Je Suis Ton Père !

Focus: Twist final du film L’Empire Contre Attaque

Par : TORNADO

1ère publication le 15/04/17- MAJ le21/08/22

Star Wars, ou l’art de l’Œdipe…

Star Wars, ou l’art de l’Œdipe…

Cet article vous propose un focus sur l’une des scènes les plus emblématiques de la saga Star Wars. Il s’agit ni plus ni moins de la scène où Dark Vador annonce à Luke Skywalker qu’il est son père.
Rappelons que cette scène se situe à la fin de l’épisode V, L’Empire Contre Attaque, réalisé en 1980 par Irvin Kershner.

Cet article est par ailleurs complémentaire d’un encyclopegeek dévolu à la trilogie originelle, imaginée il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine , par sir George Lucas…

Cette histoire, je l’ai déjà racontée : Ma relation personnelle avec Star Wars a commencé dans la souffrance puisque, juste avant d’aller voir La Guerre des Etoiles au cinéma en 1977, mes parents m’ont puni à cause d’un pull orange urticant (que je refusais de porter), me laissant à la maison par un dimanche pluvieux avec ma grande sœur, pour y aller sans moi.

Quand le fils se dresse face à son père…

Enfant, triste, frustré, malheureux, il a fallu que j’attende trois ans avant la sortie de L’Empire Contre Attaque pour découvrir l’univers des Jedis sur grand écran. Une éternité, durant laquelle tous mes copains qui avaient vu le film me faisaient fantasmer en me décrivant les scènes magiques de ce qui allait devenir la plus grande saga de l’histoire du cinéma.

En 1980, alors que je m’apprête enfin à découvrir le Graal dans la salle obscure en compagnie de ma mère qui m’a fait promettre d’être sage trois semaines à l’avance, sous peine de repousser encore ma rencontre tant attendue avec cet univers, je crois toujours que Ben (Kenobi) est le père de Luke. Autant dire que Dark Vador est un simple diable qui terrorise la galaxie et rien d’autre. Je me souviens ainsi de la réaction des spectateurs au moment où le démon lance la phrase fatidique : « Luke ! Je suis ton père !« . C’est la stupeur. Le choc. Ma mère lâche une interjection et moi, un sursaut.
A ce moment là, personne ne s’y attend. Et d’ailleurs, au fond, personne n’y croit vraiment. Tout le monde espère que c’est un mensonge, fomenté par le plus perfide de tous les méchants jamais inventés.

On peut le dire : Personne aujourd’hui, qu’il soit de cette galaxie ou d’une autre, n’est passé à côté de cette scène culte. Un grand moment de cinéma maintes fois repris, plagié, pastiché ou parodié, si bien que même ceux qui n’ont jamais vu la saga Star Wars ont déjà entendu ce qui est, avec le temps, devenu une pure expression de la culture populaire.

Pour le petit garçon que j’étais en 1980, la scène était extraordinairement traumatisante : après avoir joué avec le jeune Luke en lui envoyant quelques compliments sur sa « formation », après lui avoir balancé à la figure une demi-douzaine de débris métalliques, Dark Vador passe soudain à la vitesse supérieure et déchaîne sa hargne sur l’apprenti Jedi. Quelques secondes de violence au son du sabre-laser qui se terminent par la main tranchée du gamin et son hurlement, sur une passerelle de métal perchée au sommet d’un puits vertigineux, celui sur lequel se dresse la ville dans les nuages.
Vador propose alors à Luke de devenir son allié. Ce dernier, à présent effrayé par la puissance de son ennemi, recule et cherche une échappatoire, tout en comprenant qu’il est vaincu. Et c’est là que le seigneur sith lâche sa bombe. Un dialogue qui donne ceci :
– Vador : « Obiwan ne t’a jamais dit ce qui est arrivé à ton père
– Luke : Oh ! Il m’en a dit assez ! Il a dit que vous l’avez tué !
– Vador : Non… JE SUIS ton père »
Soudain, la musique de John Williams marque le coup avec un enchaînement de notes dramatiques et martiales, avant que Luke, pétri de désespoir à l’idée d’accepter cette abominable révélation, ne se mette à répondre :
– Luke : « Non ! Ce n’est pas vrai ! C’est impossible !
– Vador : Lis dans ton cœur, et tu sauras que c’est vrai !
– Luke : Noooooooon !!!! (cri déchirant).
Ensuite, Vador relance son étonnante proposition, invitant Luke à le rejoindre vers le côté obscur, afin qu’ils prennent tous les deux la place de l’Empereur pour régner sur la galaxie comme père & fils. Soit un joli plan de coup d’état digne d’un Sith (le terme n’existant pas encore) ! Et Luke, qui ne peut en supporter davantage, décide de se jeter dans le vide, tombant dans le puits sur des centaines de mètres, avant de s’en sortir comme par miracle, probablement grâce à la Force…

Le père mutile le fils, avant de le rappeler vers lui… Source Allo Cine http://www.allocine.fr/film/fichefilm-25802/photos/detail/?cmediafile=18831339

Le père mutile le fils, avant de le rappeler vers lui…
Source Allo Cine 
©Walt Disney Company
©Lucasfilms
©20th Fox

Que se passe-t-il dans la tête d’un enfant, là, en 1980 ? Le mélange de peur et de fascination ne peut occulter l’essentiel : Dans un décor abstrait évoquant les méandres de l’esprit, le père vient de mutiler le fils. Une punition sévère, ultime, violente et terriblement castratrice.
Le héros, humilié, s’est jeté dans le vide comme pour se suicider. Et pourtant il survit.
Encore une fois, je me souviens qu’à ce moment là je préférais refuser la vérité, espérant que l’épisode VI viendrait nous rassurer en nous disant que Vador avait menti, et qu’il n’était pas le père en question. Je crois que je n’étais pas encore près à accepter l’approche de mon adolescence…

Toujours est-il que, dans la perspective que cette révélation soit vraie, il fallait maintenant que le fils se venge et, qu’ainsi, il revienne pour le match retour afin de vaincre son père, voire de le tuer… Sans le savoir, les jeunes spectateurs de l’époque mettaient un pied dans le thème de l’Œdipe, et commençaient à apprendre que tout un chacun doit en passer par là, car cette scène traumatisante n’était rien d’autre qu’une métaphore…

La chute dans le puits sans fond est effectivement une illustration imparable sur le thème de l’émancipation du fils : En se jetant dans le vide plutôt que d’accepter la main tendue du père qui vient de le castrer, Luke se libère de son ascendance et fait le grand saut dans l’inconnu de son existence adulte.


Le grand saut !

Bien des années plus tard, dans La Guerre des Mondes (2005), Steven Spielberg réalise une scène parfaitement complémentaire, un reflet inversé de cette chute dans le tunnel cyclopéen de L’Empire Contre Attaque : Le réalisateur de E.T. symbolise également le départ du fils vers la grande inconnue de la vie adulte dans une scène incroyablement puissante : Sur le versant d’une colline, derrière laquelle s’élève un ciel rougeoyant, le père (interprété par Tom Cruise) tente d’échapper à la bataille entre les hommes et les aliens avec ses deux enfants. Derrière la corniche, c’est le drame, la guerre, le chaos. C’est alors que l’adolescent décide d’aller voir ce chaos de ses propres yeux. Son père commence par le lui interdire mais le fils, rebelle depuis le début, désobéit. Spielberg filme un enchaînement de plans fabuleux : on voit les deux personnages se battre, le père interdisant au fils de partir. Celui-ci le supplie de le lâcher. Un plan rapproché nous montre la main du père entrain de desserrer doucement son étreinte, avant que le plan suivant révèle son expression apeurée et cruellement résignée. Les deux personnages se lèvent, se font face sans rien dire, et l’adulte renonce le premier en rejoignant sa petite fille. Lorsqu’il se retourne pour regarder une dernière fois son fils, celui-ci a disparu de l’autre côté de la colline, sous le ciel rouge et le fracas des bombes. Le père repart alors avec sa fille, mais sans son fils…
Luke Skywalker était tombé, celui-ci est monté. Un miroir inversé.
L’Œdipe est, cette fois, vu du côté du père, comme un déchirement face à ce fils qui part vers la grande inconnue, symbolisée par une sorte d’apocalypse. C’est donc cela, être père : Accepter que son fils coupe le lien et tue symboliquement son père en lui désobéissant définitivement afin de voler de ses propres ailes, au risque de les brûler…


C’est comment l’Œdipe vu du côté paternel ?

Mais revenons à L’Empire Contre Attaque. En réalisant cette séquence définitivement œdipienne comme un twist à la fin du deuxième acte de la saga, Irvin Kershner apportait une pierre essentielle à l’édifice de l’art de l’Œdipe. Tous les enfants, sans le savoir, découvraient ainsi le côté obscur de la vie comme dans les contes d’antan, lorsque Le Petit Chaperon Rouge symbolisait la venue des menstruations chez les jeunes filles ou que Le Petit Poucet décrivait l’épouvante d’une existence sans la protection des parents.

De toutes les séquences épiques de la saga Star Wars, nul doute que celle-ci est la plus phénoménale, la plus essentielle et, à tout le moins, la plus marquante de mémoire de cinéphile adepte de grandes histoires fantastiques et de métaphores dissimulées dans les spectacles à priori désuets.
Telles sont les grandes mythologies et tel est l’univers des geeks : Raillé pour cause d’orientation soi-disant infantilisante, et pourtant riche d’un sous-texte rivalisant sans peine avec les plus grandes œuvres littéraires.

L’art de l’Œdipe (préquel)

L’art de l’Œdipe (préquel)

Dans la préface du premier tome de l’intégrale reliée de la revue culte Midi Minuit Fantastique (le magazine à qui nous devons tout, LE pionnier de la culture geek en France, bien avant Mad Movies ou L’Ecran Fantastique, et bien avant la naissance d’internet et des blogs comme le notre), Nicolas Stanzick fait remarquer, brièvement, que lorsque Luke Skywalker finit par tuer son père tout en le délivrant à la fin du Retour du Jedi, c’est la même chose que dans Les Contrebandiers de Moonfleet. Effectivement, dans les deux cas, le fils précipite sans le vouloir la mort de son géniteur. Une ascendance révélée sur le tard, les deux gamins ignorant au départ qu’il s’agit de leur père. Et une mort à la fois parricide et rédemptrice, l’acte sauvant in extremis l’âme du père qui, par amour filial, se sacrifie pour sauver son fils.

Permettons-nous une parenthèse sur cet héritage important :
Les Contrebandiers de Moonfleet est un film d’aventures réalisé par Fritz Lang en 1955. Mâtiné de piraterie et de cape et d’épée, il s’agit à l’origine d’un « petit film » issu de l’industrie hollywoodienne (le premier film en cinémascope pour le metteur en scène allemand, ainsi que son premier travail effectué pour une major company). S’il connut lors de sa sortie un succès très modeste, il a fini avec le temps par s’imposer comme un chef d’œuvre, un film culte et l’une des œuvres phares du réalisateur de Metropolis (il s’agit en outre de l’adaptation très libre d’un roman éponyme du XIX° siècle).

Si tout le début du film aligne les allusions au fait que Jeremy Fox (Stewart Granger, charismatique en diable) est probablement le père naturel du petit John Mohune, avant que sa liaison d’avec sa mère ne fasse de lui un indésirable condamné au banditisme pour assurer sa survie (la mère de John ayant rapidement été mariée à un cousin choisi par la famille), la suite devient plus ambiguë, au point que le spectateur ne sache jamais vraiment si cette supposition est véritablement fondée.
Ce père probable se mue alors peu à peu en un « père idéalisé », dont l’ambiguïté le rend plus fascinant encore et attise toujours davantage l’attachement du jeune garçon.
Ce postulat devient peu à peu l’essence du récit, quand les éléments de sa structure narrative (John Mohune recherche le trésor de Barberousse, son aïeul) passe au second plan. Et c’est bien l’attitude de Jeremy Fox qui tient le devant de la scène, le personnage se déchirant peu à peu entre son désir de mener à bien ses activités personnelles de bandit et son attachement croissant pour le petit garçon.

Le côté obscur n’est jamais loin !

Le côté obscur n’est jamais loin !
Source Widescreen 
©Warner Bros

Lorsqu’à la fin, cette relation semblable à celle d’une famille recomposée coûte sa vie à Jeremy, le spectateur a le sentiment que le petit John a précipité la mort de son protecteur. Bien évidemment, cette toile de fond dissimule une relecture de l’Œdipe et le film est, bien avant Lucas & Spielberg, une véritable métaphore sur le passage entre l’enfance et l’âge adulte.

Toute la première partie insiste ainsi sur le monde de l’enfance : Le cadre gothique de cette région de l’Angleterre (avec son cimetière, ses scènes essentiellement nocturnes et cette impression de conte macabre, dans une esthétique proche de celle de la Hammer ), les résonances de L’Île Au Trésor de Robert Louis Stevenson (dont Les Contrebandiers de Moonfleet pourrait constituer une « version terrestre », avec Jeremy Fox à la place de Long John Silver), le parfum de l’aventure et de la piraterie ; tout concorde à faire du spectacle un conte effrayant, quelque part entre les frères Grimm et Lewis Carol (notamment lorsque le petit garçon tombe au fond de la crypte du cimetière, ou lorsqu’il descend au fond du puits). De plus, la caméra de Fritz Lang filme quasiment chaque plan en légère contre-plongée, un peu comme si l’on regardait chaque scène du point de vue d’un enfant…

Dans la seconde partie, le récit opère un changement de ton subtil et la mort devient réelle, exprimant peu à peu le passage de l’enfance vers la sombre réalité de l’existence. A l’arrivée, le jeune Mohune retrouve sa solitude, mais il est devenu plus fort de son expérience, prêt à affronter son destin en espérant le retour de ce père qui ne reviendra sans doute jamais…
A ce titre, il est important de noter que la dernière scène du film, où John est assuré du retour de Jeremy, a été ajoutée au montage par le producteur. Une fin reniée par Fritz Lang, qui atténue effectivement la force et le message de l’œuvre.

Derrière cette toile de fond crépusculaire et œdipienne (au diapason de toute l’œuvre de Fritz Lang), la mise en scène regorge de symboles et sa construction narrative est un modèle de trouvailles fédératrices, avec ses surcadrages en forme d’œil ou de cercle (mêlant points de vue et métaphores sur le regard de l’enfant, le cercle de la famille et la plongée dans l’inconnu).

Par extension, il parait évident que George Lucas se soit souvenu du chef d’œuvre de Fritz Lang en écrivant le final du Retour du Jedi, la quête de Luke s’apparentant à un long et douloureux apprentissage de la vie, l’obligeant malgré lui à dépasser le père (et donc à le tuer) pour mieux s’émanciper de cette ascendance particulièrement lourde à assumer. Et l’art du surcadrage de Fritz Lang de ne pas tomber dans l’œil d’un aveugle (à défaut de pouvoir dire « dans l’oreille d’un sourd »)…

L’héritage : Un cercle en boucle… Source Splitsreen
Source Mighty mega 
©Warner Bros
©Walt Disney Company
©Lucasfilms
©20th Fox

Ce thème passionnant, on le retrouve encore trente ans plus tard dans une éblouissante série de comics intitulée Locke & Key (une histoire de clés magiques mâtinée d’un hommage à Lovecraft). Mais cette fois, le scénariste Joe Hill y apporte une dimension supplémentaire : D’emblée, Hill tue le père des héros, condamnant ainsi les trois orphelins à poursuivre leur parcours vers l’âge adulte quasiment seuls. S’étant disputé avec son géniteur peu avant sa mort, Tyler Locke, l’ainé, porte sa mort sur sa conscience, comme s’il se sentait responsable de cette tragédie.
De l’extérieur, Joe Hill, qui n’est autre que le fils de Stephen King  en personne, s’est efforcé jusque là de réussir sa carrière par ses propres moyens (sans que l’on sache qu’il était un « fils de »), tuant ainsi symboliquement son propre père (le changement de nom étant une forme de parricide par procuration).

A la fin de Locke & Key, Tyler retrouve le fantôme de son père, lui crie son amour et libère ainsi l’âme du défunt. Là encore, Joe Hill invoque le thème de l’Œdipe en bouclant la boucle puisqu’il y mêle son propre parcours : Désormais arrivé à son objectif (le succès par son seul talent) en ayant commencé par tuer le père, il procède de la même manière que John Mohune et Luke Skywalker en exprimant pudiquement et indirectement son amour pour son géniteur, réhabilitant l’intégrité de ce dernier après avoir renié son nom. Poignant.

Locke & Key : Les clés de l’Œdipe !

Locke & Key : Les clés de l’Œdipe !
©IDW

Des Contrebandiers de Moonfleet à Locke & Key en passant par Star Wars, le thème de l’Œdipe libérateur marque ainsi quasiment un siècle de créations et s’impose comme l’un des thèmes les plus fascinants et les plus fédérateurs qui nous ait été offerts à travers les histoires et les contes intemporels de la culture populaire.

La phrase jadis prononcée par Dark Vador, toute aussi célèbre soit-elle, ne doit ainsi pas masquer l’essentiel : la saga Star Wars est l’une des plus fascinantes créations mythologiques de notre histoire et, malgré ses airs de spectacle enfantin, un conte initiatique à la profondeur littéraire incomparable.
Que celui qui prétende le contraire ose le dire en face au seigneur noir des siths…

Le patriarche au dessus de tous !

Le patriarche au dessus de tous !

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« Comme quand j’étais petit 6/6 »

Il se passe quoi dans la tête d’un enfant des années 80 au moment où Vador révèle son secret ? Tornado ne s’en est jamais remis et passe au décryptage Oeidpien la profondeur de cette révélation en convoquant Joe Hill et…Fritz Lang !

La BO du jour : euh…pas de BO, mais la scène la plus célèbre du cinéma….

49 comments

  • Matt  

    Quelle catastrophe cette daube de nouvelle trilogie…
    Le dernier est une blague. Après que le 8 a déclaré « tout ce qui se passe dans le 7 n’a pas d’importance, en fait rien n’est ce que vous croyez », le 9 déclare « tout ce qui se passe dans le 8 n’a pas d’importance, en fait rien n’est ce que vous croyez »
    On sent bien que RIEN n’était planifié. Que Ryan Johnson a foutu la merde en faisant le troll dans le 8 (mais bon…qui écrit le script en fait ? C’est la faute à qui ?)
    Bref le 9 ressemble à une trilogie entière condensée en un seul film qui te balance 3000 trucs à la gueule tellement vite que t’as pas trop le temps de réaliser à quel point c’est n’importe quoi. Mais en fait si tu réfléchis un peu…c’est n’importe quoi.
    Voilà que la force soigne, permet de se filer des objets à travers le temps et l’espace (putain ç’aurait été pratique dans…TOUS les autres films, ç’aurait même changé toute l’histoire. Tout le monde parait complètement con de n’avoir jamais utilisé ce pouvoir en fait. Bref…)
    Palpatine est un clone, bon…on s’y attendait. Et Snoke un clone foireux. Il sort de nulle part avec 3 millions de vaisseaux. Et Lando arrive aussi avec une flotte entière (c’était où tout ça avant ? Pourquoi le rapport de force est à ce point n’importe quoi ?? Dans le 7 la résistance n’avait pas l’air en trop grande difficulté, dans le 8 ils étaient dans une merde noire, dans le 9 il y a un nouvel « ordre » et une nouvelle flotte rebelle qui sort du cul de chacun…)
    Palpatine est complètement con aussi, il révèle son plan et explique bien qu’il faut que Rey le frappe pour qu’il devienne plus fort. Ah bon…bah du coup on va pas te frapper, abruti ! T’aurais fermé ta gueule, t’aurais gagné.
    Il y a quoi encore ?…des personnages qui débarquent lors d’une scène, puis qui disparaissent le scène suivante, Finn ne sert plus à rien, Rose non plus. Bon je m’en foutais un peu d’eux mais ils sont vachement mis en avant dans le 8.

    Enfin bref ça ressemble à ce que c’est : un projet pas réfléchi, avec 2 réalisateurs qui ne savaient pas quoi faire et qui se contredisent et reviennent sur les décisions des autres, et des facilités scénaristiques délirantes (comme la force qui permet de donner des trucs à des gens à des années lumières de là…) pour permettre à « l’histoire » d’être bouclée en un seul film.

    Un monumental gâchis. De bons acteurs, des effets visuels sympas…mais au service de RIEN ! D’un script qui semble écrit par un gosse de 6 ans qui invente au fur et à mesure « ah bah euh…et là il fait de la magie et il envoie son pouvoir à travers la galaxie pour trouver machin, et puis il lui fait un bisou et elle revient à la vie, et ils tuent le vilain ! Et puis plein de vaisseaux gentils arrivent et ils ont gagné. Fin ! »

    • Kaori  

      Les deux hommes de la maison sont allés le voir ce week-end. Mon homme a fait à peu près le même retour que toi, à savoir que le message c’est « faites comme ci le 8 n’existait pas », il a comparé ça à la saga Terminator où on disait « oubliez tel numéro » sauf que là c’est une trilogie… Que le 9 taclait même le 8 avec la remarque de Luke sur le sabre-laser..
      Il a aussi dit qu’il y avait beaucoup trop d’actions pour un seul film, tellement qu’on n’avait pas le temps de souffler et que oui, tout ça était un beau gâchis. Il s’est arrêté là pour ne pas me spoiler 😉

      Bon, pour la continuité j’ai quand même envie de le voir, mais pas en payant ma place de ciné. J’attendrais la télé ou qu’on me passe la version DVD…

      • Tornado  

        Le film m’a fait un effet bizarre : Scénario portnawak mais émotion maximale…
        C’est un drôle de produit. Fait pour plaire à tout le monde, tout en ne pouvant plaire à personne…

        • Bruce lit  

          Cette licence n’appartient plus à personne. Même Lucas n’en voulait plus. Tout droit d’auteur n’existe plus sur SW.

        • Kaori  

          Ceci expliquerait pourquoi j’ai dans mes contacts FB des personnes qu crient que c’est un des meilleurs SW et qu’il faut faire un X 😀 .

          • Matt  

            Nan mais les fanboys de Star Wars…
            J’suis désolé si je suis méchant mais il y a des gens sacrément perchés qui jouent avec des sabre laser, campent devant le ciné pour ne pas louper le film et hurlent de jouissance dès qu’ils entendent le bruit d’un sabre laser. Là c’est du fanatisme. Pour le 7 ou le 8 t’avais des gens qui disaient qu’ils ont pleuré tout le long etc…
            Nan mais soignez vous !! ^^

        • Matt  

          Après l’émotion…Abrams n’est pas mauvais réal.
          Mais putain le script !! Le script ! Comment tu peux mettre autant d’argent dans des films pareils et une franchise aussi célèbre sans avoir une putain d’histoire à raconter ? Comment peut-on se retrouver dans cette situation ou chaque réal est en roue libre (ou chaque scénariste hein…je sais pas qui écrit) et contredit ce qui a été fait avant ? Comment tu peux investir à fond dans un projet écrit avec le cul comme ça ???

          • Tornado  

            C’est ça. A se demander comment c’est possible de payer ces gars des millions de dollars pour écrire un truc pareil.
            Ne restent que des scénettes qui jouent à fond la carte de l’émotion. C’est la seule chose j’ai retenue.
            Des scénaristes/réalisateurs qui se tirent dans les pattes comme ça devant des milliards de spectateurs, c’est quand même un sacré cas d’école…
            Laurence Kasdan qui fait un doigt d’honneur à George Lucas en faisant mourir Yan Solo dans l’épisode 7 pour se venger de ne pas l’avoir laissé écrire sa mort dans l’épisode 6, Rian Johnson qui fait un doigt d’honneur à Laurence Kasdan en zappant complètement les pistes de script éparpillées dans l’épisode 7, J.J. Abrams qui fait un doigt d’honneur à Rian Johnson en effaçant tout ce que ce dernier avait mis en place dans l’épisode 8… Ils s’éclatent les mecs…

      • Jyrille  

        Je sors du film. Zoé n’a pas aimé, parce que oui, trop de trucs cons et gnagnans (en fait c’est devenu un vrai produit Disney mais bon), moi j’ai trouvé ça aussi nul que tous les autres. En fait, comme quand je regarde les derniers Terminator, j’en ai strictement rien à foutre de la continuité ou d’une quelconque logique. Je n’avais donc même pas retenu ou remarqué que les réals se faisaient des doigts d’honneur par scripts interposés : je ne retiens jamais rien en sortant d’un SW.

        Dans Star Wars, rien n’a jamais été logique de toute façon, on est dans le pur conte de fées.

        Si j’y vais, c’est avant tout pour voir de belles images et de l’action. Et là, on en a. Contrairement au précédent, il y a un bon rythme qui m’a rappelé la première trilogie. On a les mêmes trucs à la cons avec une seule antenne pour détruire une flotte entière sortie de nulle part en plus. Mais il y a de chouettes moments, tout comme dans le 7 (trop copié-collé du 4 pour être bon) et dans le 8 (le combat de sabre dans la salle rouge, la fin avec Luke). Et ça me suffit largement. Je n’ai jamais été et ne serai jamais fan de SW. Car contrairement à Harry Potter, il n’y a jamais eu de réelle réflexion sur l’histoire, Lucas a écrit un truc plein de trous très basique avec des figures classiques de la littérature de conte, ça n’a jamais volé bien haut.

        • Matt  

          Ouais mais non.
          Entre 2 ou 3 trucs pas logiques et 400 trucs débiles, il y a une nuance. Au bout d’un moment, la suspension consentie d’incrédulité ça marche pas.
          Là je suis désolé mais ils oublient même les trucs établis dans les films précédents. Palpatine surpris que Rey et Kylo Ren sont « liés » ? Mais c’est Snoke qui les a liés. Et on nous dit que Palpatine controlait Snoke. Donc c’est LUI qui les a liés putain !
          Des vaisseaux de partout qui peuvent passer en hyper espace alors qu’on nous répétait tout le temps qu’ils ne pouvaient pas le faire, des vaisseaux qui ne peuvent pas décoller parce qu’ils n’ont pas une balise de navigation ? Tu peux pas juste décoller et te foutre en orbite ? Juste…déplacer ton putain de vaisseau. Non ? J’ai pas besoin de GPS pour sortir de mon garage moi !
          La force c’est devenu un truc qui peut faire revenir les gens à la vie, les soigner…mais jamais personne ne s’en est servi pour ça avant…
          Si Rey est une Palpatine, pourquoi elle peut être un Jedi ? Et pourquoi le fils de l’empereur ne l’est pas, si tout est une question d’héritage ? ça saute une génération ?
          Le sabre laser appelle des gens maintenant aussi…et Rey spécifiquement (alors que c’est la petite fille d’un Sith hein…bref…)
          Les flottes gigantesques de vaisseaux qui sortent de nulle part
          Des chevaux qui courent dessus (pourquoi ne pas faire pencher le vaisseau pour s’en débarrasser d’ailleurs, hein ?)
          Pourquoi Palpatine n’arrête pas de lancer des putains d’éclairs quand il voit que ça lui revient dans la gueule ?
          Les fantômes Jedi font des trucs aussi maintenant, on se demande pourquoi ils ne vont pas se battre. Normalement ils pouvaient juste parler. Merde ils sont invincibles alors, c’est quoi cette idée de merde ?

          NOn, c’est de la merde. N’importe quoi. ça se fout de ce qui a été établi juste dans les films précédents. J’suis désolé mais un univers doit avoir des règles. Je ne suis pas d’accord pour cautionner ça sous prétexte qu’il y a du pognon balancé pour faire de jolis effets spéciaux. D’ailleurs c’est l’overdose de conneries visuelles aussi. Dans la première trilogie, sans être un gros fan, on te dit pas dans le premier épisode que tel vaisseau ne peut pas passer en hyper-espace pour ensuite te dire le contraire dans le suivant. Oui ok quelques trucs ne sont pas cohérent mais il y a un côté film d’aventures pas trop over the top avec un vrai drame et une histoire. Le rapport de force n’est pas sans arrêt en train de changer avec des flottes entières qui sortent de nulle part.
          C’est juste écrit avec le cul ces nouveaux films. On a juste l’impression qu’ils se sont dit « éh ! ce serait cool de faire ça ! On le fait ! Même si c’est con et que ça n’a aucun putain de sens »
          La première trilogie n’essayait pas d’être cool. Elle l’est devenue parce que des gens ont aimé, mais là c’est du marketing pur sans aucun script ces nouveaux films

        • Jyrille  

          Non Matt c’est toi qui ne comprend pas : j’en suis ai rien à foutre. Moi aussi je préfère la première trilogie mais elle est aussi con que le reste : tu fais exploser l’Etoile Noire avec un seul petit laser ? A partir du moment où on doit avaler ça, je veux bien avaler tout le reste. Alors oui sans doute que ça contredit ce qu’il y a avant, oui le script eet con mais pareil tout ça je-m’en-branle. Je veux voir des belles images, des bons sentiments, des combats au sabre laser et voilà va me suffit ! Et ce dernier est mieux rythmé que les deux précédents. Je sauve toujours deux ou trois scènes dans chaque film et ici c’est pareil. Même l’humour a parfois marché sur moi ! Et ce qui s’est passé avant je ne m’en souviens pas et je m’en fous. C’est comme Terminator. C’est le genre de franchise qui n’a pas assez de cohérence pour être prise au sérieux.

        • Matt  

          Bah je suos pas d’accord. C’est très cynique comme vision ton raisonnement.
          En gros personne n’a besoin de se faire chier à écrire un truc tant qu’il y a quelques jolis combats ça te va ? Je peux pas voir un film avec ça en tête, avec une vision aussi cynique et mercantile.
          Non c’était pas aussi con au début. Un seul petit laser ? On parle d’un défaut de conception. Un défaut à la con certes, mais une faille de sécurité ça reste plus cohérent que 3000 vaisseaux qui sortent de nulle part ou des pouvoirs qui font le café en ressuscitant les gens.
          Et surtout…SURTOUT la première trilogie a l’excuse de son âge, de son aspect plus bricolé, c’était pas encore une immense franchise qui génère des milliards.
          Le fait qu’ils ne fassent pas d’effort aujourd’hui et recycle juste des trucs pour faire sourire le fanboy qui veut entendre le « bzzzt » du sabre laser, ça me désespère. C’est intentionnellement mal foutu, mal géré, ils s’en balancent, ils savent que plein de gens iront voir quand même.

        • Matt  

          On parle de Disney là, les maitres du monde, plein de pognon.
          Et ça se chamaille en coulisses, les réalisateurs se font écarter et remplacer n’importe comment, crachent à la gueule du précédent parce qu’ils n’ont pas aimé les choix fait, ils cassent ce qui a été fait avant pour y remonter à leur manière et le suivant fait pareil.

          Désolé mais tu prends les films du MCU par exemple…qu’on aime ou pas…ils sont plus cohérents dans leur continuité. Il y a un type derrière qui réfléchit et qui ne contredit pas tout sans arrêt. C’est vachement mieux géré. Pourquoi on devrait s’en foutre dans Star Wars ?

        • Jyrille  

          Oh mais je suis d’accord avec toi. Mais c’est comme ça depuis la prélogie je n’attend rien de mieux. Les 7 et 8 ont enfoncé le clou. Ce n’est pas cynique c’est ma façon de prendre les choses sans devenir fou devant tant d’incohérences et d’écriture à la truelle. Je peux comprendre les fans de ciné mais je te le répète c’est déjà comme ça dans les vieux SW. Obi parle des stormtroopers comme des tireurs chevronnés hyper forts et la scène suivante ce sont des manches. L’Etoile Noire n’était qu’un exemple.

        • Matt  

          Mais tu te rends compte quand même qu’entre un mec qui vise mal et 3000 vaisseaux qui apparaissent par magie, y’a quand même une nuance de cohérence non ? Han a pu entendre dire qu’ils étaient forts, ou ceux qui tirent peuvent être des exceptions dans les troupes^^ Il y a aussi un peu d’humour…et les vieux films sont…vieux, comme tu dis. Et ne prétendaient pas être autre chose qu’une série B d’aventure. Le succès immense n’était pas encore là.
          Là maintenant c’est plus possible avec tant de pognon et de fan d’écrire n’importe quoi comme ça ! Entre deux films ils ont oublié que Snoke et Palpatine sont censés être la même personne (ou l’un controlé par l’autre) Palpatine ne sait pas pourquoi Rey et Kylo sont « liés » ensemble alors que c’est LUI qui l’a fait ! Je parle pas de cohérence de continuité entre 9 films, mais rien qu’entre le 8 et le 9, y’a plus rien qui tient debout…

          Enfin bon si ça te convient…
          Moi je peux plus aller voir ça et donner du pognon à ce genre de coup marketing à 2 balles.

        • Jyrille  

          Franchement, non, Mattie. Pour moi, c’est n’importe quoi depuis le IV, c’est juste que c’est de plus en plus n’importe quoi. Trouver des excuses, c’est déjà capituler. Et je ne pense pas que la première trilogie voulait être une série B. Sinon il n’y aurait eu qu’un film. Mais voilà : L’empire contre-attaque a tout bouleversé, et depuis, il n’ont jamais fait mieux, d’où la colère grandissante des fans…

        • Kaori  

          Mais comment veux-tu faire mieux que l’Empire contre-attaque, avec un twist pareil… Les fans espéraient l’impossible !

          Bon, je n’ai pas vu le 9, et je ne le verrai pas avant sa sortie DVD, donc j’en resterai là !

        • Matt  

          Oui bah tu le dis toi-même Jyrille ; c’est de plus en plus n’importe quoi. ça veut bien dire que ça devient de pire en pire^^ Des ficelles de plus en plus énormes, des incohérences de plus en plus dingues.
          Et pour moi, ça devrait marcher à l’envers.
          Et il n’était pas prévu de faire de suite à l’époque du premier film de 1977 donc…si, je pense que c’était un film sans prétention. Il parait même que le premier montage de Lucas était nul et que plein de techniciens, un bon compositeur, ont remonté le tout pour en faire un truc plus potable.
          Lucas n’est pas vraiment bon en fait. Et il n’a pas écrit l’empire contre-attaque ni le retour du Jedi.
          Le grand succès du premier a lancé la suite, et l’empire contre-attaque est sans doute toujours le meilleur de la saga. ça se dégradit déjà dans le retour du Jedi qui recyclait déjà l’étoile noire…mais ouf, c’était fini. Avec un drame père/fils malgré tout convenablement mené.

          Mais maintenant…on nous recycle tellement de conneries de familles, de lignées, de pouvoirs cachés, de nouveaux empires qui sortent de nulle part, de…bref, c’est de plus en plus gros et ridicule. Malgré des milliards à disposition pour engager qui tu veux pour écrire un bon truc.

  • Alchimie des mots  

    Cet article m’a choqué , je me revois petit avec mes frères devant la TV! Oui c’était le mardi soir, j’étais ébloui par le Nouvel Espoir et là paf, Ohhh!!
    Mais non, mais qu’est-ce qui se passe ! Le retour du Jedi était bien mais on est toujours sur le choc.
    Toutes ces œuvres marquées par le même phénomène et en plus liés à Œdipe.
    Mais comment je me serai vanté auprès de mon prof de français !!!!

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