COMÉDIE HUMAINE PAR ULTRA-SONS

Par TORNADO

VF: Casterman, Editionsmoulinsart

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Tous les scans de cet article Copyright Hergé-Moulinsart 2025

© Hergé/Moulinsart – 2025

Cet article portera sur le dix-huitième album des aventures de Tintin : L’AFFAIRE TOURNESOL. C’est le douzième article d’une suite regroupant l’intégralité de la série, après :

  1. Tintin Au Pays des Soviets
  2. Tintin au Congo & Tintin en Amérique
  3. Les Cigares du Pharaon & Le Lotus Bleu
  4. L’Oreille Cassée & L’Île Noire
  5. Le Sceptre d’Ottokar
  6. Le Crabe Aux Pinces D’Or
  7. L’Etoile Mystérieuse
  8. Le Secret de la Licorne & Le Trésor de Rackham le Rouge
  9. Les 7 Boules de Cristal & Le Temple du Soleil
  10. Tintin au Pays de l’Or Noir
  11. Objectif Lune & On A Marché Sur la Lune

On dirait que les éléments ne sont pas d’accord avec le capitaine Haddock…


1) La genèse d’une aventure en Suisse

Prépublié du 22 décembre 1954 au 22 février 1956 dans les pages du journal Tintin, L’AFFAIRE TOURNESOL est édité, dans la foulée, en album de soixante-deux pages aux éditions Casterman.

Alors en pleine refonte de l’album LES CIGARES DU PHARAON (entièrement redessiné sous la forme d’un album de 62 pages en couleur), Hergé songe à une aventure de Tintin en Suisse. D’abord parce que c’est un pays qu’il connait bien puisqu’il y va quasiment tous les ans, soit pour les vacances, soit pour s’y ressourcer en pleine dépression. Ensuite parce qu’après le voyage sur la Lune, Hergé s’est rendu compte que c’est bel et bien sur Terre, dans un environnement familier, que ses personnages de papier sont bien plus libres de s’inventer des aventures et de plonger dans l’imaginaire, loin des harassantes contraintes scientifiques !

L’auteur imagine alors les prémices d’une histoire d’espionnage, sur fond de guerre froide, ce qui va lui permettre, comme il a toujours si bien su le faire, de coller à l’actualité. Il l’expliquera d’ailleurs à l’un de ses lecteurs (lettre d’Hergé à Gilbert Praz, 26 avril 1955) : “J’ai regardé autour de moi, j’ai lu : conflits internationaux, voyages, inventions scientifiques : L’actualité est un réservoir inépuisable”. Et puis il a eu vent d’un fait divers survenu en Angleterre, un phénomène enregistré par des automobilistes, témoignant qu’en passant à un endroit précis de la route de Portsmouth à Londres, les pare-brise se brisaient soudain en une multitude de craquelures (soixante-sept incidents relevés en trois ans) ! L’enquête de la police finira par révéler qu’à trois cent mètres du lieu en question, une usine “ultrasecrète” expérimentait des instruments destinés à convertir l’énergie électrique en ondes concentrées ultra-soniques capables de creuser des trous dans les plaques d’acier ! Hergé, dont l’intérêt pour les intrigues scientifiques a été nettement éveillé (malgré les réserves relevées plus haut) depuis l’aventure lunaire dans laquelle il a précédemment jeté ses personnages, saute sur ce moment d’inspiration : Un appareil pouvant détruire les objets à distance par les ultrasons ! Voilà ce qui va constituer une intrigue scientifique digne du génie du professeur Tournesol ! Comme d’habitude avec notre auteur, le sous-texte est particulièrement fin et malicieux puisque Tournesol étant quasiment sourd, l’idée de le faire travailler sur les ultra-sons était au final une évidence !
C’est le point de départ d’une nouvelle aventure tournée vers le genre espionnage, alors qu’en cette période de guerre froide, l’écrivain britannique Ian Flemming vient tout juste de publier la première aventure de son nouveau héros, un certain James Bond. Ou le génie visionnaire d’Hergé, comme d’habitude (une image frappante attend d’ailleurs le lecteur post-2001, lorsque les belliqueux bordures nous montrent l’image retranscrite à la télévision des tours de Manhattan en train de s’effondrer sous l’impulsion de la terrible arme ultra-sonique) !

Une embardée particulièrement réaliste et documentée !

Notre auteur profite d’un nouveau séjour en Suisse, notamment en se promenant sur les bords du lac Léman, pour prendre toute une série de photos et effectuer moult croquis afin de saisir l’endroit précis où il imagine l’embardée d’un taxi genevois dans cette nouvelle aventure de Tintin. Il tient déjà l’essentiel de son script : Le professeur Tournesol, invité à Genève, va soudain se faire enlever par des espions bordures, les habitants de l’un de ces pays fictifs dont Hergé s’est fait une spécialité, et qu’il associe depuis le début aux nations les plus belliqueuses de notre monde réel. Ce sera cette fois la Russie bolchévique (dans LE SCEPTRE D’OTTOKAR, la Bordurie évoquait à ce moment-là l’Allemagne nazie).

Récemment, le peintre Pablo Picasso a défrayé la chronique avec sa caricature de Staline, affublé de moustaches ridicules au moment-même du décès du père de la nation russe. Hergé va s’en inspirer et, après avoir donné aux bordures l’habitude de se saluer de la même manière que les nazis (on se souvient de leur cri de ralliement “Amaïh Pleksy-Gladz !” qui évoquait furieusement le tristement célèbre “Heil Hitler” !), il va cette fois les faire adhérer à la mode des moustaches, façon dictateur bolchévique !

Le moment où deux génies se rejoignent…

2) L’enrichissement de Moulinsart

On remarque que les aventures de Tintin donnent de plus en plus de place au cadre du château de Moulinsart. C’est à ce moment qu’Hergé, qui s’est installé dans son domaine de la Ferrière à Cérous-Mousty avec son épouse, ne cesse d’agrandir sa propriété pour y passer de plus en plus de temps. C’est de là aussi, que lui vient l’inspiration des meilleurs éléments comiques de son nouveau récit. Son propre numéro de téléphone, le 412, deviendra par exemple le 421 à Moulinsart. Une idée géniale qui, bientôt, donnera naissance aux intempestifs appels téléphoniques confondant ce numéro avec celui de la boucherie Sansot, un jeu de mots par ailleurs emprunté à un véritable commerce du même nom !

Idem avec le nouveau venu tout aussi envahissant, j’ai nommé Séraphin Lampion, inspiré par un personnage créé par un ami d’Hergé, Paul Jamin, lequel lui rend fréquemment visite à la Ferrière (et inspiré aussi, selon les dires d’Hergé lui-même, de tous les casse-pieds “belgicains” qui s’exportent par milliers à l’étranger pendant les vacances !). Bref : Les personnages des aventures de Tintin font comme leur créateur : Ils passent de plus en plus de temps dans leur domaine, où il y a largement de quoi piocher des événements remarquables et pittoresques !

421 : un numéro de téléphone qui annonce le programme !

Ses collaborateurs ont par ailleurs offert à Hergé BALZAC ET SON MONDE, l’ouvrage de Félicien Marceau qui décrit parfaitement cette fameuse “comédie humaine” à travers laquelle le lecteur côtoie une sorte de “famille” de personnages récurrents, appelés à se croiser au fil des récits. Hergé se reconnait bien dans ce concept, et il va accentuer la chose en élargissant considérablement le noyau-dur jusqu’ici composé de Tintin (et Milou), Haddock, Tournesol, Nestor & les Dupondt.

Ainsi, dans L’AFFAIRE TOURNESOL, Bianca Castafiore est de retour avec sa camériste Irma, comme pour marquer leur appartenance croissante à cette “famille” de papier. Et c’est donc ici qu’entrent en lice l’intempestif assureur Séraphin Lampion cité au-dessus, le boucher Sanzot, alors que l’on assiste au retour marqué, du côté des “méchants”, de l’affreux dictateur Pleksy-Gladz et de son âme damnée le colonel Sponsz !

L’entrée en lice du plus insupportable membre de la famille Tintin !

3) Une méthode de travail qui fera école

Plus le temps passe, et plus notre auteur devient un véritable maniaque du détail réaliste, le poussant à rechercher un maximum d’informations sur, par exemple, le temps nécessaire pour se rendre de Bruxelles à Genève en train, ou le style d’uniforme, là aussi au détail près, d’un policier ou d’un pompier helvète. Il faut également dessiner le plus fidèlement possible la gare de Genève, L’hôtel Cornavin, une vulgaire bouteille de vin suisse (!), mais aussi les nombreux véhicules qui sillonnent L’AFFAIRE TOURNESOL, comme les voitures, les trains et un avion DC-6 de la Sabena ! Pour le coup, Hergé peut compter sur un nouveau collaborateur, particulièrement à l’aise dans les détails techniques des véhicules en tout genre. Il est âgé de vingt-et-un an, se nomme Roger Leloup et sera un jour l’auteur de sa propre série de bande-dessinée : YOKO TSUNO.

De son côté, Hergé s’affaire à présent en dessinant ses personnages à part, sur des planches grand-format. L’idée est de créer un maximum de dynamisme et d’expressivité en faisant bouillonner ses crayonnés, avant de décalquer le résultat final sur les planches définitives, complétées par les décors et accessoires de ses assistants. Là, les dessins sont assemblés dans la plus grande netteté, sans effets superflus et sans ombres portées. Une méthode qui donnera bientôt la définition de “ligne claire” (l’illustrateur Joost Swarte en est l’inventeur). Un processus créatif d’avant-garde, qui connaitra sa version la plus aboutie bien plus tard avec les mangakas japonais, où chaque dessinateur spécialisé travaillera à part dans un premier temps, afin d’optimiser au maximum les compétences de chacun.
Dans son studio où s’affairent dessinateurs, coloristes et autres secrétaires, Hergé est un maître d’œuvre qui parcourt les lieux de long en large, s’assurant de la coordination parfaite de tous les travaux en cours. Tout le monde l’adore et le respecte, car il est un patron bienveillant, jovial, dynamique et étonnamment bien conservé ! C’est ce que constate avec une bien agréable surprise une certaine Fanny Vlamynck, jeune coloriste de vingt-et-un an fraichement débarquée dans le studio…

Planche originale pour le journal de Tintin : Un haut degré de réalisme qui n’empêche jamais la multiplication des gags (ici le mythique gag du sparadrap) !

4) Une intrigue nettement moins romanesque

Dans son ouvrage LE MONDE D’HERGÉ, le vénérable Benoit Peeters se confesse : “S’il me fallait désigner un album comme étant le chef d’œuvre d’Hergé, c’est très probablement L’AFFAIRE TOURNESOL que je choisirais. Certes, d’autres aventures de Tintin sont plus immédiatement divertissantes, mais aucune, je crois, n’a cette espèce de perfection que possède le plus helvétique des ouvrages hergéens. Richesse du thème, rapidité des enchainements, science des cadrages, art du dialogue, tout contribue à faire de ce volume un sommet de la bande-dessinée classique”.

J’ai beau comprendre le point de vue, je ne partage pas la même opinion…

L’AFFAIRE TOURNESOL s’inscrit dans la partie de l’œuvre hergéenne qui épouse franchement l’actualité de l’époque et qui développe la toile de fond qui en découle. Si l’on compile tous les albums qui fonctionnent sur ce même leitmotiv, voilà ce que ça donne : LE LOTUS BLEU, L’OREILLE CASSÉE, LE SCEPTRE D’OTTOKAR, TINTIN AU PAYS DE L’OR NOIR, L’AFFAIRE TOURNESOL et (dans une moindre mesure) COKE EN STOCK et TINTIN ET LES PICAROS. Tous sont des récits qui dénoncent, en toile de fond, les affres de notre monde civilisé. Ils sont tous politisés à leur manière et, bien que ça puisse être passionnant d’un point de vue strictement historique, croulent sous les dialogues et les sous-intrigues politiques. Comment peuvent-ils rivaliser un instant, dans mon esprit avide d’évasion et d’aventures romanesques, avec des récits merveilleusement exotiques, mystérieux et aérés comme L’ÎLE NOIRE, LE CRABE AUX PINCES D’OR, le DIPTYQUE DE LA LICORNE, le DIPTYQUE DU SOLEIL, le DIPTYQUE DE LA LUNE, TINTIN AU TIBET ou VOL 714 POUR SIDNEY ?
En relisant ces albums aujourd’hui, et donc L’AFFAIRE TOURNESOL à l’occasion de la rédaction de l’article, mon point de vue ne change pas, malgré le temps, l’âge et la maturation. Je lui trouve une incontestable lourdeur, je me sens pris en otage de ces planches bavardes et empesées de personnages rébarbatifs qui ressemblent finalement un peu trop à ceux de notre monde réel. C’est tout simplement trop naturaliste ! Et Hergé lui-même ne parvient pas à s’émanciper de cette inclination documentaire en faisant s’écrouler certaines planches de l’album sous une avalanche de phylactères, par-dessous desquels les personnages, écrabouillés, tentent laborieusement de s’extirper.

L’album contient certaines des planches les moins aérées de toute la série

Pourtant, cette “science du cadrage” dont parlait Benoit Peeters est bien à l’œuvre sur l’album, mais elle concerne finalement peu de pages. Pour le coup, mes passages préférés sont ceux qui, justement, bénéficient de ce découpage des planches de haute volée. La séquence finale de la fuite en char de combat, par exemple, est une merveille en termes de découpage séquentiel. Et la double-page issue du magazine Tintin qu’on peut voir au-dessus est sans doute celle qui restitue le mieux cet enchainement magistral. Observez bien : Alors qu’on ne voit quasiment jamais le char dessiné sous le même angle, la multiplication des points de vue apporte à l’ensemble un dynamisme et une fluidité incomparable. Plan d’ensemble, plan rapproché, plan américain, gros plan, champ/contre-champ. Une leçon de savoir-faire qui montre comment aurait pu être découpé tout l’album, qui contient d’ailleurs d’autres moments de grâce comme celui-ci, mais trop peu nombreux, hélas.

J’ai ainsi été balancé de Charybde en Scylla selon les passages de l’album, m’ennuyant de l’intrigue ou au contraire me régalant des scènes se déroulant à Moulinsart, où la “famille” fait autant d’étincelles, ainsi que les scènes du sparadrap et, enfin, celle où le capitaine Haddock rencontre pour la première fois Bianca Castafiore et qu’il est tellement impressionné qu’il ne parvient pas à lui épeler son nom (et pour le coup elle ne le prononcera jamais correctement par la suite !). Une Castafiore si naturellement intégrée à cette “famille”, qu’elle n’hésitera jamais un instant, d’instinct, à protéger Tintin et ses amis, sans même poser de question. Un véritable feu d’artifice en termes d’oppositions de caractère, quand se déroule par-derrière cette intrigue d’espionnage grisâtre au possible !

Et toujours le gag du sparadrap !

La scène du sparadrap dans le bus est typique de cette école franco-belge et fonctionne à l’inverse de celle du char : Hergé reste sur une succession de mêmes plans rapprochés, cadrés à la poitrine, et fait parler les expressions. Expressions du corps, des visages, du mouvement. En ce sens, on peut le comparer une fois encore à Chaplin, artiste de chair qui délaissait complètement l’art du montage pour se focaliser sur les prouesses physiques des personnages à l’intérieur d’un même cadre. Du grand art là aussi.

Reste ainsi cette comédie humaine à la chaleur et à la truculence si communicatives, cet humour inaltérable, unique et tellement exquis. Sur ces deux points, Hergé est devenu le maître absolu de son médium et cet album en restitue un assez impressionnant florilège. Pour le reste, le lecteur friand d’aventures exotiques et aérées en sera pour ses frais : L’AFFAIRE TOURNESOL est l’un des albums les plus naturalistes, les plus bavards et les plus prosaïquement terre-à-terre de toute la série, déroulant avant toute chose une intrigue d’espionnage sur fond de guerre froide dans une poignée de pays qui ne font guère rêver…

Nous terminerons notre chronique en relevant néanmoins une autre éclatante réussite de l’album : Sa couverture ! Conceptuelle, cette vue subjective à travers ce qui semble être une vitre brisée annonce à la fois l’intrigue et le cœur de l’affaire en question, puisque nous allons découvrir cette nouvelle invention par ultrasons capable de briser les matières à distance. Le résultat, percutant et iconique à souhait, restera néanmoins une source de frustration pour Hergé, car il rêvait d’une couverture révolutionnaire en relief, où un revêtement en plastique, voire en plexiglas, aurait littéralement recouvert la couverture pour offrir à ses lecteurs un véritable objet Pop’art. Hélas, son éditeur Casterman lui opposera un refus catégorique…

L’incroyable dynamisme des crayonnés.


BO : Broken Bells : THE HIGH ROAD

En voiture, à pieds, en bus, en char… Tintin et le capitaine Haddock sont tout le temps sur la route dans cette aventure…
Si l’on me demandait, comme ça, quel est mon groupe préféré en 2025, parmi les trois ou quatre auxquels je penserais immédiatement, il y aurait forcément Broken Bells, cette association magique entre le fabuleux Danger Mouse et l’excellent James Mercer. Vraiment le bijou ultime en matière de pop contemporaine.

36 comments

  • Nikolavitch  

    Un album qui m’a fasciné, petit. Je n’en comprenais pas tous les enjeux, mais il avait une ambiance tellement particulière…
    Pas forcément mon préféré dans les Tintin, mais je suis régulièrement revenu au moins à certaines séquences.

  • JB  

    Merci pour cette lecture et remise en contexte érudite !
    Gamin, je crois que je m’étais un peu ennuyé avec cet album-là, probablement à cause des nombreuses discussions (et je pense que j’avais pris en grippe l’ami Lampion, ce qui était toute l’idée, bien entendu)
    Mais un peu comme tu l’évoquais récemment dans les commentaires de l’article sur The Spirit d’Eisner, une histoire basée sur l’actualité vieillit d’autant plus vite.
    Magnifique travail de travail et de polissage constant par Hergé de son matériel, des esquisses initiales aux murs de textes de la publication initiale, jusqu’à l’aboutissement d’un album plus fluide.
    Je n’avais pas remarqué la couverture, très originale. Mais si l’éditeur avait accepté l’idée de l’auteur, combien de victimes collatérales sur les albums rangés à côté de celui-ci ?

  • Tornado  

    Il manque deux scans dans l’article. Dont celui avec le char. Je le dis parce que sinon on va trouver bizarre de lire l’analyse d’un scan invisible !

    • JB  

      Comme il y avait les crayonnés en fin de parcours, je ne me suis pas posé de question ^^

  • zen arcade  

    Mes lectures de Tintin datent de l’enfance. Je les ai tous lu un nombre incalculable de fois à l’époque mais contrairement à d’autres albums dont le souvenir reste vivace jusque dans de nombreux détails, cette Affaire Tournesol ne m’évoque plus grand chose. Il me reste les gags dont évidemment celui du sparadrap qui me faisait hurler de rire mais je m’aperçois que j’ai complètement oublié la trame de l’album. Ce qui me parait aller dans le même sens que les impressions tornadiennes, à savoir qu’une bonne dose d’aventures, ça marchait mieux chez moi aussi. Faudrait que je relise cet album aujourd’hui.

    La BO : absolument magnifique. Tiens, Tornado, tu écoutes aussi The Shins ?

    • Tornado  

      Tu écoutes The Shins ? Malheureusement pas autant que je le devrais (tandis que j’écoute BB tous les jours ou quasiment).
      Merci pout ton retour. En relisant cet album, j’ai été très étonné de me rendre compte que je ne me souvenais absolument de rien de cette histoire en dehors de ses gags et de la poursuite finale. Poursuite finale qui se mélangeait aussi, dans mon esprit et mes souvenirs, avec celle du SCEPTRE D’OTTOKAR (qui se déroule plus ou moins au même endroit)..

  • Fletcher Arrowsmith  

    Bonjour Tornado.

    j’ai un bon souvenir de cet album, notamment car tout jeune j’étais fasciné par la science (mes études supérieures l’ont confirmé) et déjà l’histoire.

    C’est en fait un album plus « adulte » que d’autres, ce qui en fait je trouve sa singularité. L’équilibre me semble bon, très bien dosé même notamment dans l’humour qui rythme intelligemment le script sans prendre le dessus sur un fond assez dramatique finalement.

    J’ai apprécié ton analyse graphique de l’album (la genèse je l’ai déjà à la maison dans mes propres ouvrages). La planche d’esquisse sur le char est juste extraordinaire. Le choix de celle avec le sparadrap est un modèle du genre en terme de narration graphique.

    Tiens j’ai un album des Broken Bells à la maison. A ressortir (donc très bon choix de BO).

    • Tornado  

      Tu fais donc partie des lecteurs qui aiment ce versant de l’oeuvre d’Hergé que j’aime le moins. Quand j’étais gamin, un de mes voisins et amis (un matheux) jetait également son dévolu sur les albums les plus directement orientés sur la science et les dialogues techniques. Ça le passionnait et je n’arrivais pas à comprendre ! 😅

      • Fletcher Arrowsmith  

        ce qui m’ plu et me plait encore dans l’oeuvre d’Hergé (Tintin) c’est le renouvellement incessant de l’orientation prise dans ses histoires. Réaliste, aventure, science fiction, politique, exotisme, voyages,…. Il n’y a qu’à piocher. Je n’ai jamais eu l’impression de lire deux fois la même chose au contraire d’autres séries qui ne font que répéter jusqu’à l’écœurement le même caneva. En cela j’ai toujours, pensé que c’était une bonne chose que Tintin se soit arrêté à la mort d’Hergé.

        Après c’est une histoire de gout. Je ne dis pas que je mettrais ce Tintin dans mon top 5, ni même top 10 mais néanmoins il m’a toujours fasciné et intéressé.

        • Tornado  

          Je faisais précédemment le rapprochement entre trois artistes majeurs du XXème siècle (pour moi en tout cas) : Picasso, Miles Davis et Hergé. Le rapport ? Cette même volonté de se renouveler sans cesse, de se réinventer continuellement du début à la fin.

          • Tornado  

            Ah, et j’en oubliais un autre : Bowie.

          • Fletcher Arrowsmith  

            De belles références. Cinématographiquement certains réalisateurs ont aussi cette démarche ce qui rend leur œuvre fascinantes même leur travaux dit « mineurs ». Je pense rapidement à Kubrick (ou c’est moins évident Spielberg) mais il doit y en avoir tellement d’autre…

            Pour rester dans l’actualité, le parcours et la proposition artistique de Bob Dylan s’inscrivent aussi dans ce renouvellement incessant.

            Mais pour revenir à Hergé, je pense comme toi, que c’est notamment cette particularité qui en fait une des références incontournables.

  • JP Nguyen  

    Comme sur tous tes articles Tintin, tu es d’un enthousiasme communicatif.
    Ne m’étant jamais plongé dans les ouvrages commentant l’œuvre de Hergé , je découvre toujours des choses grâce à toi.
    Cet album, je l’ai peu lu (Tintin, je l’ai principalement consommé en bibliothèque, à l’exception des Bijoux de la Castafiore et du Sceptre d’Ottokar).
    Je ne me souvenais pas que ça se passait en Suisse et pas dans un pays imaginaire…

    • Tornado  

      La dernière partie se déroule en Bordurie, en pays fictif donc (pour le Sceptre d’Ottokar c’était en Syldavie, mais ça tu le sais déjà).
      Maintenant que tu le dis, je me rends compte que l’album démarre en Belgique dans un environnement domestique, pour ensuite se déplacer en Suisse dans un pays réel très basique (pas d’exotisme), avant de se terminer dans un pays imaginaire. Il y a donc une progression conceptuelle assez évidente qui va du réel à l’imaginaire, qui ne m’avait pas sauté aux yeux jusqu’à ce que je lise ton post !

  • Présence  

    Yes !!! Un nouvel article de Tornado sur Tintin !!!

    4 étoiles ?!? Quel sacrilège ! Comment peut-on mettre moins de 5 étoiles ???

    Une contextualisation historique soignée, aux petits oignons : grand merci pour ces § qui replace l’œuvre dans son époque, des questions que je ne m’étais jamais posées, et des recherches que je n’aurais sans doute pas pris le temps de faire.

    Le sous-texte est particulièrement fin et malicieux puisque Tournesol étant quasiment sourd : bien vu, je n’y avais même pas pensé, et maintenant que je l’ai lu dans ton article, c’est une évidence.

    Ian Flemming vient tout juste de publier la première aventure de son nouveau héros, un certain James Bond : autre élément de contexte qui en dit long sur l’époque, l’air du temps et ses préoccupations plus ou moins inconscientes.

    L’endroit précis où il imagine l’embardée d’un taxi genevois, […] rechercher un maximum d’informations sur, par exemple, le temps nécessaire pour se rendre de Bruxelles à Genève en train, ou le style d’uniforme d’un policier ou d’un pompier helvète […] dessiner le plus fidèlement possible la gare de Genève, L’hôtel Cornavin, une vulgaire bouteille de vin suisse, les nombreux véhicules : en lisant cette énumération, j’ai la sensation de retrouver cette même exigence que chez EP Jacobs

    Par les moustaches de Pleksy-Gladz ! – Je me suis toujours demandé si ce nom est une déformation du matériau Plexiglas.

    Affaire de famille : je ne me l’étais jamais formulé de manière explicite, à nouveau une remarque pile entre les deux yeux, cette sensation familiale participe significativement à mon plaisir de lecture des albums de Tintin.

    Je lui trouve une incontestable lourdeur, je me sens pris en otage de ces planches bavardes et empesées de personnages rébarbatifs qui ressemblent finalement un peu trop à ceux de notre monde réel. – Voilà qui rejoint ton credo précédemment exprimé sur ce que tu recherches dans les lectures et les films. Je me rends compte que ma sensibilité s’accommode sans difficulté de ces passages.

    La scène du sparadrap : ça me fait plaisir qu’elle est resté culte chez de nombreux lecteurs, quelle maestria narrative dans cet art séquentiel.

    En espérant que l’article pour Coke en stock suivra bientôt.

    • Tornado  

      Pleksy-Gladz – déformation du matériau Plexiglas : C’est évident, non ? 🙂
      Une partie de l’article a été rédigée en pensant à toi : Je t’avais promis précédemment de décrire en détail le découpage narratif propre à Hergé sur certaines planches. J’espère que ça te plait… Mais il manque donc le scan de la double-page avec le char tirée du Journal TINTIN que Bruce a préféré écarter pour ne pas risquer le retour de l’éditeur Casterman. La voici :
      tintinomania.com/tintin-bretelles-affaire/affaire-page-3
      J’avais également inséré un scan pour illustrer les fameux crayonnés où Hergé fait « bouillonner » son trait, c’est là :
      lamarquezone.fr/products/tintin-crayonne-tintin-haddock-la-2cv-carte-postale-12-4-x-17-5-cm

      • Présence  

        Merci pour les liens : ces deux scans sont vraiment remarquables. La disposition en double page fait ressortir la construction qui m’échappe, car j’ai tendance à considérer chaque page comme une unité. Le croquis est incroyable dans l’intensité du mouvement.

        J’ai effectivement beaucoup aimé les passages sur le découpage narrative : ils m’ont fait prendre conscience de toute la réflexion préalable nécessaire pour aboutir à un résultat qui paraît aussi évident et simple. Merci beaucoup.

  • Ludovic  

    Comme mes camarades, toujours un plaisir de lire un nouvel article sur Tintin, riche en infos !

    Je ne l’ai pas relu depuis bien longtemps, je n’en ai qu’un souvenir lointain à part quelques scènes restées cultes comme le fameux gag du sparadrap dont l’idée aurait été soufflée à Hergé par Jacques Martin !

    Mais oui c’est l’amorce d’une dernière période de l’œuvre de Tintin ou le rapport à l’aventure se modifie et l’esprit de la série évolue… c’est logique en même temps, après avoir emmené ses personnages sur la Lune, on pouvait difficilement aller plus loin !

    • Tornado  

      De cette dernière période, tu as quand même TINTIN AU TIBET et VOL 714 POUR SIDNEY qui sont extraordinaires au niveau de l’exotisme et de l’aventure.

      • Fletcher Arrowsmith  

        TINTIN AU TIBET, un chef d’oeuvre.

  • Jyrille  

    Ah le retour de Tintornado ! C’est cool ça m’évite de les relire. Surtout que je ne les ai pas. Encore une fois, j’ai adoré toute la partie des coulisses sur la création de cette bd. Les décors faits par d’autres, ou les véhicules, cela sera en effet très démocratisé par la suite (avec Jidéhem, Seron, Franquin…). Tu dis ne pas aimer l’esprit trop réaliste de la bd mais en même temps tu loues le perfectionnisme de Hergé, c’est marrant 😀

    Autant la blague avec le sparadrap ne me fait pas rire autant j’adore celle avec la Boucherie Sanzot. Surtout qu’elle reviendra tout le temps. Encore une fois, il y a beaucoup trop de texte pour moi, c’est usant à lire comme le tome 5 de THE BOYS ^^

    La BO : j’adore. Un excellent album à écouter le matin. Même ma fille adore, ce qui n’est pas du tout sa came à la base. J’ai écouté les albums suivants : pas grand chose à sauver. Il n’y a que ce premier disque dont je ne me lasse pas depuis 15 ans. Pour les Shins, c’est pareil : seul le premier album me fait encore de l’effet, les autres, sans être mauvais, me parlent beaucoup moins, semblent plus laborieux. Le premier, Oh Inverted World, est un miracle.

    • Tornado  

      En fait le perfectionnisme d’Hergé, ce n’est vraiment pas ce qui me passionne le plus. Je le mentionne parce que ça fait partie de la conception de cet album. Mais justement ça rend le résultat un peu trop naturaliste… Je préfère nettement quand c’est plus orienté vers le fantastique ou l’imaginaire.

      Tu es dur avec Broken Bells. Je n’écoute pas le 2° album que je trouve effectivement raté, mais le 3° est quasiment aussi bon que le premier, je trouve. Un titre comme THE CHASE, je trouve que ça vaut celui de l’article.

      • Jyrille  

        Alors je vais le retenter, le troisième album, et je te dirais si ça a changé mon avis 😉

  • Bruno. :)  

    À que coucou tout le monde.

    Chouette ! Encore du Tintin. Pas un de ceux que j’ai relu le plus souvent, mais il est vrai qu’il est particulièrement bien rythmé. Enfant, j’avais adoré la couverture : le choix (logique) de la vitre brisée dramatisant si fort l’image des deux héros secourant le Pr Tournesol. Un exemple frappant de puissance évocative. Bien sûr, chez Hergé, ce n’est pas le seul.
    Tout le délire associé aux bris de vitres inexpliqués, ainsi que les nombreux gags (les Dupontds, le chauffard Italien, la porte tournante de l’hôtel…) qui ponctuent la recherche du disparu -sans oublier cet insupportable monstre énergivore de Séraphin Lampion !- m’avaient enthousiasmé ; à peine la façon dont Tournesol est finalement libéré -très Café-Théâtre- m’avait un peu frustré dans sa commodité scénaristique. Mais, en tant qu’adulte, je considère que cette « simplicité » se justifie largement en regard du reste de l’histoire, idéalement équilibrée.
    C’est peut-être là que je rejoints Tornado, quand à son ressenti général vis-à-vis de l’album, même si pour des raisons différentes : toute cette perfection tend à rendre la lecture de cette aventure un peu moins émouvante que d’habitude.
    Je pense sincèrement que les artistes, quel que soit le médium grâce auquel ils s’expriment, donnent d’avantage d’eux-mêmes quand leur art n’est pas encore complètement maitrisé. D’essais en expérimentations, leurs explorations parfois tâtonnantes offrent bien souvent d’avantage de plaisir à être découvertes : la surprise de la nouveauté renforçant la qualité générale de l’oeuvre.
    Ici, c’est une fantastique machine, particulièrement bien huilée grâce à la synergie d’une ribambelle de différents talents, qui nous déroule un récit au sein duquel rien n’est laissé au hasard. Bien sûr, c’est rarement le fouillis, dans les albums de Tintin ; mais je reconnais n’avoir relu cette histoire-là souvent qu’après m’être régalé des autres -« Vol 714 Pour Sidney » excepté et constituant, pour moi, une erreur de parcours dans ma bibliothèque.

    Merci boucou -encore une fois.

    • Tornado  

      Tu n’aimes vraiment pas VOL 714 ??? Punaise, ça a toujours été l’un de mes préférés !!!
      Quoiqu’estcequiyapourquoiquandkécecécommentçasefait???????
      Faudra que je me souvienne de ça quand je le relirai au moment d’en faire l’article…
      Bon sinon, content de te revoir et merki pour ton retour ^^

      • Baptiste  

        La fin de vol 714 est une pirouette scenaristique trop facile à mon goût et cela gache l album. De plus les personnages secondaires sont trop caricaturaux et en font des caisses. on en reparlera lorsque tu arriveras à cet album décrié.

        • Bruno. :)  

          Ce n’est pas franchement mauvais, loin de là ; mais, entre autres, je suis assez d’accord avec la remarque de Baptiste, au dessus : c’est bizarrement un peu trop appuyé, au niveau de la caractérisation. Et même au niveau du dessin (« effets » compris), il y a un vrai manque de retenue : la vignette où Haddock sursaute, à l’aéroport, par exemple. En ce qui concerne l’ensemble, le « glissement » d’ambiance induit par cette aventure (extrêmement typée S.F., pour le coup !) procure une impression résolument nouvelle à la lecture qui, en ce qui me concerne, m’a un peu éloigné de mon plaisir « habituel ». Comme un nouveau Tshirt qui ferait pô du tout l’effet que faisait le précédent, pourtant quasi identique. Mais oui, on en re-tchatchera (avec plaisir).

          • Tornado  

            Dans mon souvenir c’est l’un de mes albums préférés. On verra à la relecture.

  • phil  

    super, très intéressant
    J’ai découvert la Bd via Tintin, je ne suis pas du tout tintinophile, je n’ai jamais (ou presque) relu les albums couleurs classiques mais je lis les n et b d’origine en fac similé/rééd quand je peux
    Et surtout, pour boucler avec cet article, je me régale tous les deux mois avec cette collection
    https://www.tintin.com/fr/news/6100/les-coulisses-dune-oeuvre#

    • Tornado  

      Et oui, Philippe Godin est devenu l’encyclopédie vivante d’Hergé. J’ai dependant renoncé à investir dans ses ouvrages (à part ce travail titanesque de biographie hallucinante à laquelle je me réfère constamment, qui réussit à refaire la vie de l’auteur quasiment semaine après semaine et parfois jour après jour !).

  • Bruce Lit  

    Passionnant et concis.
    Un vrai article de pro, didactique et remarquablement construit.
    Même si comme toi, je ne le situe pas dans les sommets de la série, j’y suis très attaché car c’est le premier Tintin que l’on m’a offert !
    Effectivement tes scans montrent des planches bien bavardes mais bien moins qu’OBJECTIF LUNE dont la première lecture m’avait découragé, enfant. Que ce soit à l’époque ou jadis, je sautai allégrement les explications scientifiques dont je me fichais éperdument.
    Je dois enfin à cet album un cauchemar récurent de mon enfance : l’italien qui conduit la voiture (me rappelle plus son nom) venait m’agresser dans ma maison lorsque j’étais seul après une coupure de courant…
    Le gag du sparadrap : pourquoi ai-je toujours été convaincu que l’idée était de Franquin ?

    • Tornado  

      Merki chef !
      Les planches d’OBJECTIF LUNE sont peut-être tout aussi bavardes, mais je les trouve plus drôles et intéressantes. Et puis ça parle de voyage sur la Lune, pas de trucs d’espionnage et de politique grisâtre de notre monde de tous les jours… ^^
      Ton anecdote sur le cauchemar avec l’italien vaut son pesant de cacahuètes, mille sabords !

      • Bruce Lit  

        c’est remonté jusqu’à mon psy de l’époque…

        • Bruno. :)  

          C’est vraiment pas banal, comme cauchemar -et récurent, en plus ! Je compatis volontiers.
          Je crois bien, en ce qui concerne les personnages de BD, n’avoir jamais rêvé que d’être poursuivi par un Hulk plutôt énervé et franchement flippant, quand j’étais ado… Mon inconscient devais essayer de me prévenir que ma libido allait me manger la tête sans recours possible OUARFF !!

  • Sébastien Zaaf  

    Merci Tornado. Magnifique article, très documenté et qui m’a appris beaucoup de choses. C’est un album que j’aime beaucoup avec un excellent mélange entre action, espionnage, science et humour avec les pitreries de Lampion.

  • Eddy Vanleffe  

    L’affaire Tournesol, n’est pas mon Tintin préféré, il est sans doute un peu trop « sérieux » . Avec le recul je lui trouve un parfum » hitchcockien » dans son coté espionnage/aventure/suspense.
    Pour le chauffeur italien je retiens cette énorme réplique.

    -Ma qué Vous trouvez qué yé roule trop vite?
    – Ce que le capitaine insinue, ce n’est pas que vous roulez trop vite , mais que vous volez trop bas.

    C’est pour moi le moment culte de l’album avec bien évidemment cette énorme vignette où ils traverse un village français, l’occasion pour ce belge d’Hergé de bien mettre en exergue la différence entre les deux pays.
    Un des rares albums d’ailleurs où tintin est explicitement belge puisqu’on voit bien la différences des uniformes de policiers et la cocarde distinctive de l’agent belge. (l’occasion d’avoir aussi un aperçu de celui des suisses…de l’époque évidemment)

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