les sons crades et le bruit ! 😀

        • Tornado  

          Je n’aurais rien à redire à ça si les gens qui préférent écouter de la musique crade et du bruit n’avaient pas tendance à regarder les autres de haut en leur faisant sentir que ce sont eux qui détiennent la force toute puissante… (je ne parle pas pour toi mais en général) 🙂
          Pour moi, la préférence envers la musique propre, plus directement séduisante, ce n’est pas de la facilité. Pas du tout. Au contraire, c’est une lutte quotidienne contre les préjugés. Les préjugés de « l’élite ».
          Mais bon. Éternel débat ^^
          Heureusement, tout ceci ne nous empêche pas de partager ces articles et c’est toujours un plaisir d’avoir tes retours chaleureux !

          • zen arcade  

            Tu n’as pas l’impression que tu dépenses beaucoup d’énergie dans ta « lutte quotidienne » contre des « élites » autoproclamées ?
            Ce serait pas plus facile de se foutre de tout cela ?
            Tu trouves que la musique de Can, c’est de la merde. Moi, je trouve que le country rock californien, c’est de la lavasse infâme.
            Et alors? Ca ne nous empêche pas de discuter et de respecter chacun les goûts de l’autre. Pourquoi ne pas se focaliser sur cela et laisser tomber ta croisade contre les apôtres d’un bon goût autoproclamé sur laquelle tu ne cesses de revenir ?
            Bon sinon, j’adore Pulp et Faith no more. 🙂 🙂

          • Tornado  

            Pourquoi ? Parce que j’ai passé ma vie avec, non pas ceux qui écoutent de la musique propre, mais avec ceux qui écoutent l’autre. Parce que j’ai vu mes copains commencer à « reproduire », à « répéter » les litanies (<em<le meilleur groupe du monde c'est le Velvet, Bob Dylan c’est la vie, et patati et patata – des formules toutes faites). J’ai vu le processus pour paraitre crédible et se fondre dans le moule du « bon goût rock » et du « musical correct ». En avoir conscience, une conscience aigüe, et entendre sempiternellement les mêmes condescendances envers la musique soft, planante, cool, douce, laid-back, chill, c’est ça qui me fait réagir.
            Mais d’un autre côté certains, et toi en articulier, Zen, réagissent au 1/4 de tour également, en essayant de me faire sentir que c’est moi qui a un problème avec ça, ce qui me fait quand même assez halluciner. Je réagis juste en me positionnant légitimement. Pas en essayant de relancer sans cesse le débat. Ici, je réagissais en étayant que Billy Joel, toute aussi propre soit sa musique, est aussi légitime que les autres dans l’histoire du rock. Pas plus. Et au contraire, je trouve extrêmement lassant de devoir reprendre le débat.

          • Jyrille  

            Je pense que c’est justement ce que dit Zen, que ce combat n’a plus lieu d’être, surtout ici, nous qui sommes de bonne compagnie alors que nos goûts divergent. Je suis tout de même très étonné que tu dises que c’est encore un combat de tous les jours, autour de moi, je n’ai plus que des jeunes (j’inclue les trentenaires) qui écoutent du rap uniquement et ça fait longtemps que ce débat n’est en effet plus très moteur de nos vies. Enfin je parle pour moi bien sûr.

          • zen arcade  

            « Mais d’un autre côté certains, et toi en particulier, Zen, réagissent au 1/4 de tour également, en essayant de me faire sentir que c’est moi qui a un problème avec ça, ce qui me fait quand même assez halluciner. »

            Non mais moi, j’ai pas de problème avec ces histoires de légitimité.
            Ca fait longtemps que je me fiche de savoir qu’un certain bon goût donne des bons et des mauvais points à tel ou tel truc.
            A la limite, ça me gêne d’être plutôt du côté de ce « bon goût » alors que j’ai rien demandé. Moi, je m’en fous, j’aime ce que j’aime, je n’aime pas ce que je n’aime pas. Les années ont aiguisé mon sens critique et la compréhension intime des raisons pour lesquelles j’aime certaines choses et pas d’autres. Et je suis certain que c’est pareil pour toi.
            C’est pour cela que je m’interroge par rapport à ce qui te pousse à revenir inlassablement sur la même pierre d’achoppement, ce qui t’empêche de faire fi des condescendances (d’autant plus que sur ce blog, il ne me semble pas que cette condescendance soit présente).
            C’est rien de plus que cela.

            « Parce que j’ai vu mes copains commencer à « reproduire », à « répéter » les litanies (<em<le meilleur groupe du monde c'est le Velvet, Bob Dylan c’est la vie, et patati et patata – des formules toutes faites). J’ai vu le processus pour paraitre crédible et se fondre dans le moule du « bon goût rock » et du « musical correct »."

            Evidemment que ce sont des formules toutes faites.
            Mais le problème, c'est que quand tu aimes le Velvet et Dylan (pour reprendre tes exemples), ce qui est mon cas, tu es soupçonné de faire partie d'une caste moutonnière dont le seul goût serait de suivre celui d'une doxa élitiste.
            Perso, j'ai choisi de me contreficher de tout cela, mais je peux te dire qu'à une certaine époque, de telles insinuations me faisaient sortir de mes gonds.
            Quand tu dis que je réagis au 1/4 de tour, c'est sans doute une réminiscence de tout cela.

            "Pas en essayant de relancer sans cesse le débat. Ici, je réagissais en étayant que Billy Joel, toute aussi propre soit sa musique, est aussi légitime que les autres dans l’histoire du rock. Pas plus. Et au contraire, je trouve extrêmement lassant de devoir reprendre le débat."

            Mais c'est toi qui relances sempiternellement le débat en remettant sur le tapis tes remarques sur les "puristes" et autres considérations du même tonneau. 🙂 🙂
            Moi, j'ai aucun problème à admettre la légitimité de Billy Joel. J'ai d'autant moins de difficulté qu'en fait, je m'en fiche. Comme je me fiche qu'un truc que j'aime soit considéré comme légitime ou pas.

          • Tornado  

            Discuter, s’opposer (gentiment), c’est aussi évoluer. Les choses que je dis, je sens qu’il faut que je les dise. Avec le temps, je trouve qu’on évolue tous dans le bon sens. Je sais aussi que je peux être très lourd. Vraiment. Mais je sens qu’il faut le faire… 🙂

            Se contreficher des stéréotypes, c’est très bien. Assumer ses goûts, c’est très bien aussi. Mais accepter de revoir complètement ses préjugés, c’est encore mieux, non ?

            Plusieurs des TOP 10 réalisés ici par les copains m’ont fait complètement revoir ma copie. Certains pas du tout. Mais dans l’ensemble, malgré parfois quelques débats houleux, je suis content de vous avoir, n’en doutez pas. Et n’oubliez pas que la plupart de mes meilleurs amis ont des goûts complètement opposés aux miens.

          • Tornado  

            « Autour de moi, je n’ai plus que des jeunes (j’inclue les trentenaires) qui écoutent du rap uniquement ».
            Ah tiens, pas moi. La plupart des jeunes que je fréquente n’aiment pas du tout le rap. Mes enfants détestent. Mon fils n’écoute pas de musique. Ça le gonfle et il me demande sans cesse de baisser la musique ! Son meilleur pote n’écoute que du rock. Ma fille aime tous les titres pop/rock qu’elle repère dans les dessins-animés et me demande de les repasser ensuite sur Youtube. Récemment : Simon & Garfunkel, The Who, Pink Floyd ! Et plein d’autres titres rock que j’ai oublié.

          • zen arcade  

            Au-delà des cas particuliers, je pense quand même que le rap (et ses affiliés rn’b,…) est une tendance lourde chez les jeunes aujourd’hui.
            Il y a évidemment toujours des ados qui écoutent du rock mais ça me parait sans commune mesure avec nos années ados. En tout cas, ce qui me semble avoir complètement disparu, c’est l’idée du rock faisant partie d’un ensemble multidisciplinaire qui m’était cher et que l’on pourrait qualifier de « contre-culture ». Tout ça, ça a été remplacé par une geekitude gloubi-boulguesque et triomphante. Et par une culture du picorage qui va pêcher des trucs un peu partout sans souci de cohérence (c’est pas nécessairement un mal mais ça heurte la manière dont j’ai constitué mon rapport à la musique, j’essaie de pas être un vieux con mais c’est pas toujours facile 🙂 ).
            A la maison, les filles, ça peut passer de Gorillaz à A tribe called quest en passant par Black Sabbath, Tamino, les Nocturnes de Chopin, Nat King Cole, Chet Baker ou de la pop coréenne. Et la plupart du temps, ça ne vient pas de moi. C’est plutôt du style « tiens, papa, ça, tu connais? »
            Mais elles ne sont pas vraiment représentatives de ce qu’écoutent les ados de leur école. La plus jeune, ses amies lui ont demandé récemment qu’elle leur présente un morceau qu’elle aimait bien et elle leur a fait écouter Ghost town des Specials. Verdict des amies : « t’as des goûts bizarres ».

          • Tornado  

            Au collège, mes élèves écoutent massivement du rap, et pas du meilleur (JUL…). Au lycée, on remarque qu’ils sont déjà plus évolués mais comme tu le dis picorent à droite à gauche sans construction personnelle cohérente.
            Chez moi, comme chez les autres enfants que fréquentent les miens, le rap et même le hip-hop en général ne fait pas partie de leur environnement ni de leur éducation. Et comme il n’y a (pour l’instant) aucun rapport conflictuel entre eux et leurs parents, ces enfants/ados-là ne semblent pas éprouver le besoin de construire une opposition dans un style de musique à l’encontre de leurs parents.
            Mais c’est sûr qu’on est loin de ce que nous avons vécu.

          • zen arcade  

            « Chez moi, comme chez les autres enfants que fréquentent les miens, le rap et même le hip-hop en général ne fait pas partie de leur environnement ni de leur éducation. Et comme il n’y a (pour l’instant) aucun rapport conflictuel entre eux et leurs parents, ces enfants/ados-là ne semblent pas éprouver le besoin de construire une opposition dans un style de musique à l’encontre de leurs parents. »

            Pareil à la maison.
            La musique, c’est un espace de partage et pas d’opposition (et comme le hip-hop fait partie de mon parcours, il fait aussi partie de cet espace de partage).
            Et c’est totalement à l’opposé de ce que j’ai connu quand j’étais jeune. Ce qui passait à la maison, c’était Michel Sardou, Alain Barrière, les Bee Gees, les Carpenters. Rien que des trucs que, à partir d’un certain âge, j’ai commencé à trouver horribles. S’opposer à ça, c’était une question de vie ou de mort. 🙂 Et comme j’avais ni grand frère ni grande soeur pour me tailler la route, je suis tombé sur la bande post-punks de ma classe et ma voie a été vite tracée.

          • Jyrille  

            En ce qui concerne la cohérence de la découverte, je trouve que cela n’a aucune importance. Il faut découvrir avant tout, donc si le chemin n’est pas clair, cela n’a aucune incidence sur le résultat.

            « Et comme il n’y a (pour l’instant) aucun rapport conflictuel entre eux et leurs parents, ces enfants/ados-là ne semblent pas éprouver le besoin de construire une opposition dans un style de musique à l’encontre de leurs parents. »

            Je ne suis pas d’accord non plus avec ça. Si je prends l’exemple des miens, ma fille n’est pas en conflit avec nous mais elle écoute principalement du rap parce que c’est son goût. Je pense l’avoir suffisamment avoir ouvert l’esprit pour en arriver à cette conclusion. Mon fils en écoute presque autant qu’elle, car ce sont les stars du moment, ceux qui sont mis en avant mais est fan des Foo Fighters et écoute plein de rock (d’ailleurs il vient de se mettre à Miles Davis…). C’est la musique actuelle, impossible d’y échapper si tu aimes écouter de la musique. En tant qu’ados / jeunes adultes, cela devient un passage obligé puisque dans trente ans ce sera différent.

            Autre chose : beaucoup de parents de nos âges écoutent du rap. Du vieux rap, du old school, mais quand même. Et souvent, sans aucune appétence pour le rock.

          • Tornado  

            Je parlais juste de ceux que je connais.
            Une des raisons principales qui fait que mes enfants détestent le rap, c’est qu’ils voient que c’est ce qu’écoutent exclusivement d’autres élèves de leur entourage qu’ils détestent. Mon fils, par exemple, est complètement exaspéré de la bêtise crasse de certains élèves de sa classe (et il n’est pas gâté). De les voir quotidiennement tout transfomer en merde, et de constater qu’ils ne parlent que de rap, ça le rend complètement allergique.
            C’est un phénomène que j’ai aussi remarqué dans mes classes : Lorsque de bons élèves prennent en grippe ceux qui gâchent tout, ils ne supportent plus leur univers. Et c’est très tendu.
            D’autres élèves, plus versatiles, ne semblent pas en souffrir et, en règle générale, lorsqu’ils arrivent au lycée, ces tensions se tassent un peu et les différences s’estompent. C’est là qu’ils commencent à picorer à droite et à gauche. Ils peuvent alors effectivement s’ouvrir à plein de choses différentes.
            Dans mon entourage, personne n’écoute du rap. Au boulot, certains disent qu’ils en écoutent un peu. Mais je les soupçonne de dire ça pour faire bien, parce qu’ils sont incapables de citer un titre ! 😀
            La plupart des gens que je fréquente, pour être honnête, n’écoutent pas vraiment de musique. Ils n’ont aucune culture musicale et n’ont que des compils de variété. Il n’y en que trois ou quatre qui possèdent une bonne culture de ce côté et c’est toujours un plaisir de discuter. Reste aussi mes vieux potes, qui sont des rockers puristes pour la plupart, et qui vivent aujourd’hui aux quatre coins de la France…

          • zen arcade  

            « En ce qui concerne la cohérence de la découverte, je trouve que cela n’a aucune importance. Il faut découvrir avant tout, donc si le chemin n’est pas clair, cela n’a aucune incidence sur le résultat. »

            Je suis le premier à dire que le plus important, c’est avant tout la curiosité et l’esprit de découverte.
            Mais j’ai beaucoup de mal à ne pas voir dans cette idée de cohérence un élément également essentiel. Comme beaucoup d’ados de mon âge, j’ai construit mon rapport à la musique et au rock en connexion avec la construction d’un rapport au monde.
            A l’adolescence, une émission de radio a été déterminante pour moi. C’était une émission dans laquelle il y avait aussi des chroniques bd, polar, science-fiction,… Tout était dans tout. C’était une forme de rapport au monde, une manière d’habiter le monde qui s’étendait largement au-delà de la musique. Donc oui, indéniablement, il y a une forme de dimension politique et sociale au sens large dans la manière dont je conçois mon rapport à la musique rock. Pour moi, le rock, ça n’a jamais été une histoire de feel-good. Je n’écoute pas du rock pour me sentir bien. Le rock, c’est lié à la frustration, à la mélancolie, à l’urgence, à la colère,… Si je veux éprouver d’autres sentiments quand j’écoute de la musique, j’écoute autre chose que du rock.
            Et tout ça, ça a conditionné beaucoup dans ma vie future. Donc, l’absence de cohérence (ou mon incapacité à appréhender une cohérence qui m’échappe), c’est quelque chose que j’ai beaucoup de mal à ne pas percevoir comme un manque.

  • JP Nguyen  

    Merci pour ce retour détaillé.
    Je n’ai pas regardé la série THE BOYS, j’ignorais que la BO utilisait du Billy Joel.

    • Tornado  

      Je l’ai vue. C’est Wee-Hughie qui est fan de Billy Joël dans la série. Mais je n’ai pas fait gaffe aux titres qu’il écoutait.

      • Jyrille  

        Alors j’ai vite fait un tour sur Tunefind (une mine ce site), en gros, il écoute (ou on entend dans la série) Piano Man, Uptown Girl (qui est dans plein de séries, dont PREACHER), We Didn’t Start the Fire, Pressure, You’re Only Human, Only the Good Die Young. Il y en a peut-être d’autres.

        tunefind.com/show/the-boys/season-2

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