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 The Punisher par Rick Remender et collectif

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Après Garth Ennis, Rick Remender ramène le Punisher mainstream ! © Marvel Comics

Première publication le 10/10/14- Mise à jour le 24/11/17

AUTEUR : TORNADO

VO : Marvel

VF : Panini (kiosque)

Cet article portera sur l’ensemble du run de Remender sur le Punisher entre 2009 et 2011. Parue en fascicule, ces histoires n’ont toujours pas été relié en album dur par Panini.

Pour ceux qui veulent lire la totalité de ces épisodes en VF, c’est simple : Marvel Saga 4, Marvel Saga 6, Marvel Saga 8, Marvel Saga 10, Marvel saga 11 et Marvel Saga 12. Il n’y a que l’épisode « The List » (Daken décapite Frank) qui est dans une autre revue (Dark Reign 02 Hs la Liste).

En 2009, après le run relativement insupportable de Matt Fraction (Punisher War Journal), la série du Punisher subit de nouveau un relaunch pour un volume 8 (!), sous la houlette du jeune scénariste Rick Remender. Mais qu’est-ce qu’il fut controversé le run de Rick Remender sur le Punisher !

Le scénariste aura pourtant réussi à ramener le personnage dans la continuité de l’univers Marvel, alors que plus personne n’y croyait depuis que Garth Ennis en avait fait l’étendard du label MAX, ligne proposant des versions de certains super-héros Marvel dans une tonalité plus adulte.

Frank prêt pour l'action !

Le Punisher selon Garth Ennis : On est loin des super-héros en slip version old-school ! © Marvel Comics

Entre 2009 et 2011, Remender emmènera le Punisher dans pas moins d’une trentaine d’épisodes et cinq arcs narratifs, touchant à tous les aspects du comic book mainstream, du polar urbain à la science-fiction la plus débridée, du premier degré tragique à la parodie la plus décomplexée, tout ça dans une harmonie absolue ! Je vous propose de m’accompagner dans cette aventure, en revenant sur chacun des divers arcs narratifs :

1) Punisher Dark Reign :

Ces cinq premiers épisodes furent publiés à l’origine en 2009, en pleine montée du Dark Reign, période trouble (et un brin factice…) qui voyait le vilain Norman Osborn (le Bouffon vert) prendre le pouvoir sur la communauté super-héroïque de l’univers Marvel. Et voici que notre Frank Castle préféré s’était mis en tête de dessouder Osborn !
Après avoir été pris en chasse par Sentry en personne, Frank est sauvé in extremis par un jeune hacker nommé Henry, un fan du Rainbow Warrior et des idéaux écolos qui lui propose de devenir son nouveau bras droit ! Il va dans un premier temps l’aider à déglinguer l’essentiel du banditisme new-yorkais, avant que le puissant Hood (un vilain plus ou moins à la solde de Norman Osborn) ne décide de déchaîner ses forces sur ce bon vieux Punisher…

Frank Castle, alias le Punisher, contre Robert Reynolds, alias Sentry. Un peu comme si Cassius Clay se battait contre Superman… © Marvel Comics

Remender commence par focaliser l’action sur ce qui correspond le mieux à notre antihéros : les punchlines contre les gangsters les plus pourris. Du coup, après l’entrée en matière musclée face à Sentry, le super-héros le plus puissant de l’univers, Castle se retrouve face à des bandits purs et simples.

Le dernier épisode opère en revanche une plongée dans le fantastique par l’intervention de Hood et sa capacité à ressusciter les morts. Le scénariste avance ses pions : La suite de la série plongera davantage dans le style super-héroïque, propre à la Maison des idées. Le dessin de Jérôme Opena est excellent. Gras et sale, mais d’une minutie extraordinaire, notamment dans les décors, il correspond parfaitement à l’atmosphère poisseuse dans laquelle évolue notre personnage.

Punisher VS the Hood ! Du mainstream, oui, mais sanglant quand même ! © Marvel Comics

Comme son titre l’indique, Punisher Dark Reign est un arc narratif totalement inféodé au concept du Dark Reign, « event » (les spécialistes disent « période ») qui consiste à lier toutes les séries de l’univers Marvel autour des actions de Norman Osborn en position de vil despote tout puissant, histoire de pousser le consommateur à tout lire, et donc tout acheter… Mais bien qu’il s’agisse là d’un travail fort bien troussé, on ne peut pas dire que ces cinq premiers épisodes du run de Remender brillent par leur originalité ! Le lecteur de passage devra donc patienter, car le meilleur reste à venir.

Pour le coup, la couverture de l’album, qui reprend celle d’Amazing Spiderman #129 de 1974, et qui inaugurait la première apparition du personnage, est une note d’intention évidente : Du mainstream, rien que du mainstream !

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La première couverture du run de Remender cite la première apparition du Punisher dans les pages de Spiderman © Marvel Comics

Une note d’intention évidente pour un retour aux sources ? © Marvel Comics

2) Dead End :

Nous sommes toujours en plein cœur du Dark Reign. Et notre héros, assisté du jeune hacker Henry, affronte désormais Hood et ses sbires, tous des super-vilains de troisième zone ressuscités par les pouvoirs de Dormammu, auxquels Hood a maintenant accès…

« Si vous aimez les récits très noirs du Punisher, lisez le titre MAX, mais si vous préférez les histoires qui se situent dans la continuité Marvel alors, plongez-vous dans ma série ». Cette déclaration du scénariste a le mérite de mettre les choses au clair : Frank Castle affronte désormais des super-vilains. Remender le dote d’ailleurs d’un nouvel arsenal bien plus « science-fictionnel » que les guns traditionnels du Punisher, qui parvient même à obtenir la technologie des « particules Pym », lui permettant de rétrécir et agrandir son arsenal à volonté, histoire de le trimbaler partout avec lui !

Plus vous êtes vilain, plus vite Hood vous ressuscite ! © Marvel Comics

Remender se lance dans l’aventure de manière totalement décomplexée, n’hésitant pas une seconde à abuser des raccourcis scénaristiques les plus extrêmes, comme par exemple la capacité d’Henry à pirater toute forme de technologie comme si de rien n’était, où encore cette idée ridicule que la magie noire de Dormammu, non contente d’avoir ressuscité une douzaine de super-vilains, aurait gratuitement renforcé leurs pouvoirs respectifs et même modernisé leurs costumes !

Et bien croyez le ou pas, cette liberté de ton fonctionne du tonnerre et, pour le coup, permet à la série de se renouveler, alors que les cinq premiers épisodes sentaient bien trop le réchauffé.
Mais surtout, malgré la déclaration de l’auteur rédigée plus haut, ces nouveaux épisodes sont d’une noirceur absolument abyssale. Saupoudrant son récit d’une violence extrême, poisseuse et malsaine, Remender n’hésite pas un seul instant à convoquer le passé du Punisher et utilise toutes les figures liées au personnage, mortes ou vivantes, afin de le malmener. La fin de cet arc narratif mènera Frank Castle à des limites tragiques vers lesquelles personne ne l’avait encore emmené ! La lecture de ces épisodes se transforme alors en parcours éprouvant, traumatisant, et certainement pas assez inoffensif pour les classer dans les habituels récits du mainstream Marvel. Une véritable expérience narrative.

Malsain ? Et bien vous n’avez encore rien vu…© Marvel Comics

L’autre point impressionnant de cet ensemble est la densité du scénario. Remender va revenir sur un pan du passé de la continuité de l’univers Marvel, non seulement à travers toutes les figures liées au parcours du Punisher, mais également avec diverses créations oubliées : Il y a quelques années, le scénariste Mark Gruenwald s’était servi d’un personnage similaire au Punisher, mais davantage orienté « super-héros », un certain Scourge, afin de dégommer tout un tas de super-vilains. L’idée était de se servir du personnage de Scourge afin de débarrasser l’univers Marvel des malfaiteurs de seconde zone.

Plus tard, la Maison des idées regrettera ce massacre après avoir réalisé que les personnages les plus anecdotiques pouvaient devenir très intéressants sous la houlette d’un scénariste inspiré. Qu’à cela ne tienne, Remender a résolu le problème ! Les lecteurs les plus pointus de la mythologie Marvel se régaleront ainsi de retrouver des figures oubliées, certaines parmi les anciens ennemis de Spiderman. J’ai par exemple retrouvé la Mouche, que j’avais découvert quand j’étais gamin dans les pages de Strange ou bien aussi Mirage, un ennemi laconique du « Tisseur », vu sur la superbe couverture du Strange #120 !

Le vilain Mirage : Remender révise ses classiques avec le lecteur !

Le vilain Mirage : Remender révise ses classiques avec le lecteur !

Le retour de ces personnages, qui travaillent à présent sous les ordres de Hood (ce dernier tenant littéralement leur vie entre ses mains puisqu’il a le pouvoir de mettre un terme à leur résurrection), est pour Remender l’occasion de se défouler en termes d’horreur malsaine. Que ce soit dans les rixes entre les membres de ce nouveau groupe de vilains ou dans les meurtres sauvages pratiqués sur des innocents (certainement les planches les plus atroces que j’ai pu lire dans le Marvel mainstream), notre scénariste s’en donne à cœur-joie dans le registre des actions sadiques et de l’horreur glauque !

En définitive, ce Punisher mainstream nouvelle formule se révèle comme une excellente surprise ! Hélas, le dessin de Tan Eng Huat gâche un peu la fête. Visuellement désagréable, il dessert surtout le récit dans des scènes d’action laborieuses, parfois presqu’illisibles ! Franchement dommage. L’annual disposé en fin de recueil a le mérite de détendre l’atmosphère en proposant une nouvelle confrontation entre le Punisher et Spiderman, histoire de rappeler que c’est comme ça que le personnage de Frank Castle est apparu pour la première fois en 1974. Drôle et très second degré, cette récréation vient tempérer le parcours de lecture éprouvant que le lecteur aura vécu sur les 5 épisodes précédents. Le dessin est l’œuvre de Jason Pearson, parfaitement adapté à ce type de récit grand guignol.

Spiderman VS le Punisher : le retour ! © Marvel Comics

Qu’à cela ne tienne, voilà du très bon matériel scénaristique. Sans doute ce que j’ai lu de mieux dans tout l’imbroglio de la période Dark Reign, avec les Secret Warriors de Jonathan Hickman. Rick Remender aura réussi, bien mieux que Matt Fraction avant lui, à ramener le personnage dans la continuité de l’univers Marvel après une période MAX que l’on pensait indépassable. Quoi, Le run de Remender dépasse-t-il celui de Garth Ennis ? Certainement pas, mais dans le registre du mainstream pur et dur, difficile de faire mieux !

3 ) Frankencastle :

Norman Osborn, alors maître de la communauté super-héroïque, somme Daken, le fils de Wolverine, de trucider Frank Castle. Celui-ci le tue en le décapitant.
Les restes du Punisher sont récupérés par Michael Morbius et la Légion des Monstres, qui vivent en secret sous les égouts de New York. Ils ont construit leur cité, Monstro-Metropolis, à l’endroit même où sévissaient jadis les Morlocks. Là, Morbius reconstitue le Punisher sous la forme d’un être apparenté à Frankenstein, version Boris Karloff ! A la tête de la Légion des monstres, notre monstrueux héros va se mesurer à une armée de fanatiques japonais destructeurs de monstres, puis à ses pires ennemis, dont Daken…

Enter… Frankencastle ! et sa Légion des monstres !!! © Marvel Comics

Voici venir le « Punisher version Universal Monsters qui a tant divisé les foules. Le meilleur de tous ces épisodes se joue dans le premier arc narratif (épisodes #11-16), dans lesquels notre Punisher  nous plonge dans une virée au cœur de la cité des monstres de l’univers Marvel. Il s’agit pour le scénariste Rick Remender de citer tout autant les classiques de films de monstres (ceux de la Universal, bien sûr, mais également les créations issues de la littérature fantastique en général et même celles de la culture nippone, avec des clins d’œil à Mothra contre Godzilla ou encore X-OR ou Spectreman !), que ceux de la mythologie Marvel, en déterrant de vieilles figures oubliées depuis les années 60 !

Plus encore, avec cette fameuse « Pierre de sang », sorte de talisman qu’il met au cœur de son récit, le scénariste parvient à faire remonter ses racines jusqu’à l’ère hyboréenne, c’est-à-dire celle de Conan le barbare (dont les aventures sous forme de comics furent publiées par Marvel durant toutes les années 70) !

Frankencastle : Un monstre, un vrai !

Frankencastle : Un monstre, un vrai ! © Marvel Comics

Remender se jette dans l’aventure d’une manière si décomplexée qu’elle en devient jouissive, faisant voyager son héros jusqu’en Europe de l’est, où ce dernier va nous trucider toute une armée de zombies nazis, dans le plus pur esprit des films d’exploitation des années 70 ! La violence Grand-Guignol du run de Remender est d’ailleurs impressionnante, sans compter que cette réunion de créatures horrifiques s’y prête tout naturellement. Et puis, l’air de rien, en dessoudant des nazis et des fanatiques japonais qui s’en prennent à des monstres, il y aurait peut-être quelque parabole raciste cachée là dessous…

Parallèlement, le scénariste respecte scrupuleusement la continuité de l’univers Marvel en faisant évoluer cette franchise de la Légion des monstres à des hauteurs vertigineuses, puisqu’il parvient à lui procurer une véritable mythologie interne. Pour le reste, on l’aura compris, il s’agit d’une lecture très fun, très second degré, très… mainstream. Toutefois, il faut faire honneur au solide travail de mise en cohérence, d’inventivité, de plaisir référentiel et de divertissement survitaminé que vous procureront certainement ces six épisodes uniques en leur genre, qui se permettent même le luxe, en pleine période de crossover Siege, de vivre leur vie de manière autonome !

L’heure de la vengeance a sonné ! © Marvel Comics

L’arc narratif suivant, qui oppose un Punisher ivre de vengeance à Daken, puis à son père Wolverine, est le plus faible et le plus convenu de la saga Frankencastle. Il sert surtout à justifier une série de bastonnades homériques. Dans ce sens, il contentera largement les amateurs de comics bourrins centrés sur l’action et les combats. Se succèdent ainsi des planches de bastons à n’en plus finir, dans une avalanche d’os broyés, de chairs transpercées, de bruit et de fureur.
Comme il l’avait fait avec ses arcs précédents, Remender introduit quelques notes de continuité ancienne, notamment avec notre fameuse « Pierre de sang » ou encore avec une certaine Lady Gorgone, le tout saupoudré d’une violence décomplexée.

A la fin de cet arc, Remender introduit un épisode de transition intitulé « l’Île aux Monstres » (en vérité, tous ceux qui furent créés par le dessinateur Jack Kirby dans les années 60 !), qui voit le Punisher redevenir lui-même sous les effets de la magie. Non seulement ce retour à la normale s’avère cohérent et passe vraiment très bien, mais en plus il boucle cette transition fantaisiste de manière parfaite, mettant un terme à la période Frankencastle, décidément aussi iconoclaste que divertissante !

Dan Brereton illustre l’Île aux Monstres de Jack Kirby !

Dan Brereton illustre l’Île aux Monstres de Jack Kirby ! © Marvel Comics

Au dessin, plusieurs artistes se succèdent : Tony Moore et Roland Boschi sont les plus présents. Dan Brereton nous gratifie de deux très beaux épisodes rétros. D’autres, comme Stephen Segovia et Paco Diaz, complètent le programme. Au scénario, Daniel Way et Marjorie Liu relaient Rick Remender sur les épisodes de Dark Wolverine, pour un arc narratif plus faiblard que les autres. A noter que le prologue de cette saga, intitulé Dark Reign : The List, est mis en image par un John Romita jr. en pleine forme.

4) In The Blood :

Ce dernier arc narratif, qui a été publié sous la forme d’une mini-série en six épisodes, clôt le cycle du run de Remender. Plus encore qu’avec son premier arc narratif, le scénariste revient aux sources du personnage et de sa mythologie. Les six épisodes regroupés ici opposent donc Frank Castle à des vilains sans pouvoir, directement issus de la série.
Lorsque commence cette dernière saga, Puzzle est de retour. Il s’est allié à Rampage et tout deux sont fermement décidés à régler son compte au Punisher une fois pour toutes. Les deux criminels commencent par kidnapper Microship (revenu d’outre tombe), histoire d’en faire un appât pour attirer leur ennemi. Puis ils s’en prennent au jeune Henry, car Castle y est à présent très attaché. Pire encore, Maria, la propre femme de Frank Castle, aurait ressuscité et serait devenue la maîtresse de Puzzle…Rick Remender resserre les liens et termine ainsi son run, en forme de réunion familiale autour de la mythologie interne du Punisher, pour des retrouvailles tragiques et sanglantes, d’où le titre…

Retour aux sources ! © Marvel Comics

Le résumé ci-dessus peut donner l’impression que Remender a écrit une histoire abracadabrantesque, indigeste et blasphématoire. Il n’en est rien, tant le bonhomme prouve ici qu’il sait parfaitement où il va depuis le début, réussissant à faire fructifier tous les apports qu’il a semé au fur et à mesure de ses arcs narratifs. Qui plus-est, il arrive à passer d’un genre à l’autre avec une aisance et une harmonie bluffante. Le lecteur remarque ainsi à peine le changement de ton entre le passage Frankencastle et cette conclusion plus naturaliste.

Personnellement, j’ai été captivé par cette réunion de famille tragique et malsaine, tant l’écriture du récit est menée tambours battants. Remender a su donner de l’épaisseur aux relations qu’entretiennent tous ces personnages bousillés par la tragédie, qui conversent par le biais de dialogues tendus et crédibles. Le triangle affectif entre Puzzle, le jeune Henry et le Punisher, clairement attaché au jeune homme qui, d’une certaine manière, lui rappelle le fils qu’il n’a jamais vu grandir, est le plus réussi et le plus poignant de cet ensemble par ailleurs particulièrement dépressif. Le final, explosif et cathartique, tient ses promesses et achève de faire du run de Remender un des plus réussis de l’histoire éditoriale du personnage.Le dessin de Roland Boschi est parfait.

Lors de sa sortie, ce run fut parait-il boudé par les fans puristes du justicier habitués aux productions MAX. Faisant partie de ces fans, il a fallu que je fasse effectivement un effort pour pénétrer cette approche « mainstream » de la franchise, dans laquelle les personnages se transforment, ressuscitent et réalisent des prouesses totalement irréelles. D’autant que je ne suis pas très preneur de ces absurdités éditoriales. Toutefois, je ne regrette nullement d’avoir sauté le pas : Le run de Remender sur le Punisher est ce que j’ai lu de mieux dans la seconde moitié des années 2000 en ce qui concerne les publications Marvel.Avec le recul, ce run est complètement fidèle au style de Rick Remender, sorte de mélange entre le réalisme psychologique et le récit Grand-Guignol, les références pointues de l’univers Marvel le plus reculé, le goût pour les monstres en tout genre et les clins d’œil à tout un pan de l’histoire du cinéma fantastique…

Le Punisher selon Rick Remender : la quintessence du mythe ! © Marvel Comics

Le choix de confier l’essentiel des épisodes au dessinateur Roland Boschi et à son style cru et rugueux aurait pourtant pu me mettre la puce à l’oreille sur le contenu du projet de Rick Remender : Son Punisher ultra référentiel et mythologique serait peut-être un condensé ultime de la franchise du justicier à tête de mort, publications MAX comprises…Et puis, cerise sur le gâteau, cette saga presque totalement auto-contenue (si l’on excepte l’épisode nommé Dark Reign), n’interfère nullement avec les mega-crossovers du moment…

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Le FB du jour : Et puisque on a beaucoup parlé de Frankenstein ces jours-ci, retrouvons ce pauvre Punisher réduit en charpie et transformé en machine. Tornado chante les louanges du run de Rick Remender : « Frankencastle », pour vous résumé et mis en boite chez Bruce Lit.

LA BO du jour :

Aussi increvable que le Punisher, impossible de ne pas évoquer -encore et encore- le roi Vincent et son répertoire geek…

53 comments

  • Tornado  

    Oui, Remender est assez long à la détente, un peu comme Vaughan.
    Je mets cette histoire du Punisher (« In The Blood ») dans le tout haut du panier, au dessus du run d’Aaron sur Punisher MAX.

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