Le fin du fin

Quartier Lointain par Jiro Taniguchi

Une intégrale de 400 pages qui se lit d'une traite, ou presque !

Une intégrale de 400 pages qui se lit d’une traite, ou presque !©Casterman

AUTEUR : TORNADO

Première publication le 16 août 2014- Mise à jour le 11 août 2015.

VO : Big Comic

VF : Casterman

Quartier Lointain est un roman graphique publié chez Casterman écrit et dessiné par Jiro Taniguchi. Le sens de lecture est occidental.  La traduction est de Frederic Boilet

« Hiroshi », un père de famille japonais de quarante-huit ans, est en voyage d’affaires à Kyoto. La veille de son retour, il participe à un repas très arrosé et se réveille avec une gueule de bois carabinée !

Au moment de prendre le train pour Tokyo, le malheureux se trompe de rame. Il se retrouve ainsi, bien malgré lui, dans le train en partance pour Kurayoshi, son village natal !

Arrivé sur les lieux de son enfance, il se remémore certains souvenirs et se laisse guider vers la tombe de sa mère. Mais alors qu’il se met à somnoler, un léger tremblement de terre le réveille soudain de sa torpeur. Le voici projeté trente-quatre ans en arrière, à l’époque de son adolescence, dans ce corps tout frêle qui était le sien lorsqu’il avait quatorze ans !

Les splendides premières pages, en couleur !©Casterman

Si les premiers jours de son voyage dans le temps le laissent incrédule, les suivants deviennent enivrants. Mais très vite, les souvenirs des drames à venir, dont la disparition du père et la mort de la mère, finissent par le rattraper. Sera-t-il en mesure de changer le cours du temps ?

Il est de ces œuvres qui s’imposent dès le départ par leur évidence. Un peu comme si le lecteur avait immédiatement conscience que l’histoire qui lui est contée, en plus de la certitude qu’elle soit exceptionnelle, n’appartenait qu’à un seul auteur. Comme si cette histoire avait, depuis toujours, attendu la venue de cet auteur pour être écrite.

Tel est le cas du manga de Jiro Taniguchi, car « Quartier Lointain » est précisément de l’ordre de ces créations tautologiques, qui renversent tout sur leur passage et ne souffrent pas d’une quelconque polémique quant à leur légitimité d’œuvre fédératrice.

Heu... A 48 ans, j'ai le droit de tomber amoureux d'une fillette de 14 ans

Heu… A 48 ans, j’ai le droit de tomber amoureux d’une fillette de 14 ans ? ©Casterman

On peut bien sûr ne pas l’apprécier pour son style d’écriture, ses parti-pris narratifs ou même pour sa forme contemplative, mais on ne peut remettre en question son concept, la virtuosité de sa mise en forme ainsi que son éclatante toile de fond. Êtes-vous prêt à m’accompagner pour un petit un petit tour d’horizon sur tout ce qui fait la richesse de notre manga ? Alors allons-y, point par point :

– Les thèmes.

On passera rapidement sur tous les thèmes majeurs et autres éléments culturels et historiques qui nourrissent le récit, tant ils sont nombreux, au point qu’il faudrait des pages et des pages de commentaire afin de les relever de manière exhaustive.

Une jeunesse plus si insouciante

Une gueule de bois qui va faire très mal…©Casterman

Qu’il soit question de l’histoire du Japon d’après-guerre, des liens familiaux et des traditions, des bouleversements sociaux survenus au cours des années soixante ou du legs séculaire de la péninsule nippone, encore perceptible à travers l’architecture ou bien toutes les manières de se comporter, de s’habiller ou de se nourrir, la trame narrative de « Quartier Lointain » s’impose systématiquement de par son épaisseur documentaire et sa cohérence historique.
Il est par contre très important de noter les thèmes qui portent l’œuvre de Taniguchi, comme l’attachement à la famille ou le retour au monde de l’enfance, et par extension au thème de la nostalgie.

Mais c’est surtout dans les sentiments profonds et les relations que les personnes entretiennent dans la vie quotidienne qu’il faut chercher le thème majeur développé dans « Quartier Lointain », qui trouve évidemment son point d’orgue dans la relation qu’entretient le personnage principal avec son père. Une relation éthérée, tantôt forte ou distante, sans cesse tiraillée entre l’attachement et la séparation, dont les répercutions iront jusqu’à définir les arcanes du destin.

Des scènes de tous les jours. Non mais qu'est-ce que ça peut être beau !

Des scènes de tous les jours. Non mais qu’est-ce que ça peut être beau !©Casterman

– La personnalité.

Il est évident que le sujet lui-même renvoie à l’œuvre de Marcel Proust. Mais Taniguchi n’est pas le premier venu et, bien évidemment, il évite magistralement de singer l’illustre auteur d’A la recherche du temps perdu.
La « madeleine » de Taniguchi est différente, qui ne tombe jamais dans la redite par rapport à l’écrivain français, et qui parvient à nous plonger dans la mélancolie et les souvenirs d’une manière toute neuve et rafraîchissante.

En s’appliquant sur un incroyable sens du détail, Taniguchi réussit à extraire des souvenirs d’enfance aussi spécifiques (dans leur appartenance à la culture nippone) qu’universels. Les conversations des parents que l’on perçoit péniblement depuis notre chambre d’enfant, les rixes d’écoliers qui font les héros, les rêveries brutalement surprises par les professeurs, les repas de famille tantôt protocolaires, tantôt hilares, les premiers émois sur le sable d’une plage touristique… Tout est authentique, palpable et délicieusement mélancolique.

La nostalgie, c'est magique.

La nostalgie, c’est magique !©Casterman

– Le pouvoir de la nostalgie

Selon sa propre sensibilité, le lecteur aimera forcément plus ou moins le concept de « Quartier Lointain ». Et plus il sera sensible à la nostalgie et aux souvenirs qui se dissolvent dans l’abîme du temps, plus il prendra du plaisir à plonger dans cette entreprise de revivre le passé. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : Taniguchi ne nous invite pas seulement à observer le passé de son personnage, mais à le revivre avec lui, avec par extension l’idée de revivre le notre par procuration.

Dit comme cela ça n’a peut-être l’air de rien, mais il faut pourtant admettre qu’un tel pouvoir d’évocation (offrir au lecteur l’opportunité de revivre une partie de son passé) relève d’une virtuosité narrative absolument inouïe.
Nous sommes probablement légions à avoir eu ce fantasme : quelle pourrait être notre nouvelle vie si nous avions la possibilité de revivre notre enfance après avoir vécu l’âge adulte ? Jusqu’à quel point aurions-nous le pouvoir de changer notre destin ? Il est donc précieux de trouver ici un auteur qui nous offre, ne serait-ce qu’un tout petit peu, la faculté de le réaliser. Et même si c’est par procuration…

De retour à l'école, après 34 ans !

De retour à l’école, après 34 ans !©Casterman

– La finesse et l’élégance :

Arrivé à ce stade, on peut commencer à prendre conscience de l’importance de cette œuvre sur le « voyage dans le temps ». Et pourtant, nous n’avons pas encore parlé de ce qui fait toute la beauté de « Quartier Lointain » : La finesse de sa mise en forme. Du début à la fin, le récit de Taniguchi fait preuve d’une telle finesse de traitement qu’il s’en dégage une élégance vraiment inouïe.

Certains inconditionnels de la science-fiction ont ainsi été perturbés par ce voyage temporel dénué de toute explication scientifique, là où il ne fallait voir qu’un traitement onirique et épuré de ce sous-genre du fantastique.

Ouais ouais, je crois que je tombe amoureux finalement !

Ouais, ouais, je crois que je tombe amoureux finalement !©Casterman

Ce n’est pas tant que l’auteur de « Quartier Lointain » est mal à l’aise avec le sujet, mais plutôt qu’il réussit à le transcender avec un minimum d’effets, où la poésie l’emporte sur la science, où le mystère insondable se substitue aux démonstrations science-fictionnelles conceptuelles.

Il ressort de ce parti-pris narratif une délicatesse qui va s’empresser de contaminer chaque séquence, dans lesquelles les relations entre chaque personnage, entre le héros et la nature (autre thème récurrent de l’œuvre de Taniguchi), entre tous leséléments qui composent cet opéra de la douceur, de l’élégance et de la grâce, finissent par devenir bouleversants sans qu’aucun cliché ni aucun poncif larmoyant ne vienne entacher l’ensemble. Et sans quasiment aucun effet de bavardage ni surtout aucun effet spécial ostentatoire…

Bon alors, on le fait cet Oedipe ?

Bon alors, on le fait cet Oedipe ?©Casterman

– La réflexion

Le point culminant de cette subtilité narrative éclate au moment où « Hiroshi » va tenter d’empêcher le départ de son géniteur, alors qu’il prend conscience de ses propres manquements de père, remettant ainsi en questions toutes ses certitudes aujourd’hui caduques.
Le tout est mis en image avec une retenue et une économie de moyens incroyable, où l’auteur-dessinateur parvient à utiliser tous les ressorts narratifs de l’art séquentiel, comme le hors-champ, la variété des plans, les divers cadrages et le champ/contre-champ, qui mettent en scène la relation et toutes ses conséquences bien au delà des quelques lignes de dialogue…

Avec une telle finesse de traitement, Jiro Taniguchi se paie ainsi le luxe de réussir une fin particulièrement touchante et subtile, certes très ouverte (ce qui peut s’avérer frustrant si l’on attend que tout soit expliqué), mais riche de perspectives, qui peuvent laisser le lecteur réfléchir longuement sur le sens de la vie…

Taniguchi et les éléments de la nature. Une constante !

Taniguchi et les éléments de la nature. Une constante !©Casterman

Une magnifique expérience de lecture, riche, dense et enrichissante, qui permet au lecteur de ressortir à la fois mélancolique et plus fort dans la perspective d’affronter l’avenir. Un travail incommensurable, dans lequel la simplicité du résultat pourrait presque nous faire oublier l’immense travail de mise en forme et de conceptualisation réalisé en amont. Un somptueux livre d’images délicat et éthéré, poétique et contemplatif.

Un délicieux divertissement, dont les quatre-cents pages se lisent quasiment d’une traite, nous laissant sur un sentiment de manque à l’idée de quitter cet univers unique et irremplaçable…

Une jeunesse plus si insouciante

Une jeunesse plus si insouciante ©Casterman

20 comments

  • Erik 5  

    Merci à toi, Tornado pour ce superbe article, tu as su éveillé plus que mon attention et me faire dépasser mon aversion pour le Manga, à tel point que tu m’a vraiment donné envie de lire cette œuvre.

    Encore, Merci !

  • Bruce lit  

    Une aprés midi de juin en 2011. Luna âgée de 4 mois dort dans un parc à l’ombre. Allongé sous un arbre je lis Quartier Lointain. Mon Grand-Père est mort une semaine avant. Je lis Quartier Lointain. Ces allers et retours entre les regrets et l’espoir ont alors une résonance très forte en moi. A tel point que je me rappelle les émotions m’ayant traversé durant la lecture. J’oscille entre cet être tout neuf, ma fille et celui éteint. Et au milieu moi… Impossible de décrocher du récit de Taniguchi qui me parle à cet instant.

    Depuis, il m’est difficile de m’y replonger mais ton commentaire est si brillant que j’ai presque l’impression d’avoir relu Quartier Lointain. Oui, c’est une évidence, il est impossible de résister à cette oeuvre. Certains Taniguchi me font somnoler mais celui là c’est la quintessence de son art.
    Euh sinon, tu te spécialises dans l’Oedipe en BD ( après Scalped ? )

  • Présence  

    Celui-là, je ne l’ai pas lu. Par contre, je me souviens avoir pleuré en lisant « Le journal de mon père » (1999) sur un thème assez proche. A l’occasion du décès de son père, le personnage principal revient à son village natal et se remémore son enfance, son père et le divorce de ses parents.

  • Matt & Maticien  

    Si Taniguchi nous replonge en enfance, ton commentaire nous replonge dans son oeuvre avec un grand bonheur. Merci pour cette belle lecture de ce qu’il convient d’appeler un chef d’oeuvre.

    Je l’ai déjà écrit quelque part sur ce blog mais j’ai découvert cette oeuvre au théâtre. C’était en octobre 2011 dans une mise en scène du metteur en scène franco-suisse Dorian Rossel dans un théâtre parisien (Sylvia Montfort). La pièce était une excellente introduction à cet univers. Cette adaptation renforce pour moi le caractère exceptionnel de ce récit.

    Taniguchi m’apparaît dès lors comme un maître qui inspire toutes les disciplines.

  • tornado  

    C’est vrai que cette histoire développe certains thèmes qui me sont chers, comme la nostalgie et l’Œdipe.
    De plus, elle cumule grosse toile de fond et très gros travail de mise en forme, soit les deux choses que j’observe lorsque je lis une bande-dessinée.
    J’y ai donc trouvé tout ce que je recherche dans une lecture.
    Mais apparemment je ne suis pas le seul…

  • tornado  

    Merci Léo.
    Je ne lis jamais de manga du fait que j’ai horreur du sens inverse de lecture.
    J’avais commencé à lire 2 séries d’Otomo, lorsque j’habitais Lille (ils les avaient en médiathèque) : « Akira » et « Mother Sarah ». Je ne les ai jamais terminées car j’ai déménagé entre temps. Ils avaient le sens « normal » de lecture.
    Il y a peu, Bruce m’a offert la série « Ayako ». J’ai beaucoup aimé mais le sens de lecture oriental m’a freiné et je ne l’ai toujours pas terminée. Et je repousse sans cesse la fin de cette lecture !

    Merci de me renvoyer la balle car à présent c’est toi qui me donne envie de voir le film tiré de « Quartier Lointain »…

  • jyrille  

    Ca fait trop longtemps que je l’ai lu, je ne m’en souviens que peu, mais ce commentaire me donne envie de me l’offrir une bonne fois pour toute. Encore une très bonne analyse, chapeau.

    Ouais ouais, faudrait que je me paie Le journal de mon père aussi, peut-être les deux meilleurs Taniguchi (mais je suis loin de connaïtre toute son oeuvre).

  • JP Nguyen  

    Ah tiens ! je n’avais pas commenté ce brillant article de Tornado…
    Quartier Lointain est un excellent souvenir de lecture, prêté par un pote il y a une dizaine d’années et racheté depuis car je le voulais dans ma bibliothèque…
    Sans sombrer dans la flagornerie, Tornado, et puisque parfois je chipote sur certaines de tes phrases, je trouve que dans cet article ta langue est très élégante (et faut pas y voir des trucs graveleux dans cette phrase, hein) et tes tournures très bien trouvées. Le paragraphe sur le pouvoir de la nostalgie, par exemple, est totalement « spot on » (tu vois, moi, je suis parfois contraint de faire appel à l’anglais…)

  • Bruce Lit  

    Oui, cet article de Tornado est habité ! Cette phrase : » Les conversations des parents que l’on perçoit péniblement depuis notre chambre d’enfant » me parle beaucoup.

  • Tornado  

    Merci, JP. L’élégance de Jiro Tanigushi m’aurait-elle traversé que je ne m’en serais pas rendu compte ! (Rires)
    C’est sympa en tout cas de lire ce genre de post affectueux (sans qu’il ne soit question d’aucune allusion graveleuse bien entendu !).
    Non, merci sincèrement. 🙂

  • Matt & Maticien  

    Très triste de ce départ qui signifie qu’il n’y aura plus l’émerveillement de découvrir un nouveau Taniguchi. Quartier lointain reste exceptionnel et j’ai bien aimé son dernier opus sur le Louvre même si je trouvais l’histoire un peu compliquée… bref je suis content de pouvoir le voir sur Bruce Lit et de saluer cette belle âme.

    • Bruce lit  

      Oui les derniers opus ne m’avaient pas convaincu non plus. C’est juste déprimant de se dire que le Monde a perdu son Hergé japonais alors que Trump et POutine sont en pleine forme. Les tueurs à gages ne sont plus ce qu’ils étaient….

  • Matt  

    Bon j’ai un collègue au boulot qui est fan du monsieur. Je vais pouvoir lire ce quartier lointain sans mettre la main à la poche.
    Je regrette un peu le format de ses mangas. OK c’est plus grand, tout ça…mais c’est pas le même prix. 18€ par tome pour le sommet des dieux…euh…ben ça attendra un peu.

  • Tornado  

    Il y a 2 éditions. Une couverture souple et l’autre deluxe cartonnée.

    • Matt  

      ça doit être publié dans le sens de lecture occidental si tu l’as lu (hu hu…éh, je taquine, pas taper !!!)

      Tu parles de Quartier lointain pour les 2 éditions ? Je n’en vois pas d’autre que la deluxe pour le sommet des dieux. Ou alors épuisée.

  • Matt  

    Bon…eh bien sans surprise, c’était drôlement bien !
    J’ai tout lu d’une traite (on m’a prêté une édition en 2 tomes souples)
    Le passage lorsque Hiroshi tente de retenir son père et annonce son départ à sa mère m’a presque mis les larmes aux yeux.
    C’est très beau et cette perspective de revivre sa vie, de corriger nos erreurs est séduisante, mais on perçoit bien à la fois le côté positif et négatif de ce regard nostalgique, cette façon de porter un regard bienveillant sur notre passé mais aussi l’erreur de s’y réfugier et d’oublier la vraie vie de l’instant présent.

  • Tornado  

    Oui, rien à ajouter à ce que tu écris. Sauf que, pour ma part, je suis un nostalgique patenté et j’adore ça. Donc, le sujet évoque un fantasme très fort chez moi.
    Maintenant, je suis grand, adulte, responsable, et je sais donc faire la part des choses entre le passé, qui est passé, et le présent qui est présent et, évidemment, plus important.

    • Matt  

      Il n’y a pas de mal à ça du moment qu’on fait justement la part des choses^^
      La nostalgie amène aussi des regrets et des souffrances qu’on peut éviter en cessant de trop vivre dans le passé et penser à des trucs qu’on ne peut pas changer.

    • Matt  

      Je craignais un peu que ce manga me fasse repenser aussi à des choses que je regrette. Qui n’a jamais rêvé de faire comme Hiroshi et se rapprocher de la fille qu’on n’a pas osé approcher ?
      Mais bon finalement le récit n’est pas mélodramatique et j’ai fait la paix avec certaines de mes erreurs.

      Il est aussi difficile de comprendre l’égoïsme du père du héros qui abandonne ses enfants mais difficile aussi de le condamner en bloc tant la vie heureuse qu’une personne semble avoir peut cacher d’autres douleurs et rêves brisés.
      Les sentiments véhiculés par ce manga sont complexes et parfois un peu contradictoires tant il y a du bon et du moins bon dans toute situation.

  • Tornado  

    Si j’avais l’opportunité de revivre le passé, c’est surtout la possibilité de retrouver le parfum de mon enfance et les personnes disparues qui me tiendrait à coeur. Il n’y a pas grand chose que j’essaierais de changer parce que, justement, je pense que nous sommes tous la somme de nos actes passés. Alors il faut les accepter, les assumer et vivre avec. Les bons, et les moins bons…
    Pour ce qui est des filles, par contre, oui, ce serait intéressant… 🙂 Encore que, là aussi, il nous appartient de progresser, et de nous rattraper. Tant que la vie continue, on peut toujours rattraper le temps perdu !

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